NAIFEH Ted – Courtney Crumrin et les effroyables vacances, tome 4

02/10/2013 16 commentaires

.

courtney crumrin et les effroyables vacancesTitre : Courtney Crumrin et les effroyables vacances, tome 4
Auteur : Ted NAIFEH
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2, tome 3, tome 5, tome 6 ; hors série 1, hors série 2
Rencontre avec Ted Naifeh en dédicace

.

Aloysius Crumrin décide de partir en voyage et en emmène avec lui sa petite nièce. Ils réalisent une première escale en Roumanie où certains êtres ont faim d’amour : entre le cœur et la raison, les personnes balancent. Mais d’autres ont les idées bien ancrées, trop peut-être. En Allemagne, Courtney fait la connaissance d’un jeune homme dont le regard la bouleverse… elle se laisse doucement séduire par lui mais bien au risque de sa propre vie.
.
.

)°º•. Les Crumrin rendent visite à Alexi Markovic, ami de l’oncle, sa fille Magda et son futur genre Petru. Courtney part en vacances et change d’environnement. Tu penses bien que jouer la touriste à prendre des photos lui va cinq minutes, mais très vite ce qu’elle aime, c’est le potin. Elle se mêle toujours de ce qui ne la regarde pas, surtout de ce qui ne la regarde pas.  Parlons franchement, Courtney est une fouineuse : elle est pleine de cynisme dans ses propos et elle ne mâche pas ses mots « il a l’empathie émotionnelle d’un charançon ».
.

Les gens du voyage sont déjà rejetés mais les rumeurs qui courent sur leurs comptes ne vont pas aider à l’affaire. Les scènes se déroulent dans une Europe centrale très superstitieuse où seul le christianisme fait loi. Nous entendons parler de comptes-rendus de lycanthropie, de chasse infructueuse et d’un conte célèbre de la contrée. Le ton est donné : Courtney se jette immédiatement dans la gueule du loup.

.

courtney crumrin et les effroyables vacances 04
.
.

)°º•. J’apprécie toujours autant le personnage principal par lequel Ted Naifeh dresse la place de l’enfant-sorcier, ici entourée davantage encore des mythes et des contes populaires… mais en sont-ils vraiment ? L’auteur propose une belle variation autour de thèmes, il apporte sa propre vision tout en laissant le lecteur s’y faire une place. Le fantastique n’est pas merveilleux mais bien dangereux.
.

La place du Mal et du Bien n’est plus si tangible. Les créatures surnaturelles ne sont pas foncièrement les plus méchantes. Les relations entre l’oncle et la nièce deviennent conflictuelles : cela rajoute du poids à la tristesse ambiante de ce tome. Ted Naifeh présente deux personnages sentimentalement blessés et pas de fin heureuse. Le passage des personnages les rattrape, la solitude se fait de plus en plus pesante.  Courtney écoute aux portes des secrets d’Aloysius et y apprend ses sacrifices. De plus grandes forces sont en mouvement en on sent ce combo à la dérive.  L’auteur nous rend chaque personnage attachant à sa façon.
.
.

)°º•. Comme toujours, il existe une excellente synergie entre contenu écrit et illustrations : ils forment un tout cohérent, avec de la profondeur. Le travail d’orfèvre sur les dessins est à noter. Bien que la parution « couleur » de la série continue, je vous avoue que ma préférence va totalement au noir et blanc qui sait sublimer cette histoire et créer une richesse de sensations : clairs-obscurs, angles des corps, éclairage très particulier des objets et des personnes. Notons que l’apparition des bulles noires comme à chaque fois, n’est pas signe d’un avènement optimiste.

.
.

« Courtney Crumrin et les effroyables vacances » nous entrainent en Europe centrale où Courtney se fourre encore dans de mauvaises situations, où Aloysius l’en extirpe in extremis. Malgré leurs intérets communs, ils s’enfoncent tous deux dans leur solitude et il est parfois bien difficile d’avancer au regard de son passé. Du même calibre que les trois tomes précédents, celui-ci propose la même finesse d’illustrations pour nous entrainer toujours plus loin dans un univers soigné.

