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FFORDE Jasper – Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons, tome 1

14/12/2012 39 commentaires

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Moi Jennifer Strange derniere tueuse de dragonsTitre : Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons (Jennifer Strange, tome 1)
Auteur : Jasper FFORDE
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Aujourd’hui, Jennifer Strange accueille Grizz Crevettes au sein de l’agence des Arts Mystiques de Kazam dont elle s’occupe actuellement. Ici, dans le royaume de Hereford comme tous les autres des Royaumes Désunis, la magie sert à rendre des services en société pour renflouer les caisses. Ces derniers jours, l’énergie sociérique ambiante connait des pics intensité. Il est fort probable que cela ait un rapport avec la prophétie stipulant la mort du dernier dragon, dimanche prochain. Une âpre bataille s’organise pour savoir qui va récupérer les terrains de la Dragonie de Maltcassion dans les Montagnes Noires. Jennifer Strange a l’impression d’être la grande manipulée, le pion au centre des magouilles. Et ça, ça ne lui plait pas du tout.

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Moi Jennifer Strange derniere tueuse de dragons 01)°º•. Jennifer Strange a bientôt 16 ans. C’est une orpheline adoptée par les sœurs du culte du Homard – Les Bienheureuses du Homard – et elle a été placée dans une société de magiciens. Elle est l’assistante du directeur mais en l’absence de Houdini, elle se retrouve toute seule pour gérer cette troupe mal troupée. Cette héroïne est atypique et aussi très attachante. Fforde nous propose une protagoniste très convaincante.  Les personnages secondaires sont aussi très intéressants… et loufoques qu’il s’agisse de Grizz Crevettes, de Maltcassion et de ses réflexions ou des magiciens. Le quarkon est très attachant – vous verrez ! – et on est peu étonné de découvrir le titre du deuxième tome « Moi, Jennifer Strange, dresseuse de quarkons ».

Le quarkon aime dormir dans une poubelle : vous en achèterez une à la quincaillerie mais assurez-vous qu’elle soit peinte, pas galvanisée, sinon il la mordillera. Il mange de la pâtée pour chiens de n’importe quelle marque : il n’est pas difficile. Par ailleurs, il ronge un maillon de grosse chaîne à ancre par semaine et il lui faut une cuillère d’huile de poisson dans sa gamelle d’eau tous les jours – ça lui fait briller les écailles.

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L’agence de Kazam est une maison d’enchantement accréditée. Elle remplit de menus services contre de l’argent sonnant et trébuchant : transports d’organe en tapis volant ou réparations d’installations électriques. Selon leur titre, l’agence se compose de Deux Dames, un Mystérieux, trois Mages, un Remarquable, deux Vénérable et d’un Absurde. Elle suit une hiérarchie interne réglée comme du papier de musique : le niveau Ensorceleur : «  Soulever des objets légers, arrêter des pendules, déboucher des canalisations, sans parler de laver et de sécher le linge, ne posent pas trop de problèmes. », le niveau Sorcier : « Ils peuvent invoquer des vents légers et déclencher des migrations de hérissons. Jeter des étincelles avec les doigts et léviter une voiture.». Je vous laisse découvrir les autres niveaux, Maître Sorcier, Grand Maître Sorcier, Super Grand Maitre Sorcier ou catégorie « illimité ».
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Le Shandar est l’unité de mesure de base de l’énergie sorciérique. Avant la déclaration officielle de la mort lente du dernier dragon, cette dernière diminuait fortement. Cependant, les magiciens n’ont pas la vie facile :

Pour pratiquer n’importe quelle sorte de magie, il faut un Certificat de Conformité, un permis assurant que la personne est saine d’esprit et peu susceptible d’en arriver à utiliser les Arts pour le mal.

Tout acte de sorcellerie accompli sans permis, hors des limites d’une Maison d’enchantement est passible de… crémation publique.
Grizz paraissait choqué.
_ Je sais, ai-je repris, c’est un héritage déplaisant du XIVe siècle. Extrêmement déplaisant. Et c’est pourquoi toi, moi, nous, tout le monde, on doit remplir des formulaires avec une absolue diligence.

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)°º•. Si on se fie uniquement à la couverture : on pourrait croire à un roman de bit-lit dont le protagoniste est une femme virile, puissante et sensuelle : tatouage, cou de reine. La première fois que j’ai croisé ce livre, j’avais alors lu le quatrième de couverture une fois pour ne jamais plus y revenir. J’ai donc été très agréablement surprise par ma lecture, c’est très frais.
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Le récit me fait penser un peu à l’univers de Pratchett compte tenu du caractère des magiciens, des bras cassés qui composent l’équipe, des vérités glissées ici ou là et de l’humour. Jasper Fforde remet d’aplomb les travers de notre société. Rien de mieux qu’un humour franc pour faire rire le lecteur ; l’utilisation du cynisme permet une critique plus acerbe. Ce roman n’est pas uniquement récréatif au ton léger… bien qu’on se poile souvent à la lecture des dialogues ou autres descriptions.
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Le style percutant de l’auteur offre un récit farfelu, plaisant et rafraichissant. L’histoire est bien ficelée ; il ne s’agit pas d’un sombre combat super sérieux entre le Bien et le Mal mais plutôt d’une joyeuse partie de « je fais avec ce que j’ai… un peu au hasard ». Cette histoire propose une satire contemporaine dans une trame fantasy, et c’est fichtrement bien joué ! La grande taille de la police et le texte aéré vous feront engloutir très vite ces 300 pages.

