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WEEKS Brent – L’ange de la nuit ~ La voie des ombres, tome 1

19/04/2010 18 commentaires

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La voie des ombres Brent WeeksTitre : La Voie des Ombres (L’ange de la nuit, tome 1)
Auteur : Brent Weeks
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3

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A Cénaria, la loi des rues est la plus dure. Azoth vit au rythme des supplices infligés par le Rat. Chef de la guilde des dragons noirs, il n’hésite pas à imposer ses règles par la violence. Poupée et Jarl, les amis d’Azoth en font les frais. Afin de les sauver de leur sinistre quotidien, Azoth est prêt à quitter le Dédale, quartier où ils survivent. Les genoux jouant des castagnettes et claquant des dents, notre chétif Azoth prie Durzo Blint le pisse-culotte de le prendre comme apprenti. Mais notre brave gamin est loin de deviner qu’il devra tout aussi durement survivre que dans les rues du Dédale, changer d’identité, et même… donner la mort.

Au sein du royaume de Cénaria, domine une anarchie certaine. Cette ville est rongée par la corruption et les rênes sont tenus par la pègre des Neuf appelée le Saka’gué. Il domine différents mondes afin qu’une certaine accalmie perdure entre eux. Toutefois, l’insécurité y est perpétuelle : vie pitoyable, racket incessant, forte corruption, vols, prostitution, arnaques et mort au quotidien n’y sont pas des moindres.

Pour assainir l’environnement, les corrompus font appel à la crème des assassins, les qualifiés pisse-culotte. Cette élite atypique est de fait hors-norme car ces rares membres sont dotés d’un Don.

Ignorant de tout (ou presque) Azoth prie le majestueux Durzo Blint de le prendre sous sa coupe. La vie à ses côtés se révèlera dense et aussi détestable que son ancienne vie dans le Dédale. Devenu maintenant Kylar Stern, il devra s’allier à certaines figures, aider Durzo dans ses contrats et surtout, continuer de respirer à tout prix. Il va évoluer dans un monde dont les coulisses sont source de mort certaine, sans en connaître ni les fils, ni les logiques. Implacablement, c’est le grand bain pour Azoth.

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La voie des ombres 01)°º•. Avec cette trilogie, difficile de ne pas parler d’archétype des personnages ! Les personnalités ne sont pas originales, nous avons l’enfant martyrisé, l’assassin, la pute, le gigolo… avec tout ce que nous accrochons à ces portraits types en matière de défauts et de qualités. Ils manquent tous de profondeur dans ce premier volet. Espérons que Weeks saura les développer par la suite.

Parmi la ribambelle de personnages, quelques petits mots au sujet de…

Azoth est une pauvre gens de 11 ans quand débute le roman. Il est sous-fifre dans une guilde des enfants mendiants du dédale, la Guilde des Dragons Noirs. A la tête de cette dernière, se trouve le Rat qui maltraite les gamins afin de les garder sous son contrôle : violence gratuite, menaces et viols à répétition. Notre petit Azoth souhaite protéger ses amis, Jarl son copain et Poupée, une toute petiote muette du Rat.
Pour arriver à ses fins, il tente coûte que coûte de devenir l’apprenti du meilleur pisse-culotte de Cenaria, Durzo Blint.  Azoth va mourir, notre protagoniste devient par la force des choses, Kylar Stern. Il devra changer d’identité, perdre ses amis, devenir sombre et tragique et donner la mort. Bien malgré lui, il n’atteindra pas le rang élitiste des pisse-culotte car il n’a pas de Don et devra utiliser bon nombre d’artefacts. Notre Azoth-Kylar va gagner peu à peu en maturité, devenir extrêmement attachant et la relation avec son maître est… particulière. A vous de le découvrir.

Durzo Blint, est un super assassin aux supers pouvoirs. Ni plus, ni moins. L’équation Durzo Blint = mort fait tout le charme de notre super dur à cuire. C’est la crème de la crème de Cenaria, mais tu ne voudrais même pas le croiser dans tes rêves. Un personnage épicé qui éveille notre curiosité.

Dans l’entourage d’Azoth, nous retrouvons également Logan Gyre, fils de noble qui deviendra l’ami de notre gamin ; Mamma K. est une figure intéressante et saura remettre Azoth dans le droit chemin et avorté dans l’œuf ses belles illusions.

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La voie des ombres 02)°º•. Cette première trilogie de l’auteur a connu un succès phénoménal outre-Atlantique. Elle arrive en France en 2009.  Sans aucun doute, les guildes d’assassins ont toujours piqué à vif les lecteurs : grands amateurs ou simples curieux, nous sommes attirés par les assassins comme les abeilles par le miel. Que ce soit pour leur vie de grands chemins, leurs armes à foison ou leurs non-principes de vie, l’assassin, tu l’aimes cher lecteur. Et là, tu vas être servi !
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Brent Weeks nous propose un roman réellement sombre et non moins réaliste. La violence y est dominante, l’univers est sordide et macabre. Bien que les « races » originales de magiciens, sorciers, dragons et autres lutins soient totalement absentes de l’histoire, le roman n’en demeure pas moins épique et délicieux.  Le monde se révèle assez travaillé notamment avec cette menace globale que nous retrouvons à tous les coins de page.
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La magie est cependant bien présente avec l’existence de Don : il se matérialise sous différentes formes : décupler la force, séduire les personnes, marcher plus vite, devenir discret. La différence entre un bon pisse-culotte et un assassin médiocre est la possession du Don… ou non. Pour reprendre une phrase de Salvek que je trouve très juste : le pisse-culotte est à l’assassin, ce que le fauve est au chaton.
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Je pense que si je devais retenir un atout indéniable du livre, ce serait son rythme : les ennemis retors et sadiques ne sont pas en reste et demeurent au cœur des différentes actions. Le langage un peu châtié œuvre pour la véracité de l’histoire. L’intrigue politique apparaît doucement et les trahisons de tous les côtés cadencent la lecture. Le retournement de situations improbables est à couper le souffle. La violence est relativement difficile à lire mais Brent Weeks détourne savamment le récit au moment les plus insoutenables.
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Et bien sûr, l’inconvénient menu-menu, est les ellipses trop importantes ; l’apprentissage au métier d’assassin d’Azoth est emballé-pesé en quelques pages alors qu’on aurait aimé tant en découvrir plus !

En bref, en résumé et pour conclure, je vous invite à découvrir ce premier tome car on entre dans la vie de pisse-culotte, on y découvre les mystères de Cenaria et la richesse d’histoires aux multiples rebondissements.

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Chouette, de l’assassin ! Non, de la crème de l’assassin : du pisse-culotte. Partez, si vous le pouvez, sur les traces du meilleur, Durzo Blint. Notre apprenti en herbe, Azoth va en bouffer du foin avant de comprendre les quelques rouages d’une grande Cénaria immorale. Trahisons, morts, surprises et rebondissements sont au programme. D’accord, les personnages manquent un peu de profondeur, mais ils détiennent tous du ressort et croyez-moi, le récit est rythmé, vous en aurez pour vos sous !

