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Articles taggués ‘humour’

McKAY Kirsty : Zombies panic

06/04/2012 22 commentaires

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Titre : Zombie panic
Auteur : Kirsty McKAY
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

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Bobby vient tout juste d’emménage en Angleterre ; son caractère taciturne n’a pas déclenché de nouvelles amitiés. Ce voyage scolaire en Ecosse se révèle un enfer sans fin pour elle. A la pause déjeuner, les élèves partent à la cafeteria de la station alors que Bobby préfère rester dans le bus. Malheureusement, cela ne sera pas synonyme de tranquillité puisque Smitty est puni. L’absence de leurs camarades commence à les inquiéter quand ils voient courir Alice comme si elle avait vu la Mort en personne. Derrière elle, les autres se meuvent étrangement.

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)°º•. Bobby et Smitty restés dans le car sont rejoints par Alice et Pete qui ne semblent pas toucher par le phénomène zombifiant de leurs collègues. Tous quatre ne se supportent pas et vont devoir se serrer les coudes pour leur survie. Bobby est relativement renfermée et se considère comme timide, pourtant elle va être pleine d’initiatives et de bonne volonté. Smitty est considéré comme la brute de la cour, à rouler des épaules et à siffler les filles. Alice est plutôt la bimbo, la petite star de l’école, avec ses ongles parfaitement manucurés et ses petits hauts pailletés accordés à son rouge à lèvre rose. Enfin, Pete est un albinos étiqueté « intello » par ses acolytes mais saura lui aussi trouver la force qui est en lui.
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Dans la littérature thématique « zombie », nous voyons très peu d’adolescents. McKay utilise des personnages très stéréotypés qui emmèneront beaucoup de piquant à l’histoire. Tout est une histoire de cohabitation, on découvre l’évolution de leurs relations également.

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)°º•. Ce roman écrit à la première personne du singulier est un livre jeunesse ciblé… « jeunes ». Le vocabulaire adapté permet une lecture dès 12 ans. J’ai apprécié que l’histoire démarre très vite puisque c’est à la quinzième page que le premier zombie arrive. C’est un roman d’aventure où l’action est omniprésente, laissant la place tout de même au temps de la réflexion.
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L’auteur utilise des ficelles des romans « zombie » et y colle un aspect très sérieux qui entretient le comique de situation. Ce roman est à prendre au premier degré, il suffit de se laisser porter. Ce n’est pas ici que vous trouverez des questions sur l’humanité et le quid des zombies non plus. McKay utilise la représentation d’un zombie se trainant, avide de chair fraiche et sans une once d’intelligence. Elle adopte l’Ecosse pour ses décors effrayants et emploie ses personnages à chercher les origines de la contamination.
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Si quelques événements se révèlent prévisibles, le dénouement est quant à lui surprenant. Le style est saugrenu, un peu décalé et très vif. Le suspense est tout de même bien entretenu. Quelques phrases pleines d’humour et bien pensées nous tirent des sourires et contrebalancent bien avec l’horreur. Pour le côté sanglant, je pense qu’on atteint un niveau moyen : il y a quand même des zombies, des petites blessures et quelques bastons.

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Un petit roman jeunesse qui ne paye pas de mine. Un peu d’humour et beaucoup d’action servent une histoire avec des zombies et des adolescents en quête d’une véritable survie. Si quelques uns d’entre nous pourraient s’ennuyer de la trame directe et unique, les plus jeunes d’entre nous verront à travers cette histoire, une bonne façon de côtoyer son premier zombie et en seront enchantés.

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)°º•. Biographie
Auteur américaine, Kirsty McKay est née et a étudié en Angleterre. Ses travaux de recherche et d’écriture se sont basés sur les pièces de théâtres pour enfants. Zombie Panic, publié sous le titre Undead en VO, est son premier roman.
Kirstymckay.com

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Souvenir de lecture : J’ai toujours pensé que la hache était une très bonne arme contre les zombies. Je devrais reconsidérer l’emploi du snowboard.

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CITRIQ

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Seuil.

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Pic : Snow zombie loves you par One-Sky.

