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Articles taggués ‘horreur’

HILL Joe & RODRIGUEZ Gabriel – Locke & Key ~ Alpha & Oméga, volume 6

21/05/2014 12 commentaires

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Alpha et Omega Locke & Key Joe Hill et Gabriel RodriguezTitre : Alpha & Oméga (Locke & Key, volume 6)
Auteurs : Joe HILL & Gabriel RODRIGUEZ
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 5

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Après avoir dupé tout le monde, y compris la famille Locke, Dodge touche au but. Il détaille au mieux son plan en préparant la sinistre grotte de Lovecraft pour libérer les démons. Chacun des membres de la famille va être mis à l’écart grâce à ses soins. Le dernier affrontement va bientôt lieu.

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Locke & Key Joe Hill Alpha et Omega 06Hill & Rodriguez se sont donné à fond pour tirer leur révérence avec l’ultime tome “Alpha & Oméga”. Les six tomes sont plus surprenants les uns que les autres. Cette série ô combien passionnante et tellement bien ficelée m’a totalement sciée. Les fils tissés offrent une tapisserie scénaristique des plus réussies.
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Les illustrations sont elles aussi saisissantes : les personnages sont très expressifs, Rodriguez détient un grand sens de la mise en scène. La lutte entre les ombres et la lumière est un des thèmes principaux : la saga est spectaculaire. Les auteurs ne se dispersent pas : aucun personnage, principal ou secondaire n’est oublié sur le bord de la route ; toutes les intrigues même secondaires sont bouclées. Et par-dessus le marché, la trame de ce dernier tome est riche en rebondissements.

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CONNOLLY John – Le livre des choses perdues

04/03/2014 24 commentaires

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Le livre des choses perdues John ConnollyTitre : Le livre des choses perdues
Auteur : John CONNOLLY
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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Malgré les rituels exécutés par David censée la protéger, sa mère meurt. Son père tombe amoureux de Rose et naît de cette union, son petit frère Georgie. David n’arrive pas à les aimer et son comportement chagrine son père. Mais au fond du jardin, la voix de sa mère l’attire. Il découvre un passage qui l’emmène vers un autre monde. A la recherche de sa mère et d’un moyen de retourner chez lui, David part en quête pour retrouver le roi.

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Le livre des choses perdues 01Du haut de ses 12 ans, David est passionné de littérature. John Connolly nous donne des moments privilégiés de lecture puisque le protagoniste entend murmurer les livres. Dans la maison de Rose, on lui octroie une chambre qui s’en avère remplie. Une fois qu’il a pénétré le monde parallèle, il doit retrouver le roi… qui possède le livre des choses perdues.

Ce roman d’apprentissage présente des personnages pour lesquels défauts et faiblesses ont été mis en avant. Nous retrouvons les personnages de contes de fées revisités : Blanche-Neige grassouillette et aigrie, les sept nains ouvriers communistes, le garde forestier, le chevalier Roland et les Sires-loups (nés de l’union entre le Chaperon rouge et le loup).

L’incursion dans l’univers est aisé. L’auteur nous entraîne vers un monde onirique entre rêves et cauchemars, naviguant sur le sens de la vie en réflexion large pour toucher du doigt l’acceptation de la mort.
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Le livre des choses perdues 02Ce roman offre une mécanique bien huilée et prenante. L’histoire est bonne aussi bien sur le fond que sur la forme. Connolly maîtrise les codes des contes de fées et s’amuse à modifier les mythes. Cette originalité est bienvenue et bien construite. J’apprécie particulièrement que l’auteur ne prenne pas son plus jeune public pour des chochottes.
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Le récit est particulièrement noir. L’horreur est constante car le danger rôde à chaque coin de page. Quelques scènes de cruauté m’ont dérangée, je pense notamment à la fin de l’aventure avec la chasseresse. Et c’est sans doute pourquoi, ce récit irréprochable dans son écriture n’a pas réussi à me séduire totalement car je l’ai trouvé assez triste, glauque et sérieux, trop peut-être. Ma première lecture (mars 2009) m’avait laissé peu de souvenirs, cette seconde me conforte dans mon appréciation quant au livre.

