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HOLSTEIN Eric – Petits arrangements avec l’éternité

10/02/2010 12 commentaires

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Petits arrangements avec l eternite HolsteinTitre : Petits arrangements avec l’éternité
Auteur : Eric Holstein
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa

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Aujourd’hui, ou presque. Paris. Ils vivent heureux. Eugène s’extasie devant les acquisitions d’art de sa nouvelle demeure. Grace s’admire le silicone de seins refaits à neuf ; mais en mieux. Slawomir cuve sans aucun doute un Lafite Rothschild à l’ombre de son pont. Sauf que… Grace n’a pas pu s’empêcher de révéler leur petit secret à Lashandra, son ex golden boy indien. Et lui, veut être de la partie. Question emmerdement, Grace se pose là. Eugène ne supporte plus son ex et Slawomir est près à cracher sa goulée. Les voilà traqués par les Gin Ko Shikari qui rêvent de les éradiquer, ils font face à une secte de javellisés à l’éther et les ancêtres se réveillent. Bienvenue chez les vampires holsteiniens !

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)°º•. Eugène traine sa peau d’appartement en appartement. Il a un goût prononcé pour l’Art peinturesque. Il choisit ses demeures en fonction de leur prestige : bien souvent quand ses propriétaires sont absents. Il découvre parmi les trésors cachés, une superbe machine à écrire rose. C’est le coup de foudre, il la vole. C’est d’ailleurs grâce à ses écrits que nous pouvons lire ce livre… Il vivait une vie heureuse avant que Grace ne réapparaisse encore une fois dans son sillage. Grace, c’est la femme de la campagne, venue à la ville pour démontrer son talent et qui finit par vendre ses charmes. Eugène l’a alors révélée et commence un long calvaire de devoir la supporter, car « l’éternité c’est long, surtout vers la fin ». Siliconée puissance dix, Grace a révélé leur mystère commun à son plein-de-pognon actuel. Lashandra, indien d’origine et épilé des valseuses de son état, veut être dans le coup. Et quoi de mieux d’être prêt à tout pour obtenir l’inimaginable.
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Nos deux compères sont donc obligés de soutirer un peu d’aide de l’Ancien, Slawomir. Ce dernier ne s’intéresse qu’à la boisson de (très grande) qualité. Il cuve généralement sous le pont, la nuit et radote toujours les mêmes inepties quant à la fausse découverte de l’héliocentrisme par son grand concurrent, Copernic.
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Histoire de corser le tout, ils vont être attaqués par les Gin Ko Shikari, littéralement les tueurs d’ombre, une secte hindoue décidée à éradiquer les vampires. Sur ce problème-là, s’ajoute des vampires d’autres lieux, qui se shootent à l’Ether et qui sont rappelés par les Ancêtres, eux-mêmes réveillés par la couillonnade de Grace. Ça promet !
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Oui, vous l’aurez compris, cela promet pas mal d’actions : des bagarres dans tous les coins, des courses poursuites qui n’en finissent plus et des plans et stratagèmes dans tous les sens. Qu’on le sache, les bagarres sont un tantinet répétitives et tiennent en beaucoup de pages. Sincèrement, elles ne servent pas du tout la plausible dynamique du récit. Quand à l’intrigue, elle est relativement passable. Ne vous attendez à une histoire gargantuesque d’imagination, les vampires holsteiniens sont peut-être un peu « nouveau genre », mais c’est bien tout. Le côté loufoque n’est pas très réussi, j’ai eu la chance de connaître et de lire du Christopher Moore et son sot de l’ange. A côté de ce petit bijou humoristique et farfelu, Holstein n’arrive qu’à la deuxième place et loin derrière. Quant à la fin, je la trouve trop grandiose, du too much qui finit en « pan dans ta gueule », dommage.
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Petits arrangements avec l eternite Holstein jacquette

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)°º•. La stéréotypie des personnages n’aide en rien à leur attachement.
D’accord, Eugène éveillé dans le début du vingtième siècle est un argoteur de première, quelque peu amateur d’art mais sans aucun doute profiteur. Grace, née vampire dans les années 30 utilise son côté garce et son côté bombé façon silicone pour harponner les crésus. Slawomir est un clochard alcoolique qui tourne encore autour du principe que la Terre est au centre de l’univers ; et enfin Eddie qui se désigne lui-même par son unique aspect bestial.
Alors oui, leur stéréotype est clairement handicapant.
Ceci dit, ma toute petite préférence va à Maximilien : vampire très imposant de pas son physique et son aura noire et impénétrable ; il est, en sus, plutôt grande gueule et sûr de lui. Un vampire qui impose de toutes ces manières ne peut que forcer mon respect… et obtenir mon admiration.
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Cependant, les vampires holsteiniens sont un peu nouveau genre, car ils…
– ne sont pas sexy : ils rotent, pètent et cuvent leur alcool,
– ne sont pas morts, mais bien vivants et immortels,
– ne dorment pas dans des cercueils à longueur de journée,
– ne craignent pas les crucifix, ni l’ail et pas spécialement la lumière,
– ne se nourrissent pas de notre sang mais de nos émotions et souvenirs,
– sont plus rapides et plus forts que les humains,
– naissent « humain » avec un potentiel pour devenir vampire ou non.