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CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans âme, tome 1

20/03/2012 38 commentaires

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Titre : Sans âme (Le protectorat de l’ombrelle, tome 1)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5

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XIXe siècle, à Londres. Mademoiselle Alexia Tarabotti n’a rien pour plaire à la société victorienne : des origines italiennes, un teint mat, un statut de vieille fille de 26 ans, la langue pas dans sa poche. Mais c’est le cadet de ses soucis car la Miss est aussi une sans âme ; elle est paranaturelle. Lors d’une énième bal où sa présence est requise, un vampire inconnu au bataillon l’attaque et y laisse sa peau – sur la pointe de l’ombrelle d’Alexia. C’est le drame, il s’est effondré sur une tarte à la mélasse – sa préférée ! – et elle se trouvait sans chaperon dans la bibliothèque.
La situation est suffisamment inextirpable pour ne pas avoir à se coltiner Lord Maccon, membre du BUR qui se doit de surveiller les allées et venues des créatures non-naturelles. Ce dernier suit Miss Tarabotti de près puisqu’elle a trouvé des indices et mène bien mener l’enquête, envers et contre tout ; surtout contre, tout contre Lord Maccon.

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)°º•. Alexia Tarabotti est un archétype à elle toute seule : époustouflante, intelligente, impétueuse et carrément culottée ; elle n’a pas la langue dans sa poche et est dotée d’une ombrelle en cuivre à pointe d’argent. Cette fille à la répartie implacable est issue d’une famille bourgeoise. Feu son père italien l’a laissée en plan avec sa mère hystérique pour seule famille, remariée avec Monsieur Loontwill et ses deux demi-sœurs. A 26 ans et toujours célibataire, Miss Tarabotti est considérée comme une vieille fille et ne rentre dans aucune case de la bonne société. A cela s’ajoute son statut de paranaturelle : elle est une suceuse d’âme. Il faut dire que le nombre d’exemplaires d’humains de cet état est très faible. Même si elle remplit toutes les conditions du statut de la femme steampunk ; elle ne tire pas dans les extrêmes : ni très forte/fragile ni hyper dévergondée ; elle est adroitement dessinée.

Lord Maccon, comte de Woolsey est membre du BUR (Bureau of Unnatural Registry). Au passage, il est aussi un loup-garou et même Alpha. Bien qu’il soit un tantinet farouche, il est plutôt bel homme au caractère bien trempé, un peu brutasse mais craquant avec son accent écossais. Ce personnage ne peut que ravir le lectorat en amour des poils. Si, c’est vrai.

Les échanges entre ce duo de choc et hautement hot sont réellement savoureux. Je suis assez friande de leur joute verbale pas piquée des vers.

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Bien sûr, ils ne seraient pas aussi bien assis dans leurs positions s’ils n’étaient pas bien entourés. Lyall est un Bêta, le bras droit de Lord Maccon. Intelligent, quelque peu décharné, il se révèle aussi être un pince-sans-rire. Du côté de Mademoiselle, Ivy Hisselpenny est une oreille attentive – mais qu’il ne faut point choquer – ; elle a pourtant un terrible mauvais goût vestimentaire et ses coiffes font pousser des cris d’effroi. Il y a également Lord Akeldama, vampire décalé coincé à l’époque rococo. Ce vampire maniéré est un grand ami d’Alexia et demeure un peu maniéré et terriblement gossip-eur. Il parle également en italique.

J’apprécie le caractère des personnages, le fait qu’ils soient hauts en couleur et surtout que certains soient poussés volontairement à la caricature. Les créatures fantastiques sont parmi nous : vampires, loups-garous, fantômes ; vous découvrirez aussi qui sont les drones, les porte-clés, le dewan et le potentat.

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)°º•. On se retrouve plongés dans un Londres victorien, au XIXe siècle et steampunk avec des pieuvres en cuivre à tout bout de champ, un automate, des dandys et gentlemen, des Dames aux toilettes apprêtées et le sacro-saint symbole, un dirigeable.
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Dans cette dictature des convenances, Gail Carriger sait très bien l’accent sur le comique de situation. C’est d’ailleurs pourquoi l’on apprécie tant l’héroïne qui est l’anti exemple de la femme aux bonnes manières et au physique charmant. Les situations dans laquelle elle se met donneraient le rose aux joues de toutes ces demoiselles : cocasses, décalées et insolites. Les mœurs du XIXe siècle sont très bien retranscrites et l’auteur en joue beaucoup.