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La voie des ombres 03
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Brent Weeks)°º•. Brent Weeks, né en Arizona, passa quelque temps à parcourir le monde comme Caine, le héros de Kung Fu, à s’occuper d’un bar et à corrompre la jeunesse (mais pas en même temps), avant de commencer à écrire sur des serviettes en papier de restaurants. Enfin, un jour, quelqu’un décida de le payer pour ça.
Son site web perso : Brentweeks.com

Et waaaaah, la super-méga-belle-couverture ! Elle est signée par Frédéric Perrin. Et elle nous réconcilie bien vite avec les couvertures fantasy connues pour leur kitschissime à souhait.

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Ce n’était pas la première fois qu’Azoth pénétrait dans un souterrain et s’il n’aimait pas beaucoup se déplacer à tâtons dans une obscurité sirupeuse il en était néanmoins capable. Pourtant, ce boyau était curieux. Au départ, il ressemblait à tous les autres : un couloir rudimentaire taillé dans la roche sinueux et, bien entendu, noir comme un four. Mais tandis qu’il s’enfonçait dans les profondeurs de la terre, les parois devinrent plus droites ; le sol, plus lisse. Ce tunnel menait à un endroit important.
Il n’était pas bizarre, juste différent. Ce qui était bizarre, c’était ce qui se trouvait trente centimètres devant Azoth. Le garçon s’accroupit et se reposa en réfléchissant. Il ne s’assit pas : on s’asseyait lorsqu’on était sûr qu’il n’y avait pas de danger et qu’il ne faudrait pas s’enfuir à toutes jambes.
Il ne sentit pas d’odeurs inhabituelles, bien que l’air soit lourd et aussi épais que du gruau. En plissant les yeux, il distinguait quelque chose, mais, selon toute probabilité, c’était justement parce qu’il plissait les yeux. Il tendit la main devant lui. Est-ce qu’il ne faisait pas plus frais par là ?
Il était certain de sentir un vague courant d’air. Une peur soudaine le traversa comme une décharge électrique. Blint était passé à cet endroit vingt minutes plus tôt sans porter de torche. Azoth n’avait pas réfléchi à ce détail, il se rappela alors certaines histoires.
Un petit souffle aigrelet caressa sa joue. Azoth faillit s’enfuir en courant, mais il ne savait pas quel côté était dangereux, quel côté ne l’était pas. Il n’avait aucun moyen de défense. Une nouvelle bouffée effleura sa joue.
Ca sent bizarre. L’ail ?
_ Il y a des secrets en ce bas monde, mon garçon, dit une voix. Comme les systèmes d’alarme magiques et l’identité des Neuf, par exemple. Si tu fais un pas de plus, tu apprendras un de ces secrets. Ensuite, les deux gentils cogneurs qui ont ordre de s’occuper des intrus te tueront.
_ Maître Blint ?
Azoth scruta les ténèbres.
_ La prochaine fois que tu suis quelqu’un, ne sois pas si discret. Ca met la puce à l’oreille.
Azoth ne comprit pas ce que cela signifiait, mais ce n’était pas de bon augure.
_ Maître Blint ?
Il entendit quelqu’un s’esclaffer en s’éloignant, plus haut dans le tunnel.
Le garçon se releva d’un bond en sentant ses espoirs s’évanouir comme les échos du rire. Il remonta le boyau à toute allure dans le noir.
_ Attendez !
Personne ne lui répondit. Azoth accéléra et trébucha contre une pierre. Il s’affala et s’écorcha les genoux et les paumes sur le sol rocailleux.
_ Maître Blint ! Attendez ! Il faut que je devienne votre apprenti ! Maître Blint ! Je vous en prie !
Une voix parla juste au-dessus de lui, mais il ne distingua rien en dépit de ses efforts.
_ Je ne prends pas d’apprentis. Rentre chez toi mon garçon.
_ Mais je ne suis pas comme les autres ! Je ferai tout ce que vous me demanderez ! J’ai de l’argent !
Personne ne lui répondit. Maître Blint était parti.

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La voie des ombres 04 La voie des ombres 05 La voie des ombres 06

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Dans le chaudron :
¤ Le choix des ombres, tome 2
¤ Au-delà des ombres, tome 3

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Book en stock, Fantasy au petit déjeuner, Librairie Critic ont aussi aperçu un pisse-culotte.

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Pics : #1 Kylar Stern par FalconsCompass, #2 Kylar Stern par Kailerine, #3 Durzo listening par StitchedUpRabbit, #4 Portrait de Brent Weeks, #5 Couverture américaine, #6 Un pisse-culotte par XIII-Nightmare, #7 Durzo Blint par AzureReilight.

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COE David B. – La couronne des sept royaumes ~ Le prince Tavis, tome 2

14/11/2009 6 commentaires

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Le prince TavisTitre : Le prince Tavis (La Couronne des sept royaumes, tome 2)
Auteur : David B. Coe
Note : etoile 4 Livre à découvrir
Tome 1tome 7tome 8tome 9tome 10

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Les Terres du Devant tremblent. Dans le royaume d’Eibithar, tout va à vau l’eau : l’alliance prometteuse entre les duchés de Curgh et Kentigern échoue, la tension est palpable, la guerre civile va-t-elle être déclarée ? Le prince Tavis, au centre des accusations, proclame son innocence et obtient asile par le duc de Glyndwr. Simultanément, le château de Kentigern est pris d’assaut par un royaume adverse et la conspiration des sorciers Qirsi prend de l’ampleur. Qui saura faire front ? Les bonnes décisions seront-elles prises ? Et si au pays des dieux Qirsar et Ean, les personnes jouaient un double rôle ? Et si, depuis la nuit des temps, malgré les percussions, les Tisserands existaient toujours ?

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)°º•. Sur les Terres du Devant, après la chute de Cartach, un Qirsi obstiné, les nobles Eandi règnent. Cet empire est alors séparé en plusieurs royaumes à la tête desquels régentent des rois et reines, eux-mêmes gouvernant leurs duchés et peuple. A leurs côtés, race vaincue, les sorciers Qirsi ont le rôle de conseillers. Cependant, la justice n’est pas une valeur tellement respectée dans ce bas monde et malgré la qualité de leur préconisation et la richesse de leur personnalités, les Qirsi ne sont pas considérés comme leurs égaux.
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Certains cheveux-blancs Qirsi militent secrètement pour rétablir leur suprématie, la conspiration s’infiltre dans toutes les cours, s’informe, endoctrine, enrôle, sème la peur et frappe. Cet mouvement qui ne semblait être qu’une rumeur, un léger murmure des plus craintifs se révèle être une menace, réelle et prononcée.
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Dans le royaume d’Eibithar, une alliance prometteuse entre les duchés de Kentigern et Curgh échoue. Aindreas de Kentigern suspecte lourdement Tavis, fils de Javan (duc de Curgh) d’avoir un rôle primordial dans la terrible tragédie qui s’est déroulé en ses terres. Les nerfs tendus, la guerre civile est proche. Les allégations divise le royaume en deux camps.
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Grinsa, glaneur du festival et celui de la révélation du prince Tavis décide de l’aider dans son malheur et de prouver coute que coute son innocence. Bon gré, mal gré, ils décident ensemble de partir pour un long chemin. Parallèlement, le Tisserand à la tête du mouvement Qirsi se lance dans une quête de longue haleine pour la coercition de son peuple.
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Entre prise d’assaut de château de Kentigern, guerre civile en marge de devenir réalité, et divers accidents de moindres mesure mais non mystérieux, le royaume d’Eibithar est complètement ravagé. Le tout sur fond de conspiration de certains Qirsi, les Terres du Devant se résument à une guerre des nerfs.

