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Articles taggués ‘bande dessinée’

YAMADA Nanpeï: Les Princes du Thé, volumes 1 & 2

22/08/2011 6 commentaires

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Titre : Les Princes du Thé, volumes 1 et 2
Auteur : Nanpeï YAMADA
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Taiko, Soméko & Haruka sont les trois membres de l’association des amis du thé à leur lycée. Ils profitent de la pleine lune pour prendre une bonne tasse de thé chaud entre amis. Sauf que la pleine lune se reflète dans leur tasse… et d’étranges princes viennent à eux. Bravo ! Comment vont-ils se dépatouiller d’eux ? C’est simple, il suffit de réaliser trois vœux, mais Earl Grey et Assam émettent des réserves.
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Volume 1 : Aujourd’hui, c’est la journée des clubs. Afin d’accueillir confortablement les intéressés, Osawa prête la terrasse du club du jardinage à l’association des amis du thé. Malheureusement, à cause d’un trafic de tampons, le groupe n’a pas été validé ; Taiko la présidente n’a pas accès au tableau d’affichage pour présenter son association.

Volume 2 : Au club informatique, des manigances sont en cours. Les inscriptions ont été officiellement clôturées et l’association des amis du thé affiche zéro nouveau membre inscrit. Cependant, deux filles attirées par Assam et Earl Grey viennent frapper à la porte : sont-ce de nouvelles recrues ?

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)°º•. Taiko Yoshioka est une jeune fille de 15 ans, elle se retrouve présidente de l’association des amis du thé. Elle est aidée par Soméko (Yukiko Soméya), une amie qui l’admire énormément et Haruka Uchiyama dit Mika qui est un brin grognon. Par incantation magique, ce soir de pleine lune, ils ont appelés deux princes du thé : Earl Grey et Assam.

Ces derniers sont des princes de petite taille et sont venus réaliser trois vœux à leur maitre respectif. Evidemment, les vœux doivent être modestes (oubliez le « changement du monde » ou le « je veux devenir riche »). L’avantage de ces Princes du Thé, c’est qu’ils peuvent prendre une taille humaine… et bien évidemment, ils ne passent pas inaperçus.

On rencontre également Kikuka Mazakura, la présidente des élèves qui est une véritable pince sans rire ainsi que sa timide préparatrice du thé, Haruka.

Le panel des personnages est suffisamment hétérogène pour qu’on puisse avoir immédiatement nos préférences. Les personnages sont tous séduisants, un véritable shojo (manga pour jeunes filles).

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)°º•. Ce manga est parfait pour se changer les idées : il est rafraichissant et doté d’une touche humoristique appréciable. Malgré la cible qu’il souhaite séduire, le manga n’intègre pas trop de niaiseries. La thématique générale du thé n’est qu’un prétexte pour poser le décor et il ne s’agit pas d’aimer le thé pour apprécier cette série.

J’offre une mention spéciale aux petites notes de l’auteur qui sont synonymes de fraicheur et dans lesquelles on en apprend plus sur la rédaction du scénario, la création du manga ou même des anecdotes de sa vie personnelle. Les bonus nombreux offerts par Yamada Nanpei ont une tournure informative et c’est avec délice que j’en apprends plus sur le thé. On y retrouve aussi, un mini-journal sur sa fille délicieux.
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La lecture du manga est conseillée à partir de 10 ans.
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Pics : #01 Planche du volume 1 ; #02 Taiko ; #03 Assam

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VALERO Teresa, MARTIN Montse & Gabor : Curiosity Shop, 1914 – Le réveil

