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Articles taggués ‘humour’

CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans honte, tome 3

06/09/2013 30 commentaires

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Sans honte Gail Carriger Le protectorat de l ombrelle tome 3Titre : Sans honte (Le protectorat de l’ombrelle, tome 3)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique
Tome 1, tome 2, tome 4, tome 5

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Chassée par son mari, Alexia n’a pas d’autre choix que de retourner chez sa mère. Elle doit faire face à sa daronne, à ses demi-sœurs et à leurs réflexions pas piquées des vers. Pour sublimer le tout, elle apprend par les journaux qu’elle est le scandale de l’année ; elle devient très convoitée par les vampires qu’elle doit fuir. Par-dessus le marché, elle est attaquée par des coccinelles mécaniques empoisonnées. C’est tout vu, Alexia quitte le pays.

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Sans honte 02J’avoue, le protectorat de l’ombrelle me manquait. Nous reprenons l’intrigue exactement où nous nous en étions arrêtés au tome 2 ; c’est l’occasion de nous donner quelques éléments de réponses (oui, on aimerait bien savoir, quand même). L’aventure emmène Alexia et sa clique en Italie en faisant une petite promenade chez les Templiers. Mystère et tasse à thé !

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Dans ce tome, aucun personnage n’a perdu de son piquant, les secondaires viennent au devant de la scène. Alexia – fidèle à elle-même et aux autres tomes – est accompagnée par Floote et la très-française Mme Lefoux. Lord Maccon présente la même lourdeur habituelle, voire un peu plus imbibée et se fait plutôt rare dans le récit même s’il n’est pas absent ; c’est pour cela que nous découvrirons davantage le Professeur Lyall dans ce volet. Du côté des absents, y figurera aussi Lord Akeldama malheureusement. Un drone (humain porte-clé qui sert un vampire) va disparaitre et c’est tout la société naturelle qui est en émoi.

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Sans honte 03Ce séjour dans la botte va donner des sueurs froides à Alexia : il faut dire qu’on y boit du café ! Comme les personnages font un petit tour dans l’hexagone, nous aurons le droit aux clichés des français moustachus mais ceux sur les italiens sont assez caustiques. L’intrigue est légère mais le lecteur de la saga est habitué et puis finalement, les personnages sont toujours aussi bien taillés. On fera face à une lutte politique et religieuse moins intéressante mais qui reste secondaire.

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Côté humour, ne nous sommes pas en reste avec des répliques qui font mouche, des dialogues qui se boivent comme du petit lait. Le récit est parsemé de nombreuses situations cocasses.  Couplé au second degré, Gail Carriger s’amuse dans le style désuet, époque victorienne teintée de steampunk, et on se prend au jeu.

Bon, et sinon, j’ai adoré un truc ; mais là tu surlignes avec ta souris ce spoiler uniquement si tu as lu les précédents tomes : le nom délicat du fœtus.

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« Sans honte » c’est la belle continuité d’une saga qui, si tu ne l’as pas attaqué, devrait te plaire. Les personnages sont toujours remplis d’humour so british et les situations ‘drôlesques’ s’enchainent. Pour peu que vous aimiez un peu l’époque victorienne, avec quelques éléments steampunk le tout pour agrémenter une histoire qui se déguste comme un bon friand, vous serez servis.

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Et voici plein de citations (au-delà de la décence)

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Sans honte citations

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Dans le chaudron :
¤ Sans âme, tome 1
¤ Sans forme, tome 2

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My summer of (SFFF) love

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Participation ô combien validée pour le challenge My summer of (SFFF) love ! Une des sagas qui sera la plus lu pour ce dernier. De la romance, des êtres surnaturels en veux-tu en voilà.

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Book en stock (Phooka), D’encre et de rêves (Morgana), Le rêve du renard (Yume), Les lectures de Mylène, Les lectures de Nyx, Mon coin lecture (Karine), Nevertwhere, Perdre une Plume, Ptite-boukinette, Rêve général (J.a.e_Lou) sont aussi parties bras dessus bras dessous avec Lefoux.

