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BURTON Tim – La triste fin du petit Enfant Huître et autres histoires

18/10/2012 40 commentaires

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Titre : La triste fin du petit Enfant Huître et autres histoires
Auteur : Tim BURTON
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Ce petit livre de 125 pages présente 23 courtes histoires sous forme de poèmes écrites et illustrées par Burton lui-même. Le recueil met en scène des enfants ou adolescents étranges voire insolites. Tantôt loufoque ou effrayant, il va sans dire que nous sommes plongés dans l’univers décalé de Burton que nous reconnaissons bien là.

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Drôle et macabre à la fois, Burton nous propose une critique de notre société et notamment sur le regard des adultes au vu de la différence : intolérance et marginalité. Une touche surnaturelle se mêle à l’humour grinçant. C’est toute une palette d’émotions qui s’ouvre ; allant de la tendresse jusqu’aux limites de l’acceptable pour les lecteurs les plus sensibles d’entre nous. Il va sans dire que pour moi – fan de zombies nota bene – ce livre est un véritable délice.

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L’édition française est bilingue : sur les pages paires se trouve le texte d’origine et sur les pages impaires la traduction. Cette dernière laisse à désirer car elle a préféré respecter les rimes que le sens des mots et bien que cela ne soit pas affriolant, on arrive à des situations où le texte VF est littéralement à côté de la plaque.

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Il va sans dire que ce recueil n’est pas à présenter au plus jeune public mais que les textes en anglais sont très agréables à lire à voix haute.

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Les titres au programme donnent déjà un aperçu :
Stick Boy and Match Girl in Love | Brindille et Allumette amoureux
Robot Boy | L’Enfant Robot
Staring Girl | La fille qui fixait, fixait, fixait
The Boy with Nails in His Eyes | L’enfant avec des clous dans les yeux
The Girl with Many Eyes | La fille avec plein d’yeux
Stain Boy | Enfant Tache
The Melancholy Death of Oyster Boy | La triste fin du petit Enfant Huître
Voodoo Girl | La Fille Vaudou
Stain Boy’s Special Christmas | Enfant Tache : un Noël hors norme
The Girl Who Turned into a Bed | La fille qui se transforma en lit
Roy, the Toxic Boy | Ludovic, l’Enfant Toxique
James | James
Stick Boy’s Festive Season | Période des fêtes pour le jeune Brindille
Brie Boy | L’Enfant Brie
Mummy Boy | L’Enfant Momie
Junk Girl | La fille faite d’ordures
The Pin Cushion Queen | La Reine Pelote-à-Épingles
Melonhead | Tête de melon
Sue | Justine
Jimmy, the Hideous Penguin Boy | Benjamin, le vilain gamin pingouin
Char Boy | J.C., le Jeune Carbonisé
Anchor Baby | Bébé Ancre
Oyster Boy Steps Out | La sortie du petit Enfant Huître

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Souvenir de lecture : Entre Stain Boy et Roy, the Toxic Boy, mon cœur balance.

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Toutes ces filles Bazar de la littérature (Mélisende), Biblioblog (Laurence), Chez Iluze, Dans ma bibliothèque (Rose), La bouquinerie au coin des deux colombes (GeishaNellie), Les lectures de Liyah, Lily et ses livres, Lis tes ratures (Lyra), My Lou Book, RSFblog (Lhisbei), Sous le feuillage (Lael) ont également lu ce recueil.

CITRIQ

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Il a fallu attendre la motivation du challenge halloween 2012 pour que je me décide – enfin ! – à vous parler de ce livre.

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Pics : #01 Voodoo Girl parSycil ; #02 Even the freaks need love par Casshimee.

