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PEVEL Pierre – L’élixir d’oubli

15/03/2012 8 commentaires

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Titre : L’élixir d’oubli (Les enchantements d’Ambremer, tome 2)
Auteur : Pierre PEVEL
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Les enchantements d’Ambremer tome 1, Le royaume immobile tome 3

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Le mage Griffont mène cette fois-ci son enquête sur le meurtre  d’un antiquaire et il semble bien que le terrible sorcier Giacomo Nero soit mêlé à cette affaire. C’est le moment parfait où la baronne Isabel de Saint-Gil fait son entrée : sa présence est souvent synonyme de soucis. Ensemble, ils vont s’enquérir de la vérité et découvrir que leurs actes antérieurs révèlent leurs conséquences aujourd’hui. Par ailleurs, la reine Méliane demande de l’aide à Gélancourt et au Cercle Incarnat car les dragons veulent partir en guerre. Paris et l’Outre-Monde n’ont jamais été aussi proches d’être en bisbille.

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)°º•. Griffont – Louis Denizart Hippolyte Griffont – est magicien de son état et membre du Cercle Cyan. Gentleman en tout temps, il demeure un fin limier et un compagnon agréable (et on rêverait toutes de se balader à son bras). Avec Isabel de Saint-Gil il forme le couple parfait. Un brin impulsive, cette dernière est mystérieuse et garde pour elle des secrets qu’on aimerait bien dévoiler.
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On retrouve leur entourage dont nous avons fait connaissance dans ‘Les enchantements d’Ambremer’ : il y a Azincourt, chat ailé doué de parole – que l’on croise trop peu à mon goût dans cette histoire-ci – ; Etienne, le majordome multiples fonctions, Lucien Labricole et Auguste, les assistants de la baronne, Farroux, Falicière et Cécile de Bressieux.
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Si les personnages récurrents ont déjà toute notre sympathie, notre curiosité va nous emmener à rencontrer des personnages historiques ou imaginaires qu’emprunte Pierre Pevel : Raynaud, Cartouche, Merlin, Arsène Lupin, Méliés, Varon, Marcangelo, Le Lys pourpre, le marquis de Croussel et Giacomo Nero. A première vue, on risque de se perdre, surtout si on combine fausses ou doubles identités : heureusement l’auteur pense à son lectorat et l’accompagne au mieux.

S’ajoutent à ceux-ci, Ker’Ess’Ta, un dragon qui se refugia sur terre sans jurer fidélité aux fées, et le prince-gouverneur de Sépulcra, Tes’T’ar. Les autres créatures ne sont pas en reste : minimets, ogres, gnomes, crapulards, elfes et fées.

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)°º•. S’il y a bien un point sur lequel le lectorat est unanime : c’est bien l’univers créé par Pierre Pevel. Ce Paris des merveilles est tout simplement enchanteur ; l’introduction en est d’ailleurs extrêmement charmeuse et saura nous conquérir dès les premiers mots.
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L’auteur décrit et raconte un univers auquel il semble croire – et le vouloir réel – lui-même. La belle époque est revue et corrigée avec l’introduction de créatures magiques et une Tour Eiffel en bois chantant.
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Dans ce volume, nous en apprenons plus sur la naissance des Cercles Incarnat, Cyan et Or (pour les alchimistes). Sur fond d’agissements d’une société secrète, nous faisons face à des complots politiques, des péripéties plus sombres que dans le premier tome. Autour de l’Athanor – encyclopedia chimica – se tissent les secrets, la conspiration, la trahison et la magie noire.

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)°º•. Ce tome propose davantage de rythme et d’action : les multiples rebondissements et les intrigues secondaires nous tiennent en haleine grâce à une narration soignée. Une ambiance très « de cape et d’épée » nous permet d’apprécier les sauts dans le passé, en 1720 durant le règne de Louis XVIe. Ces flashbacks nous proposent de mieux connaître le passé de Griffont et Saint-Gil, de nous narrer le pourquoi et le comment de leur rencontre mais aussi de nous conter la naissance de certains conflits.

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Les apostrophes destinées au lecteur sont appréciables ; l’auteur explique bien le tout, rendant le livre facile d’accès mais un peu incommodant par rapport au rythme de l’intrigue. Mais le défaut s’avère mineur tant l’histoire est remarquable. J’ai trouvé la fin beaucoup moins frustrante que celle du premier tome, mais je suis bien triste de noter l’absence de troisième tome.

