ROTHFUSS Patrick – La Musique du Silence
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Titre : La Musique du Silence
Auteur : Patrick Rothfuss
Plaisir de lecture : Livre fantas… tique
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Ce matin, Auri s’éveille dans la Mante où elle a trouvé refuge. Elle se rend compte qu’il viendra lui rendre visite dans sept jours. Un grand laps de temps à attendre et finalement pas tant que ça étant donné tout ce qui doit être accompli. Aujourd’hui commence, et c’est un jour blanc.
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)°º•. Quel plaisir de retrouver Auri ! Dans l’histoire de Kvothe, elle apparait comme un personnage secondaire mais non moins attachant. Auri est une femme frêle mais habillée d’un halo doré formé par ses cheveux blonds. Son prénom roule chaudement dans son cœur, elle y est d’ailleurs très attachée. Toujours accompagnée de Foxen, qui ressemble à une nixie d’eau, Auri a pour mission de prendre soin du monde.
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Rien n’était ce qu’il ne devait pas être.
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On découvre aussi bien le territoire d’Auri – le Sous-Monde – que son propre monde/univers. Grâce à notre narratrice, nous découvrons Temerant par ses quartiers bien-nommés : le Douzin, les Ombelles, les Tenderies, la Mandrine, le Refuge, les Fâcheux, le Vieux Fervier, le Tombereau, la Crypte, l’Avelan, le Havre, etc. On découvre aussi le découpage temporel, en suivant les sept jours la séparant de leur rencontre.
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L’histoire n’est pas ce qu’une histoire normale est censée faire.
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)°º•. Auri se préoccupe de la marche du monde : il ne faut pas imposer sa volonté au monde, ni même le plier à ses désirs.
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Elle fait attention aux objets, on entrevoit même une personnalité pour chacun d’entre eux et leurs desiderata. Et c’est sur ce lien émotionnel porté à des objets inanimés que se porte tout le récit.
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Attachement aux choses, narration à la troisième personne du singulier, absence de dialogue et descriptions très visuelles, voilà toute l’essence du non-son comme le suggère le titre.
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De joie, Auri se mit à rire, et chaque éclat de son rire était comme un petit oiseau fusant de sa gorge pour s’élancer dans le salon.
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Une grande part de mystère (voire presque tout) demeure : Auri est nébuleuse. C’est d’ailleurs l’auteur, son premier fan. On l’habille d’une belle personnalité, notre protagoniste aux imperceptibles fêlures. Quelques phrases bien tournées nous font réfléchir au personnage.
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On note que l’auteur aime l’automne et les couleurs de cette saison. Comment ne pas y entrevoir un petit peu de mélancolie ? J’ai parfois eu le cœur qui se sert en lisant ses aventures. J’apprécie aussi tout particulièrement le titre des chapitres.
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Le titre anglais est un peu plus parlant « The Slow Regard on Silent Things ». Cette nouvelle est à lire uniquement si on connait l’univers de Rothfuss avec le début de sa trilogie « Le Nom du Vent » et « La Peur du Sage » pour mieux en profiter : mais ce récit s’avère toutefois un peu différent. C’est une histoire sans véritable action. Une histoire toute douce, caressante comme le savon d’un rose si clair. C’est une douceur parfaite pour patienter avant la sortie de l’ultime partie de « Chronique d’un Tueur de roi ».
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Alors qu’elle pourrait porter le nom de novella si on se tient à la version française de 165 pages, il faut savoir qu’en version originale, elle ne dépasse pas la soixantaine de pages. La très bonne traduction est signée par Colette Carrière.
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La couverture de Marc Simonetti est magnifique tout comme les illustrations intérieures qui illuminent le récit. Cette belle édition – au même titre que la trilogie – est de papier épais et reliée en cuir. Mais sans doute aucun, ce seront les fans qui seront le plus tentés d’acheter un « si petit livre » à 20€.
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« La Musique du Silence » de Patrick Rothfuss est une nouvelle sur la si attachante Auri. Nous découvrons le Sous-Monde par ses yeux ainsi que l’âme des objets. Il lui faut veiller à réaliser les choses comme il convient afin que le monde tourne. Poétique et féérique à la fois, cette nouvelle sans dialogue nous entraine dans l’univers délicat d’un personnage qui ne l’est pas moins.
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clic
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Souvenir de lecture : La pêche, toujours par trois.