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)°º•. Dans ce tome, l’histoire prend une violente expansion : des alliances se forment et d’autres, cessent. La confrontation Qirsi/Eandi est on ne peut plus forte. Le complot, dirigée via un Tisserand, entraine des conflits même entre Qirsi. La trahison et la méfiance se trouvent à tous les coins de rue. Le point fort du roman demeure l’entrecroisement des relations, son point faible reste la confusion qu’entrainent à prime abord, les diverses ententes.
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Ce livre-ci relate seulement quelques jours de l’histoire des Terres du Devant : cette focalisation permet d’étaler devant nos yeux les diverses scènes, le rôle des maisons puissantes des royaumes, de leurs relations intrinsèques, et met le doigt sur la chronologie des événements. C’est simple, David COE vous présente un joli méli-mélo organisé. Alors, certes, on est carrément paumé au début de livre, mais tout aussi vite, on s’invente une cartographie des événements et on prend goût à la lecture.
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Il y a de l’action, en veux-tu, en voilà. L’ambiance guerrière est omniprésente : on se questionne sur les raisons ou les excuses à invoquer pour lancer le combat, on piétine, on y va, franco ou à reculons. Quelles ambitions stratégiques faut-il prévoir ? Quelles seront les causes sur le moyen terme ? Le tout ne risque-t-il pas de fragiliser encore plus les relations entre les duchés, pouvant profiter à d’autres royaumes adversaires, voire même servir la conspiration Qirsi ?

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Enfin, un dernier point, et relativement essentiel, sur les personnages.
Une bonne histoire, des intrigues politiques, des hésitations humaines, des hasards bien décidés reposent, pour ce cycle, sur un bon nombre de personnages.
Commençons par le fait que chaque noble Eandi se voit accompagné par un premier ministre conseiller Qirsi et par des dizaines d’autres. Au sein de chaque duché, nous entrons dans une conjecture de cinq Eandi pour un Qirsi. Au sein du seul royaume d’Eibithar, nous comptons pas moins de cinq maisons majeures (Curh, Kentigern, Glyndwr, Thorald et Galdasten) et bien d’autres, mineures. Le tout dans les Terres du Devant qui compte pas moins de sept royaumes. Connaitre et reconnaitre, le rôle, le statut, la personnalité de chaque personnage présenté est primordial : c’est l’essence même du livre. C’est pourquoi, je préconise, à titre légèrement exceptionnel, de ne pas trop espacer vos lectures des tomes, pour pouvoir savourer ce cycle. Vous serez surpris de la complexité des engagements et autres dépendances de chaque individu. Le facteur humain est l’excellence de ces histoires si bien ficelées.

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Pour ce second tome, David Coe met les bouchées doubles : il annonce, et met en scène un nombre de personnages incalculables : si chacun représente un fil, les tisserands sont les rois du monde. Entre complot de Qirsi, décisions politiques  des Eandi, les relations se font et se défont. Au pays des aveugles, les borgnes sont rois. Feux à moitié couverts, nerfs à vif, les Terres du Devant représentent le plus théâtre fantasyien que vous pourriez imaginer. Magie, meurtres et intelligence sont au rendez-vous.

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)°º•. Biographie

David B CoeDavid B. COE, romancier fantasyste etasunien.
Extrait de wikipedia :
David suit ses études à la Brown University puis à la Stanford University d’où il sort diplômé en histoire en 1993. Son premier roman Children of Amarid, premier volume de la série The Lontobyn Chronicle est édité en 1997 puis suivi par les deux tomes suivants en 1998 et 2000. En 1999, il reçoit le prix William L. Crawford Memorial Fantasy Award pour cette série.

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La Couronne des sept royaumes est un long cycle composé de 10 tomes en VF (5 en VO, ça va « de soi »)
Le complot des magiciens, tome 1
– Le prince Tavis, tome 2
– Les graines de la discorde, tome 3
– Le combat des innocents, tome 4
– Les fruits de la vengeance, tome 5
– Le sang des traîtres, tome 6
¤ L’armée de l’ombre, tome 7
¤ La guerre des clans, tome 8
¤ L’alliance sacrée, tome 9
¤ Le pacte des justes, tome 10

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ANTHONY Piers – Lunes pour Caméléon

30/10/2009 4 commentaires

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Titre : Lunes pour Camélon (Xanth, tome 1)
Auteur : Piers Anthony
Note : Livre à découvrir
Tome 2, tome 3, tome 4

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Bink est un homme comme les autres. Ou presque. Agé de 24 ans, nous apprenons qu’il est à la veille de se faire exiler. En Xanth, condition nécessaire pour que les natifs continuent d’y vivre au-delà de leur vingt cinquième année : posséder un don. Cependant celui de notre cher compagnon ne s’est toujours pas révélé. Pour garder l’amour de sa vie, Sabrina et sa patrie, Xanth, Bink est prêt à tout. Même à partir sur des sentiers inconnus pour rejoindre le bon magicien Humpfrey qui pourrait l’aider dans sa révélation. Avec la trouille au ventre et armé d’une grande motivation, Bink chemine au travers les bibiniers, les raizinzins et autres cyprès detoimondieu… Mais il n’est pas au bout de ses surprises. Xanth, empreint de magie est peuplé de créatures magiques… pas piquées des vers !

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)°º•. Xanth, en pleine fantaisie.

Bon, quand tu lis du Xanth, on dit que t’es dans la light fantasy.

Oui, une étiquette. Mais ce qui est important, c’est qu’il y a plein de créatures. Mais plein de chez plein.

En Xanth, la magie est particulière mais… banale. C’est même pire, tout être humain n’ayant pas de pouvoir magique ne peut pas vivre au delà de ses 25 ans et se voit vulgairement éjecté en Vulgarie. Les personnes peuvent révéler des dons qui peuvent être très forts (c’est le cas, notamment, des magiciens) et d’autres, des dons un peu… inutiles : je citais changer la couleur de l’urine, mais cela peut être faire flétrir et mourir une feuille, produire l’odeur du lait tourné ou faire jaillir du sol un rire dément.

Le roman commence très fort puisque nous sommes plongés directement dans cet univers… en y apprenant la sentence de Bink. Il fait alors le choix de partir chez le bon magicien Humpfrey pour qu’il l’aide à trouver son don et subséquemment, pour rester à Xanth avec Sabrina, l’amour de sa vie. Idéalement, tout devrait se dérouler sans encombre. Sauf que… les plans géographiques ont changé, on ne se débarrasse pas si facilement d’un centaure énervé, en échange d’un couchage on se retrouve quelques fois juré dans un procès de village et on rencontre tout un tas de monde qu’on aurait préféré ne pas croiser.

