Archive

Articles taggués ‘livre jeunesse’

LIGNY Jean-Marc – Mal-Morts

05/10/2011 17 commentaires

.

Titre : Mal-Morts
Auteur : Jean-Marc LIGNY
Plaisir de lecture Livre à découvrir

.

Depuis ses plus lointains souvenirs, Elodie sait qu’elle a combattu toute sa vie les mal-morts. Ces esprits des morts n’ayant pas trouvé le repos, errent sur terre et aspirent l’énergie et donc la vie d’Elodie. Malheureusement, des morts, il y en a à tous les carrefours et Elodie a bien du mal à résister à leur emprise. Ses parents, terrorisés par le comportement d’Elodie la croient folle. Sa psychothérapie ne semble pas fonctionner, ils emploient donc les grands moyens et conviennent d’un séjour dans un établissement psychiatrique contre son gré. La clinique étant gérée par une ramasseuse de fric, Elodie part en soins intensifs. Sans l’aide de Mathilde et de Sandra, elle aurait rendu l’âme. Malheureusement, de nouvelles épreuves arrivent bien trop vite…

.
.

)°º•. On éprouve beaucoup d’empathie pour notre petite héroïne, Elodie. Chétive, oisillon et très très mince, Elodie a de gros soucis dans la vie : les morts. Non seulement ce n’est pas un passe-temps pour le moins agréable mais là dessus, il faut aussi qu’elle se batte contre les incompréhensions de ses propres parents. Et à cet âge-là, on a déjà bien assez de mal à se concentrer sur soi et à essayer de s’assumer. Notre héroïne nous touche par son combat, son envie toute simple de vivre. L’identification à l’héroïne est assez aisée, on souffre pour elle. Cet aspect est renforcé également par la présence des mal-morts : ces fantômes ne cessent de la séquestrer et sincèrement, ils représentent une des composantes principales de notre intérêt quant à l’histoire.
.

Cependant, au cours du récit, elle devient potentiellement le cliché d’un certain type de jeunes filles au moment où elle tombe sur une affiche de concert de son groupe fétiche Orfan. Que ce soit dans la description des papillons dans le ventre, de son projet de faire de la musique ou même de rencontrer son idole – si facilement – diminue notre contentement « littéraire ».
.

Dans la sphère d’Elodie, évoluent ses parents Charles et Nicole. Il leur est extrêmement difficile de la comprendre, surtout quand il faut appréhender le concept de morts voleurs de vie, et pas n’importe laquelle, celle de leur fille. Bien qu’ils ne veuillent que le bien de cette dernière, ils s’y prennent plutôt mal. L’autre pendant est représenté par Sandra, une policière tout fraichement sortie de son école qui retrouvera Elodie dans un piteux état allongée dans un caniveau. Mathilde est l’infirmière en chef et le bras droit de la psychologue et gestionnaire de la clinique des Tilleuls, femme façon « roc », elle n’en demeure pas moins avec tout plein de sensibilité dans le dedans.

.

.

)°º•. L’atmosphère relativement sombre, un peu glauque où le désespoir règne est très bien rendue. L’utilisation du fantastique est judicieuse pour souligner le mal être de l’adolescente. Malgré cette bonne idée, l’auteur s’éparpille et le manque d’intérêt au développement est assez éloquent.
.

On notera quelques clichés comme les parents incompréhensifs, les adultes ultra gentils pour aider notre héroïne, et celui des institutions psychiatriques. Cependant, Jean-Marc Ligny ne berce pas ses plus jeunes lecteurs et va aborder quelques thématiques, toute en retenue : viol, anorexie, fugue, séjour à l’asile, suicide ; chose plutôt rare dans les livres adressés à cette cible.

.
.

)°º•. Ce livre jeunesse réunit de très bons ingrédients. Les rebondissements et intrigue sont rigoureusement orchestrés, l’écriture est fluide et accessible. Les premiers chapitres se focalisent sur les combats avec les mal-morts : on est tenu en haleine ; le roman se dévore sur les deux premiers tiers. Par la suite, le récit prend une autre orientation et cela sent bon fleurette : quête de l’amour, l’estime de soi.
.

L’horreur côtoie la guimauve et c’est sans doute cette partie pleine d’amour avec un réel message d’espoir qui ne convaincra pas assez les « adultes ». Le départ est tellement prometteur que nous avons l’impression d’autant plus vive que l’intrigue s’essouffle très vite. La fin onirique peut laisser perplexe mais elle a l’avantage de ne se pas se laisser deviner facilement.

.
.

)°º•. Biographie :
Né en 1956, Jean-Marc Ligny se plonge littéralement dans la littérature (huhu) après le bac : il écrit une quarantaine de romans en Science-Fiction et Fantastique, la seule littérature digne d’intérêt à ses yeux.
Son site.

La couverture – magnifique ! – est signée par Xavier Collette.

.
.

————————————————————————~*

.

Souvenir de lecture : Le frisson qui parcourt l’échine quand on lit le combat d’Elodie contre les mal-morts.
« On ne dit pas mal mort mais zombie » ; « il y a les bien-nés et les mal-morts ».

.

If is dead (Serafina), Imaginelf (Lelf), Parchments of Sha’ (Shaya) se sont aussi retrouvés au milieu de ces pages.
Et une courte chronique vidéo, Siham & Maÿlis, 14 ans.

CITRIQ

.

.
Et nous voici à la première étape « La célèbre, l’incontournable Maison hantée ! » du train fantôme du Challenge Halloween.

