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Articles taggués ‘★★★☆☆’

GAIMAN Neil – Stardust

30/04/2013 38 commentaires

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Stardust Neil GaimanTitre : Stardust
Auteur : Neil GAIMAN
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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Il existe un petit muret dans la ville de Wall qui s’ouvre sur une prairie : un pays féérique. Le passage y est interdit sauf une fois tous les neuf ans, sur une foire des plus magiques. Dustan Thorn part y faire un tour et fricotter. Un bébé nait de son union : Tristran. Il grandit à Wall et tout amoureux, il fait une promesse absurde à sa Victoria : récupérer l’étoile qu’ils ont vu tomber. Mais il n’est pas le seul à être attiré par cet astre en perdition.

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)°º•. Si Tristran Thorn se révèle le personnage principal de cette histoire, les personnages dits « secondaires » ont tout aussi d’importance. On y retrouve certaines figures-personnalités assez classiques de la fantasy. Nous croisons bien évidemment le petit peuple : licorne, sorcières, fées, nain, pirates. J’ai particulièrement aimé les sept frères à la conquête du bijou pour régner sur Stormhold. .

Bien qu’ils soient tous aussi sympathiques les uns que les autres, ils n’ont pas tiré la corde de l’empathie chez moi. Il m’est agréable de suivre leurs aventures mais d’un œil lointain et non pas grâce à une proximité ressentie.

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Stardust)°º•. Ce livre est un conte de fée et il commence en bonne et due forme par « il était une fois ». Gaiman prend au pied de la lettre : en fantasy, tout est possible. L’histoire est poétique, remplie de magie. L’auteur suit un fil rouge : la quête de Tristran mais plusieurs bifurcations entrent en jeu. L’univers est campé malgré les divers sentiers empruntés. .

La visualisation est réelle : la lune mère, les arbres qui parlent, les différentes peuplades. La géographie des lieux est également bien réussie ; je pense notamment au nom des monts. Les références sont nombreuses et j’avoue que sans les notes, je n’aurai absolument pas percutées de moi-même car il s’agit avant tout de la culture britannique. La trame de l’histoire est assez originale dans le désir de récupérer une étoile tombée personnifiée. La conclusion s’avère pourtant douce-amère. .

Je ne me suis pas réellement ennuyée, ni même l’ai trouvé inintéressant mais j’ai eu du mal à adhérer au roman. A mes yeux, il manque une deuxième vitesse à ce véhicule, une carence en matière de punch. Ceci dit, ce livre plaira à un public plus jeune (celui qu’il vise) et devrait même s’apprécier en lecture à voix haute. .

De l’adaptation cinématographique de Matthew Vaughn, je n’en avais que des souvenirs diffus – et la mémorable scène avec De Niro – mais de sentiment général assez agréable. Je l’ai donc revisualisée pour en conclure que je l’ai trouvée plus réussie que le livre, mea culpa.  Sans aucun doute car il y a plus d’actions que pour le format papier.

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« Stardust » s’avère un livre jeunesse parfait pour que le jeune public fasse ses premiers pas en fantasy ; l’histoire est bien ficelée et les émerveillera. Bien qu’il séduira aussi le public adulte, on peut se faire piéger par une certaine lenteur et les personnages bien que sympathiques n’arriveront pas à décrocher notre cœur de manière irrémédiable.

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Dans le chaudron :

Odd et les géants de glace
CoralineNeverwhere : qui n’est pas un livre jeunesse mais mon coup de cœur Gaiman
Peter pan de J.M. BarrieLe secret du quai 13 d’Eva Ibbotson

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Souvenir de lecture : oui, oui. Dans mon livre, il s’appelle bien Tristran et non Tristan.

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Defi valeriacr0Challenge Jeunesse YACe livre était le choix d’avril pour le Valériacr0. Valériane l’avait choisi car la féérie est sympa quand il fait froid, car il y a des fées dans le dedans et parce qu’elle voulait aussi avoir mon avis sur ce livre qu’elle avait déjà lu. Il figure aussi à ma liste du challenge jeunesse – young adult.

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Book en stock (Dup), Bulle de livre (Snow), Chaplum, Clair obscur (Endea), Le boudoir de Méloë, Les lectures de Cachou, Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin), Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Livr0ns-n0us, Mes lectures de l’imaginaire (Olya), Mon coin lecture (Karine), Parchments of Sha’ (Shaya), Petites madeleines (Faelys), Sous le feuillage (Lael) ont aussi rencontré Yvaine.

