Ange – La mort d’Ayesha
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Titre : La mort d’Ayesha (Ayesha, tome 3)
Auteurs : Ange
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
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Marikani, devenue l’Elue veut libérer son peuple en rejoignant l’océan. Mais ils vont devoir s’accommoder d’un continent en guerre, les Royaumes contre les Sakâs, sans compter sur la présence du Haut Prêtre. Entre desirata personnel et périple commun, Marikani ne sait plus à quel saint se vouer.
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)°º•. Par rapport au tome 2 « La flamme d’Harabec » je trouve que les personnages sont davantage crédibles, surtout au point de vue de leurs émotions et de leurs réactions. Ils sont plus ancrés sur leurs pieds et portent – enfin ! – une attention toute particulière à leur survie. C’est un revirement à 180° qu’ont effectué les personnages par rapport à leur situation en début du récit d’Ayesha. L’empathie est difficilement mise en place au vu de ce qui leur arrive ; hormis l’agacement de Marikani quant à sa situation (on ne peut que la comprendre).
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Si finalement je n’ai eu aucun réel attachement avec Marikani – bien qu’elle ne m’agace point – j’avoue avoir été un plus attentive quant au sort des personnages dits « secondaires » qui finalement relèvent tous de l’importance ; notamment dans l’épaulement de Marikani. Certains prennent davantage d’épaisseur dans ce dernier volet, comme Non’iama, mais aussi Harrakin ou encore Laosimba. C’est ce dernier qui est le plus crédible pour moi car la description joue très bien son rôle sur l’aspect visuel et sans mentir, il donne la chair de poule !
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)°º•. Dans son ensemble, le cycle est assez pessimiste et plus précisément sur ce dernier volet où la souffrance et la perdition de soi est au cœur du récit. Bien loin d’une fantasy classique, cette trilogie ouvre le débat sur la civilisation, causes-conséquences, impacts et choix.
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Nos personnages évoluent dans le cadre d’une guerre constante entre les peuples, tant physique que morale à mon sens. Les auteurs nous laissent peu de moments de répit : et bien qu’ils présentent une suite logique des événements, ils proposent aussi quelques surprises.
La fin est relativement frustrante, j’avoue. Mais elle est également assez bien vue concernant l’importance de la religion et de son emprise ; quid du pouvoir ? En refermant le livre, l’histoire laisse à réfléchir.
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)°º•. Sous le pseudonyme d’Ange, nous retrouvons Anne et Gérard Guéro, nés respectivement en 1966 et 1964. Ils sont connus non seulement pour leurs romans « médiéval fantastique » mais également dans le monde de la bande dessinée et pour l’écriture de scenarios de jeux de rôle. Ils sont souvent étiquetés gentiment « auteurs prolixes ».
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Je possède à la maison, la trilogie collector pour les 10 ans de Bragelonne dont la couverture sublime est née de l’imagination de David Oghia. Cette trilogie existe aussi en trois volumes dont le nom est « Les lunes de Tanjor » et dans une intégrale nommée « Ayesha – La légende du peuple turquoise ».
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Dans le chaudron :
¤ Le peuple turquoise, tome 1
¤ La flamme d’Harabec, tome 2
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Souvenir lié à ma lecture : un dernier volet qui reprend du poil de la bête et qui nous offre des personnages secondaires attachants.
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Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Parchments of Sha’ (Shaya) et Perdre une plume se sont aussi plongées dans les yeux bleus.
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Pic : Indian drawing par Corza334
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