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KIRKMAN, MOORE & ADLARD – Walking Dead ~ Passé décomposé tome 1, Cette vie derrière nous tome 2

11/11/2011 33 commentaires

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Titres : Passé décomposé, Cette vie derrière nous (Walking Dead, tomes 1 et 2)
Auteurs : Robert KIRKMAN, Tony MOORE, Charlie ADLARD
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Volume 1 « Passé décomposé »
Rick tombe dans le coma après avoir reçu une balle lors d’une des interventions policières. A son réveil à l’hôpital, il semble seul. Très vite, il se rend compte que l’endroit semble désert… jusqu’à tomber nez à nez avec des cadavres en décomposition, pourtant animés. Il retourne jusqu’à sa maison, où il rencontre un père et son fils squattant les lieux. Sa femme Lori et son fils Carl sont partis et ces derniers lui apprennent que le monde est envahi par les morts-vivants. Il décide de rallier Atlanta où parait-il, un dernier bastion résiste. Arrivé sur les lieux, il est sauvé in extremis par Glenn, un jeune homme qui l’emmène au camp des survivants. S’y trouvent parmi d’autres, Lori, Carl et le meilleur ami de Rick, Shane.
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Volume 2 « Cette vie derrière nous »
Alors que le groupe souhaite lever le camp, ils rencontrent de nouveaux survivants, Tyreesse accompagné de sa fille Julie et de son petit ami Chris. Rick apprend de la bouche de sa femme Lori qu’elle est enceinte. Et de multiples questions naissent : comment élever cet enfant dans le monde tel qu’il est maintenant.
Carl, le fils de Rick se fait “accidentellement” tiré dessus. Ils partent alors à la recherche d’un homme qui pourrait le sauver et arrive dans une charmante fermette : mais cela semble-t-il si sûr qu’en apparence ?

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)°º•. Kirkman s’est concentré sur les réactions humaines en cas de survie. C’est assez étonnant d’avoir à l’esprit, cette question qui revient sans cesse : « Et moi, que ferai-je à leur place ? »

Ce n’est pas un comic pour dire comment les zombies, c’est trop gore. D’ailleurs, les combats avec ces derniers passent au second plan. Ici, on y découvre avec profondeur les relations tissées entre les personnages. Même dans le cadre de la lutte pour la survie, on se rend vite compte que les humains ne sont pas sur la même longueur d’onde : des tensions naissent dans le groupe de survivants, de nouveaux comportements voient le jour.
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L’interaction entre les personnages est le point fondamental de cette saga : nous découvrons leurs sentiments et les portraits d’hommes et de femmes croisés, qu’on suppose dès le premier tome, relativement nombreux. L’intérêt de se débrouiller face à l’horreur est placé au centre de l’histoire, la crédibilité est 100% humaine.
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N’oublions pas non plus que les compagnons peuvent être amenés à mourir à la case suivante : l’attache du lecteur aux personnages est alors fragile.

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)°º•. Dans ce comic book, on ne tombe pas dans la vieille parodie des zombies (et pourtant au vu des films et autres adaptations, on sait que c’est facile… pour séduire le public !). Dans ce récit post-apocalyptique, le fil conducteur reste la survie. Il n’est pas forcément question d’horreur, mais surtout d’un « drame humain ». Les passages gores ne sont pas gratuits.
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Pour moi, ces livres s’attachent à exprimer une vision du pire, une sorte de « no future » en puissance. Cependant, les décors m’ont été assez difficiles pour appréhender un no man’s land ; je les ai trouvés assez pauvres.

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)°º•. J’adore les zombies, c’est un secret pour personne. Nous avons la série complète à la maison, au fil des parutions en version française. Nous faisons d’ailleurs office de bibliothèque car beaucoup d’amis lisent les tomes chez nous. Ce sont de beaux livres avec couverture souple et épaisse et rabats.
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Ce comic en noir et blanc est bien scénarisé ; le point fort demeure le réalisme des actions. L’intrigue est haletante, les rebondissements relativement costauds. Les temps morts sont assez rares ; le récit est tendu mais intense, la menace est permanente. Cependant, la violence est assez concentrée : ce n’est absolument pas une lecture pour enfants.
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Tout au long du récit, le cerveau carbure et pose ses hypothèses : un véritable carnet d’enquête s’ouvre « virtuellement » à nous : hypothèses, possibilités, scenarii probables, improbables, détails importants et ceux pour nous piéger.
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Au niveau des illustrations du premier livre, j’aurai apprécié un trait plus fin, mieux fini : j’ai l’impression qu’il ne sert pas assez une intrigue bien ficelée. Contrairement à ce qu’indique la couverture, seul Tony Moore a travaillé sur le tome un. Par contre, j’ai trouvé les expressions faciales très bonnes. Charlie Adlard reprend le flambeau dès le tome 2 et son arrivée a encore du mal à se faire ressentir sur l’amélioration du trait. Je trouve que le dessin d’Adlard est encore moins léché que celui de Moore, et bien plus anguleux.

