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JAWORSKI Jean-Philippe – Même pas mort, tome 1

01/03/2019 18 commentaires

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Couverture du roman "Même pas mort" de Jean-Philippe Jaworski, éditions Folio SF. Premier tome de la série "Rois du monde".

Titre : Même pas mort (Rois du monde, tome 1)
Auteur : Jean-Philippe Jaworski
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir

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Bellovèse se retrouve jeté en pâture dans la guerre. Au premier assaut, Il reçoit un sévère coup de lance : il est considéré comme perdu et pourtant il n’est pas mort. Chez les Celtes, un tel homme revenu d’entre les morts est un monstre puni des Dieux. Pour lever l’interdit, il doit se rendre auprès des Gallicènes, sur l’île des Vieilles.

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C’est un vieil homme que l’on découvre à la première page : Bellovèse revient sur son existence et conte son parcours depuis l’enfance.

Il est élevé, avec son frère Segovèse, par une mère consciente de son rang. Bellovèse est un prince banni par son oncle, le haut roi Ambigat. Devenu guerrier celte, il reçoit un mauvais coup et n’en meurt pas. Le Grand Druide lui imposera une épreuve pour lever l’interdit qui pèse sur lui. C’est ainsi qu’on le retrouve en compagnie de Sumarios et Albios qui attesteront de la réussite du challenge.
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Bellovesos et Segovesos sont considérés comme légendaires : ils doivent trouver de nouveaux territoires pour leur oncle, le roi Ambigatos qui règne sur les Bituriges. Ils sont mentionnés dans l’histoire romaine rapportée par l’auteur Tite-Live de « Ab Urbe condita libre » écrit au VIe siècle avant J.C. , traduit par « Histoire de Rome depuis sa fondation », se révèle à l’origine être un recueil de 142 livres dont seuls 35 volumes ont traversé les années.
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Les personnages sont bourrins : empli de bravoure mais aussi avec une certaine arrogance qui les rend parfois inconscients dans leurs actes, sous caution de prouver leur virilité.

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Pas de tombe pour moi. Pas de fin paisible au milieu des miens. Pas de grandes cérémonies royales, pas de sacrifices, pas de bûchers rouges ni de banquet funèbre. Pas de trésor abandonné dans la nuit d’une chambre funéraire. J’irai chercher ma mort sur le champ de bataille. Je me détacherai des rangs de mes guerriers pour la défier. Une lame longue de cavalier dans la main droite, une lame courte de fantassin dans la gauche, je lui offrirai une danse des épées. C’est une vieille ennemie, et ce fut parfois une alliée de circonstance. Je connais bien ses ruses, ses lâchetés, ses trahisons. Je lui cracherai toutes ses bassesses, je lui tirerai la langue, je me rirai de sa puissance, je lui affronterai le masque peint du guerrier.

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Bellovèse fait part aux lecteurs de son cheminement spirituel, avec des retours en arrière sur son enfance et ses premières batailles. Son monde est constitué de vengeance, d’ambitions, d’un lot de rancune et bordé de croyances païennes. C’est un monde violent avec des scènes d’assauts, de lutte et de combat.
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L’univers est ancré dans le concret et empli de personnages fantastiques. L’aspect onirique nait des liens qui se construisent entre réel et surnaturel. La forêt est un lieu habité par de nombreuses créatures invisibles. La magie est plus élémentaire car sauvage, elle est attachée à différents éléments : la forêt que je viens de citer, la foudre, le froid et la rivière entre autres.
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Le folklore a une grande influence sur les Celtes : les rites, les présages et même les lieux sont empreints de fantastique. Les Dieux et autres puissances sont présents de manière permanente dans les pensées et les gestes des hommes. Plus qu’une guidance, leur traitement influe sur tous les aspects de la vie des humains. D’ailleurs, certains comportements peuvent s’expliquer par ce lien constant, mais souvent une digression apparait : la réalité se mêle à la magie et au rêve en formant des frontières floues.
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L’importance des druides se repose sur leur unique symbole d’être le trait d’union entre humains et dieux. Ainsi, ils possèdent un fort pouvoir de persuasion par le verbe et la prédiction. Rites de réconciliation, exorcisme sont autant d’éléments qui façonnent le quotidien des Celtes.

