MARCHE Stephen – La faim du loup
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Titre : La faim du loup
Auteur : Stephen Marche
Plaisir de lecture : Livre sympa peu s’en faut
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Jamie Cabot vient d’arriver à New-York. Il espère écrire l’article qui le révèlera comme un journaliste de talent. Il entreprend de se pencher sur l’histoire de la famille Wylie, huitième fortune du monde. Ce n’est pas par hasard, il peut entrecouper des correspondances, trouver des coupures de presse et des objets dans leur château dans la province d’Alberta au Canada, car ses parents en sont les gardiens de propriété.
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Alors, que nous vend cette couverture ? Pour moi, ce photomontage pique un peu entre le loup un peu flou et la taille si fine de la jeune femme (d’accord, elle a un corset, mais n’aurait-elle pas perdu quelques centimètres sous la souris d’un infographiste ?). On pourrait penser à la période victorienne, sans doute gothique. Un roman qui se passe en hiver où une villa en arrière-plan semble sous la neige. Il y a une affaire de loup, on imagine les hurlements et puis cette jeune femme qui est soit sa proie soit son soutien. On se dit qu’on arrive peut-être dans une histoire frissonnante et pourquoi pas avec un fond de lycanthropie ?
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En réalité, la transformation d’un homme en loup nous est vendue par la quatrième de couverture ; et les blogolecteurs ont aussi averti que cette faculté, présentée comme une maladie, est somme toute très légère dans le récit.
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Voilà la situation où je me trouvais en entrant dans le récit.
Par la présence de plusieurs fils narratifs entremêlés, Jamie Cabot, principal relateur, nous suivons les affres des Wylie en suivant la chronologie de cette famille, à l’origine, pauvre. La majorité du récit porte sur la construction de leur empire et l’exploitation de leurs richesses toujours plus importantes.
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Les membres masculins du clan Wylie sont atteints de lycanthropie, mais c’est un fait plutôt léger dans cette histoire. On se demande quel est l’intérêt d’inclure une donne fantastique si ce n’est celle de faire un rapprochement ténu entre le proverbe ‘avoir les dents longues’ ou la comparaison entre loups et capitalistes et leur bestialité.
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Ce seul élément fantastique mis à part, j’ai trouvé que cette saga familiale bénéficiait d’une bonne traduction – par Laure Manceau – dont j’ai relevé quelques phrases. La plume est efficace, le récit se lit bien même si elle n’a pas provoqué de grand enthousiasme chez moi et qu’elle ne profite pas d’une chute.
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« La faim du loup » de Stephen Marche est avant tout un roman basé sur les codes américains des sagas familiales. L’élément « lycanthropique » est trop peu consistant si vous êtes à la recherche d’un récit fantastique. Pour le reste, l’histoire du clan Wylie repose sur une écriture attractive.
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Valeriane, super bourrée d’humour, dans le cadre de notre défi Valériacr0, m’a choisi ce titre pour être raccord avec saison, le synopsis commençant par « Des chasseurs ont retrouvé son corps nu dans la neige« .
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La grande bibliothèque d’Anudar, Mes imaginaires (Sandrine BM), RSF Blog (Lhisbei) ont aussi attendu avec impatience une belle lune pleine.
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C’est clair, la demoiselle de la couverture s’est faite croquer un bout de hanche par le loup 😉 A part ça, je ne suis pas plus tentée que ça.
Il y a tellement de livres, autant se focaliser sur ceux qui nous font vraiment envie :)
Pour ce qui est de la couverture j’ai visité une expo de robes d’époque il y a quelques années et j’en ai vu des aussi fines mais les femmes étaient moins grandes (ça fait quand même mal quand on les voit quand même ceci dit).
Je reste complètement admirative de ce genre d'accessoires, les corsets comme les chaussures de danse aux talons si hauts que le pied se trouve à la verticale. J'ai bien regardé la couverture puis des photos et des textes descriptifs sur le texte, j'en suis venue à me dire qu'il y avait réellement un souci de proportion.
pas de quoi crier au loup en effet 😉
Huhu, il fallait le dire ;)
Moi ça ne m’a pas choqué pour la couv 🙂 Et sinon un peu le même avis, un mois plus tard, j’ai oublié les 3/4 du récit, donc bon ^^
C'est ce qu'il risque de se passer pour moi aussi...
Pour rebondir sur le commentaire de Vert : dans la mesure où il est connu que les femmes de l’époque tombaient régulièrement dans les pommes pour cause de corset trop serré, ce n’est en effet peut être pas si irréaliste que ça.
Oui tout à fait ; pour la couverture, c'est l'aspect graphique qui me chiffonnait. J'ai réussi à retrouver le photomontage de la photographe sur FB (on sait donc que ce n'est pas la maison d'éditions qui l'a retouchée) ; et apparemment c'est bien la taille non retouchée du mannequin (oui, j'aime bien savoir).
Mais quel Sherlock de l’internet!
Par contre, elle a quand même l’air moins malade avec le corset mauve, que sur le photo avec le loup…
A mon avis ya dû avoir retouche qque part…
Peut-être pour faire paraître le loup plus gros, parce qu’en fait c’est un petit louveteau.
Il y a en tout cas quelque chose qui chiffonne mon œil. Mais c'est peut-être mon œil qui ne se porte pas bien ;)
Et donc, il n’y avait pas de neige du tout alors dans ce livre! Argh!
En effet, pourquoi ajouter un élément fantastique si ce n’est pas pour l’exploiter.
A part pour créer une analogie avec les dents longues « des investisseurs », comme tu l’as souligné…
Okay, donc sympa, mais si t’as une grosse PAL, tu peux passer ton chemin alors.
C’est vrai qu’elle est fort maigre la fille là sur la couv!
Mais si; il y en avait... Chaque année, sur plusieurs générations, quoi :D Il faut passer son chemin surtout si le lecteur est en recherche de lycanthropie.