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SARN Amélie – Thorgal ~ L’enfant des étoiles tome 1, Au-delà des ombres tome 2

08/02/2013 12 commentaires

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l'enfant des étoiles Au dela des ombres Thorgal SarnTitres : L’enfant des étoiles et Au-delà des ombres (Thorgal, tomes 1 et 2)
Auteurs : d’après Rosinski & Van Hamme, adapté par Amélie SARN
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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L’enfant des étoiles, tome 1
De retour d’expédition, des vikings découvrent une capsule refermant un bébé venu de nulle part. Le chef l’adopte et l’appelle Thorgal Aergisson ; mais à la mort de leur meneur, le village demande l’exil de cet étranger.

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Au-delà des ombres, tome 2
Shardar le gouverneur est à la recherche d’un dénommé Galathorn, héritier du trône de Brek-Zarith. C’est l’occasion rêvée pour Shaniah de se venger de Thorgal et le trahir. Ce dernier est fait prisonnier malgré toute sa volonté à rester libre. Thorgal et Aaricia voient leur vie brisée.

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Thorgal)°º•. Si on retrouve Thorgal – avec tout ce qui repose sur ses épaules – bon nombre de personnages secondaires sont présents dans la vie ce scalde banni du village : Leif Haraldson, Yvir, Gandalf-le-Fou, Björn, Slive, Shardar, Brek-Zarith, Galathorn, Véronar, Worgan, Caleb et Shaniah.
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Évidemment le fantastique n’est pas en reste, on vogue en Niflheim le monde des brumes qui précède le Heilheim, royaume des morts. On fait la rencontre de Vigrid, ce dieu qui a quitté Asgaard mais aussi de Tjahzi, le nain et de Nidhogg, le serpent aux sept queues. Nain, dieu, magicienne, troll, viking, chat ailé… il y en a pour tous les goûts. Et c’est ce qui rend l’univers de Thorgal si appétissant.
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Pour peu que vous ayez déjà lu la bande dessinée, le physique des personnages, dès les primes années, revient en tête. L’avantage du roman à mes yeux est l’épaisseur qu’ils y gagnent. A titre d’exemple, dans la bande dessinée, on sait Thorgal plus calme, taciturne et dont la colère est intériorisée. Mais finalement, avec le format roman, nous avons davantage accès à ses sentiments et on se rend très vite compte que c’est une grand colère qui parfois l’anime et qu’elle n’est pas toujours froide.

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)°º•. En tant que grande enthousiaste de la bande dessinée Thorgal, j’avais quelque peur de me retrouver insatisfaite à la lecture de ces romans. C’est avec une grande joie que j’ai retrouvé la même magie. On entre de suite dans l’univers de Ronsinski & Van Hamm : on s’y sent bien avec une impression de familiarité, même. J’aime particulièrement la fascination de ce destin lié mais pas tracé.
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C’était un pari très osé d’adapter une bande-dessinée en roman, surtout au près du public déjà conquis par l’univers. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, l’intrigue se prête bien au jeu du format roman. Amélie Sarn reprend les éléments de manière chronologique : le découpage en 25 chapitres pour le premier tome et en 20 pour le second permet de structurer le récit.
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Le roman ne dénature pas la bande-dessinée, l’auteur s’est approprié l’histoire, a traduit les éléments en respectant une certaine justesse sans pour autant coller implacablement à la version bullée. La plume est fluide, les deux tomes se lisent bien et très vite. Il m’est pourtant difficile de savoir si la magie prend aussi bien pour les non-initiés de la bande dessinée. Le rythme est très bon, les aventures s’enchainent sans dérapage ; on y décèle déjà ces petits détails qui auront de l’importance plus tard. L’histoire est vraiment prenante même si on en connait déjà l’issue.

La lecture est conseillée à partir de 13 ans ; les couvertures représentant un patchwork des personnages sont signées par Rosinski.

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Avec « L’enfant des étoiles » et « Au-delà des ombres », Amélie Sarn propose une composition sous forme ‘roman’ des plus réussies. Elle intègre les éléments de la bande dessinée avec justesse et en présentant la vie de Thorgal chronologiquement. L’intrigue se prête très bien au format récit, les personnages gagnent en épaisseur ; les deux tomes devraient plaire aux aficionados de la bande-dessinée car on y retrouve toute la magie ressentie à la découverte de l’univers.

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Souvenir lié à ma lecture : Thorgal est bien plus tête-brulée qu’il n’y parait.

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TEULÉ Jean – Le magasin des suicides

27/11/2012 27 commentaires

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Titre : Le magasin des suicides
Auteur : Jean TEULÉ
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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La boutique de la famille Tuvache affiche en grand son slogan ‘ Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ’. Tout leur « sourit », les affaires fonctionnent, l’avenir des futurs morts est glorieux. Cependant, l’arrivée d’Alan, le benjamin va chambouler leur vie quotidienne et semer l’optimisme. Il commet l’impensable dès sa première respiration : un sourire.

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)°º•. La famille Tuvache est composé des parents Lucrèce et Mishima et de leurs enfants Vincent, Marylin et Alan.  Leur boutique se situe dans la Rue Bérégovoy. Et rien qu’en une phrase, j’ai cité bon nombre de suicidés célèbres : Lucrèce Dame romaine, Yukio Mishima, Vincent Van Gogh, Marylin Monroe, Alan Turing et Pierre Bérégovoy. Notons que Jean Teulé va jusqu’au bout des choses quand on sait que l’anniversaire de son personnage Marylin tombe… le 1er novembre.
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Pour cette famille au triste portrait mais aux affaires non moins florissantes, il est de bon ton de dire « adieu » et non « au revoir » à leurs clients puisqu’ils ne les reverront pas.  Alan scande sa joie de vivre à tout bout de champ et son crédo est le même que l’ours Baloo « Il en faut peu pour être heureux ♪♫ ».
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Le magasin mérite qu’on parle de lui tant sa description est visuelle. On se surprend à imaginer les rayons, les grandes étagères en bois où trônent les potions et autres formules en fioles, les parpaings, les armes blanches, les cordes de différents gabarits, les larmes de rasoir et tous autres objets contondants de qualité.

