LANDRESSIE Celine – Rose morte ~ Trois épines, tome 2

16/09/2013 12 commentaires

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Trois epines Rose morte Celine LandressieTitre : Trois épines (Rose morte, tome 2)
Auteur : Céline LANDRESSIE
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
La Floraison tome 1, Flétrissures tome 3

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1789, la France est secouée par les grognements de son peuple : le roi hésite, la noblesse piétine. Cela fait une décennie que Rose était exilée à Saint-Pétersbourg avant de revenir auprès du Comte de Janlys. Mais la colère qui gronde n’est pas la plus importante des menaces. Un complot vise les Arimath et plus spécifiquement la maison d’Artus. Devant essuyer le mépris des frères d’Holival, Rose n’est pas à la place la plus confortable qui soit.

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)°º•. Le peuple qui couve est le cadet des soucis de la tête pensante des Arimath. La situation est plus que tendue entre les personnages. Il n’y a aucune mansuétude à l’égard de Rose : aucune explication légitime lui a été donnée concernant le vent froid que souffle Artus. Elle est tiraillée entre deux sentiments : la tristesse intense et la colère froide vis-à-vis de son mentor. Rage et grande mélancolie s’emparent de Rose, d’être ainsi tenue à l’écart. .

Si Artus a toujours été à nos yeux de lecteurs, un personnage ambivalent, nous sommes assez surpris quant au comportement d’Adelphe. Un nouvel As fait son entrée en la qualité de hussard, le Prince Vassili qui s’avère beau et glacial.  Ils se déchirent, s’aiment et se détestent. Les personnages sont bien campés, construits. Toutefois, mon « mâle » préféré reste Adelphe. Il leur « reste » à savoir ce que prépare le grand érudit, et ma foi, ce n’est pas chose aisée.

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Trois epines)°º•. Après un premier tome aussi bon, il est toujours difficile de rebondir sur le deuxième. Céline Landressie nous transporte immédiatement et dans le récit et dans l’Histoire. La période choisie est riche et complexe : politique, us et coutumes, décors ; nous voyageons déjà. L’auteur mêle la fiction à des faits historiques et l’effet est toujours agréable.  Rose demeure la narratrice pour nous entrainer dans une enquête : recherches, pistes, fausses pistes, détails, déductions. Nous aussi, nous traquons l’érudit. La dynamique de ce tome est différente ; l’action est présente dans le roman et les combats plus musclés. Bien que l’intrigue soit essentiellement menée à l’extérieur de la maison d’Artus, Céline Landressie relève notre intérêt le plus vif pour les relations intrinsèques (notamment sur les caractéristiques des Arimath et leur hiérarchie). Reste en suspens, le secret que cachent les frères d’Holival… .

Le langage soutenu et la plume délicate ne pourront que s’accorder autour d’un même qualificatif : raffiné, souvent croisé chez les lecteurs. La plume parfume déjà le récit pour mieux pénétrer l’histoire. Les syntaxes sont adaptés, le vocabulaire est riche : la lecture coule de source, elle devient fluide, on s’en imprègne. La joute verbale est toujours aussi significative. .

La pentalogie semble travaillée en un seul bloc et non tome par tome, ce qui lui confère beaucoup d’aplomb. Le récit est longuement peaufiné, un peu comme la planche de bois brut. On sent qu’elle est calibrée, on ressent le poids du travail. C’est un peu comme passer le tamis sur l’écriture pour garder le grain le plus fin (ouh, que de métaphores !). Les processus temporels sont également maitrisés : flashbacks et ellipses apportent leur lot d’éléments nouveaux tout en passant sur des parties creuses sans perdre le lecteur. .

La place des non dits danse autour d’une gestuelle non verbale que Céline Landressie arrive à nous transmettre comme si nous assistions à leurs échanges muets. On vit littéralement les scènes.  Le deuxième tome confirme l’une des déductions principales que j’avais formulées dès les premières pages du tome un. Forcément, j’attends avec impatience le troisième tome (d’autant plus en découvrant la fin de celui-ci).

