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HOBB Robin – L’assassin royal ~ L’apprenti assassin, tome 1

28/03/2012 54 commentaires

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Titre : L’apprenti assassin (L’assassin royal, tome 1)
Auteur : Robin HOBB
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tomes 2345, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12

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Subtil règne sur la cité de Castelcerf, père de trois fils Chevalerie, Vérité et Royal, il tient avec aplomb son royaume. Cependant, les Pirates Rouges envahissent Forge et asservissent les personnes d’une manière sauvage : ils ne ressemblent plus à des humains ; bien qu’en vie, ils ne répondent plus qu’au seul besoin de manger. Ce nouveau fléau qui « forgise » les gens terrorise l’ensemble du pays. On prétend qu’il vaut mieux être mort que forgisé. Pourtant, c’est sous une toute autre apparence que le risque potentiel d’ébranlement de la société apparaît. Un jeune enfant est emmené aux portes du château par son grand-père ; c’est le portrait craché de Chevalerie : son bâtard. C’est une toute nouvelle donne qui est alors distribuée. Fitz est recueilli par le maître d’écurie Burrich et apprendre les rudiments de la vie. Coincé dans son statut non officiel, Fitz va devoir prouver qu’il a le droit de vivre. Afin de rétablir un pseudo équilibre, le roi Subtil fait de lui son homme-lige et en vérité, son assassin privé. Fitz doit suivre plusieurs éducations, il est tiraillé par les différents points de vue, instable de par sa position, et les épaules lourdes de secrets.

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)°º•. L’originalité, un peu déstabilisante lors des premières pages concoctée par Hobb est la constitution des noms de quelques personnages. Les noms évocateurs de talents ou de vertus deviennent une contrainte dont l’Art se sert pour obliger la personne à tendre vers ladite vertu dont il a été baptisé.
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On rencontre Fitz tout petit, il ne se souvient plus de ce nom et sera donc baptisé Bâtard (Fitz en anglais). On aime le voir grandir, on aime à croire qu’à travers les pages, on le soutient dans les épreuves qu’il traverse. Il n’a pas l’âme d’un héro et n’en veut pas ; son statut non officiel lui cause beaucoup de souci alors qu’il ne demande aucune reconnaissance. Il veut qu’on le laisse vivre mais tout le monde n’y concède pas.
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Autour de Fitz gravite tout un monde. Son roi-servant Subtil qui porte bien son nom, ses trois fils : Chevalerie, Vérité et Royal qui accueilleront tous la venue de Fitz de manières bien différentes. Burrich est l’homme de Chevalerie et le maître écurie de Castelcerf. Un peu rustre mais très attachant, il assure l’éducation basique de Fitz et assure sa sécurité.
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Pour son parcours initiatique, il sera sous la houlette de plusieurs individus. Dame Patience est la femme de son père Chevalerie. Dotée d’un petit grain, elle est d’un enthousiasme sans limite. Elle est d’ailleurs passionnée par les plantes. Elle se prend d’une affection parfois embarrassante pour Fitz. Elle a un franc-parler et la réplique facile : « Il n’y a pas de commune mesure entre l’expression méditative d’un adulte et l’esprit bovin d’un adolescent ». De manière plus officieuse, il rencontrera Umbre qui se révèle dur mais juste ; il peut causer beaucoup de peine à Fitz mais est aussi d’un soutien indéniable. Enfin, il y a Galen, le maître de l’Art au sein du château, qui va véritablement persécuter ces jeunes adolescents dans leur apprentissage. Il voue une rage sans limite à Fitz.
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Et puis, il y a aussi le Fou ; très énigmatique, il apparaît à des points clés de la vie de Fitz. Il donne souvent dans le discours tordu et complètement incompréhensible mais il peut aussi exprimer quelques confessions. C’est un personnage hautement énigmatique et je l’apprécie beaucoup. Une citation que j’aime beaucoup, qui pourrait se révéler être une philosophie de vie « Lorsque tu cherches à percer les motivations d’un homme, n’oublies pas que tu ne dois pas mesurer son grain avec ton boisseau. Il se sert peut-être pas du même que toi. »
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Si Molly devient une personne chère au cœur de Fitz puisqu’il la connaît quand il trainait dans le bourg plus jeune ; les Pirates restent une grande menace pour le peuple et symbolisent le risque d’être « forgisé ». Hobb propose des personnages avec beaucoup d’épaisseur avec un aspect psychologique élaboré. Même les personnages secondaires en profitent. Très vite nos préférences s’installent et on apprend à découvrir les personnages et à apprécier leurs relations.