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Je suis riche de passé comme d’avenir, et parce que je vacille au bord du monde, l’abîme tonne que je ne suis qu’une chrysalide, que la vraie grandeur reste à construire.

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Beaucoup d’avis élogieux ont été émis sur la série. À la parution du premier tome, j’ai attendu ; au point que la sortie poche ait lieu. C’est dans ce format que l’on me l’a offert en 2016. J’ai encore décidé d’attendre que la série soit plus avancée. On peut noter une Patience de Haut Niveau (ou une Force Intense pour relever mon défi Fin de Série). Et puis, en janvier dernier, on m’a offert les tomes 2 et 3 au format poche… qui a eu lieu en même temps que l’annonce de la clôture prochaine de la série. C’était donc le bon moment pour enfin la commencer ; avec un petit coup de pouce de Valériane pour dévorer le premier volume en février.
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Jean-Philippe Jaworski a pour envie de faire vivre une société disparue, l’âge de fer européen. Loin des clichés des barbares, le contexte historique s’appuie sur des recherches documentées.
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Notre arrivée se fait sous la pluie et dans la peur : le bateau où se trouve Bellovèse est malmené par la houle. Le récit initiatique démarre. Les (més)aventures se succèdent et les frissons dans le dos arrivent. On se retrouve à la croisée du roman historique, de l’épopée héroïque et de la fantasy mythique.
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Avec les premières pages, on suit le déroulé de journées celtes. Cela donne un aspect assez informatif à l’intrigue et j’avais l’impression davantage de lire un documentaire sur un peuple plus que d’entrer dans une histoire. C’est le temps de s’imprégner d’un monde étranger aux accents celtes et d’un environnement que l’on croise peu souvent comme contexte (le Moyen Âge est plus répandu).
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Le réalisme est poussé : ce roman est exigeant et va demander une concentration dans sa lecture. La langue est recherchée mais le style d’écriture reste fluide. Ce dernier demandera juste un calibrage pour le lecteur en début de livre.
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Pourtant, j’ai été déstabilisée par le récit non linéaire. Le mode de narration s’appuie sur une construction emboîtée : un souvenir en appelle un autre. Bellovèse revient sur sa vie de manière non chronologique. J’ai trouvé cette construction temporelle un brin confuse et l’immersion n’a pas été aisée pour moi. Je m’attendais à plonger immédiatement et totalement comme les autres lecteurs. Sensation qui s’est dissipée après quelques pages.
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L’enchevêtrement des histoires repose sur un rythme de progression que je juge plutôt lent. Le cadre doit être mis en place, aussi bien pour l’environnement que pour l’aspect géopolitique (lutte de pouvoirs). Le roman demande à être dégusté pour mieux assimiler l’enfance et l’adolescence des deux frères, frangées de passages plus oniriques.

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Livre "Même pas mort" de Jaworski mis en scène avec des éléments de décoration de la nature : mousse, feuille sechées, pommes de pin

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Logo du défi Fin de Série LivrementVoilà une nouvelle série à mon compteur du défi Fin de Série. Il serait de bon ton que je la lise au fil des mois pour « mieux » profiter de l’histoire et de ne pas la laisser plus prendre la poussière.

Logo défi Valériacr0

Ma lecture était donc la sélection de février par mon binômette de choc Valériane dans le cadre de notre défi Valériacr0.

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233°C (Baroona)Lectures trollesquesLe monde d’Elhyandra, Les histoires de Lullaby, Les lectures de XapurLorhkanMes Imaginaires (Sandrine), NeVertwhere, The Library at Hurtfew (Perlesvaus), Un papillon dans la Lune ont aussi observé la forêt en ayant mille questions en tête.

 

GESTIN Sandrine – La petite faiseuse

05/06/2017 8 commentaires

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La petite Faiseuse de Sandrine GestinTitre : La petite faiseuse ou le voyage étonnant d’une fée
Autrice : Sandrine Gestin
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
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Une fée se réveille amnésique ; elle ne se souvient plus de qui elle est. Elle retrouve près d’elle, sept objets, les seuls indices sur son identité :

« un caillou gravé d’étonnants motifs, un livre à la couverture de cuir ouvragée, une plume vert clair et de l’encre, un pendentif, une clé, une flasque d’argent très travaillé et une petite boîte fait d’or et de bois sombre ». Elle va rencontrer plusieurs personnes qui vont la soutenir dans sa quête.