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VALLS DE GOMIS Estelle – Brume

20/09/2012 6 commentaires

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Titre : Brume
Auteur : Estelle VALLS DE GOMIS
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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A travers ce recueil, Estelle Valls de Gomis nous livre quelques unes de ses nouvelles, parues dans des anthologies, accompagnées de deux inédites. Au cœur du XIXe siècle, nous partons sur les traces de Feuilledor, découvrons la disparition de Pissenlit et lisons les derniers mots de Poe.

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)°º•. Cette fois, nous ne croisons pas de beaux hommes ténébreux, glabres et parfois habillés d’une chemise à jabot (comme c’est souvent le cas dans « Le cabaret vert ») ; mais ne soyez pas déçus car nous faisons de belles rencontres, celle de Pissenlit, celle de Feuilledor, quelques créatures fantastiques et d’autres personnages sans nom. On croisera tout de même quelques vampires, même s’il s’avère être au second plan.

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)°º•. Je n’aime pas les nouvelles. Et avec cette courte phrase et la présente chronique que vous lisez, alors vous vous dites qu’il y a quelque chose, là, pour que j’ai lu ce recueil. Et vous avez raison. Les nouvelles en général ne me plaisent pas, car j’ai à peine le temps de prendre ma valise à la main qu’on arrive à la gare terminus du voyage (à commencer par celles de Neil Gaiman dans « Les choses fragiles » (ça s’appelle tendre le bâton pour se faire battre)). Seule Estelle Valls de Gomis me transporte dans son imaginaire en quelques mots et sait me déposer en douceur.
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Dès les premiers mots, grâce à la nouvelle « Brume » on entre de plain pied dans le fantastique. Mais une grande question alors se pose : doit-on dévorer ou grappiller ce petit livre de 122 pages ? Ce qui est sûr, c’est qu’il est à lire, lové(e) dans son canapé, proche de sa bibliothèque, un jour d’automne (n’y voyez pas de vécu personnel, non). Sur le contenant et non le contenu, juste un petit mot car j’apprécie grandement ce format « romantique », 11*20 cm.
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On y trouve avec délice sa plume – comme pour Le cabaret vert, Les gentlemen de l’étrange ou encore Lancelot ou le chevalier trouble – ; certains lecteurs la trouvent assez alambiquée mais tout est une affaire de sensibilité. Si j’apprécie énormément les écrits de Guy Gavriel Kay (mon auteur préféré), c’est bien d’Estelle Valls de Gomis dont je me sens la plus proche.

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Le point d’orgue reste à mon goût la superbe description des lieux qui plus est, très visuelle ; le récit est assez frais dans son ensemble. Elle parsème ses nouvelles de clins d’œil et la thématique abordée est très évocatrice de l’anthologie dans laquelle l’écrit est publié. On y trouve quelques traces de tristesse, des pointes d’humour, des pieds de nez et même une fin douce amère. Petit point à souligner et pas forcément à argumenter, toutes les nouvelles sont écrite à la première personne du singulier, le « je » (sauf « Turquoise ») et toutes mettent en scène des hommes (sauf « Double, rouge, impair et passe… »). J’aime à croire qu’on y découvre parfois quelques détails de la vie d’Estelle ou de sa façon de penser ; mais sans aucun doute le fruit de mon imagination débordante de lectrice… on y croise pourtant son chien.