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)°º•. Bien belle brochette

Bink, notre Sans-Don-de-presque-25-ans est bien déterminé à positiver. Certes, il n’a pas de don, mais a bien du mal à se trouver d’autres qualités. Il essaye de faire le nécessaire pour rétablir une situation stable de jeune héros et de potentiel futur mari génial auprès de sa donzelle. Cependant, la vie n’est pas si facile et Bink s’entremêle les idées : il a beaucoup de mal à appréhender tout modèle féminin qu’il soit. Comment se projeter dans l’avenir quand sa seule quête est d’arriver chez Humpfrey ?
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Même si les autres lecteurs ne l’ont pas ressenti, moi, Bink et bah, il m’énerve dans sa quête de la femme-mariée-parfaite et de ses sauts dans le futur pour savoir comment elle deviendra chiante et comment il y survivra. Après, il est tout aussi touchant dans son approche bancale avec elles. Somme toute, il s’agit d’un bon gaillard avec un bon fond, et finalement, cela suffit largement. Quelque couardise sera vite supprimée par son envie de faire bien. Auprès de tout et de tout le monde… car il en rencontre, du monde. Beau, hum…
Commençons par les femmes. Qu’elles s’appellent Sabrina, Iris la sorcière, Fanchon, Dee ou Wynne, Bink ne sait tout simplement pas les gérer. Quand elles ne sont pas réellement moches (comme Fanchon, mais pourtant terriblement intelligente), elles sont soit très belles… soit elles usent de leurs dons d’illusion. Comment déterminer le vrai du faux ? Et si finalement, la beauté était un critère secondaire ? Car ces donzelles, il faut les supporter. Elles n’ont pas leur langue dans leur poche, sont caractérielles ou quelques fois très bêtes. Les femmes, pour Bink, sont une grande énigme. Bilan ? Elles lui donnent du fil à retordre et le voir si embarrassé et empêtré est relativement… comique !

Après, bien sûr, vous avez des hommes. Et des méchants.

Du genre, Trent, le mauvais magicien. Des pouvoirs maléfiques, une envie de conquête, et puis un bannissement. Quitter Xanth, c’est considéré les gens comme morts… quoique. Il a l’air bien vivant, et terriblement… méchant.

Par la suite, il y a les magiques.

Nous y croisons un couple de centaures, Chester & Chérie. A sang chaud ou exquis bonbon, ces deux-là ne sont pas prêts de passer inaperçus. Au même titre que le Château Roogna qui a bien l’air de mener sa vie tout seul. Evidemment, on y croisera une foultitude d’êtres comme vous les aimez : des basiliques, des dragons, des harpies, des licornes, des mandragores et la non moins attachante Manticore du château du bon magicien Humpfrey.

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)°º•.  D’un conte

Un roman. Une aventure à chaque chapitre : beaucoup de rencontres. On leur dit bonjour, on leur fait la bise et on repart… dommage ? Le rythme est plaisant, on rentre facilement dans le livre.

Ce qui caractérise vraiment ce livre est le côté fendard. Il reste léger… et c’est d’autant plus appréciable : on goûte les chapitres et on les aime. Selon les situations, l’humour est plus ou moins présent : un dosage savant. Est étroitement lié à l’humour, le jeu de Piers ANTHONY avec ses personnages : ils sont bancals, attachants, un peu vicieux et rigolards, ce qui rajoute une sacrée dose d’épices dans cette histoire.

Enfin, et non des moindres, l’histoire est truffée de calembours, des jeux de mots, des mots valises et d’autres, inventés. Et croyez-moi, la traductrice a tenu la route !

Ils sont quelques fois faciles, d’autres fois tirés par les cheveux, mais les jeux de mots m’ont ravie. C’est simple, je me suis largement bidonnée. Nous pouvons trouver entre autres : lézarve, mite-railleuse, raizinzin, le bibinier, le cresthon, le lassaule-pleureur et d’autres phrases du genre « Rien Nasser de courir », « Tel qui rit vendredi, dimanche pleure Râ », « très sphinx nitouche ». Mon préféré reste le « cyprès detoimondieu ».

Et à tous ceux et celles qui se permettraient des rapprochements du genre… ça ressemble à du Terry Pratchett ou à du Catherine Dufour, je dirai « que nenni ». Lisez et vous comprendrez 🙂

Vous l’aurez compris : une histoire fraiche, légère, humoristique et … magique. Que du bon !

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)°º•. Alors

Piers ANTHONY est un écrivain américain, né en 1934. Ses œuvres les plus connues restent (les livres magiques de) Xanth.

Malheureusement pour nous, pauvres francophones ;  A l’heure actuelle, seuls… NEUF tomes d’origine sur trente six existants ont été traduits et publiés en français (37e en cours d’écriture). La première édition appartient aux Presses Pocket, sous le nom de «les livres magiques de Xanth ». Milady, en 2009, s’applique à les rééditer au format poche. De disponibles :
Lunes pour Caméléon, tome 1
La source de magie, tome 2
Château-Roogna, tome 3
L’(A)ile du centaure, tome 4
– Amours, délices et ogres, tome 5
– Cavale dans la nuit, tome 6
– Dragon sur piédestale, tome 7
– La tapisserie des gobelins, tome 8
– Un golem dans le potage, tome 9

A ce jour, les vingt-trois autres restent disponibles en anglais.

A noter que le cycle a été adapté en jeu vidéo pour PC sous le titre Companions of Xanth, sous Legend Entertainment en 1993.

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La lecture de ce livre s’est réalisée dans le cadre du Cercle d’Atuan : Arutha, Iani, Olya, Ryuuchan, Spocky, Tigger Lilly, Tortoise.
Chez Biblioblog, retrouvez l’avis de Coeur de Chêne
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DESPLECHIN Marie – Verte

08/10/2009 10 commentaires

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Titre : Verte
Auteur : Marie Desplechin
Plaisir de lecture : Livre à découvrir

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Ursule est une sorcière. Mais une moderne, pas de celles qui portent des chapeaux pointus et voyagent en balai. Non, Ursule est une sorcière moderne et maman. Elle entend bien que sa fille Verte aura un grand destin, celui de devenir elle-même une sorcière. Cependant, son rejeton ne voit pas sa vie du même œil. Ulcérée, Ursule envoie sa fille Verte chez sa propre mère, Anastabotte pour la remettre dans le droit chemin. Mais que peut devenir une jeune fille qui ne pense qu’aux garçons et souhaite, ô cauchemar ultime, un superbe mariage ?

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)°º•. Verte a commencé sa vie avec cet incroyable prénom. Sa mère, Ursule et Sorcière de profession a ensorcelée l’employé de l’état civil pour que le papa n’appelle pas sa fille « Rose ». Parce que ce n’est pas un prénom pour Sorcière. Pourquoi pas Marron-CacaBoudin, aussi ? Puis Verte a continué son bonhomme de chemin, jusqu’au jour de ses onze ans. Elle venait d’entrer dans l’âge critique où les pouvoirs d’une future sorcière apparaissent. Cependant, Verte ne fait que penser aux garçons, et même pire : à vouloir se marier et à fonder une famille. Elle devient alors la cause des ennuis de cette pauvre Ursule qui s’en arrache les cheveux. Cette dernière envoie Verte chez sa propre mère, Anastabotte, dans l’espoir secret qu’elle saura la remettre dans le droit chemin.
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Le premier mercredi après-midi entre petite-fille et grand-mère commence… Avec horreur, Verte découvre l’atelier de sa grand-mère et assiste à la première réalisation magique et joyeuse d’Anastabotte ; Cependant à l’heure du goûter, arrive Soufi, l’intrigant garçon que Verte dévore des yeux…

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)°º•. Nous voici donc en compagnie de Verte. Petite fille ordinaire de son état, elle manque légèrement de respect envers sa grand-mère et mère. Elle ne voit pas pourquoi elle devrait porter ce trop lourd héritage sans qu’on lui demande son avis. Au cours de ces quelques pages, nous assisterons à ses quelques (més)aventures.
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Sa mère, Ursule est très très légèrement agressive. Elle passe son temps à la préparation de mixtures pour tuer le chien des voisins… et les voisins eux-mêmes si elle les entend trop râler. Elle a abandonné son mari voici quelques années dans l’unique but de se consacrer à son temps plein de sorcière. Elle en vient à se désespérer de la grâce qui ne se décide pas à toucher sa fille… qui est forcément, vouée à être une très grande sorcière, cela va de soi.
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Quant à sa grand-mère Anastabotte, elle n’est pas reste. Déchirée entre fille et petite-fille, elle base sa vie sur l’optimisme – et les formules magiques- et espère bien pouvoir satisfaire les deux parties. Bonne et très attachante, son personnage m’a ravi !