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“Le livre des choses perdues” vous entraîne dans un univers oniriques où les pires cauchemars de David se réalisent, les vôtres peut-être aussi. Les contes sont revisités et proposent une version encore plus noire que celle d’origine. La construction de l’histoire est originale et ne manque pas de piquant.  Que les âmes sensible soient prévenues, cette histoire contient quelques scènes horrifiques.

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Le livre des choses perdues 03.

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Souvenir de lecture : Mais cours, cours ! Ce livre est  un cadeau d’anniversaire de Fabieng.
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Dans le chaudron :
Des lectures qui sont prenantes et mettent aussi un peu mal à l’aise
¤ Beautiful Nightmares de Nicoletta Ceccoli
¤ Cristal qui songe de Théodore Sturgeon
¤ Mon cauchemar et moi de Yohan Sacré

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Winter mythic fiction challenge logo challenge Jeunesse Young Adult 2013

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Voici une entrée pour le Winter Mythic Fiction Challenge et je continue mon incursion pour le challenge jeunesse et Young adult.
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1er Chapitre (Lilibook), Anarésume (Anassete), Blog-O-Livre (Blackwolf), Book en stock (Phooka), Bricabook (Leiloona), Bulle de livre (Snow), Chaplum (Manu), Chroniques des temps futurs (Val), Des galipettes entre les lignes (Lili Galipette), Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Mon coin lecture (Karine), Perdre une Plume sont aussi passés par la brèche du mur du jardin.

CITRIQ

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Pics : #01 Of all things… par Soursips, #02 The Woodsman par Bisho-s, #03 The book of lost things par Erinevenight.
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COLIN Fabrice – Comme des fantômes

29/11/2013 16 commentaires

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Comme des fantomes Fabrice ColinTitre : Comme des fantômes,  histoires sauvées du feu
Auteur : Fabrice COLIN
Plaisir de lectureetoile 2 Livre à regrets .

“Comme des fantômes” est l’œuvre posthume de Fabrice Colin mort en 2005, à 33 ans. Sa mort n’a pas de panache, ses nouvelles n’ont pas trouvé preneur. La maison d’éditions décide alors de constituer L’œuvre qui aurait dû être celle de sa vie.

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Ce recueil post-mortem est très surprenant dans sa construction. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce projet éditorial est atypique. Si je connais l’auteur par ses romans, c’est la première fois que je lis ses nouvelles.

J’avoue avoir été découragée dans ma lecture ; et si le livre ne laisse pas indifférent, mon appréciation est en demi-teinte. J’ai trouvé que la qualité des nouvelles était inégale. J’ai surtout retenu “Anarstapi” avec un texte touchant où Alice en est le centre ; “Chez les vivants”, une nouvelle très immersive et m’a flanqué la boule au ventre et “Comme des fantômes” la nouvelle éponyme qui m’a paru très sympathique.

J’ai été plus sceptique sur les autres, même si Fabrice Colin surfe sur différents procédés et thématiques. On retrouve certains personnages mais sous une toute autre facette : Alice, le lapin blanc, Peter Pan et Dionysos. L’auteur rend hommage à d’autres auteurs, notamment Kenneth Grahame et son roman “Le vent dans les saules”.

L’aspect macabre suinte de ses nouvelles, la mort plane sur le recueil. Ce dernier est par ailleurs majoritairement de fantasy. L’atmosphère est dérangeante et j’ai trouvé parfois qu’il était question de surenchère.

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Les textes sont présentés chacun par un collaborateur sollicité. Les textes spoilent énormément les nouvelles qu’ils précèdent. La structure est lourde, chaque texte sans exception ayant son propre préambule. Les introductions racontent et content Colin sous les traits bien souvent d’un odieux personnage mais aimé. Les phrases sont quelques peu acerbes, toutefois elles dressent un portrait flatteur de l’auteur. J’ai eu l’impression que tous ces auteurs font la fête mais que le lecteur n’a pas reçu son invitation : il est bien obscur d’en apprécier la teneur.

Même si le procédé de ce recueil est singulier, l’exercice semble réussi. Clins d’œil et reprises jalonnent les récits même si parfois, je les ai étiquetés comme sans queue ni tête. Pour être tout à fait honnête, hormis les trois titres que j’ai cités, j’ai eu du mal à accrocher. Tout est une question ici de sensibilité et de goûts personnels de lecture (donc totalement subjectif). Pour faire la connaissance de Fabrice Colin, je conseillerai bien évidemment un de ses romans plutôt que ce recueil-ci.