.

courtney crumrin et les effroyables vacances 01 courtney crumrin et les effroyables vacances 02

courtney crumrin et les effroyables vacances 03
.

————————————————————————~*

.

Dans le chaudron :
¤ Courtney Crumrin et les Choses de la nuit, tome 1
¤ Courtney Crumrin et l’assemblée des sorciers, tome 2
¤ Courtney Crumrin et le royaume de l’ombre, tome 3
¤ Courtney Crumrin et les effroyables vacances, tome 4
¤ Courtney Crumrin et le dernier sortilège, tome 6
¤ Courtney Crumrin : portrait du sorcier en jeune homme, premier hors série
¤ La ligue des gentlemen ordinaires, second hors série
¤ Gloomcookie
¤ Rencontre avec Ted Naifeh

.

Souvenir de lecture : Avoir le cœur en peine avec-pour les personnages.

.

Mercredi Bd Fantastique.
Cette lecture est une participation aux Mercredis Fantastiques en collaboration avec Mango, dans le cadre du challenge Halloween.

.

.

Le livroblog (Hilde), Mes lectures de l’imaginaire (Olya), My Lou Book, Sous le feuillage (Laël) ont aussi joué une partie d’échecs avec lui.

CITRIQ

.

Challenge Halloween 2013

28/09/2013 11 commentaires

.

logo Halloween 2013Halloween est sans aucun doute ma période préférée… tant sur le fait que ce soit une occasion pour festoyer, que pour les créatures surnaturelles qui bercent déjà mon quotidien (vivent les livres !) que pour cet instant sans le poids de traditions.

Cette année encore, nos hôtesses de choc, Lou & Hilde organisent le challenge éponyme, du 1er octobre au 5 novembre. Tu penses bien que lorsqu’elles ont parlé de la location d’une maison hantée pour cette période, je fus l’une des premières à sonner à la porte, armée de ma valise pour m’installer durant le mois d’octobre.
Vous pouvez vous inscrire chez l’une des deux Dames.

.

Il existe la formule Poltergeist pour les plus effrayés par Halloween, qui consiste à publier une seule chronique le 31 octobre. Pour ceux et celles qui veulent suivre quelques événements des challengeurs, il existe un calendrier à visualiser ici.
¤ Mon défi Valeriacr0 d’octobre se porte aussi sur Halloween 😉
¤ Je m’inscris donc aux « mercredi BD fantastique » (rendez-vous avec Mango) essentiellement en chroniquant Locke & Key de Hill & Rodriguez en lecture commune avec Hilde herself.
¤ Je participerai au marathon de lecture le 12 octobre (organisation aussi par Karine), avec la formule « Dernier jour sur terre » version halloweenesque de 10h à 22h.
¤ Dimanche 20 octobre, je serai par là pour vous présenter mon tea time spécial Halloween.
¤ Le 31 octobre, je fêterai bien évidemment Halloween ! Mais je serai loin de la toile 😉

Je manque de temps pour tout : la séance cinéma le 25 octobre m’intéresse et le rendez-vous des marmitons le 26 octobre aussi, mais cette fois si je participe, ce sera via mon blog culinaire La carotte est cuite. L’année dernière, j’avais publié spécialement des recettes de sablés aux épices d’Halloween, des cookies moelleux et des cupcakes à la citrouille.
.

Bien que chaque année, j’attends avec impatience cette période, je ne lirai pas tout ce que je voudrai (ô rage & extrême désespoir !). Et ce n’est pas faute d’avoir prévenu en marquant d’une pierre blanche le J-6mois, snif.

.

Je vous invite très fortement à venir faire un petit tour sur le groupe Facebook du challenge littéraire. Nous y partageons tout : des idées lecture, des idées bricolage, des idées culinaires et tout plein d’autres petits trucs.