CITRIQ

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Pic : Warmp-up par Aerion-the-Faithful. .

KIRKMAN & ADLARD – Walking Dead ~ Deuil & espoir tome 15, Un vaste monde tome 16

11/03/2013 10 commentaires

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deuil et espoir walking dead kirkman Un vaste monde walking dead kirkmanTitres : Deuil & espoir, Un vaste monde (Walking dead, tomes 15 et 16)
Auteurs : Robert KIRKMAN & Charlie ADLARD
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut
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Deuil & espoir, volume 15
La communauté d’Alexandria se remet plus ou moins difficilement des derniers événements mais tous œuvrent pour la sécurité de leurs quartiers. Les blessures ne sont pas que physiques, certains se sentent floués, des couples se brisent et d’autres se forment. Le temps de la tranquillité n’est pas encore pour maintenant avec l’arrivée d’un homme qui sait parfaitement se battre.

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Un vaste monde, volume 16
L’équipe capture l’homme difficilement maitrisable et ce dernier leur explique qu’il vient de « La colline ». Mais on n’emprunte pas impunément à la colline sans un véritable échange… sans un juste retour des choses. Rick et la troupe ont-ils bien compris tous les tenants et les aboutissants d’un tel pacte ?

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un vaste monde walking dead 01)°º•. Pour ces deux tomes, le scénario manque de punch. Même si quelques événements arrivent, nous nous installons dans un cycle qui commence à devenir prévisible (16 tomes !). La catastrophe est finalement attendue, on perd peu à peu d’intérêt.

Le volume 15 est un tome de transition au titre évocateur. Et même si la venue du mystérieux Jésus amène un peu de fraicheur (et de menace ?), on sent que le tome 16 s’essouffle et manque considérablement d’action.

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Normalement les tomes calmes est le temps de la parlotte et de l’introspection mais les personnages demeurent mieux campés psychologiquement… comme par magie. C’est une sensation assez bizarre si on retourne deux tomes en arrière où on apprenait clairement des choses qu’on sous-tendait et dont on espérait bien voir les affres sur la vie au quotidien. Soit les personnages sont très bons pour cacher leurs pires horreurs, soit ils vont beaucoup mieux grâce à de la poudre de perlimpinpin.

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On croise fortement les doigts pour espérer que Kirkman quitte sa zone de confort et l’aspect un peu répétitif pour mieux rebondir dans « terrifiant » le volume 17. La question de l’acclimatation par rapport à la mort reste la plus grande en suspens.

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)°º•. Côté illustrations, les pleines pages alimentant un événement capital sont toujours très bien léchées. Il n’en demeure pas moins que je trouve qu’il y ait quelques ratés dans la position du corps, dans les expressions de visage. Maggie et Glenn perdent énormément de leur identité physique au cours des tomes. Les traits de Rick semblent parfois grossiers. Certains passages sont réellement bâclés.

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deuil et espoir walking dead 01

Là, ils sont censés être très en colère.

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« Deuil & espoir » ainsi que « Un vaste monde » ne transcendent pas le lecteur et il faudra se montrer patient pour en savoir davantage sur la question de l’acclimatation concernant la mort. Parfois, comportement et traits de dessin des personnages sont un peu en deçà de ce que nous présente en général le combo Kirkman-Adlard. Le scénario est un peu plus faiblard, mais on l’espère, pour découvrir un coup de punch au volume 17.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman & Charlie Adlard.

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un vaste monde walking dead 02  deuil et espoir walking dead 02

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Dans le chaudron :
¤ Passé décomposé, tome 1
¤ Cette vie derrière nous, tome 2
¤ Sains et sauf ?, tome 3
¤ Amour et mort, tome 4
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’œil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : Oui bon, et si on passait au suivant ?

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Ces deux volumes ont été croqués en lecture commune avec ma copinette Valeriane.
Nevertwhere (Vert) parle du tome 15, Délivrer des livres (Hérisson08) du tome 16 ; Spocky, du tome 15 et du tome 16.

CITRIQ

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ROWLING J.K. – Une place à prendre

13/02/2013 28 commentaires

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Une place a prendre RowlingTitre : Une place à prendre
Auteur : J.K. ROWLING
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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Pagford est une petite bourgade anglaise qui vient de connaitre un événement dramatique ; le décès de Barry Fairbrother. Le corps est à peine refroidi que tout le monde se rue sur l’occasion parait-il en or : une place vacante au conseil de la ville.