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En ouvrant ce livre illustré de Sandrine Gestin, nous partons pour le voyage initiatique d’une fée amnésique.
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Illustrations et textes ont été conçus par l’autrice. J’ai trouvé le texte un peu trop lyrique à mon goût – avec quelques formules toutes faites mais cohérentes – et pas à la hauteur des illustrations. Mais cela lui laisse l’avantage de sublimer les illustrations.

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Crayonnés, aquarelles et croquis ont la part belle dans ce livre soigné. Typographie elfique et entrelacs celtiques de bords de page viennent enrichir les pages typées « parchemin ».

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Sandrine Gestin abreuve son histoire intemporelle de références diverses aux mythologies. Cette histoire est pleine de délicatesse, tout comme les illustrations de l’autrice. À n’en pas douter, entre ces pages, on retrouve un peu d’elle, aussi.

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Chaque illustration qui me passe sous les yeux fonctionne comme une madeleine de Proust pour moi. Il faut dire que ma mère et moi sommes des admiratrices de l’œuvre de Sandrine Gestin depuis « belle lurette » (J’en avais déjà parlé par ici). C’est d’ailleurs elle qui m’a offert ce beau livre.

Livre que j’avais déjà lu et feuilleté de nombreuses fois, il fait partie des piliers de ma bibliothèque ; piliers que j’ai rarement chroniqués sur ce blog en dépit du bon sens (le mien).
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Les sept objets de la petite faiseuse de Sandrine Gestin

Elfe homme du livre illustré La petite faiseuse de Sandrine Gestin

Emma de La petite faiseuse de Sandrine Gestin

Page typée parchemin dans La petite faiseuse de Sandrine Gestin

Croquis elfe de Sandrine Gestin dans son album La petite faiseuse

Petite elfe aux fraises du livre illustré La petite faiseuse de Sandrine Gestin

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Logo défi Valériacr0Cette lecture a été sélectionnée pour  mai par Valériane dans le cadre de notre défi Valériacr0.

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KAY Guy Gavriel – Ysabel

08/09/2015 38 commentaires

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Ysabel guy gavriel kayTitre : Ysabel
Auteur : Guy Gavriel Kay
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa
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Ned Marriner, 15 ans et Montréalais accompagne son père sur une mission professionnelle à Aix-en-Provence. Au détour de la cathédrale d’Aix, lui est susurré un nom féminin. Sa route croise celles d’immortels, issus du passé chargé en mythologies de la région. Un drame, depuis 2500 ans, ne se cesse d’être joué ; il s’invite en filigrane dans le quotidien de l’adolescent à l’occasion de Beltaine.

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Ysabel Kay)°º•. Guy Gavriel Kay est connu pour ses œuvres qualifiées appartenant à la fantasy historique. Ici, le procédé est plus effacé, bien que la géographie et son histoire soient conservées. Contrairement à d’autres de ses écrits, son histoire prend racine dans notre monde et à notre époque. Les travaux préparatoires sont toujours méticuleux, l’auteur a également vécu en Provence. Les faits ressurgissent au travers des lieux visités par la famille Marriner. Dans ce cadre contemporain, le mystique s’invite.
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WINDLING Terri – L’épouse de bois

23/01/2015 94 commentaires

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L epouse de bois Terri WindlingTitre : L’épouse de bois
Auteure : Terri Windling
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon

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Maggie Black, journaliste de profession, entretenait une longue correspondance avec Davis Cooper, un poète solitaire. Au décès de ce dernier, elle apprend qu’elle hérite de ses terres en Arizona. Elle décide de s’y rendre, pour y écrire sa biographie. Les amis du vieil homme l’accueillent à bras ouverts. Maggie compte bien se laisser imprégner par l’univers qui s’ouvre alors à elle.
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Elle se leva, fit un brin de toilette, enfila une robe de chambre et se rendit sans bruit dans la cuisine. Elle ne traînassait jamais au lit ; elle se sentait flouée si elle dormait trop et qu’elle ratait le lever du soleil. Elle chérissait la lumière tout argentée du matin, le calme, les rituels : l’eau dans la bouilloire, le café moulu, amer, une tasse chaude entre ses mains froides, l’odeur d’un jour aux multiples possibilités se répandant autour d’elle.

