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Articles taggués ‘livre jeunesse’

KATE Lauren – Damnés

10/11/2010 18 commentaires

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Titre : Damnés (Damnés, tome 1)
Auteur : Lauren Kate
Plaisir de lecture : Livre sympa
Tome 2

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Après que son amoureux soit mort dans d’étranges circonstances, Luce se retrouve bien malgré elle, conditionnée au lycée d’éducation surveillée Sword & Cross. C’est entre les murs gris de l’établissement et sous les caméras de surveillance que Luce devra vivre les prochains jours. Dès sa rentrée, elle est privée de téléphone portable et va devoir cohabiter avec les autres élèves. Certaines personnes lui feront froid dans le dos, elle arrivera à obtenir la sympathie d’autres et aura enfin, d’étranges sentiments pour Daniel et Cam. Cependant, une fois les grilles forgées passées, Luce pensait qu’elle aurait un peu de répit, malheureusement d’étranges ombres sont revenues planer sur sa vie.

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)°º•. Les personnages sont très stéréotypés mais diversifiés : nous avons le bad boy, le mystérieux, le rebelle, la méchante, la sympathique, la dérangée, la bombasse, la folle dangereuse, l’incontournable, etc.

Luce de son vrai nom Lucinda Price est notre héroïne relativement nunuche. Elle se retrouve dans ce lycée car son ancien amoureux, Trevor a flambé inexplicablement à leur dernier rendez-vous. Bon, il faudra lui pardonner son côté un peu niais, mais à cet âge-là, les relations sont quelque peu difficiles avec ses semblables et on s’entiche toujours d’un jeune homme. On conviendra aisément que son déséquilibre est compréhensif car elle rejoint un établissement pour le moins oppressant. N’oublions pas également, qu’elle devra composer avec de fortes personnalités. Bref, Luce, sans son téléphone et sans sa meilleure amie Callie, risque de ne pas survivre dans ce monde à part… surtout quand ses pires semblent être devant elle.

Parmi les élèves, nous apprendrons à connaître Arianne. Elle, on ne sait pas si ce qu’elle dit est du lard ou du cochon. Elle parait non seulement étrange mais aussi quelque peu dangereuse. C’est typiquement le genre de personnes que Luce pensait rencontrer dans ce lieu lugubre. Il n’empêche que ce sera la première personne à la prendre sous son aile. Mais jusqu’où son imprévisibilité va-t-elle emmener Luce ? Penn (Pennyweather Van Syckle-Lockwood) deviendra petit à petit la bonne copine de Luce. Elle sera également son oreille discrète, sa confidente. Vous l’aurez compris, à Sword & Cross, c’est la valeur sûre de Luce.
A contrario, Molly, tout de noir vêtue, look gothique avec bas résilles, talons aiguille, piercings et cheveux décolorés sera la grosse bête noire de Luce. Cette dernière ne supportera pas non plus Gabbe, la blonde aguicheuse. Bien qu’insignifiante, elle ne cessera de se montrer intéressée par tout jeune homme.
Du côté des mecs, nous avons Roland, la personne à connaître absolument pour obtenir un objet. Pour lui, les grilles de Sword & Cross sont de véritables trous à gruyère. En vient son ami, Daniel Grigori le rebelle. Il attire toutes les filles et demeure plutôt mystérieux. Il fera battre le cœur de Luce au même titre que le beau brun ténébreux et aux yeux verts, Cam.

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Mais rassurez-vous, vous vous ne vous contenterez pas d’adolescents, vous aurez aussi le droit à de l’ange et à du démon !
Quelques mots sur le décor plutôt angoissant et sombre. Il sera le lieu d’événements bien tragiques. Dès les premiers mots de Lauren Kate, on se projette facilement dans cet univers de gris et d’asphalte. L’auteur nous précise qu’elle s’est inspirée de l’université d’Atlanta où elle a étudié, pour définir Sword & Cross. A savoir si effectivement les vieilles pierres lui parlaient ou si cette université est réellement inquiétante !
Cimetière, murs en béton, barrières en métal, orage et ombres : tous les éléments sont au diapason pour créer un environnement ô combien mélancolique.
Mais la véritable source d’inspiration de Lauren Kate se situe dans la ville de Savannah, une ville de Géorgie au sud-est des Etats-Unis. Pour elle, cette ville tranquille et calme cache quelque chose de mystérieux. C’est pourquoi elle en a fait le berceau de son histoire.

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)°º•. Lauren Kate dit s’être inspirée d’un passage de la Genèse évoquant les anges jetés hors du Paradis car ils se seraient laissés tenter par des mortelles. Elle a donc voulu imaginer ce que pouvait être la vie quotidienne d’une d’entre elles.

L’action est certes, plutôt lente à venir. Je trouve que c’est un des avantages de ce livre, puisque cette lenteur toute relative permet de planter le décor, de faire surgir les émotions et par-dessus tout de mettre en avant le cœur de Luce qui balance. Oui, ce dernier point est fondamental, car il s’agit de la trame de fond, du fil rouge de la série. Néanmoins, les transitions entre les événements sont soignées et l’action – et vous en aurez plein les mirettes – sera présente à partir du dernier tiers du bouquin.

Le langage familier sied très bien aux personnages adolescents et l’univers sombre est plutôt bien campé. On regrettera encore une fois, que le premier tome d’une trilogie sert essentiellement d’introduction – dommage –. La prévisibilité est de… 100%. Et oui, la lecture du premier chapitre vous dira tout sur tout.

Bref, pour résumer, c’est un livre un peu cucul mais tellement romantique ! On suit les pérégrinations d’une adolescente dans un collège un peu particulier. La rencontre avec les autres élèves sera tout aussi étrange et Luce devra s’habituer aux ombres. Un livre jeunesse sympathique et accessible. (À partir de 12 ans)

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)°º•. L’illustration est d’un touché peau-de-pêche et propose un vernis sélectif (oui, je suis amoureuse du vernis sélectif, il y a des choses comme ça qui ne s’explique pas). L’illustration est relativement commune. Il n’y a qu’un faire un tour sur Deviantart pour s’en rendre compte.

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Comme beaucoup, j’ai reçu ce livre en avant-première grâce aux éditions Bayard. J’arriverai sans doute la dernière en proposant ma chronique maintenant. Oui, j’aime que les éditions me flattent, mais il est rare que je cours à la célébrité (des statistiques), sinon cela se saurait. Le livre était emballé dans un papier de soie bleue, avec des plumes blanches et noires – qui sont d’ailleurs passées au nettoyage par l’un de mes chats -. En sus, j’ai reçu une petite pochette estampillée « Damnés » en lettres brillantes (ouuuuh) et une clef-usb du trailer (que je n’ai même pas regardé).

Par ailleurs, notez que les droits ont été achetés par The Walt Disney Company… affaire à suivre !