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Une place à prendre extrait 01

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Une place à prendre 01)°º•. Ladite place vacante au conseil va créer convoitise et jalousie, de quoi bien amener les conflits. Avec un éventail de personnalités « mauvaises », J.K. Rowling draine des personnages avec les pires travers de l’humanité. Même s’ils s’étalent dans toute leur imperfection, certains demeurent attachants.
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Les personnages sont criants de vérité et pourtant pas manichéens. Ils n’ont pas de destinée fantastique, pas un quotidien ébouriffant et pourtant on s’accroche un peu à eux. Ce sont les petits faits de tous les jours qui prennent vie sur la scène de théâtre construite par Rowling : le tout est mordant de vérité. On ne peut rester indifférent quant à la nature même des personnages, à leur devenir et aussi par rapport à leurs réactions. Il est évident qu’elle alimente ses protagonistes de quelques clichés mais toujours sans verser dans la caricature facile. Nous avons un panel des différentes couches de la société : nous observons ces rivalités à tous les étages. Ce huis-clos fonctionne en vases communicants.
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Je n’ai pas eu de souci quant à retenir l’identité et l’affiliation entre les personnages, il suffit de se laisser porter. La plume de Rowling est suffisamment habile pour vous donner ces précisions qui font les personnages. J’ai particulièrement apprécié sa manière de tisser d’un personnage à l’autre : A rencontre B puis nous suivons B dans son quotidien et nous rebondissons alors sur C qui s’avère devant lui à la file d’attente de la boulangerie.

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)°º•. Le microcosme que représente Pagford n’est finalement qu’une représentation assez douloureuse de notre société. Ce récit est définitivement réservé aux adultes tant dans les thèmes abordés (violence, viol, désillusions et humiliations) que dans la façon de les raconter et de les mettre en scène.
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La description de l’auteur est toujours au poil, millimétré tant dans les personnages que dans les ambiances et le ressenti. La fresque de l’environnement et des lieux peinte est minimaliste : cela fonctionne, on s’y reconnait, on y calque aussi notre expérience. L’ambiance est grinçante, ironique parfois amusante puis vraiment glauque voire très violente. Cet univers infernal est extrêmement bien géré.

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Une place à prendre extrait 02

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)°º•. Cette satire sociale relativement acide représente tout de même un beau bébé de papier de 24€ et je t’invite à lire le prix du livre indiqué au kg que My Inner Shelf détaille ici.
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Cette histoire qui se veut truculente contient beaucoup de noirceur, des semblants d’anecdotes. On frise parfois le froid glacial ou le grand drama sans pour autant pencher du mauvais côté. Notre ressenti se base aussi sur nos propres clichés, parfois de ces gens-personnalités que nous n’avons jamais côtoyés mais pour lesquels nous avons déjà un jugement tout fabriqué : le roman alimente finalement nos propres préjugés. J’ai eu parfois l’impression que l’auteur appuyait lourdement sur certains faits pour bien que nous les intégrions alors qu’il aurait été plus judicieux de laisser entrevoir. L’imagination est peu stimulée, on assiste à un spectacle.
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L’intrigue est finalement secondaire, l’intérêt pour les personnages prime. La façon de décortiquer ces personnes, de les pousser dans leurs retranchements est un des points forts de la plume de Rowling. Le tout monte crescendo et tout s’imbrique savamment. Cette histoire n’est pas rocambolesque, elle ne me laissera pas de souvenirs impérissables mais la plume est acérée, vive et d’une très bonne maitrise.
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Le récit est assez grinçant dans son ensemble mais je suis restée en retrait comme une observatrice extérieure. Bien que la réalité soit crue, elle en est tout de même très crédible : Rowling n’épargne personne. Mais je me suis demandé dans quelles proportions il me fallait lire et presque apprécier le malheur de ces autres. Clairement, le quatrième de couverture ne m’aurait jamais assez attirée si Rowling ne l’avait pas signé dans le sens où ce genre de récit est assez loin de ce que j’aime dévorer. Une fois le contenu lu – que le nom de l’auteur connu ou non – est d’une adresse rare certes mais il manque un petit quelque chose pour que j’y adhère complètement. Si vous n’avez définitivement pas tourné la page Harry Potter, passez votre chemin. La couverture est assez basique (presque immonde) mais elle fonctionne drôlement bien en tête de gondole.