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« Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons » est une histoire abracadabrante selon toutes les définitions. Partez à la découverte de l’agence de magie accréditée de Kazam, allez tirer les poils métallisés du quarkon et tailler une bavette avec Maltcassion. On passe un très bon – et court, malheureusement ! – moment avec toute cette troupe. L’auteur, grand professionnel de l’humour rafraichira vos heures de lecture grâce à ce récit qui fait la peau aux travers de notre société.

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Moi Jennifer Strange derniere tueuse de dragons 02

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)°º•. Biographie
Né en 1961, Jasper Fforde est un écrivain britannique. Il écrit principalement des romans étiquetés « light fantasy » où l’humour est omni-présent. Son livre le plus connu et culte est « L’affaire Jane Eyre », premier tome de la saga Thursday Next, son précieux personnage féminin éponyme.
Son site.

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Moi Jennifer Strange derniere tueuse de dragons extraits

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Dans le chaudron :
¤ Les annales du Disque-Monde de Terry Pratchett,
¤ De bons présages de Neil Gaiman & Terry Pratchett,
¤ Le sot de l’ange de Christopher Moore.

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Adalana’s Imaginary World, Azilis, Book en stock (Phooka), Carnet de lectures de Aude, Chez Iluze, See you beyond Hell ! (Harmony), La bibliothèque de Glow, Muti et ses livres, Perdre une plume, Un brin de lecture (Karline), Welcome to Nebalia (Nébal) ont aussi discuté avec Maltcassion.

CITRIQ

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Challenge Jeunesse YA

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Un livre parfait pour le challenge jeunesse-YA.

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TOLKIEN J.R.R. – Bilbo le hobbit

20/11/2012 22 commentaires

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Titre : Bilbo le hobbit
Auteur : J.R.R. TOLKIEN
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Le quotidien de Bilbo est empli d’herbe fraiche, de bonjour sympathiques de ses voisins et de pauses hautement nutritives. Sans l’arrivée de Gandalf, de treize nains et l’évocation d’un trésor, Bilbo n’aurait jamais connu l’aventure. Pourtant, cette troupe mal troupée se dirige vers la Montagne Solitaire pour reprendre le trésor des aïeux de Thorïn à Smaug le dragon. Et ce n’est que le début…

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)°º•. Bilbo est un héros plus que modeste. Pour cette épreuve, il faudra à Bilbo bien de la chance… et un peu de courage. Oui du courage, car il ne pense qu’à enfiler ses chaussons, une fois rentré chez lui, dans ce doux cocon.
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Pourtant une ribambelle de nains va s’inviter chez lui :  Thorïn, Balin, Bifur, Bofur, Bombur, Dwalin, Gloin, Oin, Dori, Nori, Ori, Fili et Kili. Pas moins de treize nains avec lesquels il va devoir concilier sa nouvelle vie et apprendre à supporter.
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Nous faisons aussi la rencontre de beaucoup de créatures : nains, elfes, trolls, animaux qui parlent, dragons, magiciens, trolls, gobelins, wargs, aigles, araignées géantes ainsi que Gollum et Beorn. Il va sans dire que la faune est… diverse.

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)°º•. Comment ne pas accrocher dès les premières pages où Tolkien ouvre une fenêtre sur la Comté etnous bascule dans l’imaginaire grâce à quelques mots ?

Ce roman d’apprentissage nous offre des aventures que je qualifierai de « calibrées » : chaque chapitre inclut une aventure avec un début, un milieu et une fin ; structure bien pratique pour être lue à un enfant. Surtout que ce livre se lit très bien à voix haute, comme un conte.
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L’histoire est bon enfant et même si le déroulement des aventures est quelque peu prévisible, c’est tout simplement réjouissant de suivre ce petit hobbit ronchon. Poursuite par des loups, taquinerie des gobelins, rencontre d’araignées géantes, attaque par des hommes : il y en a pour tous les gouts. Si quelques bastons sont au programme, Tolkien y intègre aussi un peu de réflexion. Cette histoire a une portée philosophique et morale en développant quelques valeurs : sagesse, hardiesse, entraide, respect (nature et être vivants). Il additionne aussi le contenu avec quelques astuces, de l’intelligence et de la débrouillardise.
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J’ai lu « Bilbo le hobbit » avant le seigneur des anneaux, il se révèle moins indigeste que cette œuvre d’ailleurs. J’ai apprécié cette découverte totale, les quelques surprises mais aussi l’humour. Le ton est tour à tour enjoué, tendre et amusé ; le narrateur vient même à prendre quelque distance avec l’action menée. Il interpelle les lecteurs et commente les faits.  Le style narratif est direct, il est ainsi plus facile à lire.

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Cette genèse intègre des éléments annonciateurs qu’on retrouve dans le Seigneur des Anneaux. Même si la fantasy n’est pas votre tasse de thé/café/chocolat, vous pourriez être ravi de ce voyage sans prise de tête et où règne la bonne humeur.

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)°º•. Biographie
John Ronald Reuel Tolkien, né en 1892 mort en 1973 a été écrivain mais aussi poète et aussi philologue (études de la linguistique historique).
Il est surtout connu pour ses romans « Bilbo le Hobbit » et « Le seigneur des anneaux ». Professeur à l’université d’Oxford, il fait partie du groupe littéraire sous le nom d’Inklings, au même titre que son proche ami, C.S. Lewis. Après sa mort, son fils Christopher publiera de nombreux ouvrages grâce aux notes et manuscrits de son père, et notamment Le Silmarillion.
En plus d’avoir eu à disposition une version poche, j’ai pu me délecter des écrits de J.R.R. Tolkien grâce à une édition complète publiée par France Loisirs qui a été ponctuée d’illustrations d’Alan Lee.