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Ces deux premiers tomes signent le début d’une série prometteuse : l’intrigue est menée à bâtons rompus et la crédibilité joue énormément pour son succès. Même face à la survie humaine, les tensions s’intensifient. Les zombies jouent un rôle moins que nos humains. Malgré un récit haletant, l’âpreté des dessins pourra faire fuir des lecteurs potentiels.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Tony Moore, dessinateur du premier volume, est relativement connu dans ses travaux divers et variés, dans l’horreur et la science-fiction. Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman, Tony Moore & Charlie Adlard.

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Dans le chaudron :
¤ Sains et saufs ?, tome 3
¤ Amour et mort, tome 4
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’oeil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : Et si… ?

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Fant’Asie (Kameyoko), Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Mes lectures tout genre (Kactusss), Nevertwhere (Calenwen/Vert) vous disent ce qu’ils pensent du premier volet.
Et le deuxième volet a fait parloter Chez Iluze, Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Nevertwhere (Calenwen/Vert).

Pour « Passé décomposé » : CITRIQ

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Et hop, une petit chronique pour le challenge Fins du monde.

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Pics : #01 The Walking Dead par JHarren ; #02 Rick par AmyArt.

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COUPLAND Douglas – Joueur_1

04/11/2011 18 commentaires

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Titre : Joueur_1
Auteur : Douglas COUPLAND
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Dans un des bars de l’aéroport de Toronto, nous suivons un bout de vie de Karen qui vient de parcourir des milliers de kilomètres pour rencontrer un RDV internet ; de Luke, un pasteur peu tranquille d’esprit ; de Rachel, plante sulfureuse au grain de sable ; Rick le barman au bord du chemin. Aucun d’entre eux ne pensaient partager cette tranche de vie avec les autres clients du bar jusqu’au moment où le pétrole explose atteignant en quelques minutes 900$ le baril… et ce n’est que le début.

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)°º•. Les personnages sont tous différents et tous timbrés à leur façon. Ce melting pot crée un décalage qui profite à l’histoire. L’interaction entre les personnages est la clef de voûte du roman : les protagonistes sont très peu décrits physiquement, ils n’existent aux yeux du lecteur que par leurs sentiments et leur humanité.
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Rick est le serveur de ce bar et il attend… le messie – Leslie Freemont, célèbre auteur de séminaires pour le développement personnel – . Ce qui n’est pas du tout le cas de Luke, pasteur de son état, en cavale avec la caisse de sa paroisse sous le bras. Karen, toute fraichement dans la quarantaine croit au prince charmant et est venue retrouver un RDV on Web, le fameux Warren. Rachel quant à elle, cherche aussi le mâle reproducteur parfait : cette beauté fatale cherche à construire une vie familiale pour montrer au moins à ses parents, que oui, elle est normale. Il y a également une voix off mystérieuse et omnisciente.
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Ce livre se base sur un huis clos : la narration change régulièrement de points de vue. Chaque personnage devient le capitaine d’un ou plusieurs paragraphes. Certains événements sont passés en boucle, vus par les yeux de plusieurs personnages sans la moindre lassitude mais au contraire, en entraînant un comique de situation. On bénéficie des pensées de chaque personnage, qui nous permettra davantage de les connaitre et… de les trouver encore plus loufoques.

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)°º•. L’histoire nous fait vivre l’apocalypse en direct live. Et nous, que ferions-nous à leur place ?
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Les personnages croisent leur destin sur quelques heures, alors qu’ils étaient venus dans ce bar anonyme – et peu glauque – d’aéroport pour y trouver un peu de normalité, en tout tranquillité, aussi. On y parle alors de tout, ou presque : de religion, du temps, de la connaissance de soi, de l’autre. Mais les points de vue pris individuellement font un peu froid dans le dos même si on ne se retrouve pas perdu dans la contemplation de leur déballage de vie.

