Rond de Sorcière #05
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Le Rond de Sorcière est une nouvelle forme d’avis sur mes lectures : mensuellement, je vous ferai découvrir toutes les livres lus. Je me suis rendue compte qu’il m’était impossible de tout chroniquer et j’avais une frustration certaine de ne pas vous parler des petits trésors que je découvre. Un Rond de Sorcière, c’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi.
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Cette fois-ci, je propose un mois très frileux, tout comme Novembre…
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Fantasy
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La flamme d’Harabec (Ayesha, tome 2) – Ange
Plaisir de lecture :
La chronique complète est à lire ICI.
Pour ce deuxième tome, nos deux personnages principaux Arekh et Marikani sont en plein doute. Ils accumulent les erreurs et les événements tournent en leur défaveur. Il faut bien avouer, nos deux cocos sont un poil énervant. La révolte gronde chez les esclaves et la manière de la décrire est très bien faite : tout en latence, l’utilisation de chapitres courts pour augmenter le rythme du lecteur. Les descriptions sont un très grand plus pour l’histoire, la plume est bien maniée.
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Le clairvoyage (tome 1) – Anne FAKHOURI
Plaisir de lecture :
Une très bonne découverte d’un livre jeunesse qui mérite d’être connu. L’univers est magique, quelque peu féérique et tellement prenant. Dès les premières lignes, on aime notre héroïne dont la vie lui fait un douloureux croche-pied. On suit ses péripéties en tournant vite les pages, on se surprend à retenir à son souffle. Le suspense est bien tenu et l’histoire est originale.
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Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban (Harry Potter, tome 3) – J.K. ROWLING
Plaisir de lecture : Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2, tome 4, tome 5, tome 6 et tome 7 ; Les contes de Beedle le Barde.
Et hop, le troisième volet est relu. C’est un véritable plaisir de se retrouver dans un univers qui s’assombrit peu à peu et des personnages qui sont davantage déterminés. La brochette des personnages secondaires est tout aussi intéressante. L’ambiance et l’atmosphère se font plus pressantes et noires. Bon, et puis il y a l’apparition de mon personnage chouchou… Sirius Black !
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Bandes dessinées
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Cadavre exquis – Pénélope BAGIEU
Plaisir de lecture :
Je ne présenterai plus Pénélope Bagieu dont les dessins sont omniprésents. Je suis son blog en tant que grande fidèle, j’avais énormément accroché à son livre « Ma vie est tout à fait fascinante » dans lequel je m’étais tant reconnue, les deux tomes de Joséphine m’avaient également plus. Ici, nous la retrouvons avec sa première histoire au long cours. Bien que l’humour qui a fait connaitre Pénélope ne soit pas aussi présent que dans ses autres livres, il n’en demeure pas moins que l’univers est coloré, les scènes sont travaillées. Le scenario est bien pensé, soigné et il nous envoie sur de fausses pistes qui nous laissent longuement nous interroger. Pas de doute, « Cadavre exquis » aura su me conquérir (plus que la bande dessinée de Joséphine).
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Pyjama party (Les filles, volume 1) – Christopher
Plaisir de lecture :
Régulièrement, je croise cette bd dans les bacs des différentes bibliothèques, avec l’absence systématique d’au moins plusieurs tomes. Bon, c’est qu’elle est lue, non ? Et même appréciée ? Et puis, qui dit « filles », dit attirance. Certes, c’est réducteur mais aussi très révélateur de quelques uns de mes choix de lecture. Cette pyjama party est placé sous le signe de la confidence. Les filles ont des personnalités, des physiques, des histoires de vie, très différents les unes des autres. C’est cette hétérogénéité que Christopher souhaite mettre en avant. Cela montre que malgré toutes leurs différences, ces filles partagent quelque chose d’unique. Très vite des comportements nous agacent, et nos préférences s’établissent dès les premières planches. Cependant, les filles aiment la boutade allant jusqu’à la taquinerie un peu méchante. Ce premier tome met en place les relations complexes et leurs petits tracas de la vie.
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Les madeleines de Mady – Madeleine MARTIN
Plaisir de lecture :
Ce livre est un recueil (avec des pages inédites) des illustrations que Madeleine nous fait partager via son blog depuis plusieurs mois. Les tranches de vie qu’elle dessine, nous rappellent à nos propres souvenirs et c’est sans doute la combinaison gagnante pour que l’on accroche tant. Son trait est léger, ses dessins sont pétillants. Madeleine est une artiste prometteuse. On retrouve sa patte dans de nombreux magazines, sur des couvertures et quelques planches chez Fluide Glacial (Fluide Glamour et Fluide.G #01 pour le moment)
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Besseron est un illustrateur toulousain, une amie m’a prêté ses bd afin que je puisse découvrir ce monsieur. Il est fortement conseillé d’aimer l’humour noir qui flirte avec les limites de l’acceptable. Sans cet avertissement, il est fort probable d’avoir un très fort a priori ou d’être surpris en ouvrant ses livres.
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Haute couture – Besseron
Plaisir de lecture :
Ce tout petit format (10*10cm) propose une courte histoire en noir & blanc. On découvre les conséquences désastreuses d’un jeune homme, non seulement frustré mais dont les envies ont été bafouées durant son enfance. Malgré les actes horribles auxquels il s’adonne tel un chirurgien consciencieux, on éprouve de la pitié pour lui. Besseron réussit à manier cette corde du politiquement incorrecte avec un humour bien présent.
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De véritables contes de fées, volumes 1 & 2 – Besseron
Plaisir de lecture :
Ces deux volumes sont des recueils de courtes histoires publiées dans différentes revues. Présentées en noir&blanc (mais également certaines, toutes de gris vêtues), elles commencent toutes de manière anodines. Très vite, le scenario dérape, nous proposant un revirement percutant et non moins original. Bien moins présente que dans « haute couture », une certaine lueur inquiétante se dégage de ses deux livres. Le trait est parfaitement maitrisé.
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Toulouse septembre noir – Besseron, Erice DOUREL, Yves BELAUBRE & Bernard REGLAT
Plaisir de lecture :
Ce livre très militant réunit le point de vue de ces auteurs qui n’ont pas froid aux yeux. Le 21 novembre à 8h : l’usine AZF va exploser. L’événement va secouer littéralement (au sens propre comme au figuré) une région entière et jeter une ombre sur toute la nation.
Le trait de Besseron sert à donner des expressions faciales superbes et très parlantes pour revenir sur un sujet épineux, seulement vieux de deux ans (au moment de la parution du livre). On y retrouve tous les éléments de la tragédie entre le jeu des pouvoirs politiques, les informations cachées aux journalistes trop curieux et l’affliction des toulousains. Sous la cape du jeu habile du gouvernement, on y retrouve et découvre plusieurs vérités. Le livre propose une histoire contée le plus objectivement possible, de l’humour et même un brin d’espoir.
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