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Le read a Thon a pour moi, commencé dès début septembre. Il a fallu noyer communiquer à mes proches, mes zamis, mes copinautes et autres, l’événement. J’ai par ailleurs demandé à mes copinous de me prêter stricto sensu des livres qu’ils avaient adoré et de moins de 250 pages, tous genres confondus. Heureusement que Thracinée, Julien, Lucie et Loulou ont bien voulu répondre à mon appel sous peine de mourir du silence radio des autres.
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J’ai lu, relu, rerelu, rererelu les conseils et il m’a fallu partir en quête de livres jeunesse (et allonger ma MEL) pour ce marathon de lecture. Et les choses n’ont pas été aisées : il fallai emprunter des livres très demandés (du genre, « L’épouvanteur » de DELANEY) suffisamment à l’avance pour ne pas se faire chiper (Dora, sors de mon corps!) les tomes et pas trop tôt pour que la période de prêt s’étende jusqu’au 11 octobre. Si je n’avais eu envie que d’emprunter des livres pour le RAT, ma carte d’abonnée de 12 aurait suffit. Mais comme j’avais envie – de bien entendu – aussi de lire la moitié d’un rayon de bibliothèque, cela ne pouvait pas être aussi simple. Et j’ai commencé à partir sur le marché noir des cartes d’abonnés, prête à acheter celles des copains ou à créer de fausses identités, genre pour avoir de multiples « préciiiiieux ».
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Ouais, et donc, vendredi, j’étais prête : livres étiquetés, marquetapagés et bien étalés sur la moquette, genre, là. En plein milieu du salon. Ouais, sauf que les Figolu n’étaient pas encore arrivés. Et que moi, sans eux, c’est comme une LCA sans bibliothèque. Je meurs, vois-tu. Et comme mon Chéri n’avait point envie que je fasse mon autiste pendant 12 heures mais pas que je meurs, il est allé m’en chercher. Genre, trois. Genre, trois minuscules paquets de 16 sablés à la figue.
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Samedi matin, 8h45. Réveil. « Nan, mais ça va pas, on avait dit 9 heures, pas 8h45 !! ». « Oui, mais tu vois, c’est pile poil le temps aux petits pains pour cuire, et j’prends ma douche en même temps », lui répondis-je avec les yeux de chien battu. Ndrl : les petits pains précuits mettent exactement 13 minutes à 230°C pour être cuits et dorés à point pour un petit déjeuner parfait. Je tiens à préciser, ô lecteur, que samedi c’est brunch chez nous. Et que samedi du RAT, bah ça n’a pas été brunch du tout, tu vois. Maiiiis, on n’en voudra point à l’organisatrice – quoique… – puisqu’elle a programmé le RAT un très beau jour (du moins chez moi).
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A 10 heures, j’ai donc eu l’idée du siècle en commençant mon RAT par une nouvelle de dix pages de Pierre GRIMBERT. Voilà, ça, c’est fait. Ca te demande environ 10/12 minutes de ton temps, et au moins t’as coché » Un livre de lu, Un ! « . Et attention, après, stratégie de ouf, j’ai attaqué le deuxième tome de l’Epouvanteur de DELANEY. Ouais, j’voulais pas trop lire le tome un, la couleur de la couverture ne me disait trop rien. Surtout qu’il est composé de 275 pages. Et que 275, c’est exactement mon nombre ennemi du RAT, tu vois. Si j’entame un livre de 275 pages, paf, malédiction, et tout. Alors, non, j’ai commencé par le deuxième tome.
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Bah là, à 10h58, j’étais toujours dans le tome 2. A 11h13, aussi. A 11h21, également. Et après, j’étais encore dedans. Mais genre, vraiment dedans. La tête dodelinante, écroulée entre les pages ouvertes. Et là, tu fais un vieux « gruuuu » et t’as qu’une envie, arrêter le RAT, et aller te pieuter. Parce que sans déconner marathonner en lecture sur 12 heures alors que t’as pas trop trop bien dormi, ça l’fait pas. (genre ceci est un euphémisme parce que j’ai cauchemardé comme une grosse tarée de la psychopathie).
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J’ai compris le truc pour m’en sortir (non la position assise sur le canapé ne m’a point réveillée) : j’ai bu du thé. Oui, mais pas avec mon gros bock de droguée, mais par petites goulées, dans une minuscule tasse. Bah oui, se servir, mettre du sucre, touiller, boire par petites gorgées, ça aide à se maintenir. Ouais, c’est ma gym, quoi. Pas genre la gym que mon Chéri voulait que je fasse, du genre « va dehors, fais le tour du pâté de maison, et reviens ». Ouais, mais non, parce que quand je fais ça, j’peux pas lire. Lire ou Courir, il faut choisir. Et moi, clairement, c’est déjà du tout vu.
