MARS Frédéric – Le livre qui rend dingue

04/12/2013 12 commentaires

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Le livre qui rend dingue Frederic MarsLivre : Le livre qui rend dingue
Auteur : Frédéric MARS
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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La belle Fadila n’a de yeux que pour l’animateur de l’atelier d’écriture. Pour réussir à la “choper” le narrateur décide lui aussi d’écrire un livre. Fadila revient ravie de sa lecture mais y associe d’étranges propos. ¿ est un livre aux propriétés inimaginables, chacun y lit ce qu’il lui plaît, ou ce qui trouve résonance en sa personne. Tout commence par une sombre histoire de canard qui coule à pic.

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Le narrateur pense qu’il vient d’écrire la pire bouse du siècle : mais au contraire, chaque lecteur y voit le chef d’œuvre. Le lecteur y lit ce qu’il souhaite, le texte se modifiant à la lecture de chaque personne. C’est un livre révolutionnaire et l’auteur ne sait pas comment il a fait pour l’écrire. ¿ est un livre addictif, qui rend dingue… et c’est bien pour ça qu’il s’est vendu à des centaines de millions : c’est un véritable raz de marée.
Entre vous et moi, je n’apprécie pas grandement le narrateur mais je suppose que Frédéric Mars a pleinement planifié son coup.

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Cette novella incisive n’a connu qu’une publication numérique et se lit très vite. J’ai été friande de cette intrigue qui repose sur le fait que chaque lecteur vibre avec un livre pour des raisons différentes. Le ton est bon enfant et la poilade, assurée. C’est sur l’aspect du politiquement incorrect que surfe l’auteur. Toute la chaîne du livre y est critiquée ouvertement : le monde littéraire, celui des prix, le jury, les auteurs, les blogueurs, les journalistes, les clubs de lecture… tout le monde en prend pour son grade.

Bien que ce soit subjectif, j’ai trouvé intéressantes les réflexions de Frédéric Mars sur l’écriture, la lecture et aussi le ressenti. La vision est mordante, très caustique et on s’y amuse follement. Sans lecteur un livre n’existe pas, l’écriture et la lecture sont indissociables ; l’auteur le met très bien en valeur par ¿, le livre qui rend dingue.

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¿ rend des milliers de personnes complètement folles de lui. Le contenu du livre change selon la paire d’yeux qui le lit… voilà l’histoire que nous présente Frédéric Mars. A travers ces pages numériques, il allume le monde littéraire et nous le seul lien qui devrait exister : celui entre l’écriture et la lecture.

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Souvenir de lecture :  J’ai lu cette novella dans le métro et j’ai beaucoup apprécié la réflexion d’un petit papi qui me disait que non seulement mon reader avait l’air d’une chose forte intéressante mais que je devais lire un truc bien sympa pour me gondoler comme ça.

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Challenge je lis des nouvelles et des novellas JLNN

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J’ai lu cette novella grâce à Lune chez qui je l’ai gagné et surtout dans le cadre de son challenge Je lis des nouvelles et des novellas.
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Book en stock (Dup), De livres et d’épice (Chani), Un papillon dans la Lune ont aussi souri lors de leur lecture.

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LECOQ Titiou – Les morues

02/12/2013 9 commentaires

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Les morues Titiou LecoqTitre : Les morues
Auteur : Titiou LECOQ
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut
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Ema est une journaliste trentenaire ; elle passe son temps à s’alcooliser avec ses copines. Elle décide de mener l’enquête sur le suicide de sa meilleure amie Charlotte qu’elle ne considère pas en être un. Très vite, elle part sur l’axe professionnel afin de découvrir pour quelle raison, elle aurait été poussée à ce geste.

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A l’origine, le regroupement des Morues est celui de copines qui ont édicté une charte pour l’indépendance de la gente féminine. Elles ont mis en place des règles de conduite pour se libérer des clichés. Mais parfois, leur conditionnement revient au triple galop. Les Morues partagent beaucoup de choses et surtout les alcools fortes et les discussions de comptoir. Nous avons deux narrateurs, la principale Ema, une fille finalement pas très bien dans ses baskets et Fred qui milite fortement pour avoir la vie de Monsieur tout le monde.

