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Articles taggués ‘apocalypse’

KIRKMAN & ADLARD – Walking Dead ~ Dans l’oeil du cyclone tome 7, Une vie de souffrance tome 8

18/08/2012 6 commentaires

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Titres : Dans l’oeil du cyclone, Une vie de souffrance (Walking Dead, tomes 7 et 8)
Auteurs : Robert KIRKMAN & Charlie ADLARD
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Dans l’œil du cyclone, volume 7
Notre petite équipe arrive à s’échapper de Woodbury et retournent au pénitencier. Le quotidien s’approche d’un semblant de vie avec quelques événements officiels mais un suicide vient tout gâcher. La petite communauté est chapeautée par Andrea pour un entrainement au tir. Tyreese, Axel, Maggie, Glenn, Michonne et Andrea font un saut l’armurerie d’un ancien camp de la garde nationale se trouvant à proximité.
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Une vie de souffrance, volume 8
La communauté de Woodbury n’en reste pas là et attaque le pénitencier. Le Gouverneur (vivant !) ne pense pas que ces survivants seraient aussi bien préparés. Malgré une attaque qui fait quelques dégâts, ils sont obligés de rebrousser chemin. Les habitants du pénitencier, Tyreese et Michonne les suivent pour les contre attaquer par surprise. Craignant pour leur sécurité, Glen & Maggie ainsi que Dale, Andrea et les jumeaux partent en camping-car.

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)°º•. Les personnages s’installeraient-ils dans la stabilité ?

Le retour au bercail fait oublier les blessures psychologiques au groupe, notamment celles de Michonne avec ce qu’elle a subi entre les griffes du Gouverneur et le mal être intense de Carol. Alice, l’aide médicale échappée de Woodbury semble se faire à son nouveau rôle de médecin et gère les urgences au mieux.
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Avec une histoire si intense où les morts se comptent à chaque tome, il me faut régulièrement revenir au début du livre pour lire l’index des personnages afin de me souvenir des relations des uns avec les autres.

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)°º•. Ces deux tomes présentent moins de fausses notes que précédemment. Certains angles restent un peu particuliers (coude, plis de couverture) et demandent tout de même à ce que l’œil regarde l’ensemble pour bien comprendre.
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Les atmosphères sont bien ressenties et on s’attarde moins sur les illustrations car on veut très vite connaître la suite. C’est d’autant plus vrai avec le volume 8 puisqu’on enchaine les pages : les illustrations servent de support mais on n’a pas envie de les détailler, on veut juste savoir. Elles remplissent donc très bien leur rôle. L’utilisation du noir & blanc appuie sur l’effet dramatique des événements.

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)°º•. Le tome 7 sert de transition entre deux opus assez costauds. Mais il n’est pas un vulgaire bouche-trou puisqu’il contient des événements marquants même si l’action n’est pas choquante, même s’il est moins nerveux que le volume 6. « Dans l’œil du cyclone » se focalise sur les personnages mais sans oublier les menaces extérieures : nous assistons au quotidien assez bien interprété. La menace latente avec les zombies est reléguée au troisième plan. Ce volume est peut-être celui que j’apprécie le plus dans sa construction. L’environnement proposé par Kirkman est très crédible, on s’y verrait.
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J’ai trouvé que la traduction laissait un peu à désirer, notamment avec le prénom d’un personnage qui change entre le tome 7 et le tome 8 et puis l’onomatopée « putter patter » d’un jet de pipi masculin qui n’est absolument pas francophone.

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« Dans l’œil du cyclone » est assez cliffhanger pour vouloir enchainer directement avec le volume 8 « Une vie de souffrance ».  Il montre la préparation du côté de Woodbury pour leur arrivée au pénitencier à la fin du volume 7. Ce tome est l’inverse de son précédent : tout vole en éclats ; le bonheur est de courte durée. L’histoire propose un rythme intense, elle ne laisse pas indifférent. Le tome s’avère percutant et délivre entre ses pages, une véritable hécatombe. D’un point de vue général, on visionne un scenario bien ficelé avec ces huit premiers volets.

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« Dans l’œil du cyclone » et « Une vie de souffrance » se lisent de concert : alors que Kirkman nous enveloppe dans une histoire qui tend vers un peu d’humanisme dans le premier ; il nous surprend avec ce deuxième tome, où il fait éclater la vie du pénitencier dans un véritable carnage. Cher lecteur, il n’est pas bon de s’accrocher aux personnages.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman & Charlie Adlard.

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Dans le chaudron :
¤ Passé décomposé, tome 1
¤ Cette vie derrière nous, tome 2
¤ Sains et sauf ?, tome 3
¤ Amour et mort, tome 4
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : Vivent les hécatombes !

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Ces deux volumes ont été croqués en lecture commune avec ma copinette Valeriane.

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Et hop, une petit chronique pour le challenge Fins du monde.

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Pic : Fight for life par Schiffer Cake.

