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RICE Anne – La saga des Sorcières Mayfair

04/11/2013 31 commentaires

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Le lien malefique Anne RiceL heure des sorcieres Anne RiceTaltos Sorcieres Mayfair tome 3 Anne Rice

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Titre : La saga des Sorcières Mayfair (Le lien maléfique, L’heure des sorcières, Taltos)
Auteur : Anne RICE
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Deirdre Mayfair est devenue folle depuis qu’on lui a retiré sa fille Rowan pour l’envoyer vivre à San Francisco, où elle a été adoptée par Ellie Mayfair. Aaron Lightner la surveille derrière la grille de la villa, comme d’autres avant lui, ont surveillé les membres du Clan Mayfair. De génération en génération, ces femmes se transmettent leur don. Rowan est la treizième sorcière.

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Sorcieres Mayfair 02)°º•. Deirdre a été oubliée sur son rocking chair avec pour seule compagnie, celle de cet homme bien habillé. Rowan est éloignée de la famille pour lui épargner la malédiction de sa position de 13e sorcière. Elle est devenue brillante chirurgienne mais elle semble avoir un pouvoir de vie ou de mort sur les personnes. Son esprit cartésien le rejette totalement. C’est une véritable déconnexion cérébrale qui se produit : Rowan compartimente ses pensées. Elle sauve d’une bien étrange façon, Michael Curry ; qui deviendra son mari. Ce dernier est un pour moi une caricature de l’Irlandais gentil et aimant.
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Si la saga porte leur nom, c’est sans aucun doute parce que le Clan Mayfair est totalement hypnotisant. On y retrouve certaines caractéristiques de la Sorcière, comme la présence du sixième doigt pour certaines, mais autant oublier très vite le balai et le chapeau mité. Cette treizième sorcière porte 300 ans d’histoire sur ses épaules. A chaque génération, une seule sorcière aura un destin grandiose ou terriblement tragique. La généalogie est la pierre angulaire de ce récit.
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Les membres Mayfair sont nombreux – très ! -, j’y ai au moins relevé les noms de Julien, Katherine, Mary Beth, Stella, Antha, Suzette, Evelyne, Mona… les relations entre eux sont à découvrir au fil du récit ; et vous ne serez pas déçus avec le résultat de la consanguinité. Chaque personnage possède ses vices et ses forces, ils sont tous intimement liés. C’est la plume d’Anne Rice qui entre en scène avec cette faculté complètement saisissante pour nous donner l’impression qu’ils aient tous une personnalité approfondie. Certains personnages sont torturés, d’autres terriblement impressionnants. Le mystère enveloppe beaucoup d’entre eux. D’autres personnages tournent autour de ce Clan, notamment le Talamasca représenté par Aaron, un gentleman britannique plutôt bel homme. Il y a également ce très grand homme, M. Ash qui symbolise une infinie douceur. Et évidemment, le démon Lasher qui plane comme une ombre omniprésente sur la famille.

Les différents points de vue des narrateurs est une technique étonnante car nous avons parfois l’impression de lire une autre auteure qu’Anne Rice : ils changent de ton, de façon de s’exprimer et même de vision des choses. Et c’est terriblement bien rendu.
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Attirez-vous les foudres des sorcières Mayfair
et Dieu lui-même ne pourra rien pour vous.