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“Comme des fantômes” est un recueil plutôt troublant tant sur l’idée principale de sa construction que dans le choix des nouvelles. Si l’ouvrage n’a pas retenu mon attention, il saura sans doute charmer le public qui aime les procédés atypiques et les nouvelles proposant un certain degré de malaise.

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Dans le chaudron :
¤ A vos souhaits de Fabrice Colin
¤ La malédiction d’Old Haven de Fabrice Colin
¤ Les contes de la fée verte de Poppy Z. Brite
¤ Marches nocturnes de Franck Ferric
¤ Perles noires d’Adam Possamaï
¤ Ainsi naissent les fantômes de Lisa Tuttle

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logo Halloween 2013 Challenge je lis des nouvelles et des novellas JLNN

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Voici ma dernière entrée pour le challenge Halloween 2013 et une participation supplémentaire pour le challenge Je lis des nouvelles et des novellas.

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Bulle de livre (Snow), Efelle, Falaise lynnaenne (Lynnae), La Croisée des Chemins (Tesrahilde), Naufragés volontaires (Julien) ont aussi découvert que Fabrice Colin était mort.

CITRIQ

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KIRKMAN & ADLARD – Walking Dead ~ Terrifiant tome 17, Lucille… tome 18

06/11/2013 12 commentaires

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red dragonCher lecteur, une fois n’est pas coutume, tu vas trouver du spoil dans mes chroniques Walking Dead. Après avoir passé seize tomes à user de synonymes pour te dire ce que je pensais de cette saga, j’ai décidé d’entrer dans les détails pour chaque volume car je trouve cela bien plus intéressant (et à chroniquer et à en discuter avec toi) ; tout comme tu y as été habitué(e) chez Tigger Lilly. Maintenant, libre à toi de t’y aventurer… à tes risques et périls. Source de l’image

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Terrifiant Walking dead kirkmanTitre : Terrifiant (Walking dead, tome 17)
Auteurs : Robert KIRKMAN, Charlie ADLARD
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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Après leur visite de la Colline, Rick, Glenn, Michonne, Andrea et Carl décident de retourner à Alexandria. En route, les évènements se précipitent lorsqu’ils doivent faire face aux hommes du redoutable Negan. Instinctivement, Rick réagit et envoie un message clair à l’ennemi : ils n’accepteront pas la défaite sans se battre. Message bien reçu. La réponse de Negan ne se fait pas attendre…

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Walking-Dead-Lucille)°º•. Les zombies sont de moins en moins présents et servent surtout de décor, un peu comme les cactus dans le désert. Kirkman continue sur le dicton stipulant que la menace la plus importante pour l’Homme est lui-même. L’auteur nous démontre encore une fois qu’il ne faut jamais sous-estimer son adversaire, notamment quand il s’agit de Negan. Grosse crapule doublée d’une monstruosité sans nom, il n’est pas sans nous rappeler le Gouverneur. Très charismatique, il se promène toujours en compagnie de sa batte de baseball garnie de fils barbelés. Les deux morts principales piquent notre cœur de lecteur. J’ai particulièrement apprécié la mise en avant de Jesus (contre tous) et j’ai hâte de voir ce qu’il nous réserve. Du côté psychologique, je trouve que Kirkman ne développe plus autant que dans les précédents tomes notamment avec Michonne qui parait presque « normale ».

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)°º•. Les doubles pages sont un plaisir pour les yeux, mais je trouve le trait trop brouillon. Adlard affiche une certaine médiocrité dans l’anatomie des personnages : nous éprouvons quelques soucis de lisibilité. Je suis assez chagrinée part l’irrégularité de l’illustrateur.

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)°º•. Les tomes 14, 15 et 16 permettaient au lecteur de souffler, aux personnages de relâcher la pression mais aussi le déroulement d’une intrigue plus « douce ». Si le tome 16 remontait légèrement la pente, Kirkman & Adlard nous propose ici une fin punchy. Qu’on trouve le n°100 de la série américaine dans ce volume n’y est à mon avis, pas du tout un hasard.

