CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans âme, tome 1
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Titre : Sans âme (Le protectorat de l’ombrelle, tome 1)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lecture : Livre fantas… tique
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5
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XIXe siècle, à Londres. Mademoiselle Alexia Tarabotti n’a rien pour plaire à la société victorienne : des origines italiennes, un teint mat, un statut de vieille fille de 26 ans, la langue pas dans sa poche. Mais c’est le cadet de ses soucis car la Miss est aussi une sans âme ; elle est paranaturelle. Lors d’une énième bal où sa présence est requise, un vampire inconnu au bataillon l’attaque et y laisse sa peau – sur la pointe de l’ombrelle d’Alexia. C’est le drame, il s’est effondré sur une tarte à la mélasse – sa préférée ! – et elle se trouvait sans chaperon dans la bibliothèque.
La situation est suffisamment inextirpable pour ne pas avoir à se coltiner Lord Maccon, membre du BUR qui se doit de surveiller les allées et venues des créatures non-naturelles. Ce dernier suit Miss Tarabotti de près puisqu’elle a trouvé des indices et mène bien mener l’enquête, envers et contre tout ; surtout contre, tout contre Lord Maccon.
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)°º•. Alexia Tarabotti est un archétype à elle toute seule : époustouflante, intelligente, impétueuse et carrément culottée ; elle n’a pas la langue dans sa poche et est dotée d’une ombrelle en cuivre à pointe d’argent. Cette fille à la répartie implacable est issue d’une famille bourgeoise. Feu son père italien l’a laissée en plan avec sa mère hystérique pour seule famille, remariée avec Monsieur Loontwill et ses deux demi-sœurs. A 26 ans et toujours célibataire, Miss Tarabotti est considérée comme une vieille fille et ne rentre dans aucune case de la bonne société. A cela s’ajoute son statut de paranaturelle : elle est une suceuse d’âme. Il faut dire que le nombre d’exemplaires d’humains de cet état est très faible. Même si elle remplit toutes les conditions du statut de la femme steampunk ; elle ne tire pas dans les extrêmes : ni très forte/fragile ni hyper dévergondée ; elle est adroitement dessinée.
Lord Maccon, comte de Woolsey est membre du BUR (Bureau of Unnatural Registry). Au passage, il est aussi un loup-garou et même Alpha. Bien qu’il soit un tantinet farouche, il est plutôt bel homme au caractère bien trempé, un peu brutasse mais craquant avec son accent écossais. Ce personnage ne peut que ravir le lectorat en amour des poils. Si, c’est vrai.
Les échanges entre ce duo de choc et hautement hot sont réellement savoureux. Je suis assez friande de leur joute verbale pas piquée des vers.
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Bien sûr, ils ne seraient pas aussi bien assis dans leurs positions s’ils n’étaient pas bien entourés. Lyall est un Bêta, le bras droit de Lord Maccon. Intelligent, quelque peu décharné, il se révèle aussi être un pince-sans-rire. Du côté de Mademoiselle, Ivy Hisselpenny est une oreille attentive – mais qu’il ne faut point choquer – ; elle a pourtant un terrible mauvais goût vestimentaire et ses coiffes font pousser des cris d’effroi. Il y a également Lord Akeldama, vampire décalé coincé à l’époque rococo. Ce vampire maniéré est un grand ami d’Alexia et demeure un peu maniéré et terriblement gossip-eur. Il parle également en italique.
J’apprécie le caractère des personnages, le fait qu’ils soient hauts en couleur et surtout que certains soient poussés volontairement à la caricature. Les créatures fantastiques sont parmi nous : vampires, loups-garous, fantômes ; vous découvrirez aussi qui sont les drones, les porte-clés, le dewan et le potentat.
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)°º•. On se retrouve plongés dans un Londres victorien, au XIXe siècle et steampunk avec des pieuvres en cuivre à tout bout de champ, un automate, des dandys et gentlemen, des Dames aux toilettes apprêtées et le sacro-saint symbole, un dirigeable.
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Dans cette dictature des convenances, Gail Carriger sait très bien l’accent sur le comique de situation. C’est d’ailleurs pourquoi l’on apprécie tant l’héroïne qui est l’anti exemple de la femme aux bonnes manières et au physique charmant. Les situations dans laquelle elle se met donneraient le rose aux joues de toutes ces demoiselles : cocasses, décalées et insolites. Les mœurs du XIXe siècle sont très bien retranscrites et l’auteur en joue beaucoup.
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Plusieurs créatures sont également réunies dans ce livre. Elles sont plus ou moins acceptées parmi les humains. Des codes et des lois issus de leur hiérarchie (ruches pour les vampires, clans pour les loups-garous) mais aussi stipulés par l’existence de sociétés secrètes les régissent. Elles ont chacune leur territoire et doivent également faire face à l’existence d’individus « isolés ». Gail Carriger se gausse des mythes et les revisite intelligemment, notamment en intégrant ces paranaturels.