.

Halloween 2013

.

J’avais participé au challenge Halloween en 2011, et en 2012 (bilan).
.

Pic : Halloween par AuroreBlackcat.
.

Categories: Challenges & Défis Tags:

Le challenge My summer of (SFFF) love tire sa révérence (à l'automne)

23/09/2013 8 commentaires

.

My summer of (SFFF) love.
Dire non à Vert était dur. Voilà pourquoi je me suis embarquée dans ce challenge.

Je ne pensais pas vraiment pouvoir m’investir car la romance et moi cela fait deux. Contre toute attente, j’ai lu des livres qui entraient en pleine ligne de mire. Alors certes, j’ai trainé pour écrire les chroniques… au point où vous en ayez eu 3 chroniques en 20 heures (hum).

 .

Pour le plus light, je dirai certainement « L’homme des morts » de V.M. Zito : bien que l’amour ne soit pas un élément fondamental de l’histoire, c’est tout de même la raison première (et la seule) pour laquelle Marco reste de ce côté-là de la frontière. « Cœurs de rouille » de Justine Niogret vient juste derrière car il s’agit d’amours platoniques, bien que l’histoire soit superbe. Il y a également « Miroir de porcelaine » de Mélanie Fazi où il s’agit surtout de sensualité, de volupté et du pourquoi de la situation présente (qui fait un peu froid dans le dos, avouons-le).

 .

Il y a maintenant les romans qui sont clairement portés par l’amour, cela en devient un axe : « Ce qui nous lie » de Samantha Bailly, doux et plein de mélancolie. Il y a également « Trois épines » de Céline Landressie (Rose morte, tome 2) dans lequel nous n’aimerions pas être à la place de Rose, tiraillée de toutes parts. Ou encore « Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour » de S.G. Browne : oui du zombie burlesque avec un peu de poignant et aussi de l’amour (owiii, j’ai coché la case « du zombie avec du love ! »).

.

Et puis il y a l’irrésistible Alexia et toute la clique londonienne. Avouons-le : son Lord Maccon et elle forment un sacré combo. Le lecteur ne lit pas que pour l’amour entre ces deux-là mais il vaut le déplacement. Et mine de rien, j’ai quand même chroniqué deux tomes (je m’auto épate).

.

Bon, il n’y a pas vraiment de petits extraterrestres dans ma sélection mais je doute que vous m’en vouliez (non ?). Bref c’était certainement le challenge le plus improbable auquel je pouvais participer – tout en restant dans les lectures de l’imaginaire évidemment – et je me suis bien amusée.

.

The book of love

.

P.S. : j’ai lu deux livres avec plein de love dans le dedans, mais qui ne sont pas SFFF, alors je vous les mets là et je cours très très vite dehors : Histoire d’Alice qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris, plus un) de Francis Dannemark et Nos étoiles contraires de John Green.
.
Pic : The book of love d’Orwald.

 .

Categories: Challenges & Défis Tags:

FAZI Mélanie – Miroir de porcelaine

23/09/2013 17 commentaires

.

Miroir de porcelaine Melanie FaziTitre : Miroir de porcelaine
Auteur : Mélanie FAZI
Plaisir de lectureetoile 4 Nouvelle à découvrir

.

Iris sort d’une période « d’hibernation » et se fait violence pour sortir de l’état léthargique dans lequel elle se trouve. Elle veut répéter son numéro qui consiste à animer deux automates en même temps tout en les rendants indépendants l’un de l’autre. Mais l’exercice n’est pas si facile quand corps et esprit humains ne veulent pas aller dans la même direction.

.
.