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)°º•. La mort est le fond de commerce des Tuvache. Il faut bien avouer qu’ici, il est interdit de se suicider sur la voie publique (oui, car tu es mort et en plus, tu as une contravention).  Il n’en demeure pas moins que Jean Teulé a très bien exploité l’idée du magasin de la mort avec des jeux de mots, des réflexions ô combien piquantes et une ambiance plutôt réussie. Le tout est particulièrement bien traité.
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L’inventivité ne se limite pas à la description du magasin, l’auteur propose un monde décalé où le suicide et la mort ne sont pas des tabous. Il tourne le tout en dérision. Quoi de mieux que des professionnels pour abréger les souffrances d’autrui avec un « 100% garanti » ? Satyre de notre société ou réel reflet de ce qu’on prêt à réaliser pour de l’argent ?

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)°º•. J’ai apprécié ce roman car il était plutôt drôle dans sa première partie. Le rythme s’essouffle peu à peu ; la construction de l’histoire devient plus sérieuse et même un poil trop bisounours à mon goût.  Je suis restée sur ma faim quand bien même j’ai eu ma dose d’humour noir et de cynisme. Néanmoins, la lecture me reste sympathique, surtout qu’elle se révèle relativement courte : un peu moins de deux heures pour 157 pages rassemblées en de très nombreux (et courts) chapitres.
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La bande annonce de l’adaptation cinématographique par Patrice Leconte m’avait beaucoup plu. Cela a été une toute autre histoire une fois plongée dans le noir. Hormis la voix de Marilyn qui m’a fait assez rire, le reste était décevant tant dans la façon d’emmener les choses, que dans la liberté prise. Côté animation, je n’ai rien à reprocher mais les chansons s’étirent trop et les longueurs sont trop nombreuses, je m’y suis ennuyée.

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Entrez dans la boutique des Tuvache pour trouver La solution à votre mort parfaite. Leur petit business était une affaire entendue et surtout appréciée des clients. Mais l’arrivée d’Alan va chambouler leur quotidien pour le pire… et le meilleur. Jean Teulé réussit à nous emmener dans un univers décalé et plutôt réussi où la mort se révèle le fond de commerce. Entre cynisme et dialogues piqués, découvrez comment il traite la question du suicide. Ce livre devrait vous plaire si vous aimez voir grandir l’optimisme comme une pousse au soleil.

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)°º•. Biographie

Né en 1953 à Saint-Lô en France, Jean Teulé s’avère être un journaliste et un écrivain. Il s’est également essayé à la bande dessinée mais aussi au petit écran. Le magasin des suicides a été traduit en 24 langues !

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Souvenir de lecture : vouloir visiter les lieux.

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Antre des livres (Plumeline), Biblioblog (Arsenik_), Grignoteuse, La p(ile) à l(ire) d’Hécléa, La vallée des grenouilles séchées (The Bursar), Le bazar de la littérature (Mélisende), Le marque-page de Choukette, Les chroniques d’Isil, Les lectures de Kali, Les lectures de Liyah, Lire oui mais quoi (YueYin), Mon coin lecture (Karine), See you beyond heaven (De.w), Valunivers se sont aussi balader parmi les fioles.

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Pics : #01 The suicide shop par Nekoztudio ; #02 extrait de l’animation de Leconte.

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THOMASON Dustin – 12:21

14/11/2012 16 commentaires

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Titre : 12:21
Auteur : Dustin THOMASON
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Stanton est appelé en urgence pour un nouveau cas d’une maladie à prions. Il se rend au Presbyterian où il est accueilli par Thane. Malheureusement, il est impossible de comprendre ce que dit l’homme criant en quiché. Ils contactent très vite Chel Manu, grande épigraphiste pour comprendre son charabia. Dans le même temps, un second homme montre les mêmes symptômes : la détérioration de l’ADN utilise un nouveau développement. Ils finissent très vite par relier ces deux hommes à leurs échanges. S’en suit une course poursuite pour trouver la cause, le traitement… avant que l’épidémie coule sur le monde.

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)°º•. Stanton travaille au CDC, le Centre de Contrôle des Maladies Infectieuses. Seule la science le guide, a d’intérêt à ses yeux. Il passerait sa vie au laboratoire. De nature calme et assez diplomate, il se retrouve pris dans une tourmente où tout le monde compte sur lui. C’est Thane qui va accueillir Stanton au Presbytarian, elle va également devoir effectuer des choix, quitte à tout perdre.
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La seconde femme qui a un rôle important est Chel Manu. Elle travaille au musée privé Getty et plus précisément sur la culture maya et surtout sur l’étude de la langue. C’est par son biais que la corrélation entre Volcy et Gutierrez est établie. Elle est très attachante car elle cherche à protéger sa mère, à mener à bien l’étude du codex de manière très appliquée tout en sachant que professionnellement, elle bénéficie de la pire sanction qui soit.
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Les personnages secondaires sont tout aussi sympathiques, je pense notamment à Monster et à la fée électrique, à Davies toujours sur son 31 ou à Rolando, le bras droit de Chel. Nous nous frottons aussi à des groupes, que ce soit la Commission dirigée par Cavanagh ou les deux mille douzards à la tête duquel se trouve Victor Granning, l’ancien tuteur de Chel.

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)°º•. Le livre repose sur le parallèle science/religion, il est assez percutant et met en exergue le fait qu’ils ne soient pas incompatibles, surtout sur fond apocalyptique. Attention, un parallèle sage, à la portée de tout lecteur. Ce livre n’est pas un traité.

Les diplômes en anthropologie et en médecine de l’auteur se font sentir : le discours est très convaincant, assez cohérent dans son ensemble et on se prend très vite au jeu. Du côté de la médecine, nous aurons le droit à quelques explications bien intégrées au récit concernant les maladies à prions – dont la plus connue reste celle de Creutzfeldt Jacob –. J’en suis même arrivée à prendre des notes pour souligner quelques expressions, chercher davantage d’informations les concernant.
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De l’autre côté, nous avons l’histoire maya qui sert de toile : je suis très peu renseignée mais ma curiosité se mêle au mystère général concernant l’Histoire. Au XVIe siècle, l’Inquisition a organisé un autodafé durant lequel 5000 livres sacrés, œuvres d’art et descriptions avaient brûlés. Et pourtant, Chel se retrouve avec dans (sur ?) les bras le plus ancien Codex trouvé. Il y raconte la vie de la cité et la très longue sécheresse qu’elle a dû traverser. Il faut savoir que tels propos, même écrits par un scribe auraient mérité une morte par sacrifice dès le premier lever du soleil, en bonne et due forme. J’ai particulièrement apprécié les chapitres et autres parties où nous pouvons lire la traduction de ces écrits.
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Enfin, et non des moindres, on côtoie le groupuscule des deux mille douzards, très attaché à la croyance de la fin du Compte long (le 21 décembre si vous étiez passés à travers cet événement). Cette date fatidique est signée par l’épidémie apportée par un maya : tout concorde pour eux. On se rend vite compte que ces grands illuminés peuvent alors très loin pour leurs convictions.

