Archive

Articles taggués ‘sorcier(e)’

WYNNE JONES Diana – Le château de Hurle

05/03/2009 12 commentaires

.

Titre : Le château de Hurle
Auteur : Diana Wynne Jones
Plaisir de lecture : Livre à découvrir

.

Halle-Neuve, du Royaume d’Ingary bourgade typique du XVIIIe siècle ampli de magie…
Après la mort de leur père, trois sœurs se voient devenir apprentie grâce aux choix réalisés par Fanny, leur (belle)-mère. Lettie se verra attribuée à une pâtisserie familiale reconnue, Martha s’en ira vers de nouveaux horizons auprès d’une sorcière ; Sophie, quant elle, restera à la boutique de chapeliers appartenant à Fanny et feu leur père. Sophie devient casanière, timide et se renferme petit à petit sur son monde à chapeaux. Elle en vient à accepter un tel destin de par sa position d’ainée : rien ne réussit à la première de la famille…

Sophie rend très peu visite à ses sœurs, car la rumeur court qu’un étrange magicien rode dans les rues pour conter fleurette aux jeunes demoiselles et dévorer leur cœur. Halle-Neuve retient son souffle et vit dans une peur tapie, en observant le château ambulant du magicien parcourir les collines avoisinantes.

A la fermeture de boutique qui tardait, Sophie voit entrer en ces lieux une dame imposante et non moins impolie. Cette dame n’est autre que la sorcière du désert, et pour punir de son impétuosité, ensorcèle Sophie. Cette dernière se retrouve dans le corps d’une femme de quatre-vingt dix ans.

Très vite, Sophie décide de fuir sa vie et de partir loin. Peu importe où, mais loin. Son dernier refuge devient celui du Château de l’affreux Hurle. Après moult efforts, elle entre dans un des capharnaüms les plus impressionnants qu’il soit. Tant bien que mal, elle se hisse jusqu’au fauteuil moelleux. A peine a-t-elle le temps de reprendre son souffle que Calcifer, démon du feu, lui proposera un marché. Les escaliers verront débouler un petit garçon prénommé Michael… Et la porte s’ouvrira d’un grand claquement sur Hurle. Que va devenir Sophie ?

.
.
)°º•. Le Royaume d’Ingary et plus amplement, les environs du Château sont des univers parallèles où le fantastique règne.  La magie existe au quotidien par de petites touches discrètes. Diana Wynne Jones tire pour son scénario de bonnes ficelles ; et même si le plus gros de l’histoire est facilement devinable, de petites surprises nous restent agréables. La mise en place de l’histoire est quelque peu longuette ; mais son début par une malédiction concernant l’ainé et son destin est intéressant. Contrairement à beaucoup de lecteurs, je n’ai pas eu le moindre ressenti de « cauchemar » en lisant ce livre… Bien mieux, je trouve que les paysages relatés, les diverses scènes sont baignées d’un brin de poésie relativement frais. Cependant, le happy end est très facile et la fin on ne peut plus brutale. Le roman entier est coloré, plein de bons sentiments mais ne verse pas tendancieusement dans la mièvrerie.

.
.

)°º•. L’histoire recèle de plusieurs personnages, dont le premier à évoquer est le Château lui-même. Sans nul doute, il demeure mon personnage préféré. Une immense bâtisse sombre, quelque peu délabrée craque, bouge, en un mot : vit. Le mystère autour de lui est celui qui a le plus suscité mon intérêt.
.

Vient ensuite Sophie. Cette dernière est la gentille incarnée, le personnage « bon » par excellence, quelque peu naïve et innocente. Ses défauts trop bien définis, ne lui donne que du charme en plus. Cependant, sa condition de « vieille » n’est que trop peu réaliste. Timide et effacée en tant qu’enfant, elle gagne en assurance et en caractère avec son ensorcèlement de vieille peau.
.

Calcifer, démon du feu et assujetti à de grandes humeurs et à leurs sauts particuliers détient également ma sympathie. Il est asservi et emprisonné, mène la vie dure et pourtant, il est on ne peut plus attachant.

Michael est l’apprenti du magicien Hurle. Il est très ou trop gentil. C’est un habitant greffé également au Château et sera une aide utile à Sophie.
.

Nous découvrons aussi Hurle le magicien, qui s’avère effectivement très peu présent. La présence de Sophie redonnera du poil à la bête et malgré ses scènes sur scène, les habitants du Château arriveront à vivre avec ce caractériel. La volonté de l’auteur est d’appuyer sur sa crainte mais les effets demeurent… nuls.

