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CONEY Michael – Le chant de la Terre ~ La grande course de chars à voiles, tome 1

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Titre : La grande course de chars à voiles (Le chant de la Terre, tome 1)
Auteur : Michael Coney
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5

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« Le Chant de la Terre est supposé extrait d’un chant épique qui relate l’histoire de l’humanité, plus quelques autres, et qui a tant proliféré au fil des temps qu’il faudrait plus d’un siècle pour le réciter en entier. Nous ne disposons donc que de fragments en cinq volets, La Grande Course de chars à voiles, La Locomotive à vapeur céleste, Les Dieux du grand loin, Le Gnome et Le Roi de l’île au sceptre. »
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La grande course de chars à voiles nous propulse dans un monde où la technologie a été oubliée car elle a failli conclure sa fin. Sous les préceptes des grands Chihuahuas, les différentes peuplades nichées au cœur d’un Brésil méconnu, tentent de survivre à cette jungle.
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Les moyens de locomotion demeurent de grands chars à voiles qui se déplacent sur des rails de bois. Avec l’interdiction formelle d’utiliser des métaux, qui renfermeraient une certaine violence pour l’humanité, les chars à voiles restent lents et des transports instables. Chaque année se voit rythmée par la grande course de chars à voiles. Cette dernière bien qu’adulée, ne fait que mettre en exergue les tensions d’ores et déjà accumulées entre les deux peuples (Félinos et Vrais Humains) qui se partagent difficilement rails de bois & pays. Cependant, les exemples Chihuahuas prônant le respect des espèces, vont être très vite remis en cause…

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)°º•.  Ce livre pourrait même plaire à ceux-qui-aiment-la-fantasy-et-presque-rien-que-ça, genre moi. La preuve, cela m’a séduit !
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Par contre, comme tu vas lire sur le net partout, partout, l’avènement tant attendu de la libération de Starquin Le grand, mon enfant, il va te falloir attendre au moins la lecture du prochain tome pour ça. Parce que le coco, tu n’en apprends que le nom dans ce roman, et qu’en plus au début tu vas te demander si tu vas plutôt l’appeler Starqu’un ou plutôt Starqueen. Et puis, tu ne sais même pas si c’est un dieu ou un démon. Alors avant de le connaitre et ne serait-ce qu’imaginer sa libération, toi futur lecteur, tu vas commencer par apprécier les personnages de ton tome.
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Et oui, car la Grande Course de Chars à Voiles est une introduction à ce monde fantastique. Il aurait fallu plus d’un livre pour l’approcher, mais ici tu vas connaitre les diverses espèces, connaitre les déclinaisons de spécimens et bien sûr tous les sentiments qui régissent cet univers. Tu en auras à te mettre sous la dent, crois-moi !

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De plus, des flashback sont disponibles en rayon : et oui, si l’on veut comprendre la vie la vraie, des personnages, quelques flash back bien pensés te seront nécessaires.
Il est possible d’éprouver quelques difficultés à suivre les différentes actions. Ce n’est que par un saut de ligne qu’elles sont interrompues, et non pas par des « parties » distinctes. Bien sûr, elles existent avec un titre qui en dit un peu trop à mon goût mais elles ne débutent pas sur une nouvelle page, le texte est continu. Quelques mots espagnols sont présents ici ou là, mais faciles à interpréter. On rencontre également de l’italique qui a permis à l’auteur d’appuyer certains mots ou idées.

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Et comme un « bonus », tu peux même apprendre les « aléas ». Ce genre d’hypothèses de vie, où telle action aurait été préférée à une autre, ou le non choix entraîne également un destin différent. Ce sont les « aléapistes« , ces bifurcations permettent d’entrevoir ce que les personnages auraient pu devenir/faire. Elles sont suffisamment nombreuses pour nous rendre curieux, mais point trop pour ne pas nous noyer. Mais si tu connais Michael Coney, tu sais qu’il aime exploiter ce genre de principe narratif : la trame et les chemins « qui auraient pu ». Il est très intéressant de découvrir en soulevant ainsi le pan, les voies de vie de ces personnages qu’ils ont refusées, fermant définitivement des bouts de vie imparfaits.