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Sorcieres Mayfair 01)°º•. La majorité de l’intrigue se déroule à la Nouvelle-Orléans. Souvent réputée comme étant le berceau de la Sorcellerie, et ce, pour diverses raisons. L’histoire baigne dans une atmosphère mystique des mieux rendues. Par ailleurs, la maison de First Street parait angoissante et presque vivante. C’est la maison où a vécu Anne Rice pendant quelques années. Les descriptions détaillées et fluides sont le résultat du pouvoir de l’écriture de cet auteur. Malgré la brochette des personnages, tout demeure très limpide. L’histoire des Mayfair n’est pas fastidieuse à pénétrer ; c’est même le must de cette histoire. Anne Rice nous tient en haleine.
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La richesse de l’intrigue m’empêche d’exposer ici tout le bien que j’ai pensé de cette saga sans spoiler les tenants et les aboutissants. Ce livre est complexe mais bien cadré : il se révèle être un friand pour le cerveau. La découverte de secrets bien gardés repose sur la compréhension du pouvoir et de la richesse du clan. L’héritage familial ne se base pas que sur l’aspect financier. Le mal n’est jamais loin, le récit devient oppressant. Morts, mensonges, manipulation sont les maitres mots. Du côté de la sexualité, l’auteur malmène nos idées et y détaille certaines déviances.
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Les tomes m’ont paru très inégaux : j’ai trouvé le premier exquis, le deuxième m’a moins plu ; la période qui a séparé mes lectures des tomes 2 et 3 m’a permis de mieux profiter de cet ultime volume. Le premier se concentre essentiellement sur l’Histoire du Clan ; nous sommes moins dans le rythme et plus dans l’exploration extraordinaire d’une telle famille. Le tome 2 est une course aux indices : on se focalise à la manière d’une enquête policière sur les poursuites, les drames et sur une traque en particulier. Il repose sur une partie de cache-cache grandeur nature. L’intrigue est tarabiscotée mais demeure plaisante. Le discours est également plausible, fortement étayé par des recherches documentaires. Le tome 3 met aussi en scène un autre personnage – pas une sorcière – et sur un succédané d’amour « Mayfair », un peu comme une marque de fabrique « made in ».  La sorcière est à son honneur sur l’ensemble.
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Le côté suranné est travaillé, le style descriptif méticuleux. Le récit est tout sauf linéaire, ce qui permet d’envelopper le lecteur. Le rythme peut paraître terriblement lent à certains lecteurs, mais c’est aussi toute la force du récit car il encourage une intrigue très prenante. J’avoue que certains événement ne m’ont guère convaincue, mais c’est peu de choses au regard de l’intrigue envoutante et de l’imagination fertile d’Anne Rice.
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Si je ne devais tenir compte que des Sorcières Mayfair, ces écrits mériteraient d’entrer dans mon Panthéon de la lecture ; mais pour l’intrigue qui m’a moins plu sur les tomes 2 et 3, je ne peux pas être juste en déclarant un coup de cœur ; d’où la notation des cinq étoiles. Mais il est vrai que je conseille très fortement cette histoire à tout le monde.

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Avec la saga des Sorcières Mayfair, Anne Rice signe une histoire majestueuse. Sous sa plume vive, les sorcières se présentent au lecteur comme jamais auparavant. Entrez dans l’histoire du Clan pour découvrir l’insoupçonnable. Retenez votre souffle en tournant les pages… car vous n’êtes réellement pas au bout de vos surprises.

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Sorcieres Mayfair extrait
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Souvenir de lecture : Par deux fois, en 2010 et en 2012, j’avais noté Julien parmi mes 14 Valentins préférés. Lire cette trilogie est à réaliser, rien que pour ce personnage. Mais entre vous et moi, je suis bien contente qu’il ne soit que de papier..

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logo Halloween 2013 Defi valeriacr0Voici une entrée pour le challenge Halloween. Cette lecture que j’avais recommencée cet été, m’a été choisie par Valeriane pour notre défi Valeriacr0 pour le mois d’octobre. C’est également LE livre que j’ai dévoré lors du marathon de lecture.

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Mon coin lecture (Karine) a aussi été soufflée par cet arbre généalogique.

CITRIQ

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Pics : #01 par Ichigoso ; #02 par TaltosGirl16.
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CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans âge, tome 5

29/10/2013 17 commentaires

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Sans age Gail Carriger Le protectorat de l ombrelle tome 5Titre : Sans âge (Le protectorat de l’ombrelle, tome 5)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique
Tome 1, tome 2, tome 3, tome 4

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Alexia et Lord Maccon ont appris à vivre au sein de Londres, en tant que voisins intimes de Lord Akeldama. Alors que la vie est un long fleuve tranquille… sur des chapeaux de roues, Alexia reçoit une invitation à venir en Egypte par Matakara, la reine des vampires et la plus ancienne en activité. Cette dernière veut absolument rencontrer la légendaire paranaturelle et sa non moins légendaire fille.

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Sans age 01)°º•. Nous retrouvons les personnages deux ans après les derniers événements. Le couple Maccon offre une certaine stabilité… contrairement à la fille adoptive de Lord Akeldama. C’est une nouvelle aventure loufoque qui s’ouvre à nous : tous partent sur les traces du Fléau des Dieux dans une folle course-poursuite. Nous retrouvons tous les hurluberlus qui tournent autour d’Alexia : Ivy, Tunstell et leur famille, Mme Lefoux, Lord Akeldama mais aussi Lyall et Biffy. .