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)°º•. Lauren Kate est née au Texas (mais en quelle année ?) et a grandi là-bas avant de s’envoler suivre ses études àAtlanta. Touche à tout (poèmes, chansons, histoires courtes,…), son parcours l’a menée à tester sa plume en fiction. Sa série « Fallen » (soit Damnés) compte pour l’instant 2 tomes (« Fallen » et « Torment ») et le troisième volet « Passion » sortir en juin 2011 et le quatrième porte déjà le nom de « Rapture ».
Son site.

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Souvenir lié à ma lecture : Je retiendrai que c’est une couverture la plus douce qui soit !

 

D’autres avis disponibles : Book en stock (Dup), Délivrez des livres (Herisson08), La bibliothèque de Malou.

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Pics : #01 The Fallen de Nykolai ; #02 Colonial Park Cemetery de Mark Coggins ; #03 Angel par Dr4kon ; #04 Portrait de Lauren Kate ; #05 Mon colis.

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SADAOUI Rachid – Sonakaï

21/10/2010 Aucun commentaire

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Titre : Sonakaï
Auteur : Rachid Sadaoui
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Jules a dix ans et rêve de passer son temps, le nez dans les bouquins. Malheureusement à la ferme familiale, il y a toujours beaucoup de travail pour lui… Il n’a d’ailleurs pas non plus le temps de se balader ou même de faire un petit tour voir le cirque qui vient juste de s’installer en ville ! Sarah, la fille du Monsieur Loyal aime sa vie de bohème, faire tourner sa jupe et faire des clins d’œil aux garçons qui la regardent discrètement. Jules et Sarah se rencontrent derrière un bosquet, le premier fuit le proverbe familial « le temps c’est de l’argent » et Sarah fuit son père qui l’a perdue aux cartes… Ils décident de fuir ensemble sur le même chemin.

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Rien ne laissait présager la rencontre de ces deux enfants que tout séparait.

Dans un village du Finistère nord, dans les années 1930, par la rencontre de Jules et Sarah, ce sont deux cultures qui se rapprochent (tzigane et bretonne). Malgré leurs différences (styles de vie, us & coutumes, valeurs), ils vont être plus forts à deux et s’entraider. Une tendre amitié né entre eux, où aucun de jugement de valeur ne sera émis.

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Le livre offre des personnages crédibles dont les caractères ne versent pas dans la facilité. L’histoire contée propose une très belle sensibilité. C’est un petit roman d’une belle force. Les courts commentaires en début de chapitre sont délicieux et semblent être des clins d’œil. Il est à lire, blotti au chaud, un soir, pour entrer dans l’atmosphère du récit qui ressemble à un conte. La lecture est conseillée à partir de 10 ans.
La couverture change un peu de ce que nous croisons, mais j’aurai tant aimé que dans le sable, Sonakaï soit écrit en majuscule, comme le raconte l’histoire 😉

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Une suite au roman est en cours d’écriture. Nous retrouverons Jules qui va rejoindre l’internat du lycée de la Tour-d’Auvergne pendant l’Occupation. Rachid Sadaoui nous promet une histoire incroyable avec la création d’un groupe de résistance…

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Rachid Sadaoui est né en 1972 à Brest. Son histoire est née à partir du mot « Sonakaï » que lui a enseignée sa grand-mère adoptive, une femme tzigane formidable. Actuellement professeur d’Histoire-Géographie, Rachid Sadaoui a réalisé des documentaires dont « L’affaire du Diamant Bleu », et « Retour en Algérie ».

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Merci Babelio =)

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ROWLING J.K. – Harry Potter à l’école des sorciers

15/09/2010 4 commentaires

Titre : Harry Potter à l’école des sorciers (Harry Potter, tome 1)
Harry Potter and the philosopher’s stone

Auteur : Joanne Kathleen Rowling
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6 et tome 7

Un peu de musique pour votre lecture ?

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)°º•. Harry Potter découvre le jour de son onzième anniversaire qu’il est non seulement un sorcier mais surtout qu’il doit faire sa rentrée d’ici quelques jours à Poudlard, l’école de magie. Il voit sa vie changer de tout au tout, il quitte sa famille oncle, tante et cousin insupportables pour rejoindre sa « patrie ». Il apprend, grâce à Hagrid gardien des clefs et des lieux et futur ami, qu’il est très célèbre. Il a résisté lors de l’attaque et de la mort de ses parents, à un puissant sorcier noir, Voldemort.
Arrivé à Poudlard, il devra faire face à cette célébrité qui le précède et qui est bien encombrante. Il va se lier notamment à deux copains de première année, Ron et Hermione et devoir supporter les railleries de Malefoy et les réflexions de Rogue. Maitriser sa baguette magique, combattre un troll, récupérer une licorne dans la forêt interdite, voler avec un balai et surtout, déjouer les premiers plans du mage noir.

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)°º•. Loin s’en faut, dans ce premier tome, nous allons rencontrer du beau monde.
Sans aucun doute, notre héros bien malgré lui, Harry Potter, est un jeune garçon plutôt maigrelet, à la peau blanche et aux petites lunettes rondes. Il sera généralement très vite dépassé par cette popularité dont il n’a rien demandé. Quelque peu tête brûlée, il suivra des traces peu discrètes et entrainera Ron et Hermione à leur identification.

La famille Dursley – l’oncle Vernon, la tante Petunia et le cousin Dudley – est tout ce qu’il peut exister de plus détestable dans une famille anglaise moyenne. Ils sont heureux d’être normaux et méprise tout ce qui tourne autour de l’univers de la magie.

Ronald Weasley est l’ami d’Harry Potter avec qui il copine rapidement puisque c’est grâce à maman Weasley qu’ils apprennent à rejoindre le quai 9 ¾ pour prendre le Poudlard Express. Enième enfant roux d’une famille relativement nombreuse et pauvre, Ron est fasciné par le célèbre sorcier Harry Potter, Harry Potter est fasciné par le sorcier ordinaire Ron Weasley. C’est comme ça, dans la simplicité et sans trop d’artifices qu’ils se lient d’amitié. C’est pourtant une toute autre histoire que la rencontre avec Hermione Granger. Celle-ci, première tête de classe, antipathique à souhait et très ascétique. Ce n’est qu’après que les garçons l’aient sorti d’un mauvais pas, qu’ils commencent alors à s’apprécier tous trois.
Tous les trois à Gryffondor, ils seront soutenus par Neville Londubat, un première année mais aussi par les jumeaux Weasley (et frères de Ron).

Du côté des méchants, nous avons dans la maison des Serpentard, Drago Malefoy – qui n’a certainement pas l’envie de ranger son arrogance dans sa poche – toujours suivi de ces deux acolytes un peu ballots Crabbe et Goyle. Harry Potter aura également beaucoup de mal avec la personnalité de Severus Rogue (Severus Snape en VO), directeur des Serpentard , qu’il juge envers et contre… lui.