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KIRKMAN & ADLARD – Walking Dead ~ Monstrueux tome 5, Vengeance tome 6

15/06/2012 8 commentaires

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Titres : Monstrueux, Vengeance (Walking Dead, tomes 5 et 6)
Auteurs : Robert KIRKMAN & Charlie ADLARD
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Volume 5 « Monstrueux »
Au pénitencier, nos survivants tentent de remettre en route les générateurs, ils tombent sur le local anti-émeute et sont ravis d’y découvrir tout ce matériel. Alors qu’ils partent récupérer de l’essence pour maximiser leurs chances en cas de fuite, ils voient un hélicoptère en perdition. Rick, Glenn et Michonne partent à sa recherche et rencontrent d’autres rescapés.

Volume 6 « Vengeance »
… mais ils vont vite déchantés. Ils deviennent prisonniers de la communauté de Woodbury. Le gouverneur qui règne sur la ville a d’étranges mœurs. Alors que Rick se fait soigner d’une terrible blessure, Michonne n’a pas le choix et doit devenir l’un des combattants dans une arène au décor… particulier. Et puis tout dérape et elle devient bouchère de classe A.

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)°º•. Dans ces deux volumes, on va davantage se focaliser sur Rick, Glenn et Michonne concernant l’aventure bien qu’à la prison, les discussions vont ouvrir de nouvelles portes sur les personnalités ; notamment quand Carol va exposer son envie de foyer avec une vision tout particulière à Lori (ah quelle aventure, mais quelle aventure, il n’y a pas à dire !)
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Si Rick m’exaspérait un peu lors des précédents tomes, j’ai pu davantage comprendre sa souffrance maintenant ; sous le coup d’une pression ultime, il me parait bien plus humain que lorsqu’il édicte de nouvelles lois de communauté qu’il ne pourrait même pas lui-même respecter.
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Alors que Glenn se fait plutôt discret et même très petit ; Michonne ne peut qu’attirer la pitié du lecteur alors que jusqu’ici, elle n’attirait pas forcément sa sympathie – mais sa curiosité, sans aucun doute –. Dans « Vengeance », elle va se reprendre et devenir un énorme ouragan ; à vrai dire, elle est assez flippante et confirme nos suppositions sur son bien-être psychologique.

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)°º•. Les perspectives des illustrations sont toujours aussi intéressantes. Les scènes cruciales sont bien dépeintes, comme si le temps était capturé et suspendu. Même si je trouve qu’il manque un peu de précision dans le trait, les encrages créent de stupéfiants jeux d’ombre et de lumière. Si d’ordinaire la suggestion me donne davantage de frissons que la réalité des choses, j’ai trouvé des plans singulièrement parlants et crus.
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Au sein de cette saga, les volumes « Monstrueux » et « Vengeance » forment un diptyque. On se rend compte qu’on monte d’un barreau sur l’échelle du gore. Au début du volume 5 on ressent bien l’effet du calme avant la tempête. La tension est toujours grande et je n’ai pas ressenti de longueurs comme ce fut le cas lors des précédents tomes. Les scènes sont partagées entre dialogues et actions.
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La lecture est tout aussi captivante qu’angoissante : si voir des zombies maltraités ne me dérange pas, la violence face à l’être humain m’est plus difficile. Kirkman ne se repose pas sur ses lauriers, le lecteur n’est pas épargné. Je reste tout de même sceptique quant à la présentation d’une nouvelle communauté dans l’optique de créer une bulle de cruauté afin d’y condenser beaucoup d’horreurs.  La scène de torture est particulièrement violente sur le plan moral. C’est sûr, l’histoire prend un grand tournant.

Si en toile de fond, les zombies restent présents et sont une menace permanente, on peut s’interroger et se demander qui de l’homme ou du zombie s’avère le pire ?

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« Monstrueux » et « Vengeance » s’inscrivent comme une aventure en deux volets au sein de Walking Dead. Robert Kirkman engendre une phase particulièrement sombre de l’histoire où l’être humain est son propre danger. Coincée entre grande tension et récit captivant, l’action a surtout un effet saisissant sur le plan moral.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman & Charlie Adlard.

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Dans le chaudron :
¤ Passé décomposé, tome 1
¤ Cette vie derrière nous, tome 2
¤ Sains et sauf ?, tome 3
¤ Amour et mort, tome 4
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : Alors il vaut mieux avoir une petite cuillère qu’une hache ? Allons bon.

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Ces deux volumes ont été croqués en lecture commune avec ma copinette Valeriane. Phooka de Bookenstock (tomes 5 et 6), Chez Iluze (tome 5, tome 6) Olya de Mes imaginaires ( tome 5, tome 6) ont aussi parcouru ses sombres pages.

CITRIQ

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Et hop, une petit chronique pour le challenge Fins du monde.