Quant à la Sorcière du désert, elle est également peu présente mais on ne redoute qu’une chose : sa venue avec le basculement de la vie des habitants du Château. Pour moi, son démon représente le personnage le plus horrible de l’histoire.

Petit tour d’horizon rapide pour vous donner envie de découvrir ces multiples personnages attachants nés d’une histoire sucrée.

.
.

)°º•. Quelques petits mots sur l’écriture de Diana Wynne Jones : le vocabulaire est simple tout comme la grammaire et la syntaxe, leur immense avantage est l’accessibilité pour tous. Ce roman se lit facilement, comme du petit lait. Bien qu’il ne possède que très peu de longueurs et un rythme régulier. Le suspense existe uniquement à la fin du roman, le reste est un long fleuve tranquille. Les thèmes développés sont coutumiers : l’amitié, l’amour, la trahison mais aussi l’acceptation du vieillissement et la réconciliation avec la sphère familiale.
.
Cependant, un gros défaut dudit livre est le titre de chaque chapitre : ils se composent d’une phrase… qui commence ce qui se passe dans le chapitre que l’on s’apprête à lire. Tout bonnement, ils ruinent les espoirs et révèlent un bon nombre d’indices. Il manquera alors un peu de profondeur quant à l’histoire et décevra les amateurs de personnages travaillés. Notons tout de même quelques passages rigolards qui ont su me tirer quelques sourires.
.

Pour résumer, c’est un roman mi-conte, mi-fantasy qui saura convenir aux enfants et charmer les adultes.

Et si malgré tout cela, vous n’êtes toujours pas intrigués, je vous invite à le lire, rien que pour découvrir le roman qui est bien différent de l’animation japonaise que vous connaissez.

.
.

Ce livre est d’une belle et bonne douceur qui ensorcellera petits et grands. La magie existe par petites touches au quotidien, et la bourgade respire selon les allées et venues du Château de l’affreux magicien Hurle. Les personnages sont tous attachants, souvent « bons » et innocents. Le suspense n’est présent qu’à la fin du livre et la fin sera très vite arrivée, limite bâclée dans un grand mouvement de « happy end » et autres joyeusetés. Malgré un rythme régulier, le roman nous surprend à quelques surprises. Les quelques notes de poésie seront présentes pour donner une fraicheur au tout.

.
.

)°º•. Quelques petites informations :

– lecture conseillée à partir de 9 ans
– publié en 1986
– « le château des nuages » se révèle la suite de ce premier opus
– a été adopté et adapté par Miyazaki « le Château ambulant » en 2004

.

COE David B. – La couronne des sept royaumes ~ Le complot des magiciens, tome 1

14/02/2009 5 commentaires

.

Titre : Le complot des magiciens (La couronne des 7 royaumes, tome 1)
Auteur : David B. Coe
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir

.

En ces temps, le festival s’installe dans la ville de Curgh. Il emmène avec lui, les Qirsi qui sont aptes à révéler la destinée de jeunes gens de 16 ans. Tavis, fils du Duc de Curgh et amené à devenir Roi à la suite de son père, est inquiet quant à sa future révélation. Cependant, à l’ombre étouffante de la tente des Qirsi, ce que lui révèle la pierre terrorise Tavis quant à son avenir. Pourra-t-il échapper à son sombre destin ?

.

En ce jour, Tavis, va assister à sa Révélation. Celle-ci est effectuée par des magiciens, les Glaneurs Qirsi. Elle révèle une partie de la destinée de chaque jeune gens. Selon les Règles d’Ascension à la couronne du royaume d’Eibithar, Javan de Curgh doit succéder au Roi à sa mort, et par la suite, son fils Tavis. Cependant, la destinée révélée par Grinsa le glaneur est si sombre que Tavis fuit son avis et ne veut pas le croire. Dans le grand doute, cette révélation va basculer les habitudes politiques et les Terres du Devant vont devenir le premier plan de complots.
.

Les Terres du Devant sont dirigées par les Eandi, et sont partagées en plusieurs royaumes (eux-mêmes partagés en duchés). Les Qirsi sont des magiciens, et après avoir été battus il y a quelques siècles par les Eandi, ils ont encore l’immense privilège de pouvoir travailler aux côtés de ces derniers. Leurs pouvoirs, intelligence et puissance sont des atouts indéniables pour gouverner. Il ne va pas sans dire que la confrontation entre les Qirsi et les Eandi servira pour fond à cette trame. Un jeune noble va devenir paria, un allié exceptionnel sera découvert parmi le peuple magicien. Les imbrications des races vont être la base des intrigues politiques.