CITRIQ

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Pics : Lord Akeldama, Miss Hisselpenny par Rem.

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MOORE Christopher – Un blues de coyote

20/02/2013 6 commentaires

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Un blues de coyote Christopher MooreTitre : Un blues de coyote
Auteur : Christopher MOORE
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Tout sourit à Sam Hunter, 35 ans et golden boy à Santa Barbara… ou presque. Le coup de foudre frappe là, sur le parking. Il tombe littéralement amoureux de Calliope, une jolie jeune femme blonde. Malheureusement, un indien sorti de nulle part lui saborde ses dernières tentatives. Sans réellement s’en rendre compte, Sam met le doigt dans un engrenage insoupçonné et c’est parti pour de folles aventures.

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)°º•. Sam travaille dans les assurances lorsque cet indien tout de noir vêtu entre dans sa vie. Il s’avère être Vieux Bonhomme Coyote. Jamais il n’aurait cru que son passé le rattraperait. La première fois qu’il l’a croisé, c’était il y a tant d’années. Mais on n’efface pas ses attaches au peuple crow si facilement.
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Très vite tout s’enchaine, dès les premiers instants de conquête amoureuse de Calliope. Coyote et lui partent pour un périple dans l’ouest américain où ils croiseront notamment M.F., un très grand noir travaillant au casino et des Hell’s angels loin d’être futés. Voulus un poil caricaturés, les personnages sont très attachants dans leur façon de voir la vie, leur vie surtout et de réagir par rapport à ce qu’il leur tombe sur le coin de la figure.

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)°º•. Cette fois, j’ai eu un peu de difficulté à entrer dans le livre mais on est finalement très vite embarqué. Il est vrai que Moore apprécie le comique de situation et les situations délirantes voire invraisemblables s’enchainent : on valide l’univers, on approuve ce que Moore nous présente et on met bien de côté notre côté cartésien. L’humour est toujours déjanté et il prend des libertés très appréciables. C’est grâce au décalage entre réalité et propositions que le récit devient « funky ».
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On rit mais on est aussi ému. Avec ce petit portrait de l’Amérique à plusieurs vitesses, Christopher Moore rend un homme au peuple crow (traditions, valeurs).  Bien que le sourire du lecteur soit primordial pour l’auteur, on sent aussi la piqure de rappel « sérieuse » avec en sous-fond la thématique de l’intégrité des minorités.

J’ai un moins rigolé que pour L’agneau du même auteur – mais il est très très difficile de faire mieux. Si vous avez déjà aimé l’un des livres de Moore, vous ne pourrez qu’apprécier celui-ci.

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Sam Hunter ne pensait pas un jour faire face à une des divinités de la cosmologie crow et il va pourtant devoir vivre avec Vieux Bonhomme Coyote. Sur fond sérieuse de l’intégrité du peuple crow dans une Amérique à deux vitesses, Moore réussit encore à nous faire rire en proposant un récit barré dont on se lèche les doigts. Embarquez avec le protagoniste pour une folle aventure dans l’ouest américain où les méchants sont très méchants.

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Souvenir lié à ma lecture : la création improbable de la « cabane à sudation ».
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Dans le chaudron :
Pour d’autres visions d’un “ailleurs”
¤ Le monde de la fin d’Ofir Touché Gafla
¤ Terrienne de Jean Claude Mourlevat
¤ Aetherna, l’émissaire de l’Au-delà de Guilhem Méric

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A livre ouvert (Chimère), La bibliothèque du Dolmen (Joëlle) ont aussi dû vivre avec Vieux Bonhomme Coyote.

CITRIQ

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MOORE Christopher – L’agneau

01/02/2013 14 commentaires

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L agneau MooreTitre : L’agneau
Auteur : Christopher MOORE
Plaisir de lecturecoeur notation Livre avec entrée au Panthéon

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Mais quelle est l’enfance de Jésus ? Tout commence quand Biff rencontre Joshua la première fois : celui-ci s’évertue à redonner la vie aux lézards que son frère écrase avec joie. Biff et Joshua, c’est à la vie, à la mort : bêtises de l’enfance, découvertes de l’adolescence et quête avec voyage en Orient pour retrouver les trois rois mages. Tout, vous saurez tout sur la vie de Jésus. Mais avec plein d’humour dans le dedans.