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)°º•. L’étiquette apposée sur ce livre est « thriller ». Je peux vous le dire, c’est un bien grand mot ; il n’est pas un thriller mais ce livre est assez difficile à classer. Premièrement, j’ai aimé la plume et sa traduction (par Pascal Loubet). J’avoue avoir un doute quant au choix du titre gardé en VO. 12:21 sonne plutôt comme l’heure du déjeuner plutôt que le 21 décembre jour de l’apocalypse en français.
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Dans l’ensemble, j’ai trouvé l’intrigue plutôt bien trouvée. Je me suis laissée emportée sans aucun souci. L’histoire est très réaliste les cent premières pages, on s’y croirait. Puis l’effet se tasse puisque nous nous approchons plus des théories et quittons le monde du concret. Le fait d’avoir lu ce livre avant la date fatidique doit aussi jouer sur mon impression. La plume est déliée, elle se lit facilement. La fin se finit en somptueuse apothéose et je n’avais aucune idée du magistral cause-conséquence sur lequel tient ce livre. On avance, mais on ne trouve pas la clef, c’est assez crédible. Et je viens à douter quand certains lecteurs disent « siii, j’avais deviné dès les premières pages ». Mouais, à d’autres (han, je fais une lectrice hyper sceptique quant aux avis des autres lecteurs, est-ce mauvais signe ?) : Thomason ne donne pas d’indice, et dès qu’il immisce une ou deux données, il va très vite proposer la « solution » pour ne pas laisser choir dans l’ignorance son lectorat.  L’intérêt le plus vif du livre se trouve ailleurs…
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Enfin et non des moindres, la couverture est en léger relief sur les chiffres et surtout, en vernis sélectif (la date, quelques glyphes mayas) et tu connais mon amour pour le vernis sélectif. Par contre, je trouve le prix relativement élevé  (21€, 400 pages) si on le compare au fantastique « Le passage » de Cronin (23€, 1000 pages). Les comparaisons, ce n’est pas bien. Mais je suis quelqu’un de pas bien.

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11 décembre 2012. Deux cas d’une nouvelle maladie à prions se déclarent et menacent la pandémie. Stanton et Chel vont devoir allier leurs compétences pour découvrir l’origine du virus et trouver comment le combattre. Sur fond apocalyptique, entrez dans la vie de ces deux personnages principaux pour lesquels les choix sont difficiles et où la survie de tous peut dépendre aussi de décisions personnelles. Thomason signe un livre où l’intrigue se révèle fluide, où les informations médicales se révèlent crédibles et où science et religion sont conciliables. Serez-vous prêts à recevoir la clef de cette trame ?

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)°º•. Biographie
Scénariste et auteur, il est connu pour la série télévisée « Lie to me » mais aussi pour « La règle de quatre » publiée en 2005 en VF. Il est américain et vit actuellement en Californie. Voilà, voilà.
Le site officiel du livre.

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Souvenir de lecture : un Codex particulièrement intrigant.

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La p(il)e à l(ire) d’Hécléa, Les lectures de Mylène (Mycoton) et Livralire (Didikari) ont aussi tenté de décrypter les glyphes mayas.

CITRIQ

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Toujours une entrée pour le challenge Fins du Monde.

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Calmann-Lévy et je remercie aussi Emma66.

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TAFFIN Benedict – La Pucelle et le Démon

09/09/2012 12 commentaires

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Titre : La pucelle et le démon
Auteur : Benedict TAFFIN
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut

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Sous les ordres de la duchesse Yolda, Sidoine de Valzan s’en va rencontrer Jehanne de Dromfroy. Cette femme pieuse entendrait des voix, il se doit de la ramener auprès du Dauphin afin qu’elle lui déclare religieusement ne pas être un bâtard. L’élue va également confirmer qu’il faut qu’il reprenne son trône et qu’il boute les Azuléens hors de Falatie. Le guerrier Sidoine va pourtant s’arrêter en chemin, prendre quelques plaisirs auprès d’une putain nommée Oriane. Au petit matin, lorsqu’il arrive sur les lieux, il découvre un désastre et le corps sans vie de Jehanne ; les démons de Njorg ont tout détruit. Les bras ballants, Sidoine tente le tout pour le tout et engage officieusement Oriane pour remplacer la vierge. Afin de vérifier son identité, Oriane doit rencontrer le capitaine de Vernisse venu avec un exorciseur. Voici la première étape d’une longue aventure… tout pourrait idéalement se passer si Arkshaar le démon de Sidoine, n’avait pas décidé de s’en mêler.

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)°º•. Pour accessoiriser cette imposture magistralement organisée, il nous faut donc :

Yolda, la duchesse et commanditaire. Le type de personnes assez froides dont on n’aimerait pas la compagnie et qui semble avoir bien du pouvoir en sous-main.

Jehanne, une femme dévote que nous n’aurons pas l’occasion de bien connaitre. Nous savons que la légende veut qu’elle vienne du bois Perchus et qu’elle fera des révélations au Dauphin.

Sidoine de Valzan surnommé La Hire. Il a un sens de l’honneur particulièrement développé ; il veut donc arriver au bout de l’aventure. Ce capitaine sanguinaire est accompagné d’un bhargoest qui a pris possession de son corps. Il maitrise un large éventail de jurons et ses propos sont souvent entrecoupés de « ta gueule » ou « la ferme » pour faire taire son démon jacassant, que lui seul peut écouter. Arkshaar est plutôt sadique et aime se moquer de son hôte, il est très agressif tant dans ses paroles que dans ses gestes mais je ne peux m’empêcher d’apprécier ses interventions. Je trouve ce combo plutôt réussi notamment quand le démon lui susurre à l’oreille qu’il faut poutrer ses interlocuteurs en les décapitant ou en leur sortant les tripes alors que notre malheureux Sidoine tente de rester calme.

