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VONARBURG Elisabeth – Le silence de la cité

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Titre : Le silence de la cité
Auteur : Elisabeth VONARBURG
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Après le Déclin, des hommes se réfugient dans les souterrains où leurs laboratoires sont munis de la technologie de pointe. Ils vivent reclus, avec leurs robots ; alors qu’à extérieur, l’homme est poussé dans ses derniers retranchements. Paul poursuit ses manipulations génétiques et crée Elisa, aux capacités de régénération extrêmes. Cette dernière souhaite sauver le peu d’humanité restante en s’affranchissant de Paul. Comment va-t-elle s’y prendre ?

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)°º•. Elisabeth Vonarburg développe dans ce livre, ses thèmes fétiches quant aux relations humaines. Tout y est imbriqué : place de l’intelligence artificielle, le devenir de l’humanité, la problématique entre cause mondiale et objectifs personnels, les limites de la recherche et la quête d’identité.
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« Le silence de la cité » se déroule dans le même univers que « Chroniques du Pays des Mères » mais à une date antérieure. Si lors de la chronique de ce dernier, j’ai trouvé l’exercice un peu périlleux, il est encore plus difficile de vous parler de ce livre sans spoiler ni les lecteurs qui veulent découvrir Vonarburg ni les lecteurs de Chroniques qui veulent maintenant lire celui-ci. N’oubliez pas également pour ménager le suspense de lire d’abord « Chroniques du Pays des Mères » puis « Le silence de la cité ». Je serai donc très très brève et me permettrai aussi de comparer les deux livres.
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Ce livre a été écrit plus de 10 ans avant les annales de Lisbeï et s’il est sympathique à découvrir, il n’égale pas la puissance qui se dégage de « Chroniques du Pays des mères ». On peut l’accueillir davantage comme un complément à notre précédente lecture.
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Vonarburg mêle ici science et folie ; le livre m’est apparu comme assez froid. Je n’ai pas développé d’empathie comme ce fut le cas pour son compagnon livresque et j’ai même trouvé un côté un peu malsain à la relation de Paul & Elisa. L’avantage est que l’auteur nous remet en place, nos préjugés, nos connaissances et nous.
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Durant ma lecture, j’avais la véritable impression de jouer au détective entre ce livre-ci et Chroniques : je liais les éléments, je montais des hypothèses. Elisabeth Vonarburg sait soigner son lecteur, on se sent comme un lecteur omniscient, qui lui « sait ». Sans aucun doute « Le silence de la cité » donne des pistes et des éléments de réponse quant à l’histoire de Lisbeï.  Mais j’ai quitté ce livre avec beaucoup plus de questions en tête qu’avec « Chroniques du Pays des Mères ».

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« Le silence de la cité » est un parfait complément à « Chroniques du Pays des Mères », on y découvre surtout  les causes de la nouvelle civilisation chapeautée par les Captes des Familles. Ce roman propose davantage d’aspects scientifiques mais donne des éléments de réponse : on devient un véritable chercheur d’indices. S’il semble moins personnel et moins prenant que « Chroniques du Pays des Mères », il bénéficie du même talent d’écriture.

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)°º•. Biographie
Elisabeth Vonarburg née en 1947 à Paris et vit au Saguenay au Québec depuis 1973. Romancière et nouvelliste, elle fait parti des figures incontournables francophones de la SF. Ayant plusieurs cordes à son arc, elle a reçu tout autant de récompenses littéraires. Notons le fait primordial qu’elle aime les chats (elle en a même plusieurs !). Son site.
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Pour Le silence de la cité : Grand Prix de la SF français 1982, Prix Rosny aîné 1982, Prix Boréal 1982.

Feuiller le livre, ici.

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Dans le chaudron :
¤ Chroniques du Pays des Mères

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Souvenir de lecture :  « Il se force à des gestes lents et posés. Les réflexes, d’abord. Normaux. Mais pourquoi ne seraient-ils pas normaux ? Des années à chasser les gènes indésirables, à raffiner ce chef-d’œuvre… Electroencéphalogramme… normal. Normal, évidemment ! »

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Le rêve du renard (Yume), Miss Mopi, Mon coin lecture (Karine), Nevertwhere (Vert), RSFblog (Lhisbeï) sont aussi parties à la recherche des origines.

CITRIQ

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Cette lecture est une participation à « Québec en septembre » ainsi que le pour le challenge « Fins du monde« .

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Pics #01 Portrait d’Elisabeh Vonarburg par Mélanie Fazi.

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  1. 29/09/2012 à 21:27 | #1

    Chronique du pays des mères est un de mes livres fétiches mais j’ignorais qu’il y avais un « avant » que je me suis commandé du coup (vive le mois québécois) 🙂

  2. 30/09/2012 à 16:14 | #3

    Oui, je l’ai lu en premier et il manquait vraiment d’humanité ! Par contre, je l’apprécie mieux rétrospectivement pour le complément aux Chroniques, mais j’aurais vraiment préféré le lire ensuite pour conserver plus de suspens !

  1. 29/09/2012 à 17:41 | #1
  2. 29/09/2012 à 18:11 | #2
  3. 29/09/2012 à 18:24 | #3
  4. 21/12/2012 à 15:16 | #4
  5. 04/01/2013 à 08:14 | #5