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Au vu de la symbolique parfaite invoquée par la couverture, on pourrait croire qu’il s’agit uniquement de chick litt. Et bien, non, il présente aussi un faux air de policier où l’on ne s’y attend pas. Je serai sans doute mauvaise langue (mais juste un peu) si je disais que dans sa généralité, le livre s’attaque aux trentenaires-parisiens-qui-refont-le-monde-et-pour-qui-tout-roule-mais-qui-aiment-à-se-créer-des-problèmes. La fiction m’a fait sourire car le roman se déroule à l’époque où Myspace est encore populaire. Les actualités politiques sont bien déroulées et s’avèrent assez justes, avec en tête la très libérale RGPP (Révision générale des politiques publiques) qui sert de décor mais pas de starter à l’intrigue. Éveiller la curiosité du public face à ce concept est honorable mais ne joue pas en la faveur du rythme de l’intrigue.

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Comme j’avais lu “Titou” et non “Titiou”, je me suis dit que c’était le surnom d’un homme. Par conséquent, je le trouvais presque juste dans sa caricature, avec un bon coup d’œil. Mais l’auteur est une femme. Et d’un seul coup, cela me semble un peu plus facile de calquer la réalité pour la transformer ensuite. Il n’empêche qu’on sent que l’auteure a pris plaisir à écrire son roman : l’écriture est dynamique mais part parfois dans les sens comme si elle ne demandait qu’à être canaliser. La psychologie caricaturée des personnages est voulue, les thématiques attendues même si quelques phrases font mouche. L’humour est quelques fois acide, et ce roman bien qu’incisif est facile à oublier. J’ai trouvé que la fin tombait comme un cheveu sur la langue alors que pour moi, il y aurait presque un point de départ dans les derniers mots. On notera une courte playlist à chaque fin de chapitre. Dans le ton, j’aurai rapproché ce livre de celui de Sylvie Testud, « Le ciel t’aidera« … qui s’avère être la réalisatrice de l’adaptation cinématographique de ce livre-ci (droits achetés par l’ARP Selection)..

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“Les morues” avec son titre évocateur et sa couverture provocatrice n’est pas entièrement un livre de chick litt. Certains sujets d’actualités sont abordés de manière intelligente. Mais cela ne suffira pas à entretenir le rythme sur une intrigue qui a tendance à vouloir s’immiscer dans toute interstice d’idée. Il n’en demeure pas moins que l’écriture vive et piquante saura charmer le lecteur pour une pause d’un autre genre.

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Souvenir de lecture : La lecture à voix haute du prologue par Marina… qui s’est conclu sur un prêt dudit livre.
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Dans le chaudron :
¤ Le ciel t’aidera de Sylvie Testud
¤ Histoire d’Alice qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris, plus un) de Francis Dannemark

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Defi valeriacr0.

Cette lecture est celle de mon défi Valériacr0 de novembre.

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Biblioblog (Alice-Ange), Croqueuse de livres (Miss Alfie), Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin) ont aussi posé leur coude sur le comptoir où s’appuient les morues.

CITRIQ

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Categories: LECOQ Titiou Tags:

Clôture du challenge Halloween 2013

30/11/2013 14 commentaires

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Tag Halloween

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Quand j’ai toqué à la porte d’entrée de la maison hantée, je ne pensais pas que j’allais être aussi active. Pour Halloween, j’ai plutôt tendance à m’emballer. D’ailleurs, au 1er mai j’avais signalé sur le groupe FB éponyme qu’on était à M-6 ! J’ai réussi à être présente pour tous les rendez-vous auxquels je m’étais inscrite (même le culinaire et le cinéma, ouhouh).
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J’ai fêté Halloween, deux fois ! Le jour J (un jeudi soir) et le week-end suivant où tout le monde était déguisé. J’ai aussi fabriqué mon petit autel (j’ai même mis de l’Halloween sur ma boite aux lettres) et une super bannière pour ce blog.
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Je remercie Hilde et Lou, nos organisatrices de choc et tous les participants (parce que bon, un séjour en maison hantée, c’était chouette (même si je crois que nous avons perdu une ou deux personnes dans la cave)).