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Pics : #01 The walking dead’s Michonne par mehdic ; #02 Walking Dead The Governor par MChampion

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LARUE Anne – La vestale du calix

26/04/2012 14 commentaires

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Titre : La vestale du calix
Auteur : Anne LARUE
Plaisir de lectureetoile 2 Livre à regrets

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Après un dur entrainement et des épreuves insupportables, Anna atteint le titre de Vestale. Celles qui ont échoué au concours deviennent des esclaves mais le nouveau statut d’Anna n’a rien d’enviable puisqu’elle ne vaut rien. Anna montre à son chevalier aimant Sergueï le très secret Calix d’Esclarmonde ; elle devra être ébouillantée jusqu’à ce que mort s’ensuive pour cette profanation. Cependant, le Pr. Aleister après quelques supplices l’envoie ailleurs pour la sauver. Elle atterrit dans un nouveau décor et trouve ce royaume des morts bien vivant : elle découvre son monde en 4660. Elle vit dans un appartement avec Ankh sa colocataire, travaille en tant que costumière « tradi » chez Thomasine Couture, se fait voler le prix Mafalda par une talentueuse cavalière. Cependant, Anna & Ankh font deux choses interdites : ne pas assister au dernier match obligatoire de trimslop et débusquer une personne assassinée. C’est le début des ennuis, heureusement, Holinshed détective équin en freelance pourrait bien un peu les aider.

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)°º•. Pour cette histoire, la focalisation sur les idées à intégrer au roman se fait un peu au détriment de la description des personnages qui est rudimentaire. Hormis quelques traits physiques et de caractère, nous appréhendons surtout les personnages pour leurs actions.
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Anna est innocente voire un poil naïve. Médiocre dans ses entrainements et résultats de concours, elle va pourtant se faire remarquer par le sacrilège qu’elle engendre. Pour la première fois dans l’Histoire des Vestales, Anna a le droit à un procès devant la justice grâce à Aleister. Secrètement, elle est propulsée dans le temps et vit sa vie de morte exactement comme on l’attend de sa part. De bonne nature, Anna suivra le chemin de sa « vie » sans opposer réellement de résistance.
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Elle fera la rencontre d’Ankh Delafontaine, blonde et médiéviste professionnelle : c’est grâce à une annonce qu’elles se trouveront pour enfin avoir un logement ensemble au lieu d’attendre le délai légal minimum de trois mois dehors. Sous le faux statut de « homosex », elles vont apprendre à se connaître et finissent par se lier d’amitié. Pourtant, elles vont devoir affronter les autorités pour différents crimes et aussi échapper à la Grande Déflagration.

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On ira également à la rencontre de Morphem, de Lucas, de Holinshed, de la morte La-que-sabe, de goules masculines, de villageois vivifiants et d’un homme qui disparaitra immédiatement dans la G.D. Sincèrement, hormis les trois premiers cités, je n’ai pas compris où l’auteur voulait en venir avec la rencontre de ces personnages secondaires : ils n’amènent pas d’eau au moulin, ils ne participent pas au comique de situation. Oui, avouons-le, je trouve qu’ils ne servent à rien et je n’ai pas pu m’empêcher de dire de nombreux « WTF ?! » lors de ma lecture. (What The F*ck, trad. : mais qu’est-ce que c’est ces bêtises ?!)

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)°º•. A travers son roman, Anne Larue se moque généreusement de certaines thématiques propres à notre société : le marketing et son phénomène de surconsommation, le sport et ses dérives, les relations entre l’élite intellectuelle et le peuple de province mais aussi du monde universitaire et de la recherche qui en prennent également plein la figure.
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Seulement, j’ai été un peu déçue de l’utilisation gratuite de thématiques qui font « vendre » comme le sexe et la violence. De mon point de vue, il est important de trouver un équilibre quand on part sur ce terrain notamment en intégrant des éléments indispensables pour l’intrigue.
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Ce qui m’amène à la place du féminisme dans la trame de ce livre. J’ai eu un peu de mal à accepter le rapprochement parfois trop systématique à mes yeux du sexe avec le statut de la femme. Cela m’a paru d’autant plus étrange de la part d’Anne Larue qui est adhérente au mouvement. Les Vestales ont une virginité intacte, si elles ne réussissent pas le concours, elles se retrouvent esclaves (sexuelles) ; de plus, le viol est reconnu comme une noble punition pour la Vestale en tort et comme un avantage social pour le bourreau. Enfin, on parle de la maison des plaisirs de Milly avec la permission d’y aller 4 soirs par mois comme une mesure d’hygiène fortement recommandée.

Enfin, on aura le droit à l’Apocalypse dans son ensemble : on l’entrapercevra de très loin « antérieurement », à tout juste avant, tout en la voyant se réaliser et la voir terminée. Cela ne rigole pas.

