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COLLINS Suzanne – Hunger games ~ La révolte, tome 3

05/06/2013 33 commentaires

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La revolte Suzanne Collins Hunger Games tome 3Titre : La révolte (Hunger games, tome 3)
Auteur : Suzanne COLLINS
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Katniss est enlevée par les rebelles qui l’emmènent dans un endroit que personne ne pensait encore exister. Certains districts restent sous le contrôle de Snow et le combat a du mal à se finaliser. Katniss enfile son costume de geai moqueur. Elle devient l’emblème de la communication, symbole du soulèvement. Mais où demeure Peeta ?

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La révolte Collins 01)°º•. Hunger Games n’est décidément pas une histoire d’amour malgré le triangle amoureux. Et je remercie l’auteure pour cela – entre autres choses.

Katniss s’affiche parfois comme un objet : elle est le symbole d’une communication plus que houleuse ; elle représente l’unification de l’insurrection. Mais ce poids d’une image publique devient de plus en plus lourd et elle peine à respirer pour son propre compte. Sans oublier que son objectif personnel devient obsédant.
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Les personnages évoluent tous : certains avec quelques grands changements – mais qui ne sont pas surprenants car ils sont dans la continuité de ce que propose Suzanne Collins ; d’autres pour qui certains traits de caractère sont davantage soulignés. Il n’empêche que j’ai particulièrement apprécié le dévoilement du passé de chacun ou les quelques détails concernant leurs peurs. Sans que nous ayons l’impression de lire tes fiches de résumé, on goûte quelques explications bienvenues.

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La révolte Collins 03)°º•. Toujours dans la ligne de mire : la société et le pouvoir des media et intrinsèquement, la téléréalité. Collins creuse toujours plus profond et déploie son récit autour de la question du pouvoir. Elle évite judicieusement le manichéisme et la grande question se formule autour de « la fin justifie les moyens » : les morts valent-elles le combat ?
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Les ambiances sont particulièrement bien décrites, Collins met l’accent sur les actions, les sentiments mais aussi sur le jeu des questions-réponses direct. « La révolte » demeure plus sombre et aussi plus sanglant que les deux premiers. Enfin, on savoure le cynisme, empreinte délicate de l’auteur.

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)°º•. Pour « La révolte », Collins quitte l’arène des jeux pour se focaliser sur les enjeux réels de la société. On reste tout de même sans détail des autres districts, barrière indéniable dans l’utilisation d’un point de vue d’un seul personnage. Je me suis sentie moins prisonnière de la façon de voir de Katniss qu’au précédent tome mais tout l’environnement politique et géographique demeure finalement inconnu.
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L’auteure ose des choses dans la tournure des événements dont on ne l’aurait pas cru capable de prime abord. J’ai trouvé quelques longueurs au récit – mais rien d’affolant, c’est toujours un page-turner – et un final un peu expéditif. Elle ne nous propose pas un happy end avec des paillettes et bouquets de fleurs mais cette conclusion me satisfait dans le sens où Suzanne Collins reste cohérente tout au long du récit ; le petit côté doux-amer est également bien vu.
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Si la lecture est haletante dans son ensemble, je ne sais pas si le récit aura marqué suffisamment mon esprit pour que je m’en souvienne davantage que dans la trame générale. J’avoue qu’il m’est arrivé de me demander comment ils traduiraient sur grand écran, certains passages du livre. Si la saga figure en littérature jeunesse, il conviendra de cibler les adolescents à partir de 12/13 ans.

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« La révolte » clôt la saga Hunger Games. Plus sauvage et sanguinolent dans son scénario, il rentre au cœur de la rébellion, au plus près physiquement du noyau dur. Les personnages en prennent pour leur grade mais on ne peut que dévorer ce page-turner pour connaître la toute fin. La plume aigre-douce de Collins flatte une intrigue bien ficelée.

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La révolte Collins 02

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Dans le chaudron :
¤ Hunger games, tome 1
¤ L’embrasement, tome 2

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Souvenir de lecture : Un livre dévoré et une sensation de lecture un peu différente que pour les précédents.

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Biblioblog (Laurence), Charabistouilles (Bykiss), Chez Iluze, La ronde des post-it (Maël lasardine), Lectures trollesques, Le marque-page de Choukette, Liliba, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Mon coin lecture (Karine), Nevertwhere, Ptite-boukinette (Azariel), Sorcelleries (Sita), Spocky qui lit, Valunivers ont aussi page-tourné cette saga à toute vitesse.

