HUGHART Barry – La magnificence des oiseaux
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Titre : La magnificence des oiseaux
Auteur : Barry HUGHART
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
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Dans le village de Kou-Fou, les enfants sont frappés par une épidémie. Bœuf Numéro Dix décide d’agir : il part à la rencontre de Maître Li. Ensemble, ils parcourent la Chine à la recherche d’un remède.
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Nous plongeons en pleine Chine médiévale. Une Chine mythologique, une Chine qui n’a jamais existé. La plume “à la chinoise” colle au contexte : avec de longues descriptions, des détails fourmillants – et bien souvent accessoires mais tellement savoureux -, d’une écriture poétique qui truffe le récit de nombreux empereurs et dieux. Cette histoire a des allures de conte fantastique et est complètement improbable : cela fait partie du jeu auquel Barry Hughart nous propose de jouer. Les personnages partent d’aventure en aventure avec la mort à leurs trousses bien qu’ils passent très près d’elle à chaque fois. Cette odyssée est toute en couleurs.
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Ce gros lot de péripéties propose une douce folie ; parfois, un peu d’humour pince sans rire. Les personnages Bœuf Numéro Dix est plutôt du genre “gros muscle” et Maître Lî qui se veut tête pensante a un “léger défaut de personnalité”. Ce duo atypique se fourre dans beaucoup de situations cocasses. Les personnages sont poussés à l’extrême caricature. C’est un décalage que souhaite l’auteur, aussi bien dans l’intrigue que pour les personnages.
Cet humour est présent surtout dans la répétition mais il n’a pas réussi à suffisamment me toucher pour que le roman me tire un sourire.
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Tout s’enchaîne très vite et l’enquête avance à vive allure. Quelques scènes répétitives m’ont achevée ; les retournements de situation sont quasi permanents. Il y a une certaine étrangeté qui émane de notre lecture : on se demande où veut en venir l’auteur. Cette épopée est hautement rocambolesque, mais si j’avais trouvé ma lecture plaisante, le temps passant, je revois ma copie : peu d’éléments me restent en mémoire.
Le livre a reçu le world fantasy award en 1985.
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“La magnificence des oiseaux” est un titre poétique, mais il ne révèle pas grand-chose de ce qui vous attend. Dans une Chine médiévale, nous sommes entraînés dans les aventures de Bœuf Numéro Dix et Maître Lî. Des péripéties plus improbables les unes que les autres vont s’enchaîner pour découvrir le remède. Vous allez voyager à travers la Chine et parfois auprès des divinités, le tout par une écriture légère.
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Souvenir de lecture : Tu crois vraiment qu’ils vont le trouver, leur remède ?
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Dans le chaudron :
¤ L’agneau de Christopher Moore
– encore et toujours LA référence en matière d’humour
¤ Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragon de Jasper Fforde
– pour de l’humour aussi mais différent
¤ De bons présages de Neil Gaiman & Terry Pratchett
– pour de l’humour mêlée à une grande quête (= éviter l’apocalypse)
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En-fin un billet pour le winter mythic fiction challenge !
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233°C (Baroona), Blog O Livre (BlackWolf), Clair Obscur (Endea), Hugin, L’affaire Herbefol, Lorhkan et les mauvais genres et Mon coin lecture (Karine) seraient bien monté à dos de… Bœuf Numéro Dix.
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Pic : La couverture très parlante de Folio SF dessinée par Yayashin.
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