.
.

)°º•. Voici un livre que je n’aurai point lu si on ne me l’avait point conseillé. Quelque peu déroutant en premier lieu, le livre se révèle être une scène de théâtre pour de nombreux personnages. Leur destin est étroitement lié et nous en connaitrons les nœuds et autres parallèles au fil des pages.
L’univers médiéval et fantastique est un décor agréable où nous seront plongés directement dans un complot dramatique tenant en haleine. Pour ma part, je me suis longtemps questionnée sur le côté bon ou mauvais de certains personnages et à discerner leurs véritables objectifs. Nos sentiments envers tels ou tels personnages changent selon les évènements et on se surprend à s’attacher à ceux dont les agissements nous paraissent inhumains, colériques ou malveillants.
.

Dans ce tome, nous commençons tout juste à comprendre la confrontation permanente entre peuple Qirsi et peuple Eandi; et à apprivoiser les relations politiques et enjeux de pouvoir. Il en convient qu’il faudra certainement attendre les autres tomes pour que chaque personnage révèle un pan de profondeur et que la magie s’installe au milieu de ses machinations et complots.

.
.

)°º•. C’est une belle histoire facile à lire. Trahison, magie, combat : de l’héroïc fantasy en veux-tu, en voilà. Mais sans trolls ni autres lutins.  Les nombreux personnages permettent de nombreuses intrigues en parallèle, on laisse peu de répit au lecteur, mais qu’est ce qu’on aime ça.

.

Les Qirsi, brimés par de trop belles intentions politiques se retrouvent liés au silence et au conformisme. Cependant, ils restent des insoumis à forte personnalité. Suspicion, insurrection, utilitarisme de la magie enclencheront la machine politique. Le pouvoir représentatif est aux mains des Eandi… mais pour combien de temps ?
.

Chaque chapitre est souvent vu par les yeux de tel ou tel personnage et nous le suivons le temps de quelques pages, sur son histoire personnelle, son vécu… Et nous avançons au rythme des hésitations et décisions politiques. Le rouage est-il si bien graissé? Les grains de sable ne vont-ils pas être trop nombreux ?

.
.

)°º•. David B. COE, romancier fantasyste etasunien.
Extrait de wikipedia :
David suit ses études à la Brown University puis à la Stanford University d’où il sort diplômé en histoire en 1993. Son premier roman Children of Amarid, premier volume de la série The Lontobyn Chronicle est édité en 1997 puis suivi par les deux tomes suivants en 1998 et 2000. En 1999, il reçoit le prix William L. Crawford Memorial Fantasy Award pour cette série.
.

La Couronne des sept royaumes est un long cycle qui se compose de 10 tomes (en français, sinon c’est « seulement » 5 tomes VO, ça va de soi)

.

Dans le chaudron :
¤ Le prince Tavis, tome 2
¤ L’armée de l’ombre, tome 7
¤ La guerre des clans, tome 8
¤ L’alliance sacrée, tome 9
¤ Le pacte des justes, tome 10

.

PAOLINI Christopher – L’Héritage ~ Eragon, tome 1

04/02/2009 16 commentaires

.

Titre : Eragon (L’héritage, tome 1)
Auteur : Christopher Paolini
Plaisir de lecture Livre sympa

.

Dans un autre temps, une autre époque… et peut-être si proche, l’Alagaësia est dominée par l’Empire. Eragon, jeune habitant de Carvahall, ne se doutait pas qu’il rencontrerait l’étrangeté dans la forêt. Lors de sa dernière excursion, il découvre une pierre précieuse, lisse et d’un magnifique bleu. Un dragon ancestral nait et adopte Eragon. Un couple inséparable qui va devoir combattre l’Empire et son roi démoniaque qui règne sur tout le pays…

.
.

)°º•. Existence des Dragons

Ce n’est pas une personne, de quelle que race que soit qui choisit son dragon. C’est ce dernier, à travers la coquille de son œuf qui choisit la personne digne de lui… Il est donc impossible de percer le mystère du choix d’un Dragonnier. Dragons souffrent comme souffre la Terre, ils en sont les gardiens. Ce ne sont pas que des animaux, mais des êtres doués de raison, d’intelligence, bref, d’une personnalité (bien trempée ?)
.