Harry Potter fera la connaissance – et se frottera – aux professeurs McGonagall, directrice de la maison des Gryffondor, Albus Dumbledore, directeur de Poudlard. Mais aussi du Professeur Quirrel, professeur de Défense contre les forces du mal ; Hagrid qui sous ses apparences de gros rustre, n’en demeure pas moins quelqu’un de sentimental, un fervent fan des créatures magiques dangereuses et non moins un fidèle ami.

Harry Potter entendra également parler de Voldemort, plus communément ‘nommé’ « Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » ou « Tu sais qui » (en VO, « Who is Who »), ce terrible sorcier puissant de magie noir.

Il convient de dire qu’une des forces des récits de J.K. Rowling est d’assurer une proximité personnages/lecteur dès les premières pages : on s’y attache, on les aime, on les déteste, on leur en veut et on leur crie limite dessus !  Beaucoup de sentiments se développent à l’encontre de nos chères personnes. J’ajouterai qu’à cette relecture, il m’a été très difficile de ne pas coller le physique des acteurs engagés par la Warner Bros. Pictures.

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)°º•.Le monde parallèle inventé par J.K. Rowling ne peut faire que rêver… et il demeure pourtant bien ancré : il est réfléchi, ordonné, et bien construit pour qu’il demeure réaliste et non moins fantasmant. Dès ce premier tome, et même avec force, nous entrons de plain pied dans un univers créé de toutes pièces.

Mention spéciale à Poudlard, qui représente le nid de tous les jeunes sorciers : le château de Poudlard est tout simplement impressionnant ; il représente ce qu’il est : droit, imposant, de pierres solides. Situé en Ecosse, il demeure invisible aux Moldus (ces personnes sont pouvoirs), il est flanqué de sept étages et plusieurs hautes tours, il a les pieds dans un parc magnifique, à l’orée de la forêt interdite et possède de nombreuses serres botaniques. Il est constitué de nombreuses salles de classe, des pièces particulières – et quasi autonome -, de pensionnats, de salles communes, d’une bibliothèque à faire pâlir de jalousie tout lecteur, et bien évidemment d’escaliers mouvants et de couloirs labyrinthiques. Vous l’aurez compris, Poudlard demeure cher à mon cœur et je le considère comme un véritable personnage à part entière. J’ai sans doute un grand coup de cœur pour la Grande Salle qui accueille les repas, les examens, des réceptions cérémonieuses. Cette pièce est pour moi la plus conviviale puisqu’elle est le lieu où se retrouve tout élève et tout professeur.  Les fêtes organisées en son sein sont grandioses et bien évidemment, je n’allais pas terminer sans vous parler de son plafond très élevé qui reproduit l’humeur du ciel réel.

J’insisterai également sur les petits détails qui font toute la différence : J.K. Rowling nous sert des petites trouvailles so lovely : le sport appelé Quidditch, les chocogrenouilles, la cape d’invisibilité, les personnages des peintures qui se promènent, les dragées surprises de Bertie Crochue… etc. !

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)°º•. Niveau thématiques, ne démordons pas des traditionnels tolérance, amitié, persévérance, respect et entraide. Des thématiques chères à nos cœurs au cœur des mœurs. Erk, c’est pour moi, juste un peu mollasson et tellement guimauve. Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un livre jeunesse…
Par contre, je suis assez étonnée du manichéisme présent :
Gryffondor = gentils, Serpentard = méchants
Sorciers = braves gens protecteurs, Moldus = crétins, imbéciles de premier ordre
Aïe ! L’exagération est également à l’ordre du jour avec comme exemple la famille Dursley qui se révèle être une grosse saleté, ainsi que celui des trois élèves de première année qui arrivent à déjouer le plan d’un des plus grands sorciers. Mouaiiis, ok, hein.

La structure du livre reprend les grands axes des romans jeunesse avec la notion du bien très ancrée, de héros plutôt bien développés avec à leurs côtés des personnages secondaires caricaturaux. Cependant, le regard neuf et innocent d’Harry Potter sur ce tout nouveau monde qui s’offre à lui est très agréable. Ce premier tome demeure léger et le ton y est agréable. Le suspense n’est pas très grand, mais on se contentera pour cette introduction.

Bref, Harry Potter à l’école des sorciers demeure un livre classique de jeunesse et bien que J.K. Rowling n’ait pas tout tété de son pouce (références multiples certes, mais aussi copitages conformes), elle a au moins ouvert les portes de la littérature à de nombreux petits gamins (et des moins petits) et surtout celles des lectures de l’imaginaire !

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)°º•. J’ai relu ce livre dans le cadre du (Re)Reading Harry Potter, lancé par Sophie The Bursar & Sophie de Les lectures de Cachou. Ma première lecture date de 2003 (oui, je suis arrivée en retard) et tout cela grâce à mon petit frère qui avait emprunté le premier tome à la bibliothèque scolaire.  J’ai bien fini par succomber… à mes risques et périls ? Bref, une relecture vraiment appréciable, bien que ce premier tome soit quelque peu ridicule et qu’on garde la dent creuse. Cependant, elle permet de voir des détails qui nous parle grandement au vu des événements des prochains livres. Il est toujours sympathique d’y voir les quelques départs de feu discrets ou même les voies qui ne seront jamais explorées.

Concernant mon plus gros objectif : lire en VO. Le début a été très difficile, mais petit à petit, je m’y suis mise. Au lieu de chercher tous les mots de vocabulaire (obsédée que je suis) j’ai laissé couler ne cherchant que ceux qui me posaient un problème de compréhension. Cependant, au vu de mon niveau en anglais, ma lecture a été très longue, atteignant même une heure pour lire un chapitre… ! Je n’ai pas lu tout le livre en anglais, il m’a fallu passer à la bibliothèque pour chercher un tome en français et être « à l’heure » pour rendre ma copie pour le challenge.

Un livre qui tombe à pic pour la rentrée 2010 !

Avec les premiers mots qui ne peuvent qu’attirer les lecteurs :
« Mr and Mrs Dursley, of number four, Privet Drive, were proud to say that they were perfectly normal, thank you very much. »
“Mr et Mrs Dursley, qui habitaient au 4, Privet Drive, avaient toujours affirmé avec la plus grande fierté qu’ils étaient parfaitement normaux, merci pour eux. »

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)°º•. Biographie

Joanne Kathleen Rowling est née en 1965 vers Yate, en Angleterre.