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Dans le chaudron :
¤ La communauté de l’anneau, tome 1
¤ Les deux tours, tome 2
¤ Le retour du roi, tome 3
¤ Le Silmarillion
¤ Faërie et autres textes

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Souvenir de lecture : Et sinon, c’est quand qu’on mange ?

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Bazar de la littérature (Melisende), Book en stock (Phooka & Moyen-Phooka), Bulle de livre (Snow), Chez Craklou, Clair obscur (Endea), Dans ma bibliothèque (Roz), De l’autre côté du miroir (Laure), EuphemiaHydromielle, La vallée des grenouilles séchées (The Bursar), Le blog bleu (Céline), Lectures trollesques (PtiteTrolle), Le dragon galactique (Tigger Lilly), Les lectures de Folfaerie, Madly Pagal (Taliesin), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Monstres et Merveilles (Sintaël), Naufragés volontaires (Julien), Nevertwhere, Ptite boukinette (Azariel) ont certainement préféré un nain à un autre.

CITRIQ

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Et hop, une entrée pour The Middle-Earth Challenge.

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Pics : #01 Collecting memories, Bilbo par Aryundomiel ; #02 The hobbit par Undertaker-Damon ; #03 Wrong tune par Aminawolf ; #04 Smaug par s-u-w-i.

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NAIFEH Ted – Courtney Crumrin et le royaume de l’ombre, tome 3

09/11/2012 4 commentaires

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Titre : Courtney Crumrin et le royaume de l’ombre (Courtney Crumrin, tome 3)
Auteur : Ted NAIFEH
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2, tome 4, tome 5, tome 6 ; hors série 1, hors série 2
Rencontre avec Ted Naifeh en dédicace

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Coutney Crumrin sème l’horreur et le désespoir et a brisé le cœur de son oncle Aloysius. Tous les samedis, elle doit se rendre à Radley Hall suivre le cours supplémentaire de Mme Crisp. Ces nouvelles séances se font en compagnie des enfants de la communauté des sorciers et autres magiciens. Alors qu’ils s’intéressent à l’Histoire de la communauté et surtout à sa fondation, Templeton prend en filature cette gamine qu’il considère comme trop dangereuse.

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)°º•. Malgré la présence d’autres enfants qu’on pourrait estimer « comme elle », Courtney est toujours exclue. Naifeh base ce tome sur la psychologie de Courtney : elle voit dans les actes des autres gamins, la supériorité qu’elle a voulu parfois imposer grâce à ses connaissances. On retrouve finalement une Courtney au moral assez miné.
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Du côté des personnages, on en recroise certains comme le gobelin en chef mais aussi la duchesse effroyable. La visite de Gobelin-ville nous fera rencontrer plein de nouvelles créatures dont le Seigneur du Royaume de l’ombre. A Radley Hall, on se focalisera sur Blake Trianne, Vanya et les deux petits mignons trop choupinets Joey et Connie. Nous ferons aussi la connaissance de Malcom, surnommé si gentiment « Tronche de cul » le meilleur ami de l’ancien quartier de Courtney ainsi que de Débile 1er et son second (Pete & Troy).

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)°º•. Comme toujours, je me régale du travail soigné de Ted Naifeh : je trouve les ambiances particulièrement convaincantes. Le mal-être de Courtney se diffuse durant tout le livre. L’auteur nous propose une atmosphère oppressante. J’ai trouvé que l’utilisation des bulles noires pour certains hauts-placés de Gobelin-Ville était du plus bel effet.
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Le royaume de l’ombre est dans la continuité de la saga et la cohérence avec les deux tomes précédents. Nous faisons face à une certaine mélancolie pour nombre de personnages ; Courtney, les gamins de Radley Hall, le Seigneur et la Duchesse. A l’inverse, les parents sont vus comme plus soucieux et Courtney fait même preuve d’une certaine tendresse à leur égard. Heureusement, le tome se termine sur une lueur d’espoir… Courtney part avec son oncle Aloysius en « vacances » pour le tome 4.
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Ted Naifeh tisse son univers sous nos yeux ébahis et je me demande encore comment naissent ces personnages dans son imaginaire ?

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Pour ce troisième opus, Ted Naifeh nous investit dans le mal-être de la protagoniste, que ce soit par l’histoire ou par les illustrations. Tout est teinté d’une certaine mélancolie alors que Courtney doit courir après les erreurs d’autrui et ne pas se laisser piéger par Templeton. Tout n’est pas rose à Hillsborough, mais l’histoire est toujours aussi prenante pour le lecteur.

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)°º•. Biographie
Je ne peux cette fois, que vous partager la biographie qu’on retrouve en fin de livre, écrite par lui-même.
« Ted Naifeh est un appétissant et assez beau morceau de mec, heu, de mortel entrant à peine dans sa troisième décennie ici-bas. Il est installé à San Francisco, où les choses de la nuit ne se distinguent désormais plus des humains, et c’est comme ça qu’il les aime. Ted a gagné sa vie en chroniquant les vies de toutes sortes de choses à la fois sombres et belles ».
Son site

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Dans le chaudron :
¤ Courtney Crumrin et les Choses de la nuit, tome 1
¤ Courtney Crumrin et l’assemblée des sorciers, tome 2
¤ Courtney Crumrin et les effroyables vacances, tome 4
¤ Courtney Crumrin et l’apprentie sorcière, tome 5
¤ Courtney Crumrin et le dernier sortilège, tome 6
¤ Courtney Crumrin : portrait du sorcier en jeune homme, premier hors série
¤ La ligue des gentlemen ordinaires, second hors série
¤ Gloomcookie
¤ Rencontre avec Ted Naifeh

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Souvenir de lecture : On a quand même de la peine pour ce Seigneur. Non ?