Allons tout de go, j’avoue tout, j’ai quelques préférences parmi ces nouvelles : Double, rouge, impaire et passe… ; Cuisse de nymphe et Brume.
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Notons que ce recueil est publié en autoédition mais je suis ravie de l’entreprise d’Estelle pour nous livrer ce recueil sans quoi nous serions passés à côté de ce petit livre bien agréable.
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Au sommaire :
. Brume (inédit)
. Trépassez devant, je vous suie(in Charlotte Bousquet éd. Plumes de Chats, éditions Rivière Blanche, 2009)
. Le Manoir dans le cimetière (in Lucie Chenu éd., (Pro)créations, éditions Glyphe, 2007)
. Les derniers mots de Poe (inédit)
. Le Baiser de la Fée Verte (in Alain Pozzuoli éd., Tatouages : une histoire et des histoires, éditions Les Belles Lettres, 2005)
. Turquoise (in Léa Silhol éd., Emblèmes hors-série #2 : Les Fées, éditions Oxymore, 2004)
. Cuisse de nymphe (in revue Monk n°2 : Ils se déshabillèrent parmi les tombes, 2007)
. Double, rouge, impair et passe… (in revue Monk n°1 : Rouge, 2007)
. La Disgrâce de Lord St Reeve (in revue Univers VI, Outremonde.fr, 2008)
. L’Oiseau-Tonnerre (in magazine Elegy n°45, 2007)
. En attendant Louis (in Charlotte Bousquet éd., Le Crépuscule des loups, Le Calepin Jaune Editions, 2008)

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Par ce recueil, Estelle Valls de Gomis nous livre quelques nouvelles prenantes. Elles nous emmènent dans différents lieux à la rencontre de personnages intrigants. Quelque peu doux amer, à la touche non moins sympathique, le recueil « Brume » est un joli tracé d’une plume aux belles arabesques.

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)°º•. Biographie
Estelle Valls de Gomis est née en 1973 et une vertueuse de l’étrange et des vampires. Ces derniers ont d’ailleurs l’objet de sa thèse universitaire « Le Vampire au Fil des Siècles ». « Le Cabaret vert » est son troisième recueil, il intègre la nouvelle « Circé et la malédiction du Déméter » qui a reçu le Prix Merlin de la meilleure nouvelle 2007. Cette femme très touche-à-tout (auteur, traductrice, illustratrice) est à découvrir.
Son site, son blog.

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Des extraits sont lisibles ici.
Pour acheter le livre, c’est par là.
(non, je ne touche aucune commission)

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Dans le chaudron :
¤ Le cabaret vert,
¤ Les gentlemen de l’étrange,
¤ Quelques mots empruntés pour constituer un chœur de lectrices.
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Souvenir de lecture : Pauvre, pauvre petit Pissenlit.
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LE FANU Joseph Sheridan – Carmilla

19/06/2012 28 commentaires

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Titre : Carmilla
Auteur : Joseph Sheridan LE FANU
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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En Styrie, Laura et son père vivent seuls dans un immense château. Ils recueillent une jeune demoiselle qui vient de subir un accident. Ils sont ravis d’avoir de la compagnie, et plus particulièrement Laura qui se morfondait dans sa jeunesse. Une relation dépendante va naitre entre les deux femmes ; Carmilla semble avoir une emprise totale sur Laura. Son père ne sait plus quoi faire pour sauver sa fille apathique qui se meurt à vue d’œil.

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)°º•. Laura est une jeune demoiselle relativement naïve mais attachante. Elle représente la blonde innocente par excellence. Elle se révèle très attirée par Carmilla, malgré les nombreux aspects négatifs de cette dépendance. Elle ne peut se détacher de son influence, au péril de sa propre santé.
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Carmilla est le cliché de la brune exaltée. Elle est néanmoins énigmatique et dangereuse. On se questionne d’ailleurs sur sa véritable identité ; et personnellement, j’aurai bien aimé savoir qui est sa mère, si elle existe vraiment ou si c’est un mirage.

L’une est l’opposé de l’autre, la lumière versus l’obscurité.