Il y a bien sûr Oriane avec ses magnifiques yeux émeraude qui va devoir prendre sur elle, jouer son rôle à la perfection. C’est tout de même un électron libre et il n’est pas facile de lui tenir fermement les rênes.

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)°º•. Tu as peut-être saisi, mais sous le titre de « La pucelle et le démon », il se cache l’histoire de Jeanne d’Arc… revisitée. Il va sans dire que la documentation semble très bonne, les explications en fin de livre  données par l’auteur ainsi que le récit le montrent.
Les incipits de chaque chapitre ouvrent sur l’histoire « véritable » de Jeanne avant que les mots servent l’imagination de Taffin. Les tout premiers m’ont embrouillée et il a fallu que je demande confirmation à mon binôme de lecture. La grammaire y est parfois difficile, les phrases alambiquées mais reprenant les classiques du vieux françois.
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Malgré le talent développé, il m’a été difficile d’apprécier l’exercice de Benedict Taffin car je ne connais pas assez l’histoire officielle ni même les hypothèses de ce fait historique. On notera que les éléments fantastiques sont bien entremêlés à l’histoire et semblent trouver naturellement leur place. J’ai beaucoup aimé la réinvention des noms de villes et pays : Falatie/France, Ortillan/Orléans, Azuléens/Anglais, Tourelles/Tournelles, Lyspon/Lyon, Pondiret/Paris.

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)°º•. Cette fantasy qu’on pourrait qualifier d’historique est servie par une très bonne plume. J’ai aimé ce combo non conventionnel Oriane/Sidoine qui apporte vraiment de la fraicheur au récit. J’ai regretté tout de même de ne pas en savoir plus sur ce duo ni même connaitre davantage Njorg et ses démons. Mais ça, ce sont les paroles d’une lectrice fort ancrée dans l’environnement qui s’avère une éternelle insatisfaite (non, mais parce qu’une bonne histoire se doit d’avoir une fin, en vrai).
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Les passages entre action et moments plus calmes s’harmonisent. Les enchainements sont très bons grâce à une grande fluidité d’écriture. Le préambule est vraiment réussi. Les temps de guerre sont un peu difficiles pour moi car je n’aime pas ça, mais cette histoire saupoudrée d’éléments fantastiques est bien ficelée. Des scènes violentes de batailles et d’autres remplies de quelques détails sexuels feront pencher la balance du côté « conseillé au plus de 15 ans ». J’ai aimé que les informations soient distillées au fil du récit : on voit le nom Njorg, on comprend ensuite que c’est « lui » qui s’occupe des bhargoests, puis on sait que c’est une femme et finalement une sorcière.
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Avec une connaissance imparfaite de l’histoire originelle de Jeanne d’Arc, j’ai eu du mal à apprécier le texte à sa juste valeur. Mais j’ai été surtout motivée pour connaitre la fin et savoir si Oriane allait connaitre le même sort que Jeanne la Vraie ou si Benedict Taffin allait différencier cet élément de clôture. Il va sans dire que la présence de l’humour sarcastique et la façon de conter de Taffin m’ont particulièrement enchantée et je n’hésiterai pas à découvrir ses autres écrits.

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Sous le titre un peu mielleux de « La Pucelle et le Démon » vous découvrirez qu’il n’en est rien. L’Histoire de Jeanne d’Arc a été totalement repensé par Benedict Taffin et vous allez être ravis de connaitre les coulisses de cette grosse imposture à la sauce fantastique.

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)°º•. Bénédicte Taffin – qui signe Benedict Taffin ses livres adultes – est une écrivaine française. Son premier livre (jeunesse) « Les yeux d’Opale » est paru en septembre 2010 et a remporté le prix « Révélation Jeunesse » des Futuriales en 2011. Son blog
L’illustration de couverture est signée Pascal Quidault.

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Souvenir de lecture : La différence entre histoire et faits historique qui devient de plus en plus ironique.

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Dans le chaudron :
En fantasy historique
¤ Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke
¤ Le dernier rayon du soleil de Guy Gavriel Kay
¤ Thya d’Estelle Faye (La Voie des Oracles, tome 1)

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Cette lecture a été appréciée en lecture avec ma précieuse binôme Heclea dont vous pouvez lire la chronique. N’oublions pas que c’est grâce à un concours des Dames de Bookenstock que nous avons pu découvrir cette histoire.
Bookenstock (Dup & Phooka), La pile à lire (Oriane), Les victimes de Louve ont aussi apprécié cette Pucelle et ce Démon.

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Ce livre est publié par un petit éditeur. On apprécie la couverture amovible, le papier épais et les finitions.
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Pic : couverture par Pascal Quidault.

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Rond de Sorcière #24

15/07/2012 22 commentaires

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Le Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète. C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi.

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Ce mois de Juin 2012 ressemble à un véritable mois de mars avec ses giboulées. Nous alternons entre ciel gris et soleil, mais je ne suis point à plaindre. Cela permet de ne porter que des shorts et de lire sans s’écrier d’avoir trop chaud. Hormis l’achat mensuel d’un volume de Thorgal – série que j’affectionne et que je mets à jour – aucune entrée n’est à déplorer dans ma superbe bibliothèque. Cependant, les Locke & Key m’ont été prêtés et je compte bien m’offrir cette série coup de cœur.

J’ai eu beaucoup de plaisir à lire durant ce mois de juin, des styles variés et de belles rencontres. Juin était aussi l’occasion de lire irlandais et j’ai participé avec trois billets, ce qui se révèle être un grand succès personnel pour moi qui ai toujours du mal à chroniquer.
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Romans SFFF
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Métamorphose (Les lunes de sang, tome 3) – Anaïs CROS
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
La chronique complète est à lire ICI.
Tome 1, tome 2.
Anaïs Cros nous offre un nouveau décor pour ce troisième tome, les montagnes. C’est également le temps des confidences, de l’avancée dans la découverte des secrets – bien que nous ne sachions encore pas le fin mot. Les personnages bénéficient d’une psychologie approfondie, ils nous sont toujours aussi proches et assez convaincants dans leurs réactions et leurs pensées. Il n’en demeure pas moins que la fin bien que grandiloquente est aussi un brin frustrante. Vivement la suite !