Après une vie peu chanceuse avec le décès de ses proches et l’expérience d’une vie au statut précaire, le petit sorcier Harry Potter nait alors dans son imagination et avec toute la volonté du monde, elle commence alors à écrire la saga d’Harry Potter. Après un cuisant refus de la part du premier agent, le second, issu d’une petite maison d’éditions britannique décide de la publier. Le premier volume d’Harry Potter a connu un succès grandissant grâce à un bouche-à-oreille formidable. La saga deviendra alors un phénomène planétaire.
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)°º•.  Extrait

La dernière boutique dans laquelle ils pénétrèrent était étroite et délabrée. Au-dessus de la porte, des lettres d’or écaillées indiquaient « Ollivander – Fabricants de baguettes magiques depuis 382 avant J.-C. » Dans la vitrine poussiéreuse, une simple baguette de bois était exposée sur un coussin pourpre un peu râpé.
L’intérieur de la boutique était minuscule. Une unique chaise de bois mince était réservée aux clients et Hagrid s’y assit en attendant. Harry éprouvait une étrange sensation, comme s’il venait d’entrer dans une bibliothèque particulièrement austère. Il sentit un frisson dans la nuque. La poussière et le silence du lieu semblaient recéler une magie secrète.
_ Bonjour, dit une voix douce.
Harry sursauta. La chaise sur laquelle Hagrid était assis craqua bruyamment et il se leva d’un bond.
Un vieil homme se tenait devant eux. Ses grands yeux pâles brillaient comme deux lunes dans la pénombre de la boutique.
_ Bonjour, dit Harry, mal à l’aise.
_ Ah oui, oui, bien sûr, dit l’homme. Je pensais bien que j’allais vous voir bientôt. Harry Potter. Vous avez les yeux de votre mère. Je me souviens quand elle est venue acheter sa première baguette, j’ai l’impression que c’était hier, 25,6 centimètres, souple et rapide, bois de saule. Excellente baguette pour les enchantements.
Mr Ollivander s’approcha de Harry. Les yeux argentés du vieil homme avaient quelque chose d’angoissant.
_ Votre père en revanche, avait préféré une baguette d’acajou, 27,5 centimètres. Flexible. Un peu plus puissante et remarquablement efficace pour les métamorphoses. Enfin, quand je dis que votre père l’avait préférée… en réalité, c’est bien entendu la baguette qui choisit son maître.
Mr Ollivander était si près de Harry à présent que leurs nez se touchaient presque. Harry distinguait son reflet dans les yeux couleur de brume du vieil homme.
_ Ah, c’est ici que…
D’un doigt long et blanc, Mr Ollivander toucha la cicatrice en forme d’éclair sur le front de Harry.
_ J’en suis désolé, mais c’est moi qui ai vendu la baguette responsable de cette cicatrice, dit-il d’une voix douce, 33,75 centimètres. En bois d’if. Une baguette puissante, très puissante, et entre des mains maléfiques… Si j’avais su que cette baguette allait faire en sortant d’ici…
Il hocha la tête puis, au grand soulagement de Harry, il se tourna vers Hagrid.
_ Rubeus ! Rubeus Hagrid ! Quel plaisir de vous revoir… C’était du chêne, 40 centimètres, plutôt flexible, n’est-ce pas ?
_ En effet, dit Hagrid.
_ Une bonne baguette. Mais ils ont dû la casser en deux quand vous avez été exclu du collège ? demanda Mr Ollivander d’un ton soudain grave.
_ Euh… oui… oui, c’est ça… répondit Hagrid, mal à l’aise. Mais j’ai gardé les morceaux, ajouta-t-il d’une voix plus assurée.
_ J’imagine que vous ne vous en servez pas ? interrogea sèchement Mr Ollivander.
_ Oh, non, bien sûr que non, monsieur, répondit précipitamment Hagrid.
Harry remarqua que ses mains s’étaient crispées sur le parapluie rose.
_ Mmmmm, marmonna Mr Ollivander en jetant à Hagrid un regard perçant. Bien revenons à vous, Mr Potter. Voyons un peu…
Il sortit de sa poche un mètre ruban avec des marques en argent.
_ De quelle main tenez-vous votre baguette ? demanda-t-il.
_ Euh… je suis droitier, répondit Harry.
_ Tendez le bras. Voilà.
Il mesura le bras de Harry, de l’épaule jusqu’au bout des doigts, puis du poignet jusqu’au coude, puis la hauteur de l’épaule jusqu’aux pieds, puis du genou jusqu’à l’aisselle et enfin, il prit son tour de tête.
_ Chaque baguette de chez Ollivander renferme des substances magiques très puissantes, Mr Potter. Nous utilisons du poil de licorne, des plumes de Phénix ou des ventricules de cœur de dragon. Et de même qu’on ne trouve pas deux licornes, deux dragons ou deux Phénix exactement semblables, il n’existe pas deux baguettes de chez Ollivander qui soient identiques. J’ajoute, bien entendu, qu’aucune baguette magique ne vous donnera des résultats aussi satisfaisants que les nôtres.
Le vieil homme alla prendre des boîtes disposées sur des étagères tandis que le mètre ruban continuait tout seul de prendre les dernières mesures nécessaires – l’écartement des narines, notamment.
_ Ca ira comme ça, dit l’homme, et le mètre ruban tomba en un petit tas sur le sol. Essayez donc celle-ci, Mr Potter. Elle est en bois de hêtre et contient du ventricule de dragon, 22,5 centimètres. Très flexible, agréable à tenir en main. Prenez-la et agitez-là un peu.
Harry prit la baguette et la fit tournoyer légèrement en se sentant parfaitement idiot. Mais Mr Ollivander la lui arracha presque aussitôt des mains et lui en fit essayer une autre, puis une autre et une autre encore. Bientôt, il y eut un monceau de baguettes magiques posées sur la chaise en bois mince, mais aucune ne convenait.
_ Un client difficile, commenta Mr Ollivander d’un air satisfait. Mais nous finirons bien par trouver celle qui vous convient. Voyons celle-ci. Une combinaison originale : bois de houx et plume de Phénix, 27,5 centimètres. Facile à manier, très souple.
Harry prit la baguette et sentit aussitôt une étrange chaleur se répandre dans ses doigts. Il la leva au-dessus de sa tête, puis l’abaissa en la faisant siffler dans l’air. Une gerbe d’étincelles rouge et or jaillit alors de l’extrémité de la baguette, projetant sur les murs des lueurs mouvantes. Hagrid applaudit en poussant une exclamation enthousiaste.
_ Bravo ! s’écria Mr Ollivander. Très bien, vraiment très bien. Etrange… très étrange…
Il reprit la baguette et la remit dans sa boîte qu’il enveloppa de papier kraft en continuant de marmonner : «  Etrange… vraiment étrange… »
_ Excusez-moi, dit Harry, mais qu’est ce qui est donc si étrange ?
Le vieil homme fixa Harry de ses yeux pâles.
_ Je me souviens de chaque baguette que j’ai vendue, Mr Potter, répondit-il. Or, le Phénix sur lequel a été prélevée la plume qui se trouve dans votre baguette a également fourni une autre plume à une autre baguette. Il est très étrange que ce soit précisément cette baguette qui vous ait convenu, car sa sœur n’est autre que celle qui… vous a fait cette cicatrice au front.