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« Une place à prendre » est un récit pour adulte où Rowling met à plat ventre les pires travers de l’humanité. Aucun des personnages n’est épargné sous la férule de l’auteur. La vie des Pagfordiens s’imbrique savamment pour construire une satire sociale des plus acerbes.

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)°º•. Joanne Kathleen Rowling est née en 1965 vers Yate, en Angleterre. On la connait intersidéral-ement pour sa saga Harry Potter et maintenant un peu pour « Une place à prendre ».

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Une place à prendre extrait 03

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Souvenir lié à ma lecture : Indubitablement blessante, curieusement à côté de ses pompes, mais parfois attachante est Krystal.

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Adalana’s imaginary world, Autour du livre (AgatheK), Azilis, ChaplumCharabistouilles, Chez Iluze, Chez Nodrey, Délivrer des livres (Hérisson08), Espace temps libre (Emeralda), Hydromielle, Instantané (Luthien), L’antre des livres (Lady K), La p(ile) à l(ire) d’Hécléa, Le blog de Freeelfe, Les chroniques d’Arwen, Les mots de Mélo, Listesratures (Lyra Sullyvan), My inner shelf, One million books & us (Mallou), Parchments of Sha (Shaya), Perdre une plume, Valeriane & books ont aussi foulé les pavés de Pagford.

CITRIQ

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Pic : Krystal Weedon par Parv89.

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Categories: ROWLING J.K. Tags:

PAASILINNA Arto – Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison

08/01/2013 21 commentaires

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Le potager des malfaiteurs ayant echapee a la pendaison arto paasilinnaTitre : Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison
Auteur : Arto PAASILINNA
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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Sous la couverture de contrôleur bio, Jalmari Jyllänketo, inspecteur à la sécurité nationale, a été assigné à l’observation de l’étang des Rennes. Ce domaine, ancien kolkhoze, se situe à Tortola au fin fond de la Laponie finlandaise. Il se rend très vite compte que l’entreprise tourne sur un système un peu particulier où l’embauche de la mine du Lac sauvage est bien souvent contre le gré des travailleurs.

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)°º•. Sous sa nouvelle identité, l’inspecteur principal Jalmari est accueilli poliment sur le domaine. Il m’a été particulièrement difficile de croire que son baratin soit accepté sans sourciller et même pire, qu’il soit largement accepté pour donner un coup de main estival aux activités quelques peu… particulières. A aucun moment, l’équipe ne se soucie de sa personne et j’avoue que pour des missions top secrètes pouvant mettre en péril tout le système, il est peu gros à avaler ; avec le même désagrément ressenti à essayer de passer un éléphant par un chas d’aiguille.
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C’est Sanna Saarinen, horticultrice diplômée de l’école de Leepa qui servira de compagnie professionnelle à Jalmari. On fera également la connaissance du pilote Pekka Kasurinen. Les autres personnages seront encore plus en retrait que ces deux-là et c’est assez difficile de les trouver attachants ou même d’y trouver un quelconque intérêt à les connaitre au vu des maigres informations données par l’auteur. On croirait presque à des bonhommes en carton pâte tellement sont-ils insignifiants. C’est dans doute le premier point faible de cette histoire.
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Le domaine s’avère être une sorte de centre d’éducation morale expérimental : la main d’œuvre est recrutée manu militari. Les travailleurs forcés sont des diaboliques malfaiteurs… en tous genres. Cette petite entreprise est presque utopique : le système est révolutionnaire. Paasilinna discute sur la place de certaines catégories d’individus mais aussi des rôles de la société. Si la thématique peut donner à réfléchir, j’ai trouvé qu’elle était traitée de manière relativement superficielle. L’auteur présente une solution mais n’y amène pas vraiment à y penser de manière sérieuse.