CITRIQ

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Defi valeriacr0
Ce livre est ma sélection de mai pour le défi Valériacr0.

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Challenge Jeunesse YA

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Ce livre rejoint ma sélection pour le challenge jeunesse – young adult.

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Pics : #01 Burning par Nonvieta ; #03 Mockingjay par Blavi ; #03 Hunger games cast par Elontirien.
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COLLINS Suzanne – Hunger games ~ L’embrasement, tome 2

19/05/2013 26 commentaires

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l-embrasement-hunger-games-suzanne-collinsTitre : L’embrasement (Hunger games, tome 2)
Auteur : Suzanne COLLINS
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Katniss et Peeta partent sur la tournée de la victoire. Ils jouent leurs rôles d’amants maudits que la foule s’attend à voir. Katniss ne se rend pas compte qu’à l’instar de sa broche du geai moqueur, elle est devenue un symbole. Avant leur départ, Snow le président de Panem lui rend visite pour une mise en garde : son comportement déterminera l’avenir de son entourage et des citoyens des districts.

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)°º•. Nous retrouvons les habituels autour du district 12 : Katniss, Peeta, Gale, Haymitch, Prim et Cinna. Même si l’héroïne projette ses incertitudes et ses faiblesses, je trouve que son évolution est plutôt intéressante. Elle est toujours partagée entre Gale et Peeta mais l’aspect n’est pas dégoulinant et cela ne s’avère pas un élément premier de l’histoire.

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)°º•. Pour sa dystopie, Suzanne Collins développe le contexte sociopolitique, notamment le fonctionnement de Panem et des districts mais aussi les jeux de pouvoir.  Notre société s’en prend plein la figure : Hunger games permet d’effleurer le monde des apparences, la transformation physique, le rapport à la nourriture aussi (je pense à la solution présentée pour se remplir sans grossir).
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Mine de rien, on peut s’interroger sur le poids des media, la force de l’entraide et la défense d’une cause fondatrice. Bien que nous assistions aux balbutiements de l’amour, « L’embrasement » se focalise sur la menace, les tentatives de rébellion et de répression.

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L'embrasement illustration)°º•. « L’embrasement » montre le soulèvement et la situation intenable dans certains districts. Cette année, pour les 75e jeux de la faim, il est question d’une édition spéciale « Expiation ». L’auteur arrive ainsi à renouveler la tension de ces jeux barbares.
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Du point de vue sociétal, nous découvrons les manœuvres et la gestion de la capitale ainsi que les détails sur le caractère des personnages. La narratrice s’avère être Katniss, à la première personne du singulier. Nous sommes parfois confrontés aux amours d’une jeune fille de 17 ans qui se sert de l’un des deux ciblés comme cela lui siéra le mieux dans sa position actuelle. Cependant, le style n’est pas trop mièvre. A l’inverse, j’ai trouvé que le méchant n’était pas très méchant et cela bénéficie sans aucun doute à la légère baisse de la tension. Nous comptons suffisamment d’éléments bâtisseurs de la dissidence générale ; surtout sur une saga young adult.
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Le premier tiers peut paraitre lent voire comme un grand trou après le rythme essoufflé du premier tome. Il légitime les explications du retour dans le district, de la tournée (bien que nous ayons une ellipse) mais sans y poser de grandes émotions. Cependant, on peut qualifier de très bonne plume l’écriture de Suzanne Collins rien que pour le suspense ainsi que les grosses surprises au niveau de la trame. Il nous est incapable de déduire le fait suivant à celui que nous lisons.
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Grâce à une multitude de détails pertinents, les actions prennent le pas. L’histoire est captivante, l’auteur sait aller à l’essentiel et j’ai particulièrement estimé l’événement retournant. Chaque fin de chapitre dispose d’un petit cliffhanger augmentant le phénomène de page-turner et le tome 2 se termine lui aussi sur un cliffhanger assez magistral – ce qui n’était pas le cas au premier tome. Il nous reste tout un tas de questions, d’affaires en cours et tout cela laisse entrevoir un dernier tome passionnant.

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« L’embrasement » est un page-turner digne du premier tome : il réserve un retournement de taille. Si parfois, la lecture agace à la découverte du comportement de l’héroïne ; elle permet de mieux suivre son évolution, aussi. Grâce à un style focalisé sur l’essentiel, Suzanne Collins nous entraine au cœur d’une menace latente.

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Dans le chaudron :
¤ Hunger games, tome 1

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Souvenir de lecture : Des jeux qui n’ont rien à envier aux précédents.

