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KIRKMAN & ADLARD – Walking Dead ~ Sains et saufs ? tome 3, Amour et mort tome 4

11/04/2012 12 commentaires

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Titre : Sains et Saufs ?, Amour et mort (Walking dead, tomes 3 et 4)
Auteurs : Robert KIRKMAN, Charlie ADLARD
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Volume 3 « Sains et Sauf ? »
Rick Grimes et la troupe arrivent aux portes d’un pénitencier ; ils y découvrent quatre anciens prisonniers – Dexter, Andrew, Axel et Thomas – restés sur place pour la sécurité relative que proposent l’enceinte et les quantités astronomiques de nourriture. Il est temps de faire le nettoyage à l’intérieur des murs en supprimant les zombies résiduels. Malheureusement, le danger rôde toujours.
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Volume 4 « Amour et mort »
La tension est à son comble et la menace ne s’apaise pas ; un conflit de façon de penser sépare les deux hommes Rick & Tyreese et porte un grand coup à leur amitié. Alors que le groupe de la ferme d’Hershel les a rejoints une nouvelle venue, Michonne, arrive aux grandes clôtures. La présence de celle-ci va semer la zizanie.

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)°º•. Au niveau des personnages, Kirkman brasse : à chaque tome, des personnages disparaissent. Certains personnages secondaires se révèlent alors que d’autres prennent acte de pensées et ou d’actions dont on ne les aurait pas pensés capables.
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Alors que la communauté cherche une certaine stabilité, la place de chef de Rick est remise en cause ; tout le monde est à cran et certains versent dans la folie. L’arrivée de la nouvelle recrue, Michonne va bouleverser les règles de la compagnie surtout qu’elle est servie enveloppée d’une bonne couche d’ambiguïté par Kirkman. Bien qu’ayant noté quelques légères incohérences au niveau du caractère des personnages principaux, j’apprécie grandement sa fine perception de la psychologie humaine qu’il nous offre.

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)°º•. Pour cette ambiance apocalyptique, les zombies sont toujours présents bien que parfois un peu délaissés au profit du quotidien des habitants du pénitencier ; mais ils ne sont jamais bien loin. Les scènes avec les zombies sont plus expéditives mais toujours aussi féroces.
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Si l’histoire est plus angoissante, ce n’est pas forcément vis-à-vis des zombies. Les interactions entre les personnages sont plus importantes que le fait d’échapper aux morts vivants : la place aux émotions et aux relations entre les personnages servent l’analyse mentale des membres. La folie des survivants est une véritable difficulté pour tenir ficelé un semblant d’humanité entre des personnes soumis à un grand stress et à une situation « irréelle ». La tension entre rescapés amenuise la bonne conscience et les barrières morales explosent. Les dialogues bien composés prennent une grande place dans le scenario.

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)°º•. Même si nous obtenons quelques informations concernant le virus, le tome 3 « Sains et Saufs ? » est tout de même en deçà des deux premiers. Heureusement, le tome 4 « Amour et Mort » se révèle bien meilleur ; moins nerveux dans la trame, aussi.
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On observe le renforcement de la notion de « communauté », les personnages se dévoilent et la troupe suit son bout de chemin bien caillouté. Notre intérêt se porte fortement sur leurs évolutions ; de cerner ces incertitudes, peur et tension. Quoique le tome 4 porte bien son titre car les couples se font et se défont, il propose des rebondissements plus riches et un suspense mieux tramé que pour le tome 3. On notera le côté très américain sur les questions de possession d’armes et de position par rapport à la notion de justice.
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Le scénario est toujours attractif et tient en haleine ; l’utilisation du noir et blanc ajoute une dimension au pessimisme déjà présent, une certaine pesanteur. Bien que la répétition de certaines cases au tome 3 permet de marquer l’atrocité de l’événement ; j’ai trouvé que cela donnait une impression de recyclage même si je comprends le procédé. A l’inverse, le découpage de certaines planches du tome 4 est vraiment réussi.
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Beaucoup de questions restent en suspens et les tomes sont relativement cliffhangers ou donnant l’envie irrésistible de se pencher sur la suite. Il est cependant difficile de déterminer dans quel volume, telle ou telle action se déroule. Ce huis-clos demeure impressionnant et captivant.

