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RIVAT Feldrik – Les Kerns de l’Oubli ~ Les larmes du désert, tome 2

16/01/2014 13 commentaires

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Les larmes du desert Feldrik Rivat Les kerns de l oubli tome 2Titre : Les larmes du désert (Les Kerns de l’Oubli, tome 2)
Auteur : Feldrik RIVAT
Plaisir de lecture Livre à regrets
Tome 1, tome 3

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Armenac’h n’est plus. Erkan, Sage-Guerrier revient à lui même si les premiers pas dans sa vie d’avant sont difficiles. Les Frères Blancs prennent de plus en plus d’importance auprès des citoyens et la sécurité de tous arrive au point de rupture. Il n’est pas facile pour Erkan de concilier les différentes missions qui lui incombent. Pour Cataxak, un avenir prospère se profile.

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Les larmes du desert Feldrik Rivat)°º•. La cité d’Armenac’h est devenue un simple caillou, les frères Blancs se réunissent en fraterns, l’ordre salvateur explore la cervelle des personnes. Cataxak prend son envol. Heureusement, Erkan retrouve la mémoire mais il ne se souvient pas d’avoir inhaler la plante de l’oubli. Il pense donc vivre son Épreuve. Ces soixante-dix premières pages m’ont été longues : j’avais peur que l’auteur nous emprisonne dans la boucle vicieuse où Erkan revit inlassablement un réveil. Mais très vite nous sommes plongés dans l’aventure. Nous suivons le voyage d’Erkan avec Cardanapak, Pasang et Kesfang. En parallèle, nous découvrons d’autres visions par l’intermédiaire du protagoniste. J’adore toujours Cataxak, qui orne sur la couverture de ce deuxième tome.
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Les caractéristiques particulières du parler des personnages que je vous avais détaillé sur la chronique du tome 1 sont plus discrètes. J’en viens parfois à sourire de voir les nombreux “k” et “â” de Cardapanak et j’apprécie toujours les “mirifique” de Cataxak. Chaque personnage devient le narrateur de parties. Ces chapitres sont moins nombreux et plus facilement identifiables par le lecteur, habitué à les côtoyer. L’auteur s’en amuse aussi, je pense notamment aux chapitres très courts en en alternance d’Erkan et de Frère Amoko.

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)°º•. Le rythme à deux vitesses que j’avais relevé au premier tome a bien été travaillé. Il sert bien mieux le récit et on sent que Feldrik Rivat prend toujours plaisir à user de son imagination pour nous servir une histoire prenante. Le langage est soutenu mais colle parfaitement à cette fantasy épique. J’ai savouré l’art des billes-mémoires qui permettent d’entendre la mémoire de l’eau. En prenant en compte son épopée, ses compagnons, sa façon de s’exprimer et ses šhåmanies, j’ai rapproché ce récit de La Belgariade de Leigh et David Eddings.

La couverture de ce deuxième tome est aussi celle d’Alexandre Dainche.

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“Les larmes de l’oubli” gomme les petites imperfections du tome 1 notamment sur les multiples points de vue narratifs et l’entretien du rythme. Nous faisons davantage connaissance d’Erkan et suivons son périple. Le récit est grandement intéressant et on suit les actions de plusieurs points de vue. On termine le volume sur une grande interrogation et je suis impatiente de découvrir la fin de cette trilogie fantasyienne.

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Les larmes du desert Feldrik Rivat extrait

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Souvenir de lecture : Ah, Cataxak !

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Dans le chaudron :
¤ L’exil, tome 1

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Logo Lecture Equitable

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Il s’agit-là d’une nouvelle lecture équitable avec les Éditions de l’Homme Sans Nom.

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CITRIQ

 

 

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Feldrik Rivat et les éditions de l’Homme Sans Nom.