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Olya (Mes lectures de l’imaginaire) a aussi lu ce troisième tome ; Edelwe (Lectures et Farfafouilles), Lael (Sous le feuillage) Mo’ (Bar à bd), Munin (Hu&Mu) vous parlent de l’intégrale réunissant les trois premiers tomes ; JainaXF vous touche quelques mots sur les quatre premiers tomes.

CITRIQ

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Et encore une petite participation pour le Challenge Halloween.

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NAIFEH Ted – Courtney Crumrin et l’assemblée des sorciers, tome 2

02/11/2012 6 commentaires

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Titre : Courtney Crumrin et l’assemblée des sorciers (Courtney Crumrin, tome 2)
Auteur : Ted NAIFEH
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1tome 3, tome 4, tome 5, tome 6 ; hors série 1, hors série 2
Rencontre avec Ted Naifeh en dédicace

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C’est la rentrée des classes avec comme nouvelle professeur Mme Crisp ; ce qui n’est pas du tout au goût de Courtney Crumrin. Elle préférerait potasser les arts occultes plutôt que d’apprendre l’Histoire américaine. Malheureusement, on ne lui a pas demandé son avis : Mme Crisp souhaite intégrer Courtney au monde réel avant qu’elle ne se renferme de trop. Dans le même temps, a lieu l’assemblée des Sorciers à cause de la réapparition de Tommy-le-décharné et de tout ce qui en découle.

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)°º•. Dans ce tome, nous recroisons certains personnages, nous faisons la connaissance de nouvelles créatures et même des environs avec notamment Radley Hall, ce bâtiment blanc qui a toujours fait partie du décor, autour duquel ne semble entrer et sortir personne. Quel qu’il soit, aucun des personnages n’est neutre : tant au niveau physique que dans son comportement.
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Courtney Crumrin se plait finalement à Hillsborough, grâce à l’environnement qui lui convient. Elle se rend compte qu’il vaut mieux être dans les petits papiers de l’Oncle Aloysius.  Nous sommes toujours aux balbutiements de la relation entre l’ongle et la petite fille… et on veut toujours en savoir plus ! Par contre, Courtney n’est pas franchement ravie de connaitre son nouveau professeur Mme Crisp, qu’elle considère à première vue comme un véritable casse-pied.
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Nous croisons également d’autres sorciers, ayant ainsi la confirmation de leur existence. Et évidemment, nous rencontrons… Tommy le Décharné qui est le pire hobgobelin qui soit : appelé aussi le Décharné aux os ensanglantés, il peut atteindre n’importe quelle cachette, il peut se glisser dans le plus petit coin ; ses doigts peuvent remonter les tuyaux d’écoulement. Nous rencontrons aussi le Feu Elfe, mais je vous laisse la surprise quant à son identité.

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)°º•. J’apprécie toujours autant ce trait vif et ces grands aplats noirs. Les expressions des personnages sont très poussées et mordantes de vérité. En plus des ombres omniprésentes, on se rend compte qu’en une seule case, beaucoup de choses peuvent passer entre l’auteur et le lecteur.
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On lit le livre pour l’histoire puis on le relit pour les dessins, inéluctablement.
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)°º•. Contrairement au premier volume qui proposait 4 chapitres pour 4 petites histoires ; ici nous sommes plutôt dans la configuration d’une seule histoire découpée en 4 chapitres. On entre dans le cœur  du sujet.
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Je suis toujours enthousiasmée par les aventures de Courtney Crumrin et je prends plaisir à entrer dans l’univers personnel de Naifeh. Ce récit est une leçon d’humanité : on comprend que les sorciers ont autant de mauvaises idées que les humains et que les créatures fantastiques ont des motivations plus que douteuses.
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Le découpage soigné permet d’intégrer beaucoup de suspense. Il n’y a pas de censure et nous avons même le droit à quelques mots de langage châtié. Le scenario n’est pas édulcoré et on assiste même à la vengeance de Courtney. Décidément, on ne joue pas impunément avec la nécromancie.

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Avec « Courtney Crumrin et l’assemblée des sorciers », nous entrons dans le quotidien fantastique de Hillsborough où sorciers, humains et créatures fantastiques se valent sur l’échelle de l’horreur. Les ambitions nourries par les uns plombent les autres et l’équilibre ne semble pas se rétablir aussi vite que nous l’aurions espéré. C’est un véritable plaisir de partager la vie et… les affaires de Courtney.