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)°º•. Robin Hobb nous entraine dans le royaume des Six-Duchés où le décor est essentiellement moyenâgeux. Elle propose un contexte politique peaufiné, des hiérarchie et organisation de la cité bien façonnées. La géographie poussée demeure crédible, ce n’est pas le but que recherche l’auteur en nous mettant de la poussière dans les yeux. Chaque début de chapitre donne des informations sur l’Histoire des Six-Duchés : les traditions, les événements du passé et les actes de grandes figures historiques.
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Les intrigues sont par ailleurs très bien introduites ; la description est très visuelle : apparaissent devant nos yeux les magnifiques couleurs de la chambre du Fou, l’accueil chaleureux et tourbillonnant de Dame Patience, l’odeur de la paille réconfortante des écuries et le regard observateur de Molly. Le récit est relativement « light fantasy » puisqu’il n’y a pas de créature magique à proprement parlé.
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Robin Hobb a su s’écarter du sacro-saint manichéisme ; par ailleurs, il est assez difficile de classer ses personnages dans les « bons » ou les « méchants », nos points de vue changeant parfois selon la donne.
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Enfin, un des intérêts les plus considérables est représenté par toutes les bribes d’informations concernant le Vif et l’Art. Si le premier se base sur une empathie extrême avec les animaux ; le second serait une sorte de transmission de pensée, de ressenti et d’énergie entre humains. Mais il serait malhonnête de résumer ainsi ces deux courants aussi simplement.

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)°º•. « L’apprenti assassin » propose une grande densité du récit : Robin Hobb met chaque élément à sa place, donne avec parcimonie des informations pour que le lecteur soit actif et nous avons la satisfaction de faire ses propres connexions sans avoir cette impression de pré-mâchage ; et pourtant la simplicité se dégage de l’écriture.
Ce premier livre n’est pas un tome introductif même si c’est une multilogie ; nous entrons de plain pied dans un grand puzzle. Même si certains événements sont prévisibles, cela ne gâche en rien la lecture car on les attend avec impatience ; surtout que l’auteur nous livre les émotions des personnages sur un plateau d’argent.
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L’histoire est comme une grande tapisserie dont on imagine quelques fils, dont on voit se dessiner un détail sous nos yeux, mais on ne prend pas encore pleinement conscience de l’ampleur du relief général de la tapisserie. Sous le couvert de ses mémoires, Fitz nous raconte les faits, revient parfois dessus avec du recul. Il conte son histoire avec précision, pour laisser une empreinte dans ce monde, pour offrir un livre de ce genre sur le sujet de la « magie ». On voit se faire et se défaire des nœuds de l’histoire, ainsi que les vies mêlées et entremêlées ; et c’est tout à fait jouissif. On éprouve également un grand attachement vis-à-vis des animaux car nous les observons à travers les yeux de Fitz.
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La plume travaillée offre un style vraiment riche. Elle prend le temps de raconter et de nous immerger dans la vie des personnages. Ce premier tome assez est narré à la première personne du singulier. L’histoire est palpitante ; le discours vif et enlevé même dans les descriptions.
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Notre empathie se développe fortement à la lecture et j’y ai même versé mes premières larmes. Quand je suis sortie du livre, je n’ai pu que m’exclamer à base d’onomatopées comme « waouh ». Je ne doute pas une seule seconde que Hobb va encore nous en mettre plein la vue ! On a très envie de se plonger irrémédiablement dans les tomes suivants. Notons par ailleurs que cette histoire est très facile d’accès pour les non mordus de fantasy.
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Un premier tome tout en puissance, en écarquillement des yeux et en palpitations du cœur. Robin Hobb sait charmer son lectorat dès les premières minutes. Entrez dans la vie de Fitz, suivez ses tribulations saupoudrées de magie. Vous n’en reviendrez pas.

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)°º•. Biographie
Robin Hobb aussi connue sous le pseudonyme de Megan Lindholm s’appelle Margaret Astrid Lindholm Ogden, née en 1952. Dès 1971, elle s’investit dans l’écriture : si elle utilise des pseudonymes différents pour insuffler des approches différentes dans l’écriture, il n’en demeure pas moins que signer sous le couvert d’une identité relativement masculine avec Robin Hobb, lui a permis de se faire accepter dans ce milieu. L’ensemble de son oeuvre s’inscrit dans le médiéval-fantastique.
Son site sous le pseudonyme de Megan Lindholm, et celui de Robin Hobb.
Vous pouvez retrouver le détail du découpage français de ses cycles de l’assassin royal et des aventuriers de la mer, ici.

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Dans le chaudron :
¤ L’assassin du roi, tome 2
¤ La nef du crépuscule, tome 3
¤ Le poison de la vengeance, tome 4
¤ La voie magique, tome 5
¤ La reine solitaire, tome 6
¤ Cycle des aventuriers de la mer

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Souvenir de lecture : un Fitz très attachant, un Fou énigmatique et tout un tas de choses plus qu’appréciables.

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Ce premier tome est aussi celui de la Lecture commune au long cours partagée avec Olya & Eirilys. C’était vraiment agréable de pouvoir toujours fomenter ses hypothèses, s’interroger aussi et associer nos idées et coups de coeur sur des scènes, des paroles ou des actes des personnages. Quand on évalue la richesse et la densité de ce roman, je trouve que c’est exactement le type d’histoire parfait pour une lecture commune.