19/08/2011 8 commentaires

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Titre : 1914 – Le réveil (Curiosity Shop, volume 1)
Auteurs : Teresa VALERO, Montse MARTIN & Gabor
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Maxima vient de se faire renvoyer de son pensionnat avec l’idée de retourner auprès de son père. Malheureusement, ce riche industriel du textile barcelonais vient de trouver la mort dans des circonstances mystérieuses. Sa mort semblerait être liée à la convoitise d’une machine intrigante. Bien décidée à découvrir la vérité, Maxima court à Madrid au Curiosity Shop, repère de la double vie de son père, ce contrebandier.
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Le titre curieux et énigmatique ainsi que la très belle couverture ont eu raison de ma curiosité.
Dans ce premier opus, nous suivons Maxima, au caractère bien trempé. Elle n’hésite pas à mettre son nez partout et les mains dans le sang pour arriver à ses fins. Ce premier tome ne nous permettra pas de connaître ce personnage principal en profondeur. Le point de vue n’est pas omniscient ; on suit les pas de Maxima : on doute sur les intentions des uns et des autres et découvrons quelques indices à son rythme.
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La quête de la vérité est semée d’embûches et Maxima l’apprendra fort bien vite. Cependant le jeu en vaut la chandelle puisque les groupuscules de Madrid tournent autour de la découverte d’un vestige des plus mystérieux.
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L’intrigue est haletante, trop peut-être car la confusion nait d’événements en cascade, de personnages trop nombreux. Le lecteur est obligé de faire des allers et retours entre les pages pour suivre au mieux l’intrigue et retenir les noms. Le fond historique est appréciable : nous sommes propulsés en Espagne, au tout début de 1914, aux prémices de la guerre et de l’activité militaire.
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Je suis relativement fan du trait dynamique : les illustrations sont soignées, les couleurs travaillées. Les expressions des visages sont naturelles et les détails nombreux. On applaudira le travail de cette bande dessinée des deux femmes aux commandes.
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On notera un petit clin d’œil au roman « the old curiosity shop » de Dickens : Maxima est une fervente lectrice, au grand dam de son père qui préférerait que ses lecteurs s’orientent autour de Platon.
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Cette bande dessinée aux allures de thriller historique propose une base solide pour la poursuite de l’histoire. Bien que ce tome puisse se suffire à lui-même, il se révèle une très bonne mise en bouche.
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Souvenir de lecture : « un miroir ne reflète même pas les choses telles qu’elles sont en réalité, un miroir renvoie toujours l’image qu’on attend. Mais toi, tu te caches derrière le miroir ».

D’autres avis à découvrir chez : 1 livre par semaine (Cély) , De l’autre côté du miroir (Laure)

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Et hop une petite participation au défi Steampunk 🙂

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Babelio et Glénat.

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TAKANO Masayuki – Blood Alone, volume 1

08/03/2011 12 commentaires

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Titre : Blood Alone (volume 1)
Auteur : Masayuki TAKANO
Plaisir de lecture : Livre à découvrir

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Misaki et Kuroe habitent ensemble. Ils sont liés dans la vie par la recherche d’un vampire qui a bouleversé leur vie…

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Misaki parait fragile et relativement jeune, ne vous méprenez pas, c’est une vampire. De nature romantique et posée, elle est secrètement amoureuse de Kuroe. Lui est un écrivain sans le sou. Il devient détective à ses heures perdues, pour arrondir ses fins de mois. Il a pris Misaki sous son aile… Ensemble, ils vont rechercher ce terrible vampire qui a tué le père de Misaki ainsi que la sœur de Kuroe.
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La série « Blood Alone » est basée sur la psychologie des personnages. On y découvre l’intrigue principale concernant le comportement et l’instinct des vampires. Nos vampires ont un besoin de sang et trouve leur proie durant leur cycle nocturne. Ce premier tome est une réelle mise en place : nous n’avons pas de trame, y sont expliquées la rencontre Misaki et Kuroe, ainsi que les facultés un peu particulières de ce dernier. On commencera à apercevoir la hiérarchie vampirique et rencontrera le maitre de leur zone, Higaru. Ce shojo est d’une ambiance un peu british et tellement romantique.
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Le dessin est impeccable, le style est clair, le trait fin. C’est comme si Takano avait réalisé un joli crayonné : les personnages sont nets, la place du décor est indéniable. Cependant, les visages sont un peu tristounes mais c’est sans aucun doute pour appuyer le discours. Certains chapitres dénués de cases donnent une grande liberté de lecture. L’arrière-plan est judicieusement utilisé pour indiquer le jour ou la nuit. La mise en page demeure agréable, notamment avec les « bulles » des pensées qui sont mes favorites.
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La lecture de la série est conseillée à partir de 9 ans.
Pour lire un extrait, c’est ici.
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Bibliographie (source)
Il a commencé sa carrière en dessinant des doujins (fanzines). C’est d’ailleurs sous cette forme qu’a commencé Blood Alone avant d’être publié chez l’éditeur Mediaworks ! Il est également l’auteur de Boogiepop Dual, adaptation manga de la fameuse série de romans, et de Cronos Haze.