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)°º•. Ce roman à quatre voix permet à chaque narrateur de développer son point de vue face à l’histoire… et de ne pas se gêner pour critiquer autrui; ce qui fait du livre, son très grand point fort. Le roman commence très fort avec les propos peu tendres d’une Ursule indépendante au caractère de cochon. J’avoue que l’humour, plus que cynique est un peu particulier aux premiers abords : les critiques fusent et ne sont pas forcément empreints d’un très grand amour envers son prochain. Cependant, l’histoire demeure fraiche et drôle.
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Au travers des yeux des protagonistes, le livre traite avec légèreté des problèmes intergénérationnels, du passage de l’enfance à l’adolescence avec la construction de la personne, et bien évidemment des premiers amours ! Un livre plein de sentiments à mettre entre toutes les mains…

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 )°º•. Biographie
Marie Desplechin une auteure française qui écrit des romans et nouvelles pour jeunes et adultes. Ces derniers rencontrent succès et récompenses. Elle est impliquée au niveau de la littérature (éditions L’Olivier, éditions L’Estuaire, projets collectifs) et est également membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de la non-violence

Récompenses du livre « Verte »
•  Prix du Livre le plus drôle de l’année décerné par la ville de Beaugency en 1997,
• Prix Tam-Tam/J’aime lire décerné par le Salon de Montreuil en 1997,
•  Prix Graines de Lecteurs décerné par la ville de Billière en 1998,
• Prix des 1000 Jeunes Lecteurs en 1998.
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Sa lecture est conseillée à partir de 9 ans et a été choisie par le ministère de l’éducation nationale pour son étude en classes. Il existe par ailleurs une suite, dont le livre porte le titre de « Pome ». Le roman a été adapté en dessin animé (que Marie Desplechin n’aime pas beaucoup).

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)°º•. Des extraits…

Les sorcières ne peuvent passer leur pouvoir qu’à l’aînée de leurs filles. Voilà pourquoi la plupart d’entre nous se contentent de donner le jour à une seule gamine. C’est bien assez de souci. Franchement, quand on n’aime pas beaucoup les enfants, pourquoi s’encombrer de toute une tripotée de braillards sans le moindre avenir dans la profession ?

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Sorcières : je n’aime pas le mot. Il sent le château fort et le bûcher, le bonnet pointu et le manche à balai, j’en passe et des meilleures. Tout un folklore désuet qui date du Moyen-âge.
Moi, de ma vie, je n’ai jamais porté de chapeau, et encore moins de chapeau pointu. Pointu pour pointu, je préfère les escarpins à très hauts talons. Quant au balai volant, laissez-moi rire. Quand je veux voler, je prends l’avion comme tout le monde.

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_ Qu’est ce que c’est que CA ? A-t-elle fini par demander d’un ton accusateur en tendant le doigt vers un mur.
_ Eh bien, ce sont de petites chauves-souris. On les ouvre en deux et on les met à sécher pour les conserver. N’est-ce pas mignon, ces bestioles éventrées ? On dirait de petits manteaux taillés pour des gnomes.
_ Et ces trucs, là-bas, dans les bocaux posés sur l’étagère ?
_ Hum, ce sont des mandragores dans du formol.
_ Mais c’est dégueulasse, on dirait de monstrueux petits hommes avec des racines.
J’ai toussoté, un peu gênée.

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_ Si tu veux, je peux t’apprendre quelques tours. Pour commencer, je peux t’enseigner celui de l’ombre bleue. A moins que tu n’aies une meilleure idée.
_ Justement, j’ai une idée. Voilà ce que je voulais te demander…
_ Pas question de revenir dans le passé, ni d’autres blagues de ce type. Nous sommes des sorcières, pas des écrivains de science-fiction. D’accord ?

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Mary Book et Petite Noisette l’ont également aimé.

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LE GUIN Ursula – Terremer – Le sorcier de Terremer, tome 1

03/08/2009 9 commentaires

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Titre : Le sorcier de Terremer (Terremer, tome 1)
Auteur : Ursula Le Guin
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

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Sur l’île de Gont, Ged, jeune garçon apprend les rudiments du Noble Art. Un puissant sorcier répondant au nom d’Ogion le prend alors sur son aile. Il juge alors les connaissances de notre jeune cabris comme insuffisant et l’envoie à l’école de magie de Terremer, sur l’île de Roke afin de se parfaire. A la suite d’une anicroche avec un élève, Ged quelque peu présomptueux délivre une Chose du Royaume des Ténèbres. Sa propre vie étant en danger en permanence, Ged se retrouve bien malgré lui une proie sombrement traquée.

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)°º•. Le décor que plante l’univers de Terremer, s’appuie sur un monde océanique : il est composé d’un archipel d’une centaine d’îles. Nous pouvons séparer d’ailleurs ce monde en plusieurs parties: la civilisations hardique, la terre des dragons, celles des barbares kargades et enfin les îles sauvages. Ursula Le Guin nous entraine d’un monde médiéval fantastique complètement indépendant de notre propre monde.
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Ged, surnommé l’Epervier par Ogion relève, de mon point de vue, de certains orgueil et jalousie. Il demeure quelque peu impatient, et se révèle bon élève. Cependant, j’ai beaucoup de mal à m’attacher à ce personnage que je trouve même indifférent. Tout lui réussi et il n’est pas rongé de remords. Comment s’enticher d’un jeune homme impétueux qui se vautre dans la réussite? Même dans son « malheur », il s’en trouve chanceux. Finalement, je considère que Ged paie très peu pour ses erreurs… Notons par ailleurs que son caractère s’affirme tout au long du texte et il devient plus humble dans son rôle de futur-sorcier-compétent-et-humain.
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Vespe et Jaspe sont les deux élèves que Ged fréquentera le plus à l’école de magie de Roke. Pour moi, le coté binaire de Vespe = ami, Jaspe = ennemi est trop visible et facile. Ces deux personnages limite indissociables ne donneront aucun relief dans l’histoire, et je suppose (?) que cet aspect prendra plus d’importance dans les tomes suivants.
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La Chose du Royaume des Ténèbres, connue sous le petit nom de l’Ombre se révèle magnifiquement forte. Plus que tout au monde de Terremer. Sauf que de mal en pis, sa force diminue au point de ne devenir plus rien. Traqueuse et traquée, son rôle reste superficiel dans le Sorcier de Terremer.