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)°º•. Ce court roman de 134 pages est à la première personne du singulier, Laura nous emmène dans sa vie ; le château qu’elle habite est éloigné de tout et les personnes aux alentours sont pétries de superstitions. C’est dans ce contexte qu’elle accueille sa nouvelle amie Carmilla.
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A la fois romantique et gothique, cette histoire propose surtout une métaphore de l’amour. Si on y décèle la thématique de l’homosexualité c’est avec beaucoup de sensualité. Œuvre majeure du XIXe siècle, tout était dans le non-dit et la suggestion ; on découvre d’ailleurs une histoire contée avec grands esthétisme et pudeur. Il n’y a pas d’effusion de sang.
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A l’époque de sa parution, le vampire était considéré comme « exotique » ; si « Carmilla » est un texte fondateur pour le mythe du vampire, il n’en demeure pas moins que ce vampire-ci ne pâtit pas trop du jour ni même de l’aspect religieux (grigri sur l’oreiller) ; il est évidemment très beau, se nourrit de sang, craint le pieu et son lieu d’attache reste un cercueil.
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S’il est moins connu que « Dracula », il a été tout de même écrit en 1871, soit 26 ans avant l’œuvre de Bram Stoker. Ce dernier y faisait d’ailleurs référence avec un clin d’œil que son éditeur a jugé mauvais pour son succès à venir.

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Une œuvre à lire pour découvrir un des premiers textes à l’origine du folklore vampirique. On se laisse facilement charmer par Carmilla et on prend un certain plaisir à lire ses actes et son mode de fonctionnement pour séduire sa proie.

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)°º•. Biographie

Joseph Sheridan Le Fanu (1814 – 1873) était un écrivain irlandais et l’un des auteurs majeurs du Fantastique. Malgré des études de droit, il n’exercera jamais au barreau de Dublin. Journaliste puis rédacteur en chef, il a publié bon nombre d’articles, de récits et de romans.

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Souvenir de lecture : Cherchez le cercueil.

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Au fil de mes lectures (La liseuse), Chaplum, La caverne d’Ankya, Les chroniques d’Isil, Les lectures de Cachou, Les livres de George, Mon coin lecture (Karine), Parchments of Sha’, Sous le feuillage (Lael), Vampirisme (Vladkergan), Voyager… Lire… (Cryssilda) en ont aussi dit quelques mots.

CITRIQ

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Hop voici ma dernière participation « au mois irlandais » de Cryssilda.

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Pics : #01 Carmilla par Florbe91 ; #02 Et mourir de plaisir par Maid-of-Orleans.

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WAGNER Roland C. – Celui qui bave et qui glougloute

06/03/2012 15 commentaires

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Titre : Celui qui bave et qui glougloute
Auteur : Roland C. WAGNER
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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1890, les Tuniques bleues dont l’Ouest américain sont formelles : les indiens bénéficient d’un regain d’énergie et d’armement pour la grande bataille. Les colons sont repoussés jusqu’à ce que des extraterrestres viennent prêter main forte au camp adversaire. Alors que le conflit perdure, les Dalton profitent pour s’évader ; le trio Kit Carson le chasseur de prime, le professeur Lévêque et le détective Nat Pinkerton agit pour découvrir le fin mot de cette histoire glougloutante.

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Pour ce court roman de 88 pages, Roland C. Wagner nous entraine dans une histoire mêlant fantastique et far west, le tout sous consonance steampunk légèrement uchronique.

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Les références littéraires sont nombreuses : l’auteur inclut Verne et Lovecraft dans son paysage de western. Les clins d’œil s’enchainent au niveau des personnages autrement plus connus comme Calimity Jane, les Dalton, Jesse James, Buffalo Bill et même le Necronomicon. Nous y croisons également les Tuniques bleues, des indiens, des chasseurs de prime, des martiens et des vénusiens. Rien que ça.
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Ce mélange entre la SF et le far west est étrange mais la sauce prend. Cet exercice de style est réussi puisque le côté loufoque prend le dessus tout du long. Le rythme acharné nous offre une fin très vite pliée. L’hommage à Lovecraft propose de multiples intrigues un tantinet pas assez liées à mes yeux. Il ne faut pas essayer de comprendre les tenants et les aboutissants, mais se laisser porter. Si on a le sentiment d’arriver et de repartir aussi vite, l’histoire prise à la légère permet de passer un bon moment.