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D’autres avis disponibles chez :
¤ Hydromielle,
¤ Vampirisme.

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Diglee – Autobiographie d’une fille GAGA

27/01/2011 14 commentaires

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Titre : Autobiographie d’une fille GAGA
Auteur : Diglee
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Voici la version papier du blog BD de Diglee, qui attirerait parait-il 350 000 visiteurs par mois. Grâce à la couverture, on entre illico dans le bain : elle résume à elle seule le contenu de ce recueil de pas moins de 176 pages. Bien qu’elle soit un tantinet trop orange à mon goût (mais la maison d’éditions a refusé le vœu de Diglee de l’avoir en rose, de peur que cela fasse trop petite fille), elle claque et en un clin d’oeil où y retrouve la saveur de l’univers de Diglee.
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A la faveur d’un bon coup de crayon, Diglee nous propose de saynètes de sa vie quotidienne. On se sent très proche de cette illustratrice du simple fait qu’elle nous dévoile son petit monde de façon simple et sur le ton enjoué de la bonne copine. Son entourage est un élément primordial et indéniable de sa personnalité : sa sœur, Chaco, sa BFF (best friend forever) Chloé, son chéri Loïc dit Renard, sa mère au physique sulfureux, ses chats, ses chaussures et… Lady Gaga.
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L’album est tout en couleurs, nous propose pour la moitié des inédits mais aussi des retravaillés. Que cela ne nous déplaise, on y retrouve également des planches qu’elle a livrées sur son blog. Les moments de franche rigolade s’enchainent et c’est sans aucun doute au moyen de son humour sans limite et de sa grosse dose d’autodérision qu’on accroche littéralement à ses aventures.
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Le seul point négatif est pour moi, cette difficulté de se démarquer de ses consœurs et non moins talentueuses Margaux Motin et Pénélope Bagieu. Les notes au quotidien du blog BD y ont tout leur intérêt mais en version papier mais elles ont du mal à sortir du lot. Il n’en demeure pas moins que Diglee est talentueuse, qu’on aimerait bien parfois vivre ses épisodes épiques et avoir le même coup de crayon. Il est évident que je suis fan des premières heures de son travail et que j’attendais avec impatience son ouvrage. Oui, je l’ai littéralement croqué !
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Diglee, de son vrai prénom Maureen Wingrove est née en 1988. Après des études à l’école d’illustration Emile Cohl basée à Lyon, elle travaille en tant qu’illustratrice (presse, BD et publicité). Elle tient son blog depuis déjà 4 ans !

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Capucine & Libon – Sophia libère Paris

08/11/2010 6 commentaires

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Titre : Sophia libère Paris
Auteurs : Capucine & Libon
Plaisir de lecture : Livre à découvrir

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En novembre 1870, les Prussiennes sont aux portes de Paris pour l’envahir. Le maire fait intervenir la sublime Sophie pour l’assigner à une mission secrète. Elle part en quête pour récupérer les plans des souterrains de la ville afin de mieux riposter. La fidèle Rima va la suivre tout au long de ses aventures. Sauf qu’elles ne s’arrêteront pas à Paris et nous transporteront jusqu’en Afrique.
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)°º•. Commençons par notre personnage principal – et pas des moindres ! – Sophia. Ce qu’on remarque avant tout, c’est son supra brunching de la mort qui tue des années 60, qui ferait pâlir Brigitte Bardot et Raquel Welch. Capucine nous dit que «Sophia est un savant mélange de Sophia Loren, Angélique marquise des anges, Barbarella et Xena la guerrière. » Rien que ça ! Si on la rapproche d’une de nos « contemporaines », sans aucun doute elle a des allures de Melody Bondage. On apprend très vite que tous les moyens sont bons pour sauver la patrie : Sophia ne déroge pas à cette règle et montre impunément son buste plusieurs fois, usant de ses charmes physiques au même titre que de son intelligence.
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Son acolyte, Rima est plutôt garçon manqué à la jalousie exacerbée. C’est un peu le Robin de notre Sophia-Batman et potentiellement une future ennemie en force. En attendant, c’est souvent d’un ton grincheux et la bouche de travers, qu’elle s’exprimera.