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)°º•. En ce moment (et ce, depuis plusieurs mois), les « vampires » sont un instrument marketing… ayant le vent en poupe. Le grand tort que je reprocherai au livre d’Holstein est finalement d’utiliser « forcément Paris », car « forcément Paris », c’est forcément le « lieu saint » des vampires. La place « in », la place « obligée ». Sauf qu’on aurait pu s’en passer. A ceci est couplé, un certain devoir d’y intégrer des grands noms dans les vampires. Le procédé est déjà connu et on n’en a quelque peu abusé : les vampires peuvent être des gens anonymes, non ?
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Le livre est lui aussi un peu stéréotypé : l’histoire est narrée car ils sont les récits d’Eugène.  C’est un roman raconté à la première personne par le protagoniste. D’accord, certains lecteurs ont adoré mais pour ma part, j’ai trouvé le style trop racoleur et limite ennuyant. Nous y est livré, des confessions un peu mi-figue mi-raisin, raplapla et prévisibles. Le rythme est tout simplement bancal.
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Venons à la partie la plus détestable de mon point de vue. Ce roman est-il un dictionnaire des expressions familières ? J’ai carrément failli décrocher dès les premières pages. En plus du vocabulaire dépassé et vulgaire, Holstein truffe son histoire d’un argot facile et des expressions « qui tuent » de jeunz.
Bref, ce roman, c’est quand même un « trop plein » : plein d’argot, plein d’ironie, plein d’humour pas drôle (même au 26e degré), plein de Christopher Moore mal copié.
Ceci dit, trouvons un point positif : le roman est composé de chapitres relativement courts, chouette, du coup, il se lit relativement vite !
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Bref : c’est un roman avec une version de vampires qui diffère un peu mais pas assez creusée ; sans une intrigue formidable, avec pas mal de bagarres si vous aimez le genre. Il se lit bien pour passer un peu de bon temps mais ne comptez pas sur lui pour entrer dans votre panthéon personnel littéraire.

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Des bagarres, il y en a. De l’intrigue pas folichonne aussi. Mais on peut y ajouter également, de l’argot à ne plus en finir, des vampires nouvelles génération qui ne craignent ni les crucifix, ni l’ail et encore moins la lumière.
Dommage que le concept des mangeurs de souvenirs & d’émotions n’ait pas été un poil développé, dommage que les vampires soient malgré tout coincés dans leur propre portrait, dommage que le livre ressemble à un dictionnaire des expressions familières. Sinon, cela peut passer pour un bon roman de « feuilleton », un poil décalé.

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)°º•. Co-responsable du site ActuSF, Eric Holstein n’est pas inconnu du milieu, au vu de ses quelques nouvelles publiées ici et là. Avec « Petits arrangements pour l’éternité », il signe son premier roman chez Mnémos.

 

Faut comprendre qu’on n’est pas des tueurs. On ne se nourrit pas de votre sang mais de votre temps. De vos instants. En fait, on ne vous fait même pas mal. L’analogie est sans doute un peu approximative, mais je n’en vois pas de meilleure. Et puis soyons réalistes. Vous imaginez sérieusement qu’on pourrait vivre depuis si longtemps parmi vous en laissant derrière nous un tas de cadavres exsangues ? Ou pire, si toutes nos victimes devenaient des bêtes assoiffées de sang ? C’est ridicule.

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Les halos que vous exsudez sont des fanaux qui colorent la nuit des émanations de vos émois. Le sang de la colère, l’incarnat de la gêne ou le carmin de la passion, le noir de la haine, le vert opale de l’ennui, le violine de la peur qui vire à l’indigo sombre lorsque vient la terreur. Celle, par exemple, que nous vous inspirons quand nous vous attaquons. C’est elle que l’on voit s’emparer de vous, teinter votre nimbe avant que nous ne plongions dans votre cou pour humer les instants que nous vous dérobons.

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Critic Blog, Mes Imaginaires (SBM), Journal semi-littéraire (Angua) ont aussi affaire avec ces vampyres.
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Lu dans le cadre du Challenge 1% littéraire et celui du Dark Side Challenge.