Alexia apparaît dans toute sa splendeur, comme femme qui s’assume. Nous sommes bien loin des premières lignes de la saga où elle entendait régulièrement le déroulement complet de la liste de ses défauts par sa mère. Ses menus “défauts” en sont devenus sa force. Elle n’entre toujours pas dans le moule mais grâce à son franc parler, elle fait ce que bon lui semble. Elle n’a pas l’air de regretter pour un sou sa vie épique.

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Sans age extrait

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Sans age 03)°º•. Ce voyage en Égypte laisse place à de nombreuses poilades très théâtrales notamment durant le voyage en bateau. Les moments sombres et plus drôles se succèdent pour nous emmener vers une fin touchante et un véritable happy end. Ce dernier volume en apothéose permet de mettre en scène tous les protagonistes croisés. Gail Carriger nous révèle la réponse de questions restées en suspens et nous donne ainsi une conclusion attendue. .

Vous n’en saurez pas plus car il m’est difficile de raconter sans spoiler. La série vaut vraiment le détour, notre lecture est fluide. La plume décalée crée un monde victorien où le steampunk trouve aisément sa place. Thé, ombrelle et éthérographe y prennent tout leur sens. Cette lecture est pleine de positivisme : la fraîcheur se retrouve dans toute situation, nous avons toujours des dialogues hauts en couleurs.

La série spin-off sur Prudence s’appelle “Finishing school” et devrait arriver en VF au premier trimestre 2015. Il était également question (mi 2012) des droits d’adaptation pour la télévision rachetés par la compagnie irlandaise Parallel Films mais aucune information n’a été officialisée depuis.

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“Sans âge” clôture une saga digne de ce nom. De la même trempe que les précédents, nous filons sur un autre continent pour une enquête à 200km/h. Gail Carriger fait monter tous ses personnages sur la scène et on ne résiste pas à les suivre une dernière fois. La fin proposée est on ne peut plus juste pour qui a pu apprécier la compagnie d’Alexia et toute sa clique.

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Sans age extraits .

Sans age 02

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Souvenir de lecture : Ses  » Non !  » à répétition.

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Dans le chaudron :
¤ Sans âme, tome 1
¤ Sans forme, tome 2
¤ Sans honte, tome 3
¤ Sans cœur, tome 4

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logo Halloween 2013logofindeserie

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Ce livre entre en ligne de mire du challenge Halloween et cet émouvant tome est aussi le dernier, voilà une affaire rondement menée pour mon défi Fin de Série.

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Book en stock (Phooka), Les lectures de Mylène, Nevertwhere, Nyx Shadow, Perdre une Plume, Ptite-boukinette (Azariel) ont aussi couru après la Miss.

CITRIQ

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Pics : #01 par Ulalah  ; #02 par BrrrGrrr ; #03 par Tilwen.

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HOWEY Hugh – Silo

05/10/2013 12 commentaires

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Silo Hugh HoweyTitre : Silo
Auteur : Hugh HOWEY
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Au sein du silo, Holston veille au grain. Shérif de son statut, il est assisté par Marnes et s’avère aussi être le bras du maire Jahns.  Ceux-là ne sont que trois parmi tous les habitants qui se partagent les 144 étages souterrains. Lorsque l’un d’entre eux est condamné par la justice, il est envoyé dehors où l’air est vicié, afin de nettoyer les lentilles des caméras qui filment cet extérieur mortel. Le recrutement de Jules dans l’équipe serait-il l’élément déclencheur de la prochaine insurrection ?

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Silo 01)°º•. Via les objectifs, la vue est grise et terreuse : la désolation extérieure ne laisse pas de doute quant à l’irrespirabilité de l’air. Les personnes envoyées dehors sont condamnées à mort. Peu importe la faute, ceux restés à l’intérieur n’espèrent qu’une chose, que l’obligé nettoie les lentilles afin de dégager la vue empoussiérée par les vents. De mémoire d’homme, leur fonctionnement a toujours été ainsi ; la dernière insurrection vécue il y a plus d’un siècle et demi. Bien que les personnages soient pétris de bonnes intentions, ils demeurent trop curieux. Le calme du silo est tout relatif. .

Ce silo souterrain s’organise en étages : en haut, les têtes gouvernantes (maire, shérif, et le service informatique), en fond de cale, nous retrouvons les « manuels » entre les deux, les jardins hydroponiques, les appartements et les salles d’épuration. Cette communauté fonctionne en autarcie totale ; la raison de son existence demeure mystérieuse. Parler de l’extérieur est tabou. Ce n’est pas la seule censure où le contrôle de l’information est millimétré et la société liberticide au possible. Le parallèle entre les têtes pensantes et les besogneux se met en place.