Voladia et Saskia sont les deux automates d’Iris. Ce sont des squelettes « bois, métal, tissu rembourré, structure sans fioritures » qui ne prennent vie que lorsqu’on leur enfile leur costume. Leur description est soignée : pièces de vêtement, coups de pinceau pour le visage, matières des tissus et couleurs. La douceur d’une plume, la rondeur d’un sein, le creux d’un nombril sont chez ces automates le manque à créer ; une certaine volupté. C’est pourquoi ces pantins de porcelaine effectuent des chorégraphies : dans la danse, on y retrouve beaucoup de sensualité.

.

Mais ça sonne faux. Ma voix est émaillée de minuscules fêlures.

.

La nouvelle est particulièrement bien écrite car l’auteur a la faculté de faire pénétrer le lecteur dans l’univers, et ce, dès les premiers mots. On s’attache à Iris au premier paragraphe. Les jeux de flashbacks s’investissent tant pour le rythme que pour la compréhension de la scène. On veut voir Iris s’animer pour sa passion et l’on ressent immédiatement sa détresse. La solitude de la protagoniste pèse lourd ; la volupté est transposée aux pantins.

.

Miroir de porcelaine extrait 01

.

La belle écriture suscite au mieux nos émotions. Le récit est bien mené, plein de poésie mais doux amer également. Un malaise s’installe au fur et à mesure de notre lecture. La dualité déchire la nouvelle : les automates beaux et froids à la fois, la colère et l’immense tristesse d’Iris, Saskia et Voladia qui se veulent jumeaux et que finalement sont bien différents. Lire cette nouvelle, c’est un peu comme si on venait de regarder un instant de vie à travers une fenêtre, comme un spectateur silencieux et s’en aller à petits pas.

.

Miroir de porcelaine extrait 02

.

J’avais déjà découvert la plume de Mélanie Fazi au travers de deux ses recueils : Serpentine et Notre-Dame-des-Écailles (ainsi que sa parfaite traduction du recueil « Ainsi naissent les fantômes » de Lisa Tuttle). L’auteur possède la grande force de faire pénétrer le lecteur dans chaque univers, et bien souvent juste le temps d’une nouvelle. « Miroir de porcelaine » a reçu le prix Masterton 2010 et est parue originellement dans « 69, anthologie érotique » anthologie qui proposent des textes d’érotisme & de littérature de l’imaginaire. J’ai reçu la nouvelle grâce au partenariat des éditions ActuSF avec le challenge Je lis des nouvelles et des novellas de Lune.

.
.

Miroir de porcelaine est une nouvelle courte mais prenante. Le temps d’une parenthèse, Mélanie Fazi nous emmène aux côtés d’Iris. Malgré sa solitude, deux automates partagent et sa vie et les planches : Voladia et Saskia. Mais dans le tempo de cette nouvelle danse, une apocope s’immisce définitivement. L’auteur nous propose une écriture soignée pour une histoire au court format qui fonctionne.

.

————————————————————————~*

.

Souvenir de lecture : la description des automates.
.

Dans le chaudron :
¤ Notre-Dame-des-Écailles
¤ Serpentine

.

My summer of (SFFF) love Challenge je lis des nouvelles et des novellas JLNNVoici donc ma dernière entrée pour le challenge My summer of (SFFF) love pour ce trio un peu particulier où l’entité la plus vivante ne s’avère pas forcément l’être humain ; et aussi pour le challenge Je lis des nouvelles et des novellas.

.

.

La biblioblog de Maêlle, Les histoires de Lullaby ont aussi touché la porcelaine de ces automates.

CITRIQ

.

CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans cœur, tome 4

22/09/2013 12 commentaires

.

Sans coeur Le protectorat de l ombrelle Gail CarrigerTitre : Sans cœur (Le protectorat de l’ombrelle, tome 4)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique
Tome 1, tome 2, tome 3, tome 5

.