.

Pic : The city is full of ghosts – NoMirar

.

MERIC Guilhem – Myrihandes, le secret des âmes-soeurs

27/09/2011 14 commentaires

.

Titre : Le secret des âmes-sœurs (Myrihandes, tome 1)
Auteur : Guilhem MERIC
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir

.

Sur la montagne Pan-Kaïa, trois cités y sont nichées. Les peuples sont opprimés par Kryom au nom de la Loi de Doldometh. Alors que Sisam & Helya se retrouvent après quinze ans de séparation, ils vont devoir faire face au destin qui les attend et apprécier l’aide de leurs alliés prêts à tout. Mais il n’est pas facile d’appréhender de telles retrouvailles et de confier son avenir entre les mains des Myrihandes.

.
.

)°º•. Les cités Arkopolis, Thrèce et Ostacle fonctionnent selon les vertus de la paix et de l’ordre. Selon la Loi de Doldometh, les flux entre cités sont régulés pour parait-il chercher à protéger le peuple contre les Ch’ken.

Mystérieusement, Helya la copine d’enfance et voisine de Sisam est kidnappée et personne n’a plus jamais entendu parler d’elle. Un jour – 15 ans après – elle prend ses cliques et ses claques et s’enfuit de sa prison d’or. C’est tout aussi cabalistiquement qu’elle arrive à rejoindre Sisam. Pourtant rien n’est gagné, car un destin les attend, même s’ils ne veulent rien savoir…

.

Au niveau des personnages, bien que la plupart s’usent dans certains clichés, on les trouve tout de même bien attachants. Sisam travailleur et appliqué vit un quotidien tranquille sans embûche. Il est prêt à tout sauf à cavaler Pan-Kaïa pour délivrer le peuple tyrannisé. Évidemment, on se doute qu’il est plus qu’ému au revoir de Helya ; qu’il espérait toujours vivante au fond de lui. Sous ses airs de petit garçon sage, on comprend très bien le fondement de ses sentiments et on ne peut que compatir à la douleur du brusque changement de vie. Pour Helya, c’est une toute autre histoire. Un coup oui, un coup non ; elle vogue entre réflexions d’adulte et comportement de petite fille. Mais on ne lui en veut pas du simple fait de la place qu’elle occupe dans le coeur de Sisam.

.

Chacun est muni d’un acolyte d’une fidélité indéniable. Sisam est accompagné d’Oros. Grande armoire à glace, il n’en est pas moins gentil et très dévoué sous ses airs un peu rustres. Farf, quant à lui, n’a de yeux que pour sa maîtresse Helya. Bien qu’il paraisse être un vieillard, en lisant ses propos, il semble au contraire très jeune pour son espèce. Alors quand vous mettez ensemble ces camarades tout terrain, vous obtenez un duo choc Farf-Oros qui a très vite ravi mon coeur de lectrice.

Ce sont surtout les méchants qui retiendront notre attention. Ce sont des méchants, très méchants. Et on comprend vite qu’un méchant pas si méchant que ça rend l’histoire beaucoup moins crédible. Mais attention, ces méchants disposent d’une hiérarchie interne très bien définie, comme une toile étendue sur tout. Il y a les Félinides, dirigés par Morlhed le Passeur. Le tout est chapeauté par Kryom. Ce dernier profite d’une grande profondeur donnée par l’auteur et pique notre curiosité, on aimerait savoir de quoi il en retourne.

.

Ce premier tome posera les bases, mais beaucoup de questions nous submergent : qui est véritablement Farf ? Qui se cache derrière Maâlias ? Pourquoi Kryom semble-t-il être à la tête d’un gros business grand mystère ? On comprend que les personnages nous réservent tous des surprises : mais le survol des caractères dans ce premier tome, peut titiller plus d’un lecteur.

.

.

)°º•. Premièrement, et non des moindres, on a affaire à la grande thématique des Myrihandes, les âmes sœurs (Platon, Banquet, blabla). Il ne s’agit donc pas d’une banale histoire d’amour, mais quelque chose de très fort, et aussi de très beau. Et d’un peu collant également, chose qui ne plaira pas forcément aux fans de zombies.
.

Sous la bannière du peuple opprimé, Guilhem Méric opte pour un message d’espoir et de délivrance grâce aux âmes-sœurs. Cependant, l’originalité naît du refus catégorique du destin de la part de ces héros ; limite ils lui donnent des coups de pied, ce qui ne fait qu’envenimer les choses… pour leurs précieux alliés !
.

Il n’en demeure pas moins que le plus grand doute plane quand on voit que les trois cités sont normalisées par des règles strictes mais non moins nébuleuses. On se demande ce qu’il se cache derrière. L’histoire propose conspirations politiques, affrontements, romance et spiritualité.

.

.

)°º•. Ce récit sur fond mythologique propose des intrigues un peu prévisibles : nous avons la sensation que ce premier tome se la joue ‘prologue’ ; cependant, il s’agit pour l’auteur de jeter les ponts et d’engendrer de nombreuses interrogations pour l’auteur.

Bien que des ficelles un peu grosses soient utilisées, on se laisse prendre entre les pages facilement.

La plume est fluide et très agréable : tournes et accroches sont bien trouvées. Le rythme bénéficie d’ajout régulier d’éléments : le rafraîchissement est sympathique, la trame ne semble pas se reposer sur ses lauriers. Le livre se lit très vite grâce à la cadence donnée par des chapitres relativement courts.

.