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Silo Howey extrait 01

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Silo 02)°º•. Je confesse aisément avoir accroché dès les premières lignes. Ce post apocalyptique en puissance propose une histoire qui happe le lecteur. La tension est palpable, les fins de chapitres à fort cliffhanger. Le changement de personnage principal m’a particulièrement surprise (premier paragraphe de la page 141 pour les lecteurs), mais c’est un élément crucial du dynamisme. La force des flashbacks avec la mort d’Allison et ses réflexions déballent le début d’un récit intrigant. Avec le silo, nous assistons à une prophétie d’auto réalisation. Bien que le dénouement soit un peu rapide à mes yeux, certaines parties sont très enthousiasmantes.

Le démarrage a des allures de thriller politique : nous assistons à des condamnations arbitraires puis à la prise de conscience d’une société pourrie. L’univers clos est très bien appréhendé et c’est sans aucun doute cet aspect-là qui m’a le plus séduite.

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Le livre s’est fait connaître par l’auto-publication numérique sur le net : connu sous son titre VO « Wool », il est devenu un véritable phénomène. Il s’avère en réalité du premier tome de la saga éponyme mais je trouve qu’il peut se découvrir et se suffire à lui-même. Il connaît en version française actuellement une parution par épisodes numériques et dans sa version totale sous peu, papier et numérique. Les droits audiovisuels ont été rachetés par la 20th Century Fox ainsi que la société de production Scott Free qui n’est autre que la maison des Frères Ridley et Tony Scott, le scénario est en cours d’écriture par Blakeson.

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« Silo » sous la forme d’un huis-clos nous fait grimper et descendre des marches à la poursuite de personnalités attachantes. Sous un malaise indéfinissable, la communauté connaît des instants de doutes et se met même en suspens. L’insurrection pointe-t-il son nez ? Que prévaut le poids des récentes condamnations ? Hugh Howey sait entretenir le suspense : ce suspense-là qui nous fait tourner les pages plus vite, parce qu’on veut savoir comment l’histoire va tourner, quels vont être les aboutissants immédiats et la survie du silo entier lui-même.

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Silo Howey extrait 02Silo Howey extrait 03 .

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Souvenir de lecture : La souffrance des escaliers.

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Book en stock (Phooka), La prophétie des ânes (Cornwall), Lorhkan et les mauvais genres, My inner shelf (Carole), RSFBlog (Lhisbei), Quoi de neuf sur ma pile ? (Gromovar), Un papillon dans la Lune se sont aussi demandé s’ils auraient nettoyé les capteurs à leur place.

CITRIQ

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Actes Sud. .

Pic : #01 Jules from Wool par Thenicooole ; couverture de l’auto édition.

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CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans cœur, tome 4

22/09/2013 12 commentaires

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Sans coeur Le protectorat de l ombrelle Gail CarrigerTitre : Sans cœur (Le protectorat de l’ombrelle, tome 4)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique
Tome 1, tome 2, tome 3, tome 5

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La meute de Woolsey déménage au centre-ville de Londres. Alexia est prévenue d’une attaque de la Reine par une fantôme ; quelle est la véracité de cette menace ? Alexia doit non seulement gérer des problèmes dans sa sphère privée mais également en externe avec le BUR  – Bureau of Unnatural Registry. Les porcs-épics zombies jettent leur dévolu sur Lord Maccon et Geneviève Lefoux travaille jusqu’à l’épuisement. Malgré ses préoccupations, Alexia doit gérer toute la sphère londonienne, enfin presque.

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Malgré son état, Alexia Tarabotti doit continuer son enquête aussi naturellement que possible : ce n’est pas de tout repos ; son pragmatisme sera mis à toute épreuve. Mme Lefoux travaille d’arrache-pied sur sa nouvelle invention, Félicité la sœur d’Alexia rejoint le mouvement de révolte des femmes, Biffy jeune louveteau a bien du mal avec les cycles de la lune. Et pourtant, la meute de Woolsey se met en quatre pour éviter la foudre de sa femelle Alpha.
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Nous avons des révélations sur le passé de Lyall (haaan) et la création du protectorat de l’ombrelle devient plus tangible pour le lecteur. Porcs-épics zombies, vampires, loups garous, fantômes et machines steampunk sont au programme.

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Après quelques instants de réflexion, Alexia se leva avec peine et se dandina jusqu’au porte-parapluies pour prendre son ombrelle, qu’elle ouvrit et plaça pointe vers le bas, au centre de la pièce. Comme celle-ci était vraiment très petite, cette manœuvre prit toute la place restante.