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Cher lecteur, si tu as l’intention de rire en lisant ce qui suit, tu seras sans doute servi.
Si tu te sens choqué, ne retiens ni ta colère ni ton indignation.
Si tu souhaites découvrir une aventure, puisse ce qui suit faire naître en toi un irrépressible sentiment d’évasion.
Si tu éprouves le besoin de tester ou d’approfondir tes croyances, puisses-tu arriver à de réconfortantes conclusions.

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)°º•. C’est par ces quelques mots que Christopher Moore entame son road movie antique pour présenter la véritable histoire de Jésus. On a le droit à tous les épisodes du messie : comment c’est trop dur, les tentations, les résolutions et le tutti quanti ; on a l’impression d’assister au vrai quotidien de Jésus. Et c’est là que la poilade commence. L’auteur souffle le vent du politiquement incorrect en écrivant ce que les quatre évangiles ont omis. N’ayez crainte, le roman est tout à fait accessible aux novices-de-la-Bible.

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L agneau 01L’écriture fluide permet un accès assez simple au récit : ce n’est pas une remise en cause de la religion, mais Moore ne peut s’empêcher d’égratigner un peu la Bible. Peut-être un poil blasphématoire, j’ai trouvé qu’il ne prenait pas encore assez de liberté à mon goût. On sent que l’auteur a pris plaisir à l’écrire en jouant sur les anachronismes du langage, sur le côté raisonnablement décalé. Il raconte les premières fois de Joshua : bêtises, miracles, amours et pèlerinages. A travers un voyage de l’Asie à la Chine en passant par l’Inde, c’est tout un pan d’apprentissage et de différentes cultures et coutumes qui nous est montré.

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Ce récit assez allumé et tordant repose tout de même sur une absurdité maitrisée et sur des recherches de documentation poussées. En démystifiant la religion, Christopher Moore sait faire mouche pour faire rire son lectorat ; et rien n’est moins facile que l’humour sur papier. Le roman est truffé de passages fendards et d’autres émouvants ; certaines pages sont moins « bonnes » dans le sens où il est impossible sur un livre de plus de 700 pages de faire en sorte que chaque page est meilleure que la précédente. Résumer « L’agneau », c’est un peu se dire que c’est de la cocasserie à tous les étages : le comique de situation fonctionne très bien. La palme d’or revient aux personnages : Joshua, Lévi alias Biff, mais aussi Maggie. Mes préférés restent la rencontre avec le Yéti et l’éléphant qui sait faire du yoga. Nous allons de surprises en croustillantes surprises.

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Contrairement à ce que laisse sous-entendre la couverture, ce roman n’est absolument pas un policier. « L’agneau » se lit vite et doit être lu vite (mais je ne me fais pas de souci), pas question de laisser trainer la lecture un mois si on veut profiter pleinement de l’aspect burlesque.

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Si vous voulez connaitre la véritable histoire de Jésus – de son vrai prénom Joshua – avec du yéti, du bouddhisme, de l’éléphant qui pratique le yoga et de sa vocation ratée d’adepte de kung-fu lisez « L’agneau ». Le tout raconté par Lévi alias Biff, alias le copain déjanté. Un grand moment de poilade.

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)°º•. Biographie
Né dans l’Ohio en 1957, Christopher Moore, qui aime l’océan, le polo à dos d’éléphant, les émissions télévisées sur les animaux et les crackers au fromage, a étudié l’anthropologie et la photographie au Brooks Institute of Photography de Santa Barbara — où il écrira son premier roman, Practical Demonkeeping, publié en 1993. Après avoir passé quelques années dans une forteresse perdue sur une île inaccessible du Pacifique, il s’est récemment établi en Californie. « Si jamais il y a un auteur plus drôle dans le coin, qu’il s’avance d’un pas. » Playboy

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)°º•. Plein d’extraits pour te donner envie  :

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L agneau extraits

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Dans le chaudron :
¤ Le sot de l’ange
¤ Le lézard lubrique de Melancholy Cove
¤ D’amour et de sang frais
¤ Un sale boulot

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Souvenir de lecture : Mémorable souvenir que celui de Joshua qui marche sur l’eau.

