COLLINS Suzanne – Hunger games ~ Hunger games, tome 1

22/02/2013 35 commentaires

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Hunger GamesTitre : Hunger games (Hunger games, tome 1)
Auteur : Suzanne COLLINS
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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A Panem, sont lancés les 74e jeux annuels de la faim. Chacun des 12 districts doit fournir deux tributs sélectionnés parmi tous leurs adolescents entre 12 et 18 ans. Le gouvernement réunit la population autour des Hunger Games ; les 24 participants tirés au sort bénéficient d’un entrainement rapide et d’un relooking complet puis sont enfermés dans une arène. Le dernier survivant gagne les jeux avec à la clef des aides pour son district. Le tout est diffusé sur grand écran avec ordre pour les habitants de regarder. Show, juges et règles ont été créés pour saboter les envies de rébellion.

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Hunger Games)°º•. Dans une Amérique du nord post apocalyptique, Panem est distribué en 12 districts (et dont le 13e a été anéanti). Chacun bénéficie d’une spécialité, de compétences ou de matières premières propres (minerais ou agricoles). Les habitants sont dans la main de Panem et sont régis par des lois strictes.
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Le District 12 est représenté part Katniss et Peeta.
En réalité, Katniss se porte volontaire quand le nom de sa sœur, Primerose est tiré au sort. C’est une héroïne dans laquelle beaucoup de monde se reconnait. A 16 ans, elle assume la responsabilité de subvenir aux besoins vitaux de sa famille et elle a un caractère bien affirmé.
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Nous rencontrons également Haymich, entraineur et ancien gagnant de leur district, mais aussi Cinna leur styliste. Nous faisons rapidement connaissance aussi avec Gale, l’ami de Katniss et j’ai trouvé très attendrissante Rue, la benjamine des participants de cette 74e édition.

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)°º•. Cette dystopie met en avant les facettes du monde : déchéance et déviance. Par la perversité de la téléréalité, Suzanne Collins montre que finalement nos propres émissions ne sont pas si loin que les Hunger Games dans la bêtise : jusqu’où peut-on aller dans l’horreur ? Quelles sont les limites, les changements de règles acceptables ?
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L’auteur définit l’humanité par ses pouvoir et asservissement. Elle traite également de la responsabilité citoyenne, de la liberté de penser et de faire… et de ses conséquences. Par ailleurs, on se rend compte que les méchants – s’ils peuvent avoir ce titre – n’ont pas réellement de visage dans ce tome.
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Nous disposons finalement de très peu d’informations concernant l’univers ou son Histoire. C’est grâce à cette technique que le lecteur est plus impliqué ; il se sent dans un environnement contemporain qui lui sied.

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)°º•. Ce roman estampillé jeunesse peut aussi s’adresser aux adultes. C’est d’ailleurs pour éviter d’oppresser ce public précis qu’on peut noter une contradiction entre la violence des jeux de la faim et les morts causées par l’environnement plus que par les personnages. Cela donne une version plus propre et gentillette.
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Les scènes de mort sont du domaine du soft : on mise sur la compétition et l’intérêt des autres sentiments même si la mission première est la survie des personnages. Suzanne Collins fait appel à une palette d’émotions : peur, angoisse, doute, indécision, frustration, colère, soulagement.  Le tout est renforcé par le point de vue exclusif de Katniss.
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La trame directe est assez facile d’accès : l’écriture est simple et fluide. Les 27 chapitres assez courts se partageant les 379 pages permettent une lecture aisée. Les phrases courtes à impact œuvrent pour un style percutant. C’est un très bon page-turner puisqu’on oublie notre propre monde pour se plonger dedans. En vérité, l’histoire est assez linéaire sans grande surprise : il n’y a pas un suspense haletant général (qui doute de l’issue ?) ; certains passages sont ultra convenus mais le style de Suzanne Collins fonctionne bien. J’ai eu une certaine satisfaction de voir que cette 74e édition des jeux ne durait pas durant toute la trilogie mais se terminait au premier tome. Ce roman est un peu fermé et les lecteurs peuvent s’arrêter ici si la lecture de la trilogie entière ne les intéresse pas.

L’adaptation cinématographique est plutôt fidèle. Une séance VOST en soirée et en semaine était majoritairement remplie de jeunes hommes autour de la trentaine. Auraient-ils fait un amalgame avec Battle Royale ?

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Grâce à une plume directe, Suzanne Collins nous entraine vers un univers où les sensations brutes ont une place de choix. C’est en « mode survie » qu’on découvre nos personnages. La description de l’environnement est quasi inexistante pour mettre davantage en avant les émotions et affuter l’empathie du lecteur. Phrases et chapitres courts permettent une immersion rapide et totale. Ce roman jeunesse – yound adult reste relativement doux sur la question de la mort.