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Maggie s’en va à Tucson et ne pensait pas y trouver des personnes de l’entourage de Davis Cooper aussi conviviales et promptes à l’accueillir dans leur vie. Elle va se laisser influencer par cet univers à l’opposé de ce qu’elle connaissait jusqu’alors. Mais il n’est pas aisé de laisser filer le temps entre ces doigts pour mieux l’apprécier.

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FERRONNIERE Erlé et BRUNEL Aurélie – Fées & Déesses

05/05/2014 18 commentaires

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Fees et Deesses Erle Ferronniere Aurelie BrunelTitre : Fées & Déesses
Auteur : Erlé FERONNIERE & Aurélie BRUNEL
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon

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Fées & Déesses nous emmène à une autre époque, presque un autre temps ; mais parfois tout proche puisqu’elles sont présentes dans notre quotidien par leur histoire sinon par la présence discrète de certaines fées anonymes.
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Fees et deesses erle ferronniere 01Erlé Ferronnière et Aurélie Brunel nous font voyager et partager le récit de ces Dames. Ce sont ces dernières qui nous invitent dans leur vie, contant des anecdotes et redressant parfois le tort qui leur a été fait. Les croyances à leur sujet ont été chassées à l’arrivée du Christianisme. Pourtant leur empreinte demeure intemporelle et universelle.
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Entre autres, nous faisons connaissance de Morrigan, Kerridwen, Morgane, Viviane, Elaine, Iseult, La Dame du Lac… L’ouvrage nous plonge en plein dans les légendes celtiques et le mythe arthurien. Le lecteur amateur pourra peut-être trouver que cette invitation à la découverte survole les histoires sans se plonger véritablement dedans. A l’inverse, je trouve que le livre propose un panel assez exhaustif de ces personnalités. L’univers demeure envoûtant et est très attractif.

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Je suis amoureuse de ces illustrations, elles me conquièrent dès le premier regard. Il faut dire que je suis très sensible au trait d’Erlé Ferronnière. Je baigne dans son univers depuis plusieurs années maintenant, tout comme dans celui de Sandrine Gestin. J’aime la perfection qui s‘affiche dans les expressions, dans le tomber des vêtements, dans les ornements des bijoux, dans le mouvement des cheveux et dans les détails de la faune et la flore. J’aime la position naturelle des mains et les regards éloquents des êtres.

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“Fées & Déesses” d’Erlé Ferronnière et Aurélie Brunel est un très bel objet sur le folklore breton. Les textes et les illustrations – en symbiose – sauront ravir le cœur des initiés tout comme celui des aficionados.

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Fees et deesses erle ferronniere 02 Fees et deesses erle ferronniere 03

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Fees et deesses erle ferronniere 05

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Souvenir de lecture : ce livre est dans ma liste de souhait depuis sa parution… plusieurs années après, l’envie de le lire et toujours aussi forte et complètement comblée une fois le livre refermé.

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Dans le chaudron :
Des univers complètement différents qui m’ont aussi conquise
¤ Eco de Jérémie Almanza & Jérémie Bianco
¤ Beautiful Nightmares de Nicoletta Ceccoli
¤ Lika aux cheveux longs de Matayoshi & Yûji Kanno

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Defi valeriacr0En plus d’être ma sélection d’avril pour le défi Valériacr0, c’est aussi un cadeau d’anniversaire de la part de ma tendre bourreau-de-défi, Valériane.

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CITRIQ

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BRADSHAW Gillian – La légende arthurienne ~ Faucon de mai, tome 1

20/03/2014 12 commentaires

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Faucon de mai Gillian Bradshaw La legende arthurienne tome 1Titre : Faucon de mai (La légende arthurienne, tome 1)
Auteur : Gillian BRADHAW
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Gwalchmai est le fils du roi Lot des îles Orcades et de Morgawse. Il ne fera jamais un bon guerrier, contrairement à son aîné, Agravain. Il est davantage attiré par les arts comme le chant. Sa mère lui propose alors de lui apprendre à lire le latin. Cependant, c’est vers les arts occultes que Morgawse le dirige et il tentera de s’extirper de ses griffes et de prêter allégeance à Arthur.

