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Articles taggués ‘univers sans magie apparente’

MARTIN G.R.R. – Le trône de fer ~ L’invincible forteresse, tome 5

19/04/2012 20 commentaires

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Titre : L’invincible forteresse (Le trône de fer, tome 5)
Auteur : G.R.R. MARTIN
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

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Alors que Daenerys mord la poussière ou pas loin, seule de l’autre côté de l’océan ; Stannis et ses troupes s’apprêtent à attaquer Port-Réal via la baie de Néra. Tyrion tend à prendre sa revanche sur Cersei mais n’en mène pas large, très peu de temps après. Si on apprend que les larmes ne sont pas la seule arme des femmes, il n’est pas bon d’être une demoiselle Stark au Royaume des sept couronnes en cette période. Dans le nord, Winterfell change de main, deux manquent à l’appel et Jon Snow se frotte aux sauvageons. Faîtes vos jeux, rien ne va plus !

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)°º•. Si j’ai apprécié une chose dans ce tome-ci, c’est bien le fait que les personnages soient réellement à côté de la plaque : que ce soit Daenerys qui semble un poil trop kiffer le palais de poussière, Tyrion qui passe à côté de the information ou bien encore Theon qui se fasse rouler par un infirme et un encore-en-couche-culotte.
Daenerys ne sert à rien ou du moins pas à grand-chose : on se demande à quel dessein l’auteur voue cette scène de départ. Plus tard le hasard facilite grandement les choses pour elle. Mais c’est trop tard, je suis lassée de sa stagnation. Theon me laisse totalement indifférent de par son incapacité à comprendre ce qu’est la vie et Snow est un poil ennuyant de par sa prévisibilité. Côté Sansa, si elle continue à faire bêtise sur bêtise et à s’enfoncer tant par son comportement ou dans ses relations, je ne donne pas bien cher de sa peau. Ceci dit, on ne peu que lui donner un peu de pitié car quand même, elle ne mérite pas tout ça.
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Heureusement, deux personnages retiennent toujours mon attention : Arya, jeune rebelle et fillette ultra indépendante qu’on ne suit pas assez à mon goût et Tyrion pour sa psychologie – existence et pensées – et son côté fin stratège.
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Notons tout de même la présence de personnages de troisième zone dont on n’entendra plus vraiment parler, qui viennent noyer le lecteur dans la Néra (fleuve où sur sa rive gauche domine la capitale Port-Réal).

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)°º•. Nous assistons toujours au déroulement de l’intrigue où chaque chapitre est vu à travers les yeux de l’un des personnages principaux. Cette histoire médiévale sert trop peu de magie à mon goût mais si vous aimez les coups bas, les mensonges et les trahisons à tous les coins de rue, cette saga ne pourra que vous plaire. En général, je n’aime pas les batailles, je n’aime pas non plus la mer, quand il s’agit alors d’une bataille en mer… je suis coulée. Et G.R.R. Martin n’y va pas de main morte, une des meilleures batailles du Trône de fer, parait-il.

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Si j’ai trouvé quelques bons éléments avec ce livre, j’ai trouvé que l’auteur ménageait énormément ses efforts : les quelques rebondissements intéressants me sont un peu sabotés par la suite avec des longueurs ou des chapitres moins vifs. Nous avons le droit à quelques progressions mais l’avancée générale est particulièrement frustrante. Par ailleurs, je n’ai pas compris la raison des manchettes données par G.R.R. Martin à ses personnages sans raison évidente – du moins pour l’instant – puisqu’elles sont sans apport à la trame globale ou aux manœuvres mineures. Vous l’avez compris, le rythme et l’envie de poursuivre est uniquement portés par la lecture commune.

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« L’invincible forteresse » distribue des coups de poing à quelques personnages ; en ancre d’autres dans leur rôle et les fait batailler les uns contre les autres sur l’eau. Si les péripéties vous semblent tout d’un coup génialissimes, il y a fort à parier que c’est parce que vous flanchiez du bout du nez dans les pages précédentes. Même si c’est un peu mou du genou, vous qui aimez les sagas médiévales, le Trône de Fer devraient vous plaire, à défaut de moi.

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)°º•. Biographie

Né en 1948, G.R.R. Martin est tour à tour écrivain de science-fiction et fantasy, scénariste et producteur. Rarement gai dans ses écrits, il propose toujours une certaine mélancolie. Il a vendu plus de 7 millions d’exemplaires de son oeuvre « Le trône de fer » (A Song of Ice and Fire) dans le monde (donnée de mars 2010) et sans doute un peu frustré et énormément tenu en haleine autant voire plus de fans.

Le tome « A Clash of Kings » (dont sont issus en version française : La Bataille des rois, L’Ombre maléfique et L’Invicible Forteresse) a reçu le Prix Locus du meilleur roman de fantasy en 1999 et le Prix Ignotus du meilleur roman étranger en 2004.

Son site officiel, son blog, et « La garde de nuit » un site francophone tenu par des fans, très complet d’ailleurs.

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Dans le chaudron :
¤ Le trône de fer, tome 1
¤ Le donjon rouge, tome 2
¤ La bataille des rois, tome 3
¤ L’ombre maléfique, tome 4
¤ Intrigues à Port-Réal, tome 6
¤ L’épée de feu, tome 7
¤ Les noces pourpres, tome 8
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Souvenir de lecture : Mets du fun dans ta vie, sois toi aussi un(e) Stark !