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L’Elixir d’oubli nous conte une nouvelle aventure du formidable duo Griffont/Saint-Gil où l’on retrouve grand nombre de créatures magiques et d’intrigues croisées. L’univers développé par Pevel est toujours aussi enchanteur et on est ravi d’embrasser le passé de nos deux favoris.

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)°º•. Biographie
Pierre Pevel, né en 1968 a plusieurs cordes à son arc : il est scénariste et auteur de jeux de rôles et est l’auteur de plusieurs romans (certains signés de son pseudonyme Pierre Jacq). Il n’en demeure pas moins un écrivain français de fantasy incontournable.

L’élixir d’oubli a remporté le Prix des Imaginales 2005

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)°º•. Extrait du premier tome ‘Les enchantements d’Ambremer’

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Dans le chaudron :
¤ Les enchantements d’Ambremer, tome 1
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Souvenir de lecture : Le Lys pourpre est un ennemi redoutable.

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La bibliothèque à nuages de Reveline et Mes imaginaires (Olya) ont aussi beaucoup apprécié ce livre.

CITRIQ

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.Lu aussi dans le cadre du Winter Time Travel, du challenge Magie & Sorcellerie littéraire et du défi steampunk.

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Pic : Very old book par Blue Bullet.

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PEVEL Pierre – Les enchantements d’Ambremer

15/03/2011 32 commentaires

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Titre : Les enchantements d’Ambremer
Auteur : Pierre PEVEL
Plaisir de lecture :  Livre fantas… tique
L’élixir d’oubli tome 2, Le royaume immobile tome 3

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Paris, 1909. Griffont, magicien au Cercle Cyan emprunte un livre pour son amie Cécile de Brescieux. Il est loin de se douter de l’ouragan qui se déchaine alors : le trafic d’objets enchantés en prend un coup, un antiquaire se retrouve amnésique, des maisons sont fouillées. En l’Outre-monde, monde magique, situé à vingt minutes de la Porte Maillot par métro, l’orage gronde, on souhaite retrouver la Reine Noire, maléfique et la Reine Méliane donne de la voix. Et si tout reposait sur le secret de La Tour Fondval ?

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)°º•. Griffont, de son nom complet Louis Denizart Hippolyte Griffont, est magicien au Cercle Cyan. Son projet actuel est son nouveau véhicule pétaradant. En attendant, il aide Farroux, policier de son état, dans son enquête concernant la disparition de l’antiquaire. Alors qu’il vivait en presque parfaite harmonie avec Azincourt, chat ailé doué de parole, la baronne Isabel de Saint Gil vient frapper à sa porte. Etienne, son majordome ne peut que céder aux charmes de la baronne et la fait entrer en la demeure. Elle est accompagnée du gnome Lucien Labricole et d’Auguste, un jeune homme. Tout se monde va devoir respirer le même air et même coopérer sur l’affaire. Ambremer et Paris le beau ne vivent pas en toute quiétude…
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Comme vous le visualisez très vite, l’histoire comprend moult personnages. Malheureusement, les « méchants » se retrouvent finalement peu développés et sont recalés au rang de personnages secondaires. Au niveau des créatures magiques, nous ne sommes pas en reste : les gnomes se révèlent de bons amis, peuvent occuper des places de choix (médecin, avocat), les dragons officient en bibliothèques et les gargouilles ont soif de sang. Ah et forcément, j’adooore Azincourt et sa répartie et j’ai un faible pour le vieux chêne 🙂

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)°º•. Nous voici en plein XXe siècle, la belle époque ! Les femmes portent de jolis corsets et jupons tout en dentelles, les hommes portent le chapon melon et tout ce beau monde arpente les grands boulevards ou s’extasient au pied de la Tour Eiffel d’un bois blanc joli et rare.
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On s’y croirait ! C’est avec une facilité déconcertante que Pevel peint ce Paris merveilleux. C’est aucun doute, un des points forts du roman, il nous propose du fantastique subtilement mélangé à de l’historique, avec une pincée de poésie, et voilà. Bon, la magie dans tout Paris, c’est un peu old school mais c’est pourquoi on accroche tant. Il est bien dommage que nous effleurons à peine Ambremer et l’Outre-monde, c’est de la visite express : léger regret.