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)°º•. En 250 pages, Coupland fait au plus court : pas de décor, pas d’explications au contexte apocalyptique : il se focalise sur les personnages et leurs réactions. L’absence de description apporte davantage de vie au roman. L’écriture simple maximise alors le plus important.
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L’histoire qui part en cacahuète est appréciable ; Il nous présente un petit théâtre de fin du monde grâce à des tranches de vie, des moments pris sur le vif sans oublier une bonne dose d’humour. Le monologue intérieur des personnages et les dialogues donnent un rythme particulier. Cette courte comédie dramatique permet de poser le cerveau et de passer un bon moment.
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Coupland offre de très bonnes petites trouvailles comme la pilule du 10 septembre : en la prenant, l’individu aura l’impression que le 11 septembre n’aura jamais eu lieu. On se frotte inévitablement à quelques phrases d’envolées philosophiques, on a aussi le droit à des phrases chocs – et qui pourraient être en passe de devenir cultes. Les perspectives délivrées par l’auteur sont sympathiques, intéressantes mais il manque considérablement ce petit plus qui saura nous faire véritablement chavirer.

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Petit bonus, le lexique de fin de livre est tout simplement excellent ! Je ne peux que vous faire partager un court extrait :

Repos fictionnel

Incapacité de nombreuses personnes à s’endormir sans avoir lu ne serait-ce que quelques pages de fiction. Bien que la routine joue un rôle important au moment de s’endormir, lire au lit permet à la voix intérieure d’une autre personne de venir s’emparer de notre voix propre, ce qui permet de préparer notre cerveau pour les cycles de sommeil en le relaxant et en le lubrifiant. Il y a un piège, toutefois : il faut éviter de terminer la lecture d’un livre avant de tomber endormi puisque cela fait inexplicablement tourner le cerveau à vivre allure durant des heures.

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)°º•. Biographie
Douglas Coupland né en 1961 est un écrivain canadien. Il est surtout connu pour la popularisation de l’expression « génération X » grâce à son premier roman du même titre. Ses nombreux fans sont essentiellement issus de ses nombreux travaux en arts visuels. Son site.

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Souvenir de lecture : Note : en cas d’apocalypse, pense à parler du temps.

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Blabbermouth Diary (Sophie and the sead of stories), Quoi de neuf sur ma pile ? (Gromovar), Tout à Fée… Bourbonnaise, Valeriane & Books, ont aussi vécu ces cinq heures d’apocalypse.

CITRIQ

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Ce livre est voyageur !

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Et hop, une petite participation pour le challenge « Fins du monde« .

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Babelio et les éditions Au diable vauvert.

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Pics : Couverture VO « PlayerOne »

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SACRE Yohan – Mon cauchemar et moi

21/10/2011 21 commentaires

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Titre : Mon cauchemar et moi
Auteur : Yohan SACRE
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Ce petit garçon est bloqué dans le monde de ses rêves et doit affronter ses démons. Il rencontre cette grosse bête toute poilue qui semble avoir oublié son nom. Ils cheminent tout deux dans un environnement sans dessus dessous et vont apprendre à se connaître.

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De prime abord, l’histoire commence sur un ton léger. L’univers onirique que nous sert Yohan Sacré est empreint d’angoisses, de peurs et de cauchemars. Ce monde étrange sans queue ni tête va servir un récit profond à l’ambiance sombre. Cette histoire cruelle demeure émouvante et l’atmosphère fantasmagorique n’est certainement pas le plus à craindre.

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J’avais emprunté “Mon cauchemar et moi” car j’étais alors en pleine période de terreurs nocturnes, il me semblait tout choisi. Cet album de qualité, au doux papier se lit d’une traite. J’ai apprécié la cadence de récit et les illustrations, bien que pas assez variées à mon goût – personnages souvent vus du même angle, construction de l’environnement identique d’une page à l’autre -. Il n’en demeure pas moins qu’hormis quelques gros mots, les illustrations pastel amènent à une fin inattendue et un peu brutale ; elle m’a un peu secouée, je dois bien le dire…

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Né en 1989, Yohan Sacré a participé à divers concours dans le monde de la BD. Il s’inspire de l’univers de grands pour les adapter en gardant sa patte. Son style est à la fois enfantin et lugubre.
Son site ; pour découvrir les premières planches de l’album, c’est ici.
Pour information, cet album est classé dans les bandes dessinées adultes dans les bibliothèques… Il n’est donc pas à mettre entre toutes les mains. Pour lecteurs avertis.