La surprise fonctionne bien : ils pensaient être 15-20 participants avant de voir une centaine de personnes débarquer. Ils se font « méchamment casquer ». L’univers sordide permet toujours au combo de développer leur intrigue, et nous sentons vraiment un démarrage d’un nouveau cycle, en espérant qu’ils évitent une redite de celui du Gouverneur. Si j’étais restée assez extérieure aux horreurs rencontrées jusqu’à présent, j’avoue avoir eu un plus de mal ici ; on en oublie carrément les zombies.  J’ose espérer que la saga ne s’essoufflera guère plus bien qu’elle soit bonne dans sa globalité. On finit sur un petit cliffhanger, rien que pour « allécher ».

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« Terrifiant » est le volume qui met fin à la vague douce dans laquelle Kirkman & Adlard trempaient leur lectorat. Nous faisons la connaissance d’un nouveau monstre, Negan, accompagné de sa fidèle batte et de son fameux sourire. La fin des doux rêves d’une communauté – avec reconstruction de vie – est bien arrivée. Je trouve que les illustrations sont très irrégulières, Adlard nous sert de belles doubles pages mais donne du fil à retordre côté lisibilité. Un petit cliffhanger fait haleter le lecteur jusqu’au prochain volume.

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Walking Dead 17.

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Lucille Walking Dead Kirkman et AdlardTitre : Lucille… (Walking dead, tome 18)
Auteurs : Robert KIRKMAN & Charlie ADLARD
Plaisir de lecture :  etoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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Après le massacre signé par Negan, la communauté d’Alexandria doit fournir la moitié de ses fournitures aux Sauveurs. Alors que Rick semble avoir un plan en tête, les membres ont bien du mal à laisser entrer les camions ; mais sous les menaces, personne ne désire contrarier Lucille. Tout se passe sans heurt apparent mais Carl disparaît. C’est également l’occasion de faire confiance à Jesus qui emmène Rick à la rencontre du Roi Ezéchiel.

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Walking Dead 18)°º•. Rick met en place la décision prise dans le volume précédent. Nous faisons un petit tour avec Negan, personnage bien connu car il aime défoncer les crânes avec le sourire. Kirkman en profite pour mettre en avant Carl. Ce dernier, bien que jeune, oscille entre les larmes de l’enfant et la dureté d’un très jeune homme qui a grandi dans cette nouvelle donne mondiale. .

J’ai quelques difficultés à retenir les visages des membres de la communauté Alexandria, mais la rencontre avec Ezéchiel, ce grand rasta avec un tigre, me plait bien. J’attends de voir comment Kirkman souhaite le faire évoluer mais j’ose espérer ne pas y voir quelqu’un seulement placide, j’aimerai bien qu’il ait le don d’ubiquité (au sens figuré).

Les personnages évoluent toujours et ce depuis le premier tome mais les auteurs nous font bien comprendre que les apparences sont souvent trompeuses.

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)°º•. Côté illustrations, nous revenons toujours au même avec, pour moi, un problème de reconnaissances des personnages : Eugène ne ressemble plus à lui-même. C’est inacceptable d’arriver à la case où son visage apparaît et ne pas retrouver son identité. Le second défaut qui me hérisse le poil ce sont les perspectives. Exemple : aux portes du royaume d’Ezéchiel, il y a très peu d’espace entre les deux bus (tout juste une personne) à la page 128, même un cheval n’y passerait pas. A la page 129, le cavalier entre sans souci dans cet espace où trois hommes épaule contre épaule pourrait s’y tenir. Question « galerie en fin de livre », on peut s’asseoir dessus, nous n’avons le droit cette fois, qu’à une seule double page.

Alors oui, c’est très agréable de voir les éditions Delcourt suivre de près la parution américaine, mais aucun effort si ce n’est le texte des bulles est réalisé, les onomatopées étant toujours non traduites. (Elles figurent dans le dessin, tu comprends)

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walking dead Lucille 01 walking dead Lucille 02

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)°º•. La mort de Glenn marque encore mon esprit au moment où j’ouvre ce 18e volume. J’ai aimé la partie où on découvre le repaire de Negan, sa façon de contrôle « punitions & satisfactions » : il détient un harem de femmes et marque les hommes au fer. J’ai cru comprendre que la vengeance est un plat qui se mange froid… espérons que pour Kirkman et Adlard, ce ne soit pas l’équivalent d’une quinzaine de tomes.