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)°º•. Ce roman sans prétention nous propose une intrigue rocambolesque, qui nous tient en haleine. L’histoire palpitante prend tout de même le temps de nous proposer des situations humoristiques qui naissent bien souvent grâce à des dialogues sublimes : les tournures de phrases son bien trouvées, le tout est claquant. La fin est cependant, un peu trop rapide et précipitée ; le happy end est prévisible.
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L’histoire nous est contée délicieusement. Elle fait appel à nos souvenirs, mais également à nos idéaux de magie et peut-être est-ce là où nous remarquerons quelques clichés. L’écriture proche du lecteur est aussi à noter. C’est très légèrement fadasse, très romancé mais bien apprécié, calé entre des lectures d’assassins et autres zombies. On y perçoit également une légère touche de steampunk.

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Assurément, on y reconnaitra un hommage à Alexandre Dumas et autres feuilletonistes de même calibre. Mais je me suis demandé si on pouvait parler réellement d’uchronie ? Il est effectivement référencé sur Uchronies.com mais on entre de plain pied dans un Paris certes, mais dans un Paris magique. Il n’y a pas d’événement particulier, pas de point de « rupture » concernant notre propre histoire. Pas de « référence » quant à un possible changement.
Nous retrouvons les personnages dans un second livre intitulé « Elixir d’oubli ».
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)°º•. Biographie
Pierre Pevel, né en 1968 a plusieurs cordes à son arc : il est scénariste et auteur de jeux de rôles et est l’auteur de plusieurs romans (certains signés de son pseudonyme Pierre Jacq). Il n’en demeure pas moins un écrivain français de fantasy incontournable.

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Je me permets aussi de vous suggérer de vous balader LA, il a des illustrations magnifiques ! (découvert grâce à LOVD, merci !)

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)°º•. Extrait

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Dans le chaudron :
¤ L’élixir d’oubli, tome 2

Souvenir lié à cette lecture : Ah un monde plein de magie. Ca fait du bien de se sentir « chez soi ».

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Lu dans le cadre du Winter Time Travel et du challenge Magie & Sorcellerie littéraire.

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D’autres avis disponibles  : 1er chat-pitre (Lilibook), Bazar de la littérature (Melisende), BouquinBourg (Soukee), Hydromielle, Le rêve du renard (Yume), L’étrange bibliothèque de Calenwen (Vert), Lord Orkan Von Deck, Mes imaginaires (SBM), Mes lectures de l’imaginaire (Olya).
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CITRIQ

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Pics : #01 Les gargouilles Talyx et Styla ; #02 Meliane d’Ambremer ; #03 Sah’arkar ; par Desinca.

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COLIN Fabrice – A vos souhaits

31/01/2011 47 commentaires

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Titre : A vos souhaits
Auteur : Fabrice Colin
Plaisir de lecture :  Livre fantas…tique

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A Newdon, il existe deux religions : le quarteck et les trois Mères. La première est un jeu relativement brutal mais qui plait énormément, la deuxième regroupe trois divinités la Mort, la Magie et la Nature et reste une croyance jusque là, toute relative.

John Moon vient de mettre fin à sa carrière pitoyable d’entraineur des Ogres de Chelsey. Il se retire chez lui au 33 Finnigan Road où il invente… les séances de psychanalyse. Il héberge ses deux amis, Vaughan Oriel, un elfe nullard en magie qui vient de rater ses examens pour la troisième fois et Gloïn McCough, un nain capable de faire crever une plante rien qu’en la regardant.

Soudain, tout bascule : le baron Mordayken libère le Diable de son caveau, la Reine Astoria disjoncte avec des envies monumentales, les zombies font pression sur le gouvernement pour des droits politiques particuliers de morts-vivants, Gloïn fait pousser des graines pourries, Oriel est investi de magie toute puissante, les trois Mères arrivent sur terre, deux demeurent introuvables. Pour couronner le tout, John Moon reçoit en première patiente sa propre mère, une vaporeuse Léonore et un petit dragon domestiqué qui se prend… pour la Mort.

Entre amours impossibles, grandes beuveries et morts ratées, entrez dans un Newdon déjanté !
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Si ce résumé vous semble emberlificoté, c’est normal.
Il est très difficile de vous faire un état des lieux d’entrée au vu de toutes les intrigues emmêlées, sans trop vous en révéler.