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Dans le chaudron :
¤ Les Contes de Beedle le Barde
¤ Harry Potter et l’enfant maudit, Parties une et deux de Jack Thorne

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Souvenir lié à ma lecture :
Au moment de la sortie de ce premier tome, mon frère était plus jeune qu’Harry Potter, mais sa similitude physique : brun, peau blanche, plutôt mince, avec petites lunettes rondes et cicatrice au milieu du front a fait fondre beaucoup de midinettes à l’école primaire et n’avait pas assez de doigts pour compter le nombre de ses amoureuses.
A la relecture, Harry Potter sonnera forcément et de manière permanente « Brocéliande », lieu de mes dernières vacances… Un livre VO qui a connu quelques lectures et grains de sable, un livre VF emprunté à la bibliothèque dont la découverte de sa réservation par et pour moi, a fait ouvrir grandes comme des soucoupes, les yeux du bibliothécaire.

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Lu dans le cadre du (Re) Reading Harry Potter
Les participants au (Re) Reading Harry Potter et leurs chroniques chez Sophie The Bursar.

Et bien sûr, un très grand coucou à ma Sirius Team (hiiiiii ♥ )

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D’autres avis disponibles chez : La pause lecture (Emma)La vallée des grenouilles séchées (Sophie The Bursar)Lire oui mais quoi (Yueyin)Oceanicus in folio (Bladelor).

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Pics : #1 Harry Potter par Ciclomono ; #2 Harry Potter, Ron Weasley and Hermione Granger par Hakumo ; #3 Hagrid par Amy-Art ; #4 Screen du film Harry Potter à l’école des sorciers realise par Chris Colombus ; #5 Couverture fictive par M.S. Corley ; #6 Portrait de J.K. Rowling ; #7 Harry Potter par Shel-Yang ; #8 Harry Ron Hermione par Porotto ; #9 Harry Potter par Ariel87.

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BRADLEY Alan – Les étranges talents de Flavia de Luce

25/08/2010 8 commentaires

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Titre : Les étranges talents de Flavia de Luce
Auteur : Alan Bradley
Plaisir de lecture : Livre avec regrets


Flavia de Luce vivait presque tranquillement sous les railleries de ses sœurs, sous la coupe nutritionnelle désastreuse de Mme Mullet, avec le silence des sentiments de son père, avec le côté rêveur de Dogger mais surtout… dans son laboratoire de chimie !
Tout se déroulait comme dans le presque meilleur des mondes au manoir de Bukshaw pour la famille de Luce, jusqu’à ce que Flavia, la benjamine découvre le corps d’un homme parmi les concombres. C’est alors que d’étranges mystères apparaissent : le Colonel Flavia de Luce n’est plus lui-même, un oiseau mort est retrouvé sur le paillasson, et quelqu’un a osé goûter à la tarte toxique à la crème de Mme Mullet. Flavia prend alors son courage à deux mains et ses connaissances en chimie pour résoudre ces terribles énigmes.

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)°º•. Du haut de ses onze ans, notre chère Flavia de Luce est plus qu’inspirée en chimie : c’est en feuilletant les livres du manoir (qui appartenait alors, il a fort longtemps, à deux frères –  grands grands grands oncles– génies et chimistes entre autres) et en parcourant l’ancien laboratoire qu’elle se prend d’une passion soudaine et très forte. Ses deux sœurs, Daphnée et Ophélia passent leur temps à la houspiller. Son père le Colonel Haviland de Luce reste très discret envers sa famille : depuis la mort de sa femme et mère de ses filles, Harriet, il ne sait plus trop comment appréhender ses demoiselles. Bien qu’Harriet soit décédée il y a presque une décennie, elle n’en demeure pas moins présente par ses affaires : sa vieille Royce qui dort dans la grange, son boudoir laissé comme elle l’a quitté, sa bicyclette « Hirondelle » rebaptisée Gladys et utilisée par Flavia, ainsi que son laboratoire de chimie et sa grande bibliothèque. Pour assister la famille dans leur vie, Madame Mullet s’occupe de l’entretien de la maison et des tâches culinaires. Dogger, anciennement leur chauffeur est maintenant leur homme à tout faire.
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Les personnages secondaires ne sont pas en reste au vu de leur nombre. On reprochera juste à Bradley de ne point les utiliser… Ce qui rend la vie de Flavia très solitaire et pas très crédible quand il s’agit de vivre en Angleterre, d’enquêter mais de ne pas chercher d’indices en rapport avec ce que les gens auraient pu voir ou entendre.

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)°º•. Indéniablement, il se dégage du livre, une ambiance très british. Le décor tout juste élisabéthain et grandement géorgien n’est pas en reste avec notamment le manoir  (ô combien superbe) de Buckshaw. Cependant, l’auteur s’en est arrêté là, et c’est bien dommage car il aurait été essentiel de mettre davantage ce manoir en scène avec tous les secrets, les étrangetés dont il doit regorger. Il est relégué au rang de vulgaire cottage alors qu’il a abrité deux illustres frères de Luce qui se sont voués une haine infinie : ils ont construit chacun une aile (pour eux), avec séparation en deux du manoir via une ligne noire tracée sur le sol. N’oublions pas qu’ils étaient tous deux des génies et des hommes de sciences (voire occultes ?). Ajoutons que l’existence de l’ancien laboratoire de chimie où Flavia ne fait que de très courts passages.  Notre histoire se déroule dans les années 50 (George VI d’Angleterre) et Flavia roule de la rotule dans les différentes villes aux alentours avec notamment à Bishop’s Lacey.

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Il n’en demeure pas moins que l’auteur est plutôt habile pour transformer en mots des émotions et le rendu est réussi : flegme, cupidité et humour en principal.  Le livre est une sorte de lieu de confidence de notre personnage principal au lecteur (bien que Flavia ne s’adresse pas directement à lui).