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Vous pouvez découvrir l’avis d’Olya & d’Eirilys ; mais aussi celui de A demi-mot (Elise), Bazar de la littérature (Melisende), Carnet de lectures de Iani, Hydromielle, Le blog d’une P’tite Elfe, Le boudoir de MéloëLes lectures de Cachou, Livr0ns-n0us (Sarah), Valeriane & Books.
CITRIQ

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Il rejoint le Challenge Magie & Sorcellerie Littéraire.

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Pics : #01 FitzChivalry Farseer par Harlequin-Romance ; #02 The Fool par A 6A7 ; #03 Burrich par JesterofTheSky ; #04 Regal par Vocatur ; #05 Verity and Kettricken par aeromachia.

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GALLEGO GARCÍA Laura – Idhun ~ La Résistance, tome 1

24/04/2010 16 commentaires

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La resistance Idhun 09Titre : La résistance (Idhun, tome 1)
Auteur : Laura Gallego García
Plaisir de lecture : etoile 4 Livre à découvrir

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Idhun est un monde habité par toutes sortes d’êtres magiques, marins et humains. Deux types fantastiques sont à l’honneur : les licornes qui insufflent la magie en les êtres pour qu’ils deviennent sorciers et les dragons, les indétrônables.
C’est alors que se produit une conjonction d’astres : les trois lunes et les trois soleils d’Idhun s’alignent pour former une énergie considérable. Cette dernière peut être utilisée à bon ou mauvais escient pour créer un miracle… ou une énorme catastrophe.
Ashan le Nécromancien provoque l’anéantissement d’Idhun car il profite de cette conjonction pour ouvrir une porte sur Idhun. Les seules créatures capables de détruire les dragons s’avèrent être les Sheks, des serpents ailés. Elles ne manqueront pas à leur tâche et exterminera la race. Idhun devient alors empereur d’Idhun et choisit de tuer tous les traîtres, ces magiciens qui ont fui le pays. Pour les expatriés terriens, il se fait aider par Kirtash, son meilleur bras droit.
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La resistance Idhun 01C’est en rentrant de l’école que Jack retrouve, à la maison, ses parents tués par Kirtash et le sorcier Elrion. Ces deux derniers encore présents sur les lieux ne le tuent pas, lui ; mais spécifient à Jack que c’est lui qu’ils recherchaient. Anéanti, il se réveille aux côtés de…

Alsan, Shail et Victoria.
Eux, ce sont les combattants. Ils ne sont que trois, ce sont des adolescents. Ils vivent à Limbhad, où s’est réveillé Jack. Cet endroit est protégé, à l’accès contrôlé par l’Ame et se situe à la frontière d’Idhun.

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Alors nait tout un tas d’interrogations…
Les parents de Jack sont des terriens, ils ont pourtant été tués, pourquoi ; Pour quelle étrange raison, Jack a-t-il été sauvé par les tueurs de ses parents ;Victoria, terrienne également a la possibilité de guérir des blessures superficielles mais par quel mystère ; la résistance s’arrête à ces trois personnes, que combat-elle et quelles sont ses missions ;Pourquoi un tel endroit que Limbhad existe-t-il ; quel avenir réservent les armes légendaires à leur détenteur ; que reste-t-il du monde Idhun ; qui est cet étrange assassin placide qu’est Kirtash ; les sheks, ces serpents ailés ont-ils le désir de conquérir d’autres mondes.

Et cætera.
Bah, oui, parce qu’en lisant ça, il y a pleiiiin de questions à se poser.
Et que franchement, on se demande réellement ce que ces trois pelés et un tondu – adolescents qui plus est – vont réellement pouvoir accomplir avec leurs quarante doigts.

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La resistance Idhun 02)°º•. Laura Gallego García nous propose avec Idhun, des êtres magiques à n’en plus finir. Vous allez être servis, même si nous le rencontrons pas tous pour ce premier tome… et peut-être jamais sachant que les sheks ont envahis cet univers.