La couverture est toujours signée par Magali Villeneuve, formidable, non ?

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« Trois épines » est la digne suite de « Rose morte » (ouf). On est propulsé en 1789, où le peuple gronde et où Rose – surtout – doit de nouveau couler son caractère dans la maison Arimath, où elle ne semble plus être la bienvenue. Malgré la présence du Prince Vassili parti avec elle, elle a du mal à panser son cœur. Le clan est menacé et les frères d’Holival font fi des sentiments de Rose pour tenter de contrecarrer les plans de l’érudit. L’écriture est d’une finesse impressionnante, la pentalogie s’inscrit comme un travail  global sur l’ensemble de l’œuvre : c’est un véritable plaisir de se laisser porter par l’harmonie d’écriture pour mieux apprécier cette histoire.

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Souvenir de lecture : mais il va le cracher, le morceau ?!

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Dans le chaudron : ¤ La floraison, tome 1 ¤ L’interview de l’auteur ¤ Le voleur de voix de Jean-Nicholas Vachon

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My summer of (SFFF) loveCe récit s’inscrit en plein challenge My summer of (sfff) love. Je peux garnir encore mes arguments pour vous stipuler que si Rose se sent mal c’est bien par rapport aux sentiments de tout ce petit monde. Tenter d’être dans les petits papiers des trois hommes à la fois ne semble pas une mince affaire. Et son petit cœur tout écorché va avoir du mal à s’y faire.

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Logo Lecture Equitable

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Il s’agit-là d’une nouvelle lecture équitable avec les Éditions de l’Homme Sans Nom.

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Bazar de la littérature (Melisende), Book en stock (Dup), De livres & d’épice (Chani), Les découvertes de Dawn ont été charmées par la plume. .

CITRIQ

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Céline et les éditions de l’Homme Sans Nom.

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Pic : Vampire’s eye par ColorfulCandie. .

GREEN John – Nos étoiles contraires

13/09/2013 44 commentaires

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Nos etoiles contraires John GreenTitre : Nos étoiles contraires
Auteur : John GREEN
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Hazel est atteinte d’un cancer incurable, Augustus, lui est en phase de rémission. Tous deux se rencontrent un peu par hasard et pourtant de manière très forte. Dans un contexte où tout est en suspens, ils vont devoir apprendre à se connaitre, taire leur peur tout en appréhendant la nouvelle donne qu’est leur vie.

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Nos etoiles contraires John Green 04)°º•. Hazel a un cancer dont elle mourra certainement. Bonbonnes à oxygène et réunions de soutiens rythment son quotidien. C’est justement lors de l’une de celles-ci qu’elle croise Auguste, un copain d’Isaac ; une relation forte nait alors. Ce personne est tout en ironie : j’ai particulièrement apprécié sa vision caustique de sa situation, de son cancer. Si elle apparait comme un peu froide, néanmoins elle est très intelligente. Augustus est du genre à avoir le sourire en coin, il est charmeur et de bonne humeur, il sera le symbole de la nouveauté dans la vie de Hazel. .

Tous les personnages semblent apporter une pierre à l’édifice et c’est leur réalisme on ne peut plus juste qui donne beaucoup d’aplomb à ce récit. C’est finalement leur authenticité qui m’a le plus touchée.

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Le monde n’est pas une usine à exaucer les vœux.

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Nos etoiles contraires John Green 01)°º•. L’auteur nous sert une réflexion générale sur la vie et sur la mort et leurs effets secondaires. Nous faisons face à la déchéance des personnages avec cette épée de Damoclès permanente. La mort est un fond de décor mais ne se veut pas être la thématique principale.

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C’est toute une palette de sensations traversées qui se présentent à nous. L’histoire ne verse pas dans la facilité même s’il s’avère quelque peu larmoyant. Il faut prévoir le paquet de mouchoirs, car elle est à faire pleurer les gâteaux secs. Poignant, triste, émouvant, beau mais… John Green joue la carte des émotions jusqu’au bout.

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Je suis tombée amoureuse pendant qu’il lisait, comme on s’endort : d’abord doucement et puis tout d’un coup.