On comprendra que beaucoup de secrets restent à être découverts, tant sur les personnages que sur les intrigues : Où sont les gardiens ? Que font-ils ? Que trouver dans l’Âpre-Monde ? …

.

.

)°º•. Biographie
Guilhem Méric, né en 1971 a tout de l’artiste polyvalent : écrivain, scénariste, musicien, dessinateur et infographiste. Il est l’auteur de son premier roman « La conjuration des Sept », de la comédie musicale « Isabelle et le Roi » et participe à la tournée du festival médiéval Oyez. Il crée également Harmonia Productions autour des métiers du spectacle, de la musique et de la littérature. Après l’écriture du premier tome de sa saga Myrihandes, il se lance dans le projet d’adaptation cinématographique. Le tome 2 est terminé et est tout chaud. A quand sa sortie ?
La couverture réalisée par Didier Graffet est intriguante et son aspect relief, attirant.

Son blog, le site de Myrihandes, le film.

.

.

————————————————————————~*

.

.

Dans le chaudron :
Langue de chat : interview de Guilhem Méric

.

Souvenir de lecture : Les expressions qui obtiennent tout mon aval “Foutacrasse” (que j’espère intégrer à mon vocabulaire) et “Saperfouille”

.

Biblioblog (CoeurdeChêne), Lectures et Farfafouilles (Edelwe), Les lectures de Louve, Lilyn Kirijahylly (Miss Spooky Muffin), See you beyond heaven (De.w) ont utilisé un marque-ta-page pour ce livre (enfin on l’espère).

CITRIQ

.

.
Et hop, encore un petit ajout au challenge magie et sorcellerie littéraire.

.

.

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Guilhem Méric, himself.

.

Pics : © Myrihandes

.

COSTE Nadia – Fedeylins, aux bords du mal

13/09/2011 14 commentaires

.

Titre : Aux bords du mal (Fedeylins, tome 2)
Auteur : Nadia COSTE
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

.

Cahyl et Glark se retrouvent avec la liberté devant eux. Et c’est dans la forêt aux multiples dangers qu’ils entrent. Les tracas du quotidien sont amplifiés : l’hésitation s’installe, la peur aussi. A fleur de peau, l’équilibre entre eux deux est prêt à basculer à tout moment. Malgré leur très grande amitié, leurs cultures différentes annoncent une vie périlleuse. Au cours de leur errance, ils arrivent aux frontières du Monde connu. Continuer, oui. Mais jusqu’où ?

.

)°º•. « Aux bords du mal » commence exactement à la minute près où le premier tome s’est arrêté. Cahyl & Glark s’aventurent dans les premiers mètres de la forêt et vont très vite dépasser les limites de la connaissance des territoires par les Fedeylins, notamment celle du très grand explorateur Lamehy III.
Cahyl, notre petit fedeylin sans destin est accompagné de son ami Glark, un gorderive sans qui il n’aurait pas survécu. C’est son premier ami, le meilleur et pour toute la vie, quoi. Et forcément, nous qui les suivons pour le deuxième tome déjà, sommes encore plus attachés à notre combo de choc.
.

Ils vont rencontrer de drôles de créatures, on pourrait même parler de « personnages » au sens premier du terme tellement leurs personnalités sont édifiantes. Je pense notamment à Geiliger et Keusch. Leur rencontre est assez stupéfiante et elle a créé en moi, une sorte de malaise. On apprendra d’ailleurs que dans la culture des Fedeylins, on différencie araignée et aranae. Il y aura également Sperare : cette bestiole volante a été éjecté de son biome car le prophète de leur communauté ne l’a pas déclaré vainqueur et qu’il se voit refuser la succession du roi. Mais il semble qu’on ne sache pas tout… Et plein d’autres bébêtes toutes aussi – disons – sympathiques.

.
.

)°º•. L’empathie de Cahyl est au cœur de ce tome, vision encore floue dans les premières pages, elle prend de plus en plus d’importance. Elle va cependant lui jouer des tours et entrainer une sorte d’hébétude lancinante. Nadia Coste a réalisé un beau tour de main, car l’empathie fonctionne aussi pour nous : on a peur et même mal avec lui et pour lui. Au programme deux sentiments pour le lecteur : peur et ébahissement. On avance autant à tâtons que nos deux protagonistes. Ancrée dans la culture fedeylin, l’expression « être fedeylin, c’est accepter » va tout de même aider Cahyl à prendre – un peu – de recul, à respirer et à mieux avancer.

.
.

)°º•. Le chemin initiatique un peu forcé de notre binôme va être ourlé d’hésitation. Comme bien souvent dans les multilogies, on retrouve nos personnages perdus dans l’immensité psychologique (et géographique aussi dans cette histoire) qui les entoure.
.

J’avoue que mon côté « zombie fan » ou « warrior girl » n’améliore pas ma patience et il m’arrive parfois de dire au détour d’une page « gogogogogo ». Bien que l’histoire soit toujours aussi bien ficelée, j’avoue avoir une petite préférence pour le tome 1 tout simplement parce que l’univers était nouveau, parce que la vie et les sentiments de Cahyl m’ont particulièrement touchée et que je trouvais le point de départ de l’intrigue original (pour une fois qu’un « héros » n’a pas justement pas de destin tout tracé…).
.