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Antre de livres (Plumeline), Carnet de lectures d’Iani, Charabistouilles, Dans ma bibliothèque (Roz), Lectures trollesques, Le marque-page de Choukette, Les carnets de Radicale, Les découvertes de Dawn, Les escapades culturelles de Frankie, Les lectures de Liliba, Les lectures de Mylène, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), My inner shelf (Carole), Nevertwhere, Passion littéraire (Tristhenya), Ptite boukinette (Azariel), Sorcelleries (Sita), Spocky qui lit, Valunivers ont aussi découvert les combi-sexy, nouveaux costumes de l’Arène.

CITRIQ

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Challenge Jeunesse YA.

Et voici une nouvelle entrée pour le challenge jeunesse – young adult.

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Pic : Fire is catching par MeganLara
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GAIMAN Neil – Stardust

30/04/2013 38 commentaires

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Stardust Neil GaimanTitre : Stardust
Auteur : Neil GAIMAN
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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Il existe un petit muret dans la ville de Wall qui s’ouvre sur une prairie : un pays féérique. Le passage y est interdit sauf une fois tous les neuf ans, sur une foire des plus magiques. Dustan Thorn part y faire un tour et fricotter. Un bébé nait de son union : Tristran. Il grandit à Wall et tout amoureux, il fait une promesse absurde à sa Victoria : récupérer l’étoile qu’ils ont vu tomber. Mais il n’est pas le seul à être attiré par cet astre en perdition.

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)°º•. Si Tristran Thorn se révèle le personnage principal de cette histoire, les personnages dits « secondaires » ont tout aussi d’importance. On y retrouve certaines figures-personnalités assez classiques de la fantasy. Nous croisons bien évidemment le petit peuple : licorne, sorcières, fées, nain, pirates. J’ai particulièrement aimé les sept frères à la conquête du bijou pour régner sur Stormhold. .

Bien qu’ils soient tous aussi sympathiques les uns que les autres, ils n’ont pas tiré la corde de l’empathie chez moi. Il m’est agréable de suivre leurs aventures mais d’un œil lointain et non pas grâce à une proximité ressentie.

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Stardust)°º•. Ce livre est un conte de fée et il commence en bonne et due forme par « il était une fois ». Gaiman prend au pied de la lettre : en fantasy, tout est possible. L’histoire est poétique, remplie de magie. L’auteur suit un fil rouge : la quête de Tristran mais plusieurs bifurcations entrent en jeu. L’univers est campé malgré les divers sentiers empruntés. .

La visualisation est réelle : la lune mère, les arbres qui parlent, les différentes peuplades. La géographie des lieux est également bien réussie ; je pense notamment au nom des monts. Les références sont nombreuses et j’avoue que sans les notes, je n’aurai absolument pas percutées de moi-même car il s’agit avant tout de la culture britannique. La trame de l’histoire est assez originale dans le désir de récupérer une étoile tombée personnifiée. La conclusion s’avère pourtant douce-amère. .

Je ne me suis pas réellement ennuyée, ni même l’ai trouvé inintéressant mais j’ai eu du mal à adhérer au roman. A mes yeux, il manque une deuxième vitesse à ce véhicule, une carence en matière de punch. Ceci dit, ce livre plaira à un public plus jeune (celui qu’il vise) et devrait même s’apprécier en lecture à voix haute. .

De l’adaptation cinématographique de Matthew Vaughn, je n’en avais que des souvenirs diffus – et la mémorable scène avec De Niro – mais de sentiment général assez agréable. Je l’ai donc revisualisée pour en conclure que je l’ai trouvée plus réussie que le livre, mea culpa.  Sans aucun doute car il y a plus d’actions que pour le format papier.

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« Stardust » s’avère un livre jeunesse parfait pour que le jeune public fasse ses premiers pas en fantasy ; l’histoire est bien ficelée et les émerveillera. Bien qu’il séduira aussi le public adulte, on peut se faire piéger par une certaine lenteur et les personnages bien que sympathiques n’arriveront pas à décrocher notre cœur de manière irrémédiable.

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Dans le chaudron :

Odd et les géants de glace
CoralineNeverwhere : qui n’est pas un livre jeunesse mais mon coup de cœur Gaiman
Peter pan de J.M. BarrieLe secret du quai 13 d’Eva Ibbotson

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Souvenir de lecture : oui, oui. Dans mon livre, il s’appelle bien Tristran et non Tristan.