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)°º•. Alors que le Diable est en ville, cherchant un moyen pour ouvrir les Portes de l’Enfer, nos trois acolytes et bras cassés John Moon, Gloïn McCough et Vaughan Oriel partent au pub du coin pour s’envoyer quelques pintes de bière tranquillement. Cependant, le destin en a décidé autrement et il choisit nos trois compagnons ainsi qu’un dragon domestique pour juste sauver le monde. Notre quatuor d’antihéros va se faire entrainer malgré eux par les événements.

La galerie de personnages de « A vos souhaits » est fantasque et possède un gros potentiel comique.

John Moon est l’incarnation du cynisme désabusé. Il tente coûte que coûte de se suicider sans succès. Après une carrière catastrophique en tant qu’entraineur sportif de troisième zone, il en vient à la psychanalyse. Il fait partie de la Fédération Omnisciente pour la Libération d’une Irréalité Eventuelle et il va avoir une place de choix parmi ces théâtromanes. Sa maison est tenue par une gnome répondant au nom de Prudie. Cette dernière est fort appréciée par Gloïn McCough. Végétarien de son état, comme tout bon nain qui se respecte, Gloïn est un contre-exemple des talents nainesques. Il lui est impossible de faire pousser une plante et même pire, il la réduit à l’état de cendres pourries en quelques secondes. Vaughan Oriel, la belle gueule aux cheveux violets a un petit cerveau non doué : il recommence pour la troisième fois sa première année à l’école de magie.

Gravitent autour d’eux, Gryphius un petit dragon domestiqué qui semble pourtant pouvoir cracher du feu et… parler ; le baron Mordayken grand disciple du Diable, créchant dans un manoir qui a perdu toute sa beauté d’antan ; la Reine Astoria de 400 livres et autant de mauvaises intentions et Horatius, ogre puissant, ex-joueur de Chelsey et grand chevalier devant l’éternel John Moon.

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)°º•. Fabrice Colin nous livre une histoire mélange de fantasy & steampunk. L’univers est très victorien. Il nous propose un récit débridé mais également de très belles descriptions, un tantinet sérieuses pour appuyer le côté mélodramatique des événements. La narration est menée tambour battant, l’écriture est très riche et fluide. L’utilisation des chapitres courts sans saut de page est plaisante et donne un bon tempo. Fabrice Colin propose aussi une mise en page particulière (notamment du texte barré) et alterne sur plusieurs types d’écriture : la forme de journal, la troisième personne et la première personne en narrateur avec Moon. L’effet melting pot est réussi.

L’intrigue principale est un peu légère, des secrets se découvrent avec 3km d’avance mais le principal objectif de ce livre ne se trouve pas ici, mais dans le bon temps pris en lisant. Bien qu’un certain manque de profondeur se fasse sentir, le livre demeure enthousiaste, drôle et léger. Nous avons un véritable regret que tout se déroule si vite et que nous quittons nos personnages en un claquement de doigt.

Au niveau de l’humour, on ne tombe pas dans la facilité. Fabrice Colin tire beaucoup du comique de situation. Les références et les jeux de mots à d’autres livres, grands thèmes sont nombreux mais difficilement tous identifiables (du moins, par moi). Le détournement d’expression est savoureux, les dialogues sont fantasmagoriques & transcendants et les situations cocasses. On donne dans l’humour nonsense très apprécié par les British. Bref, l’histoire est absurde mais cohérente ; pour notre plus grand plaisir.

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)°º•. Né en 1972, Fabrice Colin est considéré comme un auteur français talentueux et prolixe en littérature de l’imaginaire (romans jeunesse, adultes, nouvelles). Il connait un succès certain, et sait jouer sur divers registres. Et pour ne rien enlever à l’affaire, il est – parait-il – plutôt bel homme.
Son blogson site.
Il y a fort fort longtemps, on parlait d’une susceptible sortie de « A vos amours », qui est toujours très attendue. Mais alors, Monsieur Colin, que faites-vous ?
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Vous aussi vous avez remarqué la nouvelle couverture ?
C’est bien évidemment celle de David Oghia, réalisée dans le cadre des 10 ans de Bragelonne (il a aussi réalisé celle d’Ayesha). Il était temps ! J’avoue, je ne trouve ni l’ancienne de Bragelonne ni celle de J’ai Lu satisfaisantes.
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)°º•. Extrait

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Un petit mot sur cette magnifique lecture commune. En proposant ce livre, j’avoue, je ne m’attendais pas à un tel engouement. Nous étions finalement beaucoup (13 pour nous porter bonheur) et le système d’échanges via mail pouvait poser a priori des soucis de gestion. Cependant, il suffit d’un peu d’organisation pour que tout roule comme sur les roulettes.