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)°º•. En première approche, vous avez l’impression d’être tombé sur un objet bizarroïde :
– une vieille couverture de fanzine,
– de la bichromie au noir passé et à l’orange pétant,
– un ton particulier dès les premières lignes.
Non, vous ne vous êtes pas trompés de livre : vous avez bien entre les mains, le petit délire de Capucine & Libon.

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)°º•. Ce livre est défini par ses auteurs comme « aventure, sexe, baston, aventure et encore un peu d’aventure ». Coincé entre hommage et parodie des bandes dessinées d’aventure, il propose un scenario prenant, riche en rebondissements. Ce one-shot offre des dialogues un peu crus, débités à tout blinde mais non démunis d’une certaine dose d’ironie doucereuse. On notera par ailleurs qu’aucun homme ne peuple les pages de notre petite BD.

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Côté illustrations, je parlais d’une copie de vieille couverture de fanzine qui est plaisante. Les auteurs ont voulu la dessiner – à défaut de vouloir quelqu’un d’autre pour la leur créer. Pour le coup, ils ont décidé d’en proposer une qui n’avait pas trop à voir avec le contenu. Et ce côté décalé est un clin d’œil agréable. Bon, heureusement, ils ont aussi mis quelques serpents quand notre héroïne part en Afrique, histoire de. Au niveau de la couleur, le noir passé ressemble au vieux bleu des encriers et l’orange pétant fait également penser à ses vieilles revues où une seule couleur résistait au temps sans bouger d’un poil : l’orange. On remarquera qu’en plus du « pinceau » utilisé, l’utilisation de la typographie de l’administration des années 50/60 est tout à fait jouissive.
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L’humour se focalise sur quelques détails comme la possession d’une carte d’un continent entier pour rejoindre un petit village de cambrousse, des canons de beauté très très subjectifs et un canon d’armement qui tire un bon boulet avec en onomatopée, un tout petit « pan » écrit. Ce petit format (proche du 13/18) de 160 pages est très divertissant et s’adresse, vous l’aurez compris, aux amateurs du 2e voire du 3e degré.

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)°º•. Capucine & Libon sont un couple dans la vie et dans la littérature. Capucine a travaillé sur l’ouvrage « premières fois » de la collection Mirages chez Delcourt. Quant à Libon, vous pouvez le connaître grâce à sa série « Hector Kanon » chez Fluide Glacial (c’est d’ailleurs au magazine Fluide Glacial que j’ai découvert Libon)
Je vous invite à découvrir le blog de nos deux comparses LA.

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Quelques planches
(avec un orange douteux, normalement, il est pétant, je vous l’ai dit)

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Souvenir lié à ma lecture: Mais keuss que c’est, qu’ça ? Attends, on va reprendre à la première page, j’ai pas dû passer à côté du truc super sérieux du bouquin.

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Merci Babelio =)

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Pics :#01 à #07 extraits et planches, Capucine, Libon et Delcourt © ; #08 extrait du roman-photo de Léandi, Editions Audie-Fluide Glacial 2007.

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DE PINS Arthur – Zombillénium ~ Gretchen, tome 1

28/08/2010 14 commentaires

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Titre : Gretchen (Zombillénium, tome 1)
Auteur : Arthur De Pins
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3
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Aurélien Zahner allait commettre un terrible acte avant de se faire renverser en voiture et d’en mourir. Le conducteur n’est autre que Francis Von Bloodt, le co-créateur de Zombillénium, un parc d’attraction machia

vélique. Il lui offre alors un contrat à durée indéterminée dans sa société. Aurélien, grâce à l’aide de Gretchen, une sorcière stagiaire va devoir faire face à la vie de bureau avec… des créatures diaboliques !

