LEWIS Clive Staples – Narnia ~ Le neveu du magicien, tome 1
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Titre : Le neveu du magicien (Les Chroniques de Narnia, tome 1)
Auteur : Clive Staples Lewis
Plaisir de lecture : Livre sympa peu s’en faut
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Polly Plummer et son voisin Digory Kirke, sont deux jeunes londoniens qui s’ennuient. Digory est élevé par sa tante et un oncle un peu spécial Andrew, sa mère étant gravement malade. C’est par une journée pluvieuse, que Digory et Polly s’aventurent par le grenier de la maison de Polly afin de rejoindre la maison peut-être hantée accolée à la sienne. Cependant, ils n’ont pas soupçonné les alambics de ce grenier, et se retrouvent dans la pièce secrète et interdite de l’oncle Andrew. Ils y découvrent un être spécial, un peu magicien, beaucoup charlatan. Ce dernier possède une boite magique que sa marraine un peu fée lui a donné ; cette cacherait un moyen de circuler entre divers mondes parallèles. Attirée par ces bagues mystérieuses, Polly sombre et disparaît dans des univers, Andrew refusant de la retrouver, c’est Digory qui se porte volontaire bien malgré lui.
C’est dans ce lieu enchanteur et surtout endormeur, le Bois-d’entre-les-Mondes, où atterrirent les deux enfants. Ce n’est qu’après une réflexion qu’ils se décident à plonger dans l’une de ses mares envoûtantes. C’est par cette investigation qu’il réveille une femme plus grand qu’un homme, d’une beauté superbe mais non moins maléfique ; et pour leur plus grand plaisir, lors de leur seconde épopées, ils assistent à la naissance d’un tout nouveau monde, par le chant envoûtant d’un lion nommé Aslan.
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)°º•. Clive Staples Lewis (Belfast, 1898 – Oxford, 1963), étudiant à Oxford, il arrêta ses études pour partir au front lors de la Première Guerre Mondiale. Il enseigna à Oxford puis à Cambridge jusqu’à sa mort. Après quelques romans de thélogie-fiction, cet ami de Tolkien et de Charles Williams composera des récits-fables pour enfants.
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Clive Staples Lewis, dévoré de passion pour les contes de fées, rédigea les « Chroniques de Narnia » à partir de 1950. Tout a commencé par la mystérieuse image fugace d’un faune se baladant cadeaux sous le bras et parapluie dans la main ; et se termine en très joli classique anglais incontournable pour enfants. Ce n’est qu’avec l’adaptation cinématographique que ces Chroniques prendront (et prennent) une toute autre ampleur en France.
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C.S. Lewis a eut une vie excentrique et assez tourmentée. Il a connu peu d’enfants ; c’est finalement, par ses rêves d’enfants et ses idées inachevées d’une enfance naufragée, qu’il a fait de Narnia, un monde magique époustouflant.
Pauline Baynes (1922) présentée par Tolkien a C.S. Lewis a illustré les Chroniques de Narnia. Par ce travail de longue haleine, elle finit les illustrations des sept tomes, près de quarante ans après la parution du tome de « l’armoire magique ».
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Ce premier tome est très abordable. C.S. Lewis adopte un style direct mais peu descriptif. il n’est pas nécessaire d’user (et d’abuser) d’expressions enfantines pour que l’on soit compris d’eux tous. Beaucoup de redondances sont au programme. Cependant, il est assez amusant de voir qu’il s’adresse directement au lecteur à la deuxième personne du singulier par l’ajout de parenthèses à son égard.
Les précisions au fil des pages commencent à énerver, il explique du vocabulaire simple et ne cesse de rapporter des éléments vus aux pages précédentes. Le véritable talent ne se ressent qu’à l’imagination et au récit allant de l’avant en ce qui concerne la création du monde de Narnia par Aslan.
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)°º•. Nous retrouvons ici des personnages trop caricaturés. Les héros semblent préconçus et un manque d’identification par rapport aux personnages naît. On ne s’y attache pas, on reste assez neutre ; ils sont déclarés soit bon, soit mauvais. Ces personnages semblent peu creusés ; mais on pourrait s’attarder par la rédaction de ce premier tome, qui pourrait être à s’y méprendre une justification de l’existence de Narnia par C.S. Lewis (écrit bien après les autres tomes).
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Dans ce monde nouveau, il existe tout autant de créatures imaginaires que par ses prédécesseurs. Il ne fait guère preuve d’imagination et en emprunte un bon nombre. Ce qui est assez enrichissant et permet aux humains de porter seule une réflexion, les animaux parlent.
Les décors divers suscitent l’intérêt mais ne sont pas assez développés. Leur description n’est pas monotone, mais elle ne permet pas à l’imagination de vagabonder autant que l’on pourrait souhaiter. On apprend qu’il existe des mondes parallèles au notre ; et que bien évidemment, ici aussi, le temps passe à une toute autre allure.
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Digory Kirke est un enfant bien las de la vie et des mauvaises surprises qu’elle lui a réservées depuis sa naissance. Il rencontre un jour sa voisine Polly, et part dans de folles aventures. Il n’aime pas que Polly lui tienne tête et peut êtreparfois, de mauvaise foi. Malheureusement sa curiosité est sur le point de perdre le monde de Narnia. Il est naïf (trop ?) et tombe sous le charme de ce personnage maléfique.
Polly Plummer est une enfant sage et docile. Elle éprouve de la tristesse à voir son voisin si lamentable. Malgré sa bonne tenue, elle est tout aussi curieuse que Digory et le rejoint pour explorer cet immense grenier. Sa faiblesse lui portera préjudice, quand ses yeux brilleront à la vue des bagues. Sa lucidité permettra aux deux enfants de rejoindre le monde intermédiaire quand tout deviendra trop périlleux.
L’oncle Andrew est un apprenti magicien mégalomane à ses heures perdues. Il prend Polly et Digory pour ses cobayes, afin d’expérimenter ses affreuses théories.
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« Filles d’Eve, fils d’Adam »
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)°º•. Ces Chroniques de Narnia on une empreinte religieuse qui finalement ne choque que la France, car dans d’autres pays tout aussi européens, ces contes sont connus et adorés par beaucoup. La religion en France, est quelque chose qui dérange ; alors que nos voisins glissent totalement dessus.
Je ne tiens pas à vous faire part de toutes les nuances et autres rapprochements au fil des lectures des sept tomes. Il vous en conviendra parfaitement de trouver de nombreux articles traitant ce sujet sur Internet.
Cependant, il ne faut pas oublier que C.S. Lewis fut professeur à l’Université d’Oxford. Théologien, chrétien, spécialiste de la culture médiévale, des mythes nordiques et des légendes classiques, Ici, il ne souhaite pas avant tout convertir les enfants au christianisme, mais délivrer avant tout un message de paix.
Il en convient que si l’on ne se porte pas sur la religion, il est tout à fait possible de les lire sans en être dérangé.
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Pour ce premier tome, on se sent davantage simple observateur, observatrice. On a du mal à se fondre dans le récit et auprès des personnages.Même si nous n’avons aucune satiété de lecture à ce niveau-ci, il reste 6 autres tomes à découvrir. On y trouvera quelques personnages déjà rencontrés et le style s’améliore…
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Dans le chaudron :
¤ L’armoire magique, tome 2
¤ Le cheval et son écuyer, tome 3
¤ Le Prince Caspian, tome 4
¤ L’Odyssée du Passeur d’aurore, tome 5
¤ Le fauteuil d’argent, tome 6
¤ La dernière bataille, tome 7
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