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Articles taggués ‘fantastique’

KRING Tim – La Porte d’Orphée

17/02/2011 4 commentaires

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Titre : La Porte d’Orphée
Auteur : Tim Kring
Plaisir de lecture : Livre sympa peu s’en faut
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Ce soir-là, Naz avait ramené Chandler Forrestal dans ses filets. Et c’est dans cette chambre miteuse qu’elle lui fait goûter du LSD. Ensemble, ils vont traverser de drôles d’épreuves, tripper… ou serait-ce la réalité ? Et si chez lui, la Porte d’Orphée s’est-elle ouverte ?
Melchior, espion appartenant à « la Compagnie » de son état, ne va pas tarder à les traquer coûte que coûte. Chandler représente le résultat parfait d’une expérience. Il développe des pouvoirs particuliers et menace l’état. Il devient la cible numéro une à abattre. Se trame un complot international où bon nombre de personnes interviennent, espions de grandes institutions et leurs sources d’information vont se liguer les uns contre les autres pour récupérer cet homme.

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)°º•. Parmi nos personnages principaux, nous avons bien évidemment Chandler Forrestal. Ayant un coup de foudre pour Naz, il est loin de se douter qu’on va lui injecter une dose massive de LSD. Bien souvent dans le coltar, il va tout de même survivre en poursuivant son objectif, par-dessus tout. Naz vend les charmes de son corps contre un peu d’alcool mais elle ne pensait pas que son dernier client serait l’objet d’une telle expérience. Avec Chandler, elle va vivre quelque chose de totalement subversif : elle est aussi traquée que Chandler car elle est la carotte à côté du bâton pour que ces messieurs chopent Chandler.
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Melchior a tout du type que vous pourriez craindre tout en le haïssant. « Enfant » prodige du « Magicien », il est une bête à tuer. Il travaille au sein de la Compagnie dans des missions qui le mènent notamment à Cuba en pleine période pré-guerre froide. Il fait les choses un peu à contresens mais espère qu’affronter son autorité hiérarchique finira par payer. Beau Christian n’est pas en reste : il appartient à la CIA et est en charge du projet « Porte d’Orphée ». Sa route va malheureusement croiser celle de Melchior pour le meilleur et surtout pour le pire du pire. Parmi les personnages gravitant autour de Melchior, il y a Song qui est décrite comme une femme aux yeux de dragon. Proxénète d’un lieu riche et de bon goût, elle aura également son mot à dire.
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Il y a moult personnages et sans aucun doute c’est là que le bât blesse. Les personnages mineurs sont beaucoup trop nombreux : ils apparaissent le temps de deux pages et perdent irrémédiablement le lecteur. Les relations entre tous sont dites à demi-mots, mais ce mi-couvert n’est pas compréhensible et rend le tout extrêmement flou.
Il faut s’accrocher, savoir qu’il va falloir pagayer fort pour ne pas perdre l’envie de lire : « Ah mais je croyais que…. », « Ah mais non, c’est vrai ça… » , « Mais pourtant, il vient de dire l’inverse ? », « Ou alors, c’est… »
Bien évidemment, Beau Christian vaut son pesant de cacahuètes et il aura ma large préférence. Le meilleur passage du bouquin est pour moi, sa rencontre avec Melchior. (J’en pouffe encore)

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)°º•. Kring nous propose un roman d’espionnage avec un peu de fantastique. L’histoire propose politiques, LSD, traque & pouvoirs psychiques. Rien de tel pour faire des mœurs, des choses passionnelles. Nos personnages ont des vies croisées, parfois des destins entremêlés mais chacun doit vaquer à ses occupations… qui sont quelques fois le cauchemar à éviter pour les autres.
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Les premières pages (dont le prologue) partent très fort. C’est ambitieux et prenant… pour se dégonfler tel un soufflé laissé trop longtemps à l’air. Les informations tombent toutes cuites dans le bec de nos espions. Cette partie d’échecs n’est pas bien mise en valeur : on parle seulement des déplacements des pions en laissant dans leur ombre roi & reine. La cohérence du récit est totalement absente : Kring fait de ses personnages, des magiciens. Mais même les espions sont censés être régis par des lois…
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Malgré des chapitres relativement courts, la scénarisation manque de punch et j’ai plusieurs fois repoussé le livre. On se perd dans les institutions, FBI, CIA, KGB, la Compagnie et autres mafias. Le contexte historique m’embêtait un poil, bien que je connaisse cette partie de guerre froide, je ne me suis jamais réellement intéressée au dessous, aux différentes théories tracées. On a l’impression pour le coup, de passer à côté de références. Par ailleurs, nous ne sommes pas le lecteur américain lambda qui connaît par cœur les théories d’assassinat de leur grand président.
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Bref, on est loin de ressentir l’effervescence de tomber sur des demi vérités, de terribles conjectures ou de se dire qu’on entre dans la passionnante vie quotidienne de geeks sniffés à la haute technologie plus qu’à l’acide du LSD. Moi qui venais de voir un documentaire passionnant sur le LSD avant d’entamer la lecture, j’ai été plus que déçue. Le concept de « Porte d’Orphée » n’est qu’à peine mentionné, si vous vouliez en savoir plus ou lire une fiction autour de ce thème, passez votre chemin.
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J’aurai tant aimé rester sur cette fin ouverte qui aurait permis à chaque lecteur d’imaginer la suite. Mais non, c’est une affaire de business. Donc c’est le premier tome d’une trilogie. Soit.

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)°º•. Biographie :

Tim Kring est né en 1957 en Californie. Si vous êtes adeptes des séries américaines, vous n’avez pu passer à côté de « Heroes ». Il est aussi scénariste/producteur de Preuve à l’appui. Il s’essaye maintenant à la littérature et nous propose son premier grand ouvrage.

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Souvenir lié à cette lecture : Cette envie incommensurable de poser le livre. J’ai tellement mieux à lire ! (mais ce n’est pas un dégoût profond de l’histoire, quand même) Heureusement, une lecture commune permet de dépasser ça 🙂

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Ce livre est voyageur
En espérant que vous prendrez plus de plaisir que moi ^^

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D’autres avis disponibles chez : Les lectures de LouveLire et Délires (Flof13).

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FAKHOURI Anne – Le clairvoyage

11/01/2011 19 commentaires

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Titre : Le clairvoyage
Auteur : Anne Fakhouri
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2

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Clara vit dans un monde scientifique où chaque chose a sa place, où tout a une explication logique jusqu’à ce qu’elle atterrisse chez son oncle Antoine et sa tante Bébé, dans une maison qui cache beaucoup plus que ce que l’on pense. La vie a donné un sacré coup de pied à Clara, et malgré cela, elle est prête à tout : mais comment va-t-elle réagir en découvrant des signes suspicieux ? Jusqu’où pourra-t-elle aller dans la bataille qui fait rage ?
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De grandes questions en relation avec nos personnages demeurent… quelles sont leur réelle personnalité ? Ont-ils un secret ? Sont-ils tous liés ?