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Jamais on aurait cru chose possible lors de cette Lecture Commune : il y a des filles qui aiment Sansa, on les met d’ailleurs dans une Team pour mieux les viser avec nos tomates. Les coupables : Eirilys, Heclea & Neph.
Mais sinon ce livre a été apprécié et lu assez vite par rapport aux autres tomes avec Phooka et les filles qui ont chroniqué l’Intégrale 2 (regroupant La bataille des rois, L’ombre maléfique et L’invicible forteresse) Eirilys, Emma666, Heclea & Neph.
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Dans la bloggosphère, on peut retrouver l’avis de ce tome-ci de If is dead (DabYo) et de Lectures trollesques (P’tite Trolle) ; et sur l’intégrale 2 Le dragon galactique (Tigger Lilly), Les Lectures de Xapur, Lis tes ratures (Lyra Sullyvan), Madly Pagal (Taliesin) et Perdre une plume.

CITRIQ

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Pics : #01 Theon Greyjoy par Serclegane ; #02 House Bolton par LiquidSoulDesign.

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MARTIN G.R.R. – Le trône de fer ~ L’ombre maléfique, tome 4

25/03/2012 25 commentaires

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Titre : L’ombre maléfique (Le trône de fer, tome 4)
Auteur : G.R.R. MARTIN
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

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Le royaume des sept couronnes se révèle toujours doté de quatre rois. Chaque camp veille à se fournir en armes et en stratagèmes. Robb porte la bannière des Stark lors des batailles alors que sa mère officie durant les négociations tandis que les sœurs sont séparément dans de beaux draps.  Stannis et Renly Baratheon, frères de feu le roi Robert se mangent le nez pendant que Joffrey a mis ses toutes petites fesses sur le trône de fer et se laisse guider comme un pantin par sa mère Cersei et le remplaçant de la main, Tyrion. Si les instruments de combat sont faits de pièces d’artillerie et de discours de belles langues, vous serez étonnés qu’on ait aussi recours à une magie puissante et ancienne.

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Nos préférences et nos antipathies se renforcent cruellement au cours de l’histoire. Au niveau des personnages, la famille Stark est complètement éclatée et si on se demande que va devenir Jon au-delà du mur, nous développons une véritable empathie pour Arya qui n’a plus de secret à cacher. Concernant Sansa, elle n’est pas au bout de ses surprises et elle se confronte à l’humiliation. Catelyn se retrouve mêlée aux histoires de Stannis & Renly.  Evidemment, je suis aussi toujours une grande fan de Tyrion et je trouve Theon plus qu’assommant. Brienne est un personnage tout nouveau qui entre dans le décor.
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Bien que la narration divisée permet de suivre l’histoire sur tous les fronts, nous arrivons à l’épuisement de certains points de vue. Si de prime abord, le découpage à la française des tomes VO pourrait être fautif, on se rend vite compte que G.R.R. Martin s’économise sur ses personnages mais aussi sur ses intrigues. Du coup, quand il arrive quelque chose – à la limite du personnage qui écrase un lézard – on pousse des onomatopées de satisfaction. Beaucoup de situations sont également sur le point d’exploser mais rien ne se produit. Il n’y a pas de suspense latent, on ressent beaucoup de frustration née d’une intrigue qui n’avance pas. Loin de moi l’idée maintenant d’avoir le coup de cœur de certains lecteurs, la saga me lasse doucement mais sûrement.
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Heureusement, les soupçons de magie nous aident à tenir et finalement nous donnent envie de savoir ce qu’il va se tramer. Le don de vervue est seulement énoncé et j’espère que l’auteur va développer ce concept car j’en ai l’esprit tout alléché. Notons que nous restons sur notre ‘fin’ tellement cliffhanger se présente-t-elle. Cette chronique est à la hauteur de mon engouement actuel pour cette saga : réduite.

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Pour L’ombre maléfique, armez-vous de patience car les personnages affûtent leurs armes chacun dans leur coin. Si vous l’êtes, peut-être se passera-t-il quelque chose… ou non. En attendant, ouvrez grands vos mirettes, il y a de la magie dans l’air.

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)°º•. Biographie

Né en 1948, G.R.R. Martin est tour à tour écrivain de science-fiction et fantasy, scénariste et producteur. Rarement gai dans ses écrits, il propose toujours une certaine mélancolie. Il a vendu plus de 7 millions d’exemplaires de son oeuvre « Le trône de fer » (A Song of Ice and Fire) dans le monde (donnée de mars 2010) et sans doute un peu frustré et énormément tenu en haleine autant voire plus de fans.

Le tome « A Clash of Kings » (dont sont issus en version française : La Bataille des rois, L’Ombre maléfique et L’Invincible Forteresse) a reçu le Prix Locus du meilleur roman de fantasy en 1999 et le Prix Ignotus du meilleur roman étranger en 2004.

Son site officiel, son blog, et « La garde de nuit » un site francophone tenu par des fans, très complet d’ailleurs.

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Dans le chaudron :
¤ Le trône de fer, tome 1
¤ Le donjon rouge, tome 2
¤ La bataille des rois, tome 3
¤ L’invincible forteresse, tome 5
¤ Intrigues à Port-Réal, tome 6
¤ L’épée de feu, tome 7
¤ Les noces pourpres, tome 8
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Souvenir de lecture : De la magie, encore, encore !

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Phooka dont vous pouvez découvrir la chronique,  Eirilys, Emma666, Heclea & Neph. Sur la blogosphère, vous pouvez découvrir l’avis de Hydromielle.

