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BEAGLE S. Peter – La dernière licorne

28/07/2010 6 commentaires

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Titre : La dernière licorne
Auteur : Peter S. Beagle
Plaisir de lecture Livre fantas…tique

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Notre licorne vit insouciante dans une forêt de lilas. En entendant la discussion de deux chasseurs passés non loin, elle s’interroge sur l’existence d’autres semblables. L’immortalité et leur caractère distrait des licornes les ont éloignées les unes des autres. Elle décide alors de partir en quête pour retrouver des congénères. Dès les premiers pas en dehors de son carré d’herbe, elle se fait prendre en otage par des humains malintentionnés et finit derrière les barreaux d’une cage. Schmendrick, un mage raté mais non moins sympathique la délivre. En chemin, il rencontre Molly Grue, une femme bandit. Ces deux personnes, sous le charme que dégage la licorne, s’empressent de l’accompagner dans ses aventures. Au détour d’un chemin, un papillon leur révèle que c’est le roi Haggard, grâce à l’aide de son Taureau Rouge qui a anéanti toutes les licornes. Ils décident alors de se rendre auprès de lui.

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°º•. Les personnages

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Notre licorne est à l’image parfait qu’on se fait d’une licorne… Très belle et qui le sait. Sans oublier qu’elle ne se pren
d pas pour la cruche du monde. Une licorne, quoi. Bon, une licorne qui se la pète un peu. Comme les elfes, non ? Il faudra bien avouer que par des côtés certains, notre licorne est aussi très, très nunuche.


Son premier compagnon Schmendrick est un magicien très doué : il rate tous ses sorts. Bien que considéré comme un véritable raté, il possède néanmoins une certaine magie. Il est assez impressionnant de le voir si loufoque : il cherche au fur et à mesure ce qu’il compte faire et invente ses sorts sur le tas.


Cette équipe de bras cassés ne serait rien sans la présence de Molly Grue. Notre femme hors-la-loi a quitté chéri et bande de copains, lassée de leurs maigres aventures prévisibles. Bien qu’elle soit une sacrée canaille, elle est d’autant plus attachée à notre licorne.


Et le dernier amoureux de la licorne est le prince Lir, adopté par le roi. C’est d’un amour courtois, qu’il se livrera corps et âme à notre personnage principal. (Définition d’amour courtois, merci Laure : Dans les histoires d’amour au Moyen-âge, quand le chevalier vénère sa Dame et est prêt à toutes les prouesses en son nom, on parle « d’amour courtois »)


On y rencontrera bien sûr le terrible méchant roi Haggard, le monstrueux et immensément grand Taureau Rouge, le « chat couleur de l’automne » et le très bavard crâne-poseur-d’énigme.


Notre trio prendra conscience au fil de l’histoire qu’il se révèle être chacun une figure de conte de fée… et devra vivre avec ce rôle prédéfini envers et contre tout/ tous ?

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°º•. Les thèmes

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Nous voici dans un univers très « sucré », à la limite du sirupeux. Le premier chapitre est une épreuve en soi : il est même possible que votre foie fasse une cirrhose. Une fois l’obstacle franchi, la lecture sera plus agréable. Il n’en demeure pas moins que, qui parle de licorne, est forcément cucul la praline. Alors oui, notre licorne nunuche sera bien présente. Mais une licorne nunuche, c’est presque un pléonasme, non ?


Cette histoire est pleine de bons sentiments et semble à notre époque, un peu dépassée. Elle reste tout de moins très romantique, au même titre que « Thomas le Rimeur » d’Ellen Kushner.

La magie est un concept sur lequel tous les personnages ont leur mot à dire. Schemendrik le magicien raté dira qu’il suffit d’y croire pour qu’elle existe, un des bandits stipulera qu’ « un vrai magicien est magicien barbu » Qu’à cela ne tienne ! On aura par ailleurs, le droit aux thèmes universels (et incontournables) de l’immortalité, de la lutte du bien contre le mal, du courage, de la loyauté, de l’amour pur et du triomphe de l’innocence.

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°º•. L’écriture

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Ce merveilleux conte traite des mythes anglo-saxons et des mœurs du Moyen-âge. Beagle se moquera intelligemment des princesses ultra belles, des preux chevaliers, des magiciens super puissants et des belles culcul-la-praline de licorne. L’humour à droite et à gauche sera discret mais par petites touches très bien réalisées. Par ces deux aspects, nous pourrons rapprocher « La dernière licorne » de « Princess Bride » de Goldman.