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)°º•. Dès les premières lignes, j’ai accroché. Il se dégageait une telle fraicheur des écrits que je n’ai pu que succomber. Ce livre présente une bonne barre d’humour avec des situations rocambolesques. L’humour so british a également tout pour me plaire : sarcasmes, ironie, réparties et second degré. Il va sans dire que le dosage entre l’humour et le raffinement est très bien dosé. Même si Gail Carriger s’amuse avec beaucoup de plaisanteries polissonnes prévisibles, il s’en dégage quand même une certaine retenue où la sensualité partage le podium avec la pudeur. Heureusement, si vous n’aimez pas les histoires sentimentales, nous ne versons pas totalement dans la fleur bleue.
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Cette romance est racontée de manière originale mais elle ne néglige pas l’aspect policier – bien que légèrement en retrait – ; les personnages trouvent des éléments d’enquête, les rebondissements sont plaisants et l’intrigue loufoque. Rien ne semble laissé au hasard grâce à la minutie d’écriture. Même si la fin est attendue, c’est pour tout autre chose que le dénouement qu’on s’embarque dans cette lecture. Les dialogues apportent également beaucoup de frivolité à l’histoire.
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Cette saga est une pentalogie et voit la parution du dernier tome VO ce printemps 2012 (contre la publication du tome 3 VF durant le même mois). Notons la très bonne traduction de Sylvie Denis qui a su accomplir un superbe travail de transposition où le texte ne faiblit pas et coule de lui-même.
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Plongez dans cette baguenauderie pour la légèreté, l’humour fripon et les créatures surnaturelles. Suivez Mademoiselle Alexia Tarabotti dans un Londres steampunk-é du XIXe siècle où elle va créer sa place dans la société et mener l’enquête… du bout de son ombrelle.
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)°º•. Biographie
Gail carriger,était archéologue américaine avant de devenir une auteur de steampunk. Elle a commencé d’écrire pour s’évader et y a pris beaucoup de plaisir – et on la comprend !
Son magnifique site à découvrir.
Pour lire les premières pages du roman, c’est par ici.
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Dans le chaudron :
¤ Sans forme, tome 2
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Souvenir de lecture : Moi, dans une prochaine vie, j’veux être une Mlle Tarabotti.
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Book en stock (Phooka), Elemnium (Dehlya), La p(ile) à (l)ire d’Heclea, Les carnets de Radicale, Les lectures de Cachou, L’étrange bibliothèque de Calenwen (Vert), Lire oui mais quoi (Yue Yin), Marque ta page (Pimpi), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Muti et ses livres, Perdre une plume, RSFblog (Lhisbeï), Sous le feuillage (Lael), Un brin de lecture (Karline05), Vampirisme (Vladkergan) ont certainement gloussé à un endroit ou un autre de ce livre.
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Et hop ce petit roman entre aussi en compte pour le Challenge Winter Time Travel mais aussi pour le défi steampunk.
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Pics : #01 Parasol Protectorate Sketches par Terrizae ; #02 Soulless sketches par Ybeenormall ; #03 Conall Maccon par Poisonmillow ; #04 Parasol par Gail Carriger.
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Bon, c’est sur maintenant, je me laisserai à nouveau tenter. Mais je comprends pas pourquoi je n’ai pas accroché quand j’avais tenté de le lire il y a quelques mois … Je pense que ce n’était pas la bonne période. Mais ça ne me faisait même pas rire, pire, je levais les yeux au ciel parce que ça m’exaspérait.
Je trouvais les dialogues pas terribles, terribles.
Bref, j’attends la sortie en poche, et je teste cette lecture.
Les premières pages m'ont été difficiles, car je ne liisais pas que ce livre et que je n'y revenais pas assez souvent pour être plonger dedans. Après, je pense qu'il faut un certain temps d'adaptation, certaines plaisanteries en dessous de la ceinture sont un peu exaspérantes (justement), mais si tu prends le livre comme il doit être pris : brainless alors ça se passe bien :) La sortie poche c'est le mois prochain ;)
Allez, je retenterai, et j’espère que ça passera un peu mieux. Je ne suis pas allée assez loin la première fois pour m’adapter au roman.
J'espère :) Même Vert a bien aimé (et pour moi c'est un sacré argument)
Je ne sais pas pourquoi mais ça me fait SUPER plaisir que tu aies accroché à ce point. Sans doute parce que j’ai adoré moi aussi!
En tout cas, ton article me colle la banane! 🙂
Oh c'est marrant quand même :) Et en plus, il y a du loup-garou et du vampire. Franchement, chapeau à l'auteur car c'est son premier livre.
Entré depuis peu dans ma PAL, celui-là ! Je retiens l’adjectif « brainless » ; d’ailleurs je suis en plein dedans (honte à moi, j’ai un retard incommensurable dans GoT, pas repris depuis deux semaines…) !