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Roland C. Wagner, auteur français né en 1960 n’a pas moins d’une quarantaine de livres à son actif. Il publie sa première nouvelle dans un fanzine en 1975. Par ailleurs, il a reçu de nombreuses récompenses pour ses écrits.
Sa page officielle, c’est ici.

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Souvenir de lecture : plutôt martien, vénusien ou glougloutant ?

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A contre-courants (LOVD), Clair Obscur (Endea), Le dragon galactique (Tigger Lilly), Les lectures de Cachou, Les lectures d’Efelle, Traqueur Stellaire (Guillaume44) ont également chroniqué ce court roman.

CITRIQ

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Hop, un petit livre qui rentre également dans le cadre du défi steampunk mais aussi du Winter Time Travel, saison 2.

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Pic : Portrait par Mélanie Fazi ©

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GUILLAUME Céline – La perle d’éternité et autres récits fantastiques

02/03/2012 11 commentaires

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Titre : La perle d’éternité et autres récits fantastiques
Auteur : Céline GUILLAUME
Plaisir de lecture Livre à regrets

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Julien vient de mourir et Blandine décide de reprendre ses travaux concernant des recherches au Château Aube-Croix construit au XIIe siècle. Sous le regard pervers de Charles Cornier le propriétaire, elle doit se concentrer. C’est évidemment sans compter l’apparition d’Albérède d’Aunis et son amant Thibault de Montbreuil. Elle rencontre également des acheteurs potentiels…

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Ce livre se compose d’un court roman (novella) d’une centaine de pages accompagné de courtes nouvelles. Le surnaturel est au cœur des histoires. Céline Guillaume traite de sujets peu évidents ou du moins, pas entièrement accepté par le lectorat comme la mort infantile, la réincarnation, les apparitions, etc. On notera que le deuil est omniprésent au sein des nouvelles.
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Concernant le roman « La perle d’éternité », j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans : il y avait une sensation de brouillard entre l’histoire et moi. Par ailleurs, j’ai trouvé l’introduction du fantastique brutale et demeure peu crédible à mes yeux. Enfin, je pense que le format de novella n’est peut-être pas adapté pour la magnificence à ce genre de récit : un roman aurait sans doute permis de mieux connaitre les personnages et d’y aller en douceur.
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Les nouvelles me semblent plus accessibles et agréables même si elles sont très courtes. On a accès à davantage de sentiments et j’avais l’impression que Céline Guillaume nous ouvrait alors les portes de ses souvenirs. Bref, ces nouvelles paraissent plus spontanées et plus sincères grâce à une auteur plus impliquée.
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Dernier point relativement négatif : la préface de Brasey construite sur une métaphore trop lyrique ne m’a pas du tout accrochée. Si je n’étais pas curieuse, c’est typiquement le genre de préface qui me fait avancer… à reculons, voire pire : à fermer tout simplement le livre. Parfois, trop, c’est trop ; “Elle écrit à la plume, ensevelie de dentelles noires, à la lueur d’une bouge rouge qui répand sur les murs de pierre un halo fantomatique.”
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« La perle d’éternité et autres récits fantastiques » et moi nous ne nous sommes point trouvés. Les points négatifs sont beaucoup trop importants dans la balance par rapport au positif. Si les nouvelles sont d’un caractère meilleur, ce n’est suffisant pour avoir satisfait ma lecture ; il faudra que je côtoie l’auteur avec d’autres de ses écrits.
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Céline Guillaume née en 1981 est une auteur française spécialisée dans le fantastique, son domaine de prédilection. Elle est également amoureuse de la période médiévale.
La couverture est cependant très belle, elle est une sorte de grimoire et me fait penser à la couverture de la saga Magyk d’Angie Sage ou encore d’Alera de Cayla Kluver (que je n’ai point lues). Il me semble par contre, que la bague est en argent et non en or.
Ce recueil a reçu :
¤ Premier Prix du Recueil « Regards 2006 »
¤ Première Mention « Arts et Lettres de France 2006 »
¤ Premier prix d’Albâtre du roman au Concours International des Editions Terriciaê 2006

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Book en Stock (Phooka) a également lu ce livre.