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)°º•. L’attachement à Clara notre héroïne, est très fort. On ressent beaucoup de peine pour la jeune fille à la mort de ses parents. On avance à tâtons dans l’histoire aux côtés et au rythme de Clara, grâce à l’emploi de la première personne comme narratrice et à l’utilisation de l’italique pour ses pensées. A 12 ans, elle est une personne intelligente et mature. Elle se révèle être une grande exploratrice et est prête à aller au devant de tous les dangers.

Elle est accompagnée par sa poupée Miss Buba. C’est d’ailleurs grâce à elle, si nourrisson, elle a pu survivre à une chute. Miss Buba est une coéquipière de choc et Clara peut lui faire confiance les yeux fermés.

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Antoine et Bébé accueillent Clara dans leur grande maison. Antoine est son oncle maternel et ils se sont très peu vus depuis ces dernières années à cause du comportement étrange de Bébé au baptême de Clara. Etrange, Bébé l’est toujours : elle reste la plupart du temps coincée dans son atelier aux rideaux fermés. Clara fait également la rencontre des deux sœurs de Bébé, Suze et Lia : elles tiennent toutes deux un magasin d’antiquités. Monsieur Hêtre veille aussi quelques fois à la tenue de la boutique. Vient s’ajouter Gauvain, le fils de Lia ; ils vont tous deux avoir le droit à de sacrées péripéties.

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Nous découvrirons d’autres personnages discrets mais non moins importants tel que le Chat Grain (une version plus noire que le Chat de Chechire d’Alice), de Puck le corbeau, de Titania Reine des Fées (oui, la Titania de Shakespeare) et une flopée de fées, sirènes et fantômes.

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)°º•. Anne Fakhouri est une très bonne conteuse. On tourne les pages très vite, on se surprend à retenir son souffle. Le flirt avec le merveilleux se fait par touches subtiles. On y trouve beaucoup de mythes et légendes mais ils n’ont pas été réécrits et c’est grâce à la seule interprétation du lecteur que l’histoire devient naturelle et très puissante. Y sont présents des références arthuriennes, du folklore et pas d’impression d’un livre ultra classique. Par la fracture dans la vie de Clara, l’auteur traite des thèmes plus profonds tels l’adolescence et la mort. « Le Clairvoyage » est un petit roman de 250 pages mais dont l’histoire est riche et originale. Par-dessus tout, prime la tendresse de l’auteur.

L’univers est magique, quelque peu féérique et tellement prenant. L’impression de brume en début de livre renforce ce côté de « miss Clara perdue ». Les ambiances sont délicieusement mises en place et participent à la part de mystère. Le suspense y est très fort et le retournement de situation appréciable.

Cette histoire est loin d’être seulement un livre « enfantin », il est au contraire accessible à et intéressant pour tous. Il est fort dommage que L’Atalante ne communique pas sur le fait que ce livre soit le premier tome d’un diptyque, on croit à un one-shot. « Le Clairvoyage » a par ailleurs reçu le Grand Prix de l’Imaginaire en 2010. La couverture est réalisée par Sarah Debove.

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)°º•. Biographie (source)

Anne Fakhouri a huit ans quand elle découvre le désert, Lewis Carroll et le roi Arthur. Son bac en poche, elle se destine à des études de lettres qu’elle oriente vers le mythe arthurien, participe à la création d’Actusf, un site de chroniques sur les littératures de l’imaginaire, et écrit. Aujourd’hui, mariée, une fille, elle vit à Paris. Le clairvoyage est son premier roman.
Un entretien de l’auteur à découvrir chez Elbakin.

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Souvenir lié à ma lecture : Mais comment fait-on pour n’avoir jamais entendu parler d’un livre pareil ?!
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Ce livre est voyageur
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Merci à Babelio et aux éditions L’Atalante

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D’autres avis disponibles chez : Loula, il était une fois…On ne voit bien qu’avec le coeur (Edelwe).

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KATE Lauren – Damnés

10/11/2010 18 commentaires

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Titre : Damnés (Damnés, tome 1)
Auteur : Lauren Kate
Plaisir de lecture : Livre sympa
Tome 2

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Après que son amoureux soit mort dans d’étranges circonstances, Luce se retrouve bien malgré elle, conditionnée au lycée d’éducation surveillée Sword & Cross. C’est entre les murs gris de l’établissement et sous les caméras de surveillance que Luce devra vivre les prochains jours. Dès sa rentrée, elle est privée de téléphone portable et va devoir cohabiter avec les autres élèves. Certaines personnes lui feront froid dans le dos, elle arrivera à obtenir la sympathie d’autres et aura enfin, d’étranges sentiments pour Daniel et Cam. Cependant, une fois les grilles forgées passées, Luce pensait qu’elle aurait un peu de répit, malheureusement d’étranges ombres sont revenues planer sur sa vie.

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)°º•. Les personnages sont très stéréotypés mais diversifiés : nous avons le bad boy, le mystérieux, le rebelle, la méchante, la sympathique, la dérangée, la bombasse, la folle dangereuse, l’incontournable, etc.

Luce de son vrai nom Lucinda Price est notre héroïne relativement nunuche. Elle se retrouve dans ce lycée car son ancien amoureux, Trevor a flambé inexplicablement à leur dernier rendez-vous. Bon, il faudra lui pardonner son côté un peu niais, mais à cet âge-là, les relations sont quelque peu difficiles avec ses semblables et on s’entiche toujours d’un jeune homme. On conviendra aisément que son déséquilibre est compréhensif car elle rejoint un établissement pour le moins oppressant. N’oublions pas également, qu’elle devra composer avec de fortes personnalités. Bref, Luce, sans son téléphone et sans sa meilleure amie Callie, risque de ne pas survivre dans ce monde à part… surtout quand ses pires semblent être devant elle.

Parmi les élèves, nous apprendrons à connaître Arianne. Elle, on ne sait pas si ce qu’elle dit est du lard ou du cochon. Elle parait non seulement étrange mais aussi quelque peu dangereuse. C’est typiquement le genre de personnes que Luce pensait rencontrer dans ce lieu lugubre. Il n’empêche que ce sera la première personne à la prendre sous son aile. Mais jusqu’où son imprévisibilité va-t-elle emmener Luce ? Penn (Pennyweather Van Syckle-Lockwood) deviendra petit à petit la bonne copine de Luce. Elle sera également son oreille discrète, sa confidente. Vous l’aurez compris, à Sword & Cross, c’est la valeur sûre de Luce.
A contrario, Molly, tout de noir vêtue, look gothique avec bas résilles, talons aiguille, piercings et cheveux décolorés sera la grosse bête noire de Luce. Cette dernière ne supportera pas non plus Gabbe, la blonde aguicheuse. Bien qu’insignifiante, elle ne cessera de se montrer intéressée par tout jeune homme.
Du côté des mecs, nous avons Roland, la personne à connaître absolument pour obtenir un objet. Pour lui, les grilles de Sword & Cross sont de véritables trous à gruyère. En vient son ami, Daniel Grigori le rebelle. Il attire toutes les filles et demeure plutôt mystérieux. Il fera battre le cœur de Luce au même titre que le beau brun ténébreux et aux yeux verts, Cam.