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)°º•. Biographie
Née en 1962, Suzanne Collins est un écrivain américain. Malgré plusieurs livres de fantasy à son actif, c’est avec la trilogie Hunger Hames qu’elle connait un succès mondial.

Son site.

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Souvenir lié à ma lecture : lire le livre en 2 jours pour le voir au cinéma avec Eirilys lors de son séjour chez moi.

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Biblioblog (Laurence), Blog-o-livre (BlackWolf), Charabistouilles, Dans ma bibliothèque (Roz), Délivrer des livres (Hérisson08), Imagine…erre (Arutha), L’antre des livres (Lady K), La p(ile) à l(ire) d’Hécléa, Lectures et farfafouilles (Edelwe), Lectures trollesques (PtiteTrolle), Le marque-page de Choukette, Les mots de Mélo, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Madly Pagal (Taliesin), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Mon coin lecture (Karine), Muti et ses livres (Mutinelle), My inner shelf (Carole), Sorcelleries (Sita), Sous le feuillage (Lael), The library at Hurtfew (Eirilys), Valunivers ont aussi regardé cette 74e édition.

CITRIQ

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Challenge Jeunesse YA.

Et voici une petite participation qui compte pour le challenge jeunesse – young adult.

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Pic : The Hunger Games par Sunshineyellowful.

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MOORE Christopher – Un blues de coyote

20/02/2013 6 commentaires

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Un blues de coyote Christopher MooreTitre : Un blues de coyote
Auteur : Christopher MOORE
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Tout sourit à Sam Hunter, 35 ans et golden boy à Santa Barbara… ou presque. Le coup de foudre frappe là, sur le parking. Il tombe littéralement amoureux de Calliope, une jolie jeune femme blonde. Malheureusement, un indien sorti de nulle part lui saborde ses dernières tentatives. Sans réellement s’en rendre compte, Sam met le doigt dans un engrenage insoupçonné et c’est parti pour de folles aventures.

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)°º•. Sam travaille dans les assurances lorsque cet indien tout de noir vêtu entre dans sa vie. Il s’avère être Vieux Bonhomme Coyote. Jamais il n’aurait cru que son passé le rattraperait. La première fois qu’il l’a croisé, c’était il y a tant d’années. Mais on n’efface pas ses attaches au peuple crow si facilement.
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Très vite tout s’enchaine, dès les premiers instants de conquête amoureuse de Calliope. Coyote et lui partent pour un périple dans l’ouest américain où ils croiseront notamment M.F., un très grand noir travaillant au casino et des Hell’s angels loin d’être futés. Voulus un poil caricaturés, les personnages sont très attachants dans leur façon de voir la vie, leur vie surtout et de réagir par rapport à ce qu’il leur tombe sur le coin de la figure.

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)°º•. Cette fois, j’ai eu un peu de difficulté à entrer dans le livre mais on est finalement très vite embarqué. Il est vrai que Moore apprécie le comique de situation et les situations délirantes voire invraisemblables s’enchainent : on valide l’univers, on approuve ce que Moore nous présente et on met bien de côté notre côté cartésien. L’humour est toujours déjanté et il prend des libertés très appréciables. C’est grâce au décalage entre réalité et propositions que le récit devient « funky ».
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On rit mais on est aussi ému. Avec ce petit portrait de l’Amérique à plusieurs vitesses, Christopher Moore rend un homme au peuple crow (traditions, valeurs).  Bien que le sourire du lecteur soit primordial pour l’auteur, on sent aussi la piqure de rappel « sérieuse » avec en sous-fond la thématique de l’intégrité des minorités.

J’ai un moins rigolé que pour L’agneau du même auteur – mais il est très très difficile de faire mieux. Si vous avez déjà aimé l’un des livres de Moore, vous ne pourrez qu’apprécier celui-ci.

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Sam Hunter ne pensait pas un jour faire face à une des divinités de la cosmologie crow et il va pourtant devoir vivre avec Vieux Bonhomme Coyote. Sur fond sérieuse de l’intégrité du peuple crow dans une Amérique à deux vitesses, Moore réussit encore à nous faire rire en proposant un récit barré dont on se lèche les doigts. Embarquez avec le protagoniste pour une folle aventure dans l’ouest américain où les méchants sont très méchants.

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Souvenir lié à ma lecture : la création improbable de la « cabane à sudation ».
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Dans le chaudron :
Pour d’autres visions d’un “ailleurs”
¤ Le monde de la fin d’Ofir Touché Gafla
¤ Terrienne de Jean Claude Mourlevat
¤ Aetherna, l’émissaire de l’Au-delà de Guilhem Méric

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A livre ouvert (Chimère), La bibliothèque du Dolmen (Joëlle) ont aussi dû vivre avec Vieux Bonhomme Coyote.