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NAIFEH Ted – Courtney Crumrin et le dernier sortilège, tome 6

27/11/2013 8 commentaires

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Courtney Crumrin et le dernier sortilege tome 6 Ted NaifehTitre : Courtney Crumrin et le dernier sortilège, tome 6
Auteur : Ted NAIFEH
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 5 ; hors série 1, hors série 2
Rencontre avec Ted Naifeh en dédicace

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Miss Crisp s’est sauvée avec Courtney Crumrin pour la protéger de l’assemblée des sorciers de Hillsborough. Ils envoient à leur trousse des Marshalls pour les retrouver, il faut absolument tenir le procès de la jeune sorcière. Mais on connaît déjà l’issue, punir Courtney de ses actes passés… mais leur dessein est bien plus vaste.

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Courtney Crumrin et le dernier sortilege 05Ça y est ! Calpurinia Crisp montre enfin l’intérêt de sa présence. L’apprentie d’Aloysius Crumrin vole de ses propres ailes. Par contre nous retrouvons notre chère Courtney en bien mauvaise posture : elle est au centre de ses soucis et il ne fait pas bon d’être la personne la plus recherchée. On découvre aussi le passé d’Aloysius, et sincèrement, c’est encore pire que ce qu’on imagine. Les personnages révèlent une facette un peu effrayante.

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Les illustrations nous emportent dans le récit. Il y a beaucoup d’élégance dans le trait. Le clair-obscur est grandiose et sert à merveille le monde fantastique et sombre inventé par Ted Naifeh. Comme toujours les décors sont ambitieux et foisonnant de petites précisions.

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L’auteur a un talent d’illustrateur mais aussi de conteur. Cet ultime tome nous propose beaucoup d’action. C’est sur un rythme effréné que nous plongeons dans cette course poursuite. Le pendant de cette cavalcade est d’avoir moins accès aux réflexions de Courtney. Les rebondissements sont nombreux. Les flash-back qui nous ramènent à Gobelin Ville désorientent un peu, surtout parce qu’on ne connaît pas l’identité des deux garçons.
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Courtney Crumrin et le dernier sortilege 03.

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Courtney Crumrin et le dernier sortilege 01Ce dernier tome est très dense au niveau de l’intrigue. Ted Naifeh ne lésine pas, tant sur les illustrations que sur le récit. Je suis assez surprise des choix effectués et de la fin apocalyptique. On vibre avec Courtney jusqu’à la dernière case.

Cela fait dix ans que Ted Naifeh dessine Courtney. Il voulait donner une belle fin tant que la série était au plus haut et ne pas user le filon jusqu’à rendre des tomes tièdes. C’est tout à son honneur quand on sait que Courtney Crumrin est un véritable – et son plus gros – succès. En bonus, une interview de Ted Naifeh est retranscrite ainsi qu’un petit article de  Crumrin qui a donné son nom à Courtney.

La saga est indiquée pour la jeunesse mais soyez conscient du récit avant de le placer dans n’importe quelles mains. La série est à lire absolument et au vu de mon enthousiasme pour vous y encourager, je ne comprendrais pas pourquoi ce n’est pas déjà le cas 😉 Alors oui, je suis triste de quitter la saga, mais fort fière d’avoir acquis ce petit bijou (et en plus, j’ai le premier tome dédicacé !)

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“Courtney Crumrin et le dernier sortilège” clôture une saga passionnante. Le tome est très riche au niveau de l’intrigue, tant sur le rythme que sur les actions. L’auteur nous révèle encore des détails concernant les personnages et c’est avec une émotion certaine que nous refermons cette histoire, le cœur gonflé pour Courtney.

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Courtney Crumrin et le dernier sortilege 07 Courtney Crumrin et le dernier sortilege 02

Courtney Crumrin et le dernier sortilege 06 Courtney Crumrin et le dernier sortilege 04

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Dans le chaudron :
¤ Courtney Crumrin et les Choses de la nuit, tome 1
¤ Courtney Crumrin et l’assemblée des sorciers, tome 2
¤ Courtney Crumrin et le royaume de l’ombre, tome 3
¤ Courtney Crumrin et les effroyables vacances, tome 4
¤ Courtney Crumrin et l’apprentie sorcière, tome 5
¤ Courtney Crumrin : portrait du sorcier en jeune homme, premier hors série
¤ La ligue des gentlemen ordinaires, second hors série
¤ Gloomcookie
¤ Rencontre avec Ted Naifeh

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Mercredi Bd Fantastique.
Ouf, me voici enfin à l’heure cette semaine, pour participer au mercredi BD Fantastique de Mango, dans le cadre du challenge Halloween.