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Il ne s’agit pas de pages et de pages de voyeurisme. Ce sont les mots justes pour définir les relations parent-enfant, le sentiment des personnes malades et le quotidien des adolescents. La franchise de l’auteur marque. Les dialogues sont bien dosés, bien emmenés. Il faut dire que l’humour sert de soupape, l’auteur propose une certaine légèreté – bien relative quant au thème de la maladie incurable.

La sauce prend petit à petit, il se peut que vous ne soyez pas charmé dès les premières pages. Mais très vite on est soumis à l’effet de page-turner : j’ai bien aimé même s’il ne s’agit pas d’un coup de cœur.

Ô joie, les très nombreux lecteurs vont être ravis : une adaptation cinématographique devrait arriver sur nos écrans.

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« Nos étoiles contraires » est un roman d’amour d’une grande intensité. Au-delà de leur cancer, Hazel et Augustus ont deux visions différentes d’abord leur univers. Et pourtant, ces deux-ci se trouveront pour affronter leurs craintes, les cailloux d’un chemin déjà bien abimé. Sans tomber dans le pathétisme, John Green nous offre un récit poignant.

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Les premières pages sont lisibles ici. La première personne à m’en avoir parlé s’avère être Choukette (alors que le livre n’était pas sorti et dont on n’avait pas entendu parler sur la bloggo francophone), si j’ai lu quelques chroniques, j’ai très vite arrêté de peur d’en attendre trop. Ce livre a été lu durant le week-end des 1000, je l’ai gagné chez Radicale.

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 Print Nos etoiles contraires John Green 03

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Souvenir de lecture : Le souffle d’espoir. .

Dans le chaudron :
¤ Nos séparations de David Foenkinos
¤ Mon cauchemar et moi de Yohan Sacré
¤ Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers de Benjamin Alire Sáenz

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Challenge Jeunesse YA

. ?. Ce livre est une nouvelle entrée pour le challenge jeunesse – young adult.

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Book en stock (Dup), Books and iced coffee (HanaPouletta), Charabistouilles (Bykiss), Délivrer des livres (Hérisson), Fée bourbonnaise, Le rêve du renard (Yume), Les carnets de Radicale, Les lectures de Cachou, Les lectures de Cécile, Les mots de Mélo, Les petits papiers de Mademoiselle Pointillés, Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin), Lire oui mais quoi ? (YueYin), Lis tes ratures (Lyra Syllyvan), Mélange de saveurs littéraires (Erato), Mes imaginaires (Olya), Mon coin lecture (Karine) ont certainement versé au moins une larme.

CITRIQ

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Pics : #01 Hazel par Leabharlann, #02 par Foreverfreefalling, #03 BookandCoffee007, #04 par Kaostic. .

Rond de Sorcière #37

10/09/2013 20 commentaires

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Le Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète. C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi. Je vous parlerai aussi de ce qui touche de près ou de loin le monde des livres ; comme une parenthèse plus personnelle.

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Oké. Pour juillet 2013, seulement trois livres mais tout de même 1266 pages (merci le pavé !). Je n’ai pas encore publié les chroniques, mais elles sont bien écrites. J’avais presque envie de dire « hourra » me voici non-procrastrinatrice ; mais en fait, sur trois livres, c’est un peu très très facile. Mais il n’y a pas de petites gloires, hein ? .

On ne peut pas dire que j’ai été très active durant le mois de juillet, mais j’avais poney de piscine tous les jours, il faut dire. J’ai peu lu, et quand ce fut le cas, j’étais concentrée sur le premier tome des Kerns de l’oubli de Feldrik Rivat. J’ai quand même réalisé quelques Top Ten Tuesday : les 10 livres les plus intimidants (n°7), les 10 meilleures-pires adaptations cinématographiques (n°8), les 10 auteurs qui méritent plus d’attention (n°9), Les 10 thèmes qui me font fuir un livre (n°10). .

J’ai relevé haut la main mon défi valériacr0 de juillet en dévorant le livre de Sanderson sur quatre jours. D’accord, j’ai perdu un joker en ne le chroniquant pas à temps, m’enfin je préfère sur cette procrastination, c’est moins grave.