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Souvenir de lecture : Une fin au goût amer…

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A l’ombre du cerisier… (Jeydragon), Lis tes ratures ! (Lyra Sullyvan), Plume, Sous le feuillage (Lael) ont aussi découvert ce bel album touchant.

CITRIQ

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Ce livre s’inscrit aussi au Challenge « Je lis aussi des albums » ainsi qu’au Challenge Halloween.

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LIGNY Jean-Marc – Mal-Morts

05/10/2011 17 commentaires

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Titre : Mal-Morts
Auteur : Jean-Marc LIGNY
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Depuis ses plus lointains souvenirs, Elodie sait qu’elle a combattu toute sa vie les mal-morts. Ces esprits des morts n’ayant pas trouvé le repos, errent sur terre et aspirent l’énergie et donc la vie d’Elodie. Malheureusement, des morts, il y en a à tous les carrefours et Elodie a bien du mal à résister à leur emprise. Ses parents, terrorisés par le comportement d’Elodie la croient folle. Sa psychothérapie ne semble pas fonctionner, ils emploient donc les grands moyens et conviennent d’un séjour dans un établissement psychiatrique contre son gré. La clinique étant gérée par une ramasseuse de fric, Elodie part en soins intensifs. Sans l’aide de Mathilde et de Sandra, elle aurait rendu l’âme. Malheureusement, de nouvelles épreuves arrivent bien trop vite…

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)°º•. On éprouve beaucoup d’empathie pour notre petite héroïne, Elodie. Chétive, oisillon et très très mince, Elodie a de gros soucis dans la vie : les morts. Non seulement ce n’est pas un passe-temps pour le moins agréable mais là dessus, il faut aussi qu’elle se batte contre les incompréhensions de ses propres parents. Et à cet âge-là, on a déjà bien assez de mal à se concentrer sur soi et à essayer de s’assumer. Notre héroïne nous touche par son combat, son envie toute simple de vivre. L’identification à l’héroïne est assez aisée, on souffre pour elle. Cet aspect est renforcé également par la présence des mal-morts : ces fantômes ne cessent de la séquestrer et sincèrement, ils représentent une des composantes principales de notre intérêt quant à l’histoire.
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Cependant, au cours du récit, elle devient potentiellement le cliché d’un certain type de jeunes filles au moment où elle tombe sur une affiche de concert de son groupe fétiche Orfan. Que ce soit dans la description des papillons dans le ventre, de son projet de faire de la musique ou même de rencontrer son idole – si facilement – diminue notre contentement « littéraire ».
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Dans la sphère d’Elodie, évoluent ses parents Charles et Nicole. Il leur est extrêmement difficile de la comprendre, surtout quand il faut appréhender le concept de morts voleurs de vie, et pas n’importe laquelle, celle de leur fille. Bien qu’ils ne veuillent que le bien de cette dernière, ils s’y prennent plutôt mal. L’autre pendant est représenté par Sandra, une policière tout fraichement sortie de son école qui retrouvera Elodie dans un piteux état allongée dans un caniveau. Mathilde est l’infirmière en chef et le bras droit de la psychologue et gestionnaire de la clinique des Tilleuls, femme façon « roc », elle n’en demeure pas moins avec tout plein de sensibilité dans le dedans.

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)°º•. L’atmosphère relativement sombre, un peu glauque où le désespoir règne est très bien rendue. L’utilisation du fantastique est judicieuse pour souligner le mal être de l’adolescente. Malgré cette bonne idée, l’auteur s’éparpille et le manque d’intérêt au développement est assez éloquent.
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On notera quelques clichés comme les parents incompréhensifs, les adultes ultra gentils pour aider notre héroïne, et celui des institutions psychiatriques. Cependant, Jean-Marc Ligny ne berce pas ses plus jeunes lecteurs et va aborder quelques thématiques, toute en retenue : viol, anorexie, fugue, séjour à l’asile, suicide ; chose plutôt rare dans les livres adressés à cette cible.