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Defi valeriacr0Challenge Jeunesse YACe livre était le choix d’avril pour le Valériacr0. Valériane l’avait choisi car la féérie est sympa quand il fait froid, car il y a des fées dans le dedans et parce qu’elle voulait aussi avoir mon avis sur ce livre qu’elle avait déjà lu. Il figure aussi à ma liste du challenge jeunesse – young adult.

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Book en stock (Dup), Bulle de livre (Snow), Chaplum, Clair obscur (Endea), Le boudoir de Méloë, Les lectures de Cachou, Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin), Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Livr0ns-n0us, Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Mon coin lecture (Karine), Parchments of Sha’ (Shaya), Petites madeleines (Faelys), Sous le feuillage (Lael) ont aussi rencontré Yvaine.

CITRIQ

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Pic : Warmp-up par Aerion-the-Faithful. .

BOUSQUET Charlotte – La peau des rêves ~ L’aube des cendres, tome 4

18/04/2013 5 commentaires

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Aube des cendres La peau des reves Charlotte BousquetTitre : L’aube des cendres (La peau des rêves, tome 4)
Auteur : Charlotte BOUSQUET
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Sur l’île, Lorelei va être fiancée à Rain et sauve in extremis Anja blessée. Toutes deux vont devoir revoir les choses pour tenter de réagir : mais il est parfois difficile de sortir du trou qu’elles ont elles-mêmes creusé (et aidées par d’autres). La priorité est de retrouver Milan pour instaurer un semblant de stabilité. Mais tous ne partagent pas cette décision. Cependant, Najma la conteuse n’est guère plus en sécurité que ses héroïnes.

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)°º•. Nous retrouvons les mêmes personnages que « L’aube des chimères » tome 3 car il s’agit de la même histoire. Nous sommes toujours à Berlin, sur l’île du clan d’Ishtar. Ce dernier se compose d’Attalus, le régnant, sa mère Inger et son fils, Rain. Nous croisons aussi Nefer maitre d’œuvre et sculptrice. Will est le garde du corps de Lorelei. L’avantage d’une histoire écrite en deux tomes et de voir les personnalités se révéler ou évoluer au sein des pages.
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Anja arrive à se relever et c’est avec une rage bien accrochée qu’elle va avancer, grâce à quelques appuis. Les chapitres sont alternés entre Anja et Lorelei : deux narrations pour marquer la séparation des équipes mais aussi pour pouvoir suivre l’avancée dans chaque camp. L’introspection de Lorelei est assez profonde, elle se remet entièrement en question. Du côté de Najma, nous avons quelques révélations : on avance, on avance.

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L aube des cendres)°º•. Le post apocalyptique est toujours présent dans cet univers mais il est moins marqué. S’il servait de décor dans les premiers tomes, ici ce n’est que pour indiquer l’origine des mutations. Le descriptif du monde est plus atténué pour se concentrer sur l’essentiel soit les thématiques et le scenario mais aussi pour laisser de la place à l’imagination. Charlotte Bousquet se focalise sur la tolérance et l’acceptation de soi. On note aussi et toujours quelques références musicales – qui ont l’air d’avoir de l’importance pour l’auteure.

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)°º•. « L’aube des cendres » est un tome qui se dévore littéralement. J’ai apprécié davantage cette aventure à celle de Cléo (tomes 1 et 2) mais les livres forment un véritable tout : une histoire gigogne intéressante pour la manière dont elle est traitée et pour les valeurs sous-marines notamment sur le rapport humain. J’ai trouvé la fin particulièrement touchante.
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Je confirme donc que la saga se construit bien sur 5 tomes sinon on serait plus que frustrés sans connaitre la « fin » de l’histoire de la conteuse Najma. Selon Elbakin, nous connaitrons les derniers mots de celle-ci dans une nouvelle qui sera attendue pour 2014.
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« L’aube des cendres » est le quatrième tome de « La peau des rêves » et conclut la deuxième histoire de Najma. L’imbrication proposée par l’auteure est originale ; la série bénéficie d’un scenario ficelé et d’une belle plume grâce à laquelle tout est amené avec facilité. Certains passages sont un peu moins crédibles de par leur tournure mais ce livre jeunesse – à partir de 13 ans – trouvera son public aussi auprès des adultes. Voici une saga de qualité dont on attend maintenant les tout derniers mots.

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)°º•. Biographie

Née en 1973, Charlotte Bousquet est une touche à tout. Tout à la fois, elle est auteur, traductrice et créatrice de jeux de rôle. Elle est aussi passionnée par l’histoire, la mythologie et les contes. L’illustration de couverture est de Mélanie Delon.