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)°º•. Avec un titre et une couverture ô combien attirants, j’avoue, j’ai été déçue. Je n’avais pourtant pas relu la quatrième de couverture avant lecture ni même m’étais attendu à quelque chose. Question humour, Paasilinaa est clairement en reste ; surtout que j’ai dans mes tablettes Christopher Moore, et que ce premier n’arrive pas à la cheville du second. Que ce soit dans l’humour, ou dans l’absurde.
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Les trente premières pages sur les différentes cultures et les caractéristiques des avions un peu plus loin ont été des descriptions totalement soporifiques. J’ai tenté d’être le plus concentrée possible, me disant que les détails pouvaient servir à l’intrigue. Que nenni. Vous pouvez aisément lire en diagonal sous peine de vous tapez une barre de migraine au milieu de front.
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Je ne m’attendais pas à grand-chose, j’ai bien fait, rien n’est venu. Afin de nuancer mon propos, je dirai que l’intrigue n’est pas très développée, les personnages sont sympathiques mais peu attachants.

Le décalage – initié par le concept de l’entreprise – n’est pas assez frappant : l’auteur a voulu garder un certain gage de crédibilité. Mais le lecteur passe totalement à côté et ne ressent finalement pas ce pétillement tant attendu. L’histoire demeure sympathique mais en reste une, je n’ai pas été intégrée au récit. On s’y ennuie un peu, la surprise ne dépasse par le stade du zéro. Les thématiques sur la justice et l’économie ne sont pas assez développées. Ce qui, ajouté aux facilités des personnages, nous donne un récit quelque peu poussif et un rythme pas assez battu. Cependant, le récit est « positif » et optimiste tout du long du livre : à aucun moment, Paasilinna ne nous entraine vers la noirceur de l’humanité, ce que je trouve plutôt agréable.

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Si vous cherchez un roman optimiste et qui présente un concept de société original tout en faisant passer un bon moment, vous avez trouvé. Si vous cherchez un roman cousu d’humour et d’absurde délicieux, de thématiques un peu poussées ou du moins qui vous conduisent à réfléchir, c’est beaucoup moins évident. Alors que Paasilinna aurait pu donner le meilleur de lui, il semble avoir loupé le coche. Il a apparemment oublié le lecteur sur le bord du chemin et ne lui propose ni une intrigue affriolante, ni des personnages croustillants.

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)°º•. Biographie
Arto Paasilinna, écrivain finlandais né en 1942 en Laponie est un grand auteur à 35 romans, traduits en 27 langues. Il est l’un des auteurs finlandais les plus connus dans le monde. Il a aussi écrit pour différents media : cinéma, radio, télévision. Il s’essaie également aux arts graphiques et aux poèmes.

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Dans le chaudron : (de l’absurde délicieux)
¤ Le sot de l’ange de Christopher Moore
¤ Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons de Jasper Fforde

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Souvenir de lecture : L’étang aux Rennes produit des herbes aromatiques, des champignons, des sapins de Noël… et des Hells !

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Adalana’s imaginary world, Livr0ns-n0us et Welcome to Nebalia ont aussi sarclé le potager.

CITRIQ

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Categories: PAASILINNA Arto Tags:

TOLKIEN J.R.R. – Faërie et autres textes

16/12/2012 18 commentaires

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Faerie et autres textes TolkienTitre : Faërie et autres textes
Auteur : J.R.R. TOLKIEN
Plaisir de lectureetoile 3 Livre à découvrir

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Le livre contient un essai de Tolkien, trois petits contes augmentés de deux textes en vers et des péripéties de Tom Bombadil, respectivement Faërie ; Feuille, de Niggle, Le fermier Gilles de Ham et Smith de Grand Wootton ; Le Retour de Beorhtnoth, fils de Beorhthelm ; Mythopoeia ; Les Aventures de Tom Bombadil et autres vers tirés du Livre Rouge.

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Ne connaissant pas l’univers de Tolkien à l’époque, Le retour de Beorhtnoth a été aussi vite lu qu’oublié. Le récit conté en vers est aussi disponible en anglais. La seule chose que j’ai retenue, c’est qu’il n’y a aucun doute : Tolkien a toujours aimé les mythologies nordiques et s’en est largement inspiré.

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Mythopoeia est aussi présentée en version bilingue. Ce poème contient beaucoup de références qui feront plaisir aux plus renseignés ou passionnés d’entre nous.

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Je crois que je suis la seule au monde à qui Tom Bombadil fait peur ; la lecture de ces texte et vers a été presque une épreuve pour moi tellement je me méfie de lui, l’attendant de pied ferme au tournant (sachant qu’il n’arrive jamais en tant que méchant).