Indiquant à Ivy de se lever, Alexia lui tendit la poignée et dit : « Fais tourner l’ombrelle trois fois et répète après moi : » Je protège au nom de la mode. J’accessoirise pour tous et chacun  La quête de la vérité est ma passion. Par la grande ombrelle, j’en fais le serment. » »

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Sans coeurAvec le Bur menacé, Alexia redouble d’activité. L’intrigue m’a semblé un brin plus captivante. Les différentes voies suivies par l’auteur – comme l’attaque imminente de la reine – permettent rebondissements, révélations et réactions des personnages. La règle des 3R (que je viens d’inventer pour ce livre) nous offre une plume fascinante. Cette dernière est très caustique et c’est un véritable délice d’en lire les nombreux sarcasmes : situations cocasses et moments attendrissants se mêlent. Je suis toujours époustouflée d’observer un dispersement durant l’histoire et de voir que tout se compile, s’imbrique parfaitement à la fin.

Steampunk et Angleterre victorienne sont deux éléments d’un décor qui sert à merveille ce récit. Ce tome est haut en couleurs, au même titre que ces prédécesseurs. On en veut encore !

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La femme fantôme en question était plutôt floue sur les bords et pas tout à fait cohérente au milieu non plus. Elle devait être proche de l’état de poltergeist.

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« Sans cœur » est un tome du même acabit que les précédents : nous retrouvons les personnages chers à notre cœur pour notre plus grand plaisir. Le déménagement implique une nouvelle donne. Tout le monde a l’air de s’être donné le mot pour mettre le chaos dans la vie d’Alexia. Heureusement, armée d’un fort pragmatisme et d’une superbe ombrelle, Alexia peut tout gérer. La preuve, elle s’y attèle ; quitte à passer tout Londres devant ses propres besoins. Voilà un tome bien rythmé aux révélations croustillantes.

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Sans coeur extraits

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Souvenir de lecture : Cette impression que malgré tout, Alexia gère facilement.

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Dans le chaudron :
¤ Sans âme, tome 1
¤ Sans forme, tome 2
¤ Sans honte, tome 3

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My summer of (SFFF) loveDefi valeriacr0Voilà encore une entrée par le challenge My summer of (SFFF) love : je crois que nous n’avons plus besoin de préciser l’amour qu’il existe entre Lord Maccon et Alexia.

Cette lecture est aussi le choix de Valeriane pour moi dans le cadre du défi Valeriacr0.

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Book en stock (Phooka), Le blog d’Hydromielle, Les lectures de Mylène, Les lectures de Nyx, Nevertwhere, Ptite boukinette, Rêve général (J.a.e_Lou) ont aussi suivi de près l’octomate.

CITRIQ

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Pic : Victorian lady par Parizadhe
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NIOGRET Justine – Cœurs de rouille

22/09/2013 35 commentaires

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Coeurs de rouille Justine NiogretTitre : Cœurs de rouille
Auteur : Justine NIOGRET
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Saxe s’est enfui de sa vie bien rangée à l’usine de réparation pour trouver la paix. Il se dirige vers l’ancien quartier des artistes… et tombe nez-à-nez avec Dresde. Bien que les golems aient été anéantis, il rencontre une vraie, en vie et en rouages bien huilés. Tous deux partent en quête de la liberté mais ils arrivent à une porte donnant sur un étage inférieur de la cité, complètement abandonné. Leurs mésaventures seraient supportables s’ils n’étaient pas traqués par Pue-la-Viande.

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Justine Niogret nous sert un univers consistant mais qu’on ne maitrise pas. Au même titre que Saxe & Dresde, nous avançons à tâtons ; ce qui renforce d’autant plus l’impression de découverte à notre lecture. On se sent parfois mal quant à l’environnement dépeint. La première scène à laquelle nous assistons, décrit les faits et gestes de Pue-la-Viande par rapport à une proix ; elle se révèle assez violente. Même si le style s’avère un peu déstabilisant, on devient vite avides : on veut en savoir plus au fil des découvertes. Le suspense est bien tenu.

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J’ai trouvé que les descriptions étaient vraiment bien étudiées. Par un vocabulaire choisi, l’auteur nous conte de manière très juste les sensations ressenties comme l’odeur de la terre remuée du bout du pied, celle de l’eau stagnante avec la mousse créée contre la vide, la poussière filtrée par la lumière ou le toucher froid et pourtant doux de la céramique.  Ce monde de peur, de tristesse, d’espoirs et surtout de surprises est violent mais poétique à la fois. C’est sans doute par cette dualité qu’on se sent parfois un peu mal à l’aise, aussi.