Mais croyez-le, de l’action et de l’aventure, il y en a ; cela devrait convaincre les réticents du premier tome qui trouvaient qu’il manquait un peu de peps. D’ailleurs, la grande partie dédiée à la bataille est relativement gore : Nadia Coste nous épargne pas du tout les scènes sanglantes et les détails si imagés : oui il m’est arrivé d’exprimer quelques « eeeerk » bien sentis. Ajoutez à ceci des méchants vraiment méchants et vous obtenez un deuxième tome vraiment bien réussi !
.

La lecture est plus aisée grâce aux courts chapitres. Chacun intègre un petit texte de « citation » : extraits de journal, de livre, proverbes et poésie me plaisent toujours autant.

.
.

Ce deuxième tome intègre un période d’hésitation qui mettra à mal notre duo de copains-pour-toujours. Sous cette fausse accalmie, les questions et les malaises envahissent nos protagonistes jusqu’à l’explosion et la découverte de choses stupéfiantes. La dernière centaine de pages proposera des combats épiques… et une fin très très très cliffhanger. Vous êtes prévenus.

.
.

)°º•. Quand Nadia Coste nous a dévoilé l’illustration du tome « Aux bords du mal », j’avoue j’avais un peu de mal car je ne les visualisais pas du tout comme ça. Mais on s’y fait, pensez-vous donc. Ce tome est accompagné d’annexes sur les cinq castes, c’est plein de plaisir en sus.

Ce manuscrit a été aussi bêta-lu par le collectif CoCyclics. La saga ne compte pas moins de 2,5 millions de signes, pas moins de 4 tomes. Le premier tome « Les rives du monde » est paru le 10 mars 2011, celui-ci sortira le 6 octobre 2011. Le tome 3 « Sous la surface… » est attendu pour mars 2012 et le dernier « L’ombre des Pères » pour octobre 2012. Il va falloir être patient !

.

)°º•. Biographie
Nadia Coste a 31 ans et est maman de trois « larveylins ». Après sa mauvaise expérience d’un IUT métiers du livre, elle se tourne vers des études de commerce et intègre un service administratif de banque. Lors de ses loisirs, elle découvre la fantasy par son auteur préférée, Robin Hobb. L’écriture fait alors partie intégrante de sa vie. Nadia Coste commence à attaquer un sérieux sujet en 2004, les Fedeylins. Après six ans de réécriture, les éditions Gründ décident de la suivre dans cette aventure. La magnifique couverture est de David Revoy.
Son blog, le site officiel de la tétralogie.

.

)°º•. Extrait

.
.

————————————————————————~*

.

Dans le chaudron :
¤ Les rives du monde, tome 1
¤ Sous la surface, tome 3
¤ L’ombre des pères, tome 4
¤ Langue de chat :  interview de Nadia Coste.

.

Souvenir de lecture : Geiliger & Keusch sont mes amiiiis. /modeautopersuasion ON.

.

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Gründ.

.

Les graines de lotus reçues avec le service presse du premier tome ont poussé, très fort, très vite. Mais elles n’ont pas survécu à la mise en « mare », créée plus rapidement que le projet initial pour les accueillir.

.

   

.

Pics : #01 Guardian of the Forest par shut-buh-leh ; #02 Ca pousse ; #03 Feuille en formation ; #04 Sur le départ.

.

COLLETTE Xavier & Rozenn – Le chat qui avait peur des ombres

25/04/2011 34 commentaires

.

Titre : Le chat qui avait peur des ombres
Auteurs : Rozenn & Xavier COLLETTE
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

.

Lilith, superbe chatte blanche habite dans un doux foyer avec sa maitresse aimante. Cependant, un soir, elle décide de faire un tour hors de la maison alors qu’elle a une peur bleue de l’extérieur. Malgré une imagination débordante, le monde de dehors est encore pire. Elle court, court, court. Mais va-t-elle retrouver sa maison ? Que lui veulent ces ombres effrayantes ?

.

Il existe une expression tout à fait vraie « être curieuse comme une chatte ». Bien souvent, les félins sont attirés malgré la peur, l’étonnement ou la frayeur envers un objet ou lieu inconnu au bataillon. C’est plus fort qu’eux, la curiosité les entraine.
Il va sans dire que ce petit livre ne pouvait que m’attirer grâce à sa protagoniste à la belle fourrure et aux doux ronrons.

.

Cette histoire est contée sans fioritures, elle parait naturelle et passe toute seule. Elle propose de s’intéresser au thème de la peur de la nuit et tout ce que celle-ci renferme : tout ce qui est tapi dans l’ombre (les ombres, les monstres, etc.) et qu’on ne peut malheureusement pas voir mais bien imaginer. Ce conte est empli de poésie ; il est doux et frais. Le côté féérique ne passe pas inaperçu et beaucoup d’émotions se dégagent du texte.

.

La couverture est un très bon reflet du contenu : les traits et les couleurs présentent un univers qui épouse l’histoire. Les dessins sont époustouflants, parés d’une certaine rondeur sécurisante et proposent tout un tas de détails fantastiques. On en prend plein les mirettes !

.

Ce très bon duo propose donc un livre que chacun d’entre nous aurait aimé créer. On lit une première fois, puis on relit pour s’imprégner de chaque double page, pour y déguster les détails. Enfin, on ferme le livre, et ohlàlà ! On l’ouvre vite à nouveau, juste pour prendre une petit lampée. Il peut être lu à partir de 3 ans.

.

Ce premier livre est celui de Rozenn ; Xavier Collette a plusieurs livres à son actif, mais « Alice au pays des merveilles » en collaboration avec Chauvel l’a fait davantage connaître auprès du public. Retenez leur nom, ils sont prometteurs !
Le site du livre, le site de Rozenn, le site de Xavier.
.