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La nef du crépuscule (L’assassin royal, tome 3) – Robin HOBB
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
La chronique complète est à lire ICI.
Tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6.
Je ne saurai quoi vous dire de plus pour que vous succombiez à la tentation de découvrir cette série. Je suis totalement envoûtée par la plume exquise de cette auteur qui saura développer certaines émotions vis à vis de quelques personnages – comme la haine de Royal, la compassion pour Fitz – ; elle amplifie l’empathie du lecteur. Nous sommes toujours au cœur de ce théâtre des relations humaines. Il s’y assez étonnant de voir se faire et se défaire les choses et de ne pas se sentir un simple spectateur. C’est un univers riche où chaque détail est soigné et les intrigues délicieusement mêlées.
Cette lecture commune a été lue en compagnie d’Eirilys & Olya.

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Carmilla – Joseph Sheridan LE FANU
Plaisir de lecture Livre à découvrir
La chronique complète est à lire ICI.
Ce texte fondateur du mythe vampirique sert deux clichés, celui de la blonde innocente et celle de la brune exaltée. La majorité de l’intrigue se situe dans le non-dit, l’histoire est emplie de sensualité. C’est surtout le mode de fonctionnement de Carmilla qui a retenu toute mon intention ; même si je l’ai trouvé en deçà de « Dracula » de Stoker concernant la envie en haleine pour l’intrigue.
Cette lecture est une participation au mois irlandais.

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Voraces (La saga des Wildenstern, tome 1) – Oisín McGANN
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
La chronique complète est à lire ICI.
En s’appropriant l’Irlande victorienne, l’auteur propose une histoire bien ficelée au rythme travaillé. Si ce lire peut être accueilli pour la jeune public, l’humour noir est assez présent mais pas à redouter. Nous découvrons une famille haute en couleurs où l’assassinat est un moyen accepté pour asseoir son ambition ; pour qui l’or permet de se régénérer. Le steampunk n’est pas en reste avec la présence des mécanimaux, ces bestioles mi-vivantes mi-mécaniques. Bien que pas assez développé à mon goût, le concept est assez intriguant. Cette saga d’aventure propose aussi quelques réflexions sérieuses sur plusieurs thématiques et c’est avec grand plaisir qu’on entre dans la famille Wildenstern.

Cette lecture est une participation au mois irlandais et au défi steampunk.

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Abums, Comics SFFF
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La belle au bois dormant – Adolie DAY
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Pour cet album, l’illustratrice semble avoir beaucoup de plaisir à se rapproprier le conte des frères Grimm. Le mariage entre le réel et l’utopie est très réussi : le lecteur est très proche des émotions des personnages. L’univers est construit avec beaucoup de douceur et peut être apprivoisé dès 5 ans. 32 pages de tendresse et de légèreté à découvrir.
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Bienvenue à Lovecraft, Casse-tête, La couronne des ombres (Locke & Key, volumes 1, 2 et 3) – Joe HILL & Gabriel RODRIGUEZ
Plaisir de lecture Livre avec entrée au Panthéon
Cette série est un mélange de thriller et de fantastique à grand potentiel. L’auteur partage sa très grande imagination et on se demande où il va chercher toutes ces idées. Le scenario est en béton armé, combiné à une grande maitrise de la narration : suspense, émotions, frissons, tension sont au rendez-vous. Les informations sont distillées au compte-goutte, les ambiances bien placées et le principe des clefs bien trouvé. Les personnages doivent affronter leur propre peur, ils se révèlent attachants et à la psychologie développée. Le trait épais m’a séduite dès les premières pages et si les décors sont menaçants et assez sanglantes, ils ne sont pas horrifiques.

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Les cahiers enchantés de Lily Rose Poddington – Delphine GACHE & Patrick JEZEQUEL
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Nous suivons Lily Rose, une jeune écolière à travers un journal intime, celui de la découverte de son environnement. Le combo Gache-Jézéquel fonctionne plutôt bien, le texte servant les illustrations… ou l’inverse. J’ai trouvé que l’harmonie était davantage trouvée que pour les albums homologues. Il va sans dire que c’est un livre dont on prend soin, qu’on garde comme un trésor révélé. Il est difficile de vanter par mot les magnifiques illustrations de Delphine Gache. C’est un émerveillement de la rétine qu’elle nous propose. On retrouve d’ailleurs bien souvent dans le commerce des cartes postales issues de ce livre-ci. Douceur, féérie et merveilleux au programme.

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Autres albums et bandes dessinées
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Le petit théâtre de rue (Notes, volume 2) – Boulet
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Volumes 3 et 4.
Ô joie, Ô bonheur. J’emprunte les recueils de notes de Boulet à la bibliothèque ; et autant vous dire qu’il faut s’accrocher sec aux réservations pour les avoir un jour en sa possession. C’est enfin choses faites, avec ce deuxième volume, plein de mois après la lecture du 1er. C’est toujours le sourire aux lèvres que je lis bien consciencieusement ces notes que j’ai connues pour la première fois sur son site. Il n’est absolument pas indispensable de connaître ni le personnage, ni sa vie, ni son œuvre, ni même son blog pour entrer immédiatement dans le récit. On compatit bien souvent, on apprécie son auto-dérision et ses réflexions, on ne peut que se reconnaître dans ces scènes croquées.

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Confessions d’une glitter addict – Diglee
Plaisir de lecture Livre à découvrir
La chronique complète est à lire ICI.
Diglee publie son deuxième volume retraçant ses petites anecdotes de vie. C’est avec 100% auto-dérision que Diglee livre son petit univers rempli de paillettes et de couleurs licornesques. C’est avec une vision assez incisive qu’elle nous fait également part de ses réflexions : amours, amitié, hontes sentimentales, situations à risque, sport à domicile et virées de shopping font partie de son quotidien. Le lecteur s’identifie facilement à cette fille finalement comme tout le monde et c’est une lecture plaisante, sans prise de tête.

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Tout va mieux (Marzi, volume 6) – Marzena SOWA & Sylvain SAVOIA
Plaisir de lecture : Livre fantas… tique
Volumes 1, 2, 3, 4 et 5.
Je termine mon immersion dans Marzi avec ce dernier tome : grâce au trait de Sylvain Sovoia, Marzena nous emmène dans son enfance et son lot quotidien. Avec un contexte sociopolitique des plus difficiles, la Pologne est en colère. C’est à travers les yeux de cette fillette que le monde est croqué pour nous en apporter certaines vérités et quelques souvenirs transformés. J’aime toujours ces émotions évoquées simplement mais qui me touchent de plein fouet. Et puis nous avons le droit aussi à la première dictée en français de Marzena, le déclencheur de toute une vie.