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Plusieurs créatures sont également réunies dans ce livre. Elles sont plus ou moins acceptées parmi les humains. Des codes et des lois issus de leur hiérarchie (ruches pour les vampires, clans pour les loups-garous) mais aussi stipulés par l’existence de sociétés secrètes les régissent. Elles ont chacune leur territoire et doivent également faire face à l’existence d’individus « isolés ». Gail Carriger se gausse des mythes et les revisite intelligemment, notamment en intégrant ces paranaturels.

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)°º•. Dès les premières lignes, j’ai accroché. Il se dégageait une telle fraicheur des écrits que je n’ai pu que succomber. Ce livre présente une bonne barre d’humour avec des situations rocambolesques. L’humour so british a également tout pour me plaire : sarcasmes, ironie, réparties et second degré. Il va sans dire que le dosage entre l’humour et le raffinement est très bien dosé. Même si Gail Carriger s’amuse avec beaucoup de plaisanteries polissonnes prévisibles, il s’en dégage quand même une certaine retenue où la sensualité partage le podium avec la pudeur. Heureusement, si vous n’aimez pas les histoires sentimentales, nous ne versons pas totalement dans la fleur bleue.
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Cette romance est racontée de manière originale mais elle ne néglige pas l’aspect policier – bien que légèrement en retrait – ; les personnages trouvent des éléments d’enquête, les rebondissements sont plaisants et l’intrigue loufoque. Rien ne semble laissé au hasard grâce à la minutie d’écriture. Même si la fin est attendue, c’est pour tout autre chose que le dénouement qu’on s’embarque dans cette lecture. Les dialogues apportent également beaucoup de frivolité à l’histoire.
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Cette saga est une pentalogie et voit la parution du dernier tome VO ce printemps 2012 (contre la publication du tome 3 VF durant le même mois). Notons la très bonne traduction de Sylvie Denis qui a su accomplir un superbe travail de transposition où le texte ne faiblit pas et coule de lui-même.

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Plongez dans cette baguenauderie pour la légèreté, l’humour fripon et les créatures surnaturelles. Suivez Mademoiselle Alexia Tarabotti dans un Londres steampunk-é du XIXe siècle où elle va créer sa place dans la société et mener l’enquête… du bout de son ombrelle.

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)°º•. Biographie
Gail carriger,était archéologue américaine avant de devenir une auteur de steampunk. Elle a commencé d’écrire pour s’évader et y a pris beaucoup de plaisir – et on la comprend !

Son magnifique site à découvrir.

Pour lire les premières pages du roman, c’est par ici.

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Dans le chaudron :
¤ Sans forme, tome 2

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Souvenir de lecture : Moi, dans une prochaine vie, j’veux être une Mlle Tarabotti.

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Book en stock (Phooka), Elemnium (Dehlya), La p(ile) à (l)ire d’Heclea, Les carnets de Radicale, Les lectures de Cachou, L’étrange bibliothèque de Calenwen (Vert), Lire oui mais quoi (Yue Yin), Marque ta page (Pimpi), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Muti et ses livres, Perdre une plume, RSFblog (Lhisbeï), Sous le feuillage (Lael), Un brin de lecture (Karline05), Vampirisme (Vladkergan) ont certainement gloussé à un endroit ou un autre de ce livre.

CITRIQ

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Et hop ce petit roman entre aussi en compte pour le Challenge Winter Time Travel mais aussi pour le défi steampunk.

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Pics : #01 Parasol Protectorate Sketches par Terrizae ; #02 Soulless sketches par Ybeenormall ; #03 Conall Maccon par Poisonmillow ; #04 Parasol par Gail Carriger.

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WAGNER Roland C. – Celui qui bave et qui glougloute

06/03/2012 15 commentaires

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Titre : Celui qui bave et qui glougloute
Auteur : Roland C. WAGNER
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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1890, les Tuniques bleues dont l’Ouest américain sont formelles : les indiens bénéficient d’un regain d’énergie et d’armement pour la grande bataille. Les colons sont repoussés jusqu’à ce que des extraterrestres viennent prêter main forte au camp adversaire. Alors que le conflit perdure, les Dalton profitent pour s’évader ; le trio Kit Carson le chasseur de prime, le professeur Lévêque et le détective Nat Pinkerton agit pour découvrir le fin mot de cette histoire glougloutante.