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Et hop une petite lecture équitable !
Parce que les éditions Lokomodo sont « petites mais costaudes ».

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.Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Lokomodo.

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POSSAMAÏ Adam : Perles noires

09/02/2012 10 commentaires

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Titre : Perles noires
Auteur : Adam Possamaï
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Au sein de ce recueil, vous découvrirez l’envers du décor, les masques vont tomber. Sous le sceau du mystère, les plans se dessinent sous vos yeux. Les plus machiavéliques ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Certains vont passer l’arme à gauche sous le sourire des autres.

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)°º•. C’est tout une brochette sympathique de personnages que nous allons croiser et même côtoyer : pédophiles, tueurs à gage, dangereux criminels, vampires, mythologies grecques et bibliques, il y en a vraiment pour tous les goûts. Il n’empêche que les plus coriaces peuvent aussi se révéler être votre voisin voire même votre fille !
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Ils nous font froid dans le dos, nous débectent, nous font sourire ou nous ont par surprise : c’est ainsi que Possamaï nous entraine dans son paquet d’êtres vivants ou un peu moins vivants. Les nouvelles sont corrélées entre elles grâce à la présence de personnages secondaires qui deviennent les protagonistes d’autres.

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)°º•. Il va sans dire que ce livre « fantastique » propose une grande noirceur : l’humour noir est présent à chaque page, il est très appréciable car on ne peut s’empêcher de sourire. Les nouvelles semblent être classées dans un ordre croissant d’horreur, du moins, est-ce comme cela que je l’ai ressenti. Part ailleurs, les atmosphères sont bien retranscrites sans pesanteur excessive.
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Possamaï fait preuve d’un cynisme indéniable, une philosophie qui rehausse sans conteste les nouvelles. Il se fait le temps de quelques pages, le critique de notre société, des mythes religieux en focalisant sur un point précis tout en le détruisant. Les thématiques sont hétérogènes : haine, amour, survie, curiosité, assassinat, trahison et surtout vengeance.
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Chaque nouvelle est racontée à la première personne du singulier, le protagoniste est le narrateur. Bien que toutes sombres, certaines nouvelles m’ont enthousiasmée, parfois un peu dégoûtée (il faut bien le dire), et d’autres ne m’ont guère surprise dans le dénouement. Même si l’effet de déception de ne pas « en savoir plus »  dû au format « nouvelle »  se ressent, le plaisir pour moi est pourtant bien là. Les nombreux dialogues sont prenants, les descriptions dynamiques et on s’anime presque de joie à voir les  méchants  « souffrir » .
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« Perles noires » est un monde sombre dans lequel vous plongerez si vous aimez le cynisme bien marqué mais qui vous fera sourire. Possamaï nous propose un bien bel exercice grâce à une plume tonique.
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)°º•. Biographie
Né en 1970, Adam Possamaï est professeur en sociologie, s’intéressant de près aux mouvements, au droit et la culture religieux ainsi que les implications de la consommation sur la religion. C’est en 1992 qu’il s’essaie pour la première fois au Fantastique.
Le recueil « Perles Noires » a été élu  Coup de Cœur 2006 des bibliothèques de Paris.
L’intrigante couverture est signée Jimmy Kerast.

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Souvenir de lecture : Tel est pris qui croyait prendre.

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Dans le chaudron :
Recueils noirs
¤ Ainsi naissent les fantômes de Lisa Tuttle
¤ Les chambres inquiètes de Lisa Tuttle
¤ Les contes de la fée verte de Poppy Z. Brite

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Le blog Les carnets de Radicale a aussi lu ce recueil.