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 )°º•. Ce cycle « classique » est un des plus importants et des plus populaires d’Ursula Le Guin. Écrit durant la fin des  années 60’s et le début des années 70’s, nous pouvons y noter un certain décalage.
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Revenons sur le concept de la magie. Il est appréciable de voir qu’Ursula Le Guin interprète et propose une vision calibrée de cette dernière. A Terremer, la magie, ça s’apprend. Elle est surtout rationnelle: il faut apprendre à maitriser ses pouvoirs. Le Guin en propose même une logique presque scientifique, elle n’est pas considérée comme force surnaturelle (voire innées comme dans certaines œuvres littéraires); il faut que l’humain fusionne avec la magie. Cela peut s’expliquer par une maitrise des éléments naturels. La donnée la plus importante de cet ensemble est la connaissance du véritable nom des choses et des êtres. C’est pourquoi l’apprentissage y est primordial.
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Le style narratif est très dense. L’écriture est rapide, du type des nouvelles: le personnage vieillit de beaucoup (11 ans en 10 chapitres), les actions quand elles ne sont pas survolées se déroulent en une demi-douzaine de pages. On aimerait tant en apprendre plus sur son apprentissage à l’école, ou sa rencontre avec le couple de seigneurs… La lecture en devient désagréable, nous n’avons pas le temps de s’installer dans l’histoire, de profiter des aventures et de prendre un peu de recul.
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Finalement, Terremer repose sur le principe de « contes »: la réalité est un peu bancale: certains faits sont inexplicables. On peut alors se demander si le pacte avec le lecteur est réellement tenu puisque certains éléments deviennent invraisemblables et ne favorisent pas un univers cohérent.
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Pour  moi, l’histoire est tout simplement trop rapide. Le gentil est TRÈS fort et gentil, bien sûr. Mais tout lui réussit: les aventures en deviennent tellement lisses. Que ce soit l’opposition si claire du bien au mal, ou les sentiments éprouvés par le personnage principal, il n’en demeure pas moins qu’ils sont autant de points négatifs du livre. Malgré tout, la carte du « épique » n’est pas réellement au rendez-vous… et j’apprécie énormément. Je n’ai jamais pris plaisir à lire les batailles et même pire, c’est en m’y forçant. Les rencontres avec l’Ombre restent mes passages préférés où l’œil quitte le numéro de page et boit comme du petit lait les lignes écrites. Je résumerai qu’il manque une certaine substance au roman pour que je m’y attache et l’apprécie. Le manque de crédit n’avantage pas l’histoire (espérons que les romans suivants rattrapent le tout).

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Selon le livre « J’écris des contes et des nouvelles » de Louis Timbal-Duclaud, nous avons:
(Merci El JC)
Le héros : Ged
Le mandant : Ogion
L’objet : La connaissance / La puissance / La magie
L’adjuvant : Vesce
L’ennemi : L’ombre

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)°º•. Ursula Le Guin, née en 1929 d’un père anthropologue et d’une mère écrivain (parait-il, c’est important). Elle réalise des études dans le domaine « littéraire » et propose une thèse sur les idées de la mort dans la poésie de Ronsard, qui, plus tard, lui ouvrira les portes pour des publications de littérature imaginaire. Ses œuvres sciences-fictives seront plus connues, mais Terremer, de fantasy, lui fera une joie d’être connue et appréciée par ses lecteurs et remportera même en novembre 2002 un World Fantasy Award.
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J’ai eu la malchance d’avoir dans les mains la troisième édition, par Robert Laffont. J’avoue que je n’accroche pas du tout: c’est même un ratage en force pour moi. Elle aurait été réalisée par Jackie Paternoster, une artiste très controversée…
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Côté adaptation, Robert Lieberman a réalisé un téléfilm « Terremer, la prophétie du sorcier », en 2004. En 2006, c’est Gorō Miyazaki (fils de Hayao Miyazaki, l’illustre) qui se tente à un film d’animation « Les Contes de Terremer ».
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Terremer est composé des livres suivants :
. Le Sorcier de Terremer (tome 1)
. Les Tombeaux d’Atuan (tome 2)
. L’Ultime Rivage (tome 3)
. Tehanu
. Les Contes de Terremer (recueil de nouvelles)
1. Le trouvier
2. Rosenoire et Diamant
3. Les os de la terre
4. Dans le Grand Marais
5. Libellule

. The Word of Unbinding et La règle des noms (préquelles)

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)°º•. Extraits

Les créatures revinrent à l’attaque: bête difformes venues d’époques lointaines, bien avant l’oiseau, le dragon ou l’homme. Le jour les avait oubliées depuis longtemps…

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Cette chose n’avait pas de corps, elle était aveugle au soleil, c’était une créature d’un royaume sans lumière où il n’existe ni lieu ni temps. Elle devait ramper et le poursuivre à tâtons à travers les jours et les océans du monde, et ne pouvait prendre une forme visible que dans les rêves et les ténèbres. Pour l’instant, elle n’avait pas de substance, pas d’être que la lumière pût éclairer, comme le chant la Geste de Hode : L’aube crée et la terre et la mer, des ombres elle tire des formes, et renvoie les rêves au royaume des ténèbres.

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La lecture de ce livre s’est réalisée dans le cadre du Cercle d’Atuan : Imagine…erre (Arutha),  La Bibliothèque de Craklou, Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Martlet, Sherryn, Quadrant Alpha (El JC), Tortoise’s times tree.

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TENOR Arthur – Le Félin ~ Le Sorcier de Brocéliande

26/06/2009 4 commentaires

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Titre : Le Sorcier de Brocéliande (saga Le Félin, agent secret médiéval)
Auteur : Arthur Ténor
Plaisir de lecture Livre à découvrir
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Me voici avec un petit roman (si court, 160 pages !) qui ne paye pas de mine. Cet exemplaire est corné, il a voyagé, il a été trimballé malgré lui, mais tellement aimé ! Digne d’une lectrice consciencieuse, voici dans mes mains, un livre qui a tant plu à son propriétaire et qui a une très grande valeur de sa dédicace. Je vous emmène au temps du Félin…

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)°º•. En terres d’Auvergne, Hugues de Montbrisac souffre le martyr sous des douleurs inquiétantes et mystérieuses, serait-ce réellement des coliques frénétique s? L’alchimiste, Maitre Pirus se révèle désemparé car il ne peut soigner son fidèle seigneur.

Un aigle arrive sur ces entrefaites et délivre un message à Maitre Pirus : voilà maintenant cinquante ans, ce dernier avait défié en duel final un sorcier misérable, Barabas Obscurum. Ils s’étaient tous deux querellés au sujet de la primauté des sciences occultes ou de la magie blanche ; Sir Hugues avait mis fin à cette scène en défenestrant Obscurum.

C’est aujourd’hui que Obscurum vient réclamer son dû: une promesse est une promesse. Une équipe d’Auvergnats se forme : Maitre Pirus l’alchimiste, Isabeau de Montbrisac, fille tant aimée de Sir Hugues et pour les protéger Yvain le Bréa dit le Félin un chevalier et son écuyer Gilles. Ils s’en vont alors en Petite Bretagne, retrouver leur hôte Sir Monfoënan pour affronter le cruel Obscurum. Ce dernier n’a pas dit son dernier mot; habitué aux sciences occultes, il voit en Damoiselle Isabeau, la chance inouïe d’accroître ses pouvoirs et satisfaire son dieu. Il est prêt à tout – et surtout à la triche – pour gagner son duel et assouvir ses besoins personnels.