CITRIQ

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Fin de Série #03

17/02/2013 20 commentaires

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logofindeserie3e année, 1er récapitulatif : clap.
Allez, c’est parti pour un petit récapitulatif en cours de route de cette troisième année de Fin de série.

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Depuis octobre, se sont jointes à nous de nouvelles participantes : Books all around, J.a.e._Lou, Nadège, Naelline et Roulae. Quant à Luthien, après un Fin de série sur les romans, elle se lance dans un spécial mangas.

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Le début d’année a été aussi l’occasion de découvrir le bilan d’Eirilys, Iluze, Merkillia, Olya, Snow et Tigger Lilly.
Elles participent toujours (on demeure sans nouvelle pour certaines) : ArcaaleaCraklou, Danouna, Iani, Lhisbei, Luthien, Lynnae, Magic’, Melisende, Nyx, Pimpi, Serega, Spocky, Valeriane.

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De mon côté, depuis le bilan des deux ans le 14 octobre 2012 :
¤ J’ai réalisé un avancement global sur 12 séries. Ce qui donne un avis assez mitigé et un bilan hautement réfléchi « Ca n’avance paaaas ».
¤ J’ai entamé 6 nouvelles séries dont deux sont déjà à jour. Parmi ces 6, certaines ne figuraient pas au listing comme les livres de Simon Tofield ou encore une des séries d’Arthur de Pins ou des relectures comme la saga de Ted Naifeh.
¤ 57 nouveaux tomes sont apparus dans la liste. En réalité, l’ajout de la série complète de Thorgal se monte à 40 tomes à elle toute seule. 17 sont arrivés avec le listing de nouvelles séries. Seuls 8 nouveaux tomes sont parus ; ce qui permet d’évacuer une possible sueur froide dans tout dos de LCA (lectrice compulsive anonyme). Parmi ces 57-là, j’en ai lus 7.
¤ Ce qui m’amène pas moins à la lecture totale de 21 volumes.

On passe donc à un total de 46 séries listées dont 11 sont terminées ou mises à jour depuis le 14 octobre 2012. Ce qui nous rend à 340 livres inscrits. 340 livres, vous avez bien lu.

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Parmi les séries terminées et donc sorties, je n’ai eu aucun mal avec Fedeylins de Nadia Coste. Une lecture commune avec Eirilys m’a permis de terminer la Belgariade commencée il y a fort longtemps et j’ai pu aussi connaitre la fin de la trilogie d’Ayesha d’Ange après une longue pause.

En ce qui concerne les séries à jour, j’ai lu avec facilité La peau des rêves de Charlotte Bousquet suivant la parution tout comme Chronique du tueur de roi de Rothfuss. La remontée la plus spectaculaire reste Walking dead grâce au mariage de la lecture commune réalisée avec la bloggeuse Valeriane et du challenge Fins du Monde, qui m’a permis de croquer pas moins de 15 tomes en l’espace d’un an (depuis février 2012).

En plus de la poursuite des séries, je me suis rendue compte qu’il fallait que j’en passe certaines en relecture totale comme Le guide du routard galactique d’Adams, Dexter de Jeff Lindsay, Orcs de Stan Nicholls et Le voyage du Chathrand de Robert V.S. Redick.

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Bref, que de la bonne lecture au programme !

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Categories: Challenges & Défis Tags:

CHBOSKY Stephen – Le monde de Charlie

15/02/2013 20 commentaires

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Le monde de CharlieTitre : Le monde de Charlie
Auteur : Stephen CHBOSKY
Plaisir de lectureetoile 2 Livre avec regrets

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Charlie va entrer en seconde au lycée et il décide d’écrire des lettres pour raconter sa vie ; le moment présent. Il ne choisit pas un inconnu, il choisit cette personne précisément ; pour non pas lui raconte la vie, mais la sienne. C’est la boule au ventre que Charlie réalise sa rentrée des classe mais pourtant tout se déroule au mieux ; surtout après que des Terminale, Patrick et Sam le prennent sous leur aile. Alors qu’il se sent décalé, il apprécie de plus en plus de vivre. Et il explique alors pourquoi.

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)°º•. Charlie est un adolescent qui effectue son entrée dans un nouvel établissement, avec tout le questionnement que cela implique. Il se sent un peu en marge, pas très raccord. On le trouve par ailleurs un peu fragile, assez vulnérable et carrément introverti. Et pourtant, il cache une grande sensibilité et un cerveau qui pédale tout le temps. Il ne ferait pas de mal à une mouche mais il a bien souvent des difficultés sur le plan social avec ses semblables.
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Les thématiques développées sont liées à l’adolescence et la manière d’être vues et abordées sont assez prévisibles dans leur ensemble ; elles sont par ailleurs très imprégnées d’un petit côté US (place de la fête, de la boisson pour s’intégrer, des drogues consommées pour ne pas être une lavette). Bien que la description réalisée par Charlie parait assez spontanée en général, elle est parfois un peu trop propre : joies, peines, passage au monde adulte communs.
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Ce récit n’est pas réellement un roman épistolaire puisque nous n’avons accès qu’à la seule correspondance du protagoniste. Le tutoiement, bien qu’adressé à un inconnu sert à mieux impliquer le lecteur, chose qui n’a absolument pas fonctionné avec moi.