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Les moments partagés : Mercredi BD Fantastique, marathon de lecture, tea time, séance de cinéma, dans la cuisine hantée, Jour de Stephen King.
Challenges et défis : Fin de série, défi Valériacr0, challenge je lis des nouvelles et des novellas, challenge jeunesse young adult, kill pal, lectures communes.
Types de livres : jeunesse, young adult, horreur, fantasy, fantastique, burlesque, folklore, nouvelle, bande dessinée, comics
Créatures : vampire, sorcière(e), mort, fantôme, loup-garou, mort, elfe, gobelin, zombie, changelin, démon, serial killer et saleté d’humain.

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logo Halloween 2013
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¤ Rendez-vous : Tea time, Marathon de lecture
¤ Visionnages : Beetlejuice, Carrie, Fido, Fright Night, Sleepy Hollow, The Lords of Salem
¤ Miamage : Squelettes en chocolat, biscuits avec glaçage, saucisses-momies
¤ CARRIGER Gail : Le protectorat de l’ombrelle – Sans âge, tome 5
¤ COLIN Fabrice : Comme des fantômes
¤ Gudule : Dancing Lolita
¤ HILL Joe & RODRIGUEZ Gabriel : Locke & Key – Casse-tête, tome 2
¤ HILL Joe & RODRIGUEZ Gabriel : Locke & Key – La couronne des ombres, tome 3
¤ HILL Joe & RODRIGUEZ Gabriel : Locke & Key – es clés du royaumes, tome 4
¤ HILL Joe & RODRIGUEZ Gabriel : Locke & Key – Rouages, tome 5
¤ KING Stephen : Carrie
¤ KIRKMAN Robert & ADLARD Charlie : Walking Dead – Terrifiant, tome 17 et Lucile…, tome 18
¤ LINDSAY Jeff : Ce cher Dexter, tome 1
¤ MOURIER Davy : La petite mort
¤ NAIFEH Ted : Courtney Crumrin et les effroyables vacances, tome 4
¤ NAIFEH Ted : Courtney Crumrin et l’apprentie sorcière, tome 5
¤ NAIFEH Ted : Courtney Crumin et le dernier sortilège, tome 6
¤ PRATCHETT Terry : La mer et les petits poissons
¤ RICE Anne : Les sorcières Mayfair
¤ YOVANOFF Brenna : L’échange

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Autel 2013

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Design Halloween 2013

Design Halloween 2013 bis.

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Categories: Challenges & Défis Tags:

COLIN Fabrice – Comme des fantômes

29/11/2013 16 commentaires

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Comme des fantomes Fabrice ColinTitre : Comme des fantômes,  histoires sauvées du feu
Auteur : Fabrice COLIN
Plaisir de lectureetoile 2 Livre à regrets .

“Comme des fantômes” est l’œuvre posthume de Fabrice Colin mort en 2005, à 33 ans. Sa mort n’a pas de panache, ses nouvelles n’ont pas trouvé preneur. La maison d’éditions décide alors de constituer L’œuvre qui aurait dû être celle de sa vie.

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Ce recueil post-mortem est très surprenant dans sa construction. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce projet éditorial est atypique. Si je connais l’auteur par ses romans, c’est la première fois que je lis ses nouvelles.

J’avoue avoir été découragée dans ma lecture ; et si le livre ne laisse pas indifférent, mon appréciation est en demi-teinte. J’ai trouvé que la qualité des nouvelles était inégale. J’ai surtout retenu “Anarstapi” avec un texte touchant où Alice en est le centre ; “Chez les vivants”, une nouvelle très immersive et m’a flanqué la boule au ventre et “Comme des fantômes” la nouvelle éponyme qui m’a paru très sympathique.

J’ai été plus sceptique sur les autres, même si Fabrice Colin surfe sur différents procédés et thématiques. On retrouve certains personnages mais sous une toute autre facette : Alice, le lapin blanc, Peter Pan et Dionysos. L’auteur rend hommage à d’autres auteurs, notamment Kenneth Grahame et son roman “Le vent dans les saules”.