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Mo’ (Bar à bd) et Kissifrott (Le dévoreur de livres) ont aussi fait leurs adieux à Courtney.

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PRATCHETT Terry – La mer et les petits poissons

23/11/2013 14 commentaires

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Legendes SilverbergTitre : La mer et les petits poissons
Auteur : Terry PRATCHETT
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Le Comité des Jugements se décide à édicter des règles : elles en ont marre que Mémé Ciredutemps gagne tout le temps. Oui, mais c’est bien un peu normal, elle est quand même plus forte que toutes les autres sorcières réunies. Mais après une longue nuit de réflexion, Esmé a décidé… d’être gentille. Et ça fait peur, vraiment.

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Cette nouvelle écrite en 1998 s’avère être la plus longue de Pratchett. Il l’a écrite, et quinze jours après, Robert Silverberg le sollicitait pour le recueil « Légendes » qu’il orchestrait. Si elle n’avait pas été publiée, la nouvelle aurait sans doute servi à la trame d’un nouveau roman des Annales du Disque-Monde. Cette fois-ci, c’est Patrick Marcel qui a effectué la traduction. On le connaît aussi pour son excellent travail sur « De bons présages » de Neil Gaiman & Terry Pratchett.

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Au même titre que celles présentes dans le recueil, cette nouvelle d’une cinquantaine de pages est une bonne idée pour faire un premier pas dans l’univers fantasyien de Pratchett. Mais c’est vrai qu’elle ravira aussi les fans qui connaissent la galerie des personnages du Disque-Monde.
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Il y a plusieurs sous-cycles à cette série et j’avoue que les Sorcières ont toute ma préférence, mais elles sont talonnées de très près par la Mort (of course). C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé Pratchett (je ne l’avais pas quitté depuis longtemps puisque je venais de relire « De bons présages » justement) mais quel bonheur de se marrer à tous les paragraphes. L’humour est omniprésent et l’imagination du Monsieur, débordante.

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« Maitresse » Mémé Ciredutemps a décidé de ne plus être « une grincheuse en permanence ». Et si Nounou Ogg et elle utilisent le mot « sympathique » pour qualifier ce qu’elles pensent des comportements des autres ; Esmé décide directement de l’appliquer à sa personne. Franchement, voir cette sorcière sympathique, cela fout un peu les jetons. Et ça fonctionne vachement bien à la lecture : on se marre. Les jugements sont un concours entre sorcières – 19 cette année, après l’annonce de la non-participation de Mémé – qui commencent par l’épreuve des Malédictions contre Charlie la Poisse, puis le prix de la Sorcière au Chapeau le Plus Pointu, pour continuer sur le dressage de balai et finir par la plus importante, celle du Tour (le sort qu’elles ont perfectionné tout l’été durant).

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« La mer et les petits poissons » est une nouvelle parfaite pour découvrir l’univers du Disque-Monde ; et elle ravira également les fans des Sorcières. Découvrez Mémé Ciredutemps comme vous ne l’avez jamais vue : gentille ! Grâce à sa plume légendaire, nous dévorons en gloussant, cette petite aventure.

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Vouloir relever des citations sur cette nouvelle, c’est presque la reporter dans son entièreté. Alors je me limite à celles-ci :

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La mer et les petits poissons Pratchett extraits

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Dans le chaudron :
¤ Les Annales du Disque-Monde
¤ Libellule d’Ursula K. Le Guin (une autre nouvelle du recueil Légendes)

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Challenge je lis des nouvelles et des novellas JLNNlogo Halloween 2013.
Voici une entrée pour le challenge « Je lis des nouvelles et des novellas » de Lune mais aussi une pour le challenge Halloween. Certes, le livre ne fait pas peur, mais Mémé Ciredutemps gentille, si !

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Les carnets de Radicale, Un papillon dans la Lune ont aussi découvert cette nouvelle dans un recueil de Pratchett.