Sur les plateaux et collines s’y trouvent les humains ; en forêt, nous y croisions les fées, les nymphes, les feux follets, les gnomes, les lutins et autres êtres féeriques. Les hautes montagnes étaient gouvernées par les géants. Dans les profondeurs marines, on y retrouve les varus, ces étranges créatures amphibies. Si les plaines et vallées fertiles, ce sont les célestes qui y demeurent (des sorciers) et enfin dans les déserts, nous y retrouvons les yans.
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Notre résistance survit à Limbhad : cette étrange parcelle est un endroit où la magie y est très concentrée. Le mobilier est fin et riche et semble d’une autre époque, que côtoient des objets insolites de notre époque : radio, ordinateur, etc. Ce lieu est protégé par son aura, l’Ame. Cette dernière permet de transporter les gens et contrôle les venues. Avec l’utilisation de la magie, il est possible d’entrer en contact avec l’Ame afin qu’elle emmène les voyageurs à l’endroit où ils souhaitent. C’est par cet intermédiaire que nos protagonistes se trouveront tour à tour à Madrid, en Allemagne, en France, au Danemark et à Seattle. Cependant, impossible de rejoindre Idhun par ce biais là : Ashun le Nécromancien a condamné la Porte inter dimensionnelle qui donnait accès au monde. Y vivent de manière permanente, Jack qui se retrouve sans foyer et qui n’a pas le droit de voyager pour sa propre sécurité… et celle des autres, la chatte de couleur cannelle surnommée la Dame qui est la mascotte de la maisonnée. Alsan et Shail suivent régulièrement les traces de Kirtash afin de sauver les idhunites exilés avant que l’assassin ne les retrouve, et viennent se reposer en Limbhad. Victoria y vient fréquemment, généralement la nuit afin de ne pas réveiller les soupçons de sa grand-mère.
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Jack a perdu ses parents, tués par Elrion. Il se retrouve bien malgré lui à Limbhad où Alsan, Shail et Victoria prennent soin de lui. Le mystère qui entoure la mort de ses parents est entier : mais pourquoi ont-ils été visés ? En quête de son identité, il voue une haine sans limite à Kirtash. Malheureusement, son impulsivité ne va pas servir la Résistance. Obsédé par l’envie de retrouver Kirtash et de l’abattre, il va devoir contrer ses envies bestiales, apprendre à devenir moins colérique afin de devenir un bon élément pour servir ladite Résistance.

Alsan, idhunite, est le fils du roi Brun et prince de Vanissar. Plus vieux que Jack il se révèle plus posé mais un peu orgueilleux. Il a été élevé pour régner et tout dans son comportement traduit une maitrise de soi.
Shail, idhunite et second jeune homme de la résistance a lui aussi, quelques années de plus que Jack. En plus de son rôle de magicien, il est la force tranquille du groupe, il demeure posé et réfléchi et il va guider le reste du groupe qui s’enflamme si rapidement.

Victoria a treize ans et est terrienne. Elle est dans la Résistance un peu par hasard. Elle habite avec sa grand-mère, une femme qui l’a adoptée très jeune. Ce n’est que la nuit qu’elle rejoint Limbhad car en journée, c’est une jeune fille qui va au collège et qui a bien du mal à se faire des amis. Elle s’est découvert le don de guérison de blessures superficielles mais il reste mineur.
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La resistance Idhun 03Du côté des rivaux, nous avons bien évidemment Ashran le Nécromancien qui a ouvert la porte d’Idhun aux sheks. Mais également Kirtash : celui-ci est un adolescent d’environ quinze ans, qui a pourtant derrière lui, un nombre impressionnant d’assassinats. Tout vêtu de noir, il est châtain avec un regard bleu glaçant qui est sa véritable force. Il se trouve être le bras droit d’Ashran, son meilleur guerrier. De plus, il est dénué de tout sentiment et imperturbable.  (lui, c’est mon personnage ♥ ) Dans tous ses déplacements, il est suivi par le sorcier Elrion ; c’est Ashran qui lui a assigné de force, et Kirtash est bien avancé avec ce magicien dans les pattes.

Des personnages bien campés qui vont indéniablement changer au fil de leurs aventures…

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La resistance Idhun 04)°º•. La trilogie « Memorias de Idhún » de Laura Gallego García a connu un succès phénoménal en Espagne. Les éditions Bayard l’ont découvert sur le stand de Editorial SM à la foire du livre de Francfort. Attirés par la couverture originale et attirante, ils l’ont étudié sous une première lecture et se sont lancés dans la version française qui débarque le 30 avril 2010 avec le premier tome.

On rapproche souvent ce roman de Paolini et de sa trilogie de l’héritage. Hormis la présence de dragon et l’âge de leurs auteurs au moment de l’écriture des livres (dix-neuf pour Paolini, vingt-et-un pour Laura), les similitudes s’arrêtent ici : avec Laura Gallego García, nous trouvons quand même un roman plus carré, mieux écrit, plus réfléchi et le scenario est indubitablement plus travaillé !

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La qualité de ce roman repose sur une originalité certaine : les rouages de l’histoire sont soignés et les recoupements ont été intelligemment réalisés. Le scenario est bien ficelé, le suspense est au rendez-vous. On se surprend à tenter de deviner la suite, de regrouper des indices pour découvrir certains pans cachés de l’histoire. Tout est finement distillé à travers le roman est c’est un véritable plaisir de tourner les pages en maintenant son souffle.