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LE GUIN Ursula – Terremer – Le sorcier de Terremer, tome 1

03/08/2009 9 commentaires

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Titre : Le sorcier de Terremer (Terremer, tome 1)
Auteur : Ursula Le Guin
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

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Sur l’île de Gont, Ged, jeune garçon apprend les rudiments du Noble Art. Un puissant sorcier répondant au nom d’Ogion le prend alors sur son aile. Il juge alors les connaissances de notre jeune cabris comme insuffisant et l’envoie à l’école de magie de Terremer, sur l’île de Roke afin de se parfaire. A la suite d’une anicroche avec un élève, Ged quelque peu présomptueux délivre une Chose du Royaume des Ténèbres. Sa propre vie étant en danger en permanence, Ged se retrouve bien malgré lui une proie sombrement traquée.

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)°º•. Le décor que plante l’univers de Terremer, s’appuie sur un monde océanique : il est composé d’un archipel d’une centaine d’îles. Nous pouvons séparer d’ailleurs ce monde en plusieurs parties: la civilisations hardique, la terre des dragons, celles des barbares kargades et enfin les îles sauvages. Ursula Le Guin nous entraine d’un monde médiéval fantastique complètement indépendant de notre propre monde.
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Ged, surnommé l’Epervier par Ogion relève, de mon point de vue, de certains orgueil et jalousie. Il demeure quelque peu impatient, et se révèle bon élève. Cependant, j’ai beaucoup de mal à m’attacher à ce personnage que je trouve même indifférent. Tout lui réussi et il n’est pas rongé de remords. Comment s’enticher d’un jeune homme impétueux qui se vautre dans la réussite? Même dans son « malheur », il s’en trouve chanceux. Finalement, je considère que Ged paie très peu pour ses erreurs… Notons par ailleurs que son caractère s’affirme tout au long du texte et il devient plus humble dans son rôle de futur-sorcier-compétent-et-humain.
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Vespe et Jaspe sont les deux élèves que Ged fréquentera le plus à l’école de magie de Roke. Pour moi, le coté binaire de Vespe = ami, Jaspe = ennemi est trop visible et facile. Ces deux personnages limite indissociables ne donneront aucun relief dans l’histoire, et je suppose (?) que cet aspect prendra plus d’importance dans les tomes suivants.
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La Chose du Royaume des Ténèbres, connue sous le petit nom de l’Ombre se révèle magnifiquement forte. Plus que tout au monde de Terremer. Sauf que de mal en pis, sa force diminue au point de ne devenir plus rien. Traqueuse et traquée, son rôle reste superficiel dans le Sorcier de Terremer.

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 )°º•. Ce cycle « classique » est un des plus importants et des plus populaires d’Ursula Le Guin. Écrit durant la fin des  années 60’s et le début des années 70’s, nous pouvons y noter un certain décalage.
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Revenons sur le concept de la magie. Il est appréciable de voir qu’Ursula Le Guin interprète et propose une vision calibrée de cette dernière. A Terremer, la magie, ça s’apprend. Elle est surtout rationnelle: il faut apprendre à maitriser ses pouvoirs. Le Guin en propose même une logique presque scientifique, elle n’est pas considérée comme force surnaturelle (voire innées comme dans certaines œuvres littéraires); il faut que l’humain fusionne avec la magie. Cela peut s’expliquer par une maitrise des éléments naturels. La donnée la plus importante de cet ensemble est la connaissance du véritable nom des choses et des êtres. C’est pourquoi l’apprentissage y est primordial.
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Le style narratif est très dense. L’écriture est rapide, du type des nouvelles: le personnage vieillit de beaucoup (11 ans en 10 chapitres), les actions quand elles ne sont pas survolées se déroulent en une demi-douzaine de pages. On aimerait tant en apprendre plus sur son apprentissage à l’école, ou sa rencontre avec le couple de seigneurs… La lecture en devient désagréable, nous n’avons pas le temps de s’installer dans l’histoire, de profiter des aventures et de prendre un peu de recul.
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Finalement, Terremer repose sur le principe de « contes »: la réalité est un peu bancale: certains faits sont inexplicables. On peut alors se demander si le pacte avec le lecteur est réellement tenu puisque certains éléments deviennent invraisemblables et ne favorisent pas un univers cohérent.
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Pour  moi, l’histoire est tout simplement trop rapide. Le gentil est TRÈS fort et gentil, bien sûr. Mais tout lui réussit: les aventures en deviennent tellement lisses. Que ce soit l’opposition si claire du bien au mal, ou les sentiments éprouvés par le personnage principal, il n’en demeure pas moins qu’ils sont autant de points négatifs du livre. Malgré tout, la carte du « épique » n’est pas réellement au rendez-vous… et j’apprécie énormément. Je n’ai jamais pris plaisir à lire les batailles et même pire, c’est en m’y forçant. Les rencontres avec l’Ombre restent mes passages préférés où l’œil quitte le numéro de page et boit comme du petit lait les lignes écrites. Je résumerai qu’il manque une certaine substance au roman pour que je m’y attache et l’apprécie. Le manque de crédit n’avantage pas l’histoire (espérons que les romans suivants rattrapent le tout).