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)°º•. Au niveau de l’intrigue, on semble perdu : si Anna se révèle l’héroïne de cette histoire, elle passe très vite au second plan pour la deuxième moitié du roman sans que l’on comprenne vraiment pourquoi. On a l’impression que la partie initiatique sur Ankh est un résultat hallucinatoire ; si dès les premiers chapitres, on ne voyait point où on allait, là, on perd complètement pied.
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Souvent qualifié de grinçant, l’humour ne m’a pas décroché un seul sourire lors de ma lecture. Il est assez présent… mais tombe toujours à plat pour moi. On s’attendrait presque à des enregistrements en boite en fin de phrase pour inciter à rire. Je pense que l’humour sous sa forme écrite est un exercice très difficile et on se rend compte d’autant plus de la haute voltige pratiquée par des auteurs humoristes comme – prenons au hasard, Pratchett – quand on se confronte à des tentatives avortées d’humour comme ici.
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L’auteur souhaite atteinte un public différent avec chacun de ses livres pour toucher au mieux l’ensemble de notre société et c’est un motif que je trouve tout à fait respectable. Si ses précédents ouvrages ont été appréciés, ce n’est pas pour autant que la plume peut se révéler parfaite pour écrire un roman de l’imaginaire. Je n’ai d’ailleurs trouvé aucune référence à ce genre littéraire, ou du moins pas de manière assez évidente pour ne pas croire que je l’avais imaginée.
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J’ai eu l’impression que le récit était sans queue ni tête ; ni même que l’auteur savait où elle allait. Tout est décousu : Anne Larue semble avoir plein d’idées et vouloir toutes les intégrer. La forme du roman me faisait penser à une juxtaposition de passages déjà rédigés qui n’ont pas de connexion avec ceux qui le précède et qui lui succède. Le côté fouillis me fait penser à un sac où tous les ingrédients auraient été jetés, secoués et tirés au hasard. Ce livre fourre-tout intègre des délires que j’ai ressentis relevant de la private joke et totalement incompréhensibles ; J’ai eu parfois aussi le sentiment que le livre était un ring où Anne Larue distribuait des règlements de comptes.
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Je trouve que le non-sens n’est pas maitrisé et que le tout perd totalement le lecteur. Cela est dommage car malheureusement ce sentiment de désorientation dessert la fluidité de sa plume. Si l’auteur voulait un livre décalé, j’aurai aimé qu’elle l’assume jusqu’au bout. Je tiens à préciser que cette perception générale de l’histoire m’est propre et que d’autres lecteurs ont été totalement emballés. En ce qui me concerne, j’en viens à regretter mon achat malheureusement. Ceci dit pour les fans de « La vestale du Calix », elle serait déjà entrain de rédiger le deuxième tome.

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Ce livre peut être rangé dans différentes catégories ; cependant, si vous aimez les romans de l’imaginaire qui sortent complètement des sentiers battus, « La vestale du Calix » pourrait vous plaire. Personnellement, l’intrigue m’a semblé tourneboulée et je n’ai pas réussi à m’accrocher à quelque élément comme une bouée de sauvetage. Je suis passée définitivement à côté de l’histoire, trop interrogative pour que je puisse profiter.

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)°º•. Biographie
Née en 1958, Anne Larue est historienne de l’art français de profession. Elle a écrit divers ouvrages dont la thématique principale reste le statut de la femme ; son premier roman « La vestale du Calix » ne déroge pas à son principe.
La couverture signée par Genkis qu’elle plaise ou non, ne laisse pas indifférente.
Vous pouvez découvrir l’interview de l’auteur réalisée par la chaîne NoLife pour l’émission Rêves et Cris qui commence à 23min45s.

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)°º•. Extrait
Le seul passage qui a donné lieu à une pâle imitation de sourire :

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Souvenir de lecture : si je me réincarne en cheval, je pose immédiatement mon curriculum vitae à l’entreprise de Holinshed.

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Ce livre a été lu en commun avec Endéa sans qui, l’épreuve aurait été beaucoup plus difficile.

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Les humeurs de Svetambre, Rongeuse de livres (Marmotte), Traqueur Stellaire (Guillaume44) ont également lu ce livre.

CITRIQ

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Si ma chronique ne vous a pas trop refroidie – soit dit en passant, elle doit être la plus négative du web – je peux faire de ce roman, un livre voyageur.

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Voici un livre qui s’inscrit également au challenge Fins du Monde.

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Pic : de Myriam Sweeney.

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KIRKMAN & ADLARD – Walking Dead ~ Sains et saufs ? tome 3, Amour et mort tome 4

11/04/2012 12 commentaires

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Titre : Sains et Saufs ?, Amour et mort (Walking dead, tomes 3 et 4)
Auteurs : Robert KIRKMAN, Charlie ADLARD
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Volume 3 « Sains et Sauf ? »
Rick Grimes et la troupe arrivent aux portes d’un pénitencier ; ils y découvrent quatre anciens prisonniers – Dexter, Andrew, Axel et Thomas – restés sur place pour la sécurité relative que proposent l’enceinte et les quantités astronomiques de nourriture. Il est temps de faire le nettoyage à l’intérieur des murs en supprimant les zombies résiduels. Malheureusement, le danger rôde toujours.
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Volume 4 « Amour et mort »
La tension est à son comble et la menace ne s’apaise pas ; un conflit de façon de penser sépare les deux hommes Rick & Tyreese et porte un grand coup à leur amitié. Alors que le groupe de la ferme d’Hershel les a rejoints une nouvelle venue, Michonne, arrive aux grandes clôtures. La présence de celle-ci va semer la zizanie.