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Ce qui nous lie Samantha BaillyCe qui nous lie – Samantha BAILLY
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
La chronique complète
La force de ce récit est sa simplicité, très crédible dans les relations humaines développées. Les ellipses permettent de maintenir un rythme très intéressant. C’est le don d’Alice qui servira de fil conducteur tant pour les rencontres des autres personnages que des actions et de leur impact.  Un peu de romance, mais très peu, en filigrane.

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Le livre qui rend dingue Frederic MarsLe livre qui rend dingue – Frédéric MARS
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir
Frédéric Mars éclabousse le milieu de la littérature par ses réflexions. Mais on y trouve aussi un roman de poilade : de l’humour assez caustique au demeurant. Il est politiquement incorrect et c’est sans doute pour ça que nous l’aimons (encore un peu plus). Ce livre est difficilement explicable, le mieux est encore de le lire.

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L'empire ultimeL’empire ultime, (Fils-des-brumes, tome 1) – Brandon SANDERSON
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Chronique complète
Tome 2, tome 3
Le plus gros atout de cette saga s’avère être le système magie bien pensé ; ses mécanismes sont cohérents, on entre de plain pied dans l’histoire. On se rend compte après lecture que le récit a été réfléchi dans ses moindres détails. L’auteur y intègre des codes de la fantasy sans aucun mal, et même si on peut croire à une histoire standard, il nous présente des personnages hauts en couleur. La richesse des dialogues magnifie la fluidité de la plume. Cette lecture est celle du défi Valériacr0 du mois de Juillet.

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Rond de Sorciere #37 01 Rond de Sorciere #37 03 Rond de Sorciere #37 02

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Categories: Ronds de Sorcière Tags:

CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans honte, tome 3

06/09/2013 30 commentaires

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Sans honte Gail Carriger Le protectorat de l ombrelle tome 3Titre : Sans honte (Le protectorat de l’ombrelle, tome 3)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique
Tome 1, tome 2, tome 4, tome 5

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Chassée par son mari, Alexia n’a pas d’autre choix que de retourner chez sa mère. Elle doit faire face à sa daronne, à ses demi-sœurs et à leurs réflexions pas piquées des vers. Pour sublimer le tout, elle apprend par les journaux qu’elle est le scandale de l’année ; elle devient très convoitée par les vampires qu’elle doit fuir. Par-dessus le marché, elle est attaquée par des coccinelles mécaniques empoisonnées. C’est tout vu, Alexia quitte le pays.

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Sans honte 02J’avoue, le protectorat de l’ombrelle me manquait. Nous reprenons l’intrigue exactement où nous nous en étions arrêtés au tome 2 ; c’est l’occasion de nous donner quelques éléments de réponses (oui, on aimerait bien savoir, quand même). L’aventure emmène Alexia et sa clique en Italie en faisant une petite promenade chez les Templiers. Mystère et tasse à thé !

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Dans ce tome, aucun personnage n’a perdu de son piquant, les secondaires viennent au devant de la scène. Alexia – fidèle à elle-même et aux autres tomes – est accompagnée par Floote et la très-française Mme Lefoux. Lord Maccon présente la même lourdeur habituelle, voire un peu plus imbibée et se fait plutôt rare dans le récit même s’il n’est pas absent ; c’est pour cela que nous découvrirons davantage le Professeur Lyall dans ce volet. Du côté des absents, y figurera aussi Lord Akeldama malheureusement. Un drone (humain porte-clé qui sert un vampire) va disparaitre et c’est tout la société naturelle qui est en émoi.

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Sans honte 03Ce séjour dans la botte va donner des sueurs froides à Alexia : il faut dire qu’on y boit du café ! Comme les personnages font un petit tour dans l’hexagone, nous aurons le droit aux clichés des français moustachus mais ceux sur les italiens sont assez caustiques. L’intrigue est légère mais le lecteur de la saga est habitué et puis finalement, les personnages sont toujours aussi bien taillés. On fera face à une lutte politique et religieuse moins intéressante mais qui reste secondaire.