Finalement, les « survivants » sont bien plus nombreux que je le pensais, au regard des dix-huit tomes que je viens de lire. Pas vous ? Je trouve que la saga s’émousse un peu, il faut dire que Walking Dead est devenue une grosse licence.

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« Lucille… » tome 18 ne surprend personne quant à son titre. Rick et la bande ont dû ployer sous la pression des Sauveurs. Si on sent la tension plus que palpable, tout le monde reste – si possible – à sa place. A défaut d’attaquer directement Negan, Jesus et Rick partent en direction du royaume d’Ezéchiel. Nous avançons sur deux nouveaux territoires, il reste à savoir comment tout ce petit monde va réussir à cohabiter, ou pas.

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Souvenir de lecture : Ezéchiel, Ezéchiel, Ezéchiel !

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Dans le chaudron :
¤ Passé décomposé, tome 1
¤ Cette vie derrière nous, tome 2
¤ Sains et sauf ?, tome 3
¤ Amour et mort, tome 4
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’œil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14
¤ Deuil & espoir, tome 15
¤ Un vaste monde, tome 16

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logofindeserieMercredi Bd FantastiqueCette lecture est une participation aux Mercredis Fantastiques en collaboration avec Mango, dans le cadre du challenge Halloween.

Il s’agit également d’une lecture commune pour laquelle Hérisson nous a rejointes sur le tome 18. La chronique de Valeriane pour les deux tomes, et celle d’Hérisson pour « Lucille… ».

Cette chronique me permet de clôturer ma saga pour le Fin de série, du moins jusqu’au prochain tome (février 2014)

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CITRIQ

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KING Stephen – Carrie

02/11/2013 30 commentaires

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Carrie Stephen KingTitre : Carrie
Auteur : Stephen King
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Carrie White est le souffre-douleur de ses pairs. Aussi loin que remontent ses souvenirs, cela a toujours été le cas. Malgré les récents événements survenus après une séance de sport, la chance semble tourner. Elle est invitée au bal de promo par Tommy, un jeune homme populaire du lycée. Mais cette nouvelle donne est basée sur la méchanceté de certains élèves.

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Carrie 01)°º•. Si Carrie est une tête de Turc et surtout une mal aimée, le contexte familial joue pour beaucoup. Margaret sa mère est une fervente croyante fondamentaliste. Elle est entièrement convaincue que sa fille vit dans le péché. Elle punit régulièrement Carrie, qui, enfermée dans le placard doit fortement prier. Malheureusement, sa croyance mute en vengeance. Par les autres élèves, elle est tour à tour méprisée, ignorée, houspillée… et parfois, tout à la fois. Ses semblables ne daignent pas s’intéresser à Carrie et le monde se ferme littéralement à elle. On découvre en même temps que Carrie, son pouvoir de télékinésie qui s’affirme petit à petit. .

Nous sommes d’abord surpris par sa maladresse et tout au long du récit, le lecteur oscille à savoir s’il doit l’aimer ou la détester. Parmi les dindons, Chris, cette jeune fille populaire est insupportable, Susan fait partie également de la troupe de tête mais elle tente de se racheter en faisant promettre à son petit copain Tommy d’inviter Carrie au bal.

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Carrie 03)°º•. L’ouverture du livre s’effectue sur la scène terrible des douches communes après le sport où Carrie subit les brimades animales de ses camarades alors qu’elle pense être entrain de mourir.  L’histoire se termine sur une apocalypse absolue. Et au milieu, nous entrons dans l’univers de Carrie. Le récit est entrecoupé d’extraits d’interviews, de rapports, d’analyses scientifiques ou d’extraits de livres : si parfois, ils coupent un peu le rythme de lecture, ils invitent surtout le lecteur actif à réaliser son propre cheminement. .

Stephen King met en scène l’archétype de l’intégrisme religieux avec une mère radicale qui sert presque d’excuse. Le livre est surtout porté sur l’adolescence, ce passage ô combien difficile pour certains. Les pensées de Carrie sont tournées vers la rage qu’elle porte au monde. L’auteur décrit les souffrances de la protagoniste avec justesse. La méchanceté gratuite est mêlée à la stupidité humaine de manière très convaincante. Ce livre ne fait pas peur à proprement parlé, on assiste à la mise en place d’un climat de malaise. Par ailleurs, Stephen King distille le suspense avec brio. .