Son site, son blog.
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Dans le chaudron :
¤ Nuit tatouée, tome 1
¤ Nuit brûlée, tome 2
¤ Les chimères de l’aube, tome 3
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Souvenir de lecture : La fin, nous voulons la fin.
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Karline a aussi été émue par la fin de l’aventure d’Anja.
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Ce livre est une entrée pour le challenge Jeunesse/YA.
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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions de L’Archipel.

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Pic : Ankh par mrzn89.

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ALMANZA Jérémie & GAUTHIER Séverine – Coeur de pierre

14/04/2013 24 commentaires

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Coeur de pierre Almanza GauthierTitre : Cœur de pierre
Auteurs : Jérémie ALMANZA & Séverine GAUTHIER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Une nuit d’hiver, deux enfants naissent. Le médecin est formel : le premier, un garçon, est né avec une pierre à la place du cœur ; l’équipe médicale de la seconde entend très fortement les battements : la fille est née avec un cœur d’artichaut. Ils grandissent et un jour, se rencontrent.

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Coeur de pierre 02)°º•. Après « Aristide broie du noir », reviennent Séverine Gauthier et Jérémie Almanza pour reformer un duo de choc. Pour ce one shot, ils poussent la porte du conte métaphorique sur l’amour.
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Ce récit onirique livre une histoire à cœur ouvert. Sont nommés l’amour à plus d’une facette et la lutte entre la dépression et la joie de vivre. Grâce à une ligne sensible, Séverine Gauthier offre des protagonistes au cœur sensible. Par l’absence de bulle, on classifie cette bande-dessinée comme « muette ». Ce sont des textes en rimes, et même en alexandrins qui marquent le tempo du récit. La place du non-dit est aussi très importante. L’une est tournée vers le bonheur quand l’autre est tourné vers la souffrance. L’auteure joue aussi sur les expressions cœur de pierre, cœur d’artichaut, cœur d’or.
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Le lecteur est immédiatement happé par les illustrations. Elles me font irrémédiablement penser à celles d’Éco (travail d’Almanza & Bianco). Richesse des détails et couleurs magnifiques permettent de s’évader. La consistance de chaque planche est agréable, les infinités de nuances, tout aussi. L’univers du garçon au cœur de pierre s’avère dépouillé, ravagé et est composé de tons gris. Celui de la fille au cœur d’artichaut montre beaucoup d’énergie grâce aux couleurs vives ; elle est entourée aussi d’êtres vivants (plantes, oiseaux). Almanza avoue que l’influence burtonienne est toujours là, même si c’est en filigrane. Il tente de mettre en application une leçon sur le contraste, sur la force d’une illustration détaillée si elle est précédée par une plus épurée. Il travaille toujours de la même façon : le dessin est réalisé au crayon (davantage mis en exergue pour Cœur de pierre que sur ses autres travaux), il ajoute de l’aquarelle puis les couleurs et les ambiances sont parfaites via Photoshop.

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L’enfant au cœur de pierre était né en décembre,
Et tous les médecins lors de l’auscultation
Annoncèrent aux parents qu’ils ne pouvaient entendre
Les battements du cœur de leur petit garçon.

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Coeur de Pierre 01)°º•. Aussi bien des dessins que des textes, il se dégage une grande délicatesse. La dualité des deux mondes est très bien traduite : sombre et lumineux ; ce qui reflète aussi le degré de bien-être des deux personnages. Subtil, sensible et fascinant, je ne manque pas de superlatifs pour décrire ce petit livre. La thématique de l’enfance malheureuse y prend ses quartiers : un peu de tristesse mais tellement de beauté ! La fin laisse place à l’interprétation ; qu’on ressentira chacun à sa façon.
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« Cœur de pierre » présente le même format et le même mode de narration que « Aristide broie du noir » publié en 2008. Après leur première collaboration, ils ont décidé de remettre le couvert sur un travail commun qui leur a semblé plus fluide car ils se connaissaient mieux et l’accord de leurs univers est un grand atout. Ils communiquent de la douceur et de la justesse pour une histoire intimement liée à l’émotion. Voilà un livre qui se feuillette du bout des doigts, les yeux grands ouverts.

Le livre a été publié en collection jeunesse, et s’avère pour tout public. Au vu de son petit prix par rapport à ce qu’on a l’habitude de croiser, il serait bête de résister.

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Ouvrez « Cœur de pierre » et plongez dans un monde aux couleurs contrastées et à la cadence poétique menée en alexandrins. Tant pour l’histoire que pour les illustrations, cette petite bande dessinée a tout pour séduire petits et grands. Gauthier & Almanza représentent un combo accompli pour faire naitre d’emblée des sentiments chez le lecteur.