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NAIFEH Ted – Courtney Crumrin et l’Apprentie Sorcière, tome 5

22/11/2013 4 commentaires

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Courtney Crumrin et l apprentie sorciere Ted NaifehTitre : Courtney Crumin et l’Apprentie Sorcière, tome 5
Auteur : Ted NAIFEH
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 6 ; hors série 1, hors série 2
Rencontre avec Ted Naifeh en dédicace

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Holly est la dernière voisine en date du quartier. A l’école, elle se fait coller l’étiquette de “nouvelle” ; on lui conseiller d’éviter Courtney qui n’attire que des ennuis à ceux qui la côtoient. Mais c’est peine perdue, et l’arrivée des soucis quand Holly commence à s’intéresser aux sorts.

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Mais Holly n’a pas le même discernement que Courtney ; elle ne tient pas compte des conseils de cette dernière. Malheureusement, son oncle Aloysius a d’autres chats à fouetter que de sauver les fesses de Courtney (oui, encore une fois) : maintenant, le lecteur est plus à même de le comprendre.
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Après les événements des vacances en Europe, on sent que Courtney est fatiguée moralement. Elle est également confrontée à toutes ses expériences et à ses conséquences aux effets non temporaires. A force de se brûler les ailes, Courtney semble devenir plus sage. Ted Naifeh maltraite son héroïne et nous entrons dans un tome qui met en exergue l’introspection des personnages.
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Courtney Crumrin et l apprentie sorciere 02
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Le double regard sur l’amitié d’Holly et Courtney surprend aux premières pages : on se demande s’il n’y a pas une erreur d’édition quand on croise des pages qui sont presque identiques. Et aussi surprenant que cela puisse paraître (ou pas), mais cette vision permet d’être encore plus proche de Courtney et d’oser imaginer ce qu’elle ressent. Le dessin en noir et blanc est plus que charmeur, le trait est toujours incisif et les encrages, bluffants. Le découpage des scènes d’action propose un très bon rendu.
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L’arrivée de la loi Ravanna m’a semblé un peu étrange surtout quand on connaît les aboutissants. On estime maintenant Hillsborouh comme la ville des sorciers. Ce tome est moins palpitant que les précédents puisqu’il ne place pas Courtney face aux choses de la nuit mais face à elle-même. La fin m’a surprise ; le titre est étonnant pour moi car je considère Courtney comme une apprentie. Néanmoins, je reste totalement conquise par cette série.

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Ce cinquième tome « Courtney Crumin et l’Apprentie Sorcière » signe un tome d’introspection où notre protagoniste se retrouve confrontée aux conséquences de ses actions passées. On ressent une certaine amertume de la voir en difficulté ; elle tente vraiment d’assumer sa situation actuelle. Elle a bien du mal à assumer ses responsabilités surtout quand Holly n’en fait qu’à sa tête. Je suis amoureuse du trait de Ted Naifeh, il est sublime !

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Courtney Crumrin et l apprentie sorciere 01 Courtney Crumrin et l apprentie sorciere 03
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Dans le chaudron :
¤ Courtney Crumrin et les Choses de la nuit, tome 1
¤ Courtney Crumrin et l’assemblée des sorciers, tome 2
¤ Courtney Crumrin et le royaume de l’ombre, tome 3
¤ Courtney Crumrin et les effroyables vacances, tome 4
¤ Courtney Crumrin et le dernier sortilège, tome 6
¤ Courtney Crumrin : portrait du sorcier en jeune homme, premier hors série
¤ La ligue des gentlemen ordinaires, second hors série
¤ Gloomcookie
¤ Rencontre avec Ted Naifeh

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Hilde (Le livroblog) et Olya (Mes lectures de l’imaginaire) a aussi été ravie de retrouver Courtney Crumin.

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logo Halloween 2013

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Oh, encore une petite participation pour le challenge Halloween.