CITRIQ

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Hop, une petite entrée au challenge Magie et Sorcellerie littéraire.

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Pics : #01 Melisandre of Asshai par Daenerys-M0d ; #02 Kings of Hearts : Renly Baratheon x Stannis Baratheon par SephyStabbity.

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MARTIN G.R.R. – Le trône de fer ~ La bataille des rois, tome 3

29/01/2012 36 commentaires

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Titre : La bataille des rois (Le trône de fer, tome 3)
Auteur : George Raymond Richard MARTIN
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Au royaume des sept couronnes, c’est maintenant quatre rois qui tentent d’obtenir le pouvoir absolu. Tous auto-déclarés, certains l’ont été par obligation, d’autres par manipulation. Lord Lannister envoie son fils Tyrion pour remplir ses fonctions de Main du Roi à Port Réal ; lieu même où Joffrey, le soi-disant rejeton tente de garder les fesses sur le trône. Mais les frères Baratheon n’ont pas dit leur dernier mot. Au détroit, Daenerys Targaryen garde la tête haute et fuit ses nouveaux ennemis. Pendant ce temps-là, loin au Nord, la Garde de Nuit se prépare à une expédition au-delà du Mur.

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)°º•. Chaque camp possède maintenant prisonniers et otages et la rage nait sur le continent de Westeros. Les rêves et les envies volent en éclats pour quelques personnages : ce sont de tous autres traits de caractères qui nous sont alors dévoilés.
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Dans ce chaos,  peu possèdent des protections suffisantes pour se sentir en sécurité : tout le monde va devoir faire attention à ses arrières, manier au mieux la joute verbale, parfois donner des mandales.  Les apparences peuvent être trompeuses, il devient difficile de s’adapter aux jeux de cour… et de campagne. Qui va donc réussir à s’en tirer ?
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Nos sentiments sont toujours présents, pitié et compassion pour certains, sensation détestable que certains s’en sortent si facilement ou écrasent de la botte leur prochain de manière bien trop facile. Doutes mais aussi courage accompagne nos préférés. Tyrion prendra quant à lui, davantage d’ampleur.
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Ce tome représente aussi l’introduction d’autres personnages ; pour l’instant, au lieu d’enrichir l’histoire, le lecteur ressent un certain ralentissement de l’histoire.

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)°º•. Le livre pourrait se résumer uniquement à de la géopolitique. En sus, Martin semble prendre plaisir là où le lecteur en a beaucoup moins comme la description de certains lieux ou de faits généalogiques. En même temps, il fait ce qu’il veut, c’est lui l’auteur, non ?
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Sans aucun doute, le tome m’est apparu beaucoup moins trépidant. La déception nait de cette quasi omniprésence des intrigues politiques : les camps se mettent en place et le tout présente peu ou prou d’actions vivifiantes et bien trop de parlottes ennuyeuses.
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Le style m’apparaît alors plus pesant, les seconds rôles passent à la trappe. Heureusement, le sort de nos personnages de prédilection nous interpelle : on y découvre la joie, l’horreur, la peur, le défaitisme, le courage, le positivisme dans certains cas et surtout… le doute.

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« La bataille des rois » est un tome qui souffre du découpage français : la géopolitique prend le dessus, les intrigues prennent la part belle à l’action. Tout est sous latent et on espère l’explosion ou du moins une avancée un peu plus musclée et prenante dans la suite.

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)°º•. Biographie

Né en 1948, G.R.R. Martin est tour à tour écrivain de science-fiction et fantasy, scénariste et producteur. Rarement gai dans ses écrits, il propose toujours une certaine mélancolie. Il a vendu plus de 7 millions d’exemplaires de son oeuvre « Le trône de fer » (A Song of Ice and Fire) dans le monde (donnée de mars 2010) et sans doute un peu frustré et énormément tenu en haleine autant voire plus de fans.

Le tome « A Clash of Kings » (dont sont issus en version française : La Bataille des rois, L’Ombre maléfique et L’Invincible Forteresse) a reçu le Prix Locus du meilleur roman de fantasy en 1999 et le Prix Ignotus du meilleur roman étranger en 2004.

Son site officiel, son blog, et « La garde de nuit » un site francophone tenu par des fans, très complet d’ailleurs.

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Dans le chaudron :
¤ Le trône de fer, tome 1
¤ Le donjon rouge, tome 2
¤ L’ombre maléfique, tome 4
¤ L’invincible forteresse, tome 5
¤ Intrigues à Port-Réal, tome 6
¤ L’épée de feu, tome 7
¤ Les noces pourpres, tome 8
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¤ L

Souvenir de lecture : Mais elle va pas s’pousser, la Mère Stark !

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Emma666, Heclea, Neph & Phooka. La suite de la saga se fera en joyeuse compagnie grâce à l’ajout de notre copinette  Eirilys.

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Book en Stock (Phooka), Hydromielle, Homéostasie (Thom), Le Monde de Mara et Mes lectures de l’imaginaire (Olya) ont aussi parlementer sur ce tome.
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Il intègre aussi le challenge Magie et Sorcellerie littéraire.

 

Pics : #01 Stark Children par Enife ; #02 A clash of kings par Elegaer.