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Pour ce court roman de 88 pages, Roland C. Wagner nous entraine dans une histoire mêlant fantastique et far west, le tout sous consonance steampunk légèrement uchronique.

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Les références littéraires sont nombreuses : l’auteur inclut Verne et Lovecraft dans son paysage de western. Les clins d’œil s’enchainent au niveau des personnages autrement plus connus comme Calimity Jane, les Dalton, Jesse James, Buffalo Bill et même le Necronomicon. Nous y croisons également les Tuniques bleues, des indiens, des chasseurs de prime, des martiens et des vénusiens. Rien que ça.
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Ce mélange entre la SF et le far west est étrange mais la sauce prend. Cet exercice de style est réussi puisque le côté loufoque prend le dessus tout du long. Le rythme acharné nous offre une fin très vite pliée. L’hommage à Lovecraft propose de multiples intrigues un tantinet pas assez liées à mes yeux. Il ne faut pas essayer de comprendre les tenants et les aboutissants, mais se laisser porter. Si on a le sentiment d’arriver et de repartir aussi vite, l’histoire prise à la légère permet de passer un bon moment.

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Roland C. Wagner, auteur français né en 1960 n’a pas moins d’une quarantaine de livres à son actif. Il publie sa première nouvelle dans un fanzine en 1975. Par ailleurs, il a reçu de nombreuses récompenses pour ses écrits.
Sa page officielle, c’est ici.

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Souvenir de lecture : plutôt martien, vénusien ou glougloutant ?

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A contre-courants (LOVD), Clair Obscur (Endea), Le dragon galactique (Tigger Lilly), Les lectures de Cachou, Les lectures d’Efelle, Traqueur Stellaire (Guillaume44) ont également chroniqué ce court roman.

CITRIQ

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Hop, un petit livre qui rentre également dans le cadre du défi steampunk mais aussi du Winter Time Travel, saison 2.

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Pic : Portrait par Mélanie Fazi ©

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COUPLAND Douglas – Joueur_1

04/11/2011 18 commentaires

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Titre : Joueur_1
Auteur : Douglas COUPLAND
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Dans un des bars de l’aéroport de Toronto, nous suivons un bout de vie de Karen qui vient de parcourir des milliers de kilomètres pour rencontrer un RDV internet ; de Luke, un pasteur peu tranquille d’esprit ; de Rachel, plante sulfureuse au grain de sable ; Rick le barman au bord du chemin. Aucun d’entre eux ne pensaient partager cette tranche de vie avec les autres clients du bar jusqu’au moment où le pétrole explose atteignant en quelques minutes 900$ le baril… et ce n’est que le début.

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)°º•. Les personnages sont tous différents et tous timbrés à leur façon. Ce melting pot crée un décalage qui profite à l’histoire. L’interaction entre les personnages est la clef de voûte du roman : les protagonistes sont très peu décrits physiquement, ils n’existent aux yeux du lecteur que par leurs sentiments et leur humanité.
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Rick est le serveur de ce bar et il attend… le messie – Leslie Freemont, célèbre auteur de séminaires pour le développement personnel – . Ce qui n’est pas du tout le cas de Luke, pasteur de son état, en cavale avec la caisse de sa paroisse sous le bras. Karen, toute fraichement dans la quarantaine croit au prince charmant et est venue retrouver un RDV on Web, le fameux Warren. Rachel quant à elle, cherche aussi le mâle reproducteur parfait : cette beauté fatale cherche à construire une vie familiale pour montrer au moins à ses parents, que oui, elle est normale. Il y a également une voix off mystérieuse et omnisciente.
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Ce livre se base sur un huis clos : la narration change régulièrement de points de vue. Chaque personnage devient le capitaine d’un ou plusieurs paragraphes. Certains événements sont passés en boucle, vus par les yeux de plusieurs personnages sans la moindre lassitude mais au contraire, en entraînant un comique de situation. On bénéficie des pensées de chaque personnage, qui nous permettra davantage de les connaitre et… de les trouver encore plus loufoques.

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)°º•. L’histoire nous fait vivre l’apocalypse en direct live. Et nous, que ferions-nous à leur place ?
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Les personnages croisent leur destin sur quelques heures, alors qu’ils étaient venus dans ce bar anonyme – et peu glauque – d’aéroport pour y trouver un peu de normalité, en tout tranquillité, aussi. On y parle alors de tout, ou presque : de religion, du temps, de la connaissance de soi, de l’autre. Mais les points de vue pris individuellement font un peu froid dans le dos même si on ne se retrouve pas perdu dans la contemplation de leur déballage de vie.