J’aime beaucoup – et encore toujours – les lectures communes car elles nous permettent de poser quelques grandes hypothèses, de pointer des détails que nous n’aurions pas vus seul et d’autres éléments d’explication. La troupe était motivée et ces échanges furent un grand plaisir !

Découvrez l’avis des autres participants : Bartimeus, Cœur de Chêne, Endea, Julien, Laure, Lelf, Lhisbei, Olya, Pauline, Phooka & Tortoise.

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Et pour finir, petit cadeau bonus, notre interview de Fabrice Colin :
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Pourquoi ce livre s’intitule-t-il « A vous souhaits » ? Y’a-t-il une histoire particulière liée à ce choix ?

Pas vraiment. Je cherchais une formulation liée à la magie, quelque chose d’un peu léger : « A vos souhaits », c’est l’expression ultime de la pensée magique. On peut difficilement trouver plus primaire.
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Quel mardi doit-on se tenir prêt pour la parution de « A vos amours » ?  De quoi ou de qui parlera ce livre ?

A vos amours est prévu depuis une petite dizaine d’années. Pour l’heure, j’en ai écrit trois chapitres. J’ignore s’il verra jamais le jour.
Le roman raconte la vie de John Moon après les succès que l’on sait.  Notre héros est marié, et sa belle-famille lui pose pas mal de problèmes. Pour ne rien arranger, il veut faire du cinéma. Il y tient, douloureusement.
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Je sais que dans le cochon tout est bon, mais tout de même pourquoi une telle obsession ?

Aucune idée. Si on commence à réfléchir à ce genre de trucs, le monde s’écroule.
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Le personnage de John Moon est-il la représentation de quelque chose ou de quelqu’un en particulier?  Une référence spéciale au batteur de The Who, vous sachant fan de rock ?

John Vincent Moon est un personnage d’un récit de Borges dont j’ai spectaculairement oublié le titre. Il y a aussi des références à Joyce dans A vos souhaits, mais personne ne les voit.
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Concernant le prénom de Prudie, est ce que son prénom vient de l’adjectif prude, car elle a pas l’air très dégourdie pour gérer l’attention que lui porte Gloïn, ou alors est ce que ça vient plutôt de l’adjectif prudente, dans le sens où elle prend vraiment toutes les précautions nécessaires pour John, et où elle est très attentive à lui ? Ou alors peut être que son nom a une autre origine, ou simplement votre imagination ?

Honnêtement ? Je ne me souviens pas. Mais votre analyse, et l’attention que vous semblez porter aux noms et à leur possible signification cachée, me comble de joie.
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Histoire de pinailler, quel est le nom de la deuxième goule du baron Mordayken dont il s’aide pour entreprendre de délivrer le Diable? Parce qu’une petite incohérence s’est glissée dans les deux éditions, et il semblerait que Mordayken ait un bug sur le brave Nozdriov…

On appelle ça une contamination prosaïque : le réel et ses imperfections s’invite dans une mécanique romanesque censément irréprochable. Je suis absolument navré.
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L’elfe qui rate son examen de première année peut-il être une référence prémonitoire à Jean Sarkozy ?

Je ne suis pas sûr que j’aimerais détenir ce genre de pouvoir. Mais Jean Sarkozy mériterait assurément un roman à lui seul. Enfin, disons une nouvelle.
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Pourquoi les dragons sont-ils tenus en laisse ? Avez-vous un grief contre cette espèce ?

Les dragons sont les symboles de l’imagination naïve, de la colère injustifiée et de la fantasy en général : évidemment, qu’il faut les tenir en laisse ! On pourrait aussi leur donner des calmants.
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Le Quartek n’est pas un sport comme les autres… D’où vient-il, de quel sport existant ou imaginé par un autre, vous êtes vous inspiré ?

Le Quartek est un gros bordel : un mélange de Blood Bowl, de football américain et de cour de récréation. A ce stade, si j’ose dire, on ne parle plus d’inspiration, mais de chaos assumé.
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Ce livre peut se lire comme une référence à Terry Pratchett, comparaison facile pour l’humour et la fantasy, Mais y’a-t-il d’autres références ou dédicaces au travers de « A vos souhaits » ?