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MARTIN G.R.R. – Le trône de fer ~ Le donjon rouge, tome 2

28/11/2011 24 commentaires

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Titre : Le donjon rouge (Le trône de fer, tome 2)
Auteur : George Raymond Richard MARTIN
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Lord Eddard Stark doit résister aux caprices irréfrénables du Roi Robert avant d’être gravement trahi et blessé. Il doit faire face à de lourds enjeux politiques alors qu’il envoie ses fines lames après le chef de l’embuscade où il est tombé. Cette erreur stratégique lui prévaut le besoin absolu de renvoyer ses filles à Winterfell avant que le pire n’arrive. Catelyn quant à elle s’empare de Tyrion et l’emmène aux Eyrié où il goûtera à la prison avec vue imprenable sur les cieux. Chez les Dothrakis, les événements couvent pour le khal et la khaleesi Daenerys.

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)°º•. G.R.R. Martin nous sert des personnages toujours aussi hétéroclites ; des personnages secondaires nombreux et des protagonistes complexes et bien définis.
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On se surprend à aimer détester certains, à en admirer d’autres, à avoir beaucoup d’empathie pour les uns voire de la tristesse pour le reste. Il va sans dire que Martin présente des personnages réalistes, pointilleux dans la construction de leur personnalité, leurs réactions et leurs interactions. C’est là, toute l’ampleur d’une plume si appréciée, de ne point voir les pages défiler, de s’intéresser aux mouvements, à cette scène de théâtre spectaculaire et pourtant accessible : nous sommes au plus proches d’eux, on les sent respirer.
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On s’apercevra alors que les femmes de Martin sont fortes, indépendantes et ont, bien souvent, un caractère trempé. Nos préférences s’installent ; entre ce premier et ce deuxième tome, les choses évoluent peu : on aime les mêmes, mais encore plus fort ! Dans mon top 3, on y retrouve Arya, une jeune fille culottée, avec beaucoup d’aplomb qui ne se laisse pas facilement mettre en boite – ou coulée dans le moule ; Snow, l’intrépide bâtard qui a bien du mal à comprendre qu’être le plus fort n’est pas forcément synonyme de sécurité pour rester en vie ; Tyrion, pour qui son intelligence est son atout indéniable… et sans surprise aucune, on retrouve dans mon flop, les deux têtes à claques magistrales, Sansa & Cersei.

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)°º•. Tout comme je l’annonçais dans ma chronique sur « Le trône de fer » tome 1, l’univers médiéval ne cesse de me rendre admirative par sa crédibilité finement brossée. L’ambiance est intense, chargée et la pression monte doucement. Les passages de combat ne sont pas difficiles à lire, on ne s’y ennuie pas (et vous savez pourtant que ce n’est absolument pas mon dada préféré)

Il n’en demeure pas moins que ce livre de fantasy pourra plaire à tout lecteur, même ceux réticents au genre. Les quelques éléments dit « de fantasy » se rattachent à ce monde qui semble avoir disparu : les Autres qui rôdent de l’autre côté du Mur, les géants vivants derrière celui-ci, les œufs apparemment non fécondés de dragon et la magie des Enfants de la Forêt.

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)°º•. Ce livre (deuxième partie du tome « Games of Thrones » en VO) se déploie sous la forme communément appelée « chorale » : chaque chapitre est narré par un protagoniste différent ; dix personnages narrateurs se relaient alors. Il est évident que chaque chapitre n’a pas la même densité dans l’intérêt ou l’émotion : mais on y trouvera toujours un petit bénéfice, ce ne serait-ce que de voir nos personnages évoluer devant les yeux du relateur.

La traduction médiévalisée a été un choix de la part du traducteur français Jean Sola – alors que la plume de Martin est considérée comme simple et claire – mais elle s’est révélée pour moi, beaucoup moins gênante qu’au premier tome : se laisse-t-on plus facilement emporter par l’histoire ? Je relève – et tique – par contre, quant à la traduction de « dire wolf » par « loup-garou » alors que le canis dirus est un loup préhistorique, hum !

S’accumulent manœuvres et coups bas : les personnages en prennent réellement pour leur grade. Les intrigues se croisent, se suivent et se complètent. Elles nous font pousser des onomatopées développées, comme « oh », « ah », quelques « non » et « oui » aussi… et surtout, de jolis noms d’oiseaux. G.R.R. Martin sort des sentiers battus, c’est une grande source de surprise… et de curiosité frénétique.

Les éléments sont bien ordonnés, cohérents et rondement menés. Le récit tout en nuances propose une histoire taillée avec finesse et relief. Grâce à un rythme pondéré, les temps morts sont peu nombreux, le souffle est également épique et les retournements en tous genre. Ces derniers nous prennent parfois au dépourvu mais on ne cesse d’être ébloui par les magnifiques rouages.

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)°º•. Biographie

Né en 1948, G.R.R. Martin est tour à tour écrivain de science-fiction et fantasy, scénariste et producteur. Rarement gai dans ses écrits, il propose toujours une certaine mélancolie. Il a vendu plus de 7 millions d’exemplaires de son oeuvre « Le trône de fer » (A Song of Ice and Fire) dans le monde (donnée de mars 2010) et sans doute un peu frustré et énormément tenu en haleine autant voire plus de fans.

Le premier tome « A game of Thrones » (« le trône de fer » et « le Donjon Rouge » en version française) a obtenu le prix Locus du meilleur roman de fantasy en 1997.

Son site officiel, son blog, et « La garde de nuit » un site francophone tenu par des fans, très complet d’ailleurs.