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Le monde de Charlie 02)°º•. J’ai appris sur le tard l’existence du film que j’avais noté sur mes tablettes – au cas où. La veille où j’ai entamé ce livre, je ne savais même pas qu’il existait et que j’allais le lire. Pour une fois, lu en premier, je pensais pouvoir ne pas être déçue (contrairement à l’étrange histoire de Benjamin Button et la nouvelle de Fitzgerald sur laquelle s’est appuyé le film que j’ai lue a posteriori) ; reste à voir ledit film, je suis curieuse de savoir comment ce roman a pu être adapté… bien que ce soit Chbosky qui l’ait réalisé. Alors autant te dire que quand j’ai commencé ce livre, je ne m’attendais à rien ; et rien ne s’est réellement passé pour moi. Et pourtant, je ne suis d’habitude pas insensible à ce genre d’histoire.
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J’ai trouvé le récit lent, très lent. A la moitié du livre, je me demandais encore si je pouvais espérer quelque chose pour la fin. Comme nous n’avons accès qu’aux écrits de Charlie, il est difficile pour nous de poser les bases du contexte, de l’environnement aussi. C’est un effet recherché, pour que nous vivions ce que Charlie traverse. Mais comme les personnes sont vues à travers son propre filtre, j’ai trouvé qu’il était moins aisé de s’y attacher, pour ne pas dire pas du tout. Heureusement, le style rédactionnel de Charlie s’améliore au fur et à mesure du livre.
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Côté narratif, je suis restée sur ma très grand faim : je n’ai pas ressenti de recul particulier, pas une vision différente des choses, ni même poétique ou encore plus sensible (du moins, plus qu’un adolescent lambda). Non, c’était presque ennuyant. J’attendais les indices, très peu nombreux qui me feraient entrevoir des égratignures pour la fin, les pistes à suivre – bien que j’ai deviné très vite. Mais le récit n’était même pas brute de décoffrage, il n’y avait ni colère, ni passion ; comme si tout cela était conté après être maintes fois tamisé à la passoire.
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Bien sûr, on attend quelque chose qui vient à la fin ; elle est importante, ce n’est pas le seul cheminement du récit qui retient l’intérêt du lecteur. Je considère tout de même que cette lecture est pour adulte ou jeune adulte dans le sens où il n’y a pas vraiment de mots choisis et posés pour cette souffrance latente, il n’y a pas d’explication non plus. Le travail intellectuel doit pouvoir être réalisé par la personne elle-même. Bien que la morale et le tutti quanti soient beaux, je n’ai pas été happée par le récit – il faut dire que le langage parlé m’a sans doute un peu abimé la lecture dans le premier tiers.

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« Le monde de Charlie » paru en premier sous le titre de « Pas raccord » regroupe une partie de la correspondance de Charlie à l’entrée de sa seconde. Il raconte sa vie, telle qu’elle est, remplie de ces tout petits riens qui semblent insignifiants à vos yeux. Il vous emmène dans son monde, tel qu’il le conçoit, le visualise. Dans un langage très parlé, ce livre peut vous emmener tout d’abord vers la sensibilité du protagoniste, puis à prendre connaissance d’une blessure un peu plus profonde ; pour peu que réussissiez à vous plaire dans ce récit.

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)°º•. La bande-son de Charlie
Juste pour le plaisir…
The Smiths – Asleep
Ride – Vapour Trail
Simon & Garfunkel – Scarborough Fair
Procol Harum – A Whiter Shade Of Pale
The Beatles – Dear Prudence
Nick Drake – Time Of No Reply
Suzanne Vega – Gypsy
The Moody Blues – Night In White Satin
The Smashing Pumpkins – Daydream
Genesis – Dusk
U2 – MLK
The Beatles – Blackbird
Fleetwood Mac – Landslide
The Beatles – Something
Nirvana – Smells Like Teen Spirit
The Pink Floyd – Another Brick In The Wall, Part II

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Souvenir lié à ma lecture : Le passage parlant de la vue après le tunnel.

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Dans le chaudron :
¤ Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers de Benjamin Alire Sáenz
¤ Eleanor & Park de Rainbow Rowell

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Azilis, Book en Stock (Phooka), Chez Iluze, Instantané (Luthien), Les mots de Mélo, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Mon coin lecture (Karine), Muti et ses livres (Mutinelle) ont aussi foulé le monde de Charlie.

CITRIQ

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Challenge Jeunesse YA

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Ce livre a aussi été lu dans le cadre du challenge jeunesse – YA.