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)°º•. Au niveau des personnages, Kirkman brasse : à chaque tome, des personnages disparaissent. Certains personnages secondaires se révèlent alors que d’autres prennent acte de pensées et ou d’actions dont on ne les aurait pas pensés capables.
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Alors que la communauté cherche une certaine stabilité, la place de chef de Rick est remise en cause ; tout le monde est à cran et certains versent dans la folie. L’arrivée de la nouvelle recrue, Michonne va bouleverser les règles de la compagnie surtout qu’elle est servie enveloppée d’une bonne couche d’ambiguïté par Kirkman. Bien qu’ayant noté quelques légères incohérences au niveau du caractère des personnages principaux, j’apprécie grandement sa fine perception de la psychologie humaine qu’il nous offre.

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)°º•. Pour cette ambiance apocalyptique, les zombies sont toujours présents bien que parfois un peu délaissés au profit du quotidien des habitants du pénitencier ; mais ils ne sont jamais bien loin. Les scènes avec les zombies sont plus expéditives mais toujours aussi féroces.
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Si l’histoire est plus angoissante, ce n’est pas forcément vis-à-vis des zombies. Les interactions entre les personnages sont plus importantes que le fait d’échapper aux morts vivants : la place aux émotions et aux relations entre les personnages servent l’analyse mentale des membres. La folie des survivants est une véritable difficulté pour tenir ficelé un semblant d’humanité entre des personnes soumis à un grand stress et à une situation « irréelle ». La tension entre rescapés amenuise la bonne conscience et les barrières morales explosent. Les dialogues bien composés prennent une grande place dans le scenario.

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)°º•. Même si nous obtenons quelques informations concernant le virus, le tome 3 « Sains et Saufs ? » est tout de même en deçà des deux premiers. Heureusement, le tome 4 « Amour et Mort » se révèle bien meilleur ; moins nerveux dans la trame, aussi.
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On observe le renforcement de la notion de « communauté », les personnages se dévoilent et la troupe suit son bout de chemin bien caillouté. Notre intérêt se porte fortement sur leurs évolutions ; de cerner ces incertitudes, peur et tension. Quoique le tome 4 porte bien son titre car les couples se font et se défont, il propose des rebondissements plus riches et un suspense mieux tramé que pour le tome 3. On notera le côté très américain sur les questions de possession d’armes et de position par rapport à la notion de justice.
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Le scénario est toujours attractif et tient en haleine ; l’utilisation du noir et blanc ajoute une dimension au pessimisme déjà présent, une certaine pesanteur. Bien que la répétition de certaines cases au tome 3 permet de marquer l’atrocité de l’événement ; j’ai trouvé que cela donnait une impression de recyclage même si je comprends le procédé. A l’inverse, le découpage de certaines planches du tome 4 est vraiment réussi.
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Beaucoup de questions restent en suspens et les tomes sont relativement cliffhangers ou donnant l’envie irrésistible de se pencher sur la suite. Il est cependant difficile de déterminer dans quel volume, telle ou telle action se déroule. Ce huis-clos demeure impressionnant et captivant.

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« Sains et Saufs ? », troisième volume de la saga est un peu en deçà des deux premiers mais apporte quelques éléments de réponse malgré un côté nerveux assez présent. Le tome 4 « Amour et Mort » m’ait apparu plus équilibré dans le scenario tout comme dans les illustrations : la tension est à son comble et les personnages évoluent devant nos yeux. Une histoire prenante sur fond zombiesque.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman & Charlie Adlard.

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Dans le chaudron :
¤ Passé décomposé, tome 1
¤ Cette vie derrière nous, tome 2
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’oeil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : Alors maintenant, on sait que…?

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Ces deux volumes ont été croqués en lecture commune avec ma copinette Valeriane.

Phooka de Bookenstock (tomes 3 et 4), Chez Iluze (tome 3, tome 4), Kameyoko de Fant’asie (tome 4), L’étrange bibliothèque de Calenwen (tome 4), Olya de Mes lectures de l’imaginaire (tome 3, tome 4) vous parlent aussi de ces deux tomes.

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Pour « Sains et Saufs ? » : CITRIQ

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Et hop, une petit chronique pour le challenge Fins du monde.

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Pics : #01 extrait couverture US ; #02 bonus  ; #03 Michonne and her zombies par Claphand ; #04 et #05 extraits.

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BOUSQUET Charlotte – La peau des rêves ~ Nuit brûlée, tome 2

13/03/2012 8 commentaires

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Titre : Nuit brûlée (La peau des rêves, tome 2)
Auteur : Charlotte BOUSQUET
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Si Cléo est ramenée au clan des Chimères – La Tour de l’Horloge – grâce à la volonté de Lyn pour qu’on lui soigne ses blessures ; ce sont bien les meurtrissures psychologiques les plus profondes. Où qu’elle soit, Cléo est une étrangère guère acceptée. Elle va devoir chercher des réponses à ses très nombreuses questions sur ses origines tout en gardant la tête froide. La présence de Lyn et celle d’Axel ne vont pas faciliter l’équilibre de la balance.