Tu nous rattraperas bien :) Pour ma part, je prends le train pour GOT mais c'est dans l'objectif de le terminer avant la diffusion de la saison 2 de la série TV (que je ne pense pas regarder illico, pour ma part)
J’ai moi aussi beaucoup aimé ce premier tome ! J’ai presque même préféré le deuxième au premier. Comme tu le dis, les personnages sont vraiment un des points géniaux de ce livre ! Contente que tu aies apprécié !
Alors j'espère que tes préférences iront crescendo par rapport aux tomes ;) Vas-tu te jeter sur le tome 3 qui sort le mois prochain ?
Cela fait plusieurs fois que je le vois chroniqué et il me tente de plus en plus. Je retiens moi aussi l’adjectif « Brainless » pour ne pas être déçue!
Oui, il vaut mieux ne pas s'attendre à en avoir plein les yeux non plus.
J’ai lu plusieurs avis sur ce livre et le tien me donne encore plus envie de le découvrir. ^^ Il faudrait des journées de 48H pour lire tout ce qu’on souhaite. ^^
J’aime beaucoup les illustrations qui accompagnent ta chronique !
Oui, moi aussi je milite pour des journées plus longues... mais même 48 heures chacune, je ne sais pas si on arriverait à tout lire, qu'en penses-tu ? :)
C’est sûr que ça ne suffirait pas mais ça serait déjà pas mal. :p
Oui :D
J’adore cette série! J’attends que le tome 5 arrive dans ma boîte aux lettres :)))
Ce n'est qu'une question de jours !
Ravie qu’il t’ait plu, j’attends le tome 3 avec impatience de mon côté ^^
(c’est un bug ce conflit Gravatar/WP ? Je pensais que c’était leur nouveau mode de fonctionnement -débile au demeurant-)
(oui je réponds à ta réponse dans un autre article, et alors xD)
Le tome 3 c'est pour dans quelques jours :) Pour le bug, j'ai cru comprendre que c'était un défaut de la nouvelle màj.
Jolie chronique et pour le coup, j’ai bien envie de le lire. J’aime bien les petits extraits glissés dans ta chronique qui illustrent bien ce que tu racontes.
Bref, dès qu’il sort en poche celui-la, il va aller faire un tour dans ma PàL ( mais juste un tour, hein, car il va vite en ressortir je pense )
Huhu, bientôt :) Je crois que je te les prêterai vers juin... si mes souvenirs sont bons ^^
Ca je sens que c’est pour moi !!!!! D’ailleurs, je me suis déjà procurée le premier volume mais ton billet (très complet) renforce mon envie de le lire !
Bon chouette, j'espère que tu prendras autant de plaisir que moi :)
Je viens de finir le dernier tome et c’est toujours aussi bon. Je pense que ceux qui découvrent le 1er tome ne sont pas au bout de leurs surprises…héhé.
Han, comment tu me donnes envie :) En avril, sortent le tome 3 en VF et l'ultime tome - le 5 - en VO.
et épouser Lord Maccom ? (((dans ta 2ème vie…)))
Pas du tout :) Je ne suis pas amatrice de poils et je ne pense pas qu'on ait des caractères qui se concordent. Mais dis-moi si je ne me trompe... il te plait, non ? :)
Je l’ai acheté ça y est !! hihihihi je me retiens pour pas me sauter dessus x)
J'ai vu que tu allais le lire cette semaine :)
Un peu dans le même genre, dernièrement côté steampunk, j’ai beaucoup aimé New Victoria de Lia Habel chez Castelmore (et Bragelonne) 🙂
Je reste sur mes réserves, Lhibei du RSFblog est entrain de le lire et elle note quelques boulettes.
Voila qui donne envie de découvrir cette série. En plus ça faisait longtemps que je voulais lire du steampunk, parfait ! Hop, dans ma Wishlist
J'ai trouvé le tome 2 un peu plus fade, mais les personnages sont toujours excellents.
Après avoir lu ta critique, je me suis laissée tenter par cette lecture pour découvrir ce style que je ne connaissais pas. Je viens de le finir et franchement j’ai adoré. Que ça soit le style léger, l’humour omniprésent, l’ambiance retranscrite et l’histoire en tant que tel. Et clairement les personnages sont les points forts de l’auteur. Alexia est totalement déjantée mais elle ne manque pas d’intelligence au même titre que Lord Maccon. Les dialogues sont assez délicieux à lire, bref c’est passé tout seul et ce fut une expérience très sympa.
Après je rejoins certains qui ont fait la remarque dans les commentaires, j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans, mais je pense que c’est le temps de s’adapter au style de l’auteur qui est particulier.
Je te rejoins sur la traduction en tout cas, elle est top. Et j’ai plus qu’à me mettre à ma critique sur mon blog…
Ah super, je suis contente que tu aies aimé alors :)
Un beau billet ^^ J’ai complètement été sous le charme de ce roman désopilant et burlesque, j’ai hâte de découvrir la suite !
Oui, j'ai vu que tu avais bien apprécié le tome 1, tant mieux :)