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)°º•. En 250 pages, Coupland fait au plus court : pas de décor, pas d’explications au contexte apocalyptique : il se focalise sur les personnages et leurs réactions. L’absence de description apporte davantage de vie au roman. L’écriture simple maximise alors le plus important.
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L’histoire qui part en cacahuète est appréciable ; Il nous présente un petit théâtre de fin du monde grâce à des tranches de vie, des moments pris sur le vif sans oublier une bonne dose d’humour. Le monologue intérieur des personnages et les dialogues donnent un rythme particulier. Cette courte comédie dramatique permet de poser le cerveau et de passer un bon moment.
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Coupland offre de très bonnes petites trouvailles comme la pilule du 10 septembre : en la prenant, l’individu aura l’impression que le 11 septembre n’aura jamais eu lieu. On se frotte inévitablement à quelques phrases d’envolées philosophiques, on a aussi le droit à des phrases chocs – et qui pourraient être en passe de devenir cultes. Les perspectives délivrées par l’auteur sont sympathiques, intéressantes mais il manque considérablement ce petit plus qui saura nous faire véritablement chavirer.

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Petit bonus, le lexique de fin de livre est tout simplement excellent ! Je ne peux que vous faire partager un court extrait :

Repos fictionnel

Incapacité de nombreuses personnes à s’endormir sans avoir lu ne serait-ce que quelques pages de fiction. Bien que la routine joue un rôle important au moment de s’endormir, lire au lit permet à la voix intérieure d’une autre personne de venir s’emparer de notre voix propre, ce qui permet de préparer notre cerveau pour les cycles de sommeil en le relaxant et en le lubrifiant. Il y a un piège, toutefois : il faut éviter de terminer la lecture d’un livre avant de tomber endormi puisque cela fait inexplicablement tourner le cerveau à vivre allure durant des heures.

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)°º•. Biographie
Douglas Coupland né en 1961 est un écrivain canadien. Il est surtout connu pour la popularisation de l’expression « génération X » grâce à son premier roman du même titre. Ses nombreux fans sont essentiellement issus de ses nombreux travaux en arts visuels. Son site.

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Souvenir de lecture : Note : en cas d’apocalypse, pense à parler du temps.

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Blabbermouth Diary (Sophie and the sead of stories), Quoi de neuf sur ma pile ? (Gromovar), Tout à Fée… Bourbonnaise, Valeriane & Books, ont aussi vécu ces cinq heures d’apocalypse.

CITRIQ

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Ce livre est voyageur !

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Et hop, une petite participation pour le challenge « Fins du monde« .

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Babelio et les éditions Au diable vauvert.

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Pics : Couverture VO « PlayerOne »

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DE PINS Arthur – Zombillénium ~ Ressources humaines, tome 2

29/08/2011 28 commentaires

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Titre : Ressources humaines (Zombillénium, tome 2)
Auteur : Arthur DE PINS
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon

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Les esprits commencent à s’échauffer : la région affichant 25% de chômage bout de son mécontentement : le parc n’embauche que des morts. Sus au vampire zombie sorcière démon à tout ! De l’autre côté, les salariés doivent gérer des clients de plus en plus vindicatifs, se croyant tout permis. Dans le lot, il y a la famille Matauzier venue pour l’anniversaire de leur fils Tim alors que ses parents le perdent tout simplement dès les premières minues. Sauf qu’il y a anguille sous roche, et Tim risque de se trouver nez à nez… avec la vérité.

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)°º•. Pour ce deuxième tome, nous partons à la rencontre de beaucoup de personnages : les salariés du parc sont nombreux (douze mille côté zombies) et c’est avec émerveillement que nous allons côtoyer davantage de monde. Pour garder le personnel au top, en plus d’une nouvelle vague de recrutement, sont organisés des séminaires. Le dernier en cours est sur la gestion du stress avec le « positive freakishness ». Une séance totalement hilarante.
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On se rend vite compte que Francis Von Bloodt n’est pas très porté à la discussion sur les avantages salariaux alors que gronde la révolte parmi les humains-du-dehors. Gretchen et Aurélien n’auront pas autant d’importance que dans le premier tome : le personnage principal, retenons-le, c’est le parc. Sont toujours présents Aton, Sirius et Behemot. Il n’en demeure pas moins qu’on se rapprochera davantage d’Astaroth… qui se trouve en pleine crise d’adolescence. La personnalité de nos morts chéris est magnifique, on déguste les échanges verbaux et l’engrenage des événements.