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Pic : Perks part Catching-Smoke.

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ROWLING J.K. – Une place à prendre

13/02/2013 28 commentaires

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Une place a prendre RowlingTitre : Une place à prendre
Auteur : J.K. ROWLING
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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Pagford est une petite bourgade anglaise qui vient de connaitre un événement dramatique ; le décès de Barry Fairbrother. Le corps est à peine refroidi que tout le monde se rue sur l’occasion parait-il en or : une place vacante au conseil de la ville.

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Une place à prendre extrait 01

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Une place à prendre 01)°º•. Ladite place vacante au conseil va créer convoitise et jalousie, de quoi bien amener les conflits. Avec un éventail de personnalités « mauvaises », J.K. Rowling draine des personnages avec les pires travers de l’humanité. Même s’ils s’étalent dans toute leur imperfection, certains demeurent attachants.
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Les personnages sont criants de vérité et pourtant pas manichéens. Ils n’ont pas de destinée fantastique, pas un quotidien ébouriffant et pourtant on s’accroche un peu à eux. Ce sont les petits faits de tous les jours qui prennent vie sur la scène de théâtre construite par Rowling : le tout est mordant de vérité. On ne peut rester indifférent quant à la nature même des personnages, à leur devenir et aussi par rapport à leurs réactions. Il est évident qu’elle alimente ses protagonistes de quelques clichés mais toujours sans verser dans la caricature facile. Nous avons un panel des différentes couches de la société : nous observons ces rivalités à tous les étages. Ce huis-clos fonctionne en vases communicants.
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Je n’ai pas eu de souci quant à retenir l’identité et l’affiliation entre les personnages, il suffit de se laisser porter. La plume de Rowling est suffisamment habile pour vous donner ces précisions qui font les personnages. J’ai particulièrement apprécié sa manière de tisser d’un personnage à l’autre : A rencontre B puis nous suivons B dans son quotidien et nous rebondissons alors sur C qui s’avère devant lui à la file d’attente de la boulangerie.

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)°º•. Le microcosme que représente Pagford n’est finalement qu’une représentation assez douloureuse de notre société. Ce récit est définitivement réservé aux adultes tant dans les thèmes abordés (violence, viol, désillusions et humiliations) que dans la façon de les raconter et de les mettre en scène.
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La description de l’auteur est toujours au poil, millimétré tant dans les personnages que dans les ambiances et le ressenti. La fresque de l’environnement et des lieux peinte est minimaliste : cela fonctionne, on s’y reconnait, on y calque aussi notre expérience. L’ambiance est grinçante, ironique parfois amusante puis vraiment glauque voire très violente. Cet univers infernal est extrêmement bien géré.

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Une place à prendre extrait 02

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)°º•. Cette satire sociale relativement acide représente tout de même un beau bébé de papier de 24€ et je t’invite à lire le prix du livre indiqué au kg que My Inner Shelf détaille ici.
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Cette histoire qui se veut truculente contient beaucoup de noirceur, des semblants d’anecdotes. On frise parfois le froid glacial ou le grand drama sans pour autant pencher du mauvais côté. Notre ressenti se base aussi sur nos propres clichés, parfois de ces gens-personnalités que nous n’avons jamais côtoyés mais pour lesquels nous avons déjà un jugement tout fabriqué : le roman alimente finalement nos propres préjugés. J’ai eu parfois l’impression que l’auteur appuyait lourdement sur certains faits pour bien que nous les intégrions alors qu’il aurait été plus judicieux de laisser entrevoir. L’imagination est peu stimulée, on assiste à un spectacle.
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L’intrigue est finalement secondaire, l’intérêt pour les personnages prime. La façon de décortiquer ces personnes, de les pousser dans leurs retranchements est un des points forts de la plume de Rowling. Le tout monte crescendo et tout s’imbrique savamment. Cette histoire n’est pas rocambolesque, elle ne me laissera pas de souvenirs impérissables mais la plume est acérée, vive et d’une très bonne maitrise.
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Le récit est assez grinçant dans son ensemble mais je suis restée en retrait comme une observatrice extérieure. Bien que la réalité soit crue, elle en est tout de même très crédible : Rowling n’épargne personne. Mais je me suis demandé dans quelles proportions il me fallait lire et presque apprécier le malheur de ces autres. Clairement, le quatrième de couverture ne m’aurait jamais assez attirée si Rowling ne l’avait pas signé dans le sens où ce genre de récit est assez loin de ce que j’aime dévorer. Une fois le contenu lu – que le nom de l’auteur connu ou non – est d’une adresse rare certes mais il manque un petit quelque chose pour que j’y adhère complètement. Si vous n’avez définitivement pas tourné la page Harry Potter, passez votre chemin. La couverture est assez basique (presque immonde) mais elle fonctionne drôlement bien en tête de gondole.

