Livrement

.

Titre : Un jour sans lendemain
Auteure : Thalyssa Delaunay
Plaisir de lecture :  Nouvelle à découvrir

.

Harrold Maester est le gestionnaire de Dusklaüd, capitale d’un empire. Conscient d’avoir été choisi pour sa colossale fortune, il décide de protéger sa famille et son patrimoine. Ainsi, Victoria, leur unique enfant est promise à Dorian Greyfield, héritier d’une famille de militaires. Dès sa majorité, le mariage arrangé sera célébré.

Contre toute attente, Victoria et Dorian se plurent. Vivants maintenant dans leur résidence secondaire, le couple profite de manière plus entière de chaque petit instant de la vie. Lors d’un pique-nique entre amoureux, Dorian se fait assassiner sous les yeux de sa belle. Détruite, Victoria sombre dans le désespoir avant de retomber sur la montre à gousset qu’elle lui avait offert avant cette dernière escapade. Le présent aurait-il d’autres qualités que celle de donner l’heure ?

.
.

Emington

Cette nouvelle très courte, 26 pages, nous emmène en périphérie de l’empire d’Amarald Lanfoy. Le contexte et l’environnement sont très soignés : descriptions, traits physiques et mouvements des personnages sont décrits de manière raffinée.
.

Le rythme contient la minutie d’un horloger. On sent que le texte a été peaufiné comme le polissage d’une pierre, tout en préservant une essence bien particulière. Je me suis demandé aussi si dans le texte, on n’y entrevoyait pas l’aspiration propre de l’auteure à toujours aller de l’avant pour vivre tout ce qu’il restait de merveilleux à accomplir. C’est doux, avec une petite pointe d’amertume (du moins, c’est mon ressenti) et un peu triste, aussi.
.

On note les accents steampunk qui desservent à merveille cette histoire ; et le voyage temporel se fait à partir d’un objet dont la boucle se reforme à partir d’un événement.

.
.

« Un jour sans lendemain » de Thalyssa Delaunay est une nouvelle au titre équivoque. Ce court récit nous emmène facilement dans un univers steampunk où le voyage dans le temps en est la thématique. Mais par-dessus tout, priment les sentiments de Victoria et sa volonté à « reboucler » sa vie.

.
.

Dorian avait insisté pour que leur cocher prenne sa journée, et il mena Victoria jusqu’à la calèche dont il empoigna les guides. Il n’immobilisa leur hongre pommelé que lorsqu’ils atteignirent les frontières méridionales de leurs terres, près d’un étang paisible niché entre deux collines et cerné de champs de fleurs. Le jeune homme prit soin d’installer la grande couverture sous le couvert d’un petit bois ; une légère brise venait souffler de temps à autre, portant encore en elle la morsure du dernier hiver à peine achevé.

.
.

————————————————————————~*

.

Souvenir de lecture : Cette si belle montre à gousset

.

Cette nouvelle est parfaite pour entrer dans le challenge SFFF au féminin ; celui ‘Vapeur et feuilles de thé’ steampunk et celui ‘Retour vers le futur‘.

.
 

.