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)°º•. C’était dur, très. D’attendre le tome 2… qui est exactement sortie 366 jours après le tome 1 (tome 1 26 août 2010, tome 2 27 août 2011). Bien que nous connaissions le parc et son ambiance mortifère, on n’est absolument pas blasé de l’histoire qui prend de l’ampleur. Le lot de surprises est toujours de la partie. C’est avec une grande joie qu’on replonge dans l’univers. L’humour désopilant est bien là, un poil plus sombre mais tellement délicieux.
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En plus de deux problèmes majeurs du parc (la révolte humaine et la fuite de Tim), on en apprend davantage sur le fonctionnement du parc. Même si la fin est plus difficile à comprendre par les plus jeunes, le tome reste accessible et agréable à tous. J’ai apprécié la petite note où De Pins se fout un poil de la mode du vampire =) Joint à la BD, vous trouverez en bonus un exemplaire de « La voix du nord », le journal qui rapporte les derniers faits qui se sont déroulés à Zombillénium.
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Au niveau du trait, c’est esthétiquement parfait. Tout comme le premier tome, le traitement graphique fait encore jaser les mauvaises gorges. Qu’à cela ne tienne, De Pins est un vrai illustrateur et on s’en met plein les mirettes. L’absence de trait noir franco-belge est appréciable et les détails sont nombreux à dévorer.
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Le tome 2 s’inscrit dignement dans la suite du premier tome mais peut également se lire seul. Après un premier tome « préambulesque », Arthur De Pins avait commencé fort et continue sur la même voie, crescendo avec ce deuxième volet.

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)°º•. Arthur de Pins est un jeune homme né en 1977 en Bretagne. Il a été publié dans le magazine Spirou, Max et Fluide Glacial. On le connaît essentiellement pour sa série à très grand succès, Péchés Mignons. Il est également l’illustrateur de certains « Osez… » et de l’anti-kamasutra à l’usage des gens normaux en collaboration avec Maïa Mazaurette.
Le site d’Arthur de Pins.

Le superbe site web de Zombillénium est à découvrir si vous ne l’avez pas encore fait.
Le tome 3 de Zombillénium sort le 8 novembre prochain !

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Dans le chaudron : Gretchen, Zombillénium tome 1 d’Arthur de Pins
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Souvenir de ma lecture : Le tome 3, encore dans un an ?!
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 Archessia et Spocky qui lit donnent aussi leur avis.

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Cette lecture s’inscrit dans le challenge Magie & Sorcellerie littéraire.

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Il aurait pu aussi faire partie du challenge Halloween 2011 de Lou & Hilde.

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Diglee – Autobiographie d’une fille GAGA

27/01/2011 14 commentaires

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Titre : Autobiographie d’une fille GAGA
Auteur : Diglee
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Voici la version papier du blog BD de Diglee, qui attirerait parait-il 350 000 visiteurs par mois. Grâce à la couverture, on entre illico dans le bain : elle résume à elle seule le contenu de ce recueil de pas moins de 176 pages. Bien qu’elle soit un tantinet trop orange à mon goût (mais la maison d’éditions a refusé le vœu de Diglee de l’avoir en rose, de peur que cela fasse trop petite fille), elle claque et en un clin d’oeil où y retrouve la saveur de l’univers de Diglee.
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A la faveur d’un bon coup de crayon, Diglee nous propose de saynètes de sa vie quotidienne. On se sent très proche de cette illustratrice du simple fait qu’elle nous dévoile son petit monde de façon simple et sur le ton enjoué de la bonne copine. Son entourage est un élément primordial et indéniable de sa personnalité : sa sœur, Chaco, sa BFF (best friend forever) Chloé, son chéri Loïc dit Renard, sa mère au physique sulfureux, ses chats, ses chaussures et… Lady Gaga.
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L’album est tout en couleurs, nous propose pour la moitié des inédits mais aussi des retravaillés. Que cela ne nous déplaise, on y retrouve également des planches qu’elle a livrées sur son blog. Les moments de franche rigolade s’enchainent et c’est sans aucun doute au moyen de son humour sans limite et de sa grosse dose d’autodérision qu’on accroche littéralement à ses aventures.
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Le seul point négatif est pour moi, cette difficulté de se démarquer de ses consœurs et non moins talentueuses Margaux Motin et Pénélope Bagieu. Les notes au quotidien du blog BD y ont tout leur intérêt mais en version papier mais elles ont du mal à sortir du lot. Il n’en demeure pas moins que Diglee est talentueuse, qu’on aimerait bien parfois vivre ses épisodes épiques et avoir le même coup de crayon. Il est évident que je suis fan des premières heures de son travail et que j’attendais avec impatience son ouvrage. Oui, je l’ai littéralement croqué !
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Diglee, de son vrai prénom Maureen Wingrove est née en 1988. Après des études à l’école d’illustration Emile Cohl basée à Lyon, elle travaille en tant qu’illustratrice (presse, BD et publicité). Elle tient son blog depuis déjà 4 ans !