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Mais rassurez-vous, vous vous ne vous contenterez pas d’adolescents, vous aurez aussi le droit à de l’ange et à du démon !
Quelques mots sur le décor plutôt angoissant et sombre. Il sera le lieu d’événements bien tragiques. Dès les premiers mots de Lauren Kate, on se projette facilement dans cet univers de gris et d’asphalte. L’auteur nous précise qu’elle s’est inspirée de l’université d’Atlanta où elle a étudié, pour définir Sword & Cross. A savoir si effectivement les vieilles pierres lui parlaient ou si cette université est réellement inquiétante !
Cimetière, murs en béton, barrières en métal, orage et ombres : tous les éléments sont au diapason pour créer un environnement ô combien mélancolique.
Mais la véritable source d’inspiration de Lauren Kate se situe dans la ville de Savannah, une ville de Géorgie au sud-est des Etats-Unis. Pour elle, cette ville tranquille et calme cache quelque chose de mystérieux. C’est pourquoi elle en a fait le berceau de son histoire.

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)°º•. Lauren Kate dit s’être inspirée d’un passage de la Genèse évoquant les anges jetés hors du Paradis car ils se seraient laissés tenter par des mortelles. Elle a donc voulu imaginer ce que pouvait être la vie quotidienne d’une d’entre elles.

L’action est certes, plutôt lente à venir. Je trouve que c’est un des avantages de ce livre, puisque cette lenteur toute relative permet de planter le décor, de faire surgir les émotions et par-dessus tout de mettre en avant le cœur de Luce qui balance. Oui, ce dernier point est fondamental, car il s’agit de la trame de fond, du fil rouge de la série. Néanmoins, les transitions entre les événements sont soignées et l’action – et vous en aurez plein les mirettes – sera présente à partir du dernier tiers du bouquin.

Le langage familier sied très bien aux personnages adolescents et l’univers sombre est plutôt bien campé. On regrettera encore une fois, que le premier tome d’une trilogie sert essentiellement d’introduction – dommage –. La prévisibilité est de… 100%. Et oui, la lecture du premier chapitre vous dira tout sur tout.

Bref, pour résumer, c’est un livre un peu cucul mais tellement romantique ! On suit les pérégrinations d’une adolescente dans un collège un peu particulier. La rencontre avec les autres élèves sera tout aussi étrange et Luce devra s’habituer aux ombres. Un livre jeunesse sympathique et accessible. (À partir de 12 ans)

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)°º•. L’illustration est d’un touché peau-de-pêche et propose un vernis sélectif (oui, je suis amoureuse du vernis sélectif, il y a des choses comme ça qui ne s’explique pas). L’illustration est relativement commune. Il n’y a qu’un faire un tour sur Deviantart pour s’en rendre compte.

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Comme beaucoup, j’ai reçu ce livre en avant-première grâce aux éditions Bayard. J’arriverai sans doute la dernière en proposant ma chronique maintenant. Oui, j’aime que les éditions me flattent, mais il est rare que je cours à la célébrité (des statistiques), sinon cela se saurait. Le livre était emballé dans un papier de soie bleue, avec des plumes blanches et noires – qui sont d’ailleurs passées au nettoyage par l’un de mes chats -. En sus, j’ai reçu une petite pochette estampillée « Damnés » en lettres brillantes (ouuuuh) et une clef-usb du trailer (que je n’ai même pas regardé).

Par ailleurs, notez que les droits ont été achetés par The Walt Disney Company… affaire à suivre !

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)°º•. Lauren Kate est née au Texas (mais en quelle année ?) et a grandi là-bas avant de s’envoler suivre ses études àAtlanta. Touche à tout (poèmes, chansons, histoires courtes,…), son parcours l’a menée à tester sa plume en fiction. Sa série « Fallen » (soit Damnés) compte pour l’instant 2 tomes (« Fallen » et « Torment ») et le troisième volet « Passion » sortir en juin 2011 et le quatrième porte déjà le nom de « Rapture ».
Son site.

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Souvenir lié à ma lecture : Je retiendrai que c’est une couverture la plus douce qui soit !

 

D’autres avis disponibles : Book en stock (Dup), Délivrez des livres (Herisson08), La bibliothèque de Malou.

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Pics : #01 The Fallen de Nykolai ; #02 Colonial Park Cemetery de Mark Coggins ; #03 Angel par Dr4kon ; #04 Portrait de Lauren Kate ; #05 Mon colis.

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GUSO Isabelle – Présumé coupable

25/10/2010 14 commentaires

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Titre : Présumé coupable
Auteur : Isabelle Guso
Plaisir de lecture : Livre à regrets

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Cet homme, tourmenté par des démons intérieurs est parti au Japon, trouver de l’aide. Il sort du temple Hitorifutayaku déboussolé, en vain… et si son mal était une dette karmique, une malédiction ou… autre chose ?

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J’espère que ma trentaine de mots ne sera point vu comme un spoiler. J’ai décidé de ne point plus en révéler pour suivre les choix de l’auteur et des éditions.

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Je n’ai pas accroché à notre homme. Nous connaissons que très peu de détails sur ce personnage voulu « lambda »  ou sa vie. Du bout de la plume d’Isabelle Guso, on sait que cela a été voulu. Cependant, pour avoir envie de lire, il faut ressentir des émotions vis-à-vis du personnage principal, qu’on l’aime, qu’on le déteste et toute la palette intermédiaire. Là, rien. Je n’ai rien ressenti. Je trouve que c’est une tête trop pensante, il ne raconte que son « mal physique ». Ah. Oui. Et les méninges ? Et l’âme ? La description autour de ses sensations corporelles est juste mais j’aurai aimé connaître le toucher des rideaux et le contact du bois de la scène : l’essence même du personne, son cœur.

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Le quotidien et le questionnement du personnage ont du mal à retenir mon attention. L’histoire demeure peu crédible, trop surréaliste, les réactions des personnages sont préfabriquées.  Le tout est poétique, certes, mais un poil trop pour servir de substance à la véracité qu’on recherche… « Peter pan dans la forteresse, Yvain, armure de papier ».

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Alors même si le mot du « mal absolu » est lâché page 28, on s’en doute dès les premiers mots. L’idée du livre est non pas de mettre une étiquette collée proprement mais de faire avancer le lecteur sur un sujet très épineux en lui proposant un angle de vue qu’il renie de prime abord. Peut-être suis-je en dehors de toute réalité et ne suis-je pas aussi « tabou-tisée » que la société, mais je ne vois pas pourquoi on dit qu’il faut du cran pour écrire et publier ce genre de novellas.