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)°º•. Cependant, les talents de Flavia de Luce n’en sont pas : c’est juste qu’elle aime bien la chimie (je ne révèle rien, on le sait dès les dix premières pages). Flavia est une petite fille normale, sans charisme, sans personnalité réellement développée. Je noterai également que son vocabulaire n’est pas celui d’une enfant de onze ans et qu’elle parait très peu plausible dans son rôle.
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Elle retrouve un cadavre au milieu des concombres du potager et elle cherche le meurtrier (à découvrir avant la police bien sûr). Cela pourrait relativement réaliste sur le simple fait que toute information ne vient pas gonfler son pronostic (il manquerait plus que ça), mais alors, des fois, elle a une chance plus qu’inouïe où tout est révélé d’un coup, et sans trop forcer. Personne n’est trop inquiet qu’elle disparaisse pendant plusieurs heures (voire plus de 24 heures) pour une enfant de 11 ans alors qu’habituellement ses sœurs, l’homme à tout faire et la cuisinière la surveillent comme du lait sur le feu. Et bien sûr, la police la laisse faire, prête même à utiliser les « preuves » qu’elle trouve. Bien évidemment, il suffit que le papa ultra silencieux se mette à parler pour faire de suite le rapprochement et découvrir très (trop?) vite qui est le meurtrier. C’est d’ailleurs cette partie-ci, où Haviland de Luce raconte sa vie qui m’est apparue le moment le plus sympathique du livre. Le développement de l’intrigue est très lent, il n’y a pas réellement de surprises et la lecture s’essouffle en tournant les pages.
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Ce qui me dérange c’est le côté ultra plan-plan, on ne demande surtout pas au lecteur de réfléchir, de ne pas imaginer quoi que ce soit, de ne pas chercher l’énigme (qui est de toutes façons à moitié révélée tout juste au milieu du bouquin). Bref, il est demandé indirectement de rester un lecteur passif.
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Le début était prometteur sans aucun souci. Mais quand on m’a demandé s’il pouvait convenir à une fille de 8 ans qui était devenue un véritable rat de bibliothèque ces derniers mois, j’ai dit que non, elle allait s’ennuyer, cela ne valait pas le coup. Et pourtant, je suis dans une période où je suis très optimiste et bon public vis à vis des livres lus et que je ne formule pas trop de critiques négatives. Mais rassurez-vous, vous trouverez sur le net beaucoup de critiques positives 🙂
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Vous l’aurez compris, cette lecture ne me laissera pas de grands souvenirs, il est même à parier que je l’oublierai…

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)°º•. Un petit mot sur la couverture (jeunesse, parce que celle pour adulte est d’un moche !) qui est superbe et qui ne va pas sans rappeler Vendredi Adams et une certaine ambiance burtonienne. C’est sûr, cela fait vendre, mais pour quelqu’un comme moi, qui est très versée dans la SFFF (Science-Fiction, Fantasy, Fantastique), cette couverture promettait autre chose, et c’est sans doute là aussi que le bât blesse.

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Biographie
 » Traduit dans douze pays, Alan Bradley, auteur canadien de soixante-dix ans, a été primé par le Debut Dagger Award pour ce premier roman brillant et plein de malice de la série Flavia de Luce. « 

Extrait

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Souvenir lié à ma lecture :
Ah, le plaisir des vacances farniente avec le seul souci de lire.

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C.L.A.P. : un livre trimballé au bord de la rivière, des pages qui sentent les vacances. (indépendamment de son contenu)

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Pics : #1 Flavia DeLuce par Huwman ; #2 Flavia de Luce par LeelooKido ; #3 Flavia de Luce par VanaVanille ; #4 Couverture anglo-saxonne ; #5 Portrait d’Alan Bradley ; #6 Un penny black ; #7 C.L.A.P.

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BEAGLE S. Peter – La dernière licorne

28/07/2010 6 commentaires

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Titre : La dernière licorne
Auteur : Peter S. Beagle
Plaisir de lecture Livre fantas…tique

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Notre licorne vit insouciante dans une forêt de lilas. En entendant la discussion de deux chasseurs passés non loin, elle s’interroge sur l’existence d’autres semblables. L’immortalité et leur caractère distrait des licornes les ont éloignées les unes des autres. Elle décide alors de partir en quête pour retrouver des congénères. Dès les premiers pas en dehors de son carré d’herbe, elle se fait prendre en otage par des humains malintentionnés et finit derrière les barreaux d’une cage. Schmendrick, un mage raté mais non moins sympathique la délivre. En chemin, il rencontre Molly Grue, une femme bandit. Ces deux personnes, sous le charme que dégage la licorne, s’empressent de l’accompagner dans ses aventures. Au détour d’un chemin, un papillon leur révèle que c’est le roi Haggard, grâce à l’aide de son Taureau Rouge qui a anéanti toutes les licornes. Ils décident alors de se rendre auprès de lui.

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°º•. Les personnages

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Notre licorne est à l’image parfait qu’on se fait d’une licorne… Très belle et qui le sait. Sans oublier qu’elle ne se pren
d pas pour la cruche du monde. Une licorne, quoi. Bon, une licorne qui se la pète un peu. Comme les elfes, non ? Il faudra bien avouer que par des côtés certains, notre licorne est aussi très, très nunuche.


Son premier compagnon Schmendrick est un magicien très doué : il rate tous ses sorts. Bien que considéré comme un véritable raté, il possède néanmoins une certaine magie. Il est assez impressionnant de le voir si loufoque : il cherche au fur et à mesure ce qu’il compte faire et invente ses sorts sur le tas.


Cette équipe de bras cassés ne serait rien sans la présence de Molly Grue. Notre femme hors-la-loi a quitté chéri et bande de copains, lassée de leurs maigres aventures prévisibles. Bien qu’elle soit une sacrée canaille, elle est d’autant plus attachée à notre licorne.


Et le dernier amoureux de la licorne est le prince Lir, adopté par le roi. C’est d’un amour courtois, qu’il se livrera corps et âme à notre personnage principal. (Définition d’amour courtois, merci Laure : Dans les histoires d’amour au Moyen-âge, quand le chevalier vénère sa Dame et est prêt à toutes les prouesses en son nom, on parle « d’amour courtois »)


On y rencontrera bien sûr le terrible méchant roi Haggard, le monstrueux et immensément grand Taureau Rouge, le « chat couleur de l’automne » et le très bavard crâne-poseur-d’énigme.


Notre trio prendra conscience au fil de l’histoire qu’il se révèle être chacun une figure de conte de fée… et devra vivre avec ce rôle prédéfini envers et contre tout/ tous ?

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°º•. Les thèmes

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Nous voici dans un univers très « sucré », à la limite du sirupeux. Le premier chapitre est une épreuve en soi : il est même possible que votre foie fasse une cirrhose. Une fois l’obstacle franchi, la lecture sera plus agréable. Il n’en demeure pas moins que, qui parle de licorne, est forcément cucul la praline. Alors oui, notre licorne nunuche sera bien présente. Mais une licorne nunuche, c’est presque un pléonasme, non ?


Cette histoire est pleine de bons sentiments et semble à notre époque, un peu dépassée. Elle reste tout de moins très romantique, au même titre que « Thomas le Rimeur » d’Ellen Kushner.

La magie est un concept sur lequel tous les personnages ont leur mot à dire. Schemendrik le magicien raté dira qu’il suffit d’y croire pour qu’elle existe, un des bandits stipulera qu’ « un vrai magicien est magicien barbu » Qu’à cela ne tienne ! On aura par ailleurs, le droit aux thèmes universels (et incontournables) de l’immortalité, de la lutte du bien contre le mal, du courage, de la loyauté, de l’amour pur et du triomphe de l’innocence.

