FERRIC Franck – Marches nocturnes
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Titre : Marches nocturnes
Auteur : Franck FERRIC
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
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En échange du gîte et de couvert, un « Luneux » propose de conter des histoires…
Il vous emmènera à la rencontre de personnages pris dans les tourments de leur destin ou perdus dans les voies obscures de leur vie. Chacun d’entre eux vous entraine dans un bout de leur vie, là, maintenant.
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)°º•. Tout au long de ces 17 nouvelles, nous croiserons des personnages tous différents de ses voisins, un groupe hétéroclite. Ils se rejoindront sous un trait commun : le fantastique. La palette de personnages servira les ambiances qui filtrent des pages, sans aucun doute.
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Ces nouvelles présentent des thèmes divers et variés : la sensibilité frôle le côté morbide, la tendresse accostera un univers sombre, les rêves côtoieront le macabre. Le récit est tantôt poétique, tantôt tragique. Les sentiments y sont exacerbés également.
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Une certaine mélancolie s’installe, elle broie le cœur. Certaines nouvelles sont très (trop ?) sanglantes pour moi. J’y découvre beaucoup de détresse et j’ai du ma à y trouver l’espoir. La cruauté et l’horreur se présentent très vite à moi : les images qui m’apparaissent sont assez marquantes, l’environnement est hostile, mais aussi brut. Parfois, le texte nous dérange, on ne se sent pas à l’aise.
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Mais c’est sous la bannière de la sensibilité que se retrouvent les nouvelles. Elles proposent toutes des tonalités différentes. Le fantastique et le merveilleux se rejoignent parfois en notes de fond, parfois de manière moins discrète. On y trouve tout ce que l’on cherche : de l’anticipation, de l’horreur, du fantastique et même de la féerie urbaine. Le fil rouge à mes yeux, est le comportement humain (dans ses noirceurs désespérées).
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)°º•. Ces nouvelles bénéficient toutes d’une identité forte. Elles bousculent parfois le lecteur, le choque. Ces nouvelles de rupture et de transgression proposent un style distant ou lyrique. L’enjeu de ces personnages, c’est la survie mentale et physique.
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Mais c’est bien une appréciation toute subjective que nous aurons du recueil. Selon nos propres expériences, nos souvenirs et nos émotions, certaines nouvelles auront toute notre préférence, on ne les considérera alors pas toutes de la même force.
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Les personnages suivent des chemins tortueux. Mais Franck Ferric nous sert des quêtes loin des clichés des contes de fée. Le style d’écriture et les ambiances présentent une cohérence générale. Je le rapprocherai du recueil « Fée Verte » de Poppy Z. Brite même si je le trouve moins sanglant mais prenant davantage aux tripes.
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Ce recueil ne laisse pas indifférent : il happe le lecteur et l’entraine dans un souffle un morbide, un peu mélancolique au travers de ses personnages. Nous ne restons pas de marbre, tantôt mal à l’aise, tantôt surpris mais toujours touchés.
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)°º•. Biographies
Né en 1979, Franck Ferric est nouvelliste et a plusieurs parutions dans diverses revues culturelles et dans des anthologies. Il indique également sur son site, qu’il est amateur de musique bruyante (« métal ») et ce n’est pas rien.
Son site.
Réalisée par B. (Bastien Lecouffe Deharme), la très belle couverture intrigue à plus d’un titre. J’ai pu la tester en la laissant trainer sur le coin de mon bureau ou en lisant le livre dans le métro. Son site.
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Souvenir de lecture : Mention spéciale à « Fée d’hiver ».
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Imaginelf (Lelf) et If is dead (Orfeus) l’ont également lu.
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Et hop, chronique estampillée du logo « Petit mais costaud » 🙂
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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Lokomodo.
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