La meute de Woolsey déménage au centre-ville de Londres. Alexia est prévenue d’une attaque de la Reine par une fantôme ; quelle est la véracité de cette menace ? Alexia doit non seulement gérer des problèmes dans sa sphère privée mais également en externe avec le BUR  – Bureau of Unnatural Registry. Les porcs-épics zombies jettent leur dévolu sur Lord Maccon et Geneviève Lefoux travaille jusqu’à l’épuisement. Malgré ses préoccupations, Alexia doit gérer toute la sphère londonienne, enfin presque.

.
.

Malgré son état, Alexia Tarabotti doit continuer son enquête aussi naturellement que possible : ce n’est pas de tout repos ; son pragmatisme sera mis à toute épreuve. Mme Lefoux travaille d’arrache-pied sur sa nouvelle invention, Félicité la sœur d’Alexia rejoint le mouvement de révolte des femmes, Biffy jeune louveteau a bien du mal avec les cycles de la lune. Et pourtant, la meute de Woolsey se met en quatre pour éviter la foudre de sa femelle Alpha.
.

Nous avons des révélations sur le passé de Lyall (haaan) et la création du protectorat de l’ombrelle devient plus tangible pour le lecteur. Porcs-épics zombies, vampires, loups garous, fantômes et machines steampunk sont au programme.

.

Après quelques instants de réflexion, Alexia se leva avec peine et se dandina jusqu’au porte-parapluies pour prendre son ombrelle, qu’elle ouvrit et plaça pointe vers le bas, au centre de la pièce. Comme celle-ci était vraiment très petite, cette manœuvre prit toute la place restante.

Indiquant à Ivy de se lever, Alexia lui tendit la poignée et dit : « Fais tourner l’ombrelle trois fois et répète après moi : » Je protège au nom de la mode. J’accessoirise pour tous et chacun  La quête de la vérité est ma passion. Par la grande ombrelle, j’en fais le serment. » »

.
.

Sans coeurAvec le Bur menacé, Alexia redouble d’activité. L’intrigue m’a semblé un brin plus captivante. Les différentes voies suivies par l’auteur – comme l’attaque imminente de la reine – permettent rebondissements, révélations et réactions des personnages. La règle des 3R (que je viens d’inventer pour ce livre) nous offre une plume fascinante. Cette dernière est très caustique et c’est un véritable délice d’en lire les nombreux sarcasmes : situations cocasses et moments attendrissants se mêlent. Je suis toujours époustouflée d’observer un dispersement durant l’histoire et de voir que tout se compile, s’imbrique parfaitement à la fin.

Steampunk et Angleterre victorienne sont deux éléments d’un décor qui sert à merveille ce récit. Ce tome est haut en couleurs, au même titre que ces prédécesseurs. On en veut encore !

.

La femme fantôme en question était plutôt floue sur les bords et pas tout à fait cohérente au milieu non plus. Elle devait être proche de l’état de poltergeist.

.
.

« Sans cœur » est un tome du même acabit que les précédents : nous retrouvons les personnages chers à notre cœur pour notre plus grand plaisir. Le déménagement implique une nouvelle donne. Tout le monde a l’air de s’être donné le mot pour mettre le chaos dans la vie d’Alexia. Heureusement, armée d’un fort pragmatisme et d’une superbe ombrelle, Alexia peut tout gérer. La preuve, elle s’y attèle ; quitte à passer tout Londres devant ses propres besoins. Voilà un tome bien rythmé aux révélations croustillantes.

.

Sans coeur extraits

.

————————————————————————~*

.

Souvenir de lecture : Cette impression que malgré tout, Alexia gère facilement.

.

Dans le chaudron :
¤ Sans âme, tome 1
¤ Sans forme, tome 2
¤ Sans honte, tome 3

.

My summer of (SFFF) loveDefi valeriacr0Voilà encore une entrée par le challenge My summer of (SFFF) love : je crois que nous n’avons plus besoin de préciser l’amour qu’il existe entre Lord Maccon et Alexia.

Cette lecture est aussi le choix de Valeriane pour moi dans le cadre du défi Valeriacr0.

.