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Après, est arrivé midi. Et là, comme une grosse feignasse un gracieux félin, je me suis étalée comme une m*rde allongée de tout mon magnifique long, au soleil, sur la moquette. Because, j’vois pas pourquoi y aurait qu’mes chats qui auraient le droit de se dorer la fesse, hein. Et là, c’était pur bonheur 🙂 J’ y suis restée jusqu’à la fin de mon livre, où on a sonné l’heure du miam, avec au menu : torti aux pousses d’épinards et au speck, sans oublier le parmesan. Et qu’ça, ça déchire tout. J’ai eu le droit aux sempiternelles « restes assise pour manger » « vas pas voir tes livres, ils vont pas s’envoler » « manges doucement ! » « profites ». Gnagnagna. Genre, j’aurai voulu ma maman, je l’aurai appelée, hein.
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Et puis, avec le thé et un Figolu, j’me suis j’tée dans « Sortilège au muséum » de Philippe DELERM. C’était court, sympathique et j’avais l’impression de marcher sur le vieux plancher du muséum. Par la suite, j’ai commencé à sentir la fatigue se poindre (mais pas autant qu’à 11 heures et des miettes de Figolu). Alors, je me suis détendue dans les deux premiers tomes de « Sous un rayon de soleil… » de Tsukasa HOJO. Et là, ô les vilains pas beaux, Chéri et Chats sont allés siester. Genre, j’étais toute seule, dans un silence de mort (because la musique pouvait me déconcentrer) pendant que je les attendais ronfler à qui mieux, mieux. Et là, t’as juste envie de mettre Sad but True de Metallica à fond (oui, autant prendre une chanson qu’on aime, hein.), et d’aller sauter sur le lit. Mais je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer. Car j’aime le thé. Et le thé c’est diurétique. Donc, tu lis trois pages et tu fais un pipi de cinq minutes, tu lis trois pages et tu fais un pipi de cinq minutes, etc.
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Bon et puis après, pendant que Chats & Chéri se liguaient contre moi, en s’installant au maximum de l’autre côté du canapé, les premiers pour se faire gratouiller, le second pour jouer à la console (avec casque, s’il vous plait). J’ai continué doucement mon bonhomme de chemin en mangeant des Figolu en lisant ! Mais avec tout ceci, un goûter s’imposait, toasts chauds & confiture, et avec du chocolat chaud (because le thé c’est diurétique). Puis, j’ai enchainé sur « D’or que landes ou l’étrange aventure d’Harvey Squire » de Denis BRETIN. Bien que je ne fatiguasse point si vite, j’avais une envie de papillonner assez fulgurante et l’arrivée d’un copaing n’a point arrangé les choses. Mon chat-boulémique-de-câlins m’a juste haï. Tout ça parce que je préférais tourner des pages plutôt que de le gratter lui, ô ignoble humaine que je suis.
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Et comme Guitar Hero « Metallica » à deux gamins n’est pas très compatible avec moi toute seule et mon livre ; je suis allée m’enfermer dans la chambre où j’ai pu le terminer. J’ai enchainé avec le troisième volume de « sous un rayon de soleil… » de HOJO, avec lequel je n’ai pas arrêté de changer de position toutes les 32 secondes et demi. Et j’ai terminé en beauté à 21h58 en refermant les « 4 histoires fantastiques« , d’Allan Edgar POE, illustrée par Gris GRIMLY.
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Voilà, j’ai rempli mon questionnaire comme une gentille fille. J’ai mangé, j’me suis douchée, j’me suis pieutée.
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J’ai aimé tous vos commentaires, votre soutien ici et ailleurs (merci, merci, merci ♥) ; j’ai aimé faire bouder mon chat ; j’ai aimé les Figolu et les livres (super lectures, aucune déception).
J’ai moyennement aimé l’ambiance… l’année dernière, en temps que cheerleader, c’était autre chose! ; j’ai pas du tout aimé le fait qu’on me demande « combien d’paaaaaaaages » avant d’me demander si j’allais bien ou même mieux si mes lectures étaient passionnantes. J’avoue, j’ai fait ce marathon pour le plaisir de lire sous 12 heures, PAS pour lire un maximum sur 12 heures, vite, vite, vite. Et j’avoue que j’ai moyennement apprécié n’être qu’à 22 heures, n’être qu’un nombre de pages. Ce n’est pas parce que dans la définition du read a thon, on considère que la maximisation soit prioritaire, pour que j’aie l’envie de vivre mon RAT comme ça. Et malheureusement, « chat échaudé craint l’eau froide » serait une expression à point.
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Pics : #1 Des livres par-ci, par là ; #2 Mon partenaire officiel ; #3 La fin des Figolu ?! … nan, seulement du premier paquet, ouf ; #4 Goûter, toasts chauds à la confiture & chocolat chaud ; #5 Chat ultra blasé.
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