Et voici la vidéo promotionnelle de la sortie de l’album.

.

.

Comme j’ai eu extrêmement de chance, j’ai reçu cet album dédicacé à mon anniversaire…

.

 

   

.

————————————————————————~*

.

Souvenir de lecture : Un album qui m’a énormément touchée. Sont-ce les dessins tout doux ? Serait-ce un souvenir d’enfance qui remonterait ? Aucune idée. En tout cas, voilà une bien belle louloute blanche… dont j’aimerai entendre ses ronrons.

.

Dans le chaudron :
¤ L’Ombre que j’ai adoptée, Pouyâ !
¤ Le petit bois du Dimanche soir de Xavier Collette & Estelle Billon-Spagnol

.
.
. 
Et hop, un petit billet pour la semaine celtique, avec nos auteurs bretons 🙂

.Cet livre a aussi été lu dans le cadre du challenge « Je lis aussi des albums « 

.
.
D’autres avis disponibles chez :
¤ Chaplum (Manu),
¤ De l’autre côté du miroir (Laure),
¤ Lectures & Farfafouilles (Edelwe).
.

Pics : ma dédicace ; tous droits réservés à Rozenn et Xavier Collette.

.

COLIN Fabrice – Bal de givre à New-York

22/02/2011 24 commentaires

.

Titre : Bal de givre à New-York
Auteur : Fabrice Colin
Plaisir de lecture : etoile 3 Livre sympa peu s’en faut

.
Anna Claramond reprend tout juste connaissance. La voiture de Wynter Seth-Smith vient de la renverser. Ce dernier s’excuse et n’hésite pas à lui laisser ses coordonnées si elle a un souci ou besoin d’aide. Anna rentre chez elle, la tête embrumée. Elle se souvient de son nom mais les autres informations reviennent au compte-goutte. Plus tard, Wynter, fils héritier d’une célèbre dynastie, l’invite officiellement comme cavalière à une grande soirée familiale. Après avoir traversé une ville blanche et somptueuse, la voici aux portes du building des Seth-Smith. Elle rejoint Wynter mais se fait agresser par le Masque, cet étrange fugitif recherché par la police. D’étranges indices lui parviennent. Sa mémoire lui fait actuellement défaut… mais qui est-il ? Que se cache-t-il sous le Masque ?

.
.
)°º•. Anna Claramond est coincée dans une grande solitude. Elle prend des décisions irréfléchies car elle a du mal à se relever de cet état cotonneux depuis son accident. On s’attache très vite à elle, on la plaint et bien souvent on aimerait l’aider. Heureusement, Jacob, son majordome télé kinésiste est d’un soutien inconditionnel. Il représente, avec le manoir les deux valeurs sûres d’Anna. Wynter Seth-Smith est le fils de Jareck et Myra. Les relations sont un peu conflictuelles avec sa sœur Iris. Mais dans l’absolu, il a 16 ans, est sûr de lui et profite de la vie. Il se comporte comme un homme mature, expérimenté et séducteur… et à vrai dire, c’est peut-être un des points sur lesquels je trouverai le roman pas assez réaliste. Enfin, nous avons Le Masque, un homme inconnu qui tague New York la blanche à coup d’extraits de sonnets de Shakespeare.

.
.

)°º•. Tout comme dans « A vos souhaits » et « Les vampires de Londres », je donne une mention spéciale aux décor & ambiance. Les descriptions des lieux sont superbes et magiques. Nous avons un blanc surréaliste qui vêt New-York en donnant un aspect « enchanteur » indéniable. Tout cela contribue à l’imagination et propose une histoire très imagée. L’ambiance feutrée mise en place traduit très bien la sensation d’être sous une « pluie » de flocons, en pleine nuit, au cœur de l’hiver. Rien que d’y repenser, j’en ai des frissons dans le dos. Cette faculté à transmettre les émotions comme si c’était nous qui les ressentions, est prodigieux. Je noterai aussi que les grandes atmosphères siéent au suspense. Le tout emballé d’un peu de steampunk avec le manoir victorien et Orpheus, la voiture à trois roues de Clara finira par vous griser.

.
.

)°º•. J’avoue avoir déjà lu le premier tome des « Etranges sœurs Wilcox » et « A vos souhaits » qui sont, avec ce livre-ci dans des registres complètement différents. On y notera une certaine cohérence : le fait que Fabrice Colin se balade, qu’il maitrise et que sa plume est agréable (et là, on a presque envie d’être plus tard, quand on sera « grand », Fabrice Colin).
Ce livre jeunesse se lit d’une traite, il est un poil petit pour rassasier la lectrice que je suis, mais on ne reste pas sur sa faim. J’ai été emportée dès les premiers mots, une très grande force (encore !) de Colin. Sans aucun doute, c’est la qualité de narration qui joue le plus grand rôle : notre Anna Claramond est narratrice et nous avons également accès à ses pensées.
.

En plus d’être happée par l’histoire, je trouve le tout très poétique et d’une sensibilité particulière. Le récit est grandiloquent, les indices et hypothèses sont palpitants. Nous avons un doute omniprésent de ce qu’il va se passer. C’est comme si nous ne parvenions pas réellement à saisir ce que l’on croit entr’apercevoir, et passez-moi l’expression, mais c’est jouissif. On partage beaucoup au cours de cette histoire : la peur de notre héroïne et la jubilation en suivant ses pas. L’auteur joue avec l’ambiguïté, les apparences et les sensations.
.