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Et hop, le petit logo car on aime nos petites maisons d’éditions.
“Petit mais costaud ”, Lokomodo.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Lokomodo.

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FERRIC Franck – Marches nocturnes

15/11/2011 12 commentaires

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Titre : Marches nocturnes
Auteur : Franck FERRIC
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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En échange du gîte et de couvert, un « Luneux » propose de conter des histoires…
Il vous emmènera à la rencontre de personnages pris dans les tourments de leur destin ou perdus dans les voies obscures de leur vie. Chacun d’entre eux vous entraine dans un bout de leur vie, là, maintenant.

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)°º•. Tout au long de ces 17 nouvelles, nous croiserons des personnages tous différents de ses voisins, un groupe hétéroclite. Ils se rejoindront sous un trait commun : le fantastique. La palette de personnages servira les ambiances qui filtrent des pages, sans aucun doute.
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Ces nouvelles présentent des thèmes divers et variés : la sensibilité frôle le côté morbide, la tendresse accostera un univers sombre, les rêves côtoieront le macabre. Le récit est tantôt poétique, tantôt tragique. Les sentiments y sont exacerbés également.

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Une certaine mélancolie s’installe, elle broie le cœur. Certaines nouvelles sont très (trop ?) sanglantes pour moi. J’y découvre beaucoup de détresse et j’ai du ma à y trouver l’espoir. La cruauté et l’horreur se présentent très vite à moi : les images qui m’apparaissent sont assez marquantes, l’environnement est hostile, mais aussi brut. Parfois, le texte nous dérange, on ne se sent pas à l’aise.
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Mais c’est sous la bannière de la sensibilité que se retrouvent les nouvelles. Elles proposent toutes des tonalités différentes. Le fantastique et le merveilleux se rejoignent parfois en notes de fond, parfois de manière moins discrète. On y trouve tout ce que l’on cherche : de l’anticipation, de l’horreur, du fantastique et même de la féerie urbaine. Le fil rouge à mes yeux, est le comportement humain (dans ses noirceurs désespérées).

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)°º•. Ces nouvelles bénéficient toutes d’une identité forte. Elles bousculent parfois le lecteur, le choque. Ces nouvelles de rupture et de transgression proposent un style distant ou lyrique. L’enjeu de ces personnages, c’est la survie mentale et physique.
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Mais c’est bien une appréciation toute subjective que nous aurons du recueil. Selon nos propres expériences, nos souvenirs et nos émotions, certaines nouvelles auront toute notre préférence, on ne les considérera alors pas toutes de la même force.
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Les personnages suivent des chemins tortueux. Mais Franck Ferric nous sert des quêtes loin des clichés des contes de fée. Le style d’écriture et les ambiances présentent une cohérence générale. Je le rapprocherai du recueil « Fée Verte » de Poppy Z. Brite même si je le trouve moins sanglant mais prenant davantage aux tripes.
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Ce recueil ne laisse pas indifférent : il happe le lecteur et l’entraine dans un souffle un morbide, un peu mélancolique au travers de ses personnages. Nous ne restons pas de marbre, tantôt mal à l’aise, tantôt surpris mais toujours touchés.

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)°º•. Biographies
Né en 1979, Franck Ferric est nouvelliste et a plusieurs parutions dans diverses revues culturelles et dans des anthologies. Il indique également sur son site, qu’il est amateur de musique bruyante (« métal ») et ce n’est pas rien.
Son site.

Réalisée par B. (Bastien Lecouffe Deharme), la très belle couverture intrigue à plus d’un titre. J’ai pu la tester en la laissant trainer sur le coin de mon bureau ou en lisant le livre dans le métro. Son site.

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Souvenir de lecture : Mention spéciale à « Fée d’hiver ».

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Imaginelf (Lelf) et If is dead (Orfeus) l’ont également lu.

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Et hop, chronique estampillée du logo « Petit mais costaud » 🙂

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Lokomodo.

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