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Selon le livre « J’écris des contes et des nouvelles » de Louis Timbal-Duclaud, nous avons:
(Merci El JC)
Le héros : Ged
Le mandant : Ogion
L’objet : La connaissance / La puissance / La magie
L’adjuvant : Vesce
L’ennemi : L’ombre

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)°º•. Ursula Le Guin, née en 1929 d’un père anthropologue et d’une mère écrivain (parait-il, c’est important). Elle réalise des études dans le domaine « littéraire » et propose une thèse sur les idées de la mort dans la poésie de Ronsard, qui, plus tard, lui ouvrira les portes pour des publications de littérature imaginaire. Ses œuvres sciences-fictives seront plus connues, mais Terremer, de fantasy, lui fera une joie d’être connue et appréciée par ses lecteurs et remportera même en novembre 2002 un World Fantasy Award.
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J’ai eu la malchance d’avoir dans les mains la troisième édition, par Robert Laffont. J’avoue que je n’accroche pas du tout: c’est même un ratage en force pour moi. Elle aurait été réalisée par Jackie Paternoster, une artiste très controversée…
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Côté adaptation, Robert Lieberman a réalisé un téléfilm « Terremer, la prophétie du sorcier », en 2004. En 2006, c’est Gorō Miyazaki (fils de Hayao Miyazaki, l’illustre) qui se tente à un film d’animation « Les Contes de Terremer ».
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Terremer est composé des livres suivants :
. Le Sorcier de Terremer (tome 1)
. Les Tombeaux d’Atuan (tome 2)
. L’Ultime Rivage (tome 3)
. Tehanu
. Les Contes de Terremer (recueil de nouvelles)
1. Le trouvier
2. Rosenoire et Diamant
3. Les os de la terre
4. Dans le Grand Marais
5. Libellule

. The Word of Unbinding et La règle des noms (préquelles)

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)°º•. Extraits

Les créatures revinrent à l’attaque: bête difformes venues d’époques lointaines, bien avant l’oiseau, le dragon ou l’homme. Le jour les avait oubliées depuis longtemps…

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Cette chose n’avait pas de corps, elle était aveugle au soleil, c’était une créature d’un royaume sans lumière où il n’existe ni lieu ni temps. Elle devait ramper et le poursuivre à tâtons à travers les jours et les océans du monde, et ne pouvait prendre une forme visible que dans les rêves et les ténèbres. Pour l’instant, elle n’avait pas de substance, pas d’être que la lumière pût éclairer, comme le chant la Geste de Hode : L’aube crée et la terre et la mer, des ombres elle tire des formes, et renvoie les rêves au royaume des ténèbres.

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La lecture de ce livre s’est réalisée dans le cadre du Cercle d’Atuan : Imagine…erre (Arutha),  La Bibliothèque de Craklou, Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Martlet, Sherryn, Quadrant Alpha (El JC), Tortoise’s times tree.

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ROWLING J.K. – Les Contes de Beedle le Barde

16/05/2009 11 commentaires

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Titre : Les contes de Beedle le Barde
Auteur : J.K. Rowling
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

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Peut-être avez-vous entendu parler des « Contes de Beedle le Barde »? Si vous êtes un(e) harrypottermaniac, vous savez que le tome 7 « Harry Potter et les reliques de la mort » en parle… y figurent non seulement ses références mais également un conte dans son intégralité, que, d’ailleurs Hermione lit. Si vous êtes quelqu’un avec les esgourdes ouvertes à tout piaulement, vous le savez aussi. Sinon, voici un livre de Rowling issu de son univers Harry Potter. Ça vous aide, bien, hein?
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Remontons en arrière, le 10 janvier, j’étais partie l’acheter. Oui, mesdames & messieurs, l’acheter ! Et quand j’ai lu les premières pages, alors que je m’étais expressément déplacée en pleines rues bondées de personne en quête de soldes, je l’ai reposé, oui, oui, car les premières pages de lecture m’avaient carrément déplu.
Au chaud à la maison, j’avais lu quelques critiques sur le net qui n’ont fait que me conforter dans mon idée. Donc, j’ai attendu, et attendu, et attendu, que la bibliothèque en achète quelques exemplaires et les relâche en prêts.