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Voilà comment ce livre a pu me séduire. Les différents aspects que je n’apprécie pas dans la Science Fiction s’effacent pour laisser libre court à l’imagination : il « suffit » de suivre les aventures des uns et des autres, de comprendre la problématique d’un monde qui se cherche et qui se trouve être en proie à de plus grandes problèmes qu’il n’ose définir. La dimension des peuples est la plus importante du livre, mais également la plus élaborée et soignée. La capacité de Coney a nous faire entrer dans son monde est tout simplement phénoménale. J’ai su apprécier le principe narratif du « et si… » avec les aléas proposés. Bref, une très belle découverte !

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)°º•.  Au début, avant tout, a posteriori, dans un univers parallèle, maintenant (rayez la mention inutile), il existe l’Arc-en-ciel ; c’est un ordinateur géant inventé aux alentours du 52e millénaire. Son but est de chapeauter le tout.
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Il y a fort fort longtemps (an cyclique 143642), un institut scientifique a joué avec les gènes et a créé cinq espèces d’humains : les Vrais Humains (toi, moi, eux,…), les Humains Sauvages, les Néoténites, les Spécialistes (les Félinos, les Nou n’Ours, etc.) et les Cuidadors. Se greffent les Didon, les Loups du Malheur, et autres oiseaux. A force de vouloir faire une étude poussée d’un livre, on ne fait que dissuader les lecteurs potentiels, et croyez-moi, ce n’est guère mon envie.
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Notons quand même, la présence quasi inévitable de Karina. Croisement entre Vrai Humain et chat, est née la race des Félinos : souplesse, beauté, inclémence et férocité. Elle rencontrera une multitude de personnages tel le Capitaine Tonio, son fils Raoul, un Cornac et son baleinier…
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Ce roman est un véritable tapisserie où chaque fil représente un personnage : l’entremêlement de ces derniers crée une fresque abondante & intrigante. Les personnages se croisent et s’entrecroisent et nous proposent une véritable myriade des caractères.
Leur destin n’est pas scellé, mais leurs différents choix sont déjà dessinés : tout est sagement pondéré par les Exemples des Chihuahuas. Ces derniers pestent contre la technologie et imposent de grandes valeurs éthiques aux différents peuples. Cependant, l’équilibre n’est pas atteint et tout mouvement de la balance engendre une infinité d’enchaînements.

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)°º•. Biographie
Michael Coney, écrivain britannique né en 1932 s’est mis à sa quarantaine à écrire de la Science Fiction. Il a tout d’abord reçu le prix British Science-fiction en 1977 pour son roman « Brontomek ». Ce n’est que durant les années 1980, qu’il commence à écrire le grand cycle « Le Chant de la Terre »; cette œuvre originale et présentant une certaine sensibilité contemporaine a été récompensée en 1987 par le Prix Aurora.
Avant sa mort en 2005, Michael Coney a publié sur son site web plusieurs romans et des récits inédits pour en faire don à ses lecteurs.
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Notons enfin que la couverture des Éditions Laffont reprend le modèle d’anciennes collections basées sur un mélange de futurisme et de psychédélique. Par ailleurs, c’est aspect chromé qui en a fait sa renommée. Espérons que l’esthétique reprise pour ces éditions saura séduire les nostalgiques.
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La grande course de chars à voiles représente l’ouverture du cycle « Le Chant de la Terre ». Sont disponibles par la suite : la Locomotive à vapeur céleste, les Dieux du Grand-Loin, le Gnome,  le Roi de l’île au sceptre.

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Chatperlipotte (Katell) en parle aussi.

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Pic : Little sharpener par LinkyQ.

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  1. 12/09/2012 à 10:13 | #1

    J’aime bien les univers qui mélangent des éléments qui ne vont a priori pas ensemble, mais qui sont présentés de telle façon qu’on finit par trouver tout ça parfaitement naturel (le brésil, les chars à voile, les différents peuples, etc…).