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Dans le chaudron :
¤ Le trône de fer, tome 1
¤ La bataille des rois, tome 3
¤ L’ombre maléfique, tome 4
¤ L’invincible forteresse, tome 5
¤ Intrigues à Port-Réal, tome 6
¤ L’épée de feu, tome 7
¤ Les noces pourpres, tome 8
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Souvenir de lecture : J’leeuh savais, j’leeuh savais !

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec
Emma666, Heclea & Phooka. La suite de la saga se fera en joyeuse compagnie grâce à l’ajout des copinettes  Eirilys & Neph.

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BiblioMan(u)Clair Obscur (Endea), Dae lit…, Elemnium (Dehlya), Le Dragon Galactique (Tigger Lilly), Mes imaginaires… (Olya), Plume, Spocky qui lit, Valunivers, n’ont à la bouche que « winter is coming… »

CITRIQ

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Hop, une petite entrée au challenge Magie et Sorcellerie littéraire.

Pics : #01 Arya par TwiggyMcBones ; #02 Game of Throne cover for the turkish edition par Kerembeyit ; #03 Stark par JDRincs.

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MARTIN G.R.R. – Le trône de fer ~ Le trône de fer, tome 1

07/10/2011 56 commentaires

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Titre : Le trône de fer (Le trône de fer, tome 1)
Auteur : George Raymond Richard MARTIN
Plaisir de lecture Livre fantas… tique

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Voilà quelques années, le roi Targaryen a été trahi et assassiné ; depuis règne Robert Baratheon dit l’Usurpateur. Alors qu’il vient tout juste de perdre son bras droit, Robert s’exile dans le nord pour demander à son cher ami Eddard Stark d’être la Main du Roi. Ce dernier n’est pas en droit de refuser et part donc à la Cour pour assister impuissant, aux machinations, trahisons et autres joyeusetés.

Au royaumes des 7 couronnes, la manigance est au menu de chaque jour : les grandes familles s’entre-déchirent pour les pouvoirs politiques. Du roi à la pute, en passant par le chevalier et la manante, tout le monde est mêlé aux intrigues pour le meilleur et surtout pour le pire.

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)°º•. Les personnages complexes bénéficient tous d’une personnalité hautement travaillée. La description établie par G.R.R. Martin nous les fait voir blanc, puis noir, et pourquoi pas gris. Nos sentiments vont et viennent, on les aime, on les déteste ; notre avis change sans cesse de camp. C’est ce côté “girouette” qui en fait alors le point culminant de notre intérêt. Les personnages sont tous hétéroclites, à la poubelle les clichés du valeureux chevalier ou du sinistre nain : les psychologies présentées sont dénuées de manichéisme.
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Par ailleurs, nous n’avons pas un héros, pas un protagoniste unique, mais bien une myriade de personnages principaux, tous égaux au point de vue du récit. Il y a aussi quelques personnages secondaires, généralement les compagnons.
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Cinq grandes familles se battent pour le trône de fer (dont celle qui le possède actuellement)… et le pouvoir qui en découle.

Le Roi Robert Baratheon est marié à Cersei Lannister ; celle-ci a un frère jumeau, Jaime avec qui elle entretient d’étranges relations et son second frère Tyrion, un petit homme. Il va sans dire que j’apprécie réellement ce dernier pour son auto-dérision, sa vision du monde, son répondant et son intellect.
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La Main du Roi, Eddard Stark est lié à Catelyn Tully (épouse Stark donc) ; leur famille se compose de leurs enfants Robb, Sansa, Arya, Bran et Rickon. S’ajoute à ce charmant portrait, le bâtard d’Eddard, Jon Snow. Sans aucun doute, Sansa se prendrait bien des claques de ma part alors qu’Arya remporte toute ma sympathie car elle ne se cantonne pas à son rôle de jeune fille asservie ; elle est parfois boudeuse… pour mieux arrivée à ses fins. Jon est malheureusement un illégitime complètement paumé qui n’a pas d’autres choix que celui de s’engager dans la brigade de Nuit – les frères noirs qui surveillent le mur au nord du nord du royaume -. Il m’a été appréciable de voir l’évolution du personnage et sa manie de se faire des ennemis dès les premières minutes. Bien qu’il soit brun comme son père, je me le représente assez facilement comme Jolan de “Thorgal” (ne me demandez point pourquoi). Autre petit détail amusant, après une partie de chasse, Stark a trouvé une portée abandonnée de loups-garous dont un pour chacun de ses enfants. Ces derniers correspondent par ailleurs, assez bien au caractère de leur maître (on ne dit pas “tel maître, tel loup-garou” ?). Eddard Stark se présente comme un droit homme aux mœurs évoluées (du moins, plus que la moyenne) mais est très vite pris en étau entre ses vœux et ses devoirs ordonnés par le Roi.
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Évidemment les enfants du feu roi Targaryen, Viserys et Daenerys ne sont pas en reste. Viserys travaille dans l’ombre et souhaite reconquérir le trône… et donne la main de sa sœur dès le lendemain au khal Drogo.
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Il y a aussi les Autres, ces êtres indéfinissables, ainsi appelés par les gens du Nord. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, le pire n’est pas de leur côté du mur.

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)°º•. L’univers est cohérent et présente quelques touches d’originalité ; je trouve assez cocasse que les saisons durent des années. Nous sommes propulsés dans une société médiévale réaliste où nous trouvons des royaumes, des seigneurs, des petites gens, des brigands, etc. Les descriptions narratives sont dans l’ensemble plutôt réussies. L’univers tout en nuances est véritablement soigné. Bien qu’il présente peu de magie, nous y retrouvons des intrigues mêlées (secondaires, principales), des relations complexes mais aussi complots, corruption, trahisons, mensonges… et romances. L’humour y est aussi incontestablement existant.