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)°º•. Un certain sorcier, inconnu au bataillon, Beedle le Barde, nous a fait la joie de nous transmettre ses contes. Issu du XVe siècle, il est fervent défenseur des Moldus (personnes n’ayant pas de pouvoirs) ou du moins ayant une grande sympathie pour eux; physiquement, il ressemble à Albus Dumbledore… avec une barbe blanche bien plus longue.
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Cinq petits contes sont proposés :

Le sorcier et la marmite sauteuse : à la mort de ses parents, un jeune sorcier compte bien faire comme il l’entend: condescendant à souhait, il rejette les voeux de son père quant à l’apport d’aide aux Moldus. Il ne se doute pas un seul instant, que son héritage, la marmite de son père, compte bien n’en faire qu’à sa tête, elle aussi…

La Fontaine de la Bonne Fortune : La fontaine de la Bonne Fortune est magique, protégée par de puissants charmes au cœur d’un jardin introuvable. Durant le jour le plus long de l’année, seule une personne, riche ou pauvre, vieille ou jeune, en dents cariées ou en genoux cagneux, est autorisée à se baigner dans ses eaux pour devenir riche à vie. Trois sorcières se lient d’amitié et font le serment de s’aider coûte que coûte; cela était sans compter l’invitation surprise d’une quatrième personne…

Le Cœur Velu du Sorcier : Beau, riche et surtout condescendant, voilà un tout jeune sorcier qui a su utiliser la magie pour s’éviter tout désagrément amoureux. Cependant, il surprend une conversation entre deux de ses gens qui le plaignent d’être sans femme alors que la vie lui sourit. Blessé par ces propos, il décide de chercher la femme parfaite qui surpassera toutes les autres. Au profit d’un banquet de séduction, il ne se doute pas que la réponse aux questionnements de la belle fille se fera à leurs propres dépens.

Babbitty Lapina et la souche qui gloussait : »N’est pas magicien qui veut » n’est certainement pas la pensée de ce monarque. Il décide d’engager un sorcier afin d’apprendre toutes les ficelles. Il est loin d’imaginer que ce dernier n’est autre qu’un charlatan, et qu’un digne représentant de la magie les surveille secrètement et prendra bientôt parti…

Le Conte des Trois Frères : Trois sorciers, au détour d’une rivière, arrivent à déjouer le plan machiavélique de la Mort et créent un pont pour l’enjamber. Vexée d’être privée de trois âmes, la Mort leur propose un cadeau à chacun. Cependant, n’est pas aussi si sage qui veut, face à la Mort…

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)°º•. Ce recueil pour enfants est à l’origine, réservé aux petits sorciers. Et heureusement (?), J.K. Rowling nous fait le grand honneur de le publier, pour nous, pauvres petits moldus sans pouvoir magique !
Qu’on se le dise, il n’y a pas besoin de pré-requis (sur l’univers d’Harry Potter) pour lire ce livre, ouf ! Néophyte, bienvenue !

Ce livre est un équivalent de nos contes (de fées) pour enfants: les histoires sont tour à tour touchantes et terrifiantes. Des contes frisant le ridicule-culcul-la-praline en côtoient d’autres, carrément morbides.
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Inhérent à tout conte, le mot d’ordre est de véhiculer des principes moraux. Même chez les sorciers, nous retrouverons l’idée du Bien: il ne s’agit pas d’avoir le plus de pouvoirs, mais de savoir les utiliser au mieux. En gros, la morale du BienBeauBon avant tout !
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Alors, oui, il y a des choses appréciables, à savoir qu’il est possible d’y trouver également les commentaires d’Albus Dumbledore (alors directeur de Poudlard, l’école de sorciers) écrits sur chacun des cinq petits contes. J’ai apprécié les petits détails dévoilés sur le monde d’Harry Potter. Ils se rattachent à cet univers, et il est plaisant de frôler (et seulement de frôler) de l’archi-bout de la pulpe du doigt, la bulle créée par Rowling. J’aime le plaisir ressenti lors de la lecture de ce « off » des petits contes : que ce soient les fausses références historiques ou bibliographiques. Par exemple, savoir que les trois sorts interdits l’ont été pour la première fois en 1717; lire un extrait de la version édulcorée de ces cinq petits contes écrits par Beatrix Boxam…

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Cependant, le sentiment le plus fort et qui reste après lecture, c’est qu’on reste sur sa faim. Clairement, ils ne valent pas nos bons vieux contes de Grimm, de Perreault ou d’Andersen: la mièvrerie est quasi-permanente, les contes se résument en une dizaine de pages (plus petits que des A5 avec des marges de 3cm). Sans oublier qu’on ne touche pas réellement la magie que distille Rowling dans les sept volumes de la vie d’Harry Potter. L’exaltation n’est pas au rendez-vous, on survole les pages, on soupire et on termine le livre en une heure top chrono.