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)°º•. Biographies
Née en 1977, Séverine Gauthier se trouve à la plume. Auteur scénariste, elle est la maman de plusieurs ouvrages. Son blog.
Côté dessinateur, c’est Jérémie Almanza qui officie. Né en 1982, il est subjugué par de nombreuses références (les romans de Roald Dahl, Max & les maximonstres et Les Contes de la rue Mouffetard). On peut voir ses productions,  .

Pour découvrir une preview de Cœur de pierre, c’est par ici.

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Souvenir de lecture : C’est beau mais triste, mais beau…

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Dans le chaudron :
¤ Eco – La malédiction des Shacklebott, tome 1
¤ Eco – La bête sans visage, tome 2
¤ Aristide broie du noir d’Almanza & Gauthier

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Bricabook (Leiloona), La bibliothèque de Noukette, Mes lectures de l’imaginaire (Olya) ont aussi déclaré le coup de cœur.

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COLLINS Suzanne – Hunger games ~ Hunger games, tome 1

22/02/2013 35 commentaires

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Hunger GamesTitre : Hunger games (Hunger games, tome 1)
Auteur : Suzanne COLLINS
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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A Panem, sont lancés les 74e jeux annuels de la faim. Chacun des 12 districts doit fournir deux tributs sélectionnés parmi tous leurs adolescents entre 12 et 18 ans. Le gouvernement réunit la population autour des Hunger Games ; les 24 participants tirés au sort bénéficient d’un entrainement rapide et d’un relooking complet puis sont enfermés dans une arène. Le dernier survivant gagne les jeux avec à la clef des aides pour son district. Le tout est diffusé sur grand écran avec ordre pour les habitants de regarder. Show, juges et règles ont été créés pour saboter les envies de rébellion.

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Hunger Games)°º•. Dans une Amérique du nord post apocalyptique, Panem est distribué en 12 districts (et dont le 13e a été anéanti). Chacun bénéficie d’une spécialité, de compétences ou de matières premières propres (minerais ou agricoles). Les habitants sont dans la main de Panem et sont régis par des lois strictes.
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Le District 12 est représenté part Katniss et Peeta.
En réalité, Katniss se porte volontaire quand le nom de sa sœur, Primerose est tiré au sort. C’est une héroïne dans laquelle beaucoup de monde se reconnait. A 16 ans, elle assume la responsabilité de subvenir aux besoins vitaux de sa famille et elle a un caractère bien affirmé.
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Nous rencontrons également Haymich, entraineur et ancien gagnant de leur district, mais aussi Cinna leur styliste. Nous faisons rapidement connaissance aussi avec Gale, l’ami de Katniss et j’ai trouvé très attendrissante Rue, la benjamine des participants de cette 74e édition.

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)°º•. Cette dystopie met en avant les facettes du monde : déchéance et déviance. Par la perversité de la téléréalité, Suzanne Collins montre que finalement nos propres émissions ne sont pas si loin que les Hunger Games dans la bêtise : jusqu’où peut-on aller dans l’horreur ? Quelles sont les limites, les changements de règles acceptables ?
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L’auteur définit l’humanité par ses pouvoir et asservissement. Elle traite également de la responsabilité citoyenne, de la liberté de penser et de faire… et de ses conséquences. Par ailleurs, on se rend compte que les méchants – s’ils peuvent avoir ce titre – n’ont pas réellement de visage dans ce tome.
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Nous disposons finalement de très peu d’informations concernant l’univers ou son Histoire. C’est grâce à cette technique que le lecteur est plus impliqué ; il se sent dans un environnement contemporain qui lui sied.

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)°º•. Ce roman estampillé jeunesse peut aussi s’adresser aux adultes. C’est d’ailleurs pour éviter d’oppresser ce public précis qu’on peut noter une contradiction entre la violence des jeux de la faim et les morts causées par l’environnement plus que par les personnages. Cela donne une version plus propre et gentillette.
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Les scènes de mort sont du domaine du soft : on mise sur la compétition et l’intérêt des autres sentiments même si la mission première est la survie des personnages. Suzanne Collins fait appel à une palette d’émotions : peur, angoisse, doute, indécision, frustration, colère, soulagement.  Le tout est renforcé par le point de vue exclusif de Katniss.
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La trame directe est assez facile d’accès : l’écriture est simple et fluide. Les 27 chapitres assez courts se partageant les 379 pages permettent une lecture aisée. Les phrases courtes à impact œuvrent pour un style percutant. C’est un très bon page-turner puisqu’on oublie notre propre monde pour se plonger dedans. En vérité, l’histoire est assez linéaire sans grande surprise : il n’y a pas un suspense haletant général (qui doute de l’issue ?) ; certains passages sont ultra convenus mais le style de Suzanne Collins fonctionne bien. J’ai eu une certaine satisfaction de voir que cette 74e édition des jeux ne durait pas durant toute la trilogie mais se terminait au premier tome. Ce roman est un peu fermé et les lecteurs peuvent s’arrêter ici si la lecture de la trilogie entière ne les intéresse pas.