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Les trois petits contes sont plus frais et plus accessibles aussi. Les symboliques et thématiques abordées sont agréables. Il faut dire que ma préférée est Smith de Grand Wootton, avec l’histoire du Maitre Queue, du garçon Alf et la mise d’une étoile dans le gâteau : elle m’a plue car elle m’a fait le plus rêvé mais aussi parce que c’est finalement celle qui a le plus imprégné mon esprit. Les trois contes proposent tous un aspect comique.

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Faërie ou encore appelé « Du conte de fées » s’étale sur une centaine de pages. Tolkien y aborde aussi bien les origines, la définition du folklore et des fées. C’est très agréable à lire car nous avons l’impression d’avoir l’auteur en face de nous. Il n’est pas obligé de conter, il exprime son point de vue. Certaines vérités sont bonnes à entendre, notamment que les contes pour enfant ne doivent pas être absurdes, qu’il ne faut pas prendre ces derniers pour plus idiots qu’ils ne sont et que l’essence même d’un conte est la joie. Tolkien se dit prêt à mettre les points sur les i mais parfois, nous avons l’impression qu’il s’emmêle les pinceaux. C’est vraiment très intéressant de voir sa vision des livres de féerie, c’est également le texte présenté dans ce recueil, le plus prenant.

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Vous l’avez sans doute compris, ce recueil n’est pas très équilibré. Les aficionados de Tolkien y trouveront plus de références à ses autres œuvres que le simple novice. Mais puisque je l’ai été en lisant ce livre, je peux vous assurer qu’il révèle notre sensibilité à son univers et qu’il est dans l’ensemble assez abordable.

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Tolkien)°º•. Biographie
John Ronald Reuel Tolkien, né en 1892 mort en 1973 a été écrivain mais aussi poète et aussi philologue (études de la linguistique historique).
Il est surtout connu pour ses romans « Bilbo le Hobbit » et « Le seigneur des anneaux ». Professeur à l’université d’Oxford, il fait partie du groupe littéraire sous le nom d’Inklings, au même titre que son proche ami, C.S. Lewis. Après sa mort, son fils Christopher publiera de nombreux ouvrages grâce aux notes et manuscrits de son père, et notamment Le Silmarillion.

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Dans le chaudron :
¤ Bilbo le hobbit
¤ La communauté de l’anneau, tome 1
¤ Les deux tours, tome 2
¤ Le retour du roi, tome 3
¤ Le Silmarillion

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Souvenir de lecture : Moi aussi je veux une étoile dans mon prochain gâteau.

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Nevertwhere et Le petit monde de Guiz s’y sont aussi penchés.

CITRIQ

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Middle Earth ChallengeChallenge je lis des nouvelles et des novellas JLNN

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Une lecture spéciale the middle-earth challenge qui entre aussi en compte pour le challenge Je lis des nouvelles et des novellas.

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ROUX Madeleine – Un blog trop mortel

07/12/2012 16 commentaires

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Un blog trop mortelTitre : Un blog trop mortel
Auteur : Madeleine ROUX
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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Le monde est ravagé par les zombies depuis que l’Infection a été déclarée. Allison Hewitt a réussi à se calfeutrer dans la réserve de la librairie où elle travaille. Malheureusement, au vu des moyens dont elle dispose, elle va devoir se sauver. Allison réussit à se cacher et tient un blog créé sur le réseau de l’armée pour ne pas sombrer. Elle y raconte son quotidien, ses rencontres, ses peurs et ses doutes. Mais dans la vie, il n’y a pas que le net, il y a les zombies aussi.

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)°º•. Bien qu’étant une jeune fille un peu frêle, Allison n’en est pas moins débrouillarde. Son but est de survivre et aussi de retrouver sa mère. Tout du long, elle gardera les yeux écarquillés sur cette situation mais elle s’adaptera – sans avoir le choix – en passant par des phases d’hallucination où elle se demande si elle ne rêve pas. L’héroïne ne ressemble pas à la pimbêche aux yeux de panda (qui a oublié de se démaquiller) présente sur la couverture. Son arme de prédilection est la hache. Je n’ai pu qu’aimer cette image d’une jeune femme maniant un tel matériel ; j’ai trouvé ça juste… très bon. Je n’ai pu que valider son choix, qui s’avèrera aussi le mien à partir du 21 décembre. Elle n’est pas non plus dénuée d’autodérision. C’est grâce à son caractère et son comportement que le livre est plaisant.