Book en stock (Phooka), Le blog d’Hydromielle, Les lectures de Mylène, Les lectures de Nyx, Nevertwhere, Ptite boukinette, Rêve général (J.a.e_Lou) ont aussi suivi de près l’octomate.

CITRIQ

.

Pic : Victorian lady par Parizadhe
.

NIOGRET Justine – Cœurs de rouille

22/09/2013 35 commentaires

.

Coeurs de rouille Justine NiogretTitre : Cœurs de rouille
Auteur : Justine NIOGRET
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

.

Saxe s’est enfui de sa vie bien rangée à l’usine de réparation pour trouver la paix. Il se dirige vers l’ancien quartier des artistes… et tombe nez-à-nez avec Dresde. Bien que les golems aient été anéantis, il rencontre une vraie, en vie et en rouages bien huilés. Tous deux partent en quête de la liberté mais ils arrivent à une porte donnant sur un étage inférieur de la cité, complètement abandonné. Leurs mésaventures seraient supportables s’ils n’étaient pas traqués par Pue-la-Viande.

. .

Justine Niogret nous sert un univers consistant mais qu’on ne maitrise pas. Au même titre que Saxe & Dresde, nous avançons à tâtons ; ce qui renforce d’autant plus l’impression de découverte à notre lecture. On se sent parfois mal quant à l’environnement dépeint. La première scène à laquelle nous assistons, décrit les faits et gestes de Pue-la-Viande par rapport à une proix ; elle se révèle assez violente. Même si le style s’avère un peu déstabilisant, on devient vite avides : on veut en savoir plus au fil des découvertes. Le suspense est bien tenu.

.

J’ai trouvé que les descriptions étaient vraiment bien étudiées. Par un vocabulaire choisi, l’auteur nous conte de manière très juste les sensations ressenties comme l’odeur de la terre remuée du bout du pied, celle de l’eau stagnante avec la mousse créée contre la vide, la poussière filtrée par la lumière ou le toucher froid et pourtant doux de la céramique.  Ce monde de peur, de tristesse, d’espoirs et surtout de surprises est violent mais poétique à la fois. C’est sans doute par cette dualité qu’on se sent parfois un peu mal à l’aise, aussi.

.

Coeurs de rouille extrait 03

.

On se sent à l’étroit, on bouge durant notre lecture. Justine Niogret nous présente de façon assez brutale les choses où souffle un vent violent avec un espoir très maigre. Nous sommes aussi déboussolés par le fait qu’il n’y ait aucun repère temporel. L’univers est un peu cauchemardesque, sans légèreté aucune. Les actions s’enchainent et on ne peut s’empêcher d’apprécier ce livre comme un bonbon qui pique la langue.

 .

Notons que le méchant est vraiment méchant. J’ai eu des frissons quand il raconte la magie des êtres vivants qui l’amène à se recouvrir d’une peau de chien écorché vivant. Le steampunk officie ici de manière un peu atypique avec ces automates. Ceux « actuels » sont les plus sobres, les plus insignifiants, appelés agolems pour cette bonne raison. Avant, les golems étaient… différents ; et c’est pourquoi ils ont été anéantis. Tous sont lisses, composés de céramique, de rouages et d’engrenages.

.

Coeurs de rouille extrait 01

.

Coeurs de rouilleConcernant le public ciblé, j’avoue avoir un peu de mal. Je ne dirai pas qu’il est pour le plus jeune public, ça non. Mais alors pourquoi ce texte est-il qualifié de « Young adult » ? Nous trouvons une typographie en grands caractères, un double interligne, quid ? Ceci dit, si on se fie à la description de la collection « Pandore » données par les éditions Le pré aux clercs, on se dit que « Cœurs de rouille » y a tout à fait sa place : « Quête, romance, combats, sensualité, humour et suspense, la boîte de Pandore contient bien des charmes. Vous êtes maintenant devant la boîte. Il ne vous reste plus qu’à l’ouvrir… »