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LE GUIN Ursula K. – Libellule

07/11/2013 10 commentaires

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Libellule Ursula Le GuinTitre : Libellule
Auteur : Ursula K. LE GUIN
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Ivoire arrive chez Rose où Libellule vit encore. Il souhaite la séduire et pour ce faire, il lui fait miroiter l’enseignement qu’il a reçu pour devenir mage. Le seul hic réside dans le fait que les neuf maitres n’acceptent pas les femmes. Ivoire lui proposera alors de la transformer pour qu’elle puisse y obtenir son admission ; ils partent tous deux pour Roke. Ce que Libellule ignore, c’est qu’Ivoire veut surtout se jouer de ses anciens maitres. 

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Résumer une nouvelle est un exercice encore plus périlleux que pour un roman.

Libellule est une nouvelle rattachée à l’univers de Terremer d’Ursula Le Guin. Pour ma part, je l’ai pioché dans le recueil « Légendes » orchestré par Robert Silverberg. Contrairement aux autres recueils, il vaut mieux pour la majorité des nouvelles, avoir réalisé une petite incursion dans le monde concerné sinon on risque un peu de se noyer. Libellule est l’un des contes de Terremer.

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LibelluleMa première rencontre avec l’auteure, c’était à la lecture de « Le sorcier de Terremer », le premier tome de Terremer ; son cycle majeur. D’ailleurs, c’était le livre sélectionné pour la première lecture commune du forum Le Cercle d’Atuan. Mon impression était tiède, j’avais aimé l’univers mais j’avais trouvé les personnages trop manichéens, les événements trop rapides. J’avais eu beaucoup de mal à m’y attacher.
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Quand j’ai lu Libellule, j’ai de suite été scotchée avec la possibilité de visiter une école. A y réfléchir, je crois que j’aime particulièrement les parcours initiatiques, le temps de l’apprentissage est mon instant préféré (Harry Potter de J.K. Rowling, Chronique du Tueur de Roi de Patrick Rothfuss, L’ange de la mort de Brent Weeks). En relisant ma chronique sur « Le sorcier de Terremer », j’ai souri car c’était déjà à l’époque l’un des points que je regrettais avec ce tome.
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Et pourtant ! Et oui, relire cette nouvelle m’a presque donné envie de recommencer, de donner une seconde chance à ce cycle. Je n’ai rien à redire à la plume de Le Guin, simple et efficace. Elle a ménagé le suspense en 80 pages, suffisamment pour la lire d’une traite car je voulais savoir. Libellule n’est pas son vrai nom et elle va part à la recherche de sa véritable identité. La magie n’est pas à base de sorts élémentaires à apprendre dans les livres mais bien sur la connaissance du véritable nom des objets et la maitrise des éléments.

J’avoue être assez déconcertée par la fin de cette nouvelle, mais je vous laisse seul juge.

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« Libellule » est une nouvelle un peu déconcertante si on la lit en guise d’introduction au  cycle d’Ursula Le Guin. Toutefois, ces quatre-vingt pages donnent le ton, tant sur la qualité du récit que sur le fait d’attiser le lecteur. Cette nouvelle est donc un préambule on ne peut mieux écrit pour Terremer.
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Dans le chaudron :
¤ Le sorcier de Terremer, tome 1

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Souvenir de lecture :
¤ J’ai reçu ce livre lors de ma dernière année d’étude pour le jeu « Santa Claus » : chaque nom d’étudiant était inscrit sur un bout de papier et on tirait au sort la personne à qui nous allions offrir un cadeau. C’est un de mes amis qui a tiré mon nom. A l’époque, il avait d’ailleurs coché sur le sommaire tous les œuvres qu’il pourrait me prêter.
¤ Ce livre est un rescapé de mon incendie, il est donc la tranche sale (de restes de suie) et il a une odeur particulière.
¤ J’ai déjà lu mais non chroniqué l’épée-lige et le chevalier errant qui se trouvent dans ce recueil et que j’ai lu en compagnie des atuaniens.

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Challenge je lis des nouvelles et des novellas JLNN

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Ce billet est une participation pour le challenge je lis des nouvelles et des novellas.