La resistance Idhun 05Sans aucun doute, notre auteur sait maitriser les codes de la fantasy. Elle a su tourner à son avantage les quelques contraintes de l’imaginaire. Elle nous présente un univers contemporain rattaché à notre époque. Les protagonistes ont une vie « normale », ils doivent aller en cours, se lever tôt le matin et réellement s’entrainer pour acquérir force et expérience. Notons par ailleurs que dans ce roman, les ordinateurs, les CD, internet et les concerts, existent. Le côté hispanique ressortira dans le livre par petites touches avec notamment la vie de Victoria qui est ancrée à Madrid.
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La plus grosse thématique du bouquin est la découverte de soi – quelques fois à ses dépens – et sa maitrise. Nos adolescents vont grandir, ils vont se chercher et ils vont devoir vivre avec leurs menus défaut. Certes, il y a un côté fleur bleue non négligeable ; il se révèle un peu agaçant car pour le lecteur, les sentiments sont clairs comme de l’eau de roche et les personnages se tournent autour bien longtemps. Mais la romance est une ficelle à ne pas négliger car elle plait à beaucoup de monde, et surtout aux lecteurs ciblés.

La découverte de l’Histoire d’Idhun est sympathique car elle dure tout le roman. Ce n’est pas un morne pavé de plusieurs pages dans un style narratif soporifique. Les éléments fournis sont révélés pour servir on ne peut mieux l’intrigue. On peut mentionner par ailleurs, qu’il arrive dans la majorité des histoires, que les combattants (dans le pire des cas), finissent par abandonner la bataille, ils deviennent neutres par manque de force psychologique. Ici, il y a la possibilité réelle qu’à tout moment, nos personnages basculent… chez l’ennemi ! (et cela fait partie bien sûr, d’un des fils du récit les plus palpitants)
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Voilà un premier roman prometteur pour cette trilogie : un univers bien campé, des personnages développés, un scenario bien ficelé. La question qui me reste sans réponse : vais-je tenter de lire la suite en espagnol ? Bah oui, parce que tu vois, cher lecteur, je suis bien tentée de connaître la suite !

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Laura Gallego García nous offre le monde d’Idhun : un univers bien campé, des personnages intenses qui vont évoluer au fil des pages et une intrigue brillante. Laura Gallego García nous propose de la fantasy contemporaine avec une trame magnifiquement tissée. Voilà un récit qui nous tient en haleine où les créatures magiques ne sont pas en reste, et où les personnages devront traverser moult difficultés. Les sentiments des personnages mis en avant de manière réaliste et mesurée méritent une mention particulière.

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Laura Gallego Garcia)°º•. Laura GALLEGO GARCÍA, née en 1977, est un auteur espagnol de littérature jeunesse. Elle a écrit son premier roman à 12 ans qui ne sera jamais publié. Après quelques autres récits, elle se fait connaître avec la trilogie ‘Chroniques de la Tour’. Entre 2004 et 2006, elle rédige sa trilogie ‘Memorias de Idhún’ qui demeure son plus gros succès avec 350 000 exemplaires vendus.
Son site perso : lauragallego.com
Le site de ‘Memorias de Idhún’ (espagnol)
Le site de ‘Idhun’ (français)

J’ai eu l’immense privilège de recevoir un coffret collector de la part des éditions Bayard. Quelle chouette surprise, le livre collector est numéroté (200 exemplaires sont sortis) et nous avons reçu trois petits badges à l’effigie du roman. La magnifique couverture est d’Alfonso Ruano & Pablo Núñez.