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)°º•. Niveau personnages, attention, chaud devant !
Arthur de Pins nous propose un superbe casting avec des gueules de star.
Côté fantastique, vous serez servi avec momie, vampire, loup-garou, sorcière, zombies et autres créatures diaboliques.
Il est tout à fait étonnant de les croiser dans ce contexte de vie de bureau, qui n’est point pour nous déplaire. Tout se déroule au parc de Zombillénium, qui se trouve aux alentours de Valenciennes.

Gretchen Webb est notre petite stagiaire au parc Zombillénium, une sorcière anglaise qui va fortement aider notre ami, Aurélien et qu’il vaut mieux avoir comme amie. Arthur de Pins nous ne ment pas, ce n’est pas un hasard si elle ressemble à Lisbeth Salander de Millénium (trilogie qu’il lisait en créant ce premier tome) et une amie à lui.

Aurélien Zahner est notre homme accidenté. On ne sait pas trop quelle créature maléfique mi-figue mi-raisin, représente-t-il au début. Embauché au stand de barpapa, il évoluera très vite pour se donner à presque 100% au train fantôme.

Francis Von Booldt, vampire de son état est directeur d’exploitation de Zombillénium et s’occupe des licenciements de la boite. Il est secondé par Blaise Canilhac un loup garou rattaché aux ressources humaines. Sont aussi présents Yves Belberthel, directeur artistique, Aton Noudjemet, momie du stand barbe à papa et Sirius Jefferson, squelette et délégué du personnel. On entendra parler aussi de Behemot, président et le créateur « suprême » de Zombillénium.

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)°º•.Tout a commencé pour Arthur de Pins lors de la réalisation de la couverture d’Halloween pour le magazine Spirou. Il a été cordialement invité à créer une BD qui reprendrait ces personnages.

Cette histoire fantastique renferme une grosse dose d’humour désopilant. L’action n’est pas en reste, l’histoire propose peu de sang mais beaucoup de suspense. Arthur de Pins joue avec les clichés et les clins d’œil à des références sont nombreux. Cette comédie sombre (décor, contexte, personnages et ce qui leur arrive) ne surfe pas uniquement sur les tendances du moment, à savoir les modes des loup-garou, zombie, vampire, personne gothique et sorcier mais notre cher illustrateur va plus loin, frisant la parodie sympathique.

Le scenario est séduisant et l’histoire démarre sur les chapeaux de roue.  Avec une telle brochette de personnages et un tel lieu de débauche (im)mortelle, on pourrait peut-être lui reprocher de ne pas aller plus loin dans le côté délirant mais n’oublions pas qu’il s’agit aussi d’un premier volume. Le tome Gretchen se révèle être un poil trop lisse et trop policé mais un très beau préambule à une série prometteuse.

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Comme je le disais, la bande dessinée présente un scénario bien léché et audacieux mais aussi un découpage dynamique et accrocheur. Toutes les illustrations ont été réalisées sous Illustrator 9 et uniquement par Arthur de Pins (pour mettre fin aux ragots) ; il précise par ailleurs que chaque planche demande un travail de trois jours à deux semaines.
Forcément, j’accroche beaucoup à son « trait » ou encore à ses illustrations appelées « sans trait », sans ce fameux trait noir de la bonne BD franco-belge. Bien que les détracteurs pensent qu’on ne peut faire du dessin qu’avec papier et crayon ; ce qu’Arthur de Pins nous offre est loin d’être sans saveur. Tout dépend des goûts et des couleurs mais la différence réside dans le savoir d’exprimer son opinion personnelle avec un « je n’aime pas, car… » plutôt que de clouer une généralité qui ne peut en être une avec un « c’est moche ». Les illustrations ne sont pas aussi riches que la couverture mais elles restent soignées, quelque peu « cartoon ». Certains pensent qu’il manque de couleurs, mais je trouve, au contraire, qu’il s’agit d’une envie de coller à l’ambiance et au thème proposés. Les vues d’ensemble et les détails sont finement réalisés.
Bref, je trouve le tout magnifique et cela fait bien longtemps que j’affectionne les travaux de notre cher auteur.

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Voilà, cela va sans dire que j’attendais plus qu’impatiemment la sortie de ce premier tome pour voir un peu ce que Monsieur avait dans le ventre, et j’adhère totalement.