Carrie est mon premier Stephen King. Neph et Emma étaient outrées d’entendre que je n’avais jamais lu cet auteur, si bien que cette dernière m’a offert ce roman. Et sans elle, je t’avoue, lecteur, que je n’aurai sans doute pas tenté avant longtemps. Le gros a priori que j’avais, c’est que King, c’était surtout de l’horreur/épouvante, ce qui ne pouvait convenir à lectrice peureuse que je suis.

Ce livre est le premier que Stephen King publie (sous cette identité), et ce en 1973. C’est en 1976 que la première adaptation cinématographique « Carrie au bal du diable » sort au cinéma dont le scénariste est Brian De Palma : le film pâtit un peu de la mode de l’époque sur les tenues, les décors, les effets visuels, les petites interprétations du livre. J’ai eu un peu de mal avec le terrible ralenti de la fin, mais je suis un public difficile pour cette fois ; j’ai également ressenti moins d’empathie pour Carrie que lors de ma lecture, car elle se fait davantage aidé par son entourage (notamment par la professeur de sport Chris Hargenson). Je n’ai guère entendu autant de gros mots dans un film (si ce n’est avec Paul de Mottola). Sur l’ensemble de l’adaptation, Brian De Palma respecte la trame du roman. Mine de rien, c’est un classique du genre ; avec des effets spéciaux au top au moment de son tournage. Le 4 décembre 2013, sortira une nouvelle adaptation « Carrie, la vengeance » signée par Kimberly Pierce.

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Carrie est un livre troublant tant sur l’ambivalence des sentiments que nous ressentons que sur le climat de malaise. L’écriture de King basée sur un récit entrecoupé d’extraits permet d’affiner le sentiment d’événements réels. J’ai été très surprise par ce livre sur la teneur des propos si riche.

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   Carrie 02  Carrie 05  Carrie 04 .

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Souvenir de lecture : Le déluge qui s’abat sur cette pauvre Carrie.

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Dans le chaudron :
¤ Dancing Lolita de Gudule.

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logo Halloween 2013

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Cette lecture est une participation au rendez-vous « Stephen King » du challenge Halloween.

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Adalana’s imaginary world, Book en stock (Dup), Chez Neph, Dans ma bibliothèque (Rose), Déjeuner sous la pluie (Maned Wolf) ont elles aussi été surprises par le jugement aveugle des gens.

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Pics : #01 par Ryandcody ; #02 par Distantlullabies ; #03 Comicbookguy54321 ; #04 par Awnen ; #05 par Arcopitcairn.

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HILL Joe et RODRIGUEZ Gabriel – Locke & Key ~ Rouages, volume 5

30/10/2013 18 commentaires

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Rouages tome 5 Locke and Key Joe HillTitre : Rouages (Locke & Key, volume 5)
Auteurs : Joe HILL & Gabriel RODRIGUEZ
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 6

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1775. La guerre d’indépendance américaine débute : les insurgés veulent chasser les colons anglais. Benjamin et Miranda Locke voient leurs parents pendus sous leurs yeux. Ils rejoignent la résistance dans la grotte située à flan de falaise. Des hommes leur apprennent la mort d’Adam à cause d’une porte secrète.

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Rouages 06)°º•. Tout, tout, tout vous saurez tout sur la clef Omega… ou enfin, presque.

Après un petit tour en 1775, nous rejoignons Rendell en 1988. Lui et sa bande d’amis viennent de donner leur représentation de théâtre, ils sont dans leur dernière année de lycée, juste avant le bal de promo. Ils décident de réaliser un pari un peu fou. Et autant te dire, j’ai carrément pensé que c’était un véritable bouffon au vu de la teneur de sa proposition.
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Ce tome est le plus révélateur et même explicite : Comment les clés existent-elles ? De quels matériaux se composent-elles ? Quelle est l’origine du mal de Dodge ? Et plein d’autres détails concernant Keyhouse et son fonctionnement.

On se rend compte que la famille a une sorte de malédiction dont un événement se reproduit époque après époque. La découverte de nouvelles clés reste un élément capital et intrigant.