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Et un extrait…

Lorsqu’il passa de nouveau devant l’énorme porte ornée, elle s’entrebâilla dans un grincement. De quelques centimètres à peine, mais cela fit sursauter Jack. Il n’y avait personne alentour. Il contracta les épaules – ce n’était sans doute qu’un courant d’air – et n’hésita pas à la pousser.
Il se retrouva dans une immense salle circulaire dont les hauts murs étaient couverts d’étagères garnies de livres très anciens. Au centre de la pièce trônait une grande table ronde en vieux bois, entourée de six fauteuils magnifiquement sculptés. Jack s’approcha pour examiner la table. Sa surface était gravée des mêmes étranges symboles que ceux qui figuraient sur la porte, mêlés à des dessins d’animaux mythologiques et de créatures qu’il n’avait jamais vues. Au centre de la table, un faible rayon de lumière sortait d’une fente circulaire. Jack leva les yeux et vit, juste au-dessus, dans le plafond de la salle, une lucarne ronde par laquelle filtrait la douce lueur des étoiles. Elle était équipée d’une sorte de vitrail qui représentait trois soleils et trois lunes.
Jack recula instinctivement, effrayé sans savoir pourquoi. Il s’arrêta et voulut se ressaisir. Qu’est-ce qui l’avait troublé de cette manière ?
Il fit de nouveau quelques pas en avant et releva la tête. La verrière n’avait rien de spécial. Trois soleils disposés en triangle. Trois lunes formant un autre triangle inversé. Les deux figures étaient entrelacées, et les lignes qui joignaient les astres entre eux dessinaient… un hexagone.
Jack prit l’amulette de Victoria, qu’il portait toujours autour du cou, pour l’observer avec attention ; mais l’obscurité l’empêchait de la voir distinctement.
– Si seulement j’avais un peu de lumière, murmura-t-il, frustré.
Soudain, il entendit un chuchotement, puis un léger craquement, et une lumière chaude et changeante inonda la pièce. Jack bondit comme si on l’avait pincé et regarda autour de lui. Six torches disposées le long du mur circulaire s’étaient allumées.
– Qui va là ? demanda-t-il en essayant de contrôler les battements affolés de son cœur. C’est toi, Shail ?
Nul ne lui répondit. Rien ne bougea. Seule la lumière fantomatique des torches tremblait et s’agitait, produisant des ombres inquiétantes dans la salle.
Jack fronça les sourcils et se concentra sur l’amulette, un hexagone comme celui de la verrière. Qu’est-ce que cela voulait dire ?
Il regarda de nouveau la lucarne. Les six astres, qui luisaient mystérieusement, lui causaient toujours un vague malaise. Il avait la sensation de les avoir déjà vus… dans un ciel étrange et terrifiant, couleur de sang.
Il eut le cœur serré au souvenir de son cauchemar où le serpent géant se dressait devant un impressionnant ciel rouge. Que signifiait tout ceci ? Ce symbole avait-il un rapport avec lui, avec ses rêves et la mort de ses parents ?
Se penchant en avant pour mieux distinguer les figures de verre de la lucarne, il posa sans s’en rendre compte les mains sur la table. Subitement, un intense faisceau de lumière surgit de la fente au centre de la table et s’éleva en une colonne brillante vers la lucarne aux six astres. Stupéfait, Jack recula, vacilla et tomba par terre. Il resta assis sur les dalles, bouche bée, pendant qu’une scène prodigieuse se déroulait devant lui.
Les lumières qui jaillissaient de la table avaient commencé à tourbillonner, se mélanger et s’entrecroiser, donnant naissance à des couleurs étranges et surprenantes. Elles tournèrent tant et plus jusqu’à finir par former une sphère brillante de couleur bleu-vert.
Jack mit quelques secondes à comprendre qu’il voyait une planète. Il pensa d’abord que c’était la Terre, puis les lumières se firent plus précises, l’hologramme, plus net, et le jeune garçon constata que cette géographie lui était complètement inconnue. Il découvrit trois petites sphères qui tournaient autour de la plus grande, et trois autres, plus importantes, qui étaient immobiles, non loin de là.
« Les soleils et les lunes », pensa-t-il en déglutissant.

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La resistance Idhun 06 La resistance Idhun 07 La resistance Idhun 08

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Bric à Book (Leiloona), De l’autre côté du miroir (Laure), Délivrer des livres (Hérisson08) sont aussi Idhunites.

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Pics : #1 A beautiful lie par sweety15267, #2 Victoria par Keerakeera, #3 Kirtash par WyrmRider, #4 La couverture espagnole de ‘La resistancia’, #5 La couverture du premier volet du comic (espagnol) basée sur Idhun, #6 Laura Gallego Garcia herself, #7 Le coffret collector, #8 Les coulisses de la couverture, #9 Livre numéroté.

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WEEKS Brent – L’ange de la nuit ~ La voie des ombres, tome 1

19/04/2010 18 commentaires

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La voie des ombres Brent WeeksTitre : La Voie des Ombres (L’ange de la nuit, tome 1)
Auteur : Brent Weeks
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3

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A Cénaria, la loi des rues est la plus dure. Azoth vit au rythme des supplices infligés par le Rat. Chef de la guilde des dragons noirs, il n’hésite pas à imposer ses règles par la violence. Poupée et Jarl, les amis d’Azoth en font les frais. Afin de les sauver de leur sinistre quotidien, Azoth est prêt à quitter le Dédale, quartier où ils survivent. Les genoux jouant des castagnettes et claquant des dents, notre chétif Azoth prie Durzo Blint le pisse-culotte de le prendre comme apprenti. Mais notre brave gamin est loin de deviner qu’il devra tout aussi durement survivre que dans les rues du Dédale, changer d’identité, et même… donner la mort.

Au sein du royaume de Cénaria, domine une anarchie certaine. Cette ville est rongée par la corruption et les rênes sont tenus par la pègre des Neuf appelée le Saka’gué. Il domine différents mondes afin qu’une certaine accalmie perdure entre eux. Toutefois, l’insécurité y est perpétuelle : vie pitoyable, racket incessant, forte corruption, vols, prostitution, arnaques et mort au quotidien n’y sont pas des moindres.

Pour assainir l’environnement, les corrompus font appel à la crème des assassins, les qualifiés pisse-culotte. Cette élite atypique est de fait hors-norme car ces rares membres sont dotés d’un Don.

Ignorant de tout (ou presque) Azoth prie le majestueux Durzo Blint de le prendre sous sa coupe. La vie à ses côtés se révèlera dense et aussi détestable que son ancienne vie dans le Dédale. Devenu maintenant Kylar Stern, il devra s’allier à certaines figures, aider Durzo dans ses contrats et surtout, continuer de respirer à tout prix. Il va évoluer dans un monde dont les coulisses sont source de mort certaine, sans en connaître ni les fils, ni les logiques. Implacablement, c’est le grand bain pour Azoth.