L’adaptation cinématographique est plutôt fidèle. Une séance VOST en soirée et en semaine était majoritairement remplie de jeunes hommes autour de la trentaine. Auraient-ils fait un amalgame avec Battle Royale ?

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Grâce à une plume directe, Suzanne Collins nous entraine vers un univers où les sensations brutes ont une place de choix. C’est en « mode survie » qu’on découvre nos personnages. La description de l’environnement est quasi inexistante pour mettre davantage en avant les émotions et affuter l’empathie du lecteur. Phrases et chapitres courts permettent une immersion rapide et totale. Ce roman jeunesse – yound adult reste relativement doux sur la question de la mort.

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)°º•. Biographie
Née en 1962, Suzanne Collins est un écrivain américain. Malgré plusieurs livres de fantasy à son actif, c’est avec la trilogie Hunger Hames qu’elle connait un succès mondial.

Son site.

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Souvenir lié à ma lecture : lire le livre en 2 jours pour le voir au cinéma avec Eirilys lors de son séjour chez moi.

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Biblioblog (Laurence), Blog-o-livre (BlackWolf), Charabistouilles, Dans ma bibliothèque (Roz), Délivrer des livres (Hérisson08), Imagine…erre (Arutha), L’antre des livres (Lady K), La p(ile) à l(ire) d’Hécléa, Lectures et farfafouilles (Edelwe), Lectures trollesques (PtiteTrolle), Le marque-page de Choukette, Les mots de Mélo, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Madly Pagal (Taliesin), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Mon coin lecture (Karine), Muti et ses livres (Mutinelle), My inner shelf (Carole), Sorcelleries (Sita), Sous le feuillage (Lael), The library at Hurtfew (Eirilys), Valunivers ont aussi regardé cette 74e édition.

CITRIQ

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Challenge Jeunesse YA.

Et voici une petite participation qui compte pour le challenge jeunesse – young adult.

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Pic : The Hunger Games par Sunshineyellowful.

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CHBOSKY Stephen – Le monde de Charlie

15/02/2013 20 commentaires

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Le monde de CharlieTitre : Le monde de Charlie
Auteur : Stephen CHBOSKY
Plaisir de lectureetoile 2 Livre avec regrets

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Charlie va entrer en seconde au lycée et il décide d’écrire des lettres pour raconter sa vie ; le moment présent. Il ne choisit pas un inconnu, il choisit cette personne précisément ; pour non pas lui raconte la vie, mais la sienne. C’est la boule au ventre que Charlie réalise sa rentrée des classe mais pourtant tout se déroule au mieux ; surtout après que des Terminale, Patrick et Sam le prennent sous leur aile. Alors qu’il se sent décalé, il apprécie de plus en plus de vivre. Et il explique alors pourquoi.

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)°º•. Charlie est un adolescent qui effectue son entrée dans un nouvel établissement, avec tout le questionnement que cela implique. Il se sent un peu en marge, pas très raccord. On le trouve par ailleurs un peu fragile, assez vulnérable et carrément introverti. Et pourtant, il cache une grande sensibilité et un cerveau qui pédale tout le temps. Il ne ferait pas de mal à une mouche mais il a bien souvent des difficultés sur le plan social avec ses semblables.
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Les thématiques développées sont liées à l’adolescence et la manière d’être vues et abordées sont assez prévisibles dans leur ensemble ; elles sont par ailleurs très imprégnées d’un petit côté US (place de la fête, de la boisson pour s’intégrer, des drogues consommées pour ne pas être une lavette). Bien que la description réalisée par Charlie parait assez spontanée en général, elle est parfois un peu trop propre : joies, peines, passage au monde adulte communs.
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Ce récit n’est pas réellement un roman épistolaire puisque nous n’avons accès qu’à la seule correspondance du protagoniste. Le tutoiement, bien qu’adressé à un inconnu sert à mieux impliquer le lecteur, chose qui n’a absolument pas fonctionné avec moi.

