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CLÉMENT Paul – Les Décharnés

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Les décharnés Paul ClémentTitre :  Les Décharnés, une lueur au crépuscule
Auteur : Paul Clément
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa
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Patrick regarde le trafic arrêté sur la route qui passe à côté de sa maison. Pris dans les embouteillages, les gens sortent de leur voiture et très vite se transforment en zombies. Mal remis d’une entorse à la cheville, cet agriculteur donne toute son énergie pour se mettre à l’abri. Sur le perron apparait une petite fille seule ; ils montent à l’étage se barricader. Mais ils vont devoir se rendre à l’évidence : les secours n’atteindront pas la maison isolée au milieu des champs.

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)°º•. Patrick est l’anti-héros par définition : solitaire, un poil grincheux à cause de ses maux, il déteste ses pairs. Il est agriculteur mais pas stupide (je remercie vivement l’auteur ne pas être tombé dans ce travers). Il se développe comme une photo au contact de la petite fille.
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Tous deux vont devoir s’apprivoiser. Un roman en pleine ‘apocalypse’ mais il s’agit surtout d’une histoire où l’humanité prend le dessus. Ce sont finalement deux personnes ordinaires, comme vous et moi.

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Rond de Sorciere 68 04)°º•. Les zombies représentent une menace constante. Le roman reste classique dans le déroulement des opérations et sur les codes de la littérature zombie ; en même temps, il est difficile de faire original et crédible (les zombies ne volent pas).
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Le fait que le récit se déroule en France – en Provence précisément – apporte quelques éléments, notamment l’absence de grandes villes dans le décor et l’interdiction des armes. Pas de cas de survivor aussi armé qu’un caisson de l’armée de terre (ou d’un psychopathe américain). Et puis, le soleil, les blés qui dorent… charmant tableau avec un peu de morts-vivants dedans, non ?

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On reste sur du zombie donc il y aura des descriptions de tripes à l’air ; rien d’ultra gore non plus (tout est dans la manière de le rapporter). Et le plus intéressant, les réactions humaines face à cette fin du monde.

Je reste un peu pointilleuse sur la définition de « horde » qui n’est pour moi,  pas la même que celle de l’auteur : c’est une véritable colonie de zombies à mes yeux ; mais les deux se défendent 😉 Sachez que vous ne connaitrez pas la raison de cette zombification, si c’est un élément fondamental à vos yeux de lecteur, passez votre chemin.

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)°º•. Si le récit est sans faux-pas, c’est bien parce que l’auteur s’y connait. Paul Clément n’est autre que Squeletor, le créateur de My Zombie Culture.

Pour son histoire narrée à la première personne, il laisse la place à l’imagination sans tout décortiquer bien qu’il y ait une recherche soignée sur les tournures de phrases. Il reste modeste dans ce qu’il offre, en évitant la surenchère et gagne en crédibilité : la survie de deux humains.
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Ce one shot est prenant et bien rythmé et ne verse pas dans la fin heureuse et facile. L’écriture est de qualité et nous fait passer un bon moment.

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« Les Décharnés » de Paul Clément se base sur la survie de Patrick, un homme aigri et une petite fille perdue : échapper aux zombies, garder un peu d’espoir et d’humanité. L’histoire prend naissance en Provence et offre un récit authentique.

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extraits Les décharnés Paul Clément.

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Souvenir de lecture : Il y a même une licorne dans ce roman !

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Dans le chaudron :
Des humains de tous âges qui survivent face aux zombies
¤ Métro Z de Fabien Clavel
¤ Feed de Mira Grant
¤ Zombies Panic de Kirsty McKay
¤ Un blog trop mortel de Madeleine Roux

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zombies challengeUne petite lecture à ajouter à mon zombies challenge.

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Blog-O-Livre (BlackWolf), De Livres & d’Épice (Chani), Valunivers sont aussi partis se promener en Provence, un épi de blé entre les dents (ou pas).

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Categories: CLÉMENT Paul Tags: , ,
  1. 19/03/2016 à 10:37 | #1

    Merci pour cette critique ! Je suis content de voir que cette excursion en Provence t’a globalement bien plu 🙂 Encore merci d’avoir accepté de me découvrir. Promis, je ferai attention en parlant de horde maintenant. Bonne lecture à ceux qui se laisseront tenter par le roman.

    • 23/03/2016 à 18:15 | #2

      Oh, c'est juste une réflexion sur la définition de "horde" mais nos deux visions sont valables ;)

  2. 22/03/2016 à 18:56 | #3

    Sans blague, il y avait une licorne dans le roman ? je suis complètement passée à côté d’elle sans l’apercevoir !

  3. 22/03/2016 à 21:58 | #5

    Ca a l’air sympa mais en fait, tu m’as surtout donné envie de sortir le deuxième tome de Feed de ma PAL (j’avais beaucoup aimé le premier tome) 🙂

  4. 28/03/2016 à 12:01 | #7

    Des zombies en Provence, ça peut être sympa, je prends note. Je n’ai rien relu sur les zombies depuis le « Guide de survie… ».

  5. 07/05/2016 à 15:15 | #11

    C’est justement ce qui est intéressant dans les romans post apocalyptiques, l’humanité qui s’en dégage, même si l’histoire est peuplée de morts vivants, c’est surprenant mais souvent véridique… Celui-là, je l’avais déjà repéré mais j’hésitais encore un peu… Je vais d’abord terminer la saga Feed. Il ne faudrait pas que trop de zombies tuent le zombie 😀

    • 10/05/2016 à 18:55 | #12

      C'est tout à fait vrai :) Après, j'ai plus de mal avec des séries comme Walking dead qui oublie trop le côté zombie (bon, mais c'est surtout à cause d'une répétition dans les tomes). Ah, Feed est vraiment une trilogie forte !

  6. 08/05/2016 à 20:08 | #13

    En effet cette quasi absence d’arme à feu fait du bien 🙂

    • 10/05/2016 à 18:55 | #14

      C'est vrai que c'est le roman que j'ai lu où il y a le moins d'arme.

  1. 21/04/2016 à 20:44 | #1
  2. 25/06/2016 à 17:54 | #2
  3. 31/12/2016 à 10:00 | #3