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Les Princes du Thé, volume 5 et 6 – Nanpeï YAMADA
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Volumes 1 et 2, volume 3, volume 4.
C’est l’heure des élections de la présidence mais aussi celle du championnat inter-lycées. Malgré le bon vouloir de Taïko, il n’est pas facile d’avoir la paix avec tous ces événements à gérer… sans oublier les relations sociales voulues ou non. Yamada Nanpeï continue sa série toute de fraicheur vêtue, un brin humoristique et finalement assez prenante. J’aime beaucoup ses apartés dans lesquels elle nous livre des informations sur le thé, quelques idées et autres conseils mais aussi quelques éléments rigolos de sa vie privée.

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Rond de Sorcière #23

11/06/2012 28 commentaires

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Le Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète. C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi.

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Mai 2012 a été synonyme de lectures 100% de l’imaginaire. Alors même si nous avons tous un super-héros qui sommeille en nous (c’est beau, dit comme ça, non ?) et donc pour les personnages aussi, jai lu pas mal d’ouvrages concernant les super-héros : enfin, les vrais super-héros  Ceux qui peuvent tordre des cuillères et tout. Ou voler, mais ça c’est trop commun.
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Romans SFFF
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Sans forme (Le protectorat de l’ombrelle, tome 2) – Gail CARRIGER
Plaisir de lecture : Livre fantas… tique
La chronique complète est à lire ICI.
Tome 1.
Si dans le premier tome je me suis concentrée sur l’interaction des personnages à défaut d’une intrigue un peu effacée, le deuxième tome m’a un peu déçue puisque là, l’intrigue ne démarre qu’aux trois quarts du roman : aïe. Oui, l’effet de surprise d’un univers présentant des personnages hauts en couleur est passé et j’attendais une effusion de peps pour ce deuxième tome. La joute verbale entre les personnages est toujours intéressante à suivre mais j’aurai aimé un peu plus de rythme. Ceci dit, côté steampunk, nous sommes servis avec la boutique de Mme Lefoux et le voyage en dirigeable ainsi que tous ces petits détails à grignoter.

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L’affaire Jane Eyre (Thursday Next, tome 1) – Jasper FFORDE
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Ce livre est une relecture et je me suis retrouvée avec les mêmes sensations qu’à sa première ouverture. L’univers est assez plaisant pour son originalité mais aussi son organisation. J’ai de suite accroché à cette héroïne qui n’en a que le nom, que j’ai trouvée par ailleurs très humaine. Je me suis totalement laissé porter par l’intrigue, Fforde déployant les sentiments et les faits et gestes de Thursday Next d’une manière assez naturelle et pourtant réfléchie. Tout s’emboîte à la perfection pour nous faire passer un très bon moment.
Cette lecture commune a été réalisée en compagnie de mes amis Atuaniens.

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Intrigues à Port-Réal (Le trône de fer, tome 6) – G.R.R. MARTIN
Plaisir de lectureetoile 3 Livre sympa peu s’en faut
Cycle Le trône de fer.
Décidément ! Depuis le début de cette saga, j’oscille entre deux ‘plaisirs de lecture’. J’avais décidé d’attendre beaucoup moins de cette histoire, de ne prendre que ce qu’elle offre sans cesser de vouloir plus à défaut d’être déçue. C’est à ce moment-là que nous avons attaqué ce tome 6. Même si la vie de certains personnages se déroule doucement, quitte à ce qu’on s’y ennuie de pied ferme, d’autres moments clés ont été un véritable plaisir à lire. De plus, j’y ai trouvé beaucoup plus d’éléments fantastiques et surtout l’énonciation de promesses que j’aimerai bien voir se réaliser… si G.R.R. Martin se le permet sans nous faire attendre encore 3 ou 4 tomes.
Cette lecture commune a été lue en compagnie de Eirilys, Emma666, Heclea, Neph et Phooka.

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Le silence de la cité – Elisabeth VONARBURG
Plaisir de lecture Livre à découvrir
La chronique complète est à lire ICI.
Chroniques du Pays des Mères
J’avais adoré « Chroniques du Pays des Mères » du même auteur qui se déroule postérieurement à ce livre-ci. L’ordre de lecture a été conseillé par Vert/Calenwen que je remercie chaleureusement. Cela a été un véritable plaisir de construire des hypothèses, de trouver les ponts entre les deux histoires et de vivre aussi pleinement cette partie de l’histoire qui s’avère être les ‘origines’. Il y a encore beaucoup de questions qui restent en suspens mais j’ai amplement profité de ma lecture grâce à l’imagination de l’auteur. Si j’ai aimé Elisa et ses questionnements, je me suis sentie plus proche de Lisbeï et de sa vie, que nous suivons dans « Chroniques du Pays des Mères ».
Lecture commune partagée avec quelques membres Atuaniens.

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Le portrait de Dorian Gray – Oscar WILDE
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
La chronique complète est à lire ICI.
Ce classique reprend la thématique de la jeunesse éternelle en intégrant trois protagonistes masculins. Ce conte fantastique a été considéré comme immoral à son époque car il tire le portrait de valeurs chéries et décrit un Londres aussi ravissant que malfamé. L’homosexualité fait également partie de ce récit par petites touches discrètes ; c’est l’homotextualité qui intrigue parfois les contemporains. « Le portrait de Dorian Gray » est une satire magistrale et un classique que tout le monde connaît mais qui n’a pas été forcément lu.

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Bande dessinée, comics & albums SFFF

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Bienvenue chez le p’tit (The boys, volume 13) – Garth ENNIS
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Volume 6, volumes 7 et 8, volumes 9, 10, 11 et 12.
Nous suivons P’tit Hughie qui part se ressourcer dans sa famille, au cœur de l’Irlande. Ce tome est comme une parenthèse dans la tourmente dans laquelle la bande des P’tits Gars s’investit totalement. Certains lecteurs ont pu trouver que ce tome était du remplissage, quelques pages superficielles ; mais en réalité, on y découvre non seulement les racines de Hughie mais aussi certaines peurs ou soucis qui refont surface. Cependant son problème actuel n’est pas resté de l’autre côté de l’océan. J’aimerai bien savoir comment l’histoire va se poursuivre et comment va être intégré cet à-côté.