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Coeurs de rouille extrait 03

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On se sent à l’étroit, on bouge durant notre lecture. Justine Niogret nous présente de façon assez brutale les choses où souffle un vent violent avec un espoir très maigre. Nous sommes aussi déboussolés par le fait qu’il n’y ait aucun repère temporel. L’univers est un peu cauchemardesque, sans légèreté aucune. Les actions s’enchainent et on ne peut s’empêcher d’apprécier ce livre comme un bonbon qui pique la langue.

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Notons que le méchant est vraiment méchant. J’ai eu des frissons quand il raconte la magie des êtres vivants qui l’amène à se recouvrir d’une peau de chien écorché vivant. Le steampunk officie ici de manière un peu atypique avec ces automates. Ceux « actuels » sont les plus sobres, les plus insignifiants, appelés agolems pour cette bonne raison. Avant, les golems étaient… différents ; et c’est pourquoi ils ont été anéantis. Tous sont lisses, composés de céramique, de rouages et d’engrenages.

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Coeurs de rouille extrait 01

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Coeurs de rouilleConcernant le public ciblé, j’avoue avoir un peu de mal. Je ne dirai pas qu’il est pour le plus jeune public, ça non. Mais alors pourquoi ce texte est-il qualifié de « Young adult » ? Nous trouvons une typographie en grands caractères, un double interligne, quid ? Ceci dit, si on se fie à la description de la collection « Pandore » données par les éditions Le pré aux clercs, on se dit que « Cœurs de rouille » y a tout à fait sa place : « Quête, romance, combats, sensualité, humour et suspense, la boîte de Pandore contient bien des charmes. Vous êtes maintenant devant la boîte. Il ne vous reste plus qu’à l’ouvrir… »

La couverture est très intrigante et j’avoue l’avoir longuement regardée (plus qu’étudiée). Je me suis rendue compte que lorsqu’on mettait le visage face à nous, seules les lèvres ne semblent pas aussi lisses que le reste, qu’elles paraissent presque humaines. J’ai aimé le parallèle de la plume tenue par Dresde – je suppose – et de la constitution même de la golem ; ainsi que les yeux qui sont si… vivants. (Photo David&Myrtille, couverture dpcom.fr)

Je vous invite très très très fortement à ne pas lire le quatrième de couverture qui spoile – à mon sens – un gros élément de l’intrigue.

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« Cœurs de rouille » est surprenant. Violent et poétique à la fois, ce récit déstabilise le lecteur. Il entraine ce dernier à la course poursuite de Saxe, Dresde et Pue-la-Viande pour s’enfoncer dans les affres d’une cité quelque peu malveillante. Justine Niogret affute sa plume, et nous révèle des éléments comme on se retrouve sur le seuil du vide en ouvrant une porte. Voici un livre sans repère temporel où le steampunk s’invite de manière particulière. Un récit qui se lit comme une grande bouffée d’air inspirée. (et rien que pour le titre, il vaut la peine d’être lu)

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Pour lire un extrait, c’est par ici.

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Coeurs de rouille extrait 02

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Coeurs de rouille dedicace

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Souvenir de lecture : tomber encore plus bas. La traque.

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Dans le chaudron : Chien du Heaume

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Challenge Jeunesse YAMy summer of (SFFF) love Logo Lecture Equitable

Ce livre est la dernière entrée pour mon challenge jeunesse-young adult. Il s’avère aussi parfait pour mon challenge My summer of (SFFF) love car il y a dans Cœurs de Rouille des amours platoniques et fortes.

Ce livre est également une lecture équitable avec les éditions Le Pré aux clercs « petites mais costaudes ».

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Blog-o-livre (Blackwolf), Book en Stock (Phooka), Clair obscur (Endea), Les lectures de Mylène, Mes imaginaires (Sandrine) Un papillon dans la Lune ont aussi entendu les susurrements de Pue-la-Viande à leurs oreilles.

CITRIQ

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Le Pré aux Clercs.

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Pic : The Doll part ElenaHelfrecht. .

BROWNE S.G. – Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour

19/09/2013 20 commentaires

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Comment j ai cuisine mon pere ma mere et retrouver l amour S.G. BrowneTitre : Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour
Auteur : S.G. BROWNE
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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A leur plus grande honte, les parents d’Andy le récupèrent une fois qu’il est revenu à la vie. Ils le cachent dans le cellier afin d’étouffer son retour au voisinage. Il leur est difficile de faire mieux alors que tous les aérosols achetés par palette entière n’arriveront pas à camoufler sa puanteur. Même s’il est sans vie, elle est particulièrement difficile à vivre pour Andy. Un jour il se réveille et retrouve les corps de ses parents congelés en morceaux et les têtes soigneusement rangées sous sac à zip au réfrigérateur.