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)°º•. Cette saga a toujours fait énormément parler d’elle avec effet exponentiel depuis la création de la série télévisée américaine éponyme. Le fait que ce cycle ne soit pas fini a énormément repoussé ma lecture.
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La traduction est une véritable plaie : les fautes d’orthographe, tapuscrites et autres coquilles ont failli avoir raison de moi pour arrêt probable en cours de route. La traduction “médiévalisée” a été un choix – voulu – qui ne respecte pas entièrement la plume de G.R.R. Martin mais j’ai eu quelques difficultés avec les expressions sans queue ni tête et les listes à rallonge d’adjectifs.
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L’histoire est racontée par plusieurs personnages : sous forme de chapitre et à la troisième personne du singulier, on avance peu à peu. Il est parfois assez frustrant de voir se terminer une partie pour donner la voie à un autre personnage. Cependant, cela donne du rythme et permet de faire avancer le récit de manière compréhensible et avec vigueur. G.R.R. Martin est également scénariste et cela se sent quand il use de la pluralité pour mener l’intrigue et contrarier son lecteur… pour l’attacher davantage à son récit.
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“Le trône de fer” (première moitié du tome version originale “A game of Thrones” ) n’a donc rien de l’allure d’un vulgaire prologue. Il propose de forts retournements de situations et une véritable épopée un peu cruelle… pour notre bon plaisir.

Il me rappelle des parties de “cadavre exquis” avec l’impatience et la surprise au moment où l’on déplie le prochain rabat en papier pour découvrir la suite de l’histoire.

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)°º•. Biographie

Né en 1948, G.R.R. Martin est tour à tour écrivain de science-fiction et fantasy, scénariste et producteur. Rarement gai dans ses écrits, il propose toujours une certaine mélancolie. Il a vendu plus de 7 millions d’exemplaires de son oeuvre « Le trône de fer » (A Song of Ice and Fire) dans le monde (donnée de mars 2010) et sans doute un peu frustré et énormément tenu en haleine autant voire plus de fans.

Le premier tome « A game of Thrones » (« le trône de fer » et « le Donjon Rouge » en version française) a obtenu le prix Locus du meilleur roman de fantasy en 1997.

Son site officiel et « La garde de nuit » un site francophone tenu par des fans, très complet d’ailleurs.

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Dans le chaudron :
¤ Le donjon rouge, tome 2
¤ La bataille des rois, tome 3
¤ L’ombre maléfique, tome 4
¤ L’invincible forteresse, tome 5
¤ Intrigues à Port-Réal, tome 6
¤ L’épée de feu, tome 7
¤ Les noces pourpres, tome 8

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Souvenir de lecture : D’accord, « l’hiver vient » mais bon, être comme Arya « silencieux comme une ombre et léger comme une plume » c’est encore mieux.
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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Emma666 & Heclea (vous découvrirez leur avis au prochain épisode !) et la suite de la saga se fera en joyeuse compagnie grâce à l’ajout des copinettes  EirilysNeph & Phooka.

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Clair Obscur (Endea), Fan’Asie (Kameyoko), Hydromielle, If is Dead (Serafina)Le dragon galactique (Tigger Lilly), Les lectures de Louve, Listesratures (Lyra Sullyvan)Le vallon fantastique (Ryû)Mes ailleurs (El Jc), Mes imaginaires (SBM), Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Quoi de neuf sur ma pile ? (Gromovar), Valunivers ont aussi été tentés par le côté obscur de la force.

CITRIQ

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Ce livre rejoint le challenge Magie et Sorcellerie littéraire.

Pics : #01 House Stark par LiquidSoulDesign ; #02 Jon Snow par TwiggyMcBones ; #03 Game of Thrones par Mibu no ookami.

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LIGNY Jean-Marc – Mal-Morts

05/10/2011 17 commentaires

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Titre : Mal-Morts
Auteur : Jean-Marc LIGNY
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Depuis ses plus lointains souvenirs, Elodie sait qu’elle a combattu toute sa vie les mal-morts. Ces esprits des morts n’ayant pas trouvé le repos, errent sur terre et aspirent l’énergie et donc la vie d’Elodie. Malheureusement, des morts, il y en a à tous les carrefours et Elodie a bien du mal à résister à leur emprise. Ses parents, terrorisés par le comportement d’Elodie la croient folle. Sa psychothérapie ne semble pas fonctionner, ils emploient donc les grands moyens et conviennent d’un séjour dans un établissement psychiatrique contre son gré. La clinique étant gérée par une ramasseuse de fric, Elodie part en soins intensifs. Sans l’aide de Mathilde et de Sandra, elle aurait rendu l’âme. Malheureusement, de nouvelles épreuves arrivent bien trop vite…