Bien que le livre propose deux postfaces, je n’ai pas été convaincue par les quelques mots délivrés par Isabelle Guso et Maitre Mo. Je pense que l’histoire aurait pu s’en passer, mais je comprends leur présence au cas où quelqu’un arriverait à confondre auteur et narrateur.

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Non, le roman ne m’a pas émue. Il m’a ennuyée, absolument pas touchée et même pire, il a de fortes chances d’être oublié.

Oui, c’est trash dit comme ça, mais c’est ce que je pense. Je n’ai pas ressenti… d’empathie, de pitié, de compassion, de frustration, de colère, de chagrin, de haine, d’énervement, de tristesse, de dégoût, de frayeur, de terreur, de révolte, d’agressivité, de fureur, d’épouvante, d’effroi ou de choc.

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Je ne remets pas la plume d’Isabelle Guso en cause, ni même le motif de son livre. C’est juste que je ne l’ai pas trouvé assez réaliste et profond pour pouvoir m’entrainer dans les pages et adhérer au contenu. C’est dommage, car il a été indiqué que seules les personnes « capables d’appréhender le sens » du livre pourraient apprécier leur lecture.

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Heureusement, la couverture de Zariel un « cracheur d’encre » est superbe et le marque page aussi ! le blog d’Isabelle Guso.

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Ce livre a été lu en duo avec Laure. Un autre avis disponible : La mer à lire.

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Merci BOB et les éditions Griffe d’Encre 🙂

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ROWLING J.K. – Harry Potter à l’école des sorciers

15/09/2010 4 commentaires

Titre : Harry Potter à l’école des sorciers (Harry Potter, tome 1)
Harry Potter and the philosopher’s stone

Auteur : Joanne Kathleen Rowling
Plaisir de lecture :  Livre à découvrir
Tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6 et tome 7

Un peu de musique pour votre lecture ?

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)°º•. Harry Potter découvre le jour de son onzième anniversaire qu’il est non seulement un sorcier mais surtout qu’il doit faire sa rentrée d’ici quelques jours à Poudlard, l’école de magie. Il voit sa vie changer de tout au tout, il quitte sa famille oncle, tante et cousin insupportables pour rejoindre sa « patrie ». Il apprend, grâce à Hagrid gardien des clefs et des lieux et futur ami, qu’il est très célèbre. Il a résisté lors de l’attaque et de la mort de ses parents, à un puissant sorcier noir, Voldemort.
Arrivé à Poudlard, il devra faire face à cette célébrité qui le précède et qui est bien encombrante. Il va se lier notamment à deux copains de première année, Ron et Hermione et devoir supporter les railleries de Malefoy et les réflexions de Rogue. Maitriser sa baguette magique, combattre un troll, récupérer une licorne dans la forêt interdite, voler avec un balai et surtout, déjouer les premiers plans du mage noir.

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)°º•. Loin s’en faut, dans ce premier tome, nous allons rencontrer du beau monde.
Sans aucun doute, notre héros bien malgré lui, Harry Potter, est un jeune garçon plutôt maigrelet, à la peau blanche et aux petites lunettes rondes. Il sera généralement très vite dépassé par cette popularité dont il n’a rien demandé. Quelque peu tête brûlée, il suivra des traces peu discrètes et entrainera Ron et Hermione à leur identification.

La famille Dursley – l’oncle Vernon, la tante Petunia et le cousin Dudley – est tout ce qu’il peut exister de plus détestable dans une famille anglaise moyenne. Ils sont heureux d’être normaux et méprise tout ce qui tourne autour de l’univers de la magie.

Ronald Weasley est l’ami d’Harry Potter avec qui il copine rapidement puisque c’est grâce à maman Weasley qu’ils apprennent à rejoindre le quai 9 ¾ pour prendre le Poudlard Express. Enième enfant roux d’une famille relativement nombreuse et pauvre, Ron est fasciné par le célèbre sorcier Harry Potter, Harry Potter est fasciné par le sorcier ordinaire Ron Weasley. C’est comme ça, dans la simplicité et sans trop d’artifices qu’ils se lient d’amitié. C’est pourtant une toute autre histoire que la rencontre avec Hermione Granger. Celle-ci, première tête de classe, antipathique à souhait et très ascétique. Ce n’est qu’après que les garçons l’aient sorti d’un mauvais pas, qu’ils commencent alors à s’apprécier tous trois.
Tous les trois à Gryffondor, ils seront soutenus par Neville Londubat, un première année mais aussi par les jumeaux Weasley (et frères de Ron).

Du côté des méchants, nous avons dans la maison des Serpentard, Drago Malefoy – qui n’a certainement pas l’envie de ranger son arrogance dans sa poche – toujours suivi de ces deux acolytes un peu ballots Crabbe et Goyle. Harry Potter aura également beaucoup de mal avec la personnalité de Severus Rogue (Severus Snape en VO), directeur des Serpentard , qu’il juge envers et contre… lui.

Harry Potter fera la connaissance – et se frottera – aux professeurs McGonagall, directrice de la maison des Gryffondor, Albus Dumbledore, directeur de Poudlard. Mais aussi du Professeur Quirrel, professeur de Défense contre les forces du mal ; Hagrid qui sous ses apparences de gros rustre, n’en demeure pas moins quelqu’un de sentimental, un fervent fan des créatures magiques dangereuses et non moins un fidèle ami.

Harry Potter entendra également parler de Voldemort, plus communément ‘nommé’ « Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » ou « Tu sais qui » (en VO, « Who is Who »), ce terrible sorcier puissant de magie noir.

Il convient de dire qu’une des forces des récits de J.K. Rowling est d’assurer une proximité personnages/lecteur dès les premières pages : on s’y attache, on les aime, on les déteste, on leur en veut et on leur crie limite dessus !  Beaucoup de sentiments se développent à l’encontre de nos chères personnes. J’ajouterai qu’à cette relecture, il m’a été très difficile de ne pas coller le physique des acteurs engagés par la Warner Bros. Pictures.

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)°º•.Le monde parallèle inventé par J.K. Rowling ne peut faire que rêver… et il demeure pourtant bien ancré : il est réfléchi, ordonné, et bien construit pour qu’il demeure réaliste et non moins fantasmant. Dès ce premier tome, et même avec force, nous entrons de plain pied dans un univers créé de toutes pièces.