La couverture est très intrigante et j’avoue l’avoir longuement regardée (plus qu’étudiée). Je me suis rendue compte que lorsqu’on mettait le visage face à nous, seules les lèvres ne semblent pas aussi lisses que le reste, qu’elles paraissent presque humaines. J’ai aimé le parallèle de la plume tenue par Dresde – je suppose – et de la constitution même de la golem ; ainsi que les yeux qui sont si… vivants. (Photo David&Myrtille, couverture dpcom.fr)

Je vous invite très très très fortement à ne pas lire le quatrième de couverture qui spoile – à mon sens – un gros élément de l’intrigue.

. .

« Cœurs de rouille » est surprenant. Violent et poétique à la fois, ce récit déstabilise le lecteur. Il entraine ce dernier à la course poursuite de Saxe, Dresde et Pue-la-Viande pour s’enfoncer dans les affres d’une cité quelque peu malveillante. Justine Niogret affute sa plume, et nous révèle des éléments comme on se retrouve sur le seuil du vide en ouvrant une porte. Voici un livre sans repère temporel où le steampunk s’invite de manière particulière. Un récit qui se lit comme une grande bouffée d’air inspirée. (et rien que pour le titre, il vaut la peine d’être lu)

. .

Pour lire un extrait, c’est par ici.

.

Coeurs de rouille extrait 02

.

Coeurs de rouille dedicace

.

————————————————————————~*

.

Souvenir de lecture : tomber encore plus bas. La traque.

.

Dans le chaudron : Chien du Heaume

.

Challenge Jeunesse YAMy summer of (SFFF) love Logo Lecture Equitable

Ce livre est la dernière entrée pour mon challenge jeunesse-young adult. Il s’avère aussi parfait pour mon challenge My summer of (SFFF) love car il y a dans Cœurs de Rouille des amours platoniques et fortes.

Ce livre est également une lecture équitable avec les éditions Le Pré aux clercs « petites mais costaudes ».

.

Blog-o-livre (Blackwolf), Book en Stock (Phooka), Clair obscur (Endea), Les lectures de Mylène, Mes imaginaires (Sandrine) Un papillon dans la Lune ont aussi entendu les susurrements de Pue-la-Viande à leurs oreilles.

CITRIQ

.

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Le Pré aux Clercs.

.

Pic : The Doll part ElenaHelfrecht. .

BROWNE S.G. – Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour

19/09/2013 20 commentaires

.

Comment j ai cuisine mon pere ma mere et retrouver l amour S.G. BrowneTitre : Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour
Auteur : S.G. BROWNE
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

.

A leur plus grande honte, les parents d’Andy le récupèrent une fois qu’il est revenu à la vie. Ils le cachent dans le cellier afin d’étouffer son retour au voisinage. Il leur est difficile de faire mieux alors que tous les aérosols achetés par palette entière n’arriveront pas à camoufler sa puanteur. Même s’il est sans vie, elle est particulièrement difficile à vivre pour Andy. Un jour il se réveille et retrouve les corps de ses parents congelés en morceaux et les têtes soigneusement rangées sous sac à zip au réfrigérateur.

. .

)°º•. Nous suivons la vie d’Andy par un grand flashback dès le commencement du roman (ou presque) : il nous raconte tout, depuis sa renaissance ; enfin, depuis le moment de réveil en tant que mort-vivant, donc. Très vite on va s’attacher à ce personnage principal qui aura le don de nous faire rire.

C’est grâce aux réunions mensuelles des Morts-Vivants Anonymes (MVA) qu’Andy fait la connaissance d’Helen, Rita une jeune fille tout à fait à son goût et Jerry le comique qui lui seront d’un grand soutien.

.

Ce soir, Rita porte un pull à col roulé blanc, un jean blanc et un bonnet en laine assorti. On dirait un flocon de neige zombie.

. .