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Gwalchmai, Faucon de mai en celte, est un garçon timide mais au grand destin. Il est un peu naïf et c’est ce qui le rend attachant. Ses souffrances éprouvées durant sa jeunesse l’ont terriblement marqué, il devra combattre ses démons intérieurs et l’emprise des Ténèbres.

Il fera la rencontre de plusieurs personnes durant son périple pour partir à la rencontre du Roi Arthur et de Taliesin, son Chef poète.
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Mais il y avait une différence, une ombre qui rendait toutes les choses familières étranges. J’avais fait un pacte et j’y étais lié. Une graine avait été plantée et, parfois, j’attendais, éveillé dans mon lit au milieu de la nuit, percevant dans le noir la calme respiration des autres garçons qui dormaient autour de moi ; j’attendais que la plante pousse et bourgeonne en quelques fantastique fleur noire.

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Faucon de mai Gillian BradshawGillian Bradshaw propose une réécriture du mythe arthurien : elle reprend le contexte historique en le modifiant. Elle nous prévient de certains anachronismes qu’elle utilise afin de renforcer ce dernier. Elle emprunte des personnages des versions galloises et irlandaises, tant de la légende arthurienne que d’autres.
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Les rivalités avec les Saxons et entre les royaumes posent la base politique. Les hommes, assoiffés de pouvoir veulent annexer les territoires avoisinants. On y survole la notion de diplomatie et la stratégie politique. Le livre traite surtout de la dualité, la lutte de la Lumière contre les Ténèbres. Y figurent les anciennes magies, avec les objets, l’épée Caledvwlch et la présence du cheval Ceinaled…  Ce récit teinté de lyrisme est une histoire au démarrage un peu poussif : j’ai cru que j’allais restée enlisée aux premières pages alors que ce livre renferme une histoire prenante.

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“Faucon de mai” est le premier tome de la réécriture de la légende arthurienne par Gillian Bradshaw. Nous faisons la connaissance de Gwalchmai qui se trouve soumis aux Ténèbres. Luttant contre ces forces, il décide de faire serment d’allégeance à Arthur et de combattre pour la Lumière. Par une plume incisive et bien documentée, l’auteure nous conte sa version du mythe arthurien et du fabuleux destin de cet homme introverti.

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Souvenir de lecture : Une lecture qui demande du temps pour être savourée.
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Dans le chaudron :
¤ Kaamelott d’Alexandre Astier (une autre vision de la légende arthurienne)
¤ Thomas le Rimeur d’Ellen Kushner (pour faire un tour dans le monde des Fées)
¤ Faërie de Raymond E. Feist (lorsque les Fées font une incursion chez nous)
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Winter mythic fiction challengeSFFF au feminin.
Voici ma dernière participation au winter mythic fiction challenge organisé par Lhisbei et la deuxième au challenge SFFF au féminin de Tigger Lilly.

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Miss Mopi aussi aurait bien voyagé en compagnie de Ceincaled.

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YOVANOFF Brenna – L’échange

25/11/2013 10 commentaires

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L echange Brenna YovanoffTitre : L’échange
Auteur : Brenna YOVANOFF
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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La petite ville de Gentry doit donner un tribut tous les sept ans. Donner un bien grand mot quand les forces obscures viennent le chercher elles-mêmes. La nature de Mackie n’y est pas étrangère. Ce dernier vit son quotidien de la manière la plus inaperçue possible ; chose que ses allergies rendent difficiles. Coincé entre deux mondes, il décide pourtant de tout tenter pour sauver la petite sœur de Tate.

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L echange Yovanoff)°º•. Mackie Doyle n’est pas humain même si tout le porterait à croire. Il se doit de passer inaperçu malgré ses allergies. A 16 ans, il peut déjà compter sur la solide amitié de Roswell. La force de la relation fraternelle est insufflée par Emma. Je trouve que la compréhension sans faille de Roswell manque de crédit, le personnage de Tate s’avère plus vraisemblable.