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)°º•. Nous suivons la vie d’Andy par un grand flashback dès le commencement du roman (ou presque) : il nous raconte tout, depuis sa renaissance ; enfin, depuis le moment de réveil en tant que mort-vivant, donc. Très vite on va s’attacher à ce personnage principal qui aura le don de nous faire rire.

C’est grâce aux réunions mensuelles des Morts-Vivants Anonymes (MVA) qu’Andy fait la connaissance d’Helen, Rita une jeune fille tout à fait à son goût et Jerry le comique qui lui seront d’un grand soutien.

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Ce soir, Rita porte un pull à col roulé blanc, un jean blanc et un bonnet en laine assorti. On dirait un flocon de neige zombie.

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)°º•. D’un côté il existe les respirants, de l’autre, les zombies. Les derniers ont été rejetés par les premiers et même pire, ils sont devenus la honte de leur famille. Ils sont généralement récupérés par la SPA ou servent de mannequin lors des crash tests automobile voire pour devenir des cobayes dans les laboratoires. Le zombie, bien que commun, n’est pas le bienvenu. Ce n’est pas faute d’avoir leurs pleines capacités intellectuelles malgré qu’ils soient abimés physiquement, ils sont une minorité très opprimée. S.G. Browne développe ici le thème de la discrimination.

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C’est un bel après-midi pour manifester. Le soleil brille, le ciel est bleu et les insultes pleuvent.

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Il faut dire que les préjugés colportés par le 7e art n’aident pas : il n’y a qu’à Hollywood, dans les films de G.Romero que les zombies mangent des humains. En réalité, ils ont le même régime alimentaire même si tout leur parait fade.

Le roman traite des mœurs et coutumes, des conditions de vie, des droits civiques des zombies (ou plutôt leur absence totale). On sourit aussi d’y voir une certaine caricature avec les réunions de soutien. La reconnaissance des droits des zombies se révèle non seulement un leitmotiv pour Andy, voire en termes plus forts, une quête. On suit de l’intérieur la condition des zombies rejetés par la société. On découvre qu’ils sont doués de sentiments qu’on qualifierait « d’humains ».

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Comment j ai tue mon pere ma mere et retrouve l amour extrait 01

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Comment j ai cuisine mon pere ma mere et retrouve l amour)°º•. La narration à la première personne du singulier nous permet de suivre la lutte acharnée d’Andy. Le tout est plutôt fendard et j’ai particulièrement apprécié les « on ne peut pas comprendre » qui reviennent comme des gimmicks pour ponctuer l’histoire. C’est le décalage entre situation glauque et humour moutonnant qui est le plus appréciable. Le récit est plus qu’enclin à l’humour même si la profondeur est aussi présente, on parle de récit à relief. .

Cette comédie s’avère mi-romantique, mi-horrifique mais bourrée d’humour. La couverture fonctionne (comme toutes celles des éditions Mirobole d’ailleurs). Les droits sont vendus à la FOX, bientôt un film ? Les prochaines aventures d’Andy seront publiées sous le titre « Le jour où les zombies dévorèrent le Père Noël ».

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« Comment j’ai tué mon père, ma mère et retrouvé l’amour » est un livre de zombies. Soit. Mais un livre où on suit de l’intérieur le combat des zombies pour obtenir des droits civiques et surtout un peu de décence. Sous le couvert de l’humour, S.G. Browne étaye ses arguments concernant les minorités. Nous avons le droit à des situations comiques à répétition qui rythmées par une friandise appelée « vous ne pouvez pas comprendre ».

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Pour lire les premières pages, c’est par ici.

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Comment j ai tue mon pere ma mere et retrouve l amour extrait 02

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Souvenir de lecture : Les vérités d’Andy.

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Dans le chaudron :
¤ Le jour où les zombies ont dévoré le Père Noël, tome 2
¤ Zombie don’t cry de Rusty Ficher

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My summer of (SFFF) loveLogo Lecture EquitableCe livre a été grâce à Cornwall qui a non seulement vu en ce livre, le titre qui saurait me plaire (les zombies et moi, chabadabada) et qu’en plus, il entrait pile poil dans le cadre du challenge My summer of (SFFF) love. Rita a tapé dans l’œil d’Andy et c’est tout une nouvelle vision de la nécrophilie qui s’ouvre à nous.