Les dragonniers, plus forts que n’importe quelle autre race, ne pouvaient être détruits si facilement. Ils se réunirent en Confrérie, afin d’allier leurs forces… Cependant, à l’apogée de leur puissance, ils se détruisirent entre eux.
.

Au temps où fleurissaient le bonheur et la bonne entente dans les cités, les dragonniers bénéficiaient d’un entrainement intense et qualifié. Ils étaient invincibles… Bien que Galbatorix suivit cet apprentissage, sa dragonne mourut d’une flèche fichue dans son cœur. La démence était née dans l’esprit de Galbatorix. Ce dernier exécuta un long périple afin de rejoindre la Confrérie des Dragonniers pour les prier de leur donner un second œuf. Dans sa folie, il entraina d’autres membres et causa la perte de tous.

.
.

)°º•. L’Histoire

L’Histoire est assez riche en ce qui concerne les peuplades. Différentes races s’y côtoient et s’y mélangent : elfes, nains, hommes, urgals, ombres et tant d’autres. Eragon est bien entouré avec Saphira, Murtagh, Brom, Garrow et Roran (sa famille). Cependant, ce dernier doit prendre en main sa destinée, choisir un camp et surtout trouver sa propre quête. Les dragonniers ont une histoire différente des autres, il n’existe pas vraiment d’alliances. Ces hommes sont doués, possèdent des qualités surhumaines, ont la vie éternelle. Toutefois, le dragon n’est pas un animal ordinaire, ils détiennent une dignité, une personnalité, une entité à part entière.
.

Nous remarquons dans l’histoire que la psychologie et la télépathie tiennent une grande place ; une forte liaison de chaire et mentale lie le dragon et son dragonnier.
Existe-t-il une bipolarité du monde en Alagaësia ? Pas si sûr ! Il existe le Camp du mal (avec l’Empire), le peuple, les Vardens (nains et humains), le royaume des nains, celui des elfes. Mais pouvons-nous parler d’une alliance véritablement établie ? Il existe une fragilisation à l’intérieur de ladite alliance que Galbatorix, depuis Urû’Baen n’hésitera pas à utiliser…

.
.

)°º•. Ecriture

Christopher Paolini est un jeune écrivain. Né en 1983, fan de Tolkien, il commence à écrire sa trilogie à l’âge de 15 ans… Pas dupes, les parents, éditeurs littéraires, font de ce futur business, une histoire de famille ! (pour garder les droits d’auteur) Bien que découvrant quelques difficultés de conter et de raconter, de tenir en alerte son lecteur, Christopher Paolini possède une écriture prometteuse. Nous nous attachons assez facilement à l’un des personnages mais je regrette que les portraits ne soient pas plus précisés et détaillés permettant de s’immerger dans ce roman.

.
.

)°º•. Grimoire

Le livre présente une carte magique proposant la position des lieux, tous les sites ne sont pas indiqués, mais permet un très bon repère. (pour l’Histoire racontée, pour les périples effectués). J’apprécie particulièrement la disponibilité de différents dictionnaires en fin de livre : tous les mots ne sont pas traduits, et nous sommes fiers de pouvoir en retenir quelques uns (répertoire de l’ancien langage, répertoire du langage des nains, répertoire du langage des Urgals).

.
.

L’histoire est assez riche ; différentes races s’y côtoient et s’y mélangent. L’écriture demeure bancale : Paolini rencontre quelques difficultés pour conter et pour raconter, de tenir en alerte son lecteur : espérons que les prochains tomes seront plus prometteurs. Malheureusement, le portrait des personnages mériterait d’être davantag travaillé ; entrainant une immersion mitigée du lecteur dans le roman.

. .

LEWIS Clive Staples – Narnia ~ L’armoire magique, tome 2

04/02/2009 6 commentaires

.

Titre : L’armoire magique (Les Chroniques de Narnia, tome 2)
Auteur : Clive Staples Lewis
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

.

Alors que le pays est en guerre, Peter, Susan, Edmund et Lucy Pevensie sont envoyés par leurs parents en campagne. Le propriétaire de ce château est un homme vieux et sage mais tellement discret. Un jour de grand ennui, les quatre frères et sœurs décident de jouer à cache-cache. Dans une pièce inconnue, Lucy se sent irrésistiblement attirée par une vieille armoire. Alors qu’elle se frotte contre les manteaux de fourrure, elle avance petit à petit afin de se tenir à l’abri de regards contre le fond de meuble. Mais elle se rend compte bientôt qu’elle marche dans la neige, et que ce sont des sapins qui l’entourent. Sous ce lampadaire, elle rencontre M.Tumnus, un faune qui l’invite à boire le thé. Après divers chants et contes surprenants, la joie de ce faune s’éteint dans ses larmes. Il explique qu’il est engagé par la méchante reine à capturer les enfants.

