CRONIN Justin – La cité des miroirs
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Titre : La cité des miroirs (Le passage, tome 3)
Auteur : Justin Cronin
Plaisir de lecture : Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1, tome 2
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122 après V., les gens commencent enfin à respirer. Ils ont tué les Douze, infectés par un virus résultat d’une mauvaise expérience et la source de leur pire peur. Alors les rares survivants s’apprêtent enfin à sortir des hauts murs, à recréer un semblant de vie. Sauf que la menace est toujours aussi forte et qu’elle va bientôt frapper.
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Je suis heureuse d’avoir enfin eu entre mes mains, le dernier pavé de Justin Cronin. Pour rappel, c’est l’ultime de sa fabuleuse trilogie après Le passage et Les Douze. Je ne vous le cache pas : ma lecture fut avide.
Il faut dire que j’ai patienté durant 4 ans après le deuxième tome – la parution arrivant 6 ans après le premier volume. Justin Cronin n’a pas lésiné, il s’avoue rincé : 900 000 mots écrits en dix ans.
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Et cette enfant fut Amy, dont le nom était Amour : Amy des Âmes, la Fille de nulle part.
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Le prologue est bienvenu pour ceusses, qui comme moi, ont parfois la mémoire défaillante. Dans un univers toujours post apocalyptique, le troisième tome présente une chute des civilisations, une nouvelle ère et des humains plein… d’humanité alors que les éléments contextuels font tout pour qu’ils ne le soient pas.
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On revient sur le passé d’un des personnages et cette partie peut être considérée comme un livre dans un livre. C’est assez déroutant mais cela fonctionne terriblement bien pour un effet de déconnexion voulu par l’auteur.
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L’intrigue est dense et l’on a de quoi se mettre sous la dent. Justin Cronin raconte des fils de vie et tout le panel d’émotions du genre humain : joie, bonheur, doutes et douleurs.
L’atmosphère est lourde et l’ambiance prégnante par l’aspect horrifique. Les attaques et crises sont très visuelles.
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Il est intéressant de noter que le corps humain, débarrassé de sa tête, est fondamentalement un sac de sang avec une paille incorporée.
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Le récit m’a convaincue. Mais selon les lecteurs, plusieurs facteurs peuvent venir émousser leur plaisir de lecture : d’abord le rythme, parfois lent ou avec des ralentissements brutaux – et bien travaillés – mais l’explosion intense de certains moments (comme pour les autres tomes) pourrait effacer cette sensation d’engourdissement. Ensuite, les références bibliques sont évidentes : l’aspect mystico-religieux est un élément sur le fil du rasoir. Enfin, il y a une certaine mièvrerie qui se dégage des lignes. Il faut bien.
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Me voilà orpheline de personnages que j’ai aimés, tout comme cet environnement aride qui va me manquer et pour lequel j’ai retenu tous les avertissements. Cette série m’a fait vibrer.
J’irai même plus loin : une trilogie a souvent un défaut à mes yeux. Le fameux tome 2, souvent de transition, que je ne trouve pas aussi incisif que ceux qui les entourent. Ici, c’est tout le contraire, Les Douze s’avère mon préféré (si tant soit peu qu’on puisse avoir un tome préféré au sein d’une œuvre).
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En un mot, allez-y les yeux fermés ! (Enfin pas trop quand même)
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Souvenir : Timothy J. Fanning, une nuit sur la plage
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C’est marrant, tu as un avis diamétralement opposé à un autre blogopote sur ce tome 3 alors que vous partagez un ressenti similaire sur les 2 premiers tomes.
Bon, j’ai commandé ces deux là déjà, on verra alors pour le tome 3 du coup!
Il se peut que les éléments pouvant déconvenir que j’ai cités sont ceux avec lesquels il n’a justement pas accroché.
Bon. Tu sous-entends qu’il faut absolument que je commence la série, n’est-ce pas Acr0 ? Vile tentatrice que tu es !
Argument de choc : la saga est entièrement publiée !
J’ai le tome 1 dans ma PAL, il faut vraiment que je l’en sorte!!!
Ah oui! Et si tu accroches, tu peux dévorer la trilogie en une seule bouchée.
Je l’ai acheté en VO, faut absolument que je trouve à le lire cet été.
Cela ferait une parfaite lecture estivale ! Un bon pavé à déguster 😉
Décidément il faut que je m’attaque à cette trilogie !!
Et pourquoi pas la dévorer en un seul morceau ? La complète parution de la série est un vrai argument !
Je me réserve cette future lecture plaisir pour cet été, loin des « lectures obligatoires ». Et je la savoure par avance tant j’ai aimé les précédents ! Merci de re-stimuler cette envie.
J’espère que ce sont des lectures que tu considères comme prioritaires et non des obligatoires 😉 Bon savourement estival !
Rooh, depuis le temps que tu parles de cette série, je crois qu’il va falloir que je me plonge dedans…
Oui, oui, oui ! Le premier tome comporte quelques longueurs, mais cela sert vraiment et l’intrigue et l’atmosphère. Alors ne te laisses pas démotiver par elles : promis, c’est une très bonne histoire !
oui, j’ai vu ce livre ! ca fait tellement longtemps… j’avoue que le tome 2 m’a laissé un peu sur ma faim, et ne m’a pas aussi enthousiasmé que le premier, j’ai un peu peur de me perdre dans le 3 ..Est ce que la reprise du 3 se fait facilement !? Tu n’étais pas perdu … ?
Justin Cronin fait un petit rappel des grandes lignes en début de roman 🙂 Après, je me souvenais très bien du deuxième tome car je l’ai lu deux fois (puisque la première, dans le cadre d’une lecture commune, avait été un peu chamboulée).
C’est vrai qu’il est dense!
Je suis enfin venue à bout du tome 3 (commencé en mai, mais bon pour sa décharge, j’ai été un peu prise par le boulot, fatiguée, traversée du désert de lecture… enfin bon. Mais ça ne m’a pas empêché de le savourer.
En fait je l’ai vécu comme le premier tome. Super dense, avec des passages (lol) plus lents, donc j’avais aussi besoin d’aller courir dans un champ de verdure (héhé c’est vrai que c’est super aride).
Impression que je n’ai pas eue avec le tome 2, qui je trouve, est fort rapide, speedé, énergique. (je crois que c’est mon préféré aussi :-))
Mais en soi, c’est vraiment une super saga!
J’ai aussi bien aimé l’incursion dans les vies qui te coupent. Ce sont des parties qui donnent un peu d’air pour respirer.
C’est vrai que la trilogie de Cronin demande un peu de concentration pour mieux l’apprécier de par sa densité. Justin Cronin m’a subjuguée avec une telle série, c’est sûr !