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Le monde de Charlie 02)°º•. J’ai appris sur le tard l’existence du film que j’avais noté sur mes tablettes – au cas où. La veille où j’ai entamé ce livre, je ne savais même pas qu’il existait et que j’allais le lire. Pour une fois, lu en premier, je pensais pouvoir ne pas être déçue (contrairement à l’étrange histoire de Benjamin Button et la nouvelle de Fitzgerald sur laquelle s’est appuyé le film que j’ai lue a posteriori) ; reste à voir ledit film, je suis curieuse de savoir comment ce roman a pu être adapté… bien que ce soit Chbosky qui l’ait réalisé. Alors autant te dire que quand j’ai commencé ce livre, je ne m’attendais à rien ; et rien ne s’est réellement passé pour moi. Et pourtant, je ne suis d’habitude pas insensible à ce genre d’histoire.
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J’ai trouvé le récit lent, très lent. A la moitié du livre, je me demandais encore si je pouvais espérer quelque chose pour la fin. Comme nous n’avons accès qu’aux écrits de Charlie, il est difficile pour nous de poser les bases du contexte, de l’environnement aussi. C’est un effet recherché, pour que nous vivions ce que Charlie traverse. Mais comme les personnes sont vues à travers son propre filtre, j’ai trouvé qu’il était moins aisé de s’y attacher, pour ne pas dire pas du tout. Heureusement, le style rédactionnel de Charlie s’améliore au fur et à mesure du livre.
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Côté narratif, je suis restée sur ma très grand faim : je n’ai pas ressenti de recul particulier, pas une vision différente des choses, ni même poétique ou encore plus sensible (du moins, plus qu’un adolescent lambda). Non, c’était presque ennuyant. J’attendais les indices, très peu nombreux qui me feraient entrevoir des égratignures pour la fin, les pistes à suivre – bien que j’ai deviné très vite. Mais le récit n’était même pas brute de décoffrage, il n’y avait ni colère, ni passion ; comme si tout cela était conté après être maintes fois tamisé à la passoire.
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Bien sûr, on attend quelque chose qui vient à la fin ; elle est importante, ce n’est pas le seul cheminement du récit qui retient l’intérêt du lecteur. Je considère tout de même que cette lecture est pour adulte ou jeune adulte dans le sens où il n’y a pas vraiment de mots choisis et posés pour cette souffrance latente, il n’y a pas d’explication non plus. Le travail intellectuel doit pouvoir être réalisé par la personne elle-même. Bien que la morale et le tutti quanti soient beaux, je n’ai pas été happée par le récit – il faut dire que le langage parlé m’a sans doute un peu abimé la lecture dans le premier tiers.

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« Le monde de Charlie » paru en premier sous le titre de « Pas raccord » regroupe une partie de la correspondance de Charlie à l’entrée de sa seconde. Il raconte sa vie, telle qu’elle est, remplie de ces tout petits riens qui semblent insignifiants à vos yeux. Il vous emmène dans son monde, tel qu’il le conçoit, le visualise. Dans un langage très parlé, ce livre peut vous emmener tout d’abord vers la sensibilité du protagoniste, puis à prendre connaissance d’une blessure un peu plus profonde ; pour peu que réussissiez à vous plaire dans ce récit.

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)°º•. La bande-son de Charlie
Juste pour le plaisir…
The Smiths – Asleep
Ride – Vapour Trail
Simon & Garfunkel – Scarborough Fair
Procol Harum – A Whiter Shade Of Pale
The Beatles – Dear Prudence
Nick Drake – Time Of No Reply
Suzanne Vega – Gypsy
The Moody Blues – Night In White Satin
The Smashing Pumpkins – Daydream
Genesis – Dusk
U2 – MLK
The Beatles – Blackbird
Fleetwood Mac – Landslide
The Beatles – Something
Nirvana – Smells Like Teen Spirit
The Pink Floyd – Another Brick In The Wall, Part II

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Souvenir lié à ma lecture : Le passage parlant de la vue après le tunnel.

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Dans le chaudron :
¤ Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers de Benjamin Alire Sáenz
¤ Eleanor & Park de Rainbow Rowell

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Azilis, Book en Stock (Phooka), Chez Iluze, Instantané (Luthien), Les mots de Mélo, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Mon coin lecture (Karine), Muti et ses livres (Mutinelle) ont aussi foulé le monde de Charlie.

CITRIQ

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Challenge Jeunesse YA

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Ce livre a aussi été lu dans le cadre du challenge jeunesse – YA.

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Pic : Perks part Catching-Smoke.

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