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)°º•. Biographie
Je ne peux cette fois, que vous partager la biographie qu’on retrouve en fin de livre, écrite par lui-même.
« Ted Naifeh est un appétissant et assez beau morceau de mec, heu, de mortel entrant à peine dans sa troisième décennie ici-bas. Il est installé à San Francisco, où les choses de la nuit ne se distinguent désormais plus des humains, et c’est comme ça qu’il les aime. Ted a gagné sa vie en chroniquant les vies de toutes sortes de choses à la fois sombres et belles ».
Son site

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Dans le chaudron :
¤ Courtney Crumrin et les Choses de la nuit, tome 1
¤ Courtney Crumrin et le royaume de l’ombre, tome 3
¤ Courtney Crumrin et les effroyables vacances, tome 4
¤ Courtney Crumrin et l’apprentie sorcière, tome 5
¤ Courtney Crumrin et le dernier sortilège, tome 6
¤ Courtney Crumrin : portrait du sorcier en jeune homme, premier hors série
¤ La ligue des gentlemen ordinaires, second hors série
¤ Gloomcookie
¤ Rencontre avec Ted Naifeh

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Souvenir de lecture : Faut-il apprécier ou non sa sainte Horreur ?

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Olya (Mes lectures de l’imaginaire) a aussi adoré ce deuxième volet ; Edelwe (Lectures et Farfafouilles), Lael (Sous le feuillage) Mo’ (Bar à bd), Munin (Hu&Mu) vous parlent de l’intégrale réunissant les trois premiers tomes ; JainaXF vous touche quelques mots sur les quatre premiers tomes.

CITRIQ

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Et encore une petite participation pour le Challenge Halloween.

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NAIFEH Ted – Courtney Crumrin et les Choses de la Nuit, tome 1

23/10/2012 22 commentaires

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Titre : Courtney Crumrin et les Choses de la Nuit (Courtney Crumin, tome 1)
Auteur : Ted NAIFEH
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6 ; hors série 1, hors série 2
Rencontre avec Ted Naifeh en dédicace

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Courtney Crumrin et ses parents emménagent dans le manoir de l’Oncle Aloysius. Ses parents fauchés ne crachent pas sur un logement gratuit, c’est ainsi que la famille se retrouve à Hillsborough. Courtney va devoir reconstruire sa vie socialement tout en s’intégrant dans ce nouveau paysage particulier… alors que des créatures grouillent dans l’ombre. Bien qu’elle ait une interdiction formelle d’aller dans le bureau de son oncle, elle y trouve un livre nommé « Un Bestiaire des Choses de la Nuit ».

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)°º•. Courtney Crumin est une héroïne qu’on rêve tous d’être. Malicieuse et canaille, elle dispose d’une sacrée personnalité. Elle n’a pas sa langue dans sa poche même si elle se fait parfois surprendre. A chaque nouvelle expérience, elle engrange des connaissances qu’elle réutilise dans la petite aventure suivante. Loin d’être idiote, elle est aussi très choupie ; on notera également qu’elle est « à tendance » gothique, style que l’auteur affectionne tout particulièrement.
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A Hillsborough, Courtney va se frotter très vite à la petite terreur locale : Miss Alicia Oudler. Elle détrousse ses camarades de leur argent même si elle est fille d’homme riche. Cette peste arrogante surnomme notre héroïne « coton tige » mais elle va vite comprendre qu’elle n’est pas la seule à édicter les règles.
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Dans l’entourage de Courtney, nous allons apprendre à connaitre Butterworm, le gobelin qui s’adresse au lecteur pour l’ouverture et la fermeture de ce présent tome. Il y a également son oncle, le Professeur Aloysius Crumrin qui s’avère « plus fou qu’un chapelier victorien ». Même si les parents de Courtney se révèlent laids et pas très intelligents, elle se rend compte que son oncle est futé et décide de garder un œil sur lui.

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)°º•. Si j’aime cette série, c’est aussi et surtout pour les illustrations : je trouve impressionnant le travail du noir et blanc avec ces ombres particulièrement mises en valeur. Ted Naifeh se concentre sur la richesse des détails mais aussi sur les ambiances sombres et gothiques (oui, le mot est lâché) ; je suis particulièrement fan de ses dessins tout en angles. Les créatures sont superbes, telles qu’on les imagine ; les expressions des visages retranscrites de manière très juste.
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Il va sans dire que c’est grâce à son crayon que Courtney Crumrin nous apparait comme très attachante. Je note par ailleurs des bulles que je n’avais jamais croisées jusqu’alors « … grogne… », «  >tousse< »,  « >crache< » pour remplacer les onomatopées. A la fin du livre, comme pour chacun des tomes, nous avons en bonus des illustrations pleines pages.

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Couverture parution 2009

)°º•. Découverte en décembre 2010, cette série est un véritable coup de cœur pour moi.
Cette petite histoire douce amère est composée de 4 chapitres. De nombreuses thématiques sous-jacentes apparaissent : solitude, rejet, absence parentale, personne livrée à elle-même.
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Le ton n’est pas gnangnan, le livre-qui-fait-peur est parfait dans la bibliothèque d’un enfant (pas les tout petits, nous sommes d’accord). J’ai apprécié l’introduction que j’ai trouvée finalement très vraie ; concernant l’enfant et ses peurs réelles. Courtney Crumrin plonge dans une ville pleine de vices où la magie se révèle dangereuse, où les créatures font peur et où les gens meurent. La dose d’humour y est également présente. Il va sans dire que la nuit renferme beaucoup de secrets… et que Ted Naifeh jubile à interpréter.

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Tant pour son héroïne qui vaut son pesant de cacahuètes que pour les illustrations fantastiques, cette série devrait passer entre toutes les mains mêmes celles des plus jeunes. Ted Naifeh signe là une œuvre remarquable et vous ne pouvez qu’y succomber.

