Braconnages, exposition sur l’écriture des livres
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Le vernissage de l’exposition temporaire « Braconnages » a eu lieu hier 28 mai, à la médiathèque Abattoirs, le musée d’art moderne et contemporain de Toulouse. Elle s’offre à l’œil jusqu’au 18 juillet, l’entrée est libre. .
Cette exposition est une restitution de l’atelier de recherche conduit par des étudiants et enseignants de l’isdaT (Institut Supérieur des Arts de Toulouse) au cours de l’année 2014/2015. .
. Depuis 2010, Braconnages propose une vision artistique de l’édition. Cette année, elle se focalise sur l’écriture des livres comme une entité globale.
Quand j’ai trouvé cet événement, je n’ai pu que sourire du titre choisi en rapport avec celui du musée. Car ce lieu culturel tire son nom de l’emplacement des anciens abattoirs, c’est aussi simple que ça.
La signification originelle de cette exposition provient sans doute d’un extrait de « L’invention du quotidien » de Michel de Certeau qui stipule que « les lecteurs sont des voyageurs, qui circulent sur les terres d’autrui, nomades braconnant à travers champs ce qu’ils n’ont pas écrits ». Le braconnage étant une activité illégale, je ne peux pas être d’accord : pour moi, sans lecteur, un livre n’est rien.
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Lors du vernissage, nous avons assisté à la performance de ‘nature morte’ de Liza Maignan. Nous avons pu voir la création d’un livre sous nos yeux. Grâce à un photocopieur et des éléments préalablement choisis, elle a édité un livre en rapport direct (et même instantané) avec le documentaire audio de Benoît Sanfourche que l’on écoutait simultanément. (petit extrait) .
La voir tordre les livres et les appliquer consciencieusement contre la vite du photocopieur, ainsi que le balancement-même de ce dernier, m’a clairement renvoyé l’image du tranchage du jambon chez un boucher. Le parallèle est clairement établi dans le documentaire et nous comprenons que comme le quidam, les auteurs sont appréciateurs de la viande. .
Sous trois vitrines, nous trouvons des photographies, résultat d’une enquête-lecture dans le fond de la médiathèque des Abattoirs. A l’entrée se trouve un mur concave où des idées-concepts ont été jetés (enfin, écrits). Il y a également plusieurs documents à lire et à toucher. Je me suis particulièrement amusée avec les « livrer ».
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L’exposition est en accès libre aux horaires d’ouverture de la médiathèque, mercredi au vendredi de 13h à 18h et le samedi de 11h à 18h et ce jusqu’au 18 juillet.
Sympa l’expo!
Assez petite, la performance a ajouté un peu de sel ;)
Plutôt original je trouve, c’est intriguant. Du coup j’en ai parlé à La Luciole, qui est régulièrement sur Toulouse 😀
Il ne faut pas qu'elle prévoit de se déplacer sur Toulouse exprès. Mais en profiter d'être sur la métropole pour y jeter un œil, pourquoi pas.
Ça a l’air originale cet expo dis donc.
Un peu courte, mais étonnante.
Voir la fabrication d’un livre devait être chouette <3
La chorégraphie était marrante à voir.