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°º•. L’écriture

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Ce merveilleux conte traite des mythes anglo-saxons et des mœurs du Moyen-âge. Beagle se moquera intelligemment des princesses ultra belles, des preux chevaliers, des magiciens super puissants et des belles culcul-la-praline de licorne. L’humour à droite et à gauche sera discret mais par petites touches très bien réalisées. Par ces deux aspects, nous pourrons rapprocher « La dernière licorne » de « Princess Bride » de Goldman.


Le style est travaillé, l’intrigue est tenue et le tout est emballé de poésie. Les métaphores sont très valables «  frissons dans le dos, comme si on avait introduit des algues mouillées dans sa chemise »… quoi de plus imagé ! L’humour et les personnages attachants de Beagle m’avaient déjà séduite avec la lecture du recueil de nouvelles « Le rhinocéros qui citait Nietzsche » auquel j’avais énormément accroché.

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°º•. Biographie

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Peter Soyer Beagle est né à New-York en 1939. Quand il ne chante pas ou ne joue pas du folk, il écrit scenarios, romans et nouvelles. « La dernière licorne » est considéré comme un des dix meilleurs livres de fantasy et a été traduit en quinze langues et édité partout dans le monde. Ecrite en 1968, l’histoire de « la dernière licorne » est un classique souvent étudié au collège chez nos amis anglo-saxons. Elle a été portée à l’écran sous forme de dessin-animé en 1982 par Jules Bass et Arthur Rankin.


°º•. Extrait

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Laure.

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Souvenir lié à ma lecture :

J’aime quand mes lectures me rappellent aux souvenirs d’autres lectures.
Le côté cucul la praline de la licorne est quand même sacrément rigolard.

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Un autre avis disponible chez
 Les lectures de Folfaerie.

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Pics : #1 Last Unicorn par Apathy-Inc ; #2 The last Unicorn par Starhorse ; #3 The last Unicorn : cover image par Renae De Liz ; #4The last Unicorn 5 cover par Renae De Liz ; #5 The last Unicorn par Arafel3876 ; #6
The red bull par Messa ; #7 The last Unicorn par Leona Windrider.

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BARRIE J.M. – Peter Pan

26/06/2010 5 commentaires

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Titre : Peter Pan
Auteur : James Matthew Barrie
Plaisir de lecture Livre sympa
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Au numéro 27 à Londres, aux jardins Kensington, vit la famille Darling, Mme et son mari Georges ont trois enfants, Wendy, John et Michael ainsi qu’une nourrice particulière… Nana, la terre-neuve. Bien qu’elle remplisse son rôle à merveille, elle se voit catapulter dans le jardin, au fond de sa niche, parce que quand même, une nourrice à poils, ça suffit ! Malgré la surveillance accrue de Mme Darling, elle s’endort et c’est la porte fenêtre ouverte à Peter Pan. A la recherche de son ombre, il entre dans la chambre des enfants. Wendy lui propose de conter toutes les histoires qu’elle connaît aux enfants perdus et de devenir leur maman. John, Michael et Wendy partent donc en direction du pays imaginaire. Cependant, ce n’est pas le paradis… Crochet ne rêve que de fuir le crocodile et d’attraper Peter Pan qui se joue tellement de lui. Il ne faut pas oublier que les indiens veillent et que les bêtes sauvages rôdent.

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)°º•. James Matthew Barrie nous propose une flopée de personnages fantastiques : pirate, sirènes, fées et indiens. N’oublions pas nos personnages « principaux ».
Commençons par notre jeune garçon Peter Pan. J’y ai découvert un Peter Pan différent (surtout en comparaison au Peter Pan édulcoré de Disney) car il ne possède aucun raisonnement rationnel et il est tour à tour crâneur, orgueilleux et « capitaine » aux ordres inflexibles. A la lecture, je l’ai ressenti un peu comme une douche froide. A l’inverse, il est tout à fait charmant de connaître davantage Mme Darling : Barrie met l’accent sur son rôle de mère et cet amour inconditionnel qu’elle apporte à ses enfants.
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Dans la version de livre que j’ai eue entre les mains, notre chère fée s’appelle de son nom entier Clochette-la-Rétameuse car elle récupère et nettoie les casseroles ; elle est par ailleurs, souvent appelée Clo au cours de l’histoire. Bien qu’elle voue une jalousie sans limite à Wendy, elle me parait beaucoup moins garce que dans le souvenir que je m’en faisais.
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Lis Tigré n’est également pas en reste quand on sait que cette Peau Rouge est une fiancée non mariée… très adepte de la machette. Personne ne l’emmènera donc devant l’autel. On aurait presque pitié de Jacques Crochet à cause de sa phobie à rencontrer de nouveau, le crocodile. Il est également entouré d’une troupe mal troupée de pirates. On y découvre aussi sous d’autres angles, les sirènes, les pirates de Crochet et le caractère de chaque enfant perdu.
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Au niveau des thèmes, nous sommes servis !
Bien évidemment prime le syndrome de Peter Pan avec la peur de la mort, l’angoisse du monde adulte (et donc des responsabilités). La candeur et l’innocence sont des traits majeurs, Peter Pan est le symbole de l’enfant qui ne veut pas grandir…
Ceci dit, l’amour maternel a une place de choix, l’amitié est également en bonne place, tout comme le rapport à la nature.

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)°º•. La grande surprise de ma lecture est celle de la manière dont James Matthew Barrie intègre le lecteur à l’histoire. Il parle à son auditoire et utilise l’écriture de la forme personnelle « je ». Il n’est d’ailleurs pas dénué d’humour, en atteste le sacrifice d’un pirate pour montrer comment Jacques Crochet utilise justement son crochet pour tuer : « et maintenant, pour illustrer les méthodes de cet homme, tuons un pirate » ; en atteste également la venue de loups pour montrer comment les faire fuir : il suffit de les regarder à travers ses propres jambes écartées et arquées.
Les anecdotes sont également appréciables, notamment l’histoire du dé qui se révèle être le nom qu’utilise Peter Pan pour un baiser.
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Il n’en demeure pas moins que nous passons du léger et badin au sombre et dramatique en l’espace de quelques lignes. Ce conte n’est pas spécialement estampillé « jeunesse » et peut révéler différents niveaux de lecture.
Par contre, nous n’apprenons pas les origines de Peter Pan, ni même ce qu’il lui est arrivé : est-il question d’entretenir l’imaginaire ou son histoire est-elle bien trop cruelle ?

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)°º•. Dans tous les cas, il était tant de découvrir la véritable histoire de Peter Pan, celle de la plume de James Matthew Barrie ! Quelques notes sympathiques, quelques découvertes mais en attendant, ce classique renommé ne m’a pas entièrement emballée au vu des trop nombreuses longueurs, d’un Peter Pan un peu détestable… sans oublier qu’une fois l’adaptation de Disney visualisée, on n’oublie – et ce même après des années – rarement l’histoire dans son ensemble. Je fais sans doute partie des rares personnes qui n’ont jamais fantasmé ni sur le pays imaginaire ni sur Peter Pan.