Après l’avoir convaincu, Lucy retourne chez elle, et explique à ses frères et sœur son aventure. Ceux-ci, bien trop sceptiques se moquent d’elle… jusqu’à ce qu’Edmund entre lui aussi dans l’armoire. Il y rencontre une femme étrange, qui lui demande de ramener les siens dans ce monde, car elle s’ennuie sans enfants. C’est ici que tout commence, quand Peter, Susan, Edmund et Lucy décident de partir en expédition dans ce monde où règne un hiver éternel…

.
.

)°º•. Clive Staples Lewis (Belfast, 1898 – Oxford, 1963), étudiant à Oxford, il arrêta ses études pour partir au front lors de la Première Guerre Mondiale. Il enseigna à Oxford puis à Cambridge jusqu’à sa mort. Après quelques romans de thélogie-fiction, cet ami de Tolkien et de Charles Williams composera des récits-fables pour enfants.
.

Clive Staples Lewis, dévoré de passion pour les contes de fées, rédigea les « Chroniques de Narnia » à partir de 1950. Tout a commencé par la mystérieuse image fugace d’un faune se baladant cadeaux sous le bras et parapluie dans la main ; et se termine en très joli classique anglais incontournable pour enfants. Ce n’est qu’avec l’adaptation cinématographique que ces Chroniques prendront (et prennent) une toute autre ampleur en France.
.

C.S. Lewis a eut une vie excentrique et assez tourmentée. Il a connu peu d’enfants ; c’est finalement, par ses rêves d’enfants et ses idées inachevées d’une enfance naufragée qu’il a fait de Narnia, un monde magique époustouflant.

Pauline Baynes (1922) présentée par Tolkien a C.S. Lewis a illustré les Chroniques de Narnia. Par ce travail de longue haleine, elle finit les illustrations des sept tomes, près de quarante ans après la parution du tome de « l’armoire magique ».
.

Il existe toujours cette présence religieuse, assez chère à C.S. Lewis. La narration est cependant, plus fluide. L’écriture y est plus développée, plus accrocheuse, davantage humoristique, et quelques fois ironique ; ce qui ne dérange pas à la lecture.
.

La présence de quatre personnages empreints de valeurs diverses permet à chaque lecteur de s’identifier ou tout au moins de se rapprocher. Des trois premiers tomes que j’ai lus, c’est celui que je préfère. Sans doute car j’ai aimé la magie surprenante, la diversité des créatures, la force de la description, les lieux mystérieux et la noblesse qui s’en dégagent. Je me rapproche davantage dans l’univers que j’affectionnais petite (et peut-être encore aujourd’hui). Cet hiver éternel y est sans doute pour beaucoup, car j’aime l’impression feutrée de la neige, l’abasourdissement de la nature ainsi revêtue, et le passage à ce monde par cette armoire magique…

.
.

)°º•. Dans ce deuxième tome, les personnages sont et deviennent très attachants. Les enfants paraissent assez réalistes même s’ils sont quelque peu attachés à des caractères bien déterminés.

Peter est l’aîné des quatre enfants. Il a un penchant pour être leader de ces derniers de par son âge. Il est sérieux et neutre. Il doit sans cesse rétablir l’ordre et la paix entre ses frère et sœurs.

Susan est la deuxième enfant de la fratrie. Elle est douce et paraît fragile. Elle est très différente de ses frères et sœur, elle n’aime pas l’aventure et encore moins y participer.

Edmund est le troisième enfant de la famille Pevensie. Il a un sale caractère, il est jaloux de et rancunier envers Lucy et souhaite faire payer son frère de l’avoir insulté d’animal. Il aime se faire charmer par la force maléfique, mais dans l’aventure de l’armoire magique, son caractère change de tout au tout.

Lucy est la plus jeune de cette famille ; elle sait distinguer nettement le bien du mal et ne dit jamais de mensonge. Elle est douce et croit énormément en la force qui émane d’Aslan. C’est sans doute le personnage que je préfère dans ce tome, elle est réfléchie et intelligente.