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« Une place à prendre » est un récit pour adulte où Rowling met à plat ventre les pires travers de l’humanité. Aucun des personnages n’est épargné sous la férule de l’auteur. La vie des Pagfordiens s’imbrique savamment pour construire une satire sociale des plus acerbes.

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)°º•. Joanne Kathleen Rowling est née en 1965 vers Yate, en Angleterre. On la connait intersidéral-ement pour sa saga Harry Potter et maintenant un peu pour « Une place à prendre ».

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Une place à prendre extrait 03

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Souvenir lié à ma lecture : Indubitablement blessante, curieusement à côté de ses pompes, mais parfois attachante est Krystal.

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Adalana’s imaginary world, Autour du livre (AgatheK), Azilis, ChaplumCharabistouilles, Chez Iluze, Chez Nodrey, Délivrer des livres (Hérisson08), Espace temps libre (Emeralda), Hydromielle, Instantané (Luthien), L’antre des livres (Lady K), La p(ile) à l(ire) d’Hécléa, Le blog de Freeelfe, Les chroniques d’Arwen, Les mots de Mélo, Listesratures (Lyra Sullyvan), My inner shelf, One million books & us (Mallou), Parchments of Sha (Shaya), Perdre une plume, Valeriane & books ont aussi foulé les pavés de Pagford.

CITRIQ

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Pic : Krystal Weedon par Parv89.

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Categories: ROWLING J.K. Tags:

Rond de Sorcière #31

10/02/2013 16 commentaires

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Le Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète. C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi.

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Janvier 2013, c’est 2364 pages lues. C’est aussi la « sortie » de livres qui trainent en PAL et deux consommations immédiates (livres si tôt acquis, si tôt lus), « Le Rêve du Prunellier » de Rozenn et « Billy Brouillard : le chant des sirènes » de Guillaume Bianco. Depuis 2008, c’est « L’agneau » de Moore qui attendait sagement sur un rayonnage de ma bibliothèque, le dernier tiers d’ « Ayesha » d’ange aussi, depuis 2010. J’ai également deux livres qui ne sont à l’origine pas les miens mais que j’avais listés dans ma PAL après inventaire de fin d’année, « Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison » d’Arto Paasalinna et « La magnificence des oiseaux » de Barry Hughart.

Côté M.E.L., je me suis décidée à lister tous les Thorgal que j’aimerai rererererelire (pas moins de 40 tomes) et janvier se révèle être LE mois des acquisitions (des livres reçus en cadeau) mais j’attends les retardataires pour vous en parler dans un billet spécial.

Autre petit fait marrant : j’aime apparemment terminer/commencer l’année avec des valeurs sûres : 2010 avec la saga des Sorcières Mayfair d’Anne Rice (T1, T2), en 2011, Harry Potter et l’ordre du Phénix, tome 5 de J.K. Rowling (mon préféré), en 2012 « La séparation » de Priest et en 2013, « L’agneau » de Moore.

Janvier est synonyme de création de blog, avec une quatrième année révolue au compteur. C’est aussi le temps du bilan de lecture : j’ai kill-palé 125 livres en 2012 soit 29846 pages.

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Romans SFFF
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La mort d Ayesha T3 - AngeLa mort d’Ayesha (Ayesha, tome 3) – Ange
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
Chronique complète
Pour ce dernier volet, les personnages sont mieux campés sur leurs pieds, les secondaires prennent même de l’épaisseur. La trilogie laisse à réfléchir quant au pouvoir de la religion, de sa place et de ses limites. Nous sommes loin d’une fantasy classique ; ce dernier tome nous entraîne vers un peu plus de pessimisme où la question de la perdition de soi est au centre. Bien que les personnages soient un peu agaçants quant au revirement de leur caractère sur le tome 2, la saga mérite d’être lue car elle laisse à réfléchir. Attention, la fin est un peu frustrante (mais idéale)

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La-Magnificence-des-oiseaux-HughartLa magnificence des oiseaux – Barry HUGHART
Plaisir de lecture : etoile 4Livre à découvrir
Ce livre figurait parmi le top des livres acquis à lire de toute urgence ; et qui trainait seul et livré à lui-même sur un rayonne de ma bibliothèque sans avoir été lu ! (depuis plusieurs années) C’est maintenant chose faite. Il est bien dommage que je l’ai laissé de côté alors qu’il méritait amplement une consommation immédiate (livre aussitôt acheté, aussitôt lu). Ce livre fait partie de ceux où l’intrigue mène les personnages dans une quête ébouriffante, à droite, à gauche, avec son lot de surprises. Le tout est arrosé d’humour, un chouette moment.