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La bibliothèque du Dolmen (Joelle), Le capharnïm éclairé (Mr K), Le vallon fantastique (Ryû) ont aussi suivi l’initiation de Joshua a son rôle de Messie – ni plus, ni moins.

CITRIQ
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Pic : Joshua, Biff and Maggie par Pedal.

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BIANCO Guillaume – Billy Brouillard ~ Le chant des sirènes, tome 3

22/01/2013 10 commentaires

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Billy Brouillard Le chant des sirenes Guillaume BiancoTitre : Le chant des sirènes (Billy Brouillard, tome 3)
Auteur : Guillaume BIANCO
Plaisir de lectureetoile 4 Livre à découvrir

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Cet été, Billy Brouillard et sa petite sœur se retrouvent chez Mémé Sardine. Ils passent du bon temps à la poursuite de leurs chimères. Billy fait la connaissance de Prune, sa voisine et prétendue Sirène de son état. Cette dernière tombe malade et lui explique qu’elle a été enlevée par des monstres aquatiques. Malheureusement, Billy Brouillard a perdu son don de trouble-vue depuis qu’il chausse quotidiennement sa paire de lunettes. Sans lui, il ne peut voir le monde tel qu’il est réellement, pleins de créatures et de mystères. Va-t-il pouvoir la sauver à temps ?

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Billy Brouillard Le chant des sirenes 01Guillaume Bianco se fait plaisir et c’est toute une symphonie qu’il propose au lecteur, dédiée à notre enfance et à ce temps béni où l’imagination était plus que fertile et faisait partie intégrante de notre quotidien. Son charivari n’a rien à envier au chant des sirènes : dans un tourbillon de pages, l’auteur-illustrateur nous donne des extraits de la Gazette du bizarre, nous glisse dans la poche la carte des Abysses infernaux. Des articles sur les « philtres et sortilèges de la magie amoureuse » en passant par des chants, des petites histoires et même de la correspondance : rien ne manque à ce livre illustré où chaque page est bourrée d’humour. C’est avec une paire d’œil malicieuse que nous découvrons tant l’histoire de Billy Brouillard que toutes ces petites annexes à l’univers.

On y retrouve évidemment des dessins à la plume, une numérotation des pages avec le nombre imprimé à l’envers, des pages noires pour le récit mais aussi toute la peuplade de la mer, fantôme et goule également et tout un régiment de démons des 5 ou 6 cerclez des Enfers.

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C’est le temps pour Billy Brouillard de remettre son super tricot à capuche en soie de vermicolle pour sauver Prune-la-sirène des monstres marins. Bien qu’un peu trouillard, il plonge dans son périple où mille et un obstacles l’attendent. Pour ce nouvel opus, Guillaume Bianco s’adresse toujours à notre âme d’enfant et il n’est pas avare ni en idées, ni en facéties.

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Guillaume Bianco, né en 1976 est dessinateur et scénariste en bandes dessinées. Il est le papa de la série Eco, aussi. Il est plus facilement à découvrir sur son blog. Par ailleurs, Tonton Casquette s’est invité sur son blog et s’est plongé dans « Le chant des sirènes ».

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Billy Brouillard Le chant des sirenes 05

Billy Brouillard Le chant des sirenes 06  Billy Brouillard Le chant des sirenes 02

Billy Brouillard Le chant des sirenes 04  Billy Brouillard Le chant des sirenes 03

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Dans le chaudron :
¤ Dédicaces de Guillaume Bianco,
¤ Eco tome 1, tome 2.
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Souvenir de lecture : Mais quand reviendra la fille aux Chats ?

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Noukette a aussi retenu son souffle en rencontrant la petite pieuvre au nom intraduisible pour l’oreille humaine sous peine de voir cette dernière exploser en un geyser de sang.