L’aspect macabre suinte de ses nouvelles, la mort plane sur le recueil. Ce dernier est par ailleurs majoritairement de fantasy. L’atmosphère est dérangeante et j’ai trouvé parfois qu’il était question de surenchère.

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Les textes sont présentés chacun par un collaborateur sollicité. Les textes spoilent énormément les nouvelles qu’ils précèdent. La structure est lourde, chaque texte sans exception ayant son propre préambule. Les introductions racontent et content Colin sous les traits bien souvent d’un odieux personnage mais aimé. Les phrases sont quelques peu acerbes, toutefois elles dressent un portrait flatteur de l’auteur. J’ai eu l’impression que tous ces auteurs font la fête mais que le lecteur n’a pas reçu son invitation : il est bien obscur d’en apprécier la teneur.

Même si le procédé de ce recueil est singulier, l’exercice semble réussi. Clins d’œil et reprises jalonnent les récits même si parfois, je les ai étiquetés comme sans queue ni tête. Pour être tout à fait honnête, hormis les trois titres que j’ai cités, j’ai eu du mal à accrocher. Tout est une question ici de sensibilité et de goûts personnels de lecture (donc totalement subjectif). Pour faire la connaissance de Fabrice Colin, je conseillerai bien évidemment un de ses romans plutôt que ce recueil-ci.

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“Comme des fantômes” est un recueil plutôt troublant tant sur l’idée principale de sa construction que dans le choix des nouvelles. Si l’ouvrage n’a pas retenu mon attention, il saura sans doute charmer le public qui aime les procédés atypiques et les nouvelles proposant un certain degré de malaise.

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Dans le chaudron :
¤ A vos souhaits de Fabrice Colin
¤ La malédiction d’Old Haven de Fabrice Colin
¤ Les contes de la fée verte de Poppy Z. Brite
¤ Marches nocturnes de Franck Ferric
¤ Perles noires d’Adam Possamaï
¤ Ainsi naissent les fantômes de Lisa Tuttle

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logo Halloween 2013 Challenge je lis des nouvelles et des novellas JLNN

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Voici ma dernière entrée pour le challenge Halloween 2013 et une participation supplémentaire pour le challenge Je lis des nouvelles et des novellas.

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Bulle de livre (Snow), Efelle, Falaise lynnaenne (Lynnae), La Croisée des Chemins (Tesrahilde), Naufragés volontaires (Julien) ont aussi découvert que Fabrice Colin était mort.

CITRIQ

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NAIFEH Ted – Courtney Crumrin et le dernier sortilège, tome 6

27/11/2013 8 commentaires

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Courtney Crumrin et le dernier sortilege tome 6 Ted NaifehTitre : Courtney Crumrin et le dernier sortilège, tome 6
Auteur : Ted NAIFEH
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 5 ; hors série 1, hors série 2
Rencontre avec Ted Naifeh en dédicace

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Miss Crisp s’est sauvée avec Courtney Crumrin pour la protéger de l’assemblée des sorciers de Hillsborough. Ils envoient à leur trousse des Marshalls pour les retrouver, il faut absolument tenir le procès de la jeune sorcière. Mais on connaît déjà l’issue, punir Courtney de ses actes passés… mais leur dessein est bien plus vaste.

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Courtney Crumrin et le dernier sortilege 05Ça y est ! Calpurinia Crisp montre enfin l’intérêt de sa présence. L’apprentie d’Aloysius Crumrin vole de ses propres ailes. Par contre nous retrouvons notre chère Courtney en bien mauvaise posture : elle est au centre de ses soucis et il ne fait pas bon d’être la personne la plus recherchée. On découvre aussi le passé d’Aloysius, et sincèrement, c’est encore pire que ce qu’on imagine. Les personnages révèlent une facette un peu effrayante.

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Les illustrations nous emportent dans le récit. Il y a beaucoup d’élégance dans le trait. Le clair-obscur est grandiose et sert à merveille le monde fantastique et sombre inventé par Ted Naifeh. Comme toujours les décors sont ambitieux et foisonnant de petites précisions.