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)°º•. Notre bande auvergnate se compose d’un sir bien mal au point, Hugues de Montbrisac. Il espère bien que le Maitre Pirus, Isabeau, le Félin et son écuyer résoudront le mystère qui entoure ses douleurs.

Maitre Pirus, alchimiste de métier n’aurait jamais cru que des paroles lancées innocemment à 152 le conduirait aujourd’hui à mettre sa vie en jeu. Tout jeunot à l’époque, il s’en veut terriblement d’avoir eu la tête brûlée.

Isabeau Montbrisac, damoiselle et fille unique du sir Hugues, se joint à l’aventure avec engouement. Ce n’est certainement pas la place d’une telle personne, mais Isabeau, elle, s’en fout. Heureusement, elle requiert de talents qui ne seront pas de trop !

Gilles, est l’inestimable écuyer du Félin. Avec la tête dans la lune, cette aventure se révélera être pour lui, une bien belle mission-catastrophe !

Le chevalier Yvain Bréa, appelé le Félin se retrouve agent secret bien malgré lui. Pour protéger toute la petite troupe mal troupée, il va devoir faire face à bien des dangers. Habillé d’une belle armure, personne ne se doute qu’elle regorge de 1001 secrets et autres gadgets. Ses gants possèdent en outre, des griffes rétractiles et le Félin est reconnaissable à son heaume en forme de tête de panthère ! Notre protagoniste ne va laisser personne indifférent dans cette bien belle épopée.

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)°º•. Ce roman, à lire à partir de 9 ans ne laisse pas la place aux longueurs. Les actions s’enchainent rapidement, et les dialogues sont nombreux. C’est un véritable bonheur que je retrouve à chaque fois avec les livres jeunesse: le suspens est maintenu. Il arrive à nos pauvres personnages, une aventure pas très rigolote qui se détériore à cause de nos bras cassés. Arthur Ténor arrive à mélanger action et humour dans un cadre idéal !
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Comme nous sommes au moyen-âge, Arthur Ténor nous a concocté un récit un peu médiévalisé, sans pour autant tomber dans la lourdeur littéraire, nous avons quelques expressions comme « avant peu » « a none », « en nos terres », etc. Le vocabulaire de certains outils ou techniques médiévales est tout gentiment expliqué en astérisque en pied de page. (de quoi s’amuser en se culturant).
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Bref, non seulement j’ai été tenue par l’histoire mais je me suis retrouvée à glousser plusieurs fois; car l’humour est présent par petites touches, quelques fois pas très fine (ou très terre à terre, mais ce qui a le don de me faire sourire), mais tellement agréables que je relisais les phrases juste par plaisir.
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Vous allez atterrir dans un Brocéliande comme vous ne l’avez jamais vu. Certes, le petit peuple et autres dames du lac sont présents, les objets abracabrants tels que les Fioles Renversantes, les Hurlantes-de-l’Epouvantes et les Bâtons-de-feu, aussi. Mais ce Brocéliande là, est complètement loufoque ! Vous comprendrez qu’ici, on peut avoir des pincements au nombril, des chats bretons dans la gorge; que les damoiselles peuvent avoir le regard-qui-tue et que Lancelot, franchement… il est vraiment moche !
Le livre est ponctué de plusieurs illustrations… une pour chaque début de chapitre. Le livre n’en comptant pas moins de 16, c’est un vrai bonheur de les zieuter !

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)°º•. Biographie

Christian Esplaf est considéré comme un auteur de littérature de jeunesse. Ancien instituteur, il écrit maintenant pour toutes les tranches d’âge et est aussi réputé pour ses récits historiques (les deux guerres mondiales, le siècles des lumières,le moyen-âge…). Auteur auvergnat, il se décrit comme « explorateur de l’imaginaire » et a remporté le Prix Jeunesse du Salon du Livre d’Histoire de Senlis en 2006 pour La Table de feu. « Le Félin, agent secret médiéval » s’avère être une série de plusieurs livres dont « Le sorcier de Brocéliande » demeure le plus connu.
Le blog de l’auteur.

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)°º•. Extraits

_ Ma parole, s’inquiète l’alchimiste, on les croirait capables de nous attaquer, et commes des harpies, de nous réduire en charpie.
_ Très jolie rime, le félicite le chevalier. Rassurez-vous mon cher ami, j’ai dans mes fontes… ici, assez de Hurlantes-de-l’épouvante, pour les chasser… séance tenante !
_ Hum, pas mal.

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Un petit personnage rondouillard trottine à leur rencontre. Tout essoufflé, il s’incline et se présente:
_ Messires, soyez les bienvenus au manoir du grand Barabas Obscurum ! Je suis Sigu, son humble bras droit qui l’assiste en tout et dont il ne peut se passer, soit dit en passant modestement. Suivez-moi, mes bons seigneurs.
Il exécute une génuflexion grotesque, et le voici qui se remet à trotter, à reculons !
_ On ne tourne jamais… pff, pff… le dos à un visiteur…pff, pff… de grande marque, explique-t-il en soufflant.

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_ Qu’y a-t-il? s’enquiert Yvain.
_ Eh bien… j’ai cru voir…Dites-moi, sire Yvain, cette boisson âcre que nous a servie notre hôte, le chouchou-quelque chose.
_ Le chouchen.
_ Oui, c’est cela.

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Précisément, [le savant] demande au châtelain s’il sait comment entrer en contact avec des druides.
_ Voilà quelques lustres, j’en ai connu un, explique-t-il, aussi sage qu’un chêne centenaire. Malheureusement, depuis je n’en ai plus jamais revu et ce serait un vrai bonheur de pouvoir échanger avec ces esprits éclairés.

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_ Mais bien sûr ! répond le baron. Cela ne pose aucun problème, car ici les druides nous aussi familiers que chez vous les…les…
_ Cochons? suggère l’écuyer du Félin, sans arrière-pensée.
_ Oh ! Gilles, en voilà une comparaison ! le tance Isabeau.
Le pauvre garçon rougit comme une pivoine, mais leur hôte le sauve en éclatant de rire. Puis il annonce:
_ Demain, nous irons voir rien moins que le druide Suprême, Gwineventer Le Gouëzec !
_ A vos souhaits, marmonne Gilles, facétieux.
Cette fois, c’est son chevalier qui lui fait les gros yeux.

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ROWLING J.K. – Les Contes de Beedle le Barde

16/05/2009 11 commentaires

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Titre : Les contes de Beedle le Barde
Auteur : J.K. Rowling
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

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Peut-être avez-vous entendu parler des « Contes de Beedle le Barde »? Si vous êtes un(e) harrypottermaniac, vous savez que le tome 7 « Harry Potter et les reliques de la mort » en parle… y figurent non seulement ses références mais également un conte dans son intégralité, que, d’ailleurs Hermione lit. Si vous êtes quelqu’un avec les esgourdes ouvertes à tout piaulement, vous le savez aussi. Sinon, voici un livre de Rowling issu de son univers Harry Potter. Ça vous aide, bien, hein?
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Remontons en arrière, le 10 janvier, j’étais partie l’acheter. Oui, mesdames & messieurs, l’acheter ! Et quand j’ai lu les premières pages, alors que je m’étais expressément déplacée en pleines rues bondées de personne en quête de soldes, je l’ai reposé, oui, oui, car les premières pages de lecture m’avaient carrément déplu.
Au chaud à la maison, j’avais lu quelques critiques sur le net qui n’ont fait que me conforter dans mon idée. Donc, j’ai attendu, et attendu, et attendu, que la bibliothèque en achète quelques exemplaires et les relâche en prêts.