Le seul reproche que j’aurai à formuler (ici sur le livre en tant qu’objet, pas sur le récit) est que « trop de détails, tue le détail ». Sans aucun doute, le quatrième de couverture n’est pas à lire avant d’entamer le livre et que les quelques mots du service presse accompagnant le livre sont de gros spoileurs vilains méchants pas beaux.
Mais sinon, le roman est un poil rapide et tiré par les cheveux, et je pense notamment à l’instant où Anna est sans dessus-dessous dès le premier baiser. Je trouve l’épilogue un peu plus faible que le reste… mais ça, cela doit être mon côté « mais quoi, il/elle tue personne ? » que j’expose dès que je lis des livres et vois des films et séries. Je n’ai rien à cacher, je suis plus « zombiiiiie » que « love storyyyyy ». Et oui, il y a un petit côté sirupeux dans cette histoire mais beaucoup aimeront.
.

Bref, un univers travaillé, une fluidité dans le récit, du suspense créé par les mots, une plume agréable, un bon moment de lecture. Approuvé !

.
.
)°º•. Biographie
Né en 1972, Fabrice Colin est considéré comme un auteur français talentueux et prolixe en littérature de l’imaginaire (romans jeunesse, adultes, nouvelles). Il connait un succès certain, et sait jouer sur divers registres. Et pour ne rien enlever à l’affaire, il est – parait-il – plutôt bel homme.
Son blogson site.

.
.

)°º•. Extrait
.

.
.

————————————————————————~*

.

Souvenir lié à cette lecture : Ah du Colin, rien que du Colin !
.

D’autres avis disponibles chez : Bricabook (Leiloona), Lire oui mais quoi ? (Yue Yin), Oceanicus in Folio (Bladelor), Reflets de mes lectures (Cédric Jeanneret).

..
Pics : #01 Long winter par Moroka323 ; #02 Boardwalk par Flaure ; #03 New York City par Zairaam.

.

.

COSTE Nadia – Fedeylins, les rives du monde

21/01/2011 23 commentaires

.

Titre : Les rives du monde (Fedeylins, tome 1)
Auteur : Nadia Coste
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3, tome 4 | Interview de Nadia Coste

.

Ouf ! Ca y est. Il vient d’arriver sur la berge… Après le déchirement de sa bulle, il a eu du mal à ne pas se noyer au fond de la mare. Maintenant il a rejoint son Monde. Cahyl. Oui, Cahyl se prénomme-t-il. Après son premier bain, Cahyl va se présenter aux Pères Fondateurs. Ces derniers vont lui indiquer sa caste, rôle indéniablement important au sein de leur société. Une marque sur l’os derrière l’oreille gauche lie chaque fedeylin à son destin. Et Cahyl est presque comme tout fedeylin, mais c’est ce presque qui fera de lui tout une différence. Cahyl est un non-marqué.

.
.

)°º•. Les fedeylins sont des petits êtres hauts de quelques centimètres. Ils habitent au bord de la mare, leur Monde. Ils deux ennemis principaux : les migrateurs, ces horribles monstres volants blancs et noirs et les gorderives, avec leur bouche spectaculaire. Avec ces derniers, un pacte de non agression a été signé il y a de cela plus de 300 ans. Leur société s’organise autour de mères pondeuses. Les bulles déposées sur le lotus de ponte sont fécondées par les cinq Pères Fondateurs. Après cinq ans de maturité, les bulles se fendent et les petits larveylins rejoignent coûte que coûte le rivage. Les pertes entre les bulles non fécondées et les larveylins qui se noient sont importantes. Grâce à leur marque, ils sont répartis dans l’une des cinq castes : récolteurs, bâtisseurs, prieurs, transmetteurs et créateurs. Dans cette société réglée comme du papier à musique, chacun a un rôle défini, un destin tracé depuis que leur marque a été apposée. Leur vie est remplie d’embûches : en plus des attaques des migrateurs, ils doivent supporter les rigoureux hivers. Au rythme de Dor, et des lunes blanche et rousse, Nooma et Olyne ; les fedeylins accomplissent leur destin. Les larveylins deviendront des mudeylins pour plus tard, devenir les adultes fedeylins. Mais les tragédies, comme les moments d’allégresse, tout est à vivre. Tout est à accepter. Etre fedeylin, c’est accepter.
.

Cahyl est un petit mâle très éveillé. C’est par ses mots, ses paroles, ses pensées que nous découvrirons le Monde. Pas facile de se noyer dans la masse quand l’élément le plus important de notre identité manque à l’appel. De nature plutôt posée, Cahyl possède un caractère agréable, sa vision des choses est relativement juste et il se met sans cesse en question. C’est grâce à sa fine intelligence qu’il va pouvoir naviguer dans ces eaux troubles.
.

Cahyl partage son secret avec sa famille, sa mère Delyndha et ses sœurs (plus vieilles d’une ponte) Andara et Melyna. Cahyl, seul enfant de Delyndha né lors de la dernière ponte, se sent et est exclu de la société : les autres fedeylins trouvent son comportement étrange. Bien qu’aucun ne soit son ami, il est un peu plus proche de Dhimel et Brevael, ses voisins, et plus tard d’Alwin, de Wardan et de Naïlys. Lors de la cérémonie des bulles, le Père Fondateur l’a envoyé à la caste des transmetteurs : a-t-il caché la non-marque de Cahyl ou s’est-il trompé ? Pour sa survie, Cahyl va devoir se fondre dans un fonctionnement où il ne pense pas avoir sa place. Qu’arrivera-t-il à la cérémonie du Mudeylin ? Les Pères Fondateurs se rendront-ils compte qu’il est imposteur ? Quel chemin suivra-t-il pour ce destin déjà scellé ?
.