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La voie des ombres 01)°º•. Avec cette trilogie, difficile de ne pas parler d’archétype des personnages ! Les personnalités ne sont pas originales, nous avons l’enfant martyrisé, l’assassin, la pute, le gigolo… avec tout ce que nous accrochons à ces portraits types en matière de défauts et de qualités. Ils manquent tous de profondeur dans ce premier volet. Espérons que Weeks saura les développer par la suite.

Parmi la ribambelle de personnages, quelques petits mots au sujet de…

Azoth est une pauvre gens de 11 ans quand débute le roman. Il est sous-fifre dans une guilde des enfants mendiants du dédale, la Guilde des Dragons Noirs. A la tête de cette dernière, se trouve le Rat qui maltraite les gamins afin de les garder sous son contrôle : violence gratuite, menaces et viols à répétition. Notre petit Azoth souhaite protéger ses amis, Jarl son copain et Poupée, une toute petiote muette du Rat.
Pour arriver à ses fins, il tente coûte que coûte de devenir l’apprenti du meilleur pisse-culotte de Cenaria, Durzo Blint.  Azoth va mourir, notre protagoniste devient par la force des choses, Kylar Stern. Il devra changer d’identité, perdre ses amis, devenir sombre et tragique et donner la mort. Bien malgré lui, il n’atteindra pas le rang élitiste des pisse-culotte car il n’a pas de Don et devra utiliser bon nombre d’artefacts. Notre Azoth-Kylar va gagner peu à peu en maturité, devenir extrêmement attachant et la relation avec son maître est… particulière. A vous de le découvrir.

Durzo Blint, est un super assassin aux supers pouvoirs. Ni plus, ni moins. L’équation Durzo Blint = mort fait tout le charme de notre super dur à cuire. C’est la crème de la crème de Cenaria, mais tu ne voudrais même pas le croiser dans tes rêves. Un personnage épicé qui éveille notre curiosité.

Dans l’entourage d’Azoth, nous retrouvons également Logan Gyre, fils de noble qui deviendra l’ami de notre gamin ; Mamma K. est une figure intéressante et saura remettre Azoth dans le droit chemin et avorté dans l’œuf ses belles illusions.

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La voie des ombres 02)°º•. Cette première trilogie de l’auteur a connu un succès phénoménal outre-Atlantique. Elle arrive en France en 2009.  Sans aucun doute, les guildes d’assassins ont toujours piqué à vif les lecteurs : grands amateurs ou simples curieux, nous sommes attirés par les assassins comme les abeilles par le miel. Que ce soit pour leur vie de grands chemins, leurs armes à foison ou leurs non-principes de vie, l’assassin, tu l’aimes cher lecteur. Et là, tu vas être servi !
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Brent Weeks nous propose un roman réellement sombre et non moins réaliste. La violence y est dominante, l’univers est sordide et macabre. Bien que les « races » originales de magiciens, sorciers, dragons et autres lutins soient totalement absentes de l’histoire, le roman n’en demeure pas moins épique et délicieux.  Le monde se révèle assez travaillé notamment avec cette menace globale que nous retrouvons à tous les coins de page.
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La magie est cependant bien présente avec l’existence de Don : il se matérialise sous différentes formes : décupler la force, séduire les personnes, marcher plus vite, devenir discret. La différence entre un bon pisse-culotte et un assassin médiocre est la possession du Don… ou non. Pour reprendre une phrase de Salvek que je trouve très juste : le pisse-culotte est à l’assassin, ce que le fauve est au chaton.
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Je pense que si je devais retenir un atout indéniable du livre, ce serait son rythme : les ennemis retors et sadiques ne sont pas en reste et demeurent au cœur des différentes actions. Le langage un peu châtié œuvre pour la véracité de l’histoire. L’intrigue politique apparaît doucement et les trahisons de tous les côtés cadencent la lecture. Le retournement de situations improbables est à couper le souffle. La violence est relativement difficile à lire mais Brent Weeks détourne savamment le récit au moment les plus insoutenables.
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Et bien sûr, l’inconvénient menu-menu, est les ellipses trop importantes ; l’apprentissage au métier d’assassin d’Azoth est emballé-pesé en quelques pages alors qu’on aurait aimé tant en découvrir plus !

En bref, en résumé et pour conclure, je vous invite à découvrir ce premier tome car on entre dans la vie de pisse-culotte, on y découvre les mystères de Cenaria et la richesse d’histoires aux multiples rebondissements.

