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Titre : La 5e vague, tome 1
Auteur : Rick YANCEY
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
Tome 2, tome 3
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Ils sont arrivés.
La 5e vague commence…
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Outre mes quelques mots de résumé (sept pour être précis), j’aurai pu vous en dire un peu plus mais beaucoup moins que la quatrième de couverture trop explicite à mon sens. Il faut se laisser porter. Le prologue donne d’ailleurs le ton. Il parait un peu obscur et fait même froid dans le dos.
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)°º•. Cassie a 16 ans et est une ancienne lycéenne, puisque tout ceci ne compte plus désormais. Elle se retrouve livrée à elle-même après avoir sauvé son petit frère et vu son père mourir sous ses yeux. Son cadet, Sammy a 5 ans et a été mis à l’abri en partant avec le premier convoi de secours. Evan Walker est un mystérieux jeune homme qui a réussi à récupérer Cassie saine et sauve. Il a été surnommé Zombie et jeune adolescent, il a été rattaché au camp militaire Camp Heaven. La vie de tous a été transformée avec l’arrivée des envahisseurs. Nous ne savons pas qui ils sont, ni même à quoi ils ressemblent.
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J’ai trouvé les personnages crédibles et ô combien attachants (même le nounours, c’est dire). Cassie parait plus humaine que la majorité des héroïnes dans le sens où elle n’a pas de fierté mal placée même si elle a son caractère ; qui s’avère un trait indispensable pour les lectures de ce genre. Ils sont hésitants dans leurs décisions et dans leurs actes. Rick Yancey a pris le soin de décrire les émotions des personnages avec une facilité déconcertante : on a l’impression de vivre l’aventure, en tant que lecteur tapi. Par ailleurs, les dialogues sont très réalistes.
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)°º•. L’univers apocalyptique sert l’action et l’aventure. Celles-ci sont amplifiées évidemment par l’attente et des secrets bien qu’il n’y ait pas de temps mort. Le scénario catastrophe est orchestré par une vague de pandémie. Le but est de rendre l’humain seul, livré à lui-même et accroitre son sentiment de solitude : mieux diviser pour régner. Personne ne se fait confiance, le jugements des autres est rapide. Ce qui n’est pas loin de nous rappeler les syndromes des guerres. On est plongé là aussi dans une guerre d’usure, une guerre des nerfs. L’environnement hostile impose des méthodes de survie, le conditionnement de l’être humain.
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Le poison se répand alors comme une traînée de poudre, avec la présence indétectable des Autres. Nous n’avons pas de description des envahisseurs si ce n’est l’hypothèse qu’ils ressemblent aux êtres humains. On découvre leurs plans d’extermination de l’humanité tout au long du roman, comme un fil rouge. Les vagues ne sont pas vécues à l’instant I, mais relatées et expliquées par des flashbacks. Cela manque un peu d’action sur le vif, certes, mais nous avons ainsi accès aux sentiments et ressenti de Cassie. On comprend les plans des envahisseurs et on suit les déductions des personnages quant à l’identité de ces imposteurs. On avance à tâtons, on est laissé dans le flou… voulu par l’auteur.
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)°º•. Ce roman est un très bon point de départ pour le jeune public réticent car il propose de la SF légère en mode “page turner”. Les retournement sont bien prévus même s’il n’a pas de switch spectaculaire. L’auteur distille les informations en maîtrisant les flashbacks : le récit est clair, le déroulement, idéal et la construction, solide.
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Le postulat de départ est un peu bancal mais les hypothèses des différentes vagues sont assez plausibles. Qui fait quoi, qui est qui ? le lecteur est perdu, l’auteur nous malmène, gentiment. La partie narrative est à la première personne du singulier. Le partage de la narration s’effectue entre Cassie et Zombie, bien que j’ai préféré celle de ce dernier. L’une est rongée dans l’attente, l’autre est enfant-soldat dans l’action ; tous deux sont pourtant solitaires. Le récit inclut essentiellement du langage courant et voire même “parlé”.
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Les chapitres nombreux favorisent l’effet de page turner. Le scénario est prenant mais si certaines scènes sont crues, bref, Rick Yancey ne prend pas les plus jeunes d’entre nous pour des chochottes. La romance n’est pas présente au cœur du récit, on pourrait y voir de très très légers sentiments… qui devraient pourtant s’amplifier dans les tomes suivants. Les parties sont délimitées par des pages noires : une petite astuce qui m’a totalement charmée.
L’adaptation cinématographique est déjà prévue et on l’imagine très facilement en “blockbuster” sur un récit si visuel.
Spoiler [surlignez pour le lire] La seule chose qui m’a mis la puce à l’oreille est la couleur des pastilles. Rouge = OK, vert = infesté ? Hum, ce qui va à l’encontre du propre code couleur de notre société.
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“La 5e vague” est un récit chorale prenant. Le scénario est soigné avec quelques retournements appréciables. Les personnages sont réalistes et attachants et nous prenons plaisir à les suivre dans cette aventure. Les imposteurs ont envahi le monde et comptent bien exterminer l’humanité sur le concept de vagues que je vous laisse découvrir.
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Souvenir de lecture : Je ne m’intéressais pas à la sortie de ce livre, c’est Mutinelle qui me l’a mis entre les mains en stipulant simplement que j’allais l’aimer. Elle avait raison, la bougresse.
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Après avoir visionné l’adaptation The filth wave, je me suis dit que c’est comme ça que j’aurais dû appréhender le premier tome, cela m’aurait valu moins de déconvenues. La première demi-heure met dans le bain avec une bonne réalisation pour comprendre l’univers et déjà s’attacher à Cassie. Mais très vite, on arrive dans le gros blockbuster, action, action, action et « Ô pauvres d’eux » qui sont en réalité assez fidèles à la trilogie. J’ai trouvé que l’ambiance n’y était pas très bien retranscrite et que le jeu des acteurs avait encore une bonne marge de progression ; et je ne fais pas la liste des maladresses de production. Reste le principal atout du film, Chloe Grace Moretz.
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Dans le chaudron :
¤ La mer infinie, tome 2
¤ Hunger Games de Suzanne Collins
¤ Coeurs de rouille de Justine Niogret
¤ Un blog trop mortel de Madeleine Roux
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Une nouvelle participation pour le challenge jeunesse / Young Adult.
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Délivrer des livres (Hérisson08), De livres et d’épice (Chani), Fantasy Princess (Ethernya), Il était une fois… (Thalyssa), Les carnets de Radicale, Les lectures de Mylène, Les mots de Mélo, Muti et ses livres, Perdre une Plume, Plume de Cajou, Ptite-boukinette (Azariel) sont aussi à la recherche de l’identité de ses envahisseurs.
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Pics : #01 Cassie par Livichi ; #02Minimalist poster par Lrawrence.
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