Mention spéciale à Poudlard, qui représente le nid de tous les jeunes sorciers : le château de Poudlard est tout simplement impressionnant ; il représente ce qu’il est : droit, imposant, de pierres solides. Situé en Ecosse, il demeure invisible aux Moldus (ces personnes sont pouvoirs), il est flanqué de sept étages et plusieurs hautes tours, il a les pieds dans un parc magnifique, à l’orée de la forêt interdite et possède de nombreuses serres botaniques. Il est constitué de nombreuses salles de classe, des pièces particulières – et quasi autonome -, de pensionnats, de salles communes, d’une bibliothèque à faire pâlir de jalousie tout lecteur, et bien évidemment d’escaliers mouvants et de couloirs labyrinthiques. Vous l’aurez compris, Poudlard demeure cher à mon cœur et je le considère comme un véritable personnage à part entière. J’ai sans doute un grand coup de cœur pour la Grande Salle qui accueille les repas, les examens, des réceptions cérémonieuses. Cette pièce est pour moi la plus conviviale puisqu’elle est le lieu où se retrouve tout élève et tout professeur.  Les fêtes organisées en son sein sont grandioses et bien évidemment, je n’allais pas terminer sans vous parler de son plafond très élevé qui reproduit l’humeur du ciel réel.

J’insisterai également sur les petits détails qui font toute la différence : J.K. Rowling nous sert des petites trouvailles so lovely : le sport appelé Quidditch, les chocogrenouilles, la cape d’invisibilité, les personnages des peintures qui se promènent, les dragées surprises de Bertie Crochue… etc. !

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)°º•. Niveau thématiques, ne démordons pas des traditionnels tolérance, amitié, persévérance, respect et entraide. Des thématiques chères à nos cœurs au cœur des mœurs. Erk, c’est pour moi, juste un peu mollasson et tellement guimauve. Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un livre jeunesse…
Par contre, je suis assez étonnée du manichéisme présent :
Gryffondor = gentils, Serpentard = méchants
Sorciers = braves gens protecteurs, Moldus = crétins, imbéciles de premier ordre
Aïe ! L’exagération est également à l’ordre du jour avec comme exemple la famille Dursley qui se révèle être une grosse saleté, ainsi que celui des trois élèves de première année qui arrivent à déjouer le plan d’un des plus grands sorciers. Mouaiiis, ok, hein.

La structure du livre reprend les grands axes des romans jeunesse avec la notion du bien très ancrée, de héros plutôt bien développés avec à leurs côtés des personnages secondaires caricaturaux. Cependant, le regard neuf et innocent d’Harry Potter sur ce tout nouveau monde qui s’offre à lui est très agréable. Ce premier tome demeure léger et le ton y est agréable. Le suspense n’est pas très grand, mais on se contentera pour cette introduction.

Bref, Harry Potter à l’école des sorciers demeure un livre classique de jeunesse et bien que J.K. Rowling n’ait pas tout tété de son pouce (références multiples certes, mais aussi copitages conformes), elle a au moins ouvert les portes de la littérature à de nombreux petits gamins (et des moins petits) et surtout celles des lectures de l’imaginaire !

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)°º•. J’ai relu ce livre dans le cadre du (Re)Reading Harry Potter, lancé par Sophie The Bursar & Sophie de Les lectures de Cachou. Ma première lecture date de 2003 (oui, je suis arrivée en retard) et tout cela grâce à mon petit frère qui avait emprunté le premier tome à la bibliothèque scolaire.  J’ai bien fini par succomber… à mes risques et périls ? Bref, une relecture vraiment appréciable, bien que ce premier tome soit quelque peu ridicule et qu’on garde la dent creuse. Cependant, elle permet de voir des détails qui nous parle grandement au vu des événements des prochains livres. Il est toujours sympathique d’y voir les quelques départs de feu discrets ou même les voies qui ne seront jamais explorées.

Concernant mon plus gros objectif : lire en VO. Le début a été très difficile, mais petit à petit, je m’y suis mise. Au lieu de chercher tous les mots de vocabulaire (obsédée que je suis) j’ai laissé couler ne cherchant que ceux qui me posaient un problème de compréhension. Cependant, au vu de mon niveau en anglais, ma lecture a été très longue, atteignant même une heure pour lire un chapitre… ! Je n’ai pas lu tout le livre en anglais, il m’a fallu passer à la bibliothèque pour chercher un tome en français et être « à l’heure » pour rendre ma copie pour le challenge.

Un livre qui tombe à pic pour la rentrée 2010 !

Avec les premiers mots qui ne peuvent qu’attirer les lecteurs :
« Mr and Mrs Dursley, of number four, Privet Drive, were proud to say that they were perfectly normal, thank you very much. »
“Mr et Mrs Dursley, qui habitaient au 4, Privet Drive, avaient toujours affirmé avec la plus grande fierté qu’ils étaient parfaitement normaux, merci pour eux. »

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)°º•. Biographie

Joanne Kathleen Rowling est née en 1965 vers Yate, en Angleterre.

Après une vie peu chanceuse avec le décès de ses proches et l’expérience d’une vie au statut précaire, le petit sorcier Harry Potter nait alors dans son imagination et avec toute la volonté du monde, elle commence alors à écrire la saga d’Harry Potter. Après un cuisant refus de la part du premier agent, le second, issu d’une petite maison d’éditions britannique décide de la publier. Le premier volume d’Harry Potter a connu un succès grandissant grâce à un bouche-à-oreille formidable. La saga deviendra alors un phénomène planétaire.
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)°º•.  Extrait