CITRIQ

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec Babelio et Soleil.

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FFORDE Jasper – Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons, tome 1

14/12/2012 39 commentaires

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Moi Jennifer Strange derniere tueuse de dragonsTitre : Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons (Jennifer Strange, tome 1)
Auteur : Jasper FFORDE
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique

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Aujourd’hui, Jennifer Strange accueille Grizz Crevettes au sein de l’agence des Arts Mystiques de Kazam dont elle s’occupe actuellement. Ici, dans le royaume de Hereford comme tous les autres des Royaumes Désunis, la magie sert à rendre des services en société pour renflouer les caisses. Ces derniers jours, l’énergie sociérique ambiante connait des pics intensité. Il est fort probable que cela ait un rapport avec la prophétie stipulant la mort du dernier dragon, dimanche prochain. Une âpre bataille s’organise pour savoir qui va récupérer les terrains de la Dragonie de Maltcassion dans les Montagnes Noires. Jennifer Strange a l’impression d’être la grande manipulée, le pion au centre des magouilles. Et ça, ça ne lui plait pas du tout.

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Moi Jennifer Strange derniere tueuse de dragons 01)°º•. Jennifer Strange a bientôt 16 ans. C’est une orpheline adoptée par les sœurs du culte du Homard – Les Bienheureuses du Homard – et elle a été placée dans une société de magiciens. Elle est l’assistante du directeur mais en l’absence de Houdini, elle se retrouve toute seule pour gérer cette troupe mal troupée. Cette héroïne est atypique et aussi très attachante. Fforde nous propose une protagoniste très convaincante.  Les personnages secondaires sont aussi très intéressants… et loufoques qu’il s’agisse de Grizz Crevettes, de Maltcassion et de ses réflexions ou des magiciens. Le quarkon est très attachant – vous verrez ! – et on est peu étonné de découvrir le titre du deuxième tome « Moi, Jennifer Strange, dresseuse de quarkons ».

Le quarkon aime dormir dans une poubelle : vous en achèterez une à la quincaillerie mais assurez-vous qu’elle soit peinte, pas galvanisée, sinon il la mordillera. Il mange de la pâtée pour chiens de n’importe quelle marque : il n’est pas difficile. Par ailleurs, il ronge un maillon de grosse chaîne à ancre par semaine et il lui faut une cuillère d’huile de poisson dans sa gamelle d’eau tous les jours – ça lui fait briller les écailles.

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L’agence de Kazam est une maison d’enchantement accréditée. Elle remplit de menus services contre de l’argent sonnant et trébuchant : transports d’organe en tapis volant ou réparations d’installations électriques. Selon leur titre, l’agence se compose de Deux Dames, un Mystérieux, trois Mages, un Remarquable, deux Vénérable et d’un Absurde. Elle suit une hiérarchie interne réglée comme du papier de musique : le niveau Ensorceleur : «  Soulever des objets légers, arrêter des pendules, déboucher des canalisations, sans parler de laver et de sécher le linge, ne posent pas trop de problèmes. », le niveau Sorcier : « Ils peuvent invoquer des vents légers et déclencher des migrations de hérissons. Jeter des étincelles avec les doigts et léviter une voiture.». Je vous laisse découvrir les autres niveaux, Maître Sorcier, Grand Maître Sorcier, Super Grand Maitre Sorcier ou catégorie « illimité ».
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Le Shandar est l’unité de mesure de base de l’énergie sorciérique. Avant la déclaration officielle de la mort lente du dernier dragon, cette dernière diminuait fortement. Cependant, les magiciens n’ont pas la vie facile :

Pour pratiquer n’importe quelle sorte de magie, il faut un Certificat de Conformité, un permis assurant que la personne est saine d’esprit et peu susceptible d’en arriver à utiliser les Arts pour le mal.