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)°º•. On retrouve Cléo, avec ses doutes, ses peurs et son impression d’être complètement paumée. En même temps, on la comprend du simple fait qu’elle soit rejetée par tout le monde. Si l’hésitation prend une grande place dans sa vie, on remarque aussi le changement de son caractère.
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On ne peut parler de Cléo sans parler de Lyn, cette chimère qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. On pourrait s’attendre à ce que Charlotte Bousquet s’étende sur ce personnage, on n’en saura finalement très peu – ou pas assez par rapport à ce que l’on aimerait. Si cette jeune femme parait être une chimère « lumineuse », son homonyme, Axel est plutôt ténébreux, c’est un homme-corbeau. Aucun secret, c’est lui le bellâtre de la couverture de ce deuxième tome.

On retrouvera bien sûr les membres du Passage, Marcus, Tybalt et Tania pour les plus importants.
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Pour cette histoire en emboitement, si le premier tome avait été très léger sur les informations évoquées concernant le nid de ‘Lona et la vie prisonnière de Najma ; il en va autrement de ce deuxième tome où l’on entraperçoit non seulement le caractère des membres du clan mais où l’on se focalise surt les émotions de notre conteuse.

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)°º•. Le décor post apocalyptique est toujours présent mais beaucoup moins surprenant, on a acquis l’environnement. Cet univers chaotique révèle une ère de tension : les combats sont physiques mais également psychologiques puisque chaque être vivant vit perpétuellement en état d’alerte. On entrevoit un peu tous les types des mutations nés après l’apocalypse : les chimères, Ceux d’en dessous, les dégénérés et nous croisons pour la première fois les tritons.
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Cléo est toujours en pleine quête d’elle-même : elle doit assembler un puzzle identitaire et on ne peut pas dire qu’elle reçoit beaucoup d’aide. Elle ressent beaucoup de colère, de doutes aussi, ses peurs se font plus vivaces. La place est dédiée aux conflits, aux trahisons, à la mort mais aussi aux amours (filiale et impossible). La gémellité est un point crucial de l’histoire mais j’ai été étonné de la tournure puisque des personnes totalement inconnues l’une à l’autre il y a encore 15 jours sont devenues plus que fusionnelles, sans avoir à échanger un seul mot.
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Dans ce monde, la présence de l’écriture est diffuse : les extraits d’œuvres classiques qui permettent à Cléo de mettre des mots sur ses sentiments, les clins d’œil à des romans plus récents comme ceux de Clavel et de Sire Cédric. On aperçoit toujours ces pancartes à moitié effacées par le temps mais aussi quelques exemplaires de livres détenus par les personnages.

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)°º•. Si l’univers de prime abord apparaît sombre, il l’est beaucoup moins dans « Nuit brûlée » : place à la romance ! (un peu torturée, soit) L’aspect dramatique est toujours présent, mais plus ténu. Les combats sont sanglants mais avec moins de noirceur en fin de compte.
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Malgré une plume déliée qui nous permet d’avancer rapidement dans l’histoire, j’ai trouvé que les événements étaient cousus de fil blanc. J’ai été tout de même assez déçue dans l’ensemble tant le premier tome était prometteur et m’avait emballée ! J’apprécie le rythme saccadé des phrases sans verbe qui donne du rythme, favorise la respiration de lecture pour se rapprocher des sensations des personnages.
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Encore et toujours, on cherche les relations entre Najma et Cléo, serait-ce les tatouages qui « parlent » ? On pense généralement avoir trouvé leur lien pour qu’à la page suivante, nos hypothèses soient balayées. La structure de la pentalogie se structure ainsi : deux tomes pour l’histoire de Cléo, deux tomes pour la seconde histoire narrée par Najma qui devient alors l’héroïne du dernier volume.

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Nous entrons dans le deuxième tome de « La peau des rêves » qui nous entraîne  à la découverte de Cléo le personnage principal. L’univers post apocalyptique est appréciable même si les événements sont appréciables. On attend avec impatience la seconde histoire et les tenants et aboutissements de cette histoire en gigogne.

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)°º•. Biographie

Née en 1973, Charlotte Bousquet est une touche à tout. Tout à la fois, elle est auteur, traductrice et créatrice de jeux de rôle. Elle est aussi passionnée par l’histoire, la mythologie et les contes.

Son site, son blog.
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L’illustration de couverture est un toucher peau de pêche de Mélanie Delon est superbe !

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Dans le chaudron :
¤ Nuit tatouée, tome 1
¤ Les chimères de l’aube, tome 3
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Souvenir de lecture : Mais qui, qui est Najma ?

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Ce livre a été apprécié en lecture commune avec Phooka.
Books in wonderland (Seelie), Délivrer des livres (Hérisson08) et Un brin de lecture (Karline05) ont aussi découvert la Tour de l’Horloge.

CITRIQ

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Et hop, tout comme le premier tome, il entre dans le challenge Fins du monde.
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Cette lecture a été réalisée en partenariat avec les éditions de L’Archipel.

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Pics :#01 Crow par Alivis ; #02 Merman par badbadtzmaru.