)°º•. D’un côté il existe les respirants, de l’autre, les zombies. Les derniers ont été rejetés par les premiers et même pire, ils sont devenus la honte de leur famille. Ils sont généralement récupérés par la SPA ou servent de mannequin lors des crash tests automobile voire pour devenir des cobayes dans les laboratoires. Le zombie, bien que commun, n’est pas le bienvenu. Ce n’est pas faute d’avoir leurs pleines capacités intellectuelles malgré qu’ils soient abimés physiquement, ils sont une minorité très opprimée. S.G. Browne développe ici le thème de la discrimination.

.

C’est un bel après-midi pour manifester. Le soleil brille, le ciel est bleu et les insultes pleuvent.

.

Il faut dire que les préjugés colportés par le 7e art n’aident pas : il n’y a qu’à Hollywood, dans les films de G.Romero que les zombies mangent des humains. En réalité, ils ont le même régime alimentaire même si tout leur parait fade.

Le roman traite des mœurs et coutumes, des conditions de vie, des droits civiques des zombies (ou plutôt leur absence totale). On sourit aussi d’y voir une certaine caricature avec les réunions de soutien. La reconnaissance des droits des zombies se révèle non seulement un leitmotiv pour Andy, voire en termes plus forts, une quête. On suit de l’intérieur la condition des zombies rejetés par la société. On découvre qu’ils sont doués de sentiments qu’on qualifierait « d’humains ».

.

Comment j ai tue mon pere ma mere et retrouve l amour extrait 01

. .

Comment j ai cuisine mon pere ma mere et retrouve l amour)°º•. La narration à la première personne du singulier nous permet de suivre la lutte acharnée d’Andy. Le tout est plutôt fendard et j’ai particulièrement apprécié les « on ne peut pas comprendre » qui reviennent comme des gimmicks pour ponctuer l’histoire. C’est le décalage entre situation glauque et humour moutonnant qui est le plus appréciable. Le récit est plus qu’enclin à l’humour même si la profondeur est aussi présente, on parle de récit à relief. .

Cette comédie s’avère mi-romantique, mi-horrifique mais bourrée d’humour. La couverture fonctionne (comme toutes celles des éditions Mirobole d’ailleurs). Les droits sont vendus à la FOX, bientôt un film ? Les prochaines aventures d’Andy seront publiées sous le titre « Le jour où les zombies dévorèrent le Père Noël ».

. .

« Comment j’ai tué mon père, ma mère et retrouvé l’amour » est un livre de zombies. Soit. Mais un livre où on suit de l’intérieur le combat des zombies pour obtenir des droits civiques et surtout un peu de décence. Sous le couvert de l’humour, S.G. Browne étaye ses arguments concernant les minorités. Nous avons le droit à des situations comiques à répétition qui rythmées par une friandise appelée « vous ne pouvez pas comprendre ».

. .

Pour lire les premières pages, c’est par ici.

.

Comment j ai tue mon pere ma mere et retrouve l amour extrait 02

.

————————————————————————~*

.

Souvenir de lecture : Les vérités d’Andy.

.

Dans le chaudron :
¤ Le jour où les zombies ont dévoré le Père Noël, tome 2
¤ Zombie don’t cry de Rusty Ficher

.

My summer of (SFFF) loveLogo Lecture EquitableCe livre a été grâce à Cornwall qui a non seulement vu en ce livre, le titre qui saurait me plaire (les zombies et moi, chabadabada) et qu’en plus, il entrait pile poil dans le cadre du challenge My summer of (SFFF) love. Rita a tapé dans l’œil d’Andy et c’est tout une nouvelle vision de la nécrophilie qui s’ouvre à nous.

Petite maison d’éditions Mirobole deviendra forte (Lecture équitable)

.

Book en stock (Dup), Les lectures de Mylène, Un papillon dans la Lune ont aussi vu le cerveau de Jerry.

CITRIQ

.

Pic : Couverture anglophone

.