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)°º•. Biographie
Je ne peux cette fois, que vous partager la biographie qu’on retrouve en fin de livre, écrite par lui-même.
« Ted Naifeh est un appétissant et assez beau morceau de mec, heu, de mortel entrant à peine dans sa troisième décennie ici-bas. Il est installé à San Francisco, où les choses de la nuit ne se distinguent désormais plus des humains, et c’est comme ça qu’il les aime. Ted a gagné sa vie en chroniquant les vies de toutes sortes de choses à la fois sombres et belles ».
Son site

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Dédicace du 28 janvier 2013

Dedicace Ted Naifeh 08

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Dans le chaudron :
¤ Courtney Crumrin et l’assemblée des sorciers, tome 2
¤ Courtney Crumrin et le royaume de l’ombre, tome 3
¤ Courtney Crumrin et les effroyables vacances, tome 4
¤ Courtney Crumrin et l’apprentie sorcière, tome 5
¤ Courtney Crumrin et le dernier sortilège, tome 6
¤ Courtney Crumrin : portrait du sorcier en jeune homme, premier hors série
¤ La ligue des gentlemen ordinaires, second hors série
¤ Gloomcookie
¤ Rencontre avec Ted Naifeh

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Souvenir de lecture : réussir à acheter le livre avec la magnifique couverture de la première parution (2004).

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Hilde et Olya  (Mes lectures de l’imaginaire) ont aussi beaucoup aimé ce premier tome ; Edelwe (Lectures et Farfafouilles),  Lael (Sous le feuillage) Mo’ (Bar à bd), Munin (Hu&Mu) vous parlent de l’intégrale réunissant les trois premiers tomes ; JainaXF vous touche quelques mots sur les quatre premiers tomes.

CITRIQ

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Et voici une participation pour le Challenge Halloween.

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LARUE Anne – La vestale du calix

26/04/2012 14 commentaires

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Titre : La vestale du calix
Auteur : Anne LARUE
Plaisir de lectureetoile 2 Livre à regrets

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Après un dur entrainement et des épreuves insupportables, Anna atteint le titre de Vestale. Celles qui ont échoué au concours deviennent des esclaves mais le nouveau statut d’Anna n’a rien d’enviable puisqu’elle ne vaut rien. Anna montre à son chevalier aimant Sergueï le très secret Calix d’Esclarmonde ; elle devra être ébouillantée jusqu’à ce que mort s’ensuive pour cette profanation. Cependant, le Pr. Aleister après quelques supplices l’envoie ailleurs pour la sauver. Elle atterrit dans un nouveau décor et trouve ce royaume des morts bien vivant : elle découvre son monde en 4660. Elle vit dans un appartement avec Ankh sa colocataire, travaille en tant que costumière « tradi » chez Thomasine Couture, se fait voler le prix Mafalda par une talentueuse cavalière. Cependant, Anna & Ankh font deux choses interdites : ne pas assister au dernier match obligatoire de trimslop et débusquer une personne assassinée. C’est le début des ennuis, heureusement, Holinshed détective équin en freelance pourrait bien un peu les aider.

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)°º•. Pour cette histoire, la focalisation sur les idées à intégrer au roman se fait un peu au détriment de la description des personnages qui est rudimentaire. Hormis quelques traits physiques et de caractère, nous appréhendons surtout les personnages pour leurs actions.
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Anna est innocente voire un poil naïve. Médiocre dans ses entrainements et résultats de concours, elle va pourtant se faire remarquer par le sacrilège qu’elle engendre. Pour la première fois dans l’Histoire des Vestales, Anna a le droit à un procès devant la justice grâce à Aleister. Secrètement, elle est propulsée dans le temps et vit sa vie de morte exactement comme on l’attend de sa part. De bonne nature, Anna suivra le chemin de sa « vie » sans opposer réellement de résistance.
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Elle fera la rencontre d’Ankh Delafontaine, blonde et médiéviste professionnelle : c’est grâce à une annonce qu’elles se trouveront pour enfin avoir un logement ensemble au lieu d’attendre le délai légal minimum de trois mois dehors. Sous le faux statut de « homosex », elles vont apprendre à se connaître et finissent par se lier d’amitié. Pourtant, elles vont devoir affronter les autorités pour différents crimes et aussi échapper à la Grande Déflagration.

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On ira également à la rencontre de Morphem, de Lucas, de Holinshed, de la morte La-que-sabe, de goules masculines, de villageois vivifiants et d’un homme qui disparaitra immédiatement dans la G.D. Sincèrement, hormis les trois premiers cités, je n’ai pas compris où l’auteur voulait en venir avec la rencontre de ces personnages secondaires : ils n’amènent pas d’eau au moulin, ils ne participent pas au comique de situation. Oui, avouons-le, je trouve qu’ils ne servent à rien et je n’ai pas pu m’empêcher de dire de nombreux « WTF ?! » lors de ma lecture. (What The F*ck, trad. : mais qu’est-ce que c’est ces bêtises ?!)