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Rouages 05)°º•. Le régal visuel est toujours d’actualité. Je suis complètement fan des découpages : les sketchs des cases sont bien vus (leur place dans une pleine ou double page). Les arrière-plans sont aussi travaillés que les premiers ; tout est affaire de précision. J’ai été bluffée : quand on remonte en 1988, j’avais l’impression d’être une spectatrice alors que je me sens réellement dans l’action quand il s’agit de la fratrie Locke et vous comprendrez en lisant pourquoi et comment c’est réalisé.
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La scénarisation de cet arc tire vers l’émotionnel ; la sensation se décrit en une seule onomatopée « Vlan ! ». Tout se passe mal : les pistes sombres parsèment le récit depuis le début mais c’est sans doute cette dernière qui est la pire. Les scènes sont sanglantes et la mort donnée avec forts éclaboussements. Hill et Rodriguez arrivent encore à nous surprendre. Les sentiments de crainte et d’émerveillement sont puissamment mêlés.
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Nous observons des visions cauchemardesques de cette clé Omega qui revient et signe à chaque époque. C’est une sorte de force pure qui filtre des pages de cette bande dessinée.  La tension monte car nous connaissons des détails que les personnages n’ont pas encore eu « le loisir » de découvrir.  Plusieurs tragédies ont lieu et l’une d’entre elles me serre le cœur.
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Comme on peut s’y attendre, tout s’imbrique à la perfection grâce à beaucoup de finesse. Les volumes structurellement liés sont très prenants. A mes yeux, c’est l’une des séries les mieux ficelées et les plus troublantes aussi que j’ai lues. C’est étonnant de voir que l’un des meilleurs scénaristes de bandes dessinées s’avère être un romancier : Hill est un conteur de maitre.
Ce tome se termine sur un grand cliffhanger… pour mieux savourer le dernier tome ? Le sixième « Omega & Alpha » n’a pas encore de date de publication en VO, on risque de l’attendre très très impatiemment.

La série a reçu l’Eisner Award 2011 du meilleur scénario ainsi que le British fantasy award du meilleur comics en 2009 et 2012.

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« Rouages » est le tome des réponses. Ce volume particulièrement révélateur nous emmène dans le passé à la poursuite des clés ; on y apprend toutes leurs origines. Comme toujours, le mariage entre scénario et illustrations est exquis, nous en prenons plein les mirettes.

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Rouages 01 Rouages 02

Rouages 04 Rouages 03
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Souvenir de lecture : La pauvre chèvre.

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Dans le chaudron :
¤ Bienvenue à Lovecraft, volume 1
¤ Casse-tête, volume 2
¤ La couronne des ombres, volume 3

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Mercredi Bd Fantastique.
Cette lecture est une participation aux Mercredis Fantastiques en collaboration avec Mango, dans le cadre du challenge Halloween.

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 Le Livroblog (Hilde) et Quoi de neuf sous ma pile ? (Gromovar) eux aussi ont résisté à l’envie de regarder.

CITRIQ

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Toutes les illustrations sont celles de Gabriel Rodriguez.
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LINSDAY Jeff – Ce cher Dexter, tome 1

27/10/2013 12 commentaires

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Ce cher Dexter Jeff LindsayTitre : Ce cher Dexter (tome 1)
Auteur : Jeff LINDSAY
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6, tome 7

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Efficace dans son travail, tendre avec sa compagne, d’humeur joyeuse et d’apparence amicale, Dexter a tout plaire. Mais cette fine couche de peinture menace à tout moment de se craqueler pour révéler sa véritable nature. Et si l’une des personnes qu’il côtoie n’avait qu’une seule once d’idée de sa véritable identité, il crierait d’horreur. Mais pas lui. Les sentiments humains, il ne connaît pas.

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Ayant vu entièrement la série télévisée éponyme, des rapprochements seront réalisés durant ma chronique.