Tout acte de sorcellerie accompli sans permis, hors des limites d’une Maison d’enchantement est passible de… crémation publique.
Grizz paraissait choqué.
_ Je sais, ai-je repris, c’est un héritage déplaisant du XIVe siècle. Extrêmement déplaisant. Et c’est pourquoi toi, moi, nous, tout le monde, on doit remplir des formulaires avec une absolue diligence.

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)°º•. Si on se fie uniquement à la couverture : on pourrait croire à un roman de bit-lit dont le protagoniste est une femme virile, puissante et sensuelle : tatouage, cou de reine. La première fois que j’ai croisé ce livre, j’avais alors lu le quatrième de couverture une fois pour ne jamais plus y revenir. J’ai donc été très agréablement surprise par ma lecture, c’est très frais.
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Le récit me fait penser un peu à l’univers de Pratchett compte tenu du caractère des magiciens, des bras cassés qui composent l’équipe, des vérités glissées ici ou là et de l’humour. Jasper Fforde remet d’aplomb les travers de notre société. Rien de mieux qu’un humour franc pour faire rire le lecteur ; l’utilisation du cynisme permet une critique plus acerbe. Ce roman n’est pas uniquement récréatif au ton léger… bien qu’on se poile souvent à la lecture des dialogues ou autres descriptions.
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Le style percutant de l’auteur offre un récit farfelu, plaisant et rafraichissant. L’histoire est bien ficelée ; il ne s’agit pas d’un sombre combat super sérieux entre le Bien et le Mal mais plutôt d’une joyeuse partie de « je fais avec ce que j’ai… un peu au hasard ». Cette histoire propose une satire contemporaine dans une trame fantasy, et c’est fichtrement bien joué ! La grande taille de la police et le texte aéré vous feront engloutir très vite ces 300 pages.

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« Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons » est une histoire abracadabrante selon toutes les définitions. Partez à la découverte de l’agence de magie accréditée de Kazam, allez tirer les poils métallisés du quarkon et tailler une bavette avec Maltcassion. On passe un très bon – et court, malheureusement ! – moment avec toute cette troupe. L’auteur, grand professionnel de l’humour rafraichira vos heures de lecture grâce à ce récit qui fait la peau aux travers de notre société.

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Moi Jennifer Strange derniere tueuse de dragons 02

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)°º•. Biographie
Né en 1961, Jasper Fforde est un écrivain britannique. Il écrit principalement des romans étiquetés « light fantasy » où l’humour est omni-présent. Son livre le plus connu et culte est « L’affaire Jane Eyre », premier tome de la saga Thursday Next, son précieux personnage féminin éponyme.
Son site.

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Moi Jennifer Strange derniere tueuse de dragons extraits

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Dans le chaudron :
¤ Les annales du Disque-Monde de Terry Pratchett,
¤ De bons présages de Neil Gaiman & Terry Pratchett,
¤ Le sot de l’ange de Christopher Moore.

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Adalana’s Imaginary World, Azilis, Book en stock (Phooka), Carnet de lectures de Aude, Chez Iluze, See you beyond Hell ! (Harmony), La bibliothèque de Glow, Muti et ses livres, Perdre une plume, Un brin de lecture (Karline), Welcome to Nebalia (Nébal) ont aussi discuté avec Maltcassion.

CITRIQ

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Challenge Jeunesse YA

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Un livre parfait pour le challenge jeunesse-YA.

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CARRIGER Gail – Le protectorat de l’ombrelle ~ Sans forme, tome 2

06/11/2012 36 commentaires

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Titre : Sans forme (Le protectorat de l’ombrelle, tome 2)
Auteur : Gail CARRIGER
Plaisir de lectureetoile 5 Livre fantas… tique
Tome 1tome 3, tome 4, tome 5

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Du haut de ses talons et sous son ombrelle, Alexia Tarabotti a pris du grade : la voilà maintenant « Mujah » au service de la Reine. Elle mène l’enquête pour découvrir pourquoi les pouvoirs des vampires et de loups garous sont ainsi annihilés. Elle va devoir mettre son nez dans les affaires de l’ancienne meute de Lord Maccon. Tout pourrait se passer à merveille, si elle ne devait pas se frotter à son épouvantable demi-sœur et subir le chatouillement de plumes des chapeaux d’Ivy.