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)°º•. A travers son roman, Anne Larue se moque généreusement de certaines thématiques propres à notre société : le marketing et son phénomène de surconsommation, le sport et ses dérives, les relations entre l’élite intellectuelle et le peuple de province mais aussi du monde universitaire et de la recherche qui en prennent également plein la figure.
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Seulement, j’ai été un peu déçue de l’utilisation gratuite de thématiques qui font « vendre » comme le sexe et la violence. De mon point de vue, il est important de trouver un équilibre quand on part sur ce terrain notamment en intégrant des éléments indispensables pour l’intrigue.
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Ce qui m’amène à la place du féminisme dans la trame de ce livre. J’ai eu un peu de mal à accepter le rapprochement parfois trop systématique à mes yeux du sexe avec le statut de la femme. Cela m’a paru d’autant plus étrange de la part d’Anne Larue qui est adhérente au mouvement. Les Vestales ont une virginité intacte, si elles ne réussissent pas le concours, elles se retrouvent esclaves (sexuelles) ; de plus, le viol est reconnu comme une noble punition pour la Vestale en tort et comme un avantage social pour le bourreau. Enfin, on parle de la maison des plaisirs de Milly avec la permission d’y aller 4 soirs par mois comme une mesure d’hygiène fortement recommandée.

Enfin, on aura le droit à l’Apocalypse dans son ensemble : on l’entrapercevra de très loin « antérieurement », à tout juste avant, tout en la voyant se réaliser et la voir terminée. Cela ne rigole pas.

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)°º•. Au niveau de l’intrigue, on semble perdu : si Anna se révèle l’héroïne de cette histoire, elle passe très vite au second plan pour la deuxième moitié du roman sans que l’on comprenne vraiment pourquoi. On a l’impression que la partie initiatique sur Ankh est un résultat hallucinatoire ; si dès les premiers chapitres, on ne voyait point où on allait, là, on perd complètement pied.
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Souvent qualifié de grinçant, l’humour ne m’a pas décroché un seul sourire lors de ma lecture. Il est assez présent… mais tombe toujours à plat pour moi. On s’attendrait presque à des enregistrements en boite en fin de phrase pour inciter à rire. Je pense que l’humour sous sa forme écrite est un exercice très difficile et on se rend compte d’autant plus de la haute voltige pratiquée par des auteurs humoristes comme – prenons au hasard, Pratchett – quand on se confronte à des tentatives avortées d’humour comme ici.
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L’auteur souhaite atteinte un public différent avec chacun de ses livres pour toucher au mieux l’ensemble de notre société et c’est un motif que je trouve tout à fait respectable. Si ses précédents ouvrages ont été appréciés, ce n’est pas pour autant que la plume peut se révéler parfaite pour écrire un roman de l’imaginaire. Je n’ai d’ailleurs trouvé aucune référence à ce genre littéraire, ou du moins pas de manière assez évidente pour ne pas croire que je l’avais imaginée.
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J’ai eu l’impression que le récit était sans queue ni tête ; ni même que l’auteur savait où elle allait. Tout est décousu : Anne Larue semble avoir plein d’idées et vouloir toutes les intégrer. La forme du roman me faisait penser à une juxtaposition de passages déjà rédigés qui n’ont pas de connexion avec ceux qui le précède et qui lui succède. Le côté fouillis me fait penser à un sac où tous les ingrédients auraient été jetés, secoués et tirés au hasard. Ce livre fourre-tout intègre des délires que j’ai ressentis relevant de la private joke et totalement incompréhensibles ; J’ai eu parfois aussi le sentiment que le livre était un ring où Anne Larue distribuait des règlements de comptes.
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Je trouve que le non-sens n’est pas maitrisé et que le tout perd totalement le lecteur. Cela est dommage car malheureusement ce sentiment de désorientation dessert la fluidité de sa plume. Si l’auteur voulait un livre décalé, j’aurai aimé qu’elle l’assume jusqu’au bout. Je tiens à préciser que cette perception générale de l’histoire m’est propre et que d’autres lecteurs ont été totalement emballés. En ce qui me concerne, j’en viens à regretter mon achat malheureusement. Ceci dit pour les fans de « La vestale du Calix », elle serait déjà entrain de rédiger le deuxième tome.

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Ce livre peut être rangé dans différentes catégories ; cependant, si vous aimez les romans de l’imaginaire qui sortent complètement des sentiers battus, « La vestale du Calix » pourrait vous plaire. Personnellement, l’intrigue m’a semblé tourneboulée et je n’ai pas réussi à m’accrocher à quelque élément comme une bouée de sauvetage. Je suis passée définitivement à côté de l’histoire, trop interrogative pour que je puisse profiter.

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)°º•. Biographie
Née en 1958, Anne Larue est historienne de l’art français de profession. Elle a écrit divers ouvrages dont la thématique principale reste le statut de la femme ; son premier roman « La vestale du Calix » ne déroge pas à son principe.
La couverture signée par Genkis qu’elle plaise ou non, ne laisse pas indifférente.
Vous pouvez découvrir l’interview de l’auteur réalisée par la chaîne NoLife pour l’émission Rêves et Cris qui commence à 23min45s.

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)°º•. Extrait
Le seul passage qui a donné lieu à une pâle imitation de sourire :

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Souvenir de lecture : si je me réincarne en cheval, je pose immédiatement mon curriculum vitae à l’entreprise de Holinshed.

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Ce livre a été lu en commun avec Endéa sans qui, l’épreuve aurait été beaucoup plus difficile.

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Les humeurs de Svetambre, Rongeuse de livres (Marmotte), Traqueur Stellaire (Guillaume44) ont également lu ce livre.

CITRIQ

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Si ma chronique ne vous a pas trop refroidie – soit dit en passant, elle doit être la plus négative du web – je peux faire de ce roman, un livre voyageur.

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Voici un livre qui s’inscrit également au challenge Fins du Monde.

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Pic : de Myriam Sweeney.