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Le seul souci réside à se dire « quoi, la BD est déjà terminée ? Mais à quand le prochain tome ?! » Et bien, presque sans souci, on peut dire que le tome 2 est déjà réalisé et qu’Arthur de Pins a déjà des idées sur le tome 3. Il sait aussi comment l’histoire va se terminer mais ne sait pas de combien de tomes la série se composera.
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)°º•. Arthur de Pins est un jeune homme né en 1977 en Bretagne. Il a été publié dans le magazine Spirou, Max et Fluide Glacial. On le connaît essentiellement pour sa série à très grand succès, Péchés Mignons. Il est également l’illustrateur de certains « Osez… » et de l’anti-kamasutra à l’usage des gens normaux en collaboration avec Maïa Mazaurette.
Le site d’Arthur de Pins.

Le superbe site web  de Zombillénium est à découvrir si vous ne l’avez pas encore fait (han, pas bien)
Si le tome 2 est sorti un an après ce premier volume, le tome 3 de Zombillénium a fini par suivre !
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Post it personnel pour mon chéri : cette BD est à moi. A-m-o-i !
C’est simple, regardes, j’y ai écrit mon nom dessus.

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Souvenir lié à ma lecture : « mais le 27 août, c’est dans trop longtemps ! « 

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Pics : Dupuis ©

SAKURAZAWA Erica – Entre les draps

02/11/2009 8 commentaires

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Titre : Entre les draps
Auteur : Erica Sakurazawa
Plaisir de lecture :  Fantas… tique

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Saki et Minako sont deux meilleures amies. Sauf que Saki plait. Elle plait aux hommes, elle fait l’objet d’une passion dévorante de la part de son amie Minako. Un beau jour par jalousie, cette dernière dort avec Ken, le chéri de Saki. Et tout bascule ou presque. Amours, amitié et autres (dés)illusions.

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Cette relation ambiguë entre les deux femmes est la base et la force l’histoire. Tout simplement… Partagées entre amours passionnantes et amour fraternel, les deux jeunes femmes s’offrent une vie complexe. Entre elles deux, il y a ces amours indéfinissables ; entre elles deux, il y a aussi des hommes. Nous retrouvons bon nombre de sentiments : jalousie, trahison, amours sincères et désarroi.

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Ce one shot est sur le net, classé en tant que Yuri. Mais en est-ce vraiment un ?
Selon la définition de Wikipédia : Au Japon, le terme yuri (百合 qui signifie littéralement « lys », les noms de plantes étant souvent utilisés pour les prénoms féminins) fait référence aux relations homosexuelles entre femmes.
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Je vous dirai que … non. Non, ce n’est pas un Yuri, c’est beaucoup mieux que ça. Ce n’est pas de l’érotisme soft, c’est juste une relation quelque peu nébuleuse entre deux femmes qui se portent un attachement sans limite. Ce manga « libéré » permet à Erica Sakurazawa de travailler sur le nu : il est présent dans ce manga uniquement en fonction des situations ; ainsi la nudité des corps est plutôt une appréciation libre et non incitative au sexe « exécutoire ».  Cependant, l’histoire comprend des scènes de sexe explicites, à bon entendeur…

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De par les dessins quelques fois brefs, extraits de simples gestes, en découlent une atmosphère elle aussi faite d’ambiguïté et d’incertitude. Les aplats noirs et les trames en grand nombre accentue le psychologique : finalement, à sa lecture, notre propre sensibilité ressort.  Ce manga propose peu de personnages, mais suffisamment travaillés et le rythme parait très naturel et aisé à suivre.

Découvert au hasard des rayons bibliothécaires, je ne pensai pas rencontrer une œuvre pareille. Tout simplement parce que les manga, c’est une palette tellement large qu’on n’en oublie souvent les œuvres un peu « à part », un peu trop « sérieuses » et qu’on s’imagine fort bien, en idée reçue,  des adolescents lisant du Naruto, point.

J’ajouterai que cette œuvre japonaise ne peut pas plaire à tous : 1°) parce qu’il est pour public averti (+18 ans), 2°) parce que le sujet traité ne peut pas plaire 3°) parce que ce manga présente une certaine maturité.

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CITRIQ

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