Le style est travaillé, l’intrigue est tenue et le tout est emballé de poésie. Les métaphores sont très valables «  frissons dans le dos, comme si on avait introduit des algues mouillées dans sa chemise »… quoi de plus imagé ! L’humour et les personnages attachants de Beagle m’avaient déjà séduite avec la lecture du recueil de nouvelles « Le rhinocéros qui citait Nietzsche » auquel j’avais énormément accroché.

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°º•. Biographie

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Peter Soyer Beagle est né à New-York en 1939. Quand il ne chante pas ou ne joue pas du folk, il écrit scenarios, romans et nouvelles. « La dernière licorne » est considéré comme un des dix meilleurs livres de fantasy et a été traduit en quinze langues et édité partout dans le monde. Ecrite en 1968, l’histoire de « la dernière licorne » est un classique souvent étudié au collège chez nos amis anglo-saxons. Elle a été portée à l’écran sous forme de dessin-animé en 1982 par Jules Bass et Arthur Rankin.


°º•. Extrait

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Laure.

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Souvenir lié à ma lecture :

J’aime quand mes lectures me rappellent aux souvenirs d’autres lectures.
Le côté cucul la praline de la licorne est quand même sacrément rigolard.

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Un autre avis disponible chez
 Les lectures de Folfaerie.

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Pics : #1 Last Unicorn par Apathy-Inc ; #2 The last Unicorn par Starhorse ; #3 The last Unicorn : cover image par Renae De Liz ; #4The last Unicorn 5 cover par Renae De Liz ; #5 The last Unicorn par Arafel3876 ; #6
The red bull par Messa ; #7 The last Unicorn par Leona Windrider.

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BEAGLE Peter S. – Le rhinocéros qui citait Nietzsche

22/01/2009 5 commentaires

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Titre : Le rhinocéros qui citait Nietzsche
Auteur : Peter S. Beagle
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
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Le professeur Gottesman, grand philosophe, tombe nez à nez avec un rhinocéros indien dans un zoo. Ce dernier, bien qu’empestant le rhinocéros et en étant aussi encombrant, affirme être une licorne. Un jour, il se sauve du zoo, et décide de vivre chez notre cher professeur Gottesman. L’entente entre ces deux érudits va-t-elle perdurer ?

Lady Neville, lasse de ses propres bals invite la Mort à son ultime événement ; afin de se faire envier de tout Londres et de redonner un peu de piquant à sa morne vie. Malheureusement, la Mort n’esquisse pas quelques pas de danse sans aucun risque…

Farrell vit avec Lila. Une vie de couple banale, jusqu’au jour où Farrell se fait réveiller par un baiser un peu particulier de sa chère et tendre. Cette dernière se révèle être une louve-garou. Comment Farrell va-t-il réussir à composer avec cette petite particularité ?

Julie et Farrell décident de renouer leur amitié effilochée en visitant un musée de neuf francs six sous. Sous leurs yeux atterrés, la tapisserie du XVe siècle expose une licorne violente à la grâce de la virginité. Julie ne pense pas y arriver, jusqu’au moment où elle constate que la licorne n’est plus dans la tapisserie, elle a été sauvée ! Julie la ramène chez elle, auprès de PMC sa chatte allaitante, et de laquelle la licorne se nourrit de sérénité. Mais cela lui suffira-t-elle ?

Dans le prochain conte, se raconte l’histoire et l’existence des nagas. Sorte de serpent marin à 7 têtes. Malheureusement, leur apparition dans le monde humain est rare, mais ils peuvent aussi sensibles à l’amour que nous…

Jake et Sam sont des amis de longue date… Alors que leurs destins se retrouvent inlassablement, leur monde imparfait dans lesquels ils n’ont pu accomplir tous leurs rêves, prend fin à la mort de Sam. C’est alors que Jake découvre l’existence d’Emilia à l’enterrement de ce dernier. Ensemble, ils vont tenter de faire revenir les souvenirs de Sam, qui aurait pu, pourtant, un jour être un danseur…

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Je ne connaissais pas du tout cet auteur… Et j’avais tort ! Des personnages dont les défauts sont mis en avant, des thèmes universels (amour, amitié, découverte de soi,…) joliment investis et des créatures fantastiques sont autant d’ingrédients indispensables pour l’alchimie de ce livre. Les petites phrases légères et les autres humoristiques bercent la narration et nous entraine vers des petites histoires irrésistibles. Je n’ai qu’une chose à dire : encore !

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