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Chouette, de l’assassin ! Non, de la crème de l’assassin : du pisse-culotte. Partez, si vous le pouvez, sur les traces du meilleur, Durzo Blint. Notre apprenti en herbe, Azoth va en bouffer du foin avant de comprendre les quelques rouages d’une grande Cénaria immorale. Trahisons, morts, surprises et rebondissements sont au programme. D’accord, les personnages manquent un peu de profondeur, mais ils détiennent tous du ressort et croyez-moi, le récit est rythmé, vous en aurez pour vos sous !

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La voie des ombres 03
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Brent Weeks)°º•. Brent Weeks, né en Arizona, passa quelque temps à parcourir le monde comme Caine, le héros de Kung Fu, à s’occuper d’un bar et à corrompre la jeunesse (mais pas en même temps), avant de commencer à écrire sur des serviettes en papier de restaurants. Enfin, un jour, quelqu’un décida de le payer pour ça.
Son site web perso : Brentweeks.com

Et waaaaah, la super-méga-belle-couverture ! Elle est signée par Frédéric Perrin. Et elle nous réconcilie bien vite avec les couvertures fantasy connues pour leur kitschissime à souhait.

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Ce n’était pas la première fois qu’Azoth pénétrait dans un souterrain et s’il n’aimait pas beaucoup se déplacer à tâtons dans une obscurité sirupeuse il en était néanmoins capable. Pourtant, ce boyau était curieux. Au départ, il ressemblait à tous les autres : un couloir rudimentaire taillé dans la roche sinueux et, bien entendu, noir comme un four. Mais tandis qu’il s’enfonçait dans les profondeurs de la terre, les parois devinrent plus droites ; le sol, plus lisse. Ce tunnel menait à un endroit important.
Il n’était pas bizarre, juste différent. Ce qui était bizarre, c’était ce qui se trouvait trente centimètres devant Azoth. Le garçon s’accroupit et se reposa en réfléchissant. Il ne s’assit pas : on s’asseyait lorsqu’on était sûr qu’il n’y avait pas de danger et qu’il ne faudrait pas s’enfuir à toutes jambes.
Il ne sentit pas d’odeurs inhabituelles, bien que l’air soit lourd et aussi épais que du gruau. En plissant les yeux, il distinguait quelque chose, mais, selon toute probabilité, c’était justement parce qu’il plissait les yeux. Il tendit la main devant lui. Est-ce qu’il ne faisait pas plus frais par là ?
Il était certain de sentir un vague courant d’air. Une peur soudaine le traversa comme une décharge électrique. Blint était passé à cet endroit vingt minutes plus tôt sans porter de torche. Azoth n’avait pas réfléchi à ce détail, il se rappela alors certaines histoires.
Un petit souffle aigrelet caressa sa joue. Azoth faillit s’enfuir en courant, mais il ne savait pas quel côté était dangereux, quel côté ne l’était pas. Il n’avait aucun moyen de défense. Une nouvelle bouffée effleura sa joue.
Ca sent bizarre. L’ail ?
_ Il y a des secrets en ce bas monde, mon garçon, dit une voix. Comme les systèmes d’alarme magiques et l’identité des Neuf, par exemple. Si tu fais un pas de plus, tu apprendras un de ces secrets. Ensuite, les deux gentils cogneurs qui ont ordre de s’occuper des intrus te tueront.
_ Maître Blint ?
Azoth scruta les ténèbres.
_ La prochaine fois que tu suis quelqu’un, ne sois pas si discret. Ca met la puce à l’oreille.
Azoth ne comprit pas ce que cela signifiait, mais ce n’était pas de bon augure.
_ Maître Blint ?
Il entendit quelqu’un s’esclaffer en s’éloignant, plus haut dans le tunnel.
Le garçon se releva d’un bond en sentant ses espoirs s’évanouir comme les échos du rire. Il remonta le boyau à toute allure dans le noir.
_ Attendez !
Personne ne lui répondit. Azoth accéléra et trébucha contre une pierre. Il s’affala et s’écorcha les genoux et les paumes sur le sol rocailleux.
_ Maître Blint ! Attendez ! Il faut que je devienne votre apprenti ! Maître Blint ! Je vous en prie !
Une voix parla juste au-dessus de lui, mais il ne distingua rien en dépit de ses efforts.
_ Je ne prends pas d’apprentis. Rentre chez toi mon garçon.
_ Mais je ne suis pas comme les autres ! Je ferai tout ce que vous me demanderez ! J’ai de l’argent !
Personne ne lui répondit. Maître Blint était parti.

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La voie des ombres 04 La voie des ombres 05 La voie des ombres 06

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Dans le chaudron :
¤ Le choix des ombres, tome 2
¤ Au-delà des ombres, tome 3

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Book en stock, Fantasy au petit déjeuner, Librairie Critic ont aussi aperçu un pisse-culotte.

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Pics : #1 Kylar Stern par FalconsCompass, #2 Kylar Stern par Kailerine, #3 Durzo listening par StitchedUpRabbit, #4 Portrait de Brent Weeks, #5 Couverture américaine, #6 Un pisse-culotte par XIII-Nightmare, #7 Durzo Blint par AzureReilight.

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