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Côté humour, ne nous sommes pas en reste avec des répliques qui font mouche, des dialogues qui se boivent comme du petit lait. Le récit est parsemé de nombreuses situations cocasses.  Couplé au second degré, Gail Carriger s’amuse dans le style désuet, époque victorienne teintée de steampunk, et on se prend au jeu.

Bon, et sinon, j’ai adoré un truc ; mais là tu surlignes avec ta souris ce spoiler uniquement si tu as lu les précédents tomes : le nom délicat du fœtus.

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« Sans honte » c’est la belle continuité d’une saga qui, si tu ne l’as pas attaqué, devrait te plaire. Les personnages sont toujours remplis d’humour so british et les situations ‘drôlesques’ s’enchainent. Pour peu que vous aimiez un peu l’époque victorienne, avec quelques éléments steampunk le tout pour agrémenter une histoire qui se déguste comme un bon friand, vous serez servis.

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Et voici plein de citations (au-delà de la décence)

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Sans honte citations

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Dans le chaudron :
¤ Sans âme, tome 1
¤ Sans forme, tome 2

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My summer of (SFFF) love

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Participation ô combien validée pour le challenge My summer of (SFFF) love ! Une des sagas qui sera la plus lu pour ce dernier. De la romance, des êtres surnaturels en veux-tu en voilà.

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Book en stock (Phooka), D’encre et de rêves (Morgana), Le rêve du renard (Yume), Les lectures de Mylène, Les lectures de Nyx, Mon coin lecture (Karine), Nevertwhere, Perdre une Plume, Ptite-boukinette, Rêve général (J.a.e_Lou) sont aussi parties bras dessus bras dessous avec Lefoux.

CITRIQ

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Pics : Lord Akeldama, Miss Hisselpenny par Rem.

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Défi Valériacr0 – septembre 2013

02/09/2013 18 commentaires

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Defi valeriacr0

Le défi Valériacr0, c’est le combo de choc (et un poil drogué) que je forme avec ma copine Valériane. Peu de lectures en commun mais la bêtise et l’amour du blablatage futile, si. Et un objectif très sérieux de descente de PAL avec choix imposé chaque mois. Rien que cela !

Pour tout savoir, rendez-vous sur la page.

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Impressions pour le mois d’août :

Un mois non seulement « facile » car un comics se lit vite, mais aussi 100% convaincue puisque j’avais déjà lu les trois premiers tomes de Locke & Key. L’avantage du défi c’est aussi de pouvoir – enfin ! – vous parler de « Bienvenue à Lovecraft » de Joe Hill (Locke & Key, tome 1) 😉 Pour Valériane, je n’ai pas fait les choses à moitié en choisissant un pavé « Dôme » de Stephen King »… mais preuve en est que cela lui a plu, elle a enchainé immédiatement avec le tome 2 !
Sa chronique « Dôme » de Stephen King
Ma chronique « Bienvenue à Lovecraft » de Joe Hill (Locke & Key, tome 1)

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Pour le mois de septembre, j’ai choisi pour Valériane :

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Arhur et la guerre des deux mondes Luc BessonArthur et la guerre des deux mondes de Luc Besson
(Arthur, tome 4)

Je te propose The graveyard book de Neil Gaiman car ce mois est celui de la rentrée, un livre jeunesse me parait donc incontournable. Comme tu as utilisé un joker pour celui-ci, je te choisis « Arthur et la guerre des deux mondes » (Arthur, tome 4) par Luc Besson, toujours un livre jeunesse car tu ne vas pas t’en tirer à si bon compte 😉 (et en plus, cela rentre dans le cadre du défi Fin de série, elle n’est pas belle la vie ?)