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)°º•. Ce livre jeunesse réunit de très bons ingrédients. Les rebondissements et intrigue sont rigoureusement orchestrés, l’écriture est fluide et accessible. Les premiers chapitres se focalisent sur les combats avec les mal-morts : on est tenu en haleine ; le roman se dévore sur les deux premiers tiers. Par la suite, le récit prend une autre orientation et cela sent bon fleurette : quête de l’amour, l’estime de soi.
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L’horreur côtoie la guimauve et c’est sans doute cette partie pleine d’amour avec un réel message d’espoir qui ne convaincra pas assez les « adultes ». Le départ est tellement prometteur que nous avons l’impression d’autant plus vive que l’intrigue s’essouffle très vite. La fin onirique peut laisser perplexe mais elle a l’avantage de ne se pas se laisser deviner facilement.

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)°º•. Biographie :
Né en 1956, Jean-Marc Ligny se plonge littéralement dans la littérature (huhu) après le bac : il écrit une quarantaine de romans en Science-Fiction et Fantastique, la seule littérature digne d’intérêt à ses yeux.
Son site.

La couverture – magnifique ! – est signée par Xavier Collette.

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Souvenir de lecture : Le frisson qui parcourt l’échine quand on lit le combat d’Elodie contre les mal-morts.
« On ne dit pas mal mort mais zombie » ; « il y a les bien-nés et les mal-morts ».

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If is dead (Serafina), Imaginelf (Lelf), Parchments of Sha’ (Shaya) se sont aussi retrouvés au milieu de ces pages.
Et une courte chronique vidéo, Siham & Maÿlis, 14 ans.

CITRIQ

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Et nous voici à la première étape « La célèbre, l’incontournable Maison hantée ! » du train fantôme du Challenge Halloween.

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Pic : The city is full of ghosts – NoMirar

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MERIC Guilhem – Myrihandes, le secret des âmes-soeurs

27/09/2011 14 commentaires

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Titre : Le secret des âmes-sœurs (Myrihandes, tome 1)
Auteur : Guilhem MERIC
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir

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Sur la montagne Pan-Kaïa, trois cités y sont nichées. Les peuples sont opprimés par Kryom au nom de la Loi de Doldometh. Alors que Sisam & Helya se retrouvent après quinze ans de séparation, ils vont devoir faire face au destin qui les attend et apprécier l’aide de leurs alliés prêts à tout. Mais il n’est pas facile d’appréhender de telles retrouvailles et de confier son avenir entre les mains des Myrihandes.

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)°º•. Les cités Arkopolis, Thrèce et Ostacle fonctionnent selon les vertus de la paix et de l’ordre. Selon la Loi de Doldometh, les flux entre cités sont régulés pour parait-il chercher à protéger le peuple contre les Ch’ken.

Mystérieusement, Helya la copine d’enfance et voisine de Sisam est kidnappée et personne n’a plus jamais entendu parler d’elle. Un jour – 15 ans après – elle prend ses cliques et ses claques et s’enfuit de sa prison d’or. C’est tout aussi cabalistiquement qu’elle arrive à rejoindre Sisam. Pourtant rien n’est gagné, car un destin les attend, même s’ils ne veulent rien savoir…

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Au niveau des personnages, bien que la plupart s’usent dans certains clichés, on les trouve tout de même bien attachants. Sisam travailleur et appliqué vit un quotidien tranquille sans embûche. Il est prêt à tout sauf à cavaler Pan-Kaïa pour délivrer le peuple tyrannisé. Évidemment, on se doute qu’il est plus qu’ému au revoir de Helya ; qu’il espérait toujours vivante au fond de lui. Sous ses airs de petit garçon sage, on comprend très bien le fondement de ses sentiments et on ne peut que compatir à la douleur du brusque changement de vie. Pour Helya, c’est une toute autre histoire. Un coup oui, un coup non ; elle vogue entre réflexions d’adulte et comportement de petite fille. Mais on ne lui en veut pas du simple fait de la place qu’elle occupe dans le coeur de Sisam.

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Chacun est muni d’un acolyte d’une fidélité indéniable. Sisam est accompagné d’Oros. Grande armoire à glace, il n’en est pas moins gentil et très dévoué sous ses airs un peu rustres. Farf, quant à lui, n’a de yeux que pour sa maîtresse Helya. Bien qu’il paraisse être un vieillard, en lisant ses propos, il semble au contraire très jeune pour son espèce. Alors quand vous mettez ensemble ces camarades tout terrain, vous obtenez un duo choc Farf-Oros qui a très vite ravi mon coeur de lectrice.