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ANTHONY Piers – Château Roogna

22/11/2010 12 commentaires

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Couverture du livre "Chateau Roogna" de Piers Anthony, publié aux éditions BragelonneTitre : Château Roogna (Xanth, tome 3)
Auteur : Piers Anthony
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
Tome 1, tome 2, tome 4

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Dor, du haut de ses douze ans, s’avère déjà être l’héritier potentiel du trône de Xanth. Afin de lui apprendre les rudiments, Trent l’envoie en quête. Pour s’assumer et avoir confiance en lui, il va devoir mettre en pratique certaines techniques qui lui seront indispensables plus tard. Aujourd’hui, il doit aller récupérer un antidote contre… la mort afin de rendre la vie au zombie Jonathan. Pour cela, il va devoir remonter 800 ans en arrière via la tapisserie magique du Château Roogna.

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Esquisse des muscles d'une harpie en attaque)°º•. Dor est un jeune homme qui va devoir remplir ladite quête en passant via une tapisserie magique. Après avoir bu la formule du magicien Humfrey, le voilà propulser en Xanth… 800 ans en arrière. Il intègre le corps d’un barbare mundanien (un vulgaire, habitant de Vulgarie) qui fait partie de la quatrième vague des envahisseurs de Xanth. Pas facile à 12 ans d’apprivoiser le corps d’un homme viril, avec sa force et ses hormones en ébullition.
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Dans son transfert, une malencontreuse tarentule est embarquée elle aussi. Dudule de son petit nom est une Phidippus Variegaus Salticidae… une araignée de la famille des sautantes. Comme son voyage ne s’est pas bien déroulé, car elle est une invité surprise, elle a gardé sa taille d’origine et demeure donc une araignée géante dans ce décor.
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Avant d’arriver au moment « fatidique » de la traversée de la tapisserie, Kandira le golem – qui n’a pas la langue dans sa poche – l’accompagnera afin de passer les trois tests pour arriver au Château Roogna. Ils croiseront en chemin, Irène « main verte », son don réside dans l’accroissement de plantes.
Lors de leurs aventures, Dor & Dudule rencontreront le roi actuel de Xanth, le maitre des zombies, Vadne l’intermédiaire et une Millie pré-fantôme.

Pour ce tome-ci, nous ne serons pas en reste avec les créatures magiques : gobelin, harpie dragon, ogre, centaure et plein plein plein de zombiiiiiies !
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Ce troisième tome est un bouquin où il est « question de sexe, de sorcellerie et d’un héros barbare absolument débile ». Cette fois-ci, nous délaissons notre horde préférée de joyeux compagnons et suivons un petit nouveau, Dor.

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Esquisse d'une tête de zombie)°º•. Pour ce livre, j’ai été mitigée, il a fallu attendre la moitié pour que l’histoire commence à s’activer, soit à l’arrivée des zombies. L’action pure et dure (toutes les batailles) est plutôt bien menée et sympathique. J’ai apprécié de connaître un pays de 800 ans d’âge, car il se révèle un personnage à lui seul. J’ai aimé également l’originalité de la naissance et de l’évolution des races des harpies et des gobelins. Mais malgré ces deux points, il faut le dire, la quête est plutôt ennuyeuse.