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)°º•. Lord Maccon et Alexia Tarabotti travaillent maintenant et principalement en horaires décalés ; pourtant ils mènent une vie tranquille et… non, pas du tout en fait. Pour Alexia, il est temps de partir en Écosse, à bord d’un dirigeable. Elle va rencontrer des loups garous en kilt (ouhouh !), la meute de Kingair, l’ex de Lord Maccon (la meute, pas Kingair). Dans ce tome, nous faisons un petit tour dans le passé de Conall, avec fortes grandes révélations… ou pas.
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C’est avec une grande joie si bien dissimulée qu’Alexia n’ait d’autres choix que de partir avec Félicité, sa demi-sœur insupportable. Ivy l’accompagnera et avec elle ses délicieux couvre-chefs invraisemblables. Tunstell, le porte-clés et le fiancé officiel de cette dernière sera de la partie ainsi que le commandant Channing Channing des Chersterfield Channings.
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Nous ferons la connaissance de Mme Lefoux, une inventrice française, modeuse et aux autres talents bien cachés. J’ai un faible particulier pour elle car j’aime beaucoup son caractère et sa façon de vivre. J’ai été un peu déçue que Lyall, le second de Maccon et Lord Akeldama soient aussi en retrait alors qu’ils m’avaient charmés dans Sans âme.
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Les créatures surnaturelles souffrent d’une épidémie d’humanisation, ce qui va créer une tension relativement forte. Il va sans dire que le grand atout de cette saga est bien les interactions entre les personnages. Alexia menacée, que va-t-il se passer ?

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)°º•. La touche steampunk est indéniable, Gail Carriger en ajoute encore une couche grâce aux inventions de Mme Lefoux, ainsi que le dirigeable, symbole fort de ce genre littéraire. J’ai beaucoup apprécié l’ajout de l’éthérographe qui s’avère un moyen de communication plus fantasyien que le télégraphe.
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Les us et coutumes victoriens en prennent toujours plein la figure notamment quand on s’aperçoit que les bandelettes d’une momie deviennent l’apparat indispensable à toute personne de distinction.

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)°º•. Pour ce deuxième tome, nous retrouvons toutes les particularités de ces personnages hauts-en-couleur. J’apprécie tout particulièrement l’harmonie indéniable entre la brutalité des loups-garous et le raffinement des vampires. On y croise aussi quelques fantômes mais je vous  en laisse la surprise. J’aurai quand même aimé que les informations concernant le passé de Conall Maccon soient plus consistantes.
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Si j’avais beaucoup souri en lisant le premier volume, la bonne surprise quant au ton employé par Gail Carriger est un peu passée. L’intrigue est lente et au démarrage tardif pour finalement se résoudre assez vite. Les actions sont rares, le tout manque de dynamisme. J’aurai envie que l’auteur passe la seconde maintenant que nous sommes aux faits quant au caractère des personnages, de l’existence de sociétés secrètes et des ambiances victoriennes. Heureusement, on ne peut pas rester chagrin trop longtemps, car cette série a – heureusement – un fort potentiel.
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J’apprécie toujours ces dialogues plein de mordant, les réponses cinglantes et sarcastiques du personnage principal. Il n’y a pas à dire, l’humour british est très appréciable. La plume est terriblement distrayante. Notons que ce tome propose une fin (difficilement) soutenable. Par ailleurs, cette série se clôture en cinq tomes et une adaptation en manga est déjà en cours.

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Cette fois-ci, Alexia part en Ecosse à bord d’un dirigeable pour rencontrer des loups-garous en kilt. Il va sans dire que nous sommes très heureux de retrouver ces personnages aux caractères plus forts les uns que les autres. On est tout « joie » d’assister à leurs échanges peu piqués des vers. Il est conseillé de ne pas attendre trop d’actions pour ce tome car l’intrigue est lente au démarrage pour se conclure très rapidement. On continue de flotter dans un univers steampunk délicieux.