Ce sont surtout les méchants qui retiendront notre attention. Ce sont des méchants, très méchants. Et on comprend vite qu’un méchant pas si méchant que ça rend l’histoire beaucoup moins crédible. Mais attention, ces méchants disposent d’une hiérarchie interne très bien définie, comme une toile étendue sur tout. Il y a les Félinides, dirigés par Morlhed le Passeur. Le tout est chapeauté par Kryom. Ce dernier profite d’une grande profondeur donnée par l’auteur et pique notre curiosité, on aimerait savoir de quoi il en retourne.

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Ce premier tome posera les bases, mais beaucoup de questions nous submergent : qui est véritablement Farf ? Qui se cache derrière Maâlias ? Pourquoi Kryom semble-t-il être à la tête d’un gros business grand mystère ? On comprend que les personnages nous réservent tous des surprises : mais le survol des caractères dans ce premier tome, peut titiller plus d’un lecteur.

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)°º•. Premièrement, et non des moindres, on a affaire à la grande thématique des Myrihandes, les âmes sœurs (Platon, Banquet, blabla). Il ne s’agit donc pas d’une banale histoire d’amour, mais quelque chose de très fort, et aussi de très beau. Et d’un peu collant également, chose qui ne plaira pas forcément aux fans de zombies.
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Sous la bannière du peuple opprimé, Guilhem Méric opte pour un message d’espoir et de délivrance grâce aux âmes-sœurs. Cependant, l’originalité naît du refus catégorique du destin de la part de ces héros ; limite ils lui donnent des coups de pied, ce qui ne fait qu’envenimer les choses… pour leurs précieux alliés !
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Il n’en demeure pas moins que le plus grand doute plane quand on voit que les trois cités sont normalisées par des règles strictes mais non moins nébuleuses. On se demande ce qu’il se cache derrière. L’histoire propose conspirations politiques, affrontements, romance et spiritualité.

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)°º•. Ce récit sur fond mythologique propose des intrigues un peu prévisibles : nous avons la sensation que ce premier tome se la joue ‘prologue’ ; cependant, il s’agit pour l’auteur de jeter les ponts et d’engendrer de nombreuses interrogations pour l’auteur.

Bien que des ficelles un peu grosses soient utilisées, on se laisse prendre entre les pages facilement.

La plume est fluide et très agréable : tournes et accroches sont bien trouvées. Le rythme bénéficie d’ajout régulier d’éléments : le rafraîchissement est sympathique, la trame ne semble pas se reposer sur ses lauriers. Le livre se lit très vite grâce à la cadence donnée par des chapitres relativement courts.

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On comprendra que beaucoup de secrets restent à être découverts, tant sur les personnages que sur les intrigues : Où sont les gardiens ? Que font-ils ? Que trouver dans l’Âpre-Monde ? …

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)°º•. Biographie
Guilhem Méric, né en 1971 a tout de l’artiste polyvalent : écrivain, scénariste, musicien, dessinateur et infographiste. Il est l’auteur de son premier roman « La conjuration des Sept », de la comédie musicale « Isabelle et le Roi » et participe à la tournée du festival médiéval Oyez. Il crée également Harmonia Productions autour des métiers du spectacle, de la musique et de la littérature. Après l’écriture du premier tome de sa saga Myrihandes, il se lance dans le projet d’adaptation cinématographique. Le tome 2 est terminé et est tout chaud. A quand sa sortie ?
La couverture réalisée par Didier Graffet est intriguante et son aspect relief, attirant.

Son blog, le site de Myrihandes, le film.

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Dans le chaudron :
Langue de chat : interview de Guilhem Méric

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Souvenir de lecture : Les expressions qui obtiennent tout mon aval “Foutacrasse” (que j’espère intégrer à mon vocabulaire) et “Saperfouille”

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Biblioblog (CoeurdeChêne), Lectures et Farfafouilles (Edelwe), Les lectures de Louve, Lilyn Kirijahylly (Miss Spooky Muffin), See you beyond heaven (De.w) ont utilisé un marque-ta-page pour ce livre (enfin on l’espère).

CITRIQ

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Et hop, encore un petit ajout au challenge magie et sorcellerie littéraire.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Guilhem Méric, himself.