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« Sains et Saufs ? », troisième volume de la saga est un peu en deçà des deux premiers mais apporte quelques éléments de réponse malgré un côté nerveux assez présent. Le tome 4 « Amour et Mort » m’ait apparu plus équilibré dans le scenario tout comme dans les illustrations : la tension est à son comble et les personnages évoluent devant nos yeux. Une histoire prenante sur fond zombiesque.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman & Charlie Adlard.

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Dans le chaudron :
¤ Passé décomposé, tome 1
¤ Cette vie derrière nous, tome 2
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’oeil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : Alors maintenant, on sait que…?

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Ces deux volumes ont été croqués en lecture commune avec ma copinette Valeriane.

Phooka de Bookenstock (tomes 3 et 4), Chez Iluze (tome 3, tome 4), Kameyoko de Fant’asie (tome 4), L’étrange bibliothèque de Calenwen (tome 4), Olya de Mes lectures de l’imaginaire (tome 3, tome 4) vous parlent aussi de ces deux tomes.

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Pour « Sains et Saufs ? » : CITRIQ

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Et hop, une petit chronique pour le challenge Fins du monde.

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Pics : #01 extrait couverture US ; #02 bonus  ; #03 Michonne and her zombies par Claphand ; #04 et #05 extraits.

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COLLETTE Xavier & CHAUVEL David : Alice au pays des merveilles

17/01/2012 38 commentaires

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Titre : Alice au pays des merveilles
Auteurs : Xavier COLLETTE & David CHAUVEL
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Alice s’ennuie au pied d’un arbre où sa sœur lit un livre.  » La belle avance, qu’un livre sans images, sans causeries » pensait Alice. C’est alors qu’elle voit du coin de l’œil, un lapin blanc filer à toute allure avec sa montre de poche dans la patte. Ni une ni deux, elle le suit… jusqu’au pays des merveilles.

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)°º•. Bien que le plan scénaristique soit optimisé, le texte semble un peu décousu car il faudrait alors davantage de pages pour pouvoir illustrer l’histoire originelle de Lewis Carroll « Les aventures d’Alice au pays des merveilles ». Il n’y a pas véritable de transition et l’impression de passer du coq à l’âne est assez forte.
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Cependant, si vous connaissez la trame générale, vous verrez alors que les jeux de langage et le texte original traduit sont respectés. L’album fait la part belle à l’absurde et au non-sens si chers au cœur de Carroll. Ce n’est pas un secret, je trouve les livres (Les aventures d’Alice au pays des merveilles et De l’autre côté du miroir) beaucoup trop perchés pour qu’ils soient compréhensibles ; qui plus est, auprès d’un jeune public. C’est donc avec une grande joie qu’un tel album – avec plein d’images dans le dedans – ne pouvait que faire remonter l’estime que j’ai pour cette histoire.
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Aucun personnage ne manque à l’appel : Dodo, Duchesse, Chat de Cheshire, Chapelier, Lièvre de Mars, etc. J’apprécie énormément cette Alice brune qui ressemble davantage à Alice Liddell la source d’inspiration de Carroll qu’à Alice (la blonde) dessinée par John Tanniel. Notons que les personnages semblent relativement justes et n’ont pas sombré dans la caricature grâce à Chauvel et Collette.

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)°º•. Passons au plus important pour moi, le côté illustrations.
Hormis Alice brune, j’aime le Chat de Cheshire et son sourire dentu.
Le clair/obscur – sombre/lumineux, quoi – met parfaitement en valeur de la dimension psychologique du conte. L’atmosphère est enrichie, tour à tour mystérieuse, étrange et même effrayante.
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Collette semble s’être défait de ce qu’il aurait pu déjà se faire sur l’œuvre d’Alice : son regard frais et nouveau m’a totalement enivrée. La variation des angles de vu exalte la perspective irréelle du pays des merveilles. Les textures réalisées numériquement sont également ingénieuses. Chaque protagoniste dispose de son propre univers avec ses codes couleurs. Les détails peuvent nous retenir longtemps entre les pages.
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La jaquette amovible représente Alice qui tombe (tombe, tombe…) sur le devant et un beau médaillon doré à l’arrière. La véritable couverture de l’album représente le Chat de Cheshire avec son magnifique sourire en vernis sélectif (et j’ai toujours été une grande fan de vernis sélectif). Le quatrième de couverture montre la queue touffue du chat, sans jeu de mot.

La qualité du produit fini s’accorde sur des illustrations haute définition (encore heureux, sinon Xavier se serait lui-même tapé sur les doigts) ; les pages sont glacées. Bref, un album très soigné.

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Bien que le scenario m’apparaît comme mitigé, les illustrations m’ont totalement enchantée. D’un coup de crayon, nous sommes propulsés dans un formidable pays aux merveilles, riches en couleurs et en détails. C’est toujours avec beaucoup d’émotion que je referme cet album si magique.

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)°º•. Biographies
David Chauvel, né en 1969 voue une véritable passion pour la bande dessinée. Il tente toutes les directions, en explorateur agîté et cela lui va bien. Il devient alors un scénariste prolifique.
Xavier Collette est un homo sapiens dessinatus né en 1981 en Belgique. Ce nom ne doit pas vous être inconnu, sinon, il y a souci. Pour tout découvrir de lui (ou presque), c’est par ici : Coliandre.
Une petite vidéo de présentation de l’album, à voir ici.

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Dans le chaudron :
¤ Le Chat qui avait peur des ombres de Xavier Colette & Rozenn,
¤ Le petit bois du dimanche soir de Xavier Collette & Estelle Billon-Spagnol.
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Souvenir de lecture : Allez, je le relis encore.

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec
Valériane, pour une spéciale « anniversaires »

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A lire au pays des merveilles (Emmyne), Bulle de livre (Snow), De l’autre côté du miroir (Laure), Lilyn Kirjahylly (Miss Spooky Muffin), See you beyond Heaven… (De.w) ont aussi feuilleté ce bijou.

CITRIQ

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Et hop, cet album peut être rangé dans la commode du challenge « Je lis aussi des albums« .

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Pics : © Tous droits réservés Collette & Chauvel.

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BIANCO Guillaume & ALMANZA Jérémie – Éco ~ La Bête sans visage, tome 2

13/12/2011 10 commentaires

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Titre : La Bête sans visage (Éco, tome 2)
Auteurs : Guillaume BIANCO & Jérémie ALMANZA
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Ne voulant plus subir le joug maternel, Éco quitte le foyer familial où elle a toujours vécu. Victime d’une malédiction, elle souhaite quémander de l’aide auprès de la Princesse des Nuages pour conjurer ce mauvais sort. Elle est accompagnée de ces quatre poupées de chiffon, Socrate, Epictète, Esope & Diogène. Mais le chemin est long et semé d’embûches, elle devra faire face à la terrifiante Bête sans visage.

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)°º•. Ce combo auteur/illustrateur s’est bien trouvé. Ils nous proposent une superbe histoire en trois livres. Trois tomes pour trois étapes fondamentales de la vie d’une femme : le premier se tourne vers l’enfance, la deuxième vers l’adolescence et la troisième se consacre à la vieillesse.
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Pour ce tome-ci on assiste encore davantage à la métamorphose physique et psychologique d’Éco, brossée d’ailleurs par de belles métaphores. Son corps change toujours plus : les hanches s’élargissent, ses jambes grandissent, ses seins deviennent pleins. La mue est entière et véritable.
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C’est sans aucun doute la tristesse et la mélancolie d’Éco qui nous submergent ; elle doit faire face aux mensonges et vérités de la Bête sans visage. C’est aussi le temps des concessions, des sacrifices, de l’assumation de soi… et de ses choix. Ce deuxième tome s’oriente vers les interrogations de l’amour, de la sexualité et de la chair. L’effet est hypnotique : on continue de lire, on mange le conte d’une seule bouchée. On veut savoir. Et puis on est un peu triste aussi pour ses compagnons de tissu.
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Entre rêves et cauchemars, ce livre pour adulte s’appuie sur la thématique des contes de notre enfance. C’est d’ailleurs un bien bel hommage à ces derniers.
Le côté fantastique des illustrations est tout simplement délicieux ; les décors clairs-obscurs sont de plus bel effet. La belle mise en couleurs met en exergue la dimension du rêve et le côté fable qui lui sied si bien.
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Le chapeau de chaque chapitre est un court extrait de nos contes si connus et non moins aigre-doux. Avec Éco, c’est faire le plein de poésie… entre mots & images.
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L’entrée en matière m’a surprise car je ne connaissais pas encore la thématique. C’est donc avec une impatience toute fébrile que je désirais connaître la suite. Pour les aficionados de la première heure (tome 1 sorti en octobre 2009, tome 2 en novembre 2011), l’attente est largement méritée pour le soin et la qualité de ce bijou. Mais faudra-t-il attendre deux ans de plus pour le dernier volet ?
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Pour ce deuxième tome, Bianco & Almanza nous mènent toujours plus loin dans l’histoire : décors tatillons et ô sublimes illustrent parfaitement le récit plein de douceur… et empli d’une certaine âpreté aussi. Une trilogie à ne pas rater : courage, attendons de pied ferme l’ultime volet.

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)°º•. Biographies
A la plume, nous retrouvons Guillaume Bianco, né en 1976, dessinateur et scénariste en bandes dessinées. Il est le papa de la série Billy Brouillard, aussi. Il est plus facilement à découvrir sur son blog.
Côté dessinateur, c’est Jérémie Almanza, né en 1982 ; il est subjugué par de nombreuses références (les romans de Roald Dahl, Max & les maximonstres et Les Contes de la rue Mouffetard). Lui, c’est le papa d’Aristide broie du noir. On peut voir ses productions, par ici.
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Pour découvrir les premières pages, c’est par là.

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Souvenir de lecture : Oh non, les pauvres, pauvres compagnons de chiffon !
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Dans le chaudron :
¤ La malédiction des Shacklebott, tome 1
¤ Le chant des sirènes, (Billy Brouillard) de Guillaume Bianco
¤ Aristide broie du noir de Jérémie Almanza & Sévérine Gauthier
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Et hop, je l’ajoute à mon challenge « Je lis aussi des albums » et à celui « Magie et Sorcellerie »
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CITRIQ

Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Babelio et les éditions Soleil Prod.

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Pics : © Bianco/Almanza

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BIANCO Guillaume & ALMANZA Jérémie – Éco ~ La malédiction des Shacklebott, tome 1

06/12/2011 20 commentaires

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Titre: La malédiction des Shacklebott (Éco, tome 1)
Auteurs : Guillaume BIANCO & Jérémie ALMANZA
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon

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Dans une famille de grands couturiers Shacklebott, les parents passent leur vie à leur travail – justement récompensé – et n’ont pas de temps à consacrer à leur fille Éco qui s’ennuie cents sous de l’heure. Le père lui confie finalement une mission : livrer une commande pressante à Monsieur le ministre. Trois poupées de chiffon. Mais Éco croise une vieille mendiante et son enfant et leur donne de tout cœur le colis… contre des amulettes. Elle va les disposer dans des poupées de coton et les nomme Esope, Epictète, Diogène & Socrate.
Les parents sont alors déchus de leurs privilèges et versent dans la folie. C’est le début d’un affreux cauchemar pour Éco.

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)°º•. Ce livre reprend une mise en page « artbook » et propose un format compact. Chaque chapitre est annoncé par une phrase du conte de « Jack et le haricot magique ». On pourrait facilement rapprocher le style à celui de Burton (oui, j’ai osé la comparaison). L’ambiance générale est relativement violente : les cris de la part de la mère, le père qui devient une loque.
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Tout joue sur la dualité : le récit est à la fois tendre et cruel, l’histoire est sombre alors que les illustrations sont lumineuses. Ce monde disproportionné est à la fois sensible et fantastique, grave et fantasque. Tendresse, violence, délicatesse et étrangeté se côtoient : on s’immerge totalement entre les pages.
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Les illustrations sont magnifiques, aux douces couleurs. La patte veloutée de Jérémie Almanza propose des dessins riches et plein de détails. Les couleurs créent les ambiances ; les personnages sont dodus ou anguleux. Le texte se superpose, s’impose ou s’efface par rapport aux illustrations. Le rythme mesuré garde l’intérêt du lecteur intact.

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Ce livre ne s’adresse pas forcément à tous les enfants car il se trouve très proche d’une vérité crue. L’environnement non adapté à la vie et aux désirs d’une jeune enfant met en exergue cette absence de communication parent/enfant, la présence et les attentions réduites.
Éco a une enfance solitaire ; la confrontation avec le monde extérieur est brutale alors que la rencontre avec la vieille femme mystérieuse est extraordinaire. C’est sans nous rappeler de nombreux autres contes ; celui-ci se compose pourtant de plusieurs parties. Éco va vivre une métamorphose tout simplement effrayante. Les rebondissements tournent autour de l’arrivée de la puberté.
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Un livre où illustrations & texte s’harmonisent pour offrir une histoire à couper le souffle. On dévore les pages, Éco nous est sympathique. Puis on relit, doucement, on grappille les détails, on reste en suspens dans cette bulle. Un livre à découvrir !

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)°º•. Biographies
A la plume, nous retrouvons Guillaume Bianco, né en 1976, dessinateur et scénariste en bandes dessinées. Il est le papa de la série Billy Brouillard, aussi. Il est plus facilement à découvrir sur son blog.
Côté dessinateur, c’est Jérémie Almanza, né en 1982 ; il est subjugué par de nombreuses références (les romans de Roald Dahl, Max & les maximonstres et Les Contes de la rue Mouffetard). Lui, c’est le papa d’Aristide broie du noir. On peut voir ses productions, par ici.

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Pour lire quelques pages de ce premier tome, c’est par là.

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Souvenir de lecture : moi aussi, j’veux ces amulettes !

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Dans le chaudron :
¤ La Bête sans visage, tome 2
¤ Le chant des sirènes (Billy Brouillard) de Guillaume Bianco
¤ Aristide broie du noir de Jérémie Almanza et Séverine Gauthier
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De l’autre côté du miroir (Laure), Imaginelf (Lelf), Les voyages immobibles de Madame Charlotte, Lily et ses livres, Livrons-nous (Sarah), See you beyond hell (Harmony) ont aussi feuilleté ce livre illustré.
CITRIQ

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Et hop, je l’ajoute à mon challenge « Je lis aussi des albums »  et à celui « Magie et Sorcellerie »

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Pics : © Bianco/Almanza

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KIRKMAN, MOORE & ADLARD – Walking Dead ~ Passé décomposé tome 1, Cette vie derrière nous tome 2

11/11/2011 33 commentaires

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Titres : Passé décomposé, Cette vie derrière nous (Walking Dead, tomes 1 et 2)
Auteurs : Robert KIRKMAN, Tony MOORE, Charlie ADLARD
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Volume 1 « Passé décomposé »
Rick tombe dans le coma après avoir reçu une balle lors d’une des interventions policières. A son réveil à l’hôpital, il semble seul. Très vite, il se rend compte que l’endroit semble désert… jusqu’à tomber nez à nez avec des cadavres en décomposition, pourtant animés. Il retourne jusqu’à sa maison, où il rencontre un père et son fils squattant les lieux. Sa femme Lori et son fils Carl sont partis et ces derniers lui apprennent que le monde est envahi par les morts-vivants. Il décide de rallier Atlanta où parait-il, un dernier bastion résiste. Arrivé sur les lieux, il est sauvé in extremis par Glenn, un jeune homme qui l’emmène au camp des survivants. S’y trouvent parmi d’autres, Lori, Carl et le meilleur ami de Rick, Shane.
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Volume 2 « Cette vie derrière nous »
Alors que le groupe souhaite lever le camp, ils rencontrent de nouveaux survivants, Tyreesse accompagné de sa fille Julie et de son petit ami Chris. Rick apprend de la bouche de sa femme Lori qu’elle est enceinte. Et de multiples questions naissent : comment élever cet enfant dans le monde tel qu’il est maintenant.
Carl, le fils de Rick se fait “accidentellement” tiré dessus. Ils partent alors à la recherche d’un homme qui pourrait le sauver et arrive dans une charmante fermette : mais cela semble-t-il si sûr qu’en apparence ?

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)°º•. Kirkman s’est concentré sur les réactions humaines en cas de survie. C’est assez étonnant d’avoir à l’esprit, cette question qui revient sans cesse : « Et moi, que ferai-je à leur place ? »

Ce n’est pas un comic pour dire comment les zombies, c’est trop gore. D’ailleurs, les combats avec ces derniers passent au second plan. Ici, on y découvre avec profondeur les relations tissées entre les personnages. Même dans le cadre de la lutte pour la survie, on se rend vite compte que les humains ne sont pas sur la même longueur d’onde : des tensions naissent dans le groupe de survivants, de nouveaux comportements voient le jour.
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L’interaction entre les personnages est le point fondamental de cette saga : nous découvrons leurs sentiments et les portraits d’hommes et de femmes croisés, qu’on suppose dès le premier tome, relativement nombreux. L’intérêt de se débrouiller face à l’horreur est placé au centre de l’histoire, la crédibilité est 100% humaine.
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N’oublions pas non plus que les compagnons peuvent être amenés à mourir à la case suivante : l’attache du lecteur aux personnages est alors fragile.

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)°º•. Dans ce comic book, on ne tombe pas dans la vieille parodie des zombies (et pourtant au vu des films et autres adaptations, on sait que c’est facile… pour séduire le public !). Dans ce récit post-apocalyptique, le fil conducteur reste la survie. Il n’est pas forcément question d’horreur, mais surtout d’un « drame humain ». Les passages gores ne sont pas gratuits.
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Pour moi, ces livres s’attachent à exprimer une vision du pire, une sorte de « no future » en puissance. Cependant, les décors m’ont été assez difficiles pour appréhender un no man’s land ; je les ai trouvés assez pauvres.

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)°º•. J’adore les zombies, c’est un secret pour personne. Nous avons la série complète à la maison, au fil des parutions en version française. Nous faisons d’ailleurs office de bibliothèque car beaucoup d’amis lisent les tomes chez nous. Ce sont de beaux livres avec couverture souple et épaisse et rabats.
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Ce comic en noir et blanc est bien scénarisé ; le point fort demeure le réalisme des actions. L’intrigue est haletante, les rebondissements relativement costauds. Les temps morts sont assez rares ; le récit est tendu mais intense, la menace est permanente. Cependant, la violence est assez concentrée : ce n’est absolument pas une lecture pour enfants.
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Tout au long du récit, le cerveau carbure et pose ses hypothèses : un véritable carnet d’enquête s’ouvre « virtuellement » à nous : hypothèses, possibilités, scenarii probables, improbables, détails importants et ceux pour nous piéger.
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Au niveau des illustrations du premier livre, j’aurai apprécié un trait plus fin, mieux fini : j’ai l’impression qu’il ne sert pas assez une intrigue bien ficelée. Contrairement à ce qu’indique la couverture, seul Tony Moore a travaillé sur le tome un. Par contre, j’ai trouvé les expressions faciales très bonnes. Charlie Adlard reprend le flambeau dès le tome 2 et son arrivée a encore du mal à se faire ressentir sur l’amélioration du trait. Je trouve que le dessin d’Adlard est encore moins léché que celui de Moore, et bien plus anguleux.

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Ces deux premiers tomes signent le début d’une série prometteuse : l’intrigue est menée à bâtons rompus et la crédibilité joue énormément pour son succès. Même face à la survie humaine, les tensions s’intensifient. Les zombies jouent un rôle moins que nos humains. Malgré un récit haletant, l’âpreté des dessins pourra faire fuir des lecteurs potentiels.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Tony Moore, dessinateur du premier volume, est relativement connu dans ses travaux divers et variés, dans l’horreur et la science-fiction. Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman, Tony Moore & Charlie Adlard.

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Dans le chaudron :
¤ Sains et saufs ?, tome 3
¤ Amour et mort, tome 4
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’oeil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : Et si… ?

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Fant’Asie (Kameyoko), Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Mes lectures tout genre (Kactusss), Nevertwhere (Calenwen/Vert) vous disent ce qu’ils pensent du premier volet.
Et le deuxième volet a fait parloter Chez Iluze, Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Nevertwhere (Calenwen/Vert).

Pour « Passé décomposé » : CITRIQ

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Et hop, une petit chronique pour le challenge Fins du monde.

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Pics : #01 The Walking Dead par JHarren ; #02 Rick par AmyArt.

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SACRE Yohan – Mon cauchemar et moi

21/10/2011 21 commentaires

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Titre : Mon cauchemar et moi
Auteur : Yohan SACRE
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Ce petit garçon est bloqué dans le monde de ses rêves et doit affronter ses démons. Il rencontre cette grosse bête toute poilue qui semble avoir oublié son nom. Ils cheminent tout deux dans un environnement sans dessus dessous et vont apprendre à se connaître.

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De prime abord, l’histoire commence sur un ton léger. L’univers onirique que nous sert Yohan Sacré est empreint d’angoisses, de peurs et de cauchemars. Ce monde étrange sans queue ni tête va servir un récit profond à l’ambiance sombre. Cette histoire cruelle demeure émouvante et l’atmosphère fantasmagorique n’est certainement pas le plus à craindre.

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J’avais emprunté “Mon cauchemar et moi” car j’étais alors en pleine période de terreurs nocturnes, il me semblait tout choisi. Cet album de qualité, au doux papier se lit d’une traite. J’ai apprécié la cadence de récit et les illustrations, bien que pas assez variées à mon goût – personnages souvent vus du même angle, construction de l’environnement identique d’une page à l’autre -. Il n’en demeure pas moins qu’hormis quelques gros mots, les illustrations pastel amènent à une fin inattendue et un peu brutale ; elle m’a un peu secouée, je dois bien le dire…

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Né en 1989, Yohan Sacré a participé à divers concours dans le monde de la BD. Il s’inspire de l’univers de grands pour les adapter en gardant sa patte. Son style est à la fois enfantin et lugubre.
Son site ; pour découvrir les premières planches de l’album, c’est ici.
Pour information, cet album est classé dans les bandes dessinées adultes dans les bibliothèques… Il n’est donc pas à mettre entre toutes les mains. Pour lecteurs avertis.

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Souvenir de lecture : Une fin au goût amer…

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A l’ombre du cerisier… (Jeydragon), Lis tes ratures ! (Lyra Sullyvan), Plume, Sous le feuillage (Lael) ont aussi découvert ce bel album touchant.

CITRIQ

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Ce livre s’inscrit aussi au Challenge « Je lis aussi des albums » ainsi qu’au Challenge Halloween.

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DE PINS Arthur – Zombillénium ~ Ressources humaines, tome 2

29/08/2011 28 commentaires

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Titre : Ressources humaines (Zombillénium, tome 2)
Auteur : Arthur DE PINS
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon

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Les esprits commencent à s’échauffer : la région affichant 25% de chômage bout de son mécontentement : le parc n’embauche que des morts. Sus au vampire zombie sorcière démon à tout ! De l’autre côté, les salariés doivent gérer des clients de plus en plus vindicatifs, se croyant tout permis. Dans le lot, il y a la famille Matauzier venue pour l’anniversaire de leur fils Tim alors que ses parents le perdent tout simplement dès les premières minues. Sauf qu’il y a anguille sous roche, et Tim risque de se trouver nez à nez… avec la vérité.

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)°º•. Pour ce deuxième tome, nous partons à la rencontre de beaucoup de personnages : les salariés du parc sont nombreux (douze mille côté zombies) et c’est avec émerveillement que nous allons côtoyer davantage de monde. Pour garder le personnel au top, en plus d’une nouvelle vague de recrutement, sont organisés des séminaires. Le dernier en cours est sur la gestion du stress avec le « positive freakishness ». Une séance totalement hilarante.
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On se rend vite compte que Francis Von Bloodt n’est pas très porté à la discussion sur les avantages salariaux alors que gronde la révolte parmi les humains-du-dehors. Gretchen et Aurélien n’auront pas autant d’importance que dans le premier tome : le personnage principal, retenons-le, c’est le parc. Sont toujours présents Aton, Sirius et Behemot. Il n’en demeure pas moins qu’on se rapprochera davantage d’Astaroth… qui se trouve en pleine crise d’adolescence. La personnalité de nos morts chéris est magnifique, on déguste les échanges verbaux et l’engrenage des événements.

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)°º•. C’était dur, très. D’attendre le tome 2… qui est exactement sortie 366 jours après le tome 1 (tome 1 26 août 2010, tome 2 27 août 2011). Bien que nous connaissions le parc et son ambiance mortifère, on n’est absolument pas blasé de l’histoire qui prend de l’ampleur. Le lot de surprises est toujours de la partie. C’est avec une grande joie qu’on replonge dans l’univers. L’humour désopilant est bien là, un poil plus sombre mais tellement délicieux.
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En plus de deux problèmes majeurs du parc (la révolte humaine et la fuite de Tim), on en apprend davantage sur le fonctionnement du parc. Même si la fin est plus difficile à comprendre par les plus jeunes, le tome reste accessible et agréable à tous. J’ai apprécié la petite note où De Pins se fout un poil de la mode du vampire =) Joint à la BD, vous trouverez en bonus un exemplaire de « La voix du nord », le journal qui rapporte les derniers faits qui se sont déroulés à Zombillénium.
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Au niveau du trait, c’est esthétiquement parfait. Tout comme le premier tome, le traitement graphique fait encore jaser les mauvaises gorges. Qu’à cela ne tienne, De Pins est un vrai illustrateur et on s’en met plein les mirettes. L’absence de trait noir franco-belge est appréciable et les détails sont nombreux à dévorer.
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Le tome 2 s’inscrit dignement dans la suite du premier tome mais peut également se lire seul. Après un premier tome « préambulesque », Arthur De Pins avait commencé fort et continue sur la même voie, crescendo avec ce deuxième volet.

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)°º•. Arthur de Pins est un jeune homme né en 1977 en Bretagne. Il a été publié dans le magazine Spirou, Max et Fluide Glacial. On le connaît essentiellement pour sa série à très grand succès, Péchés Mignons. Il est également l’illustrateur de certains « Osez… » et de l’anti-kamasutra à l’usage des gens normaux en collaboration avec Maïa Mazaurette.
Le site d’Arthur de Pins.

Le superbe site web de Zombillénium est à découvrir si vous ne l’avez pas encore fait.
Le tome 3 de Zombillénium sort le 8 novembre prochain !

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Dans le chaudron : Gretchen, Zombillénium tome 1 d’Arthur de Pins
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Souvenir de ma lecture : Le tome 3, encore dans un an ?!
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 Archessia et Spocky qui lit donnent aussi leur avis.

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Cette lecture s’inscrit dans le challenge Magie & Sorcellerie littéraire.

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Il aurait pu aussi faire partie du challenge Halloween 2011 de Lou & Hilde.

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