GUSO Isabelle – Présumé coupable
Titre : Présumé coupable
Auteur : Isabelle Guso
Plaisir de lecture : Livre à regrets
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Cet homme, tourmenté par des démons intérieurs est parti au Japon, trouver de l’aide. Il sort du temple Hitorifutayaku déboussolé, en vain… et si son mal était une dette karmique, une malédiction ou… autre chose ?
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J’espère que ma trentaine de mots ne sera point vu comme un spoiler. J’ai décidé de ne point plus en révéler pour suivre les choix de l’auteur et des éditions.
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Je n’ai pas accroché à notre homme. Nous connaissons que très peu de détails sur ce personnage voulu « lambda » ou sa vie. Du bout de la plume d’Isabelle Guso, on sait que cela a été voulu. Cependant, pour avoir envie de lire, il faut ressentir des émotions vis-à-vis du personnage principal, qu’on l’aime, qu’on le déteste et toute la palette intermédiaire. Là, rien. Je n’ai rien ressenti. Je trouve que c’est une tête trop pensante, il ne raconte que son « mal physique ». Ah. Oui. Et les méninges ? Et l’âme ? La description autour de ses sensations corporelles est juste mais j’aurai aimé connaître le toucher des rideaux et le contact du bois de la scène : l’essence même du personne, son cœur.
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Le quotidien et le questionnement du personnage ont du mal à retenir mon attention. L’histoire demeure peu crédible, trop surréaliste, les réactions des personnages sont préfabriquées. Le tout est poétique, certes, mais un poil trop pour servir de substance à la véracité qu’on recherche… « Peter pan dans la forteresse, Yvain, armure de papier ».
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Alors même si le mot du « mal absolu » est lâché page 28, on s’en doute dès les premiers mots. L’idée du livre est non pas de mettre une étiquette collée proprement mais de faire avancer le lecteur sur un sujet très épineux en lui proposant un angle de vue qu’il renie de prime abord. Peut-être suis-je en dehors de toute réalité et ne suis-je pas aussi « tabou-tisée » que la société, mais je ne vois pas pourquoi on dit qu’il faut du cran pour écrire et publier ce genre de novellas.
Bien que le livre propose deux postfaces, je n’ai pas été convaincue par les quelques mots délivrés par Isabelle Guso et Maitre Mo. Je pense que l’histoire aurait pu s’en passer, mais je comprends leur présence au cas où quelqu’un arriverait à confondre auteur et narrateur.
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Non, le roman ne m’a pas émue. Il m’a ennuyée, absolument pas touchée et même pire, il a de fortes chances d’être oublié.
Oui, c’est trash dit comme ça, mais c’est ce que je pense. Je n’ai pas ressenti… d’empathie, de pitié, de compassion, de frustration, de colère, de chagrin, de haine, d’énervement, de tristesse, de dégoût, de frayeur, de terreur, de révolte, d’agressivité, de fureur, d’épouvante, d’effroi ou de choc.
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Je ne remets pas la plume d’Isabelle Guso en cause, ni même le motif de son livre. C’est juste que je ne l’ai pas trouvé assez réaliste et profond pour pouvoir m’entrainer dans les pages et adhérer au contenu. C’est dommage, car il a été indiqué que seules les personnes « capables d’appréhender le sens » du livre pourraient apprécier leur lecture.
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Heureusement, la couverture de Zariel un « cracheur d’encre » est superbe et le marque page aussi ! le blog d’Isabelle Guso.
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Ce livre a été lu en duo avec Laure. Un autre avis disponible : La mer à lire.
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Merci BOB et les éditions Griffe d’Encre 🙂
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Je passe sur ce livre. En plus la couverture n’est pas terrible je trouve.
Moi j'aime bien la couverure, par contre ;)
Il ne me tente pas non plus. Par contre, je ne connaissais pas les éditions Griffe d’encre, mais j’ai reçu ce matin (grâce à Babelio) un ouvrage de cette maison, et je le trouve magnifique (tout comme le marque-page) il s’agit de « La répulsion de Karst Olenmyl » de Sébastien Gollut, que je lirai sous peu !
Oui, je valide :) Une maison d'éditions qui mériterait d'être davantage connue :D
J’aime beaucoup la couverture… mais bon, comme je me doute du mal dont il est question et que je sais que si c’est ça, j’aurai du mal… je pense que je vais passer…
Ah, si effectivement, c'est un sujet qui t'est sensible, il vaut mieux !
Première critique « négative » oh-oh XD
Perso je pense craquer d’ici peu, histoire de voir par moi même.
... il en faut bien une :D On ne peut pas plaire à tout le monde ;) Si tu le lis, tu me diras ce que tu en penses ?
Dommage que tu n’aies pas accroché. 🙁 on a eu chacune une lecture très différente
Pour ce qui est du cran 🙂 : il en faut pour un éditeur qui risque (vu le thème) de ne pas vendre le bouquin. Dans une logique purement commerciale : c’est un gros risque. Sans compter les réactions qu’il peut susciter… les courriers virulents que l’auteur et l’éditeur peuvent recevoir… l’auteur peut se retrouver avec une étiquette difficile à porter ensuite (enfin plus difficile à porter que la moyenne des étiquettes qu’on pose sur les auteurs) et l’éditeur peut perdre des sympathisants, des lecteurs, des acheteurs…
Oui, au niveau purement commercial, je suis d'accord. Ceci dit, d'autres ont joué avec une plus grosse allumette ;)
bien sûr acro ! Y’aura forcément une critique sur mon blog XD
Il faut dire que je ne suis pas habituée, je dois être une des rares à ne chroniquer même pas un tiers des livres lus ;)
Ehhh… je l’ai lu. J’ai pas accroché. Trop, je sais pas « décalé ». On sait pas où on est. Faux, conte, faux roman réaliste, faux roman à thèse. L’idée était sans doute bonne, mais j’ai eu l’impression que l’auteur s’était fait peur en chemin, a manqué d’audace et de courage. Et toutes ces post-face, comme des excuses, c’est un peu misérabiliste…
Mais vous pouvez le lire, hein, le mal dont il est question n’est pas une MST !
Je suis contente de voir que quelqu'un partage mon avis ;)