MARION Isaac – Vivants
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Titre : Vivants
Auteur : Isaac MARION
Plaisir de lecture : Livre à regrets
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Il ne se souvient pas. Sinon que son nom commence par R. et qu’il vit actuellement dans une carcasse d’un Boeing 747, au sein d’un aéroport. Sa non-vie n’est rien jusqu’à ce qu’une jeune femme bien vivante débarque dans leur squat. R. se précipite dessus pour la mettre à l’écart : ferait-il des réserves de nourriture ? Ou est-ce le commencement de sa métamorphose ?
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)°º•. R. a faim de vivre, sa façon minimaliste de s’exprimer n’est finalement qu’un commencement. Il rencontre alors Julie, humaine vivante… et fille de chef d’armée.
Ce roman post-apocalyptique amène des zombies au dialogue structuré (ou du moins avec des mots formulés), une cohésion sociale – amis, famille – et même une hiérarchie religieuse. Les expressions utilisées sont simplistes, ils demeurent une coquille physique et pourtant, on détecte chez R. une étincelle psychologique.
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Derrière les personnages, c’est une sorte de « tolérance » qui est déclarée. C’est tout une métaphore sur le sens de la vie qui se déroule : amour, amitié. Et on pourrait presque dire que cela fait un peu désordre d’y associer le mot zombie.
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)°º•. Le récit est original car nous avons le droit cette fois à un point de vue zombiesque ; il est relativement intriguant d’assister à la renaissance de R., à sa façon d’appréhender les choses et tout simplement de « vivre ».
Hormis les premières pages qui peuvent en débecter certains, il ne faut pas s’attendre à un univers vraiment zombifiant. Nous sommes en présence de très peu de détails glauques, mais d’une histoire d’amour, oui. C’est sirupeux, même plus que sur les bords (de la tartine). C’est du Roméo & Juliette à la sauce post apocalyptique.
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L’histoire est contée à la première personne du singulier. Aussi étrange que cela puisse paraitre, les codes du genre sont plutôt respectés mais j’ai trouvé que l’auteur ne creusait pas assez, alors qu’il y avait tant matière à ! Le roman demeure plein de bons sentiments, mais je demeure « en reste ». Quid du virus ?
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Nous assistons à un microcosme en développement. Mais l’univers n’a pas été assez bien exploité, additionné d’une lenteur excessive ma lecture me donne l’impression de n’avoir rien à me mettre sous la dent. L’humour est un peu présent notamment dans quelques phrases bien trouvées, mais le second degré est lui, absent. J’ai l’impression que « Vivants » propose une pondération dans l’acceptable ; je trouve le potentiel avorté dans son ensemble.
Notons qu’il existe une adaptation cinématographique « Warm bodies » (titre en version originale du roman). La couverture est par contre, franchement réussie avec la symbolique du réseau veineux imprimé sur du papier mat et à la touche de vernis sélectif.
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« Vivants » est un roman placé sous la narration d’un zombie : après quelques pages de détails crus, le récit tourne très vite à l’adaptation à la vie du zombie R. Sa métamorphose est sympathique mais pas assez poussée à mon sens alors que l’auteur avait largement de quoi faire. Voici une lecture en demi-teinte ; très prometteuse mais qui m’a laissée circonspecte. Très vite, nous tournons à l’eau de rose, une histoire d’amour qui ravira les fans de romance et/ou les personnes qui côtoient normalement les zombies, de très loin.
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Dans le chaudron :
¤ ROUX Madeleine : Un blog trop mortel
¤ McKAY Kirsty : Zombie panic
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Souvenir de lecture : et sinon, c’est quand que cela commence ?
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Blog-o-livre (Blackwolf), La passion littéraire de Tristhenya, Le blog de Freelfe, Lectures trollesques (PtiteTrolle), Le dragon galactique (Tigger Lilly), Les lectures de Mylène, Nevertwhere, Ptite-boukinette (Azariel), Regard d’enfant (Thalia), Un papillon dans la Lune, Unseelie’s diary (Thechouille) ont assisté aussi aux premières constructions de phrases de R.