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BOUSQUET Charlotte – La peau des rêves ~ Nuit tatouée, tome 1

17/02/2012 26 commentaires

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Titre : Nuit tatouée (La peau des rêves, tome 1)
Auteur : Charlotte BOUSQUET
Plaisir de lecture :  Livre fantas… tique

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Najma est prisonnière d’un clan et se voit raconter une histoire aux enfants quémandeurs. Dans le nid des Chimères d’Itzan à ‘Lona, il est difficile de renier son don de conteuse. Najma nous entraîne dans un Paris apocalyptique. Après le Cataclysme qui a eu lieu il y a plusieurs décennies, les clans se battent pour un territoire anéanti. Chez les hommes, le statut adulte s’acquiert en tuant son premier adversaire. Cléo survit dans ce monde sans pour autant y trouver sa place. Un jour, une “proie” est toute désignée, la mort est le seul objectif : elle s’aperçoit alors que la Chimère possède à son poignet le même tatouage qu’elle.

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)°º•. A la suite du Cataclysme, sont nés les mutants. De nouvelles « races » ont vu le jour : les Chimères ces mi-animaux mi-humains se partagent le territoire avec les hommes (Mens) et les créatures des sous-sols appelés « Ceux d’en-dessous ».  Chacun forme un ou plusieurs clans ; si on peut entrevoir une semi-solidarité entre les hommes ; le mouvement général veut que chacun se méfie de tout le monde.
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Marcus est le chef du clan humain où notre héroïne Cléo vit. Il semble savoir des choses mais veut les garder secrètes au grand dam de Cléo. Cette dernière n’est pas une héroïne abracadabrante. Elle n’a pas une très grande confiance en elle et prend généralement des décisions sur le tard. Bien que je n’accroche pas à elle autant qu’à des héroïnes que j’aurai pu croiser dans d’autres livres, elle me plaît. Sans doute parce que Bousquet a pris le temps de construite une personnalité « commune » c’est-à-dire tout à fait crédible dans ses réactions et émotions sans ce côté ultra-héros qui peut parfois brûler la rétine tellement il est inconcevable. Elle est pourtant brutalisée de bien des manières au sein du clan du passage qui l’a recueillie à sa naissance.  Son tatouage représente un serpent ailé et demeure la clef de voûte de l’histoire.
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Dans ce groupe, nous retrouvons Tania, la soeur adoptive de Cléo. Je me demande encore comment sa jalousie ne l’a pas tuée. A côté de Cléo, elle est pâle. Cheveux blonds presque blancs, peau quasiment translucide, c’est pourtant bien aux yeux de son père et des autres qu’elle sera le plus invisible. Il y a également Tybalt ; quelque peu enragé et extrêmement jaloux, il ne mérite que des claques pour son comportement inacceptable.
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Lors de ses péripéties, Cléo rencontrera furtivement Axel et Lyn, deux Chimères. Elle a laissé en vie le premier sans que son clan le sache afin de ne pas déclencher un esclandre. Quant à Lyn, elle partage le même tatouage et la même couleur des yeux.  Auraient-elles aussi un passé similaire ou des origines communes ?

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)°º•. Charlotte Bousquet nous sert un univers où le cataclysme a eu lieu il y a quelques décennies. Cette atmosphère post-apocalyptique est servie par des ambiances sinistres voire très sombres. Elle ne glisse pas vers la facilité où tout le monde est désoeuvré-que-c’est-triste. Et puis, « post-apocalyptique » ne rime pas forcément avec zombies, même si je les aime bien.  Les descriptions sont plutôt rares et l’absence d’explications de l’univers permet à l’auteur de nous rapprocher davantage des sensations de Cléo, ce que je trouve très judicieux.
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Pour cette histoire, nous nous confronterons aux doutes et peurs de Cléo : elle veut découvrir les clefs de son passé, savoir qui elle est et aussi ce qu’elle veut. La quête d’identité entraînera aussi la question des différences, la monstruosité que peut refléter une personne étiquetée comme anormale ou qui ne rentre pas dans le moule. L’affirmation de soi peut être vu comme un fil rouge.
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Enfin, la jalousie et la trahison sont deux thèmes illustrés avec des extraits d’œuvres classiques : Cyrano de Bergerac, Roméo & Juliette Horace et Othello. J’ai beaucoup apprécié cette petite originalité qui fait son effet.

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)°º•. Ce « court » roman de 230 pages – qui s’engloutit très vite – repose sur une idée de départ originale avec les tatouages qui « parlent », qui racontent une histoire. A première vue, nous abordons deux récits parallèles sans véritable lien entre eux.
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J’ai absolument voulu intégrer – voire apprendre par cœur – la composition des clans grâce au lexique présent en début de livre. J’ai vite abandonné, au fil des pages, Charlotte Bousquet prend soin de son lectorat et on range très vite les personnages croisés dans les bons groupes. Il y a deux petits détails que j’ai particulièrement aimés : l’amour de Cléo pour les livres et de voir comment ils sont alors traités après le Cataclysme mais aussi le jeu de piste avec les pancartes où seules quelques lettres sont encore lisibles.
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La trame présentée est déjà relativement riche : on trouve beaucoup de détails, de débuts de sentiers que pourrait prendre Charlotte Bousquet dans la suite de son histoire. Le rythme est bon, sans effet de relâchement et le suspense est bien entretenu car on veut toujours en savoir davantage. On avance à tâtons mais on meurt d’envie de connaître tous ces mystères et on demeure très intrigués par les Chimères.
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Bien que la couverture indique « à partir de 13 ans », j’émets quelques doutes au vu de la violence physique et morale. Certaines scènes sont trop virulentes pour ne pas être sceptique quant à l’âge préconisé : même si – me dit-on – les jeunes à cet âge-là savent tout, il y a une différence entre “croire savoir” et “le lire noir sur blanc”.
« Nuit tatouée » est le premier tome d’une pentalogie.