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Pic : Libellule par HopelessBeliever.
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RICE Anne – La saga des Sorcières Mayfair

04/11/2013 31 commentaires

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Le lien malefique Anne RiceL heure des sorcieres Anne RiceTaltos Sorcieres Mayfair tome 3 Anne Rice

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Titre : La saga des Sorcières Mayfair (Le lien maléfique, L’heure des sorcières, Taltos)
Auteur : Anne RICE
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Deirdre Mayfair est devenue folle depuis qu’on lui a retiré sa fille Rowan pour l’envoyer vivre à San Francisco, où elle a été adoptée par Ellie Mayfair. Aaron Lightner la surveille derrière la grille de la villa, comme d’autres avant lui, ont surveillé les membres du Clan Mayfair. De génération en génération, ces femmes se transmettent leur don. Rowan est la treizième sorcière.

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Sorcieres Mayfair 02)°º•. Deirdre a été oubliée sur son rocking chair avec pour seule compagnie, celle de cet homme bien habillé. Rowan est éloignée de la famille pour lui épargner la malédiction de sa position de 13e sorcière. Elle est devenue brillante chirurgienne mais elle semble avoir un pouvoir de vie ou de mort sur les personnes. Son esprit cartésien le rejette totalement. C’est une véritable déconnexion cérébrale qui se produit : Rowan compartimente ses pensées. Elle sauve d’une bien étrange façon, Michael Curry ; qui deviendra son mari. Ce dernier est un pour moi une caricature de l’Irlandais gentil et aimant.
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Si la saga porte leur nom, c’est sans aucun doute parce que le Clan Mayfair est totalement hypnotisant. On y retrouve certaines caractéristiques de la Sorcière, comme la présence du sixième doigt pour certaines, mais autant oublier très vite le balai et le chapeau mité. Cette treizième sorcière porte 300 ans d’histoire sur ses épaules. A chaque génération, une seule sorcière aura un destin grandiose ou terriblement tragique. La généalogie est la pierre angulaire de ce récit.
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Les membres Mayfair sont nombreux – très ! -, j’y ai au moins relevé les noms de Julien, Katherine, Mary Beth, Stella, Antha, Suzette, Evelyne, Mona… les relations entre eux sont à découvrir au fil du récit ; et vous ne serez pas déçus avec le résultat de la consanguinité. Chaque personnage possède ses vices et ses forces, ils sont tous intimement liés. C’est la plume d’Anne Rice qui entre en scène avec cette faculté complètement saisissante pour nous donner l’impression qu’ils aient tous une personnalité approfondie. Certains personnages sont torturés, d’autres terriblement impressionnants. Le mystère enveloppe beaucoup d’entre eux. D’autres personnages tournent autour de ce Clan, notamment le Talamasca représenté par Aaron, un gentleman britannique plutôt bel homme. Il y a également ce très grand homme, M. Ash qui symbolise une infinie douceur. Et évidemment, le démon Lasher qui plane comme une ombre omniprésente sur la famille.

Les différents points de vue des narrateurs est une technique étonnante car nous avons parfois l’impression de lire une autre auteure qu’Anne Rice : ils changent de ton, de façon de s’exprimer et même de vision des choses. Et c’est terriblement bien rendu.
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Attirez-vous les foudres des sorcières Mayfair
et Dieu lui-même ne pourra rien pour vous.

