HAUCHECORNE Anthelme – Le Carnaval aux Corbeaux
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Titre : Le Carnaval aux Corbeaux (Le Nibelung, tome 1)
Auteur : Anthelme Hauchecorne
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
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Ludwig Poe, 13 ans, est enfant unique. Il est fasciné par le surnaturel et tente de communiquer avec l’au-delà. Lors de la semaine de Totenwoche, un étrange carnaval s’installe à Rabenheim. Étrangement, c’est à ce moment-là que le jeune garçon découvre une lettre laissée par son père, disparu depuis longtemps. Avec l’aide de son ami Gabriel Grimm, il remonte la piste des quelques mots couchés sur le papier.
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)°º•. Ce roman chorale se base sur trois arcs narratifs : Ludwig Poe, fervent défenseur du paranormal ; Gabriel, son meilleur ami, un enfant lambda – qui ne possède aucune compétence – issu de la généalogie Grimm ; Julia, sa mère, plus mature mais aussi plus terrorisée par les actions de son fils qui ne semble pas avoir de garde-fou.
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Les personnages secondaires sont aussi hauts en couleur : curieux, saugrenus et décalés. Les créatures bizarroïdes sont de la partie tout comme des machines farfelues. Un vrai bestiaire barré.
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)°º•. Plus qu’un décor de fête foraine, Anthelme Hauchecorne nous invite dans un monde propre à sa plume. Il est constitué d’un patchwork de légendes et de références culturelles multiples ; bien que l’armature repose sur le folklore germanique – l’intrigue se déroule en Alsace – et sur les mythes autour d’Halloween.
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Cet univers s’ouvre dès les premières lignes et nous invite à entrer dans une dimension paranormale. L’ambiance est sombre, glauque et frissonnante. C’est comme si un épais brouillard fondait sur la ville. Le texte est assez visuel, comme les œuvres de Burton et aussi gothique que les textes d’Edgar Allan Poe. L’auteur nous fait part d’une grande inventivité sur le nom des personnages, des objets et des lieux.
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« Le carnaval aux corbeaux » est magnifique : aussi bien sur l’histoire qu’en tant qu’objet. Ce bel ouvrage a bénéficié d’un travail très soigné. La couverture est cartonnée et rigide, la mise en page est élégante tout comme les réalisations graphiques : les lettres sur parchemin, des citations. Les titres et les sous-titres sont décorés et de belles illustrations s’affichent en plein page sur du papier épais.
Les illustrations terrifiques sont signées par Loïc Canavaggia et Mathieu Coudray.
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)°º•. La plume est tour à tour concise, enjôleuse, descriptive et surtout de haute volée. J’ai aimé retrouver un peu d’argot dans les dialogues et du vocabulaire peu usité. Rien ne semble laissé au hasard et l’histoire fait également référence à des styles ‘marqués’ comme Baudelaire et Apollinaire.
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Ce conte de fées aux allures de ‘freak show’ a un aspect tragicomique bienvenu et délectable. L’humour est décalé, décapant et sert à merveille l’écriture tout aussi corrosive et remplie d’ironie. Le texte fait appel aux peurs collectives : l’abandon, le deuil sous différents aspects. Et sur des thématiques plus larges comme la nostalgie, la vie affective et le passage douloureux de l’enfance à la vie adulte.
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Anthelme Hauchecorne prend plaisir à mettre en forme son histoire et on ressent son amusement. Une certaine musicalité transperce de la narration : prose et poésie, jeux de mots et de sonorités (paronomases).
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L’histoire déborde de rebondissements, et les actions nombreuses ne laissent pas de répit aux personnages. Le récit est bien rythmé et nourri par un grand fourmillement d’idées. La tension est palpable et même si l’ensemble est certainement délicieux en période d’Halloween, il se déguste en toutes saisons.
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Le livre se suffit à lui-même bien qu’il s’agisse de la première partie d’un diptyque. Le second volume sera titré « À la cour des nuits d’Hiver ». Il est de bon ton de noter que les droits d’auteur de ce présent roman sont reversés en faveur de l’Unicef.
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« Le Carnaval aux Corbeaux » d’Anthelme Hauchecorne nous emmène sur les pas de Ludwig Poe. Celui-ci est partagé entre l’envie de suivre la correspondance de son père disparu et celle de profiter au maximum du Carnaval installé en ville. Gothique, inquiétant, le récit est surtout terriblement intrigant. L’univers fait la part belle au folklore germanique. En route pour des péripéties foisonnantes et lugubres.
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Souvenir de lecture : La clé qui n’ouvrait rien, Du jus de frousse, In Memoriam Mortimer Oubliette, Gèle ton coeur si tu veux passer l’hiver, Les Louables lices de liesse, Gothique lolita à tendance psychopathe.
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Dans le chaudron :
¤ Âmes de verre du même auteur
¤ Le corbeau d’Edgar Allan Poe
¤ Le petit enfant huître de Tim Burton
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Ce livre est une lecture équitable, un livre issu d’une petite maison d’éditions.
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De Livres & d’Épice (Chani), Les carnets de lecture d’une livropathe (Strega), Les lectures de Mina, Les lectures de Xapur, Les victimes de Louve, Un brin de lecture (Karline) ont aussi acheté leur ticket d’entrée.
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Je l’avais déjà repéré mais ta chronique me le rappelle !
Fonces :)
Une lecture que j’ai chroniqué récemment et que j’ai adoré également (^-^) Je vois que tu as reçu un très joli marque-page, chouette !
Oui je sais bien j'ai ajouté le lien de ta chronique en bas de mon article ;) Non j'ai confectionné ce marque-page.
Lol je n’avais pas vu, merci beaucoup et il est magnifique ce marque-page, chapeau !
Merci :)
Plus je lis de chroniques, plus il me tente, ce livre ! 🙂
Un livre soigné aussi bien sur le fond que sur la forme, c'est à noter !
Oooh mais il me tente bien celui-ci dis donc 😀 !
Il pourrait te plaire, oui :)
On parle beaucoup de ce livre depuis sa sortie sur la blogo (et autres), et ton avis me donne encore plus envie de le découvrir.
J’aime bien le paragraphe « souvenirs de lecture », le tout est d’autant plus intriguant…
Ce sont les titres de parties ;) Tout est vraiment soigné.
Un bon moment de lecture, et un très bel objet-livre !
Entièrement juste !
Je crois que ça me donne envie…. 🙂
L’objet a l’air d’être chouette et le texte semble attrayant…
Bête question… brique ou pas?
334 pages si cela peut te donner une idée :)
Oui pas très épais en fait 🙂 Ca va (pour la découverte je veux dire…)
C'est sûr, surtout en comparaison d'Âmes de verre:)
L’écriture est toujours aussi bonne, l’ambiance sombre à souhait, l’objet magnifique.
Mais il m’a manqué un je ne sais quoi à la fin.
Peut-être que vision d'ensemble après lecture du second tome pourrait rectifier ton impression ?
On verra, je le lirai c’est sûr 🙂