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)°º•. Biographie
Gail Carriger, était archéologue américaine avant de devenir une auteur de steampunk. Elle a commencé d’écrire pour s’évader et y a pris beaucoup de plaisir – et on la comprend !

Son magnifique site à découvrir.

Pour lire les premières pages de « Sans forme », c’est par ici.

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Dans le chaudron :
¤ Sans âme, tome 1

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Souvenir de lecture : Et pourtant j’avais déjà fait une pré sélection pour les citations !

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Elles ont été nombreuses à lire « Sans forme » : Book en stock (Dup & Phooka), Elemnium (Dehlya), Hydromielle, La p(ile) à l(ire) d’Hécléa, Les lectures de Mylène (Mycoton), Les lectures de Nyx, Mon coin lecture (Karine), Neverwhere (Vert), Perdre une Plume, Pluie de livres (Dexlivres), Ptite boukinette (Azariel), Terre des mille lieux (Anisedora), Un brin de lecture (Karline05).
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CITRIQ

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Un petit livre qui se plait pour le challenge Halloween et le défi steampunk.

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Pics : #01 Ivy par Poisonwillow ; #02 Mme Lefoux par Poisonwillow.

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Diglee – Confessions d’une GLITTER Addict

10/07/2012 10 commentaires

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Titre : Confessions d’une GLITTER Addict
Auteur : Diglee
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Ce second opus signe le retour en force de Diglee ; sous format papier, on découvre son univers rempli de paillettes, de réflexions poussées sur le monde d’une fille délurée qui se veut indépendante.

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Ce livre est un condensé des planches publiées sur son blog ; quelques unes ont été retravaillées et d’autres sont inédites même si on en aimerait toujours plus. Avec des illustrations très colorées, Diglee nous emmène dans son monde : sa passion pour Eric de True Blood, les films, les paillettes, Julien Doré, ses hontes sentimentales, ses situations à risques, ses séances de sport à domicile, mais aussi la féminité, les virées shopping et son félin. Nous retrouvons aussi les personnes qui partagent sa vie : sa mère, sa sœur Charco, sa BFF Chloé (Best Friend Forever) et bien sûr Flûtiou son chat. A travers son quotidien, elle nous emmène sur le chemin de son indépendance et l’acquisition de son propre cocon.

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C’est finalement sous le concept de « tranches de vie » que Diglee partage ses réflexions plein de paillettes et de couleurs licornesques. Même si elle a un univers bien à elle, l’identification du lecteur est indéniable. On se reconnaît dans ses petites aventures et on demeure très proche de cette nana. Et même si je ne me suis pas retrouvée dans toutes ses péripéties – notamment parce que je ne suis pas une fashionista – j’ai eu beaucoup de plaisir à feuilleter ce livre.

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Servie par un trait en rondeur, Diglee pratique l’autodérision à 100% ; cette jeune adulte à la vision incisive est piquante ; et le tout est assez drôle de vérité. C’est un peu une sorte de journal intime romancé : un véritable moment de détente, une lecture rapide sans prise de tête.
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Concernant l’objet, si elle avait fait très fort avec la couverture orange fluo de « Autobiographie d’une fille GAGA », elle a gravi un échelon supplémentaire : l’objet est tout de doré vêtu, jusqu’aux tranches des pages. La couverture est épaisse et les feuilles de qualité comme le premier opus.

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Si vous aimez les paillettes, un peu les licornes et surtout si vous vous situez dans la case « girly », vous ne pourrez qu’aimer « Confessions d’une glitter addict ». Ce livre est une très bonne façon d’entrer de plain pied dans l’univers de Diglee si vous ne connaissez pas.

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Diglee, de son vrai prénom Maureen Wingrove est née en 1988. Après des études à l’école d’illustration Emile Cohl basée à Lyon, elle travaille en tant qu’illustratrice (presse, BD et publicité). Elle tient son blog depuis 5 ans maintenant.

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Dans le chaudron :
¤ Autobiographie d’une fille GAGA

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Eloobooks et Les histoires de Margaud sont aussi des filles à paillettes.

CITRIQ

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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions Marabout.

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