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Sorcieres Mayfair 01)°º•. La majorité de l’intrigue se déroule à la Nouvelle-Orléans. Souvent réputée comme étant le berceau de la Sorcellerie, et ce, pour diverses raisons. L’histoire baigne dans une atmosphère mystique des mieux rendues. Par ailleurs, la maison de First Street parait angoissante et presque vivante. C’est la maison où a vécu Anne Rice pendant quelques années. Les descriptions détaillées et fluides sont le résultat du pouvoir de l’écriture de cet auteur. Malgré la brochette des personnages, tout demeure très limpide. L’histoire des Mayfair n’est pas fastidieuse à pénétrer ; c’est même le must de cette histoire. Anne Rice nous tient en haleine.
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La richesse de l’intrigue m’empêche d’exposer ici tout le bien que j’ai pensé de cette saga sans spoiler les tenants et les aboutissants. Ce livre est complexe mais bien cadré : il se révèle être un friand pour le cerveau. La découverte de secrets bien gardés repose sur la compréhension du pouvoir et de la richesse du clan. L’héritage familial ne se base pas que sur l’aspect financier. Le mal n’est jamais loin, le récit devient oppressant. Morts, mensonges, manipulation sont les maitres mots. Du côté de la sexualité, l’auteur malmène nos idées et y détaille certaines déviances.
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Les tomes m’ont paru très inégaux : j’ai trouvé le premier exquis, le deuxième m’a moins plu ; la période qui a séparé mes lectures des tomes 2 et 3 m’a permis de mieux profiter de cet ultime volume. Le premier se concentre essentiellement sur l’Histoire du Clan ; nous sommes moins dans le rythme et plus dans l’exploration extraordinaire d’une telle famille. Le tome 2 est une course aux indices : on se focalise à la manière d’une enquête policière sur les poursuites, les drames et sur une traque en particulier. Il repose sur une partie de cache-cache grandeur nature. L’intrigue est tarabiscotée mais demeure plaisante. Le discours est également plausible, fortement étayé par des recherches documentaires. Le tome 3 met aussi en scène un autre personnage – pas une sorcière – et sur un succédané d’amour « Mayfair », un peu comme une marque de fabrique « made in ».  La sorcière est à son honneur sur l’ensemble.
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Le côté suranné est travaillé, le style descriptif méticuleux. Le récit est tout sauf linéaire, ce qui permet d’envelopper le lecteur. Le rythme peut paraître terriblement lent à certains lecteurs, mais c’est aussi toute la force du récit car il encourage une intrigue très prenante. J’avoue que certains événement ne m’ont guère convaincue, mais c’est peu de choses au regard de l’intrigue envoutante et de l’imagination fertile d’Anne Rice.
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Si je ne devais tenir compte que des Sorcières Mayfair, ces écrits mériteraient d’entrer dans mon Panthéon de la lecture ; mais pour l’intrigue qui m’a moins plu sur les tomes 2 et 3, je ne peux pas être juste en déclarant un coup de cœur ; d’où la notation des cinq étoiles. Mais il est vrai que je conseille très fortement cette histoire à tout le monde.

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Avec la saga des Sorcières Mayfair, Anne Rice signe une histoire majestueuse. Sous sa plume vive, les sorcières se présentent au lecteur comme jamais auparavant. Entrez dans l’histoire du Clan pour découvrir l’insoupçonnable. Retenez votre souffle en tournant les pages… car vous n’êtes réellement pas au bout de vos surprises.

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Sorcieres Mayfair extrait
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Souvenir de lecture : Par deux fois, en 2010 et en 2012, j’avais noté Julien parmi mes 14 Valentins préférés. Lire cette trilogie est à réaliser, rien que pour ce personnage. Mais entre vous et moi, je suis bien contente qu’il ne soit que de papier..

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logo Halloween 2013 Defi valeriacr0Voici une entrée pour le challenge Halloween. Cette lecture que j’avais recommencée cet été, m’a été choisie par Valeriane pour notre défi Valeriacr0 pour le mois d’octobre. C’est également LE livre que j’ai dévoré lors du marathon de lecture.

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Mon coin lecture (Karine) a aussi été soufflée par cet arbre généalogique.

CITRIQ

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Pics : #01 par Ichigoso ; #02 par TaltosGirl16.
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RIVAT Feldrik – Les Kerns de l’Oubli ~ L’exil, tome 1

21/08/2013 18 commentaires

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Exil Feldrik rivat Les Kerns de l oubli tome 1Titre : L’exil (Les Kerns de l’Oubli, tome 1)
Auteur : Feldrik RIVAT
Plaisir de lecture Livre à regrets
Tome 2, tome 3

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Almernarc’h la Belle se dresse fièrement. A sa tête, trône le roi Alkar secondé par son conseiller Cataxak. Cependant, la cité perd son gardien, Roch : celui-ci se fait tuer par le plan de ces deux hommes au pouvoir. Erkan, son fils est également écarté de la scène politique. Le souverain fait place vide autour de lui mais des personnalités dans l’ombre vont veiller au grain et ils ne laisseront pas la situation se détériorer davantage.