    Je note.
    Posté par martlet, 09 juin 2009 à 11:42

    • 12/09/2012 à 10:14 | #2

      C'est exactement ça: des éléments qui ne vont a priori pas ensemble, et pourtant...

  2. 12/09/2012 à 10:14 | #3

    Merci pour ton commentaire.
    Il faut absolument que je regarde le tien vu qu’il est dédié aux livres fantasy. Je vais commencer mon petit tour!
    N’hésite pas à revenir sur le mien et à me donner ton avis sur mes textes.
    Bises
    Posté par Arwen, 09 juin 2009 à 18:21

  3. 12/09/2012 à 10:15 | #5

    Décidément, tu es abonnée aux livres barrés! J’aime bien l’idée des différentes espèces puis le titre aussi, pour son décalage avec le contenu. Je comprends ta réticence de commencer au tome 3, j’aurais réagi pareil! Parcontre, j’aime pas trop la couverture psychétruc… en même temps, on s’en fout, l’intéressant est à l’intérieur.

    [Oui, c’était un commentaire très constructif, pardon!]
    Posté par LysEntropik, 10 juin 2009 à 11:39

  4. 12/09/2012 à 10:15 | #6

    Je crois qu'en livre plus barré, récemment j'ai lu "le sot de l'ange", à mourir de rire :D

  5. 12/09/2012 à 10:15 | #7

    Gérard Klein (l’éditeur et écrivain, pas l’instit )est un excellent directeur de collection. Il choisit avec soin les livres à paraître chez Ailleurs et Demain. Au niveau qualitatif, c’est sans doute la meilleure collection de SF française (qui va fêter ses 40 ans tout de même! – la collection, pas Gérard Klein ) ).
    Posté par Férocias, 24 juin 2009 à 23:29

  6. 12/09/2012 à 10:15 | #8

    J'avoue que je ne sais trop comment qu'il dirige cette collection, par contre, comme je ne suis pas très amatrice de SF d'une manière générale, je ne pourrai que croire tes paroles ne pouvant le vérifier moi-même ;)

  7. 12/09/2012 à 10:16 | #9

    Bonsoir, bonsoir,

    Je suis plus que ravi que Coney ai su par sa plume te faire aimer un univers décalé et attachant. SF, pas SF peut importe, il y a peut être autant de types de SF que d’éoiles dans le ciel.

    Si tu as aimé la plume de Coney, jette un coup d’oeil a l’occasion au volume 2 des Trésors de la SF chez Bragelonne qui lui est consacré. Il s’agit d’un omnibus « Le crépuscule des Mondes » regroupant 3 de ces romans (Rax, Syzygie & Brontomek). Un petit bijou.
    Posté par El Jc, 15 août 2009 à 22:22

    • 12/09/2012 à 10:16 | #10

      Je spécifiais surtout que c'était de la SF ET qu'elle pouvait plaire ; Même aux personnes qui préfèrent fantasy/fantastique et qui ont de gros préjugés sur la SF telles que... moi :D
      Si cela m'a plu, cela peut plaire à d'autres... Mais j'avoue que sans cet échange avec Laffont, je ne serai pas allée vers ses livres.
      Je note la référence ;)

  8. 12/09/2012 à 13:32 | #11

    Tu m’as donné envie ! Je le note 🙂

    • 13/09/2012 à 14:15 | #12

      Honte à moi, je n'ai lu que les 2 premiers tomes (et non, je n'ai pas été déçue du deuxième)

  1. 23/11/2012 à 12:32 | #1
  2. 03/01/2013 à 23:25 | #2
  3. 04/11/2017 à 17:03 | #3
  4. 20/12/2017 à 21:39 | #4
  5. 05/03/2018 à 11:00 | #5
  6. 03/05/2018 à 12:02 | #6
  7. 14/06/2018 à 20:52 | #7
  8. 18/10/2018 à 10:40 | #8