M. et Mme Castor sont les repères et l’aide incontournables des quatre enfants. Ils leur apportent chaleur et réconfort.

M.Tumnus est le personnage qui apparut le premier à Lewis. Il est musicien et enjoué. Il a pour ordre de capturer des enfants. Il est tout aussi attachant.
.

Comme cités ci-dessus, la multitude des personnages est un des piliers de ce tome. Le récit prend toute son ampleur quand à la versatilité des événements. (Tout blanc ou tout noir, mais certainement nuancé de gris).

Les lieux décrits sont magnifiques et l’imagination se fait grandissante. Les détails permettent de donner la vie, et Lewis atteint l’apothéose. Je ne vous dirai pas que mon lieu préféré est celui près de l’armoire, je ne vous dirai pas que j’aime ce lampadaire brillant nuit et jour au milieu de cette forêt, je ne vous dirai pas que j’ai aimé cette première rencontre magique avec le faune, nous je ne vous dirai pas.

.

Au risque de me répéter ; j’ai aimé. Tout simplement.
Comme quoi, les récits pour enfants ne sont réussis que s’ils ne plaisent pas qu’aux enfants…

.
.

Dans le chaudron :
¤ Le neveu du magicien, tome 1
¤ Le cheval et son écuyer, tome 3
¤ Le Prince Caspian, tome 4
¤ L’Odyssée du Passeur d’aurore, tome 5
¤ Le fauteuil d’argent, tome 6
¤ La dernière bataille, tome 7

 

LEWIS Clive Staples – Narnia ~ Le neveu du magicien, tome 1

04/02/2009 6 commentaires

.

Titre : Le neveu du magicien (Les Chroniques de Narnia, tome 1)
Auteur : Clive Staples Lewis
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

.

Polly Plummer et son voisin Digory Kirke, sont deux jeunes londoniens qui s’ennuient. Digory est élevé par sa tante et un oncle un peu spécial Andrew, sa mère étant gravement malade. C’est par une journée pluvieuse, que Digory et Polly s’aventurent par le grenier de la maison de Polly afin de rejoindre la maison peut-être hantée accolée à la sienne. Cependant, ils n’ont pas soupçonné les alambics de ce grenier, et se retrouvent dans la pièce secrète et interdite de l’oncle Andrew. Ils y découvrent un être spécial, un peu magicien, beaucoup charlatan. Ce dernier possède une boite magique que sa marraine un peu fée lui a donné ; cette cacherait un moyen de circuler entre divers mondes parallèles. Attirée par ces bagues mystérieuses, Polly sombre et disparaît dans des univers, Andrew refusant de la retrouver, c’est Digory qui se porte volontaire bien malgré lui.
C’est dans ce lieu enchanteur et surtout endormeur, le Bois-d’entre-les-Mondes, où atterrirent les deux enfants. Ce n’est qu’après une réflexion qu’ils se décident à plonger dans l’une de ses mares envoûtantes. C’est par cette investigation qu’il réveille une femme plus grand qu’un homme, d’une beauté superbe mais non moins maléfique ; et pour leur plus grand plaisir, lors de leur seconde épopées, ils assistent à la naissance d’un tout nouveau monde, par le chant envoûtant d’un lion nommé Aslan.

.
.

)°º•. Clive Staples Lewis (Belfast, 1898 – Oxford, 1963), étudiant à Oxford, il arrêta ses études pour partir au front lors de la Première Guerre Mondiale. Il enseigna à Oxford puis à Cambridge jusqu’à sa mort. Après quelques romans de thélogie-fiction, cet ami de Tolkien et de Charles Williams composera des récits-fables pour enfants.
.

Clive Staples Lewis, dévoré de passion pour les contes de fées, rédigea les « Chroniques de Narnia » à partir de 1950. Tout a commencé par la mystérieuse image fugace d’un faune se baladant cadeaux sous le bras et parapluie dans la main ; et se termine en très joli classique anglais incontournable pour enfants. Ce n’est qu’avec l’adaptation cinématographique que ces Chroniques prendront (et prennent) une toute autre ampleur en France.
.

C.S. Lewis a eut une vie excentrique et assez tourmentée. Il a connu peu d’enfants ; c’est finalement, par ses rêves d’enfants et ses idées inachevées d’une enfance naufragée, qu’il a fait de Narnia, un monde magique époustouflant.

Pauline Baynes (1922) présentée par Tolkien a C.S. Lewis a illustré les Chroniques de Narnia. Par ce travail de longue haleine, elle finit les illustrations des sept tomes, près de quarante ans après la parution du tome de « l’armoire magique ».