Je n’ai jamais lu Pratchett, mais je suppose que la référence est inévitable : humour, fantasy => Pratchett. Les références sont plutôt à chercher du côté de P.G. Wodehouse et de mon amour immodéré pour l’Angleterre – son humour tordu et sa grisaille tenace.

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BROOKS Terry – L’enchantement de Shannara

04/02/2009 4 commentaires

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Titre : L’enchantement de Shannara (Shannara, tome 3)
Auteur : Terry Brooks
Plaisir de lecture Livre à oublier

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Un sombre livre, l’ildatch, a parcouru le temps et le monde : entre les grandes guerres qui ont mis fin à l’humanité, les guerres de race qui ont engendré beaucoup de sang pour les 4 terres, et a même soutenu le roi-sorcier Brona dans sa quête. Après avoir été oublié, il a été décelé par les hommes qui deviennent des êtres maléfiques et qui assouvissent leurs sombres destins et mettent les gnomes à leur servitude. Inévitablement, ils attaquent leurs voisins les nains et ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Seule Brin, fille de Will et Eretria Ohmsford qui développe la magie et surtout « l’enchantement de Shannara » semble prête à relever le défi. Malheureusement, pris de court, Allanon se voit poursuivre par ces marcheurs noirs et Jair, frère de Brin se doit de fuir Valombre immédiatement pour sauver sa peau.

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Ici, il y a… le méchant, bien évidemment ; la quête, encore et toujours. BROOKS n’a pas su sortir de son carcan dérisoire et des stéréotypes de Fantasy (rôle qu’il ne remplit même pas à la perfection). Comme précédemment, il signe un roman fade, inintéressant et long. Les personnages Brin & Jair auraient pu être creusés : l’idée de base concernant leurs caractéristique est originale. Malheureusement, ils restent sans relief et le lecteur ne s’attache ni à eux ni à l’histoire contée. En gros, on prend les mêmes au cours des trois tomes et on recommence.

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Dans le chaudron :
¤ L’épée de Shannara, tome 1
¤ Les pierres elfiques, tome 2

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BROOKS Terry – L’épée de Shannara

04/02/2009 7 commentaires

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Titre : L’Epée de Shannara (Shannara, tome 1)
Auteur : Terry BROOKS
Plaisir de lecture Livre à oublier

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En l’an 4001, Allanon arrive à Valombre et se rend à l’auberge familiale des Ohmsford. Il raconte alors l’Histoire… Il y a à peu près 2000 ans, une grande guerre mettent fin à l’hégémonie du monde. Les races se séparent le territoire (nains à l’est, hommes au sud, trolls au nord, elfes à l’ouest). Malheureusement le monde connaît alors deux grandes guerres des races… Le conseil des druides met fin aux massacres et maintiendra tant que possible la paix. Cependant, Brona, druide obscur et roi-sorcier ne s’avoue pas vaincu et détruit ledit conseil. Des années plus tard, il recherche grâce à ses sbires le descendant qui possède la seule épée capable de le tuer, qui eut été appartenue à Jerle Shannara. Et c’est aussi brutalement que Shea de la famille Ohmsford apprend qu’il est son héritier et que les événements s’enchainent…

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Bien que je ne fasse pas partie des gens qui pensent que la Fantasy = Tolkien et que toute autre œuvre est forcément un simili, je ne pourrai qu’être catégorique pour ce premier tome offert par Terry BROOKS. Cela n’est qu’une simple copie et un condensé de la trilogie du Seigneur des Anneaux : échapper aux méchants qui arrivent le lendemain, donner un rendez-vous un peu plus loin au druide, alliance de personnes dont les objectifs diffèrent : même intrigue, même trame. L’insistance sur certains traits de caractère des personnages rend la lecture pénible. Allanon qui disparait mais réapparait toujours au bon moment, un héros qui s’ignore : BROOKS ne fait pas dans la demi-mesure quand il s’agit de stéréotyper au maximum ses personnages. Les ficelles tirées sont trop voyantes, le suspense n’est pas à son comble et on devine bien vite la fin au premier tiers du livre. L’écriture est fadasse, il n’y a aucun rythme, et même pire, le lecteur a une seule envie : sauter des pages. Cette véritable souffrance est aussi due à une écriture linéaire qui créé un certain ennui. Et si comme cela ne suffisait pas, BROOKS se réveille et nous offre une fin torchée très rapidement.

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Dans le chaudron :
¤ Les pierres elfiques, tome 2
¤ L’enchantement de Shannara, tome 3
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CITRIQ

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