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L’auteur a un talent d’illustrateur mais aussi de conteur. Cet ultime tome nous propose beaucoup d’action. C’est sur un rythme effréné que nous plongeons dans cette course poursuite. Le pendant de cette cavalcade est d’avoir moins accès aux réflexions de Courtney. Les rebondissements sont nombreux. Les flash-back qui nous ramènent à Gobelin Ville désorientent un peu, surtout parce qu’on ne connaît pas l’identité des deux garçons.
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Courtney Crumrin et le dernier sortilege 03.

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Courtney Crumrin et le dernier sortilege 01Ce dernier tome est très dense au niveau de l’intrigue. Ted Naifeh ne lésine pas, tant sur les illustrations que sur le récit. Je suis assez surprise des choix effectués et de la fin apocalyptique. On vibre avec Courtney jusqu’à la dernière case.

Cela fait dix ans que Ted Naifeh dessine Courtney. Il voulait donner une belle fin tant que la série était au plus haut et ne pas user le filon jusqu’à rendre des tomes tièdes. C’est tout à son honneur quand on sait que Courtney Crumrin est un véritable – et son plus gros – succès. En bonus, une interview de Ted Naifeh est retranscrite ainsi qu’un petit article de  Crumrin qui a donné son nom à Courtney.

La saga est indiquée pour la jeunesse mais soyez conscient du récit avant de le placer dans n’importe quelles mains. La série est à lire absolument et au vu de mon enthousiasme pour vous y encourager, je ne comprendrais pas pourquoi ce n’est pas déjà le cas 😉 Alors oui, je suis triste de quitter la saga, mais fort fière d’avoir acquis ce petit bijou (et en plus, j’ai le premier tome dédicacé !)

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“Courtney Crumrin et le dernier sortilège” clôture une saga passionnante. Le tome est très riche au niveau de l’intrigue, tant sur le rythme que sur les actions. L’auteur nous révèle encore des détails concernant les personnages et c’est avec une émotion certaine que nous refermons cette histoire, le cœur gonflé pour Courtney.

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Courtney Crumrin et le dernier sortilege 07 Courtney Crumrin et le dernier sortilege 02

Courtney Crumrin et le dernier sortilege 06 Courtney Crumrin et le dernier sortilege 04

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Dans le chaudron :
¤ Courtney Crumrin et les Choses de la nuit, tome 1
¤ Courtney Crumrin et l’assemblée des sorciers, tome 2
¤ Courtney Crumrin et le royaume de l’ombre, tome 3
¤ Courtney Crumrin et les effroyables vacances, tome 4
¤ Courtney Crumrin et l’apprentie sorcière, tome 5
¤ Courtney Crumrin : portrait du sorcier en jeune homme, premier hors série
¤ La ligue des gentlemen ordinaires, second hors série
¤ Gloomcookie
¤ Rencontre avec Ted Naifeh

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Mercredi Bd Fantastique.
Ouf, me voici enfin à l’heure cette semaine, pour participer au mercredi BD Fantastique de Mango, dans le cadre du challenge Halloween.

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Mo’ (Bar à bd) et Kissifrott (Le dévoreur de livres) ont aussi fait leurs adieux à Courtney.

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YOVANOFF Brenna – L’échange

25/11/2013 10 commentaires

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L echange Brenna YovanoffTitre : L’échange
Auteur : Brenna YOVANOFF
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut

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La petite ville de Gentry doit donner un tribut tous les sept ans. Donner un bien grand mot quand les forces obscures viennent le chercher elles-mêmes. La nature de Mackie n’y est pas étrangère. Ce dernier vit son quotidien de la manière la plus inaperçue possible ; chose que ses allergies rendent difficiles. Coincé entre deux mondes, il décide pourtant de tout tenter pour sauver la petite sœur de Tate.

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L echange Yovanoff)°º•. Mackie Doyle n’est pas humain même si tout le porterait à croire. Il se doit de passer inaperçu malgré ses allergies. A 16 ans, il peut déjà compter sur la solide amitié de Roswell. La force de la relation fraternelle est insufflée par Emma. Je trouve que la compréhension sans faille de Roswell manque de crédit, le personnage de Tate s’avère plus vraisemblable.

