MARTY Rod – Les enfants de Peakwood
05/10/2020
6 commentaires
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Titre : Les enfants de Peakwood
Auteur : Rod Marty
Plaisir de lecture : Livre sympa
Lire les premières pages du roman « Les enfants de Peakwood »
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À Peakwood, plus personne ne parle de l’accident survenu il y a plusieurs annéess. Une voiture et le bus de l’école se sont percutés au retour d’une sortie scolaire. L’événement a occasionné deux morts, les autres enfants sont des rescapés. Dix ans plus tard, ces derniers sont atteints d’étranges blessures.
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Rod Marty nous livre une galerie de personnages locaux : médecin de ville, tenancier restaurateur, serveuse alcoolique, ancienne institutrice maintenant handicapée, le maire, le patron de l’usine d’à côté, le jeune intelligent qui se sent à l’écart par rapport aux autres élèves, la belle gosse, le capitaine de l’équipe de football américain. Leur évolution est plutôt bien amenée. Certains personnages sont cruels et violents et l’entrée dans leur quotidien n’épargne pas le/la lecteurice.
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Cependant, j’ai trouvé qu’ils étaient trop nombreux pour que le déroulé de l’histoire reste fluide : ces nombreux points de vue l’alimentent mais dans lesquels on risque de se perdre ; cela gâche un peu le rythme. À noter que le titre indique « les enfants » mais qu’hors prologue, on les côtoie durant leur adolescence. Il faut plutôt y voir une allusion aux « enfants » de cette ville.
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L’histoire est bien ancrée dans notre réalité. Le cauchemar se met en place, l’aspect effrayant monte progressivement en puissance avant d’exploser. L’auteur nous propose une thèse rationnelle et une hypothèse fantastique. L’atmosphère est mystique, à la frontière entre réel et fantasmé.
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Pour nourrir l’intrigue, Rod Marty intègre une magie amérindienne, sans oublier la place des émotions. Si j’ai trouvé la base un peu simplifiée, l’avantage c’est que le fonctionnement du chamanisme peut être compris par tous.
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Le point de départ est cet accident scolaire – en guise de prologue – et les traumatismes qui vont en découler. L’équilibre de la ville commence à se désaxer ; la folie atteint les habitants. L’atmosphère est tendue et particulièrement bien rendue avec les conditions météorologiques qui se déchaînent avec le froid mordant et l’arrivée du blizzard dans cette petite ville du Montana.
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L’intrigue reste classique mais bien menée. L’intervention du fantastique est bienvenue et reste sommaire, nous ne sommes pas dans un roman truffée de zombies. J’aime à penser que cette histoire aurait pu être un brin plus effrayant. Par certains aspects, le récit m’a fait penser à la série télévisée « Les revenants » créée par Fabrice Gobert.
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Hors prélude, l’histoire se déroule sur quelques jours seulement ; se focalisant sur les personnages et leurs peurs profondes. Il n’y a pas de surenchère dans l’écriture, le roman offre même quelques scènes percutantes. Il manquait un peu de profondeur pour totalement me convaincre : je n’ai pas eu de surprise mais « Les enfants de Peakwood » reste divertissant. Aussi, il interroge sur ce que nous serions prêt∙e∙s à faire face à la mort d’un enfant.
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La maison d’éditions Scrinéo est réputée pour la publication des romans destinés aux adolescents et à la jeunesse, mais elle intègre aussi des parutions pour les adultes. C’est le cas de « Les enfants de Peakwood » notamment de par un trigger warning avertissement au public concernant un viol très explicite.
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Cette publication de chronique est réalisée sur le fil (!) et me permet de rester en jeu dans le cadre du défi Valériacr0, édition septembre 2020 🙌
Il s’agit aussi de ma première participation au challenge Halloween de cette année bien que je n’aie pas encore rédigé mon billet de présentation oups 🙊
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