Petite maison d’éditions Mirobole deviendra forte (Lecture équitable)

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Book en stock (Dup), Les lectures de Mylène, Un papillon dans la Lune ont aussi vu le cerveau de Jerry.

CITRIQ

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Pic : Couverture anglophone

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CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans honte, tome 3

06/09/2013 30 commentaires

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Sans honte Gail Carriger Le protectorat de l ombrelle tome 3Titre : Sans honte (Le protectorat de l’ombrelle, tome 3)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique
Tome 1, tome 2, tome 4, tome 5

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Chassée par son mari, Alexia n’a pas d’autre choix que de retourner chez sa mère. Elle doit faire face à sa daronne, à ses demi-sœurs et à leurs réflexions pas piquées des vers. Pour sublimer le tout, elle apprend par les journaux qu’elle est le scandale de l’année ; elle devient très convoitée par les vampires qu’elle doit fuir. Par-dessus le marché, elle est attaquée par des coccinelles mécaniques empoisonnées. C’est tout vu, Alexia quitte le pays.

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Sans honte 02J’avoue, le protectorat de l’ombrelle me manquait. Nous reprenons l’intrigue exactement où nous nous en étions arrêtés au tome 2 ; c’est l’occasion de nous donner quelques éléments de réponses (oui, on aimerait bien savoir, quand même). L’aventure emmène Alexia et sa clique en Italie en faisant une petite promenade chez les Templiers. Mystère et tasse à thé !

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Dans ce tome, aucun personnage n’a perdu de son piquant, les secondaires viennent au devant de la scène. Alexia – fidèle à elle-même et aux autres tomes – est accompagnée par Floote et la très-française Mme Lefoux. Lord Maccon présente la même lourdeur habituelle, voire un peu plus imbibée et se fait plutôt rare dans le récit même s’il n’est pas absent ; c’est pour cela que nous découvrirons davantage le Professeur Lyall dans ce volet. Du côté des absents, y figurera aussi Lord Akeldama malheureusement. Un drone (humain porte-clé qui sert un vampire) va disparaitre et c’est tout la société naturelle qui est en émoi.

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Sans honte 03Ce séjour dans la botte va donner des sueurs froides à Alexia : il faut dire qu’on y boit du café ! Comme les personnages font un petit tour dans l’hexagone, nous aurons le droit aux clichés des français moustachus mais ceux sur les italiens sont assez caustiques. L’intrigue est légère mais le lecteur de la saga est habitué et puis finalement, les personnages sont toujours aussi bien taillés. On fera face à une lutte politique et religieuse moins intéressante mais qui reste secondaire.

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Côté humour, ne nous sommes pas en reste avec des répliques qui font mouche, des dialogues qui se boivent comme du petit lait. Le récit est parsemé de nombreuses situations cocasses.  Couplé au second degré, Gail Carriger s’amuse dans le style désuet, époque victorienne teintée de steampunk, et on se prend au jeu.

Bon, et sinon, j’ai adoré un truc ; mais là tu surlignes avec ta souris ce spoiler uniquement si tu as lu les précédents tomes : le nom délicat du fœtus.

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« Sans honte » c’est la belle continuité d’une saga qui, si tu ne l’as pas attaqué, devrait te plaire. Les personnages sont toujours remplis d’humour so british et les situations ‘drôlesques’ s’enchainent. Pour peu que vous aimiez un peu l’époque victorienne, avec quelques éléments steampunk le tout pour agrémenter une histoire qui se déguste comme un bon friand, vous serez servis.

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Et voici plein de citations (au-delà de la décence)

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Sans honte citations

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Dans le chaudron :
¤ Sans âme, tome 1
¤ Sans forme, tome 2

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My summer of (SFFF) love

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Participation ô combien validée pour le challenge My summer of (SFFF) love ! Une des sagas qui sera la plus lu pour ce dernier. De la romance, des êtres surnaturels en veux-tu en voilà.

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Book en stock (Phooka), D’encre et de rêves (Morgana), Le rêve du renard (Yume), Les lectures de Mylène, Les lectures de Nyx, Mon coin lecture (Karine), Nevertwhere, Perdre une Plume, Ptite-boukinette, Rêve général (J.a.e_Lou) sont aussi parties bras dessus bras dessous avec Lefoux.

CITRIQ

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Pics : Lord Akeldama, Miss Hisselpenny par Rem.

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