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Ce cher Dexter 02)°º•. Dexter a été recueilli très jeune par Harry. Il est devenu son père adoptif et Deborah, sa sœur. Dexter devient le narrateur de l’histoire ; ce qui permet un rapprochement efficace entre lecteur et personnage mais qui rend les secondaires beaucoup plus fades : ils manquent clairement de profondeur. Qu’on l’aime ou non, dans la série télévisée, Deborah « envoie ». Ici, elle n’est pas aussi exquise, elle est même trop écervelée (sans parler de son physique qui est à l’antithèse de sa version télévisée). Rita, Vince, Angel, Doakes, LaGuerta font partie du cercle le plus privé de Dexter.
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Grâce à la narration à la première personne du singulier, nous avons accès aux sentiments de Dexter et on se rend compte de la complexité de sa réflexion. L’histoire est basée sur ce personnage et non pas sur l’enquête en elle-même : c’est pourquoi si vous aimez être tenu en haleine pour et par celle-ci et que vous n’êtes ici que pour la précision d’un pendule, vous risquez d’être déçus.
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)°º•. Dexter tente à tout prix de se fondre dans le décor : une sœur, une petite amie, un boulot stable ; il est regular. Mais tout à fond de lui, sa nature première est celle d’un serial killer. Il respecte le code instauré par Harry pour ne pas tuer des innocents. Il se focalise sur des « méchants ». C’est l’envie irrépressible de respecter une procédure millimétrée tant pour ses agissements tant que pour satisfaire le Passager Noir. Ce dernier est la part obscure et incontrôlable de Dexter. Elle y est davantage développée dans la série papier que sur le petit écran : nous avons l’impression qu’il est relayé sur la banquette arrière d’un véhicule conduit par le Passager Noir dans ses moments les plus sombres.
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Il vous faudrait également apprécier l’auto analyse qui prend les trois quarts du récit : Dexter va même devenir psychotique sur la toute fin. Le personnage pratique l’autodérision et cela permet aussi de soulager un peu la pression de la lecture. C’est très étrange de ressentir ses sentiments paradoxaux : peut-on s’attacher à un criminel ? Est-il juste d’éprouver de l’empathie pour un serial killer ? A-t-il valeur de justicier à nos yeux ?

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_ Qu’êtes-vous ? murmura le père Donovan.
_ Le commencement, expliquai-je. Et la fin. Mon père, je suis votre Dé-créateur.

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Ce cher Dexter 01)°º•. Quand j’ai voulu regarder le premier épisode de la série, je n’ai pas pu. J’ai coupé au bout de dix secondes puisque Dexter s’approchait d’un œil avec un scalpel. J’ai retenté, quelques jours après et j’ai été assidue tout au long des huit saisons. J’étais en plein visionnage de la première saison lorsqu’un ami m’a conseillé de les lire. Je l’ai regardé un peu les yeux ronds parce que je n’aime pas avoir la frousse, mais alors… vraiment pas. Je n’aime pas la torture non plus (surtout quand c’est réaliste, donc pas sur des zombies (je me répète, non ?)). J’ai commencé, j’ai kiffé. J’ai mangé les trois premiers tomes avant d’attaquer la deuxième saison télévisée. Par ailleurs, j’apprécie aussi la bande originale signée par Daniel Licht.

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L’écriture est nerveuse, la plume acerbe convient parfaitement pour ce type de récit. En réalité, le roman est assez court et se lit très vite. La tendance à l’humour noir me fait toujours sourire. J’aime la vision caustique de Dexter et je trouve que le roman présente beaucoup plus de noirceur que la série éponyme.

Je reste toutefois assez intriguée par l’utilisation de la troisième personne parfois et de retrouver le nom de « Dexter » quand il parle de lui.  Il n’empêche que ce tome est l’un de mes préférés au vu de l’enquête qui s’y déroule.

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« Ce cher Dexter », c’est la phase d’approche du personnage principal. On y constate immédiatement sa couverture et nous sommes tout de suite plongés dans le cœur de sa vie, et dans ses ténèbres, aussi. C’est vraiment délicieux de le voir réfléchir, se questionner, et « ne pas » ressentir.

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Ce cher Dexter extraits

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Ce cher Dexter 03
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Souvenir de lecture : Les visites à la patinoire.

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Dexter stampNon seulement il s’agit d’une lecture commune mais elle est aussi le choix du défi Valériacr0 d’octobre pour… Valeriane, qui a adoré détester LaGuerta.
Ptite-Boukinette
(Azariel) et Mélange de saveurs littéraires (Erato) ont aussi découvert le pot-aux-roses.

CITRIQ

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logo Halloween 2013

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Et voilà une participation pour le challenge Halloween.

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Pics : #01 Axlesax ; #02 PatrickBrown ; #03 Amy art.
Et d’autres sont extra, mais spoilent : clic #1, clic #2, clic #3.

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