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Il suffit de se laisser bercée par la plume de Charlotte Bousquet pour que la magie opère. Dans un monde post-apocalyptique, le tatouage de Cléo est intriguant et nous emmène vers des mystères et des Chimères bien étranges.

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)°º•. Biographie

Née en 1973, Charlotte Bousquet est une touche à tout. Tout à la fois, elle est auteur, traductrice et créatrice de jeux de rôle. Elle est aussi passionnée par l’histoire, la mythologie et les contes.

La couverture est un toucher peau de pêche, et même si elle ne dure pas dans le temps (après être passée entre 2 ou 3 paires de mains), elle est appréciable et sert parfaitement la superbe illustration de Mélanie Delon.
Son site, son blog.

Pour lire les premières pages, c’est ici.

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Dans le chaudron :
¤ Nuit brûlée, tome 2
¤ Les chimères de l’aube, tome 3
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Souvenir de lecture : Une idée originale, des tatouages qui « parlent »… on ne demande qu’à écouter !

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Book en stock (Phooka), Books in Wonderland (Seelie), De l’autre côté du miroir (Laure), Délivrer des livres (Herisson08), Le marque-page (Choukette), Mes Imaginaires (SBM), Reflets de mes lectures (Cédric Jeanneret), See you beyond heaven (De.w), Tout à fée… bourbonnaise, Un brin de lecture (Karline05) se sont aussi plongés dans ce premier tome.

CITRIQ

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Ce livre entre de plein fouet dans le cadre du challenge « Fins du monde« .

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Pics : #01 Black Wings par Paingu ; #02 A drawing on wrist par Negative after image.

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KIRKMAN, MOORE & ADLARD – Walking Dead ~ Passé décomposé tome 1, Cette vie derrière nous tome 2

11/11/2011 33 commentaires

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Titres : Passé décomposé, Cette vie derrière nous (Walking Dead, tomes 1 et 2)
Auteurs : Robert KIRKMAN, Tony MOORE, Charlie ADLARD
Plaisir de lecture Livre à découvrir

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Volume 1 « Passé décomposé »
Rick tombe dans le coma après avoir reçu une balle lors d’une des interventions policières. A son réveil à l’hôpital, il semble seul. Très vite, il se rend compte que l’endroit semble désert… jusqu’à tomber nez à nez avec des cadavres en décomposition, pourtant animés. Il retourne jusqu’à sa maison, où il rencontre un père et son fils squattant les lieux. Sa femme Lori et son fils Carl sont partis et ces derniers lui apprennent que le monde est envahi par les morts-vivants. Il décide de rallier Atlanta où parait-il, un dernier bastion résiste. Arrivé sur les lieux, il est sauvé in extremis par Glenn, un jeune homme qui l’emmène au camp des survivants. S’y trouvent parmi d’autres, Lori, Carl et le meilleur ami de Rick, Shane.
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Volume 2 « Cette vie derrière nous »
Alors que le groupe souhaite lever le camp, ils rencontrent de nouveaux survivants, Tyreesse accompagné de sa fille Julie et de son petit ami Chris. Rick apprend de la bouche de sa femme Lori qu’elle est enceinte. Et de multiples questions naissent : comment élever cet enfant dans le monde tel qu’il est maintenant.
Carl, le fils de Rick se fait “accidentellement” tiré dessus. Ils partent alors à la recherche d’un homme qui pourrait le sauver et arrive dans une charmante fermette : mais cela semble-t-il si sûr qu’en apparence ?

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)°º•. Kirkman s’est concentré sur les réactions humaines en cas de survie. C’est assez étonnant d’avoir à l’esprit, cette question qui revient sans cesse : « Et moi, que ferai-je à leur place ? »

Ce n’est pas un comic pour dire comment les zombies, c’est trop gore. D’ailleurs, les combats avec ces derniers passent au second plan. Ici, on y découvre avec profondeur les relations tissées entre les personnages. Même dans le cadre de la lutte pour la survie, on se rend vite compte que les humains ne sont pas sur la même longueur d’onde : des tensions naissent dans le groupe de survivants, de nouveaux comportements voient le jour.
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L’interaction entre les personnages est le point fondamental de cette saga : nous découvrons leurs sentiments et les portraits d’hommes et de femmes croisés, qu’on suppose dès le premier tome, relativement nombreux. L’intérêt de se débrouiller face à l’horreur est placé au centre de l’histoire, la crédibilité est 100% humaine.
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N’oublions pas non plus que les compagnons peuvent être amenés à mourir à la case suivante : l’attache du lecteur aux personnages est alors fragile.

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)°º•. Dans ce comic book, on ne tombe pas dans la vieille parodie des zombies (et pourtant au vu des films et autres adaptations, on