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Monstrueux et Vengeance (Walking dead, volumes 5 et 6) – Robert KIRKMAN
Plaisir de lecture : etoile 3 Livre sympa peu s’en faut
La chronique complète est à lire ICI.
Tomes 1, 2, 3, 4, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 et 14.
Ces deux tomes sont pour moi indissociables car l’aventure de ces personnages partis à la recherche d’un hélicoptère scratché se réalise bien en deux temps. L’histoire est haletante, les quelques longueurs que j’aurai pu trouvées dans les volumes précédents ne sont plus présentes et on feuillette vite pour tout savoir. On a quand même franchi un échelon dans le « particulièrement gore » ; si voir des zombies ‘tués’ ne me dérange absolument pas, la violence face à l’être humain m’est plus difficile. Les personnes sensibles devraient s’abstenir de lire cette saga… mais généralement, au mot ‘zombie’ elles risquent de tourner de l’œil, donc je ne m’affole pas de les retrouver par ici, avec ces deux livres qui portent bien leur titre.

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L’herbier des fées – Benjamin LACOMBE & Sébastien PEREZ
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
Mazette ! J’ai été totalement happée : ce journal où un chercheur retranscrit ses trouvailles présente aussi la correspondance écrite avec son supérieur hiérarchique, celle avec sa famille mais aussi des photos. L’histoire se focalise sur les découvertes botaniques réalisées en Brocéliande par ce savant russe spécialisé en phytologie : c’est toute l’imagination de Lacombe et de Pérez qui apparaît dans ses pages. Le duo est magique, on aime, on adore, on déguste, on en prend plein les mirettes. J’ai aimé aussi bien les textes que les illustrations. Cet album présente un côté magique à l’état pur : on ne tergiverse pas dans le fantastique avec un pied dans le réel. Non, il s’agit de satisfaire les chercheurs de fantasy dans son plus simple habit. J’ai grandement apprécié la forme, les jeux de calque et de découpages des feuilles. Un véritable trésor.

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Anomalies (Masqué, volume 1) – Serge LEHMAN & Stéphane CRETY
Plaisir de lecture Livre à découvrir
La chronique complète est à découvrir ICI.
Même si on devine le super héros naissant, il va sans dire que cette bande dessinée n’est pas un comic book à la sauce frenchy, mais bien un travail avec une identité propre. J’ai trouvé la mise en scène judicieuse notamment par rapport aux angles de vue. Le tout est proposé avec des couleurs assez contrastées et un trait méticuleux. Cependant, je suis restée légèrement sur ma faim avec ce tome qui met en place les divers éléments de l’histoire. Cette bande dessinée est au format 42 pages + un bonus sous forme de nouvelles. Notons la superbe couverture qui propose un Paris futuriste avec son lot de suggestions.

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Rising Stars, Acte I – Joe Michael STRACZYNSKI
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
En 1969, une boule de feu s’écrase sur une ville américaine. 113 enfants conçus durant cette nuit possèdent des pouvoirs surnaturels. Très vite l’Etat cherche à les contrôler. Quelques uns d’entre eux meurent et très vite on découvre que le tueur fait partie de leur bande.
Le point fort est la présentation de ces « spéciaux » : on découvre au fil des pages leur histoire par rapport aux souvenirs des uns et des autres, de documents divers et variés. Ces personnes sont tous différentes que ce soit par rapport à leur passé, leur façon d’appréhender leur situation et même la nature de leur pouvoir. Le scénario nous emmène vraiment loin et c’est un véritable plaisir de découvrir cette trame riche. Les personnages sont travaillés avec tous une personnalité soignée. Cette histoire ne traite pas de super-héros pour montrer leurs expériences et ce qu’ils valent mais sur un aspect psychologique plus fin, démontrer ce qu’est leur véritable vie et comment ils gèrent cette identité un peu à part. Le potentiel est également servi par des dessins superbes.
Cette série comporte trois volumes dans l’Acte I est composé de 241 pages (hors série inclus) et j’espère vivement que Delcourt publie la suite, chose qui n’a jamais été faite en VF !

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La vieille dame qui n’avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien – Zidrou & Collectif
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Ce recueil de 15 nouvelles en bandes dessinées est typiquement la ressource indéniable qui vous fait sourire. La variété des dessins et des histoires promet des sentiments mélangés : si bien que le sourire prône mais également les frissons ; toute une palette d’émotions.
Vieillesse, indifférence, solitude, sexualité, amitié, enfance, famille sont les thèmes qui jalonnent les pages. Bien que les nouvelles n’aient pas tous la même force, nous sommes tous touchés différemment selon notre sensibilité. Ce recueil possède une grande force et présente notre humanité de bien diverses manières.

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Rond de Sorcière #20

23/03/2012 24 commentaires

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Le Rond de Sorcière me permet de vous faire découvrir tous les livres lus durant le mois ; notamment les petits trésors que je découvre sans avoir le temps de leur consacrer une chronique complète. C’est une sorte de compromis entre ma bonne conscience livresque et moi.

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Ce mois de février 2012 a été rythmé par les lectures communes puisque j’en ai eu quatre en même temps et il faut dire que même si je les apprécie c’est une sacrée cadence quotidienne. Au niveau de la MEL et de mon Fin de Série, c’est l’effrondrement puisque j’ai rajouté pas moins de 23 livres pour la lecture commune au long cours concernant les cycles de Hobb.

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Science-Fiction, Fantasy, Fantastique
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Nuit tatouée (La peau des rêves, tome 1) – Charlotte BOUSQUET
Plaisir de lecture Livre fantas… tique
La chronique complète est à lire ICI.
Tome 2.
Charlotte Bousquet nous entraine dans un décor post apocalyptique à la découverte des vivants : humains, chimères et autres races mutantes. Le livre se base sur des ambiances très sombres voire même sinistres. La thématique de la quête de soi est au centre de l’intrigue ; Cléo qui doute beaucoup voire même se laisse faire peut être un tantinet agaçante mais ô combien réaliste. On avance à tâtons dans l’histoire mais on meurt de découvrir tous les mystères qui nous sont tout juste dévoilés.