.

Ce premier tome est très abordable. C.S. Lewis adopte un style direct mais peu descriptif. il n’est pas nécessaire d’user (et d’abuser) d’expressions enfantines pour que l’on soit compris d’eux tous. Beaucoup de redondances sont au programme. Cependant, il est assez amusant de voir qu’il s’adresse directement au lecteur à la deuxième personne du singulier par l’ajout de parenthèses à son égard.

Les précisions au fil des pages commencent à énerver, il explique du vocabulaire simple et ne cesse de rapporter des éléments vus aux pages précédentes. Le véritable talent ne se ressent qu’à l’imagination et au récit allant de l’avant en ce qui concerne la création du monde de Narnia par Aslan.

.
.

)°º•. Nous retrouvons ici des personnages trop caricaturés. Les héros semblent préconçus et un manque d’identification par rapport aux personnages naît. On ne s’y attache pas, on reste assez neutre ; ils sont déclarés soit bon, soit mauvais. Ces personnages semblent peu creusés ; mais on pourrait s’attarder par la rédaction de ce premier tome, qui pourrait être à s’y méprendre une justification de l’existence de Narnia par C.S. Lewis (écrit bien après les autres tomes).
.

Dans ce monde nouveau, il existe tout autant de créatures imaginaires que par ses prédécesseurs. Il ne fait guère preuve d’imagination et en emprunte un bon nombre. Ce qui est assez enrichissant et permet aux humains de porter seule une réflexion, les animaux parlent.
Les décors divers suscitent l’intérêt mais ne sont pas assez développés. Leur description n’est pas monotone, mais elle ne permet pas à l’imagination de vagabonder autant que l’on pourrait souhaiter. On apprend qu’il existe des mondes parallèles au notre ; et que bien évidemment, ici aussi, le temps passe à une toute autre allure.
.

Digory Kirke est un enfant bien las de la vie et des mauvaises surprises qu’elle lui a réservées depuis sa naissance. Il rencontre un jour sa voisine Polly, et part dans de folles aventures. Il n’aime pas que Polly lui tienne tête et peut êtreparfois, de mauvaise foi. Malheureusement sa curiosité est sur le point de perdre le monde de Narnia. Il est naïf (trop ?) et tombe sous le charme de ce personnage maléfique.

Polly Plummer est une enfant sage et docile. Elle éprouve de la tristesse à voir son voisin si lamentable. Malgré sa bonne tenue, elle est tout aussi curieuse que Digory et le rejoint pour explorer cet immense grenier. Sa faiblesse lui portera préjudice, quand ses yeux brilleront à la vue des bagues. Sa lucidité permettra aux deux enfants de rejoindre le monde intermédiaire quand tout deviendra trop périlleux.

L’oncle Andrew est un apprenti magicien mégalomane à ses heures perdues. Il prend Polly et Digory pour ses cobayes, afin d’expérimenter ses affreuses théories.
.

« Filles d’Eve, fils d’Adam »

.
.

)°º•. Ces Chroniques de Narnia on une empreinte religieuse qui finalement ne choque que la France, car dans d’autres pays tout aussi européens, ces contes sont connus et adorés par beaucoup. La religion en France, est quelque chose qui dérange ; alors que nos voisins glissent totalement dessus.
Je ne tiens pas à vous faire part de toutes les nuances et autres rapprochements au fil des lectures des sept tomes. Il vous en conviendra parfaitement de trouver de nombreux articles traitant ce sujet sur Internet.

Cependant, il ne faut pas oublier que C.S. Lewis fut professeur à l’Université d’Oxford. Théologien, chrétien, spécialiste de la culture médiévale, des mythes nordiques et des légendes classiques, Ici, il ne souhaite pas avant tout convertir les enfants au christianisme, mais délivrer avant tout un message de paix.

Il en convient que si l’on ne se porte pas sur la religion, il est tout à fait possible de les lire sans en être dérangé.
.

Pour ce premier tome, on se sent davantage simple observateur, observatrice. On a du mal à se fondre dans le récit et auprès des personnages.Même si nous n’avons aucune satiété de lecture à ce niveau-ci, il reste 6 autres tomes à découvrir. On y trouvera quelques personnages déjà rencontrés et le style s’améliore…

.