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Sir James Matthew Barrie (1860-1937) est un écrivain écossais. Mondialement connu pour son personnage Peter Pan, il n’en a pas moins écrit un recueil des nouvelles qui ont un succès certain, des romans autobiographiques ainsi que des pièces de théâtre.

Pour aller plus loin : Sirjmbarrie.com

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)°º•. Extrait :
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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Laure.

Ce livre est en voyage !
Il vient directement de chez Bambi_Slaughter que je remercie, et part chez Tortoise…

Souvenir lié à ma lecture … et aussi mon premier C.L.A.P. :
Un petit livre qui m’a suivi partout… et qui attire énormément les regards dans les transports en commun, du genre « maiiis, elle lit Peter Pan ? Non, vraiment, elle lit Peter Pan ? A son âge ? »
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Lu aussi dans le cadre du challenge « Les Coups de Coeur de la blogosphère ».

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Des livres et des heures (Wictoria), Le coin lecture (Violaine), Les lectures de Kali, Mon coin lecture (Karine :)), Pilalire (Bookwormette).
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Pics : #1 Peter Pan par Giacobino, #2 Peter Pan par Dieguiglesias, #3 Peter Pan par Emptymug, #4 Peter Pan par SeriousBreakfasttime, #5 Peter Pan par Junglecookie, #6 Fuck you Peter par IsladelCoco.

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Cyrielle & Thierry Gloris – Tokyo Home

19/06/2010 Aucun commentaire

Titre : Tokyo Home
Auteurs : Cyrielle et Thierry Gloris
Plaisir de lecture : etoile 5 Livre fantas… tique


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Julie Wallon, du haut de ses 17 ans, part rejoindre son père au Japon, à la suite d’une violente dispute avec sa mère, en France. Elle va découvrir un pays dont les mœurs lui sont totalement inconnues, nouer des liens avec un père qui lui est étranger et faire face à ses angoisses personnelles. Elle va se rendre compte des différences culturelles mais aussi voir que des valeurs sont universellement partagées.
Débarquée fraîchement à Tokyo, ses ennuis commencent à l’aéroport : son père Jean-Raymond Wallon dit Dji-Ray se fait désirer. Plus tard, il acceptera son envie de rester à la condition de passer son premier degré de compréhension en langue japonaise. Pas évident quand on sait que Julie Wallon ne connaît le Japon qu’à travers la télévision et quelques articles papier. Pour elle, les kanji sont… du chinois. Pas glop comme départ dans une nouvelle vi(lle). Dans le métro, elle rencontrera la terrible Kyo la Muerte ; Au lycée, elle devra faire face à trois pestes mais heureusement que Sato est là pour lui remonter le moral.

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)°º•. Bien que je ne publie ma chronique que maintenant, il va sans dire que le 4 juin 2010, jour de la sortie de « Tokyo Home », j’étais parmi les premiers à l’avoir en main ! A 9h46, qu’on se le dise !
Cyrielle est une jeune illustratrice dont je suis le blog depuis quasiment ses débuts. Et il faut bien l’avouer, c’est l’un des premiers blogs que je suis régulièrement. Et que sans agrégateur de flux RSS, je passais – presque – quotidiennement pour voir ses nouveaux billets (mais ceci est une autre histoire). A l’annonce de la sortie de son big projet, il fallait que je sois dans les premières. Question de survie. Ou de fanatisme. Au choix.

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Cette ‘ BD ’ – car si j’ose dire que c’est un manga français, certains lecteurs font faire « beuuurk » – est plutôt à classer parmi les Shōjo (manga dont la cible éditoriale est constituée de petites filles et d’adolescentes). Bien évidemment, elle ne copie absolument pas le style « manga », et c’est en soi, un très grand atout de ce livre.
Les dessins sont à croquer, le découpage dynamique permet une lecture relativement fluide. Le scenario tient la route, même si quelques faits sont prévisibles. Cependant, l’humour n’est pas en reste et les « petits plus » non plus ! A chaque fin de chapitres, nous avons de petites pages sympathiques du genre : j’vais t’culturer un peu mais qu’tu vas rien y voir ! En quelques mots et dessins, nous apprenons plus sur les mœurs japonaises, et c’est un délice.
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Les personnages sont plutôt hauts en couleurs et se prêtent bien à l’histoire, à ses intrigues. La présence de kanji en début de bouquin est un peu surprenante : mais qu’est-ce qu’il dit ?!… on tient notre livre avec une envie irrépressible de comprendre absolument alors que la compréhension globale s’en passe très bien. Très rapidement, on ne croise plus que des bulles remplies d’alphabet occidental : c’est sûr, notre Julie devient bilingue !
Mes moments préférés, sans aucun doute tournent autour de la rencontre avec Kyo la muerte, la découverte des cookies par Seishiro Ryourinin et l’arrivée de … Scribouillard ! Et je meurs d’envie de vous partager une phrase que j’aime beaucoup, signe révélateur d’une présence humoristique : « au kilo d’émotion déversé à la seconde, [le papa de Julie] mettrait un bisounours au tapis !… ». Expressive, non ?

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)°º•. Avec Tokyo Home dans les mains, nous avons de la fraicheur, de la candeur et de la légèreté. Place aux dessins « trop cuuuuute » et à notre chère française Julie Wallon qui n’est pas au bout de ses surprises.
Cette BD est principalement destinée à la jeunesse, à partir de 14 ans.

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Dernier petit point à relever, c’est le produit en lui-même.
La couverture cartonnée est jaune (déjà en librairie, tu ne peux pas la louper), avec de minuscules points en vernis sélectif : du coup, l’aquarelle et le titre se découpent bien et elle donne une chouette sensation sous nos petits doigts. L’intérieur du livre est en noir et blanc avec un papier d’un grain appréciable.

)°º•.Nos auteurs…
Thierry Gloris est né en 1974, a été enseveli sous les BD d’Astérix et Gaston Lagaffe entre autres. Ce jeune scénariste est connu (sauf par moi) surtout grâce au Codex Angélique développé avec Mickaël Bourgouin aux éditions Delcourt.

Cyrielle
Notre jeune illustratrice travaille majoritairement dans le dessin jeunesse.
Je suppose que certains dessins de Tokyo Home ont inspirés par son voyage au Japon (du 7 mai au 2 juin 2008, si je ne me trompe pas).
Sont à découvrir : son Book, son Blog.

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Souvenir lié à ma lecture : Une seule envie ‘ vite, vite, vite ! ’

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Pics : Toutes les illustrations appartiennent à Cyrielle©

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