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)°º•.  Ce petit livre tout en couverture bleutée et en relief, se compose d’environ 130 pages. Il est rangé dans un étui en carton… mais on emprunte à la bibliothèque ou non. Le carton a disparu, et c’en est pas bien grave !

Ces contes, au nombre de 7 exemplaires au monde, existent sous forme manuscrits (et non tapuscrits) et illustrés par Rowling. Si,si. Ils sont reliés et ornementés par des orfèvres d’Edimbourg. Il y a même eu un exemplaire mis aux enchères sur Amazon (tu trouveras de belles photos ici). Bref, soit tu payes 2,714 millions d’euros pour te payer les ornements en argent, soit tu te contentes d’une illustration de Rowling embellie par Jean Claude Gotting pour la modique somme de 12,90€.

Venons-en aux illustrations… j’vais peut-être paraitre pour une grosse saleté (ôuiii) mais je ne les trouve pas géniales. Même si elles sont signées Rowling herself, cela n’apporte aucune valeur ajoutée. (ni même me faire sauter au plafond, en passant).Oui c’est mignon. Mais sans plus… On peut s’essayer au dessin mais pas se faire prévaloir comme la plus grande artiste de tous les temps (Rowling ne l’a jamais fait, ses fans, si). Ils sont jolis, cela agrémente la lecture, mais elles ne cassent pas des briques.

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Bref, si vous souhaitez faire une bonne action (pas forcément trouver en ce recueil, LE livre que toute bibliothèque se doit d’avoir), vous pouvez acheter ce livre pour 12,90€. Ainsi, les fonds récoltés sont reversés à l’association caricative Children’s High Level Group, créée par Rowling et et la députée Emma Nicholson of Winterbourne. Elle a pour objectif d’améliorer les conditions de vie de jeunes en difficulté et faire entendre leur voix.

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Dans le chaudron :
¤ Harry Potter à l’école des sorciers, tome 1
¤ Harry Potter et la chambre des secrets, tome 2
¤ Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, tome 3
¤ Harry Potter et le coup de feu, tome 4
¤ Harry Potter et l’ordre du Phénix, tome 5
¤ Harry Potter et le prince de sang mêlé, tome 6
¤ Harry Potter et les reliques de la mort, tome 7

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Marque ta page (Pimpi) et Mon coin lecture (Karine) ont aussi parlé.

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PAOLINI Christopher – L’Héritage ~ Eragon, tome 1

04/02/2009 16 commentaires

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Titre : Eragon (L’héritage, tome 1)
Auteur : Christopher Paolini
Plaisir de lecture Livre sympa

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Dans un autre temps, une autre époque… et peut-être si proche, l’Alagaësia est dominée par l’Empire. Eragon, jeune habitant de Carvahall, ne se doutait pas qu’il rencontrerait l’étrangeté dans la forêt. Lors de sa dernière excursion, il découvre une pierre précieuse, lisse et d’un magnifique bleu. Un dragon ancestral nait et adopte Eragon. Un couple inséparable qui va devoir combattre l’Empire et son roi démoniaque qui règne sur tout le pays…

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)°º•. Existence des Dragons

Ce n’est pas une personne, de quelle que race que soit qui choisit son dragon. C’est ce dernier, à travers la coquille de son œuf qui choisit la personne digne de lui… Il est donc impossible de percer le mystère du choix d’un Dragonnier. Dragons souffrent comme souffre la Terre, ils en sont les gardiens. Ce ne sont pas que des animaux, mais des êtres doués de raison, d’intelligence, bref, d’une personnalité (bien trempée ?)
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Les dragonniers, plus forts que n’importe quelle autre race, ne pouvaient être détruits si facilement. Ils se réunirent en Confrérie, afin d’allier leurs forces… Cependant, à l’apogée de leur puissance, ils se détruisirent entre eux.
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Au temps où fleurissaient le bonheur et la bonne entente dans les cités, les dragonniers bénéficiaient d’un entrainement intense et qualifié. Ils étaient invincibles… Bien que Galbatorix suivit cet apprentissage, sa dragonne mourut d’une flèche fichue dans son cœur. La démence était née dans l’esprit de Galbatorix. Ce dernier exécuta un long périple afin de rejoindre la Confrérie des Dragonniers pour les prier de leur donner un second œuf. Dans sa folie, il entraina d’autres membres et causa la perte de tous.