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)°º•. Un certain sorcier, inconnu au bataillon, Beedle le Barde, nous a fait la joie de nous transmettre ses contes. Issu du XVe siècle, il est fervent défenseur des Moldus (personnes n’ayant pas de pouvoirs) ou du moins ayant une grande sympathie pour eux; physiquement, il ressemble à Albus Dumbledore… avec une barbe blanche bien plus longue.
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Cinq petits contes sont proposés :

Le sorcier et la marmite sauteuse : à la mort de ses parents, un jeune sorcier compte bien faire comme il l’entend: condescendant à souhait, il rejette les voeux de son père quant à l’apport d’aide aux Moldus. Il ne se doute pas un seul instant, que son héritage, la marmite de son père, compte bien n’en faire qu’à sa tête, elle aussi…

La Fontaine de la Bonne Fortune : La fontaine de la Bonne Fortune est magique, protégée par de puissants charmes au cœur d’un jardin introuvable. Durant le jour le plus long de l’année, seule une personne, riche ou pauvre, vieille ou jeune, en dents cariées ou en genoux cagneux, est autorisée à se baigner dans ses eaux pour devenir riche à vie. Trois sorcières se lient d’amitié et font le serment de s’aider coûte que coûte; cela était sans compter l’invitation surprise d’une quatrième personne…

Le Cœur Velu du Sorcier : Beau, riche et surtout condescendant, voilà un tout jeune sorcier qui a su utiliser la magie pour s’éviter tout désagrément amoureux. Cependant, il surprend une conversation entre deux de ses gens qui le plaignent d’être sans femme alors que la vie lui sourit. Blessé par ces propos, il décide de chercher la femme parfaite qui surpassera toutes les autres. Au profit d’un banquet de séduction, il ne se doute pas que la réponse aux questionnements de la belle fille se fera à leurs propres dépens.

Babbitty Lapina et la souche qui gloussait : »N’est pas magicien qui veut » n’est certainement pas la pensée de ce monarque. Il décide d’engager un sorcier afin d’apprendre toutes les ficelles. Il est loin d’imaginer que ce dernier n’est autre qu’un charlatan, et qu’un digne représentant de la magie les surveille secrètement et prendra bientôt parti…

Le Conte des Trois Frères : Trois sorciers, au détour d’une rivière, arrivent à déjouer le plan machiavélique de la Mort et créent un pont pour l’enjamber. Vexée d’être privée de trois âmes, la Mort leur propose un cadeau à chacun. Cependant, n’est pas aussi si sage qui veut, face à la Mort…

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)°º•. Ce recueil pour enfants est à l’origine, réservé aux petits sorciers. Et heureusement (?), J.K. Rowling nous fait le grand honneur de le publier, pour nous, pauvres petits moldus sans pouvoir magique !
Qu’on se le dise, il n’y a pas besoin de pré-requis (sur l’univers d’Harry Potter) pour lire ce livre, ouf ! Néophyte, bienvenue !

Ce livre est un équivalent de nos contes (de fées) pour enfants: les histoires sont tour à tour touchantes et terrifiantes. Des contes frisant le ridicule-culcul-la-praline en côtoient d’autres, carrément morbides.
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Inhérent à tout conte, le mot d’ordre est de véhiculer des principes moraux. Même chez les sorciers, nous retrouverons l’idée du Bien: il ne s’agit pas d’avoir le plus de pouvoirs, mais de savoir les utiliser au mieux. En gros, la morale du BienBeauBon avant tout !
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Alors, oui, il y a des choses appréciables, à savoir qu’il est possible d’y trouver également les commentaires d’Albus Dumbledore (alors directeur de Poudlard, l’école de sorciers) écrits sur chacun des cinq petits contes. J’ai apprécié les petits détails dévoilés sur le monde d’Harry Potter. Ils se rattachent à cet univers, et il est plaisant de frôler (et seulement de frôler) de l’archi-bout de la pulpe du doigt, la bulle créée par Rowling. J’aime le plaisir ressenti lors de la lecture de ce « off » des petits contes : que ce soient les fausses références historiques ou bibliographiques. Par exemple, savoir que les trois sorts interdits l’ont été pour la première fois en 1717; lire un extrait de la version édulcorée de ces cinq petits contes écrits par Beatrix Boxam…

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Cependant, le sentiment le plus fort et qui reste après lecture, c’est qu’on reste sur sa faim. Clairement, ils ne valent pas nos bons vieux contes de Grimm, de Perreault ou d’Andersen: la mièvrerie est quasi-permanente, les contes se résument en une dizaine de pages (plus petits que des A5 avec des marges de 3cm). Sans oublier qu’on ne touche pas réellement la magie que distille Rowling dans les sept volumes de la vie d’Harry Potter. L’exaltation n’est pas au rendez-vous, on survole les pages, on soupire et on termine le livre en une heure top chrono.

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)°º•.  Ce petit livre tout en couverture bleutée et en relief, se compose d’environ 130 pages. Il est rangé dans un étui en carton… mais on emprunte à la bibliothèque ou non. Le carton a disparu, et c’en est pas bien grave !

Ces contes, au nombre de 7 exemplaires au monde, existent sous forme manuscrits (et non tapuscrits) et illustrés par Rowling. Si,si. Ils sont reliés et ornementés par des orfèvres d’Edimbourg. Il y a même eu un exemplaire mis aux enchères sur Amazon (tu trouveras de belles photos ici). Bref, soit tu payes 2,714 millions d’euros pour te payer les ornements en argent, soit tu te contentes d’une illustration de Rowling embellie par Jean Claude Gotting pour la modique somme de 12,90€.

Venons-en aux illustrations… j’vais peut-être paraitre pour une grosse saleté (ôuiii) mais je ne les trouve pas géniales. Même si elles sont signées Rowling herself, cela n’apporte aucune valeur ajoutée. (ni même me faire sauter au plafond, en passant).Oui c’est mignon. Mais sans plus… On peut s’essayer au dessin mais pas se faire prévaloir comme la plus grande artiste de tous les temps (Rowling ne l’a jamais fait, ses fans, si). Ils sont jolis, cela agrémente la lecture, mais elles ne cassent pas des briques.

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Bref, si vous souhaitez faire une bonne action (pas forcément trouver en ce recueil, LE livre que toute bibliothèque se doit d’avoir), vous pouvez acheter ce livre pour 12,90€. Ainsi, les fonds récoltés sont reversés à l’association caricative Children’s High Level Group, créée par Rowling et et la députée Emma Nicholson of Winterbourne. Elle a pour objectif d’améliorer les conditions de vie de jeunes en difficulté et faire entendre leur voix.

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Dans le chaudron :
¤ Harry Potter à l’école des sorciers, tome 1
¤ Harry Potter et la chambre des secrets, tome 2
¤ Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, tome 3
¤ Harry Potter et le coup de feu, tome 4
¤ Harry Potter et l’ordre du Phénix, tome 5
¤ Harry Potter et le prince de sang mêlé, tome 6
¤ Harry Potter et les reliques de la mort, tome 7

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Marque ta page (Pimpi) et Mon coin lecture (Karine) ont aussi parlé.

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