La dernière boutique dans laquelle ils pénétrèrent était étroite et délabrée. Au-dessus de la porte, des lettres d’or écaillées indiquaient « Ollivander – Fabricants de baguettes magiques depuis 382 avant J.-C. » Dans la vitrine poussiéreuse, une simple baguette de bois était exposée sur un coussin pourpre un peu râpé.
L’intérieur de la boutique était minuscule. Une unique chaise de bois mince était réservée aux clients et Hagrid s’y assit en attendant. Harry éprouvait une étrange sensation, comme s’il venait d’entrer dans une bibliothèque particulièrement austère. Il sentit un frisson dans la nuque. La poussière et le silence du lieu semblaient recéler une magie secrète.
_ Bonjour, dit une voix douce.
Harry sursauta. La chaise sur laquelle Hagrid était assis craqua bruyamment et il se leva d’un bond.
Un vieil homme se tenait devant eux. Ses grands yeux pâles brillaient comme deux lunes dans la pénombre de la boutique.
_ Bonjour, dit Harry, mal à l’aise.
_ Ah oui, oui, bien sûr, dit l’homme. Je pensais bien que j’allais vous voir bientôt. Harry Potter. Vous avez les yeux de votre mère. Je me souviens quand elle est venue acheter sa première baguette, j’ai l’impression que c’était hier, 25,6 centimètres, souple et rapide, bois de saule. Excellente baguette pour les enchantements.
Mr Ollivander s’approcha de Harry. Les yeux argentés du vieil homme avaient quelque chose d’angoissant.
_ Votre père en revanche, avait préféré une baguette d’acajou, 27,5 centimètres. Flexible. Un peu plus puissante et remarquablement efficace pour les métamorphoses. Enfin, quand je dis que votre père l’avait préférée… en réalité, c’est bien entendu la baguette qui choisit son maître.
Mr Ollivander était si près de Harry à présent que leurs nez se touchaient presque. Harry distinguait son reflet dans les yeux couleur de brume du vieil homme.
_ Ah, c’est ici que…
D’un doigt long et blanc, Mr Ollivander toucha la cicatrice en forme d’éclair sur le front de Harry.
_ J’en suis désolé, mais c’est moi qui ai vendu la baguette responsable de cette cicatrice, dit-il d’une voix douce, 33,75 centimètres. En bois d’if. Une baguette puissante, très puissante, et entre des mains maléfiques… Si j’avais su que cette baguette allait faire en sortant d’ici…
Il hocha la tête puis, au grand soulagement de Harry, il se tourna vers Hagrid.
_ Rubeus ! Rubeus Hagrid ! Quel plaisir de vous revoir… C’était du chêne, 40 centimètres, plutôt flexible, n’est-ce pas ?
_ En effet, dit Hagrid.
_ Une bonne baguette. Mais ils ont dû la casser en deux quand vous avez été exclu du collège ? demanda Mr Ollivander d’un ton soudain grave.
_ Euh… oui… oui, c’est ça… répondit Hagrid, mal à l’aise. Mais j’ai gardé les morceaux, ajouta-t-il d’une voix plus assurée.
_ J’imagine que vous ne vous en servez pas ? interrogea sèchement Mr Ollivander.
_ Oh, non, bien sûr que non, monsieur, répondit précipitamment Hagrid.
Harry remarqua que ses mains s’étaient crispées sur le parapluie rose.
_ Mmmmm, marmonna Mr Ollivander en jetant à Hagrid un regard perçant. Bien revenons à vous, Mr Potter. Voyons un peu…
Il sortit de sa poche un mètre ruban avec des marques en argent.
_ De quelle main tenez-vous votre baguette ? demanda-t-il.
_ Euh… je suis droitier, répondit Harry.
_ Tendez le bras. Voilà.
Il mesura le bras de Harry, de l’épaule jusqu’au bout des doigts, puis du poignet jusqu’au coude, puis la hauteur de l’épaule jusqu’aux pieds, puis du genou jusqu’à l’aisselle et enfin, il prit son tour de tête.
_ Chaque baguette de chez Ollivander renferme des substances magiques très puissantes, Mr Potter. Nous utilisons du poil de licorne, des plumes de Phénix ou des ventricules de cœur de dragon. Et de même qu’on ne trouve pas deux licornes, deux dragons ou deux Phénix exactement semblables, il n’existe pas deux baguettes de chez Ollivander qui soient identiques. J’ajoute, bien entendu, qu’aucune baguette magique ne vous donnera des résultats aussi satisfaisants que les nôtres.
Le vieil homme alla prendre des boîtes disposées sur des étagères tandis que le mètre ruban continuait tout seul de prendre les dernières mesures nécessaires – l’écartement des narines, notamment.
_ Ca ira comme ça, dit l’homme, et le mètre ruban tomba en un petit tas sur le sol. Essayez donc celle-ci, Mr Potter. Elle est en bois de hêtre et contient du ventricule de dragon, 22,5 centimètres. Très flexible, agréable à tenir en main. Prenez-la et agitez-là un peu.
Harry prit la baguette et la fit tournoyer légèrement en se sentant parfaitement idiot. Mais Mr Ollivander la lui arracha presque aussitôt des mains et lui en fit essayer une autre, puis une autre et une autre encore. Bientôt, il y eut un monceau de baguettes magiques posées sur la chaise en bois mince, mais aucune ne convenait.
_ Un client difficile, commenta Mr Ollivander d’un air satisfait. Mais nous finirons bien par trouver celle qui vous convient. Voyons celle-ci. Une combinaison originale : bois de houx et plume de Phénix, 27,5 centimètres. Facile à manier, très souple.
Harry prit la baguette et sentit aussitôt une étrange chaleur se répandre dans ses doigts. Il la leva au-dessus de sa tête, puis l’abaissa en la faisant siffler dans l’air. Une gerbe d’étincelles rouge et or jaillit alors de l’extrémité de la baguette, projetant sur les murs des lueurs mouvantes. Hagrid applaudit en poussant une exclamation enthousiaste.
_ Bravo ! s’écria Mr Ollivander. Très bien, vraiment très bien. Etrange… très étrange…
Il reprit la baguette et la remit dans sa boîte qu’il enveloppa de papier kraft en continuant de marmonner : «  Etrange… vraiment étrange… »
_ Excusez-moi, dit Harry, mais qu’est ce qui est donc si étrange ?
Le vieil homme fixa Harry de ses yeux pâles.
_ Je me souviens de chaque baguette que j’ai vendue, Mr Potter, répondit-il. Or, le Phénix sur lequel a été prélevée la plume qui se trouve dans votre baguette a également fourni une autre plume à une autre baguette. Il est très étrange que ce soit précisément cette baguette qui vous ait convenu, car sa sœur n’est autre que celle qui… vous a fait cette cicatrice au front.

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Dans le chaudron :
¤ Les Contes de Beedle le Barde
¤ Harry Potter et l’enfant maudit, Parties une et deux de Jack Thorne

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Souvenir lié à ma lecture :
Au moment de la sortie de ce premier tome, mon frère était plus jeune qu’Harry Potter, mais sa similitude physique : brun, peau blanche, plutôt mince, avec petites lunettes rondes et cicatrice au milieu du front a fait fondre beaucoup de midinettes à l’école primaire et n’avait pas assez de doigts pour compter le nombre de ses amoureuses.
A la relecture, Harry Potter sonnera forcément et de manière permanente « Brocéliande », lieu de mes dernières vacances… Un livre VO qui a connu quelques lectures et grains de sable, un livre VF emprunté à la bibliothèque dont la découverte de sa réservation par et pour moi, a fait ouvrir grandes comme des soucoupes, les yeux du bibliothécaire.

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Lu dans le cadre du (Re) Reading Harry Potter
Les participants au (Re) Reading Harry Potter et leurs chroniques chez Sophie The Bursar.

Et bien sûr, un très grand coucou à ma Sirius Team (hiiiiii ♥ )

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D’autres avis disponibles chez : La pause lecture (Emma)La vallée des grenouilles séchées (Sophie The Bursar)Lire oui mais quoi (Yueyin)Oceanicus in folio (Bladelor).

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Pics : #1 Harry Potter par Ciclomono ; #2 Harry Potter, Ron Weasley and Hermione Granger par Hakumo ; #3 Hagrid par Amy-Art ; #4 Screen du film Harry Potter à l’école des sorciers realise par Chris Colombus ; #5 Couverture fictive par M.S. Corley ; #6 Portrait de J.K. Rowling ; #7 Harry Potter par Shel-Yang ; #8 Harry Ron Hermione par Porotto ; #9 Harry Potter par Ariel87.