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)°º•. L’Histoire

L’Histoire est assez riche en ce qui concerne les peuplades. Différentes races s’y côtoient et s’y mélangent : elfes, nains, hommes, urgals, ombres et tant d’autres. Eragon est bien entouré avec Saphira, Murtagh, Brom, Garrow et Roran (sa famille). Cependant, ce dernier doit prendre en main sa destinée, choisir un camp et surtout trouver sa propre quête. Les dragonniers ont une histoire différente des autres, il n’existe pas vraiment d’alliances. Ces hommes sont doués, possèdent des qualités surhumaines, ont la vie éternelle. Toutefois, le dragon n’est pas un animal ordinaire, ils détiennent une dignité, une personnalité, une entité à part entière.
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Nous remarquons dans l’histoire que la psychologie et la télépathie tiennent une grande place ; une forte liaison de chaire et mentale lie le dragon et son dragonnier.
Existe-t-il une bipolarité du monde en Alagaësia ? Pas si sûr ! Il existe le Camp du mal (avec l’Empire), le peuple, les Vardens (nains et humains), le royaume des nains, celui des elfes. Mais pouvons-nous parler d’une alliance véritablement établie ? Il existe une fragilisation à l’intérieur de ladite alliance que Galbatorix, depuis Urû’Baen n’hésitera pas à utiliser…

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)°º•. Ecriture

Christopher Paolini est un jeune écrivain. Né en 1983, fan de Tolkien, il commence à écrire sa trilogie à l’âge de 15 ans… Pas dupes, les parents, éditeurs littéraires, font de ce futur business, une histoire de famille ! (pour garder les droits d’auteur) Bien que découvrant quelques difficultés de conter et de raconter, de tenir en alerte son lecteur, Christopher Paolini possède une écriture prometteuse. Nous nous attachons assez facilement à l’un des personnages mais je regrette que les portraits ne soient pas plus précisés et détaillés permettant de s’immerger dans ce roman.

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)°º•. Grimoire

Le livre présente une carte magique proposant la position des lieux, tous les sites ne sont pas indiqués, mais permet un très bon repère. (pour l’Histoire racontée, pour les périples effectués). J’apprécie particulièrement la disponibilité de différents dictionnaires en fin de livre : tous les mots ne sont pas traduits, et nous sommes fiers de pouvoir en retenir quelques uns (répertoire de l’ancien langage, répertoire du langage des nains, répertoire du langage des Urgals).

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L’histoire est assez riche ; différentes races s’y côtoient et s’y mélangent. L’écriture demeure bancale : Paolini rencontre quelques difficultés pour conter et pour raconter, de tenir en alerte son lecteur : espérons que les prochains tomes seront plus prometteurs. Malheureusement, le portrait des personnages mériterait d’être davantag travaillé ; entrainant une immersion mitigée du lecteur dans le roman.

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LEWIS Clive Staples – Narnia ~ Le fauteuil d’argent, tome 6

04/02/2009 4 commentaires

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Titre : Le fauteuil d’argent (Les Chroniques de Narnia, tome 6)
Auteur : Clive Staples Lewis
Plaisir de lecture :  Livre sympa

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Eustache-Clarence Scubbs est le cousin des enfants Pevensie ; eberlué par son invitation dans le monde de Narnia, il décide d’en parler à Jill son unique amie. Narnia ne leur semble que douceur, paix et tranquillité au vu des couleurs portées haute par leur école « d’expérimentation mixte », dans cette enceinte la liberté est telle que les plus forts persécutent les plus faibles. Ils sont à leur tour happés par Narnia et sont investis d’une mission : retrouver fils le successeur du vieux Roi Caspian, disparu à la mort de sa mère… Malheureusement, passablement perturbés, ils ratent leur premier signe et passent à côté d’éléments indispensables. Tous les éléments semblent se déchainer contre eux…

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Les enfants Pevensie n’ont plus le premier rôle, Eustache prend la relève et le tome nous parait bizarre. La première aventure d’Eustache l’a totalement transformé et nous retrouvons un Narnia totalement changé. L’aventure est pénible et on se demande s’ils vont véritablement réussir leur mission. L’écriture reste quant à elle simple et abordable. Cependant, le virement de bord est trop brusque et pas particulièrement développé ; ce qui entraine un certain détachement de la part du lecteur.