Dans le chaudron :
¤ L’armoire magique, tome 2
¤ Le cheval et son écuyer, tome 3
¤ Le Prince Caspian, tome 4
¤ L’Odyssée du Passeur d’aurore, tome 5
¤ Le fauteuil d’argent, tome 6
¤ La dernière bataille, tome 7

.
.

BROOKS Terry – L’enchantement de Shannara

04/02/2009 4 commentaires

.

Titre : L’enchantement de Shannara (Shannara, tome 3)
Auteur : Terry Brooks
Plaisir de lecture Livre à oublier

.

Un sombre livre, l’ildatch, a parcouru le temps et le monde : entre les grandes guerres qui ont mis fin à l’humanité, les guerres de race qui ont engendré beaucoup de sang pour les 4 terres, et a même soutenu le roi-sorcier Brona dans sa quête. Après avoir été oublié, il a été décelé par les hommes qui deviennent des êtres maléfiques et qui assouvissent leurs sombres destins et mettent les gnomes à leur servitude. Inévitablement, ils attaquent leurs voisins les nains et ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Seule Brin, fille de Will et Eretria Ohmsford qui développe la magie et surtout « l’enchantement de Shannara » semble prête à relever le défi. Malheureusement, pris de court, Allanon se voit poursuivre par ces marcheurs noirs et Jair, frère de Brin se doit de fuir Valombre immédiatement pour sauver sa peau.

.

Ici, il y a… le méchant, bien évidemment ; la quête, encore et toujours. BROOKS n’a pas su sortir de son carcan dérisoire et des stéréotypes de Fantasy (rôle qu’il ne remplit même pas à la perfection). Comme précédemment, il signe un roman fade, inintéressant et long. Les personnages Brin & Jair auraient pu être creusés : l’idée de base concernant leurs caractéristique est originale. Malheureusement, ils restent sans relief et le lecteur ne s’attache ni à eux ni à l’histoire contée. En gros, on prend les mêmes au cours des trois tomes et on recommence.

.

Dans le chaudron :
¤ L’épée de Shannara, tome 1
¤ Les pierres elfiques, tome 2

.

BROOKS Terry – L’épée de Shannara

04/02/2009 7 commentaires

.

Titre : L’Epée de Shannara (Shannara, tome 1)
Auteur : Terry BROOKS
Plaisir de lecture Livre à oublier

.

En l’an 4001, Allanon arrive à Valombre et se rend à l’auberge familiale des Ohmsford. Il raconte alors l’Histoire… Il y a à peu près 2000 ans, une grande guerre mettent fin à l’hégémonie du monde. Les races se séparent le territoire (nains à l’est, hommes au sud, trolls au nord, elfes à l’ouest). Malheureusement le monde connaît alors deux grandes guerres des races… Le conseil des druides met fin aux massacres et maintiendra tant que possible la paix. Cependant, Brona, druide obscur et roi-sorcier ne s’avoue pas vaincu et détruit ledit conseil. Des années plus tard, il recherche grâce à ses sbires le descendant qui possède la seule épée capable de le tuer, qui eut été appartenue à Jerle Shannara. Et c’est aussi brutalement que Shea de la famille Ohmsford apprend qu’il est son héritier et que les événements s’enchainent…

.

Bien que je ne fasse pas partie des gens qui pensent que la Fantasy = Tolkien et que toute autre œuvre est forcément un simili, je ne pourrai qu’être catégorique pour ce premier tome offert par Terry BROOKS. Cela n’est qu’une simple copie et un condensé de la trilogie du Seigneur des Anneaux : échapper aux méchants qui arrivent le lendemain, donner un rendez-vous un peu plus loin au druide, alliance de personnes dont les objectifs diffèrent : même intrigue, même trame. L’insistance sur certains traits de caractère des personnages rend la lecture pénible. Allanon qui disparait mais réapparait toujours au bon moment, un héros qui s’ignore : BROOKS ne fait pas dans la demi-mesure quand il s’agit de stéréotyper au maximum ses personnages. Les ficelles tirées sont trop voyantes, le suspense n’est pas à son comble et on devine bien vite la fin au premier tiers du livre. L’écriture est fadasse, il n’y a aucun rythme, et même pire, le lecteur a une seule envie : sauter des pages. Cette véritable souffrance est aussi due à une écriture linéaire qui créé un certain ennui. Et si comme cela ne suffisait pas, BROOKS se réveille et nous offre une fin torchée très rapidement.

.

Dans le chaudron :
¤ Les pierres elfiques, tome 2
¤ L’enchantement de Shannara, tome 3
.
CITRIQ

.