Cependant, ce n’est qu’auprès de Glark, un ami bien étrange, qu’il se sent un peu « lui ». Il partage avec Glark ses ennuis, ses tracas, ses joies et une confiance mutuelle. Glark a trois pompons au bout de ces bras ; il a cet aspect gluant un peu repoussant et une large bouche qui pourrait s’étendre de l’oreille droite à gauche s’il en était muni. Glark et Cahyl sont différents mais une amitié forte grandit entre eux. Néanmoins, les rencontres avec Glark devront rester secrètes si Cahyl veut passer inaperçu.

.
.

)°º•. Les personnages demeurent « humains », nous ne sommes pas dans une fantasy avec des héros super-musclés et des princesses super-gaulées. Ils sont complexes, pas stéréotypés et évoluent véritablement au sein de ce premier tome. Comment ne pas tomber amoureux d’êtres dont on imagine aisément leur aspect duveteux, leur peau de soie et leurs ailes de mousseline ?
Une des plus grandes forces de ce livre est que Cahyl, notre personnage principal est là, bien réel et non pas niais ni trop enfantin. On se délivre un peu de ces livres jeunesse qui impliquent et s’enferment dans un carcan avec des enfants que nous trouvons peu dégourdis, un poil trop innocents et pas assez réalistes. Ses réactions sont étroitement liées à son expérience. Son caractère est savamment dosé, on ne peut être que compatissant à son égard.
.

L’originalité de ces larveylins est qu’ils naissent certes avec un inné mais aussi un acquis indéniable grâce aux Pères Fondateurs qui leur enseignent les connaissances de leur peuple dès que leur bulle est fécondée. A travers les yeux de Cahyl, nous prenons connaissance des mœurs de cette société dictatrice de bonheur. Cette structure sociale est divisée en castes et est en perpétuelle survie. De nombreux thèmes sont abordés dans ce livre : la différence, l’affiliation, l’amour, l’amitié, la violence, la recherche d’identité, le destin.
Tout est conté naturellement, avec cette facilité d’accéder à leur quotidien, d’effleurer des mystères, de comprendre cette empathie et de toucher un peu leur bonheur.
.

Cette histoire nous est racontée à la première personne, Cahyl en est notre narrateur. Le rythme appréciable nous permet de tâtonner et de connaître le Monde grâce à Cahyl. On s’accroche aux pages, on a peur au coin du papier et on palpite à l’unisson avec le cœur de Cahyl. La plume de Nadia Coste est fluide, posée et efficace. Un équilibre se développe entre descriptions et action, le récit fait preuve d’une grande profondeur.

.
Pour ce livre, je n’ai pas ressenti les désavantages d’un livre jeunesse avec un jeune personnage un poil trop naïf, une quête trop abracadabrante et des épreuves aisément relevées. Peut-être cela est-il dû à la volonté de Nadia Coste de se diriger d’abord vers l’écriture d’un roman pour adultes. Et enfin (et ô soupir de satisfaction), ce premier tome d’une tétralogie n’est PAS un tome d’introduction. On a beaucoup à se mettre sous la dent et c’est pour notre plus grande joie. Nadia Coste ne frustre pas le lecteur en lui baratinant des petites péripéties bénignes, elle dessine une trame générale et nous y implique dès les premières pages. Aussitôt la naissance de Cahyl… on entre dans le bain ! On s’attache irrémédiablement à lui.
J’aimerai tant vous décrire tout ce qu’il m’a plu, m’attarder sur les détails savoureux, les petits plus où se cache peut-être un secret. Mais autant tout garder secret et vous laisser le plaisir d’une lecture intacte. Vous l’aurez compris, ce premier tome est un très gros coup de cœur !

.
Ce tome est découpé en courts chapitres, très appréciables. Chaque début de partie propose un extrait des textes de principes, de philosophie ou d’Histoire des Fedeylins. Ce manuscrit a été bêta-lu par le collectif CoCyclics. La saga ne compte pas moins de 2,5 millions de signes, pas moins de 4 tomes, tous déjà écrits et a connu en vérité 8 versions.
Ce livre est à paraître pour le 10 mars 2011. Le tome 2 « Aux bords du mal » sortira en octobre 2011, le tome 3 « Sous la surface » pour mars 2012 et le dernier « L’ombre des Pères » pour octobre 2012. Il va falloir être patient !

.
.

)°º•. Biographie
Nadia Coste est maman de trois « larveylins ». Après sa mauvaise expérience d’un IUT métiers du livre, elle se tourne vers des études de commerce et intègre un service administratif de banque. Lors de ses loisirs, elle découvre la fantasy par son auteur préférée, Robin Hobb. L’écriture fait alors partie intégrante de sa vie. Nadia Coste commence à attaquer un sérieux sujet en 2004, les Fedeylins. Après six ans de réécriture, les éditions Gründ décident de la suivre dans cette aventure. La magnifique couverture est de David Revoy.
Son blog.

.
.

)°º•. Extrait
.

.

————————————————-~*

.