Nous croiserons aussi d’autres personnages tels que Ted, Collin, Ned et ses garçons ainsi que Jullian.

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Un blog trop mortel)°º•. A l’origine et avant la parution du livre, l’histoire d’Allison était écrite via l’intermédiaire d’un blog par Madeleine Roux. Le succès a été tel qu’elle a été transposée en roman. Il faut alors passer outre le concept du blog sur papier qui casse à mon goût toute l’histoire ; ce n’est pas crédible pour un sou : manque de réalisme, commentaires peu plausible et accessibilité au net en pleine apocalypse ?
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Le titre VO est moins porté sur le phénomène de mode de blog en littérature : Allison Hewitt is trapped et bien plus intriguant également. Heureusement ce one shot (un avantage à lui tout seul) passe très bien si on sait le prendre au second degré ; l’humour est assez présent. Il n’y a pas de réelles descriptions des lieux, ce qui compte est les sentiments et les actions. Il ne faut pas non plus chercher l’histoire bien ficelée mais quelques détails sont surprenants. Par contre, ce livre n’est pas un livre doucereux pour adolescent, le ressenti quant aux situations y est développé. Si Allison manie la hache, vous vous en doutez bien que c’est pour décapiter quelques têtes zombifiantes, les scènes sont donc monnaie courante.

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Outre le concept de « blog » au format papier qui ne passe pas réellement, « Un blog trop mortel » propose une héroïne à l’autodérision mordante et à la hache bien affutée. Quelques zombies et autres sentiments au programme. Une histoire au second degré qui fonctionne bien.

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Un extrait ; le blog à l’origine du livre.

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Dans le chaudron :
¤ Zombie panic

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La bibliothèque de Glow, La bibliothèque malounienne, La passion littéraire de Tristhenya, La pause lecture (Emma666) ont aussi vu les ravages causés par une hache.

CITRIQ

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Challenge Fins du MondeChallenge Jeunesse YA.
Avec ce livre, on avance doucement vers la fin du challenge Fins du monde et cela fait une entrée au challenge jeunesse/YA.

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Pic : The axe effect par ScarletteDeath.

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RIGGS Ransom – Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 1

23/11/2012 40 commentaires

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Titre : Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 1
Auteur : Ransom RIGGS
Plaisir de lecture :  Livre sympa
Tome 2, tome 3

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Depuis sa prime jeunesse, Jacob est bercé par les histoires de son grand-père. Ce dernier, surnommé Abe lui raconte comment il chassait les montres quand il était plus jeune ; et l’endroit où il avait vécu, l’orphelinat chapeauté par Miss Peregrine. Agé maintenant de 16 ans, Jacob n’arrive pas à savoir où commence la fiction dans les récits de son grand-père. Un après-midi, et malgré toute l’aide qu’il souhaite apporter, Jacob trouve son grand-père blessé. Il lui livre son dernier souffle « Trouve l’oiseau. Dans la boucle. De l’autre côté de la tombe du vieux. Le 3 Septembre 1940 ».

Durant son deuil, Jacob s’aperçoit qu’il est bouleversé par ce que lui racontait son grand-père, notamment par ses clichés qui lui déclenchent des hallucinations paranoïaques. Avec l’accord de son psychanalyste Golan, Jacob et son père se rendent sur l’île Cairnholm, dernier endroit qu’a fréquenté Abe. Peu de temps avant cette décision, Jake tombe sur une lettre de Miss Peregrine adressée à son grand-père, ce qui le rend encore plus abasourdi. Dès le premier pied posé à terre, Jacob court à la recherche de l’orphelinat… et n’y trouve que les restes d’une vieille bâtisse incendiée.

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)°º•. Jacob, surnommé Jake est un jeune adolescent de 16 ans, dont le cynisme est sans pareil. Il est le narrateur de l’histoire ce qui nous permet de bénéficier des découvertes en même temps que lui.
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On va à la rencontre de tous les habitants de l’île Cairnholm, même Martin, le conservateur du tout petit musée. Evidemment, comme l’annonce le titre, il y est aussi affaire d’enfants particuliers. Mais en quoi consiste leur particularité ? Vous en apprendrez beaucoup, de quoi étancher votre soif, promis. Il va sans dire qu’ils sont attachants même si j’aurai aimé que Riggs nous propose encore plus d’attractivité pour ces personnages secondaires (moi, difficile ?). Leur description est singulièrement visuelle. Entre autres, nous faisons la connaissance d’Emma, de Fiona, de Millard, de Bronwyn ; mais aussi des syndrigast, des estres, des ombrunes et des sépulcreux.