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)°º•. L’histoire est servie par une pléthore d’individus : chaque chapitre alterne sur les personnages identifiés par leur nom. Ils en deviennent le narrateur tour à tour et font avancer l’histoire de leur côté : le pronom « je » permets une lecture plus directe du point de vue interne. Les chapitres sont très nombreux (74) mais ils s’avèrent reconnaissables car chaque personne d’encre et de papier à une façon de parler – vocabulaire et expressions – et de penser : les « crédié de dié » et « Tudieu » d’Ulhnor, le « mirifique » de Cataxak, le bégaiement d’Alvar et le langage vieux français de Telleran comme le fameux « icelui ». J’avais peur d’être débordée par cette avalanche de parties mais en fait cela se révèle assez addictif : on veut savoir la suite et il est difficile de s’arrêter « allez, encore un chapitre ; bon, celui-ci aussi je le lis, ce ne sont que trois pages ».
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Je ne détaillerai pas les personnages ici : 1°) car il faut vous en laisser la surprise, 2°) car il me serait difficile de parler des uns et des autres sans être redondante dans la façon de les aborder. Ma préférence va pour Cataxak. Il est indiqué comme un méchant mais je trouve que c’est celui qui a la personnalité la plus développée, où l’auteur a été le plus minutieux aussi ; et je meurs d’envie de savoir ses réelles implications. Il faut aussi dire que j’aime Ulhnor pour son humeur et Siham pour sa vie, ce qu’elle traverse.
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On apprécie les cartes et les descriptions détaillées des environs mais je trouve qu’au final nous n’avons que très peu d’informations concernant les Kerns ou les habitants d’Almenarc’h : j’aurai terriblement aimé en savoir davantage sur les coutumes, les mœurs et l’Histoire. Enfin et non des moindres, il est intriguant de découvrir la magie šhåmanique et la répartition de la population en castes.

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carte les Kerns)°º•. Ce roman propose une fantasy épique : batailles, intrigues politiques, manipulation, vengeance, trahison et des thèmes comme l’honneur, la dignité, des sentiments comme le doute et la souffrance… vous êtes servis ! Elle sera appréciée par les fanas du genre mais un peu plus difficile d’accès pour les débutants.

L’univers est complexe et très riche, on pourrait finalement suivre indépendamment chaque personnage sur un seul tome ; cela créé une petite frustration car parfois on aimerait continuer avec l’un des personnages alors que nous sommes rabattus sur l’aventure d’un autre. Par ailleurs, le côté chimérique-ésotérique est difficile à appréhender.
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Le style de l’auteur est percutant, on aime son écriture mais j’ai l’impression d’y reconnaitre parfois un rythme à deux vitesses, qui s’avère déstabilisant. L’auteur conte son univers avec une plume connaissance mais quelquefois au détriment de son intrigue. En gros, j’ai aimé l’intrigue, la manière dont c’est amené, le croisement des vies des personnages et tout ce qui a attrait aux motivations des personnages mais ma lecture n’a pas été assez fluide due au tempo à deux mesures différentes. Mais j’attends forcément beaucoup de la suite de la trilogie (je demeure curieuse).

On note la couverture d’Alexandre Dainche que je trouve un poil sombre mais qui reste tout de même très parlante. Mon exemplaire est muni d’un marque-page et je remercie Feldrik pour la dédicace 😉

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« L’ exil », premier tome des Kerns de l’Oubli vous fait entrer dans la métropole Almenarc’h : on suit la vie de plusieurs personnages qui vont s’entrecouper afin de dévoiler quelques détails mais aussi une fresque plus générale. Le tout est saupoudré de magie šhåmanique et on demeure très curieux dont l’imbrication de toutes les actions. Malgré un tout petit clochement sur l’écriture, la plume reste agréable.

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Les kerns dedicace
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Souvenir de lecture : Le bonheur d’Ulhnor dans la nature.

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Dame Dup a aussi entendu « mirifique » de la bouche de Cataxak.

CITRIQ

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Logo Lecture Equitable

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Il s’agit-là d’une nouvelle lecture équitable avec les Éditions de l’Homme Sans Nom.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Feldrik Rivat et les éditions de l’Homme Sans Nom.

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