Dans le chaudron :
¤ Aux bords du mal, tome 2
¤ Sous la surface, tome 3
¤ L’ombre des pères, tome 4
¤ Langue de chat, interview de Nadia Coste

.
Souvenir lié à cette lecture
: J’étais en phase, j’avais envie de douceur pas d’horribles zombies (pour une fois !). Prête à accueillir ce roman, et à m’y plonger littéralement dedans. Les pages ont défilé, défilé… Comment, c’est déjà terminé ?

Un autre avis disponible chez Book en Stock (Dup).
..

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Gründ.
Un superbe service presse… Mes graines de lotus, poussent, poussent, mais n’ont pas toujours « éclos » 🙂
.

.

Pics : #01 Green Elf par Laiquendi ; #02 Water Lily Fairy par Irenbel ; #03 Photo du service presse reçu.

.

FAKHOURI Anne – Le clairvoyage

11/01/2011 19 commentaires

.

Titre : Le clairvoyage
Auteur : Anne Fakhouri
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2

.

Clara vit dans un monde scientifique où chaque chose a sa place, où tout a une explication logique jusqu’à ce qu’elle atterrisse chez son oncle Antoine et sa tante Bébé, dans une maison qui cache beaucoup plus que ce que l’on pense. La vie a donné un sacré coup de pied à Clara, et malgré cela, elle est prête à tout : mais comment va-t-elle réagir en découvrant des signes suspicieux ? Jusqu’où pourra-t-elle aller dans la bataille qui fait rage ?
.
De grandes questions en relation avec nos personnages demeurent… quelles sont leur réelle personnalité ? Ont-ils un secret ? Sont-ils tous liés ?

.

)°º•. L’attachement à Clara notre héroïne, est très fort. On ressent beaucoup de peine pour la jeune fille à la mort de ses parents. On avance à tâtons dans l’histoire aux côtés et au rythme de Clara, grâce à l’emploi de la première personne comme narratrice et à l’utilisation de l’italique pour ses pensées. A 12 ans, elle est une personne intelligente et mature. Elle se révèle être une grande exploratrice et est prête à aller au devant de tous les dangers.

Elle est accompagnée par sa poupée Miss Buba. C’est d’ailleurs grâce à elle, si nourrisson, elle a pu survivre à une chute. Miss Buba est une coéquipière de choc et Clara peut lui faire confiance les yeux fermés.

.

Antoine et Bébé accueillent Clara dans leur grande maison. Antoine est son oncle maternel et ils se sont très peu vus depuis ces dernières années à cause du comportement étrange de Bébé au baptême de Clara. Etrange, Bébé l’est toujours : elle reste la plupart du temps coincée dans son atelier aux rideaux fermés. Clara fait également la rencontre des deux sœurs de Bébé, Suze et Lia : elles tiennent toutes deux un magasin d’antiquités. Monsieur Hêtre veille aussi quelques fois à la tenue de la boutique. Vient s’ajouter Gauvain, le fils de Lia ; ils vont tous deux avoir le droit à de sacrées péripéties.

.

Nous découvrirons d’autres personnages discrets mais non moins importants tel que le Chat Grain (une version plus noire que le Chat de Chechire d’Alice), de Puck le corbeau, de Titania Reine des Fées (oui, la Titania de Shakespeare) et une flopée de fées, sirènes et fantômes.

.
.

)°º•. Anne Fakhouri est une très bonne conteuse. On tourne les pages très vite, on se surprend à retenir son souffle. Le flirt avec le merveilleux se fait par touches subtiles. On y trouve beaucoup de mythes et légendes mais ils n’ont pas été réécrits et c’est grâce à la seule interprétation du lecteur que l’histoire devient naturelle et très puissante. Y sont présents des références arthuriennes, du folklore et pas d’impression d’un livre ultra classique. Par la fracture dans la vie de Clara, l’auteur traite des thèmes plus profonds tels l’adolescence et la mort. « Le Clairvoyage » est un petit roman de 250 pages mais dont l’histoire est riche et originale. Par-dessus tout, prime la tendresse de l’auteur.

L’univers est magique, quelque peu féérique et tellement prenant. L’impression de brume en début de livre renforce ce côté de « miss Clara perdue ». Les ambiances sont délicieusement mises en place et participent à la part de mystère. Le suspense y est très fort et le retournement de situation appréciable.

Cette histoire est loin d’être seulement un livre « enfantin », il est au contraire accessible à et intéressant pour tous. Il est fort dommage que L’Atalante ne communique pas sur le fait que ce livre soit le premier tome d’un diptyque, on croit à un one-shot. « Le Clairvoyage » a par ailleurs reçu le Grand Prix de l’Imaginaire en 2010. La couverture est réalisée par Sarah Debove.

.

)°º•. Biographie (source)

Anne Fakhouri a huit ans quand elle découvre le désert, Lewis Carroll et le roi Arthur. Son bac en poche, elle se destine à des études de lettres qu’elle oriente vers le mythe arthurien, participe à la création d’Actusf, un site de chroniques sur les littératures de l’imaginaire, et écrit. Aujourd’hui, mariée, une fille, elle vit à Paris. Le clairvoyage est son premier roman.
Un entretien de l’auteur à découvrir chez Elbakin.

.

.

————————————~*

.
Souvenir lié à ma lecture : Mais comment fait-on pour n’avoir jamais entendu parler d’un livre pareil ?!
.


Ce livre est voyageur
.


Merci à Babelio et aux éditions L’Atalante

.
.
D’autres avis disponibles chez : Loula, il était une fois…On ne voit bien qu’avec le coeur (Edelwe).

.