La rébellion de Mackie est difficile car il ne fait pas partie des deux mondes et ne veut pas prendre parti. J’ai trouvé que ses malaises étaient bien retranscris…au point où il n’attire pas volontairement la sympathie du lecteur. Ce dernier s’en trouve presque mal à l’aise. Notons qu’il est plutôt rare de trouver un jeune homme comme protagoniste dans le young adult.
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La ville est sous le joug de créatures. Celles-ci ne portent pas de nom, mais on leur en donne de toutes sortes. Le prix à payer pour les habitants est devenu un tabou ; il ne faut surtout pas briser le silence. La communauté se replie alors sur elle-même.

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)°º•. La base du livre repose sur un mythe celtique : le peuple des fées élève des nourrissons – qui s’avèrent malades – pour les échanger contre des bébés humains, en retour ils assuraient la fertilité des terres et la prospérité des hommes. Dans le folklore scandinave, on dit que ces créatures ont généralement peur du fer, c’est pourquoi les parents de ces pays avaient pour coutume de placer un objet en fer au-dessus du berceau d’un enfant non baptisé. Le leurre laissé par les fées est souvent appelé « changelin ».
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Le récit est surtout d’ambiance. L’atmosphère glauque est servie par des scènes lugubres. J’ai eu quelques difficultés à visualiser les créatures… que j’ai rapprochées aux Choses de la nuit de la série Courtney Crumrin de Ted Naifeh. Au vu de la couverture, on s’attendrait à une ambiance plus noire alors que Brenna Yovanoff est partie sur une histoire un peu trop gentillette à mon goût. Tout au long du roman, on oscillera entre une lecture jeunesse soutenue par un rythme plus long et une pour les adolescents pour certains détails légèremen gores.
Par contre, la description des crises allergiques de Mackie m’ont irrémédiablement fait penser à celles de migraines.

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)°º•. Partir sur ce mythe était vraiment bien vu, le folklore est parsemé ici et là. Mais l’histoire est un peu défaite et cela donne indubitablement un côté bancal.  Les idées ne sont pas assez liées et manquent de logique. Les actions sont un peu trop faciles, les détails pas assez développés. Cette absence de profondeur présente un récit encore hésitant.
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L’auteure ne décrit pas l’univers sur les premières pages pour ensuite y associer une aventure, non. Ici, tout est affaire de pêche à l’information. Je sais que c’est rédhibitoire pour certains lecteurs mais j’apprécie beaucoup de procédé : on comprend au fur et à mesure de la lecture. Pour ce qu’il en est de la présence de ces fameuses créatures, cela ne m’a pas dérangé d’en connaître tous les tenants et les aboutissants, cela permet d’imaginer et de laisser aussi le choix au lecteur.

J’ai tourné les pages sans a priori puisque je n’avais eu aucun retour sur cette lecture. Le livre demeure brouillon dans son ensemble mais je suis partagée car j’ai savouré son originalité et j’ai pris plaisir à le lire.

A noter que la traduction n’est pas parfaite. La couverture est originale et m’a attirée, j’ai trouvé dommage que cela soit un photomontage et non une illustration. Les dessins sur l’annonce des parties reprennent les éléments suspendus de la couverture… qui sont de véritables grigris.

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« L’échange » de Brenna Yovanoff a du mal à se stabiliser dans le récit, manquant parfois de rythme et de liens entre les idées. L’histoire oscille entre deux mondes et le lecteur a du mal à s’attacher au protagoniste, effet voulu à l’écriture. Du côté de l’ambiance, l’auteure n’est pas en reste. Le folklore scandinave aurait mérité d’être un peu plus approfondi pour proposer une lecture mieux harnachée. La lecture demeure néanmoins agréable.

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L echange Yovanoff extrait
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Souvenir de lecture : Ah, la couverture et ses symboliques ! J’avais gagné ce livre chez ma copine Mutinelle.
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Dans le chaudron :
¤ Cœurs de rouille de Justine Niogret
¤ Roman d’horreur d’Arthur Ténor
¤ Mal-Morts de Jean-Marc Lignac

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logo Halloween 2013logo challenge Jeunesse Young Adult 2013Doucement mais sûrement, je rajoute une entrée à mon challenge Halloween. C’est également ma première participation pour le challenge jeunesse-YA de cette année.