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)°º•. On éprouve beaucoup d’empathie pour notre petite héroïne, Elodie. Chétive, oisillon et très très mince, Elodie a de gros soucis dans la vie : les morts. Non seulement ce n’est pas un passe-temps pour le moins agréable mais là dessus, il faut aussi qu’elle se batte contre les incompréhensions de ses propres parents. Et à cet âge-là, on a déjà bien assez de mal à se concentrer sur soi et à essayer de s’assumer. Notre héroïne nous touche par son combat, son envie toute simple de vivre. L’identification à l’héroïne est assez aisée, on souffre pour elle. Cet aspect est renforcé également par la présence des mal-morts : ces fantômes ne cessent de la séquestrer et sincèrement, ils représentent une des composantes principales de notre intérêt quant à l’histoire.
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Cependant, au cours du récit, elle devient potentiellement le cliché d’un certain type de jeunes filles au moment où elle tombe sur une affiche de concert de son groupe fétiche Orfan. Que ce soit dans la description des papillons dans le ventre, de son projet de faire de la musique ou même de rencontrer son idole – si facilement – diminue notre contentement « littéraire ».
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Dans la sphère d’Elodie, évoluent ses parents Charles et Nicole. Il leur est extrêmement difficile de la comprendre, surtout quand il faut appréhender le concept de morts voleurs de vie, et pas n’importe laquelle, celle de leur fille. Bien qu’ils ne veuillent que le bien de cette dernière, ils s’y prennent plutôt mal. L’autre pendant est représenté par Sandra, une policière tout fraichement sortie de son école qui retrouvera Elodie dans un piteux état allongée dans un caniveau. Mathilde est l’infirmière en chef et le bras droit de la psychologue et gestionnaire de la clinique des Tilleuls, femme façon « roc », elle n’en demeure pas moins avec tout plein de sensibilité dans le dedans.

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)°º•. L’atmosphère relativement sombre, un peu glauque où le désespoir règne est très bien rendue. L’utilisation du fantastique est judicieuse pour souligner le mal être de l’adolescente. Malgré cette bonne idée, l’auteur s’éparpille et le manque d’intérêt au développement est assez éloquent.
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On notera quelques clichés comme les parents incompréhensifs, les adultes ultra gentils pour aider notre héroïne, et celui des institutions psychiatriques. Cependant, Jean-Marc Ligny ne berce pas ses plus jeunes lecteurs et va aborder quelques thématiques, toute en retenue : viol, anorexie, fugue, séjour à l’asile, suicide ; chose plutôt rare dans les livres adressés à cette cible.

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)°º•. Ce livre jeunesse réunit de très bons ingrédients. Les rebondissements et intrigue sont rigoureusement orchestrés, l’écriture est fluide et accessible. Les premiers chapitres se focalisent sur les combats avec les mal-morts : on est tenu en haleine ; le roman se dévore sur les deux premiers tiers. Par la suite, le récit prend une autre orientation et cela sent bon fleurette : quête de l’amour, l’estime de soi.
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L’horreur côtoie la guimauve et c’est sans doute cette partie pleine d’amour avec un réel message d’espoir qui ne convaincra pas assez les « adultes ». Le départ est tellement prometteur que nous avons l’impression d’autant plus vive que l’intrigue s’essouffle très vite. La fin onirique peut laisser perplexe mais elle a l’avantage de ne se pas se laisser deviner facilement.

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)°º•. Biographie :
Né en 1956, Jean-Marc Ligny se plonge littéralement dans la littérature (huhu) après le bac : il écrit une quarantaine de romans en Science-Fiction et Fantastique, la seule littérature digne d’intérêt à ses yeux.
Son site.

La couverture – magnifique ! – est signée par Xavier Collette.

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Souvenir de lecture : Le frisson qui parcourt l’échine quand on lit le combat d’Elodie contre les mal-morts.
« On ne dit pas mal mort mais zombie » ; « il y a les bien-nés et les mal-morts ».

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If is dead (Serafina), Imaginelf (Lelf), Parchments of Sha’ (Shaya) se sont aussi retrouvés au milieu de ces pages.
Et une courte chronique vidéo, Siham & Maÿlis, 14 ans.

CITRIQ

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Et nous voici à la première étape « La célèbre, l’incontournable Maison hantée ! » du train fantôme du Challenge Halloween.

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Pic : The city is full of ghosts – NoMirar

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MERIC Guilhem – Myrihandes, le secret des âmes-soeurs

27/09/2011 14 commentaires

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Titre : Le secret des âmes-sœurs (Myrihandes, tome 1)
Auteur : Guilhem MERIC
Plaisir de lecturenote : 4 Livre à découvrir

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Sur la montagne Pan-Kaïa, trois cités y sont nichées. Les peuples sont opprimés par Kryom au nom de la Loi de Doldometh. Alors que Sisam & Helya se retrouvent après quinze ans de séparation, ils vont devoir faire face au destin qui les attend et apprécier l’aide de leurs alliés prêts à tout. Mais il n’est pas facile d’appréhender de telles retrouvailles et de confier son avenir entre les mains des Myrihandes.

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)°º•. Les cités Arkopolis, Thrèce et Ostacle fonctionnent selon les vertus de la paix et de l’ordre. Selon la Loi de Doldometh, les flux entre cités sont régulés pour parait-il chercher à protéger le peuple contre les Ch’ken.