La rébellion de Mackie est difficile car il ne fait pas partie des deux mondes et ne veut pas prendre parti. J’ai trouvé que ses malaises étaient bien retranscris…au point où il n’attire pas volontairement la sympathie du lecteur. Ce dernier s’en trouve presque mal à l’aise. Notons qu’il est plutôt rare de trouver un jeune homme comme protagoniste dans le young adult.
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La ville est sous le joug de créatures. Celles-ci ne portent pas de nom, mais on leur en donne de toutes sortes. Le prix à payer pour les habitants est devenu un tabou ; il ne faut surtout pas briser le silence. La communauté se replie alors sur elle-même.

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)°º•. La base du livre repose sur un mythe celtique : le peuple des fées élève des nourrissons – qui s’avèrent malades – pour les échanger contre des bébés humains, en retour ils assuraient la fertilité des terres et la prospérité des hommes. Dans le folklore scandinave, on dit que ces créatures ont généralement peur du fer, c’est pourquoi les parents de ces pays avaient pour coutume de placer un objet en fer au-dessus du berceau d’un enfant non baptisé. Le leurre laissé par les fées est souvent appelé « changelin ».
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Le récit est surtout d’ambiance. L’atmosphère glauque est servie par des scènes lugubres. J’ai eu quelques difficultés à visualiser les créatures… que j’ai rapprochées aux Choses de la nuit de la série Courtney Crumrin de Ted Naifeh. Au vu de la couverture, on s’attendrait à une ambiance plus noire alors que Brenna Yovanoff est partie sur une histoire un peu trop gentillette à mon goût. Tout au long du roman, on oscillera entre une lecture jeunesse soutenue par un rythme plus long et une pour les adolescents pour certains détails légèremen gores.
Par contre, la description des crises allergiques de Mackie m’ont irrémédiablement fait penser à celles de migraines.

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)°º•. Partir sur ce mythe était vraiment bien vu, le folklore est parsemé ici et là. Mais l’histoire est un peu défaite et cela donne indubitablement un côté bancal.  Les idées ne sont pas assez liées et manquent de logique. Les actions sont un peu trop faciles, les détails pas assez développés. Cette absence de profondeur présente un récit encore hésitant.
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L’auteure ne décrit pas l’univers sur les premières pages pour ensuite y associer une aventure, non. Ici, tout est affaire de pêche à l’information. Je sais que c’est rédhibitoire pour certains lecteurs mais j’apprécie beaucoup de procédé : on comprend au fur et à mesure de la lecture. Pour ce qu’il en est de la présence de ces fameuses créatures, cela ne m’a pas dérangé d’en connaître tous les tenants et les aboutissants, cela permet d’imaginer et de laisser aussi le choix au lecteur.

J’ai tourné les pages sans a priori puisque je n’avais eu aucun retour sur cette lecture. Le livre demeure brouillon dans son ensemble mais je suis partagée car j’ai savouré son originalité et j’ai pris plaisir à le lire.

A noter que la traduction n’est pas parfaite. La couverture est originale et m’a attirée, j’ai trouvé dommage que cela soit un photomontage et non une illustration. Les dessins sur l’annonce des parties reprennent les éléments suspendus de la couverture… qui sont de véritables grigris.

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« L’échange » de Brenna Yovanoff a du mal à se stabiliser dans le récit, manquant parfois de rythme et de liens entre les idées. L’histoire oscille entre deux mondes et le lecteur a du mal à s’attacher au protagoniste, effet voulu à l’écriture. Du côté de l’ambiance, l’auteure n’est pas en reste. Le folklore scandinave aurait mérité d’être un peu plus approfondi pour proposer une lecture mieux harnachée. La lecture demeure néanmoins agréable.

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L echange Yovanoff extrait
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Souvenir de lecture : Ah, la couverture et ses symboliques ! J’avais gagné ce livre chez ma copine Mutinelle.
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Dans le chaudron :
¤ Cœurs de rouille de Justine Niogret
¤ Roman d’horreur d’Arthur Ténor
¤ Mal-Morts de Jean-Marc Lignac

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logo Halloween 2013logo challenge Jeunesse Young Adult 2013Doucement mais sûrement, je rajoute une entrée à mon challenge Halloween. C’est également ma première participation pour le challenge jeunesse-YA de cette année.

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Melisende (Bazar de la littérature), Plume de Cajou et Sita (Sorcelleries) ont aussi rencontré la Morrigane.

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Pic : L’échange par Lorena-Lopez.

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