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Première réaction : Lol… Je sens que je vais crâmer un joker… Penses-tu que tu pourrais me rechoisir un bouquin…. mais en VF? 🙂 Il est en VO celui-là… et ok, il y a deux jours je disais qu’il fallait que je relise en anglais avant d’aller à London… mais je viens aussi de commencer la bio de slash en anglais…
Deuxième réaction sur le livre de Besson : Aaah c’est vraiment pour le sortir de la PAL celui là hein 🙂 Allez je n’avais pas besoin d’être paresseuse avec le livre en anglais 🙂 !

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Que m’a-t-elle choisi ? A découvrir chez elle.

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Categories: Challenges & Défis Tags:

HILL Joe et RODRIGUEZ Gabriel – Locke & Key – Bienvenue à Lovecraft, volume 1

01/09/2013 22 commentaires

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Bienvenue a Lovecraft Locke and Key Hill RodriguezTitre : Bienvenue à Lovecraft (Locke & key, volume 1)

Auteurs : Joe HILL & Gabriel RODRIGUEZ

Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6

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Alors que la famille Locke est occupée par les travaux de peinture, deux jeunes hommes suivis par Rendell, conseiller d’orientation, se présentent. Sous les yeux de son épouse Nina, ils le tuent. Tyler, l’ainé des enfants arrive à les mettre K.O. mais pas à sauver son père. Kinsey et Bode ont également réussi à se cacher, le temps de l’horreur. La famille décide de quitter les lieux pour s’installer au manoir familial dans le Massachussetts. ‘Keyhouse’ est la maison familiale des Locke et ils y retrouvent leur oncle Duncan, frère de Rendell. Si tout parait calme en apparence, il faut savoir que l’écho du puits… n’en fait qu’à sa tête.

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)°º•. Chacun des trois enfants vivent et réagissent différemment à leur tragédie. Ils vont devoir affronter leurs propres peur et accepter la nouvelle donne de leur vie. On sent déjà poindre une psychologie développées pour chaque personnage et ils se révèlent déjà très attachants. .

Keyhouse est un manoir victorien isolé sur une île. Les natures démoniaques qui sont tapies dans son ombre sont inconnues des personnages. Le principe des clés m’a beaucoup plu. C’est sans doute THE originalité qui permet de nombreux rebondissements, beaucoup d’idées à exploiter et toute une cascade de causes-conséquences avec moult détails. Oui, il y a du potentiel et on sent que le scénariste va bien s’amuser !

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Bienvenue a Lovecraft 01)°º•. La rencontre entre scénariste et dessinateur… je la qualifie de très bonne ! L’un sert l’autre et inversement. Ce n’est pas chose aisée qu’un tel mariage paraisse à mes yeux, parfait. Au scénario, nous avons Joe Hill, aux dessins Gabriel Rodriguez et Jay Fotos aux couleurs. .

Le  dessin parait très américain mais les illustrations sont bien plus travaillées que dans les comics américains – que j’ai croisés – tant sur la richesse des détails que sur les mouvements de rondeurs et de cassures. Le trait épais m’a séduite dès les premières pages. Si les décors sont menaçants et horrifiques, ils n’en sont pas sanglants (sauf les premières pages, assassinat oblige). .

Le découpage est bien pensé pour dynamiser les scènes d’action, les traits des visages sont efficaces dans l’expression. J’ai été agréablement surprise par cet aspect « bien fini ». La galerie en fin de tome est aussi appréciable. L’union entre scénario en béton & dessins noirs servent à merveille émotions, suspense, frissons et tensions.

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)°º•. Ce comics aux accents fantastiques et d’horreur donne le ton. L’utilisation de « Lovecraft » attire le chaland amateur. On pourrait croire à un procédé bidon marketing, mais il n’en est rien car la série fait appel à des ambiances identiques développées par l’auteur du même nom. Dès les premières cases, le ton est donné : on sent que quelque chose va mal se passer. .

Cette intrigue à tiroirs présente un scénario intelligent avec des secrets plein les poches (si tant donné qu’un scénario ait des proches). Une narration par flashbacks nous permet de mieux comprendre les tenants et les aboutissants. Le récit est palpitant, très dense. Nous sommes de suite happés, nous parlons de lecture « ultra » addictive. L’ajout du fantastique apporte une nouvelle lumière à l’histoire. Tout est présenté sans détour, parfois brutalement. Hill ne sombre pas dans le pathos même s’il fait appel à plusieurs émotions. Il utilise quelques ficelles connues mais les tire judicieusement. La grande tension qui s’en dégage peut être angoissant pour certains lecteurs. .