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Melisende (Bazar de la littérature), Plume de Cajou et Sita (Sorcelleries) ont aussi rencontré la Morrigane.

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Pic : L’échange par Lorena-Lopez.

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PRATCHETT Terry – La mer et les petits poissons

23/11/2013 14 commentaires

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Legendes SilverbergTitre : La mer et les petits poissons
Auteur : Terry PRATCHETT
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Le Comité des Jugements se décide à édicter des règles : elles en ont marre que Mémé Ciredutemps gagne tout le temps. Oui, mais c’est bien un peu normal, elle est quand même plus forte que toutes les autres sorcières réunies. Mais après une longue nuit de réflexion, Esmé a décidé… d’être gentille. Et ça fait peur, vraiment.

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Cette nouvelle écrite en 1998 s’avère être la plus longue de Pratchett. Il l’a écrite, et quinze jours après, Robert Silverberg le sollicitait pour le recueil « Légendes » qu’il orchestrait. Si elle n’avait pas été publiée, la nouvelle aurait sans doute servi à la trame d’un nouveau roman des Annales du Disque-Monde. Cette fois-ci, c’est Patrick Marcel qui a effectué la traduction. On le connaît aussi pour son excellent travail sur « De bons présages » de Neil Gaiman & Terry Pratchett.

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Au même titre que celles présentes dans le recueil, cette nouvelle d’une cinquantaine de pages est une bonne idée pour faire un premier pas dans l’univers fantasyien de Pratchett. Mais c’est vrai qu’elle ravira aussi les fans qui connaissent la galerie des personnages du Disque-Monde.
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Il y a plusieurs sous-cycles à cette série et j’avoue que les Sorcières ont toute ma préférence, mais elles sont talonnées de très près par la Mort (of course). C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé Pratchett (je ne l’avais pas quitté depuis longtemps puisque je venais de relire « De bons présages » justement) mais quel bonheur de se marrer à tous les paragraphes. L’humour est omniprésent et l’imagination du Monsieur, débordante.

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« Maitresse » Mémé Ciredutemps a décidé de ne plus être « une grincheuse en permanence ». Et si Nounou Ogg et elle utilisent le mot « sympathique » pour qualifier ce qu’elles pensent des comportements des autres ; Esmé décide directement de l’appliquer à sa personne. Franchement, voir cette sorcière sympathique, cela fout un peu les jetons. Et ça fonctionne vachement bien à la lecture : on se marre. Les jugements sont un concours entre sorcières – 19 cette année, après l’annonce de la non-participation de Mémé – qui commencent par l’épreuve des Malédictions contre Charlie la Poisse, puis le prix de la Sorcière au Chapeau le Plus Pointu, pour continuer sur le dressage de balai et finir par la plus importante, celle du Tour (le sort qu’elles ont perfectionné tout l’été durant).

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« La mer et les petits poissons » est une nouvelle parfaite pour découvrir l’univers du Disque-Monde ; et elle ravira également les fans des Sorcières. Découvrez Mémé Ciredutemps comme vous ne l’avez jamais vue : gentille ! Grâce à sa plume légendaire, nous dévorons en gloussant, cette petite aventure.

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Vouloir relever des citations sur cette nouvelle, c’est presque la reporter dans son entièreté. Alors je me limite à celles-ci :

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La mer et les petits poissons Pratchett extraits

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Dans le chaudron :
¤ Les Annales du Disque-Monde
¤ Libellule d’Ursula K. Le Guin (une autre nouvelle du recueil Légendes)

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Challenge je lis des nouvelles et des novellas JLNNlogo Halloween 2013.
Voici une entrée pour le challenge « Je lis des nouvelles et des novellas » de Lune mais aussi une pour le challenge Halloween. Certes, le livre ne fait pas peur, mais Mémé Ciredutemps gentille, si !

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Les carnets de Radicale, Un papillon dans la Lune ont aussi découvert cette nouvelle dans un recueil de Pratchett.

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