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L’apprenti assassin (L’assassin royal, tome 1) – Robin HOBB
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon
La chronique complète est à lire ICI.
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6.
C’est typiquement le genre de sagas qui me botte mais auxquelles je ne m’y mettrais pas seule, faute de temps. Heureusement il existe des personnes formidables et une LC au long cours pour m’aider à enfin y goûter.
Il est très difficile de parler de ce premier tome aux vus de la densité du récit. Contrairement à ce que l’on pourrait croire sur une saga composée de beaucoup de tomes, ce premier livre n’est absolument pas une introduction : hormis la présentation de Fitz et des personnages qui l’entourent, on entre déjà de plain pied dans les multiples intrigues. On s’accroche très facilement à lui et la plume est juste magique. Comment ne pas aimer passer des heures le nez dans les pages (ou penchée sur son reader) quand on voit cet univers qui nous tend les bras. C’est un délice de suivre Fitz dans ses pérégrinations et j’ai déjà versé quelques larmes par empathie. Ca promet !
Ce livre est le premier de la lecture commune au long cours avec Eirilys & Olya.

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Le Fiel et Le roi des cendres (Les Chroniques des Féals, tomes 2 et 3) – Mathieu GABORIT
Plaisir de lecture Livre sympa peu s’en faut
La chronique complète du tome 2 est à lire ICI et celle du tome 3, ICI.
Tome 1

L’inventivité autour du microcosme est subjuguant : Gaborit intègre plusieurs créatures mythiques et nous pouvons jeter un coup d’œil sur leur pays. Cependant le personnage principal est difficile à apprécier avec son caractère changeant et les rebondissements sont prévisibles. Les meilleures scènes resteront pour moi celles qui se situent en Charogne, le royaume des morts.
Ces livres ont été lus en commun avec plein de filles, à l’initiative de nos hôtes de Book en Stock.

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L’ombre maléfique (Le trône de fer, tome 4) – G.R.R. MARTIN
Plaisir de lecture : Livre sympa peu s’en faut
Cycle Le trône de fer.
Dans les multilogies, ce qui se révèle sûr : c’est que celle de Martin ne figure pas en pole position. Si j’apprécie les personnages et davantage l’univers, je suis assez déçue du rendu final : Martin nous fait patienter de longs moments (parfois plusieurs tomes) pour nous mettre quelque chose sous la dent. Je ressors donc beaucoup plus frustrée que je n’aurai cru, me demandant encore non pas s’il va y avoir des longueurs, non mais combien de temps va durer la lenteur des événements ou l’inertie de certains personnages. L’équilibre des chapitres n’est pas assez bien dosé à mon goût et mon enthousiasme se flétrit peu à peu.
Ce livre a été lu avec des filles extra : Eirilys, Emma666, Heclea, Neph & Phooka.

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L’élixir d’oubli (Les enchantements d’Ambremer, tome 2) – Pierre PEVEL
Plaisir de lecture Livre à découvrir
La chronique complète est à lire ICI.
Nous retrouvons notre duo de choc pour repartir à l’aventure et notamment dans une enquête de meurtre. Très vite les soucis s’accumulent et notre cher Griffont part à la chasse aux indices. Des brefs retours en arrière nous permettent de mieux apprécier le passé de nos deux favoris, on y découvre par ailleurs leur rencontre. Dans un monde revisité où Paris des Merveilles sonne comme un bruit joyeux à nos oreilles, l’escapade offerte par Pevel est tout simplement magique.

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Demain les chiens – Clifford D. SIMAK
Plaisir de lectureetoile 2 Livre à regrets
Le livre présente huit contes sur la mythologie de l’homme ainsi qu’une petite explication de chacun, destiné aux Chiens régnant sur terre. La notion de temps m’a été particulièrement difficile car j’avais du mal à me repérer dans les générations. Si la plume est plutôt consciencieuse dans la construction du récit, je suis restée distante de l’histoire que j’ai trouvée finalement assez froide. Je n’ai pas réussi non plus à me sentir à l’aise dans le découpage des contes, en rencontrant les personnages mais l’idée de scenario est somme toute originale.
Ce livre a été l’objet d’une lecture commune avec les membres du Cercle d’Atuan.

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Comics SFFF
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Sains et saufs ? (Walking Dead, tome 3) – Robert KIRKMAN & Charlie ADLARD
Plaisir de lecture : Livre sympa peu s’en faut
La chronique complète est à lire ICI.
Tomes 1, 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 et 14.
On retrouve notre chère troupe détroupée et les événements ne sont toujours pas joyeux, le groupe diminue encore et toujours. Nous avons quelques informations sur le virus mais la survie suit son bout de chemin bien caillouté. L’utilisation des dessins avec un changement de détail mineur m’a parue légèrement facile et très recyclage même si je comprends le procédé qui permet de mettre l’accent sur le drame de certaines scènes.
Ce tome a été apprécié en lecture commune avec Valériane.

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Bandes dessinées
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Moi vivant, vous n’aurez jamais de pauses ou comment j’ai cru devenir libraire – Leslie PLEE
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Livre culte – enfin, il devrait l’être – je me suis replongée dedans avec délice. Comme quoi, même si je suis attirée par des dessins bien léché, je peux prendre goût à tout du moment que le scenario soit satisfaisant. On aurait tous aimé prendre Leslie dans nos bras et bien sûr, ne pas vivre ce qu’elle a traversé. Elle écrit de façon simple mais qui nous touche ce qu’elle a vécu. Et je m’y retrouve aussi bien évidemment à travers quelques planches.

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Drôle de père (volume 8) – Yumi UNITA
Plaisir de lecture Livre à découvrir
Tomes 4 et 5
, tome 6.
Nous sommes bien loin de l’innocence de ces personnages encore très jeunes dans les premiers tomes. Etant bien installés dans leur adolescence, les questions existentielles les touchent de plein que ce soit par rapport à leurs sentiments mais aussi leur devenir – que faire après le baccalauréat ? Comment combiner désirs personnelles et ambition professionnelle ? Avec quelques pointes d’humour, un découpage propre du scenario, Yumi Unita nous sert toujours une très bonne série. Bon, et puis ce tome renferme tout de même une grande révélation-que-j’ai-failli-en-tomber-de-ma-chaise.

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