Je ne connaissais pas Joe Hill avant d’attaquer cette série pour adulte, ce qui fondamentalement n’a pas joué dans mon choix (le conseil d’ami, beaucoup). Le titre et la couverture, bien plus. Joe Hill est Joseph Hillstrom King. Oui, le fils de Stephen King. Il signe ici sa première immersion dans le monde des comics.

J’ai dévoré les trois premiers volumes et en ai déclaré un gros coup de cœur… au point d’en parler à toute la blogosphère (ou presque). Mais au moment de les acquérir, j’ai été confrontée à une rupture de stock et à l’inflammation des prix de l’occasion. J’ai été patiente (très) et j’ai attendu que Milady Graphics les rééditent. Eux ont connu quelques soucis, moi une sueur froide. Finalement, la série a bien été rééditée mais en hard cover (prenant ainsi quelques euros de plus pour leur prix final, grr). .

Un recueil français synthétise six opus. La série devrait compter alors six tomes en français pour la saison complète. Locke & Key a reçu à deux reprises le British Fantasy Award du meilleur comics (2009, 2012). Joe Hill a également remporté l’Eisner Award du meilleur scénariste en 2011. Une série télévisée produite par Spielberg aux US (droits vendus à Dreamworks) a été avortée en raison des coûts de production trop importants. Cependant, Universal pencherait pour la réalisation d’un long métrage, affaire à suivre.

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« Bienvenue à Lovecraft » devrait défrayer votre chronique. Plongez dans un univers soigneusement établi, parfaitement dessiné et harmonieusement placé sous ambiances. Le duo Hill-Rodriguez fonctionne à merveille pour nous fournir une histoire en béton armé à laquelle vous prendrez forcément plaisir à lire. Le principe des clés devient une grande source d’inspiration. Tension et émotion sauront faire palpiter votre cœur de lecteur.

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Bienvenue a Lovecraft 02 Bienvenue a Lovecraft 04 Bienvenue a Lovecraft 03 .

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Souvenir de lecture : je le veux là, maintenant. Je vais les acheter, tout de suite. Hum. Bon, je vais attendre la seconde parution et croiser fort les doigts de petits lutins pour qu’elle ait vraiment lieu.

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Defi valeriacr0Ce livre est ma lecture choisie dans le cadre du Défi Valériacr0 pour août. Lecture et relectures m’ont toutes deux ravie et il était enfin temps de vous en parler 😉 .

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Book en stock (Phooka),  Le livroblog d’Hilde, Marque-ta-page (Valeriane), Mes lectures de l’imaginaire tomes 1&2 (Olya),  Quoi de neuf sur ma pile ? (Gromovar), Rêve général (J.a.e_Lou) ont tourné avidement les pages. .

CITRIQ

Toutes les illustrations proviennent de la galerie de Gabriel Rodriguez.

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BAILLY Samantha – Ce qui nous lie

30/08/2013 34 commentaires

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Ce qui nous lie Samantha BaillyTitre : Ce qui nous lie
Auteur : Samantha BAILLY
Plaisir de lecture : etoile 4Livre à découvrir

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Alors que rien ne le présageait, Alice peut voir les liens affectifs et leur densité qui relient les personnes entre elles. Ils se matérialisent sous la forme de fils lumineux impalpables. Ce phénomène inexplicable fait office de don pour elle. Elle s’en sert pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Malheureusement, sa rente n’est pas inépuisable. Elle souhaite reprendre une vie « normale » et devient employée de bureau. Plusieurs personnes côtoient son quotidien professionnel, notamment Raphaël, seule personne dont elle ne perçoit pas les liens émanant de lui.