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L agneau MooreL’agneau – Christopher MOORE
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Chronique complète
Voici un second livre qui a stagné dans ma PAL sans raison valable, aucune. Autant te dire que c’était une grande erreur. Ce n’est pas faute qu’on m’ait poussé à la lecture. Peut-être attendais-je le moment idéal pour le rencontrer ? En tout cas, je me suis bidonnée tout du long. Et c’est un doux euphémisme. Christopher Moore s’évertue à raconter la vie de Jésus, ce laps de temps consigné dans aucune évangile, et croyez-moi, vous allez en prendre plein les mirettes. Je trouve le burlesque très difficile à transmettre ou à déclencher via la voie du papier mais l’auteur n’a pas plus rien à me prouver. Il signe encore un livre déjanté et on apprécie grandement le petit côté blasphématoire.

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Le reve du Prunellier Rozenn IllianoLe Rêve du Prunellier – Rozenn ILLIANO
Plaisir de lecture : etoile 4Livre à découvrir
Chronique complète
Rozenn est une personne « multi tâches » ou « touche-à-tout » et j’avoue que j’attendais son recueil avec une certaine fébrilité. Les nouvelles sont bien orchestrées pour nous emmener dans un univers complet. La mécanique est huilée, avec la cadence parfaite d’un métronome.  La lecture fait naitre une sensation « visuelle » où on se surprend à imaginer instantanément les personnages ou à imprimer les lieux sur sa rétine. Un tour agréable parmi les flocons.

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Au dela des ombres Thorgal SarnAu-delà des ombres (Thorgal, tome 2) – Amélie SARN
Plaisir de lecture :  etoile 5Livre fantas… tique
Chronique complète
Après le premier doute passé avant la lecture du tome 1 « L’enfant des étoiles », je savais que je ne pouvais que me régaler avec celui-ci. C’est avec grand plaisir que je replonge dans l’univers de Thorgal, intégrer le roman de Sarn c’est finalement comme s’asseoir dans un vieux fauteuil moelleux : on le connait déjà et on sait qu’on va passer un bon moment. Les personnages gagnent en épaisseur, nous avons davantage accès à leurs sentiments. L’histoire est racontée chronologiquement – en comparaison de la bande dessinée – et on y prend beaucoup de plaisir à accéder à ce monde fantastique.

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Livre illustré, bande dessinée et comics SFFF
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luniversfeeriquecoffretL’univers féérique d’Olivier Ledroit (coffret) – Olivier LEDROIT
Plaisir de lecture : etoile 5Livre fantas… tique
L’illustrateur nous ouvre les portes sur ces créatures mystérieuses, insaisissables et qui parfois, portent des noms que vos oreilles ont déjà entendus. Bien souvent elles apparaissent dans notre quotidien, comme si elles avaient vraiment existé. On y découvre la description des personnages mais aussi leurs traits physiques et leurs tenues : l’inventivité y est très grande et on est surpris par la foison de détails. Tout y est extrêmement léché et on aime contempler ces esquisses à la mine de plomb ou les illustrations à la gouache. Le petit peuple n’y est pas forcément gentil et la touche d’humour est indéniable – comme pour les jumelles de Cornouailles ou les cadeaux de Sam le Fossoyeur. Chaque livre dispose d’une double page magnifique et le coffret comprend aussi une reproduction d’une aquarelle.

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Billy Brouillard Le chant des sirenes Guillaume BiancoLe chant des sirènes (Billy Brouillard, volume 3) – Guillaume BIANCO
Plaisir de lecture : etoile 4Livre à découvrir
Chronique complète
Auteur et illustrateur de la série Billy Brouillard, on sent que Guillaume Bianco s’est éclaté sur ce nouvel opus. Ce n’est pas moins de 144 pages dédiées à une symphonie du monde de l’eau. Toutes les annexes à l’univers sont savoureuses, on aime à se perdre dans les extraits de journaux, les poèmes et les petites histoires. Le tout est illustré magistralement, quel plaisir ! On ne boudera pas non plus l’humour bien présent.

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Deuil et espoir Walking dead 15 KirkmanDeuil et espoir (Walking dead, volume 15) – Robert KIRKMAN & Charlie ADLARD
Plaisir de lecture : etoile 4Livre à découvrir
Chronique complète
C’est calme, très calme. Mais ce n’est pas la première fois que l’intrigue semble presque s’endormir le temps d’un volume. Mais méfions-nous des apparences (ou pas). Deux ou trois détails me surprennent mais dans l’ensemble, les événements sont attendus, suite logique de l’histoire. On lit et on attend la suite.
Livre lu en compagnie de Valeriane.

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Autres livres
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Le potager des malfaiteurs ayant echapee a la pendaison arto paasilinnaLe potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison – Arto PAASALINNA
Plaisir de lecture : etoile 3Livre sympa peu s’en faut
Chronique complète
Il y a de l’idée, c’est le moins qu’on puisse dire. L’auteur propose une version de société qui pourrait être crédible mais malheureusement, il ne fait que l’effleurer durant le livre ; préférant sans aucun doute s’amuser dans l’écriture et dans les petites péripéties inventées. J’ai trouvé que le rythme n’était pas assez soutenu, parfois un peu bancal au risque de perdre le lecteur. Le récit est dans l’ensemble positif et la touche d’humour légère mais présente.