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DE PINS Arthur – Zombillénium ~ Gretchen, tome 1

28/08/2010 14 commentaires

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Titre : Gretchen (Zombillénium, tome 1)
Auteur : Arthur De Pins
Plaisir de lecture : coeur notation Livre avec entrée au Panthéon
Tome 2, tome 3
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Aurélien Zahner allait commettre un terrible acte avant de se faire renverser en voiture et d’en mourir. Le conducteur n’est autre que Francis Von Bloodt, le co-créateur de Zombillénium, un parc d’attraction machia

vélique. Il lui offre alors un contrat à durée indéterminée dans sa société. Aurélien, grâce à l’aide de Gretchen, une sorcière stagiaire va devoir faire face à la vie de bureau avec… des créatures diaboliques !

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)°º•. Niveau personnages, attention, chaud devant !
Arthur de Pins nous propose un superbe casting avec des gueules de star.
Côté fantastique, vous serez servi avec momie, vampire, loup-garou, sorcière, zombies et autres créatures diaboliques.
Il est tout à fait étonnant de les croiser dans ce contexte de vie de bureau, qui n’est point pour nous déplaire. Tout se déroule au parc de Zombillénium, qui se trouve aux alentours de Valenciennes.

Gretchen Webb est notre petite stagiaire au parc Zombillénium, une sorcière anglaise qui va fortement aider notre ami, Aurélien et qu’il vaut mieux avoir comme amie. Arthur de Pins nous ne ment pas, ce n’est pas un hasard si elle ressemble à Lisbeth Salander de Millénium (trilogie qu’il lisait en créant ce premier tome) et une amie à lui.

Aurélien Zahner est notre homme accidenté. On ne sait pas trop quelle créature maléfique mi-figue mi-raisin, représente-t-il au début. Embauché au stand de barpapa, il évoluera très vite pour se donner à presque 100% au train fantôme.

Francis Von Booldt, vampire de son état est directeur d’exploitation de Zombillénium et s’occupe des licenciements de la boite. Il est secondé par Blaise Canilhac un loup garou rattaché aux ressources humaines. Sont aussi présents Yves Belberthel, directeur artistique, Aton Noudjemet, momie du stand barbe à papa et Sirius Jefferson, squelette et délégué du personnel. On entendra parler aussi de Behemot, président et le créateur « suprême » de Zombillénium.

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)°º•.Tout a commencé pour Arthur de Pins lors de la réalisation de la couverture d’Halloween pour le magazine Spirou. Il a été cordialement invité à créer une BD qui reprendrait ces personnages.

Cette histoire fantastique renferme une grosse dose d’humour désopilant. L’action n’est pas en reste, l’histoire propose peu de sang mais beaucoup de suspense. Arthur de Pins joue avec les clichés et les clins d’œil à des références sont nombreux. Cette comédie sombre (décor, contexte, personnages et ce qui leur arrive) ne surfe pas uniquement sur les tendances du moment, à savoir les modes des loup-garou, zombie, vampire, personne gothique et sorcier mais notre cher illustrateur va plus loin, frisant la parodie sympathique.

Le scenario est séduisant et l’histoire démarre sur les chapeaux de roue.  Avec une telle brochette de personnages et un tel lieu de débauche (im)mortelle, on pourrait peut-être lui reprocher de ne pas aller plus loin dans le côté délirant mais n’oublions pas qu’il s’agit aussi d’un premier volume. Le tome Gretchen se révèle être un poil trop lisse et trop policé mais un très beau préambule à une série prometteuse.

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Comme je le disais, la bande dessinée présente un scénario bien léché et audacieux mais aussi un découpage dynamique et accrocheur. Toutes les illustrations ont été réalisées sous Illustrator 9 et uniquement par Arthur de Pins (pour mettre fin aux ragots) ; il précise par ailleurs que chaque planche demande un travail de trois jours à deux semaines.
Forcément, j’accroche beaucoup à son « trait » ou encore à ses illustrations appelées « sans trait », sans ce fameux trait noir de la bonne BD franco-belge. Bien que les détracteurs pensent qu’on ne peut faire du dessin qu’avec papier et crayon ; ce qu’Arthur de Pins nous offre est loin d’être sans saveur. Tout dépend des goûts et des couleurs mais la différence réside dans le savoir d’exprimer son opinion personnelle avec un « je n’aime pas, car… » plutôt que de clouer une généralité qui ne peut en être une avec un « c’est moche ». Les illustrations ne sont pas aussi riches que la couverture mais elles restent soignées, quelque peu « cartoon ». Certains pensent qu’il manque de couleurs, mais je trouve, au contraire, qu’il s’agit d’une envie de coller à l’ambiance et au thème proposés. Les vues d’ensemble et les détails sont finement réalisés.
Bref, je trouve le tout magnifique et cela fait bien longtemps que j’affectionne les travaux de notre cher auteur.

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Voilà, cela va sans dire que j’attendais plus qu’impatiemment la sortie de ce premier tome pour voir un peu ce que Monsieur avait dans le ventre, et j’adhère totalement.

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Le seul souci réside à se dire « quoi, la BD est déjà terminée ? Mais à quand le prochain tome ?! » Et bien, presque sans souci, on peut dire que le tome 2 est déjà réalisé et qu’Arthur de Pins a déjà des idées sur le tome 3. Il sait aussi comment l’histoire va se terminer mais ne sait pas de combien de tomes la série se composera.
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)°º•. Arthur de Pins est un jeune homme né en 1977 en Bretagne. Il a été publié dans le magazine Spirou, Max et Fluide Glacial. On le connaît essentiellement pour sa série à très grand succès, Péchés Mignons. Il est également l’illustrateur de certains « Osez… » et de l’anti-kamasutra à l’usage des gens normaux en collaboration avec Maïa Mazaurette.
Le site d’Arthur de Pins.

Le superbe site web  de Zombillénium est à découvrir si vous ne l’avez pas encore fait (han, pas bien)
Si le tome 2 est sorti un an après ce premier volume, le tome 3 de Zombillénium a fini par suivre !
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Post it personnel pour mon chéri : cette BD est à moi. A-m-o-i !
C’est simple, regardes, j’y ai écrit mon nom dessus.

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Souvenir lié à ma lecture : « mais le 27 août, c’est dans trop longtemps ! « 

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Pics : Dupuis ©

BRADLEY Alan – Les étranges talents de Flavia de Luce

25/08/2010 8 commentaires

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Titre : Les étranges talents de Flavia de Luce
Auteur : Alan Bradley
Plaisir de lecture : Livre avec regrets


Flavia de Luce vivait presque tranquillement sous les railleries de ses sœurs, sous la coupe nutritionnelle désastreuse de Mme Mullet, avec le silence des sentiments de son père, avec le côté rêveur de Dogger mais surtout… dans son laboratoire de chimie !
Tout se déroulait comme dans le presque meilleur des mondes au manoir de Bukshaw pour la famille de Luce, jusqu’à ce que Flavia, la benjamine découvre le corps d’un homme parmi les concombres. C’est alors que d’étranges mystères apparaissent : le Colonel Flavia de Luce n’est plus lui-même, un oiseau mort est retrouvé sur le paillasson, et quelqu’un a osé goûter à la tarte toxique à la crème de Mme Mullet. Flavia prend alors son courage à deux mains et ses connaissances en chimie pour résoudre ces terribles énigmes.