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)°º•. C’est tout un processus d’apprentissage qu’Alice met en plat : ces fameux fils qui partent du plexus de chaque être humain l’ont destabilisée puis sont devenus une faculté bienvenue. Nous suivons le parcours d’Alice, une période charnière de sa vie puisque sa vie professionnelle l’amène à rencontrer des personnes : John, Morgan, Shamin, Sébastien, Romain, Raphaël et Sonia. Elle souhaite se prendre en main pour donner une nouvelle dynamique à sa vie.
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Le récit offre une réflexion générale sur les relations humaines et les moments partagés sont nombreux : joie, trahison, tristesse, bonheur, deuil, solitude, amitié, amour s’y retrouvent. L’auteur y intègre beaucoup de douceur et un peu de mélancolie en filigrane.

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)°º•. J’ai lu très peu de chroniques de crainte d’être spoilée, mais l’envie de lire ce livre a été très forte ; il n’a d’ailleurs pas stagné sur ma pile à lire.
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L’histoire se dévore très vite, sans doute parce que la narration est tenue à la première personne du singulier. Les réflexions sonnent très justes : on pourrait presque croire qu’Alice est l’écrivain de ce roman.  Ce dernier trouve une grande résonance chez le lecteur, il y a forcément un passage qui fera écho au vécu de chacun. Bien que le livre soit publié dans la collection « grandes romances » de Milady, je la trouve light voire secondaire. En réalité, l’amour est une empreinte permanente sur le livre, dans tous les gestes et les actions des personnages ; c’est finalement le fil conducteur du bout de vie d’Alice que nous découvrons. Mais je la trouve bien dosée et absolument pas collante (on ne peut pas aimer et les zombies et les romances bien enrobées) ; c’est à noter. .
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Ce qui nous lieL’alternance entre passé, présent et futur d’Alice permet des ellipses intéressantes tant pour le maintien du suspense que pour éclipser les périodes creuses. Elles sont très bien indiquées en début de chapitre en affichant clairement les dates. Même moi, je ne m’y suis pas perdue alors que je suis du genre à ne pas lire les titres des chapitres, et cela me joue des tours. Si certains lecteurs n’y ont pas vu d’intérêt notable, j’ai trouvé que ces mouvements temporels permettaient de mieux  savourer l’impact sur la vie d’Alice. .
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Les moments et gestion du quotidien sont décrits avec fidélité. Ce roman introspectif se lit très vite, en une bouchée grâce à un très bon rythme. Le vrai fond de l’histoire s’associe avec un aspect doux amer. Toutefois, le roman offre une noté de positivité et de la délicatesse. La fin ouverte est appréciable, elle laisse la place aux lecteurs ; bien que j’avoue m’être attendu à une autre fin, très dramatique en réalité.

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« Ce qui nous lie » est l’histoire – presque réelle – d’une jeune fille. Un nouveau don, un changement de vie et Alice se retrouve confronter à l’inexplicable. Avec une plume sobre, Samantha Bailly raconte avec simplicité et douceur un bout de vie de ce personnage. Dans un tourbillon de sensations, d’une pointe douce-amère, nous découvrons cette tranche de vie.

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Souvenir de lecture : L’effet visuel grâce à la description pointilleuse des liens lumineux.

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My summer of (SFFF) loveCollection « grandes romances », un titre parlant et une couverture… tout autant. Si le désir de vengeance d’Alice tourne autour des hommes infidèles, ce n’est pas pour rien.  Et dans cette nouvelle entreprise, des collaborateurs masculins, il n’en manque pas non plus. Durant son introspection, la thématique de l’amour y prend une grande place et parfois, devient un cap. Un livre qui a donc toute sa place dans le challenge My summer of (SFFF) love.

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Au boudoir de Candyshy, De Livres et d’Epice (Chani), LanylaBooks, Le blog de Ptitelfe, Le Chat du Cheshire, Lectures trollesques, Les carnets de Radicale, Les Chroniques d’Evenusia, Les histoires de Margaud, Perdre une plume, Ptite-boukinette, Regard d’enfant (Thalia), The farthest land (Torene) ont aussi observé les gens dans l’open space.

CITRIQ

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Pic : The red thread par Thenutcrackparade.

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