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Categories: LEDROIT Olivier, Ronds de Sorcière Tags:

SARN Amélie – Thorgal ~ L’enfant des étoiles tome 1, Au-delà des ombres tome 2

08/02/2013 12 commentaires

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l'enfant des étoiles Au dela des ombres Thorgal SarnTitres : L’enfant des étoiles et Au-delà des ombres (Thorgal, tomes 1 et 2)
Auteurs : d’après Rosinski & Van Hamme, adapté par Amélie SARN
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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L’enfant des étoiles, tome 1
De retour d’expédition, des vikings découvrent une capsule refermant un bébé venu de nulle part. Le chef l’adopte et l’appelle Thorgal Aergisson ; mais à la mort de leur meneur, le village demande l’exil de cet étranger.

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Au-delà des ombres, tome 2
Shardar le gouverneur est à la recherche d’un dénommé Galathorn, héritier du trône de Brek-Zarith. C’est l’occasion rêvée pour Shaniah de se venger de Thorgal et le trahir. Ce dernier est fait prisonnier malgré toute sa volonté à rester libre. Thorgal et Aaricia voient leur vie brisée.

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Thorgal)°º•. Si on retrouve Thorgal – avec tout ce qui repose sur ses épaules – bon nombre de personnages secondaires sont présents dans la vie ce scalde banni du village : Leif Haraldson, Yvir, Gandalf-le-Fou, Björn, Slive, Shardar, Brek-Zarith, Galathorn, Véronar, Worgan, Caleb et Shaniah.
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Évidemment le fantastique n’est pas en reste, on vogue en Niflheim le monde des brumes qui précède le Heilheim, royaume des morts. On fait la rencontre de Vigrid, ce dieu qui a quitté Asgaard mais aussi de Tjahzi, le nain et de Nidhogg, le serpent aux sept queues. Nain, dieu, magicienne, troll, viking, chat ailé… il y en a pour tous les goûts. Et c’est ce qui rend l’univers de Thorgal si appétissant.
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Pour peu que vous ayez déjà lu la bande dessinée, le physique des personnages, dès les primes années, revient en tête. L’avantage du roman à mes yeux est l’épaisseur qu’ils y gagnent. A titre d’exemple, dans la bande dessinée, on sait Thorgal plus calme, taciturne et dont la colère est intériorisée. Mais finalement, avec le format roman, nous avons davantage accès à ses sentiments et on se rend très vite compte que c’est une grand colère qui parfois l’anime et qu’elle n’est pas toujours froide.

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)°º•. En tant que grande enthousiaste de la bande dessinée Thorgal, j’avais quelque peur de me retrouver insatisfaite à la lecture de ces romans. C’est avec une grande joie que j’ai retrouvé la même magie. On entre de suite dans l’univers de Ronsinski & Van Hamm : on s’y sent bien avec une impression de familiarité, même. J’aime particulièrement la fascination de ce destin lié mais pas tracé.
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C’était un pari très osé d’adapter une bande-dessinée en roman, surtout au près du public déjà conquis par l’univers. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, l’intrigue se prête bien au jeu du format roman. Amélie Sarn reprend les éléments de manière chronologique : le découpage en 25 chapitres pour le premier tome et en 20 pour le second permet de structurer le récit.
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Le roman ne dénature pas la bande-dessinée, l’auteur s’est approprié l’histoire, a traduit les éléments en respectant une certaine justesse sans pour autant coller implacablement à la version bullée. La plume est fluide, les deux tomes se lisent bien et très vite. Il m’est pourtant difficile de savoir si la magie prend aussi bien pour les non-initiés de la bande dessinée. Le rythme est très bon, les aventures s’enchainent sans dérapage ; on y décèle déjà ces petits détails qui auront de l’importance plus tard. L’histoire est vraiment prenante même si on en connait déjà l’issue.

La lecture est conseillée à partir de 13 ans ; les couvertures représentant un patchwork des personnages sont signées par Rosinski.

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Avec « L’enfant des étoiles » et « Au-delà des ombres », Amélie Sarn propose une composition sous forme ‘roman’ des plus réussies. Elle intègre les éléments de la bande dessinée avec justesse et en présentant la vie de Thorgal chronologiquement. L’intrigue se prête très bien au format récit, les personnages gagnent en épaisseur ; les deux tomes devraient plaire aux aficionados de la bande-dessinée car on y retrouve toute la magie ressentie à la découverte de l’univers.

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Souvenir lié à ma lecture : Thorgal est bien plus tête-brulée qu’il n’y parait.

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