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)°º•. Du haut de ses onze ans, notre chère Flavia de Luce est plus qu’inspirée en chimie : c’est en feuilletant les livres du manoir (qui appartenait alors, il a fort longtemps, à deux frères –  grands grands grands oncles– génies et chimistes entre autres) et en parcourant l’ancien laboratoire qu’elle se prend d’une passion soudaine et très forte. Ses deux sœurs, Daphnée et Ophélia passent leur temps à la houspiller. Son père le Colonel Haviland de Luce reste très discret envers sa famille : depuis la mort de sa femme et mère de ses filles, Harriet, il ne sait plus trop comment appréhender ses demoiselles. Bien qu’Harriet soit décédée il y a presque une décennie, elle n’en demeure pas moins présente par ses affaires : sa vieille Royce qui dort dans la grange, son boudoir laissé comme elle l’a quitté, sa bicyclette « Hirondelle » rebaptisée Gladys et utilisée par Flavia, ainsi que son laboratoire de chimie et sa grande bibliothèque. Pour assister la famille dans leur vie, Madame Mullet s’occupe de l’entretien de la maison et des tâches culinaires. Dogger, anciennement leur chauffeur est maintenant leur homme à tout faire.
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Les personnages secondaires ne sont pas en reste au vu de leur nombre. On reprochera juste à Bradley de ne point les utiliser… Ce qui rend la vie de Flavia très solitaire et pas très crédible quand il s’agit de vivre en Angleterre, d’enquêter mais de ne pas chercher d’indices en rapport avec ce que les gens auraient pu voir ou entendre.

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)°º•. Indéniablement, il se dégage du livre, une ambiance très british. Le décor tout juste élisabéthain et grandement géorgien n’est pas en reste avec notamment le manoir  (ô combien superbe) de Buckshaw. Cependant, l’auteur s’en est arrêté là, et c’est bien dommage car il aurait été essentiel de mettre davantage ce manoir en scène avec tous les secrets, les étrangetés dont il doit regorger. Il est relégué au rang de vulgaire cottage alors qu’il a abrité deux illustres frères de Luce qui se sont voués une haine infinie : ils ont construit chacun une aile (pour eux), avec séparation en deux du manoir via une ligne noire tracée sur le sol. N’oublions pas qu’ils étaient tous deux des génies et des hommes de sciences (voire occultes ?). Ajoutons que l’existence de l’ancien laboratoire de chimie où Flavia ne fait que de très courts passages.  Notre histoire se déroule dans les années 50 (George VI d’Angleterre) et Flavia roule de la rotule dans les différentes villes aux alentours avec notamment à Bishop’s Lacey.

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Il n’en demeure pas moins que l’auteur est plutôt habile pour transformer en mots des émotions et le rendu est réussi : flegme, cupidité et humour en principal.  Le livre est une sorte de lieu de confidence de notre personnage principal au lecteur (bien que Flavia ne s’adresse pas directement à lui).

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)°º•. Cependant, les talents de Flavia de Luce n’en sont pas : c’est juste qu’elle aime bien la chimie (je ne révèle rien, on le sait dès les dix premières pages). Flavia est une petite fille normale, sans charisme, sans personnalité réellement développée. Je noterai également que son vocabulaire n’est pas celui d’une enfant de onze ans et qu’elle parait très peu plausible dans son rôle.
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Elle retrouve un cadavre au milieu des concombres du potager et elle cherche le meurtrier (à découvrir avant la police bien sûr). Cela pourrait relativement réaliste sur le simple fait que toute information ne vient pas gonfler son pronostic (il manquerait plus que ça), mais alors, des fois, elle a une chance plus qu’inouïe où tout est révélé d’un coup, et sans trop forcer. Personne n’est trop inquiet qu’elle disparaisse pendant plusieurs heures (voire plus de 24 heures) pour une enfant de 11 ans alors qu’habituellement ses sœurs, l’homme à tout faire et la cuisinière la surveillent comme du lait sur le feu. Et bien sûr, la police la laisse faire, prête même à utiliser les « preuves » qu’elle trouve. Bien évidemment, il suffit que le papa ultra silencieux se mette à parler pour faire de suite le rapprochement et découvrir très (trop?) vite qui est le meurtrier. C’est d’ailleurs cette partie-ci, où Haviland de Luce raconte sa vie qui m’est apparue le moment le plus sympathique du livre. Le développement de l’intrigue est très lent, il n’y a pas réellement de surprises et la lecture s’essouffle en tournant les pages.
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Ce qui me dérange c’est le côté ultra plan-plan, on ne demande surtout pas au lecteur de réfléchir, de ne pas imaginer quoi que ce soit, de ne pas chercher l’énigme (qui est de toutes façons à moitié révélée tout juste au milieu du bouquin). Bref, il est demandé indirectement de rester un lecteur passif.
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Le début était prometteur sans aucun souci. Mais quand on m’a demandé s’il pouvait convenir à une fille de 8 ans qui était devenue un véritable rat de bibliothèque ces derniers mois, j’ai dit que non, elle allait s’ennuyer, cela ne valait pas le coup. Et pourtant, je suis dans une période où je suis très optimiste et bon public vis à vis des livres lus et que je ne formule pas trop de critiques négatives. Mais rassurez-vous, vous trouverez sur le net beaucoup de critiques positives 🙂
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Vous l’aurez compris, cette lecture ne me laissera pas de grands souvenirs, il est même à parier que je l’oublierai…

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)°º•. Un petit mot sur la couverture (jeunesse, parce que celle pour adulte est d’un moche !) qui est superbe et qui ne va pas sans rappeler Vendredi Adams et une certaine ambiance burtonienne. C’est sûr, cela fait vendre, mais pour quelqu’un comme moi, qui est très versée dans la SFFF (Science-Fiction, Fantasy, Fantastique), cette couverture promettait autre chose, et c’est sans doute là aussi que le bât blesse.

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Biographie
 » Traduit dans douze pays, Alan Bradley, auteur canadien de soixante-dix ans, a été primé par le Debut Dagger Award pour ce premier roman brillant et plein de malice de la série Flavia de Luce. « 

Extrait

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Souvenir lié à ma lecture :
Ah, le plaisir des vacances farniente avec le seul souci de lire.

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C.L.A.P. : un livre trimballé au bord de la rivière, des pages qui sentent les vacances. (indépendamment de son contenu)

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Pics : #1 Flavia DeLuce par Huwman ; #2 Flavia de Luce par LeelooKido ; #3 Flavia de Luce par VanaVanille ; #4 Couverture anglo-saxonne ; #5 Portrait d’Alan Bradley ; #6 Un penny black ; #7 C.L.A.P.

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