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Dans le chaudron :
¤ Le neveu du magicien, tome 1
¤ L’armoire magique, tome 2
¤ Le cheval et son écuyer, tome 3
¤ Le Prince Caspian, tome 4
¤ L’Odyssée du Passeur d’aurore, tome 5
¤ La dernière bataille, tome 7

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LEWIS Clive Staples – Narnia ~ L’Odyssée du Passeur d’aurore, tome 5

04/02/2009 4 commentaires

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Titre : L’odyssée du Passeur d’Aurore (Les Chroniques de Narnia, tome 5)
Auteur : Clive Staples Lewis
Plaisir de lecture Livre sympa

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Cet été les enfants Pevensie passent l’été séparément, alors que Peter part chez le professeur Kirke, Susan accompagne ses parents en Amérique. Lucy & Edmund se voient donc obligés de passer ces quelques jours chez leurs oncle et tante… avec leur rejeton.
Leur cousin Eustache Clarence n’est pas le genre de personnes auxquels les gens s’attachent : cruel, imbu de lui- même et aimant semer la zizanie sont les traits qui le caractérisent. Alors que Lucy et Edmund parlent en tête à tête de Narnia, Eustache qui les surprend se moque d’eux et de leur pays magique à la noix. Mal lui en prend, le voilà happé au même titre que ses cousins vers Narnia qui les attend. Ils sont propulsés sur le bateau du Roi Caspian, lui-même parti à la recherche voilà un an, de son père. A bord, nous comptons une équipe aux personnalité et objectifs différents : comment le Passeur d’Aurore arrivera-t-il à voguer paisiblement ? Quelles aventures attendent nos héros ?

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Dans ce tome, Susan & Peter ne sont pas présents, ce qui donne une occasion formidable à Lewis de ne faire rencontrer de nouveaux protagonistes, et lesquels ! Eustache est haut en couleur, insupportable petit garçon en culotte courte, Ripitchip fabuleuse souris qui souhaite découvrir le pays d’Aslan… Un peu moins « berceur » que le tome précédent, les héros partent à l’aventure. Nous y découvrirons ici aussi de nouvelles créatures, Lewis laissant de côté celles auxquelles nous étions habitués. Notons par ailleurs, avec joie que les références religieuses sont mises de côté et l’auteur nous invite à partager sa vision autour d’autres valeurs. Il reste néanmoins des longueurs insupportables et le véritable suspense se fait attendre…

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Dans le chaudron :
¤ Le neveu du magicien, tome 1
¤ L’armoire magique, tome 2
¤ Le cheval et son écuyer, tome 3
¤ Le Prince Caspian, tome 4
¤ Le fauteuil d’argent, tome 6
¤ La dernière bataille, tome 7

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LEWIS Clive Staples – Narnia ~ Le prince Caspian, tome 4

04/02/2009 2 commentaires

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Titre : Le prince Caspian (Les Chroniques de Narnia, tome 4)
Auteur : Clive Staples Lewis
Note Livre sympa
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Alors qu’ils vont se rendre à l’école, Peter, Susan, Edmund et Lucy se retrouvent happés et atterrissent à Narnia. Cependant, ce monde lui semble bien étranger et pour cause… Des centaines d’années ont passé, la magie a disparu, l’image des 4 magnifiques est ternie : Narnia s’est civilisée. Les enfants n’en croient pas leurs yeux et maudissent Aslan le lion d’avoir abandonné sa patrie. La seule carte qui leur reste en jeu, est de mettre Caspian sur le trône, à la place de son oncle Mirza qui lui a usurpé.

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Pour ce quatrième tome nous retrouvons des références historiques : l’Inquisition (lorsque l’on souhaitait bruler les livres pour interdire les valeurs véhiculées) se traduit par le personnage de Miraz qui souhaite supprimer toutes les fervents défenseurs de l’ancien royaume de Narnia. Nous retrouvons l’idée de base « pour faire vivre la légende, commençons par croire en elle » ; les quatre enfants Pevensie se battront coute que coute pour rendre la vie au véritable Narnia et ils connaitront l’apothéose grâce à l’alliance de tous les habitants de Narnia. Les thèmes du mensonge (et de la peur pour garder à sa vision les « faibles esprits) et celui de la transmission du savoir ancien sont de rigueur pour ce quatrième tome. Mais soyons réaliste, ici où nous attendions que Lewis fasse appel à notre part de lecteur d’enfant, il n’en est rien et on s’y ennuie.

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Dans le chaudron :
¤ Le neveu du magicien, tome 1
¤ L’armoire magique, tome 2
¤ Le cheval et son écuyer, tome 3
¤ L’Odyssée du Passeur d’aurore, tome 5
¤ Le fauteuil d’argent, tome 6
¤ La dernière bataille, tome 7

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