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)°º•. De l’ambiance, je vous dirai très peu de choses. Premièrement, que la second guerre mondiale est seulement une toile de fond et pas l’élément premier de cette histoire (voilà qui devrait en rassurer plus d’un). Deuxièmement, que la plume est délicieuse, fluide et que j’ai aimé être plongée de ce roman (la traduction est très bonne). J’ai aimé le lire au chaud sous la couette ; voire avec une faible lumière, comme pour lire cette histoire secrètement. La nuit tombée joue beaucoup sur ce que nous lisons (en particulier lorsqu’on finit le livre au petit matin !).
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Ce roman est envoutant et j’ai aimé le décor posé. Cairnholm est une île du pays de Galles ; dans sa description et les événements, on la découvre en cheminant. En plus de la thématique du temps, Ransom Riggs va également parler de jeux de pouvoir, de protection et de différence.
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La sauce de ce « roman photo » prend bien, l’intégration de clichés est originale et bienvenue. Il faut savoir que ces photos « vintage » sont en réalité des photos réelles (peu ont été retouchées) mais aussi assez troublantes. C’est un sacré tour de main que réalise Riggs pour réussir à donner à ces photographies existantes une histoire différente de celle qu’elles racontent, qu’elles happent le temps d’une seconde. Moi qui suis très attachée aux photos, j’ai trouvé que c’était bien joué et cela s’avère la grande force de ce roman. Toutes les photos sont tirées de collections privées et je n’ose imaginer les jours entiers de recherches.

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)°º•. Ce livre jeunesse ne prend pas ses lecteurs pour des poules mouillées même  si l’intrigue se révèle un poil classique avec la construction manichéenne. Dans ma chronique, je donne peu d’informations concernant la trame car je pense que la découverte du livre est aussi importante que le fond de l’histoire. D’ailleurs, si ma lecture a fonctionné, c’est parce que j’avais lu très peu de choses à son sujet et que je ne m’attendais pas à grand-chose.
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Ce roman se divise en deux parties, mais toutes deux se valent tant dans leur construction que dans leur intérêt ; même si on en préfère une. C’est vrai que j’ai davantage aimé monter mes hypothèses, chercher le pourquoi des photos que de savoir ce qui allait réellement se passer niveau action. Ce roman pourrait figurer comme un one shot même si la fin se révèle ouverte ; on entend déjà parler d’une suite : quid ?
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Je suis bien contente que ce photographe se soit essayé à la plume car ce premier roman m’a été assez addictif. L’histoire est très visuelle et je ne doute pas qu’un jour, Burton officialisera son envie de l’adapter (pour l’instant, ce n’est qu’une légère envie). Enfin, et non des moindres : couverture, titre, photos d’époque, arabesques de bas de pages, lettrines et patterns de chapitres (dignes de la décoration des plus grandes maisons de l’époque, je confirme) en font un objet soigné.

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Partez avec Jacob à la recherche de l’oiseau à pipe et découvrez tout un pan d’histoire totalement cachée. Riggs signe là un excellent premier roman à l’allure d’époque et aux clichés véritables qui vous conteront une histoire bien plus profonde que la surface qu’ils en montrent. A lire sous la couette, à la faveur de la nuit ; laissez-vous transporter pour découvrir sous une plume efficace qui sont ces enfants particuliers.

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)°º•. Biographie
par Bayard : Ransom Riggs a grandi en Floride. Il vit aujourd’hui à Los Angeles. Il a obtenu les diplômes du Kenyon College et du département de cinéma et de télévision de l’Université de Californie du Sud. Il a réalisé plusieurs courts-métrages couronnés de prix. Actuellement, il officie comme bloggeur et écrivain voyageur.
Son blog.

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Souvenir de lecture : Encore des photos !
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Antre des livres (Plumeline), Le blog d’une P’tite Elfe, Le rêve du renard (Yume), Les carnets de Radicale, Les lectures du Vampire Aigri (D. Lockhart), Les rats de bibliothèque (Cléo), Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin), Sorcelleries (Sita)ont aussi été impressionnées par les clichés.

CITRIQ

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Une lecture qui convient parfaitement pour le challenge jeunesse/YA.

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