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Dans le chaudron :
¤ Le nom du vent, tome 1
¤ La peur du sage, tome 2
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Allisonline a aussi couru pieds nus dans les Tenderies.
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Pics : #01 Couverture de l’édition UK par Laura B. ; #02 Illustration intérieure de Marc Simonetti.
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Je te rejoins en partie concernant ta chronique, une novelle très joliment écrit avec une héroïne très touchante, mais ça m’a paru un peu trop gentil et il manquait un peu de développement pour encore plus me marquer. Une lecture sympathique qui offre un moment de distraction en attendant la suite des aventures de Kvothe.
C'est vrai que c'est une histoire optimiste... mais c'est certainement parce qu'Auri est chère au cœur de Rothfuss. Et on peut aussi imaginer l'origine de ses fêlures. J'approuve : vivement la suite des aventures de Kvothe !
Il va bien falloir que je lise un jour « Le nom du vent » et « La peur du sage » (que j’aie sur ma PAL en plus !)… 😉
Et je serai une lectrice très concentrée de ta chronique. Je me demande comment tu recevras la lecture, en prenant en compte le fait qu'on a dit beaucoup de bien, et comment tu accueilleras l'aspect fantasyien du héros-malheureux-qui-réussit-quand-même, portrait qui peut en agacer (je conçois)
Je le lirai à coup sûr, cela semble parfaitement coller à l’image que l’on se fait d’Auri. Et comment ne pas aimer Auri ?
C'est une bonne question :) J'ai bien aimé suivre Auri dans le Sous-Monde car c'était très frustrant de la voir disparaitre comme ça !
J’ai très envie de découvrir cet auteur!
Je te souhaite une bonne découverte, alors :)
Rhha j’adore trop l’illustration que tu as choisie (la fille, la lune, le mauve)!!
Rien que pour ça j’aurais envie de le lire 🙂
Naan je déconne! Tu m’as donné envie de découvrir la série avec ta chronique sur le Nom du vent déjà.
Bon baaah je passe mon tour pour celui-ci pour le moment alors 🙂
j’y reviendrait quand j’aurais enfin découvert la série « mère ».
C'est la couverture de l'édition anglaise ;) Mais celle de Marc Simonetti n'a pas à rougir non plus. Et peut-être que tu vas attendre la parution du dernier tome avant de te lancer dedans ?
Aaah trop belle!
C’est une bonne idée d’attendre. Qui plus est…. J’ai trop de livres en attente!
Ahah, je saiiiiis !
Finalement je l’ai fini hier mais je n’ai pas eu le temps de t’envoyer un mail, je vais le faire après avoir mon tour des blogs !
Foxen m’a fait pensé aux lampes bleues que les élèves utilisent pour aller dans la bibliothèque de l’université (mais je ne me souviens plus des détails du nom du vent…) Bref, je t’envoie mon mail pour en parler plus en détail 😀
Par contre le prix est abusé même si j’ai adoré ce livre.
Oui, tout à fait ! Mais c'est très visuel aussi la "nixie d'eau". Oui, le prix pique vraiment !
J’ai hâte, tellement tellement hâte de me le procurer ! Ta chronique est superbe <3
Merci :)
Si tu dis que c’est un livre fantastique, je le note 🙂 !!
Les livres de Rothfuss vont te séduire ! Aucun doute.
Oh merci pour le lien, c’est gentil 😀 Et une bonne idée, je vais te copier si tu veux bien 😉
Une bien belle critique, que j’approuve à 100% bien sûr 😀 Tu as super bien choisi les citations, elles montrent toutes une petite facette de l’histoire… ça donne envie de le relire ^^
Et rien à voir : l’effet de neige sur ton blog passe devant l’image de l’illu anglaise, et c’est super sympa à voir 😀
Je linke les chroniques pertinentes, je trouve ça toujours sympa de découvrir d'autres avis. Merci pour le retour, cela me fait très plaisir en tout cas :) J'ai regardé l'illustration avec les flocons tombant, c'est trop joli (on est trop des romantiques, en fait).
Ahlala, je suis déjà fan de cette saga alors que je n’en ai pas encore lu une seule ligne… C’est grave, docteur??
Déjà, je ne sais pas comment tu peux cotoyer Eirilys et ne pas avoir encore lu Rothfuss :P
Celui-là, il m’attend, comme tu peux t’imaginer. Je suis super fan de cet univers et de ce personnage.
Lis-tu les livres de Rothfuss en VO ou en VF ?