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COSTE Nadia – Fedeylins, Sous la surface

17/04/2012 11 commentaires

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Titre : Sous la surface (Fedeylins, tome 3)
Auteur : Nadia COSTE
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Bien que Cahyl ait trouvé un sentiment de paix, il se demande toujours quel est son dessein et comment il va pouvoir évoluer dans la vie avec sa position actuelle. Alors que de grandes interrogations l’envahissent, le profil d’une mission se dessine. Celle-ci est relativement énigmatique et pour en comprendre son sens, il va s’investir dans la recherche d’informations et grappiller des données. Malheureusement, cette charge n’est pas aussi confidentielle qu’il le pensait et il s’aperçoit très vite qu’on souhaite lui mettre des bâtons dans les roues.

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)°º•. Nous retrouvons avec plaisir Cahyl qui s’assume davantage mais qui se surprend aussi. S’il fait preuve de sérénité en extérieur ; il bout secrètement. Il cherche perpétuellement un sens à sa vie et se sent aussi un peu perdu.
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Le soutien de ses amis est toujours inconditionnel même si Glark s’avère moins présent en raison de ses nouvelles responsabilités mais Sperare lui voue une amitié sans frontière même si pour ma part, je me méfie encore de lui. Naï sera aussi une aide précieuse : elle prend d’ailleurs des risques qu’elle ne peut contrôler et j’ai été étonnée qu’elle aille parfois contre les us et coutumes de son peuple alors que ils sont inscrits dans leurs traditions – voire même leurs gènes – depuis la nuit des temps, quand bien même elle posséderait une once de sédition.
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C’est avec ravissement que nous retrouvons tout un tas de personnages secondaires croisés dans les précédents tomes, ils seront d’ailleurs accompagnés par de nouveaux protagonistes tout aussi intéressants. La rencontre avec les Grands Blancs est un de mes passages préférés car leur portrait dressés correspondaient exactement à mes attentes, je ne peux donc qu’aimer Camulugh.

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)°º•. Sur fond de jeu de chasse au trésor, Cahyl devenu Fedeylin est tant à la recherche d’indices pour sa tâche que de pistes pour sa propre quête identitaire.
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J’ai fortement apprécié ce volume car nous avons accès à une connaissance plus approfondie sur leur société : sa hiérarchie, son histoire, mais aussi son fonctionnement ; notamment avec la visite à la Gabda Mar et le registre des pontes. Nous assistons à un panorama sur leur civilisation : leurs us et coutumes, leurs traditions, leurs attentes, leur vie et leur destin. D’ailleurs, comment ne pas voir les tablettes comme des livres et leurs rangements comme des bibliothèques ?

Nadia Coste nous entraine aussi dans la direction de l’amour dans cette société où la sexualité est totalement inexistante.

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)°º•. Comme pour les tomes précédents, Nadia Coste nous sert un univers tout en douceur. Exit les scène de combat sans fin ou de violence sanglante ; si les tensions existentielles sont fortes, nous restons toujours dans une sorte de cocon où la prise de conscience de soi, son estime et son reflet dans les yeux des autres sont révérés.
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On y découvre toujours une histoire simple et accessible et qui se lit facilement sans décrocher. Dans ce tome, on se pose énormément de questions et même si elles restent pour l’instant sans réponse, le lecteur évolue dans ce récit. J’ai tout particulièrement apprécié de voir une autre facette de ce monde avec la remise en cause des fondements et de la société et de la hiérarchie. Les ouvertures de chapitres se révèlent très bonnes, notamment celle de la complainte du voile (chapitre 15) même si parfois, elles exposent un peu trop le contenu de la partie. Enfin, je suis tiraillée par l’envie de connaître la fin et la mélancolie de quitter cette saga.

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C’est une toute nouvelle vision du monde des Fedeylins que nous découvrons avec ce troisième tome « Sous la surface ». Si Cahyl a mûri et se pose encore beaucoup de questions, il est toujours autant sollicité. Bien qu’il œuvre en solo, c’est avec plaisir qu’on part à la découverte du village. Nous passons d’agréables moments à récolter les informations en suivant Cahyl et le suspense monte crescendo quant à la réussite de la mission. Un univers tout doux où la richesse et l’importance de l’individu sont mises à l’honneur.

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)°º•. Biographie
Nadia Coste a 31 ans et est maman de trois « larveylins ». Après sa mauvaise expérience d’un IUT métiers du livre, elle se tourne vers des études de commerce et intègre un service administratif de banque. Lors de ses loisirs, elle découvre la fantasy par son auteur préférée, Robin Hobb. L’écriture fait alors partie intégrante de sa vie. Nadia Coste commence à attaquer un sérieux sujet en 2004, les Fedeylins. Après six ans de réécriture, les éditions Gründ décident de la suivre dans cette aventure. La magnifique couverture est de David Revoy.
Son blog, le site officiel de la tétralogie.

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Dans le chaudron :
¤ Les rives du monde, tome 1
¤ Aux bords du mal, tome 2
¤ L’ombre des pères, tome 4
¤ Langue de chat :  interview de Nadia Coste.

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Souvenir de lecture : Moi aussi je veux aller à la recherche des tablettes ! Ou alors avoir un lumignion des fedeylins chez moi.
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Cette lecture a été appréciée avec Dup, Heclea & Iluze dans le cadre du « mois de« .
Sur la bloggosphère, vous pouvez trouver l’avis d’Ansible (Spooky).
CITRIQ

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Pic : White koi or carp swimming par Crazyinsanefangirl.

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