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Pics : © Myrihandes

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NAGELS Marc – Les iles au nord du monde

20/09/2011 10 commentaires

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Titre : Les îles au nord du monde
Auteurs : Didier GRAFFET, Vincent MUNIER, Yoann LOSSEL, Marc NAGELS & Juliette PINOTEAU
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Ce beau livre nous emmène au cœur des traditions celtiques et scandinaves.
On part à la rencontre de Manannân, fils de Lyr, roi des fées, des flots et des défunts. On y parle également d’Yggdrasil, l’arbre cosmique qui soutient le monde ; sur et autour duquel le monde s’inscrit aussi. On y apprendra les trois éléments du chaos : Muspell, Niflheim et le néant de Ginnungapap. Ainsi que les trois corbeaux Huginn, Muninn et Inn… entre autres !

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Ce récit se compose de textes, de photos et de dessins. Nous partons à la découverte d’un univers très riche. Le mélange de trois supports est assez difficile à appréhender car les amateurs des beaux livres sont généralement très friands d’illustrations et moins enclins à y trouver des photographies.

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Malgré les belles dimensions du livre quant à la taille de police ou la grandeur d’une double page qui s’offre à nous, on se frotte à un effet « gros bloc » un peu suffocant à cause d’une police très présente, à un texte peu aéré et sans image – alors que plusieurs pages dédiées aux illustrations se suivent –.

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Même si le glossaire est très bien réalisé, il nous est difficile de rester accroché tant dans l’histoire (manque de connaissance des mythologies) que dans les longues descriptions. Il faudra veiller à picorer ce livre, grappiller chaque histoire pour augmenter son plaisir de lecture.

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Les récits sont très lyriques et comme le souligne Marc Nagels dans la postface, ils s’inscrivent dans le concept de la géopoésie : les histoires sont contées par rapport à des lieux géographiques précis, les descriptions naissantes en découlent. J’ai tout de même ressenti beaucoup de tristesse à la lecture des histoires, comme un pincement au cœur. Il va de soi que les auteurs ont pris plaisir à ce projet et qu’ils présentent un très bel album en papier glacé.

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Souvenir de lecture :

Une errance des songes et des images,
Pour que le mythe demeure intact,
Les légendes et les mystères figés dans leur pure jeunesse.
Car rien ne saurait entamer la fascination
Pour le Nord et ses îles, éternelle image de l’ailleurs.

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Laure et le Peuple féérique ont aussi tourné les pages de ce beau livre.

CITRIQ

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Il fait aussi partie de mon Challenge je lis aussi des albums.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les Editions Siloë Artus.

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POE Edgar Allan – Le chat noir et autres nouvelles

29/08/2011 10 commentaires

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Titre : Le chat noir et autres nouvelles
Auteur : Edgar Allan POE
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Ce recueil présente six nouvelles d’Edgar Allan Poe : le Chat noir, Hop-Frog, l’ange du bizarre, la Barrique d’Amontillado, Petite discussion avec une momie et l’Homme des foules.

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Ces nouvelles « noires » s’articulent autour du thème de prédilection de Poe : la mort. Bien que les nouvelles soient sombres, elles n’en sont pas pour autant macabres. Celle du « Chat noir », ô combien puissante dans l’écriture, est évidemment celle qui présente le plus d’horreur dans la torture et le machiavélisme.

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Le diabolisme, Poe le mange à toutes les sauces et au travers de ces courtes histoires, il nous présente des récits bien ficelés, à la narration quasi parfaite. Et surtout… toutes pourvues d’un humour parfois acide, un peu acerbe mais surtout poilant. J’ai trouvé les nouvelles un peu inégales dans leur force mais j’ai apprécié – notamment – l’accent de l’ange du bizarre même si son idiolecte est difficile à déchiffrer, et ai savouré la discussion avec la momie.

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Il n’en demeure pas que ces nouvelles, simples de premier abord sont de véritables petits bijoux. Dans le même état d’esprit, je vous conseille le magnifique album « 4 histoires fantastiques illustrées » par Gris Grimly dans lequel nous retrouvons le Chat noir et Hop-Frog. Il est un délice pour les yeux et plaira aux petits et aux grands.

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Edgar Allan Poe (1809-1849) est un sacré homme aux multiples compétences : poète, romancier, nouvelliste, critique littéraire, dramaturge et éditeur. Quand tu lis sa biographie sur le net, tu apprends aussi qu’il aurait inventé le roman policier mais que la majorité de son travail appartiennent aux genres littéraires de la science-fiction et du fantastique. Han !
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