Mystérieusement, Helya la copine d’enfance et voisine de Sisam est kidnappée et personne n’a plus jamais entendu parler d’elle. Un jour – 15 ans après – elle prend ses cliques et ses claques et s’enfuit de sa prison d’or. C’est tout aussi cabalistiquement qu’elle arrive à rejoindre Sisam. Pourtant rien n’est gagné, car un destin les attend, même s’ils ne veulent rien savoir…

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Au niveau des personnages, bien que la plupart s’usent dans certains clichés, on les trouve tout de même bien attachants. Sisam travailleur et appliqué vit un quotidien tranquille sans embûche. Il est prêt à tout sauf à cavaler Pan-Kaïa pour délivrer le peuple tyrannisé. Évidemment, on se doute qu’il est plus qu’ému au revoir de Helya ; qu’il espérait toujours vivante au fond de lui. Sous ses airs de petit garçon sage, on comprend très bien le fondement de ses sentiments et on ne peut que compatir à la douleur du brusque changement de vie. Pour Helya, c’est une toute autre histoire. Un coup oui, un coup non ; elle vogue entre réflexions d’adulte et comportement de petite fille. Mais on ne lui en veut pas du simple fait de la place qu’elle occupe dans le coeur de Sisam.

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Chacun est muni d’un acolyte d’une fidélité indéniable. Sisam est accompagné d’Oros. Grande armoire à glace, il n’en est pas moins gentil et très dévoué sous ses airs un peu rustres. Farf, quant à lui, n’a de yeux que pour sa maîtresse Helya. Bien qu’il paraisse être un vieillard, en lisant ses propos, il semble au contraire très jeune pour son espèce. Alors quand vous mettez ensemble ces camarades tout terrain, vous obtenez un duo choc Farf-Oros qui a très vite ravi mon coeur de lectrice.

Ce sont surtout les méchants qui retiendront notre attention. Ce sont des méchants, très méchants. Et on comprend vite qu’un méchant pas si méchant que ça rend l’histoire beaucoup moins crédible. Mais attention, ces méchants disposent d’une hiérarchie interne très bien définie, comme une toile étendue sur tout. Il y a les Félinides, dirigés par Morlhed le Passeur. Le tout est chapeauté par Kryom. Ce dernier profite d’une grande profondeur donnée par l’auteur et pique notre curiosité, on aimerait savoir de quoi il en retourne.

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Ce premier tome posera les bases, mais beaucoup de questions nous submergent : qui est véritablement Farf ? Qui se cache derrière Maâlias ? Pourquoi Kryom semble-t-il être à la tête d’un gros business grand mystère ? On comprend que les personnages nous réservent tous des surprises : mais le survol des caractères dans ce premier tome, peut titiller plus d’un lecteur.

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)°º•. Premièrement, et non des moindres, on a affaire à la grande thématique des Myrihandes, les âmes sœurs (Platon, Banquet, blabla). Il ne s’agit donc pas d’une banale histoire d’amour, mais quelque chose de très fort, et aussi de très beau. Et d’un peu collant également, chose qui ne plaira pas forcément aux fans de zombies.
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Sous la bannière du peuple opprimé, Guilhem Méric opte pour un message d’espoir et de délivrance grâce aux âmes-sœurs. Cependant, l’originalité naît du refus catégorique du destin de la part de ces héros ; limite ils lui donnent des coups de pied, ce qui ne fait qu’envenimer les choses… pour leurs précieux alliés !
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Il n’en demeure pas moins que le plus grand doute plane quand on voit que les trois cités sont normalisées par des règles strictes mais non moins nébuleuses. On se demande ce qu’il se cache derrière. L’histoire propose conspirations politiques, affrontements, romance et spiritualité.

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)°º•. Ce récit sur fond mythologique propose des intrigues un peu prévisibles : nous avons la sensation que ce premier tome se la joue ‘prologue’ ; cependant, il s’agit pour l’auteur de jeter les ponts et d’engendrer de nombreuses interrogations pour l’auteur.

Bien que des ficelles un peu grosses soient utilisées, on se laisse prendre entre les pages facilement.

La plume est fluide et très agréable : tournes et accroches sont bien trouvées. Le rythme bénéficie d’ajout régulier d’éléments : le rafraîchissement est sympathique, la trame ne semble pas se reposer sur ses lauriers. Le livre se lit très vite grâce à la cadence donnée par des chapitres relativement courts.

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On comprendra que beaucoup de secrets restent à être découverts, tant sur les personnages que sur les intrigues : Où sont les gardiens ? Que font-ils ? Que trouver dans l’Âpre-Monde ? …

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)°º•. Biographie
Guilhem Méric, né en 1971 a tout de l’artiste polyvalent : écrivain, scénariste, musicien, dessinateur et infographiste. Il est l’auteur de son premier roman « La conjuration des Sept », de la comédie musicale « Isabelle et le Roi » et participe à la tournée du festival médiéval Oyez. Il crée également Harmonia Productions autour des métiers du spectacle, de la musique et de la littérature. Après l’écriture du premier tome de sa saga Myrihandes, il se lance dans le projet d’adaptation cinématographique. Le tome 2 est terminé et est tout chaud. A quand sa sortie ?
La couverture réalisée par Didier Graffet est intriguante et son aspect relief, attirant.

Son blog, le site de Myrihandes, le film.

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Dans le chaudron :
Langue de chat : interview de Guilhem Méric

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Souvenir de lecture : Les expressions qui obtiennent tout mon aval “Foutacrasse” (que j’espère intégrer à mon vocabulaire) et “Saperfouille”

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Biblioblog (CoeurdeChêne), Lectures et Farfafouilles (Edelwe), Les lectures de Louve, Lilyn Kirijahylly (Miss Spooky Muffin), See you beyond heaven (De.w) ont utilisé un marque-ta-page pour ce livre (enfin on l’espère).

CITRIQ

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Et hop, encore un petit ajout au challenge magie et sorcellerie littéraire.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Guilhem Méric, himself.

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Pics : © Myrihandes

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