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Mais pourquoi ? Tout simplement parce que notre couple Dor & Dudule ont le c*l bordé de nouilles : entre les chances exceptionnelles et les très grandes coïncidences dont ils font l’objet, ils ne leur arrivent quasiment rien. Bon, d’accord, Dudule se fait arracher les pattes. (Mais elles repoussent, hein. Grâce à un moyen magique.) On se rend compte également que la loi du mauvais magicien est un subterfuge très efficace pour Piers Anthony : au lieu de se perdre en ingénierie pour contrecarrer tous les plans de manière constructive et réfléchie, hop, il donne un petit coup de loi de Lenz, et là aussi, et là encore.

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La lecture rapprochée entre deux tomes (un mois) n’a pas aidé à apprécier ni même à supporter les jeux de mots cette fois-ci. Alors que je les avais appréciés et que je m’en étais délectés au cours des deux précédents tomes ; cette fois, je les supporte mal, je me fatigue et je lève de plus en plus souvent les yeux au ciel. L’auteur en arrive même à des phrases entières de jeux de mots ou à l’utilisation de l’italique (genre on est débile pour les voir). Comme « Un genre d’arbre qui donne des noix d’oeuvs cocos. Il y en a différentes espèces. Les coquetiers donnent des œufs à la coque, les crapulpes des pulpoeufs, les crémiers, des crémoeufs et les bousiers des bousoeufs. Il y en a même qui portent des merdoeufs. Les meilleurs sont les pot-au-foeufs.» Seuls quelques uns ont retenu mon attention, et ils sont tellement peu nombreux, que je vous les donne : encocoonner, patafioler, tripattouilleur, dadagon, mimitel rose.
Cependant, à son grand honneur, une phrase, je dis bien une phrase a retenu toute notre attention « Les zombis ne donnaient pas signe de vie (ha, ha !) ». D’accord. C’est de l’humour pourrite. Mais nous, on aime ça !
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J’ai trouvé également que le livre proposait une très grande prévisibilité du résultat final, heureusement pour nous, lecteurs, les moyens d’y arriver laissaient encore la liberté de formuler des hypothèses. On notera également l’absurdité marrante, présente tout au long du livre. Deux principales m’ont plu. Le fait que les personnages défendent un château toujours en construction contre les ennemis qui arrivent en masse. D’ailleurs, il sera construit au fur et à mesure de la bataille. La deuxième concerne la réponse à une missive via parchemin, émise non pas par le chef de la même équipe mais par le chef du clan adverse !
Je termine avec le jeu subtil des paradoxes temporels : comment savoir si les actions de Dor dans la tapisserie (il y a 800 ans) auront des conséquences à l’heure actuelle ? Bref, un petit retournement de cerveau agréable, où l’on construit des théories bancales à coup de « si ».

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Portrait sepia de l'auteur Piers Anthony)°º•. Piers ANTHONY est un écrivain américain, né en 1934. Ses œuvres les plus connues restent (les livres magiques de) Xanth.

Malheureusement pour nous, pauvres francophones ; A l’heure actuelle, seuls… NEUF tomes d’origine sur trente-deux existants ont été traduits et publiés en français. La première édition appartient aux Presses Pocket, sous le nom de «les livres magiques de Xanth ». Milady, à partir de 2009, s’applique à les rééditer au format poche. Sont disponibles :
Lunes pour Caméléon, tome 1
La source de magie, tome 2
Château-Roogna, tome 3
L’(A)ile du centaure, tome 4
– Amours, délices et ogres, tome 5
– Cavale dans la nuit, tome 6
– Dragon sur piédestal, tome 7
– La tapisserie des gobelins, tome 8
– Un golem dans le potage, tome 9
A ce jour, pas moins de 34 tomes (le dernier en 2010) ont déjà vu le jour en VO.

A noter que le cycle a été adapté en jeu vidéo pour PC sous le titre Companions of Xanth, sous Legend Entertainment en 1993.

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)°º•. Extrait
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Citations extraites du livre "Chateau Roogna" de Piers Anthony
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Souvenir lié à ma lecture : Trop de jeux de mots tuent les jeux de mots.

Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Heclea.
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Pics : #01 Harpie par Devon ; #02 Zombie par Wya ; #03 Portrait de Piers Anthony.

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