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Oh, une petite entrée pour le challenge jeunesse – young adult !
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Pic : Warm bodies par neeann.
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Je ne suis pas trop tentée par ce roman, pour ma part un zombie est et restera un cadavre ambulant sans retour possible, donc je n’arrive pas à allier zombie et romance. La narration d’un zombie peut être très intéressante, beaucoup de potentiel… c’est dommage d’opter pour une romance…
Effectivement, on est assez loin de quelque chose de "mort vivant" comme tu l'entends. Ceci dit, je suis surprise, en ce moment, je lis "Zombie don't cry" de Fischer qui adopte aussi un point de vue côté zolmbie. Les zombies se comportent presque comme des vivants et la sauce prend vraiment bien. Je le chroniquerai, je pense.
Je repousse à chaque fois l’achat de celui-ci, principalement car j’essaye d’être sage et de finir d’abord les séries grands formats que j’ai commencées, même si celui-ci est un one-shot 😀 Cependant, l’idée de départ me plaît drôlement, même si je risque d’avoir un avis plutôt « mitigé » comme le tien car les éléments que tu soulignes sont de ceux qui me gênent également ; de plus, ce serait l’occasion de lire un premier livre sur les zombies 🙂
Si les mêmes élements risquent de te gêner, je te dirai d'éviter de l'acheter alors. Cela serait bête d'y passer temps et argent alors que tu risques de ne pas y prendre plaisir... Après, je comprends tout à fait que si tu n'aimes pas les zombies, il vaut mieux commencer par un soft. Ceci dit, je lis "Zombies don't cry" en ce moment : c'est une agréable surprise. Je pense que celui-ci te plairait bien plus !
J’avais bien aimé, mais je n’en attendais pas grand chose, cela avait été une plutôt bonne surprise. Par contre j’ai pas osé aller voir le film : j’avais peur que ce soit trop neuneu et l’acteur avait un vrai air d’Edward.
Héhé, j'ai entendu dire que la romance n'était pas aussi marquée...
Même avis, ça commençait bien mais la fin, il ne manque guère qu’une chanson pour en faire du disney xD
(donc du coup je me tiens moi aussi à distance du film, je n’ose imaginer ce que ça pourrait donner à l’écran)
Ahah c'est tout à fait ça :D
Oui, un livre à regret. Pendant un moment, j’ai même cru que ça allait être drôle, mais non. Dommage, c’était intéressant ce point de vue du zombie.
Moi aussi j'y ai cru ! Mais du coup, j'ai lu "Zombies don't cry" et là, il y a tout : point de vue zombie et humour.
Alors certes ce roman est loin des romans de zombies et, moi aussi, j’attendais plus mais j’ai quand même trouvé sympathique cette histoire. Il y a quelques bonnes idées mais l’auteur aurait pu travailler plus sur le développement, surtout dans la seconde partie du roman.
Oui, cela s'essouffle encore plus en seconde partie...
Une histoire que j’ai adorée, je ne m’y suis pas ennuyée une seule seconde 🙂
Ah, comme quoi :)
Dans ma pal! On verra bien!
Tu me diras :)
C’est vrai que pour ceux qui s’attendent à du glauque, ils vont aimer que le début lol. Et on ne sait pas finalement ce qu’il s’est passé.
L’histoire est purement basée sur l’évolution de R et son histoire avec Julie … sans oublier le petit ami de celui-ci. Parfois un peu confus pour le différencier de R par moment … mais au final, j’ai été séduite par l’histoire malgré une fin un peu facile. 🙂 L’évolution de R et sa façon de montrer son univers a été le gros plus pour moi.
Dommage que tu n’as pas plus adhéré :/
Oui, nous n'avons aucun indice de la façon dont sont arrivés les zombies. Oui j'ai apprécié voir comment les deux "sociétés" évoluaient et ce qu'ils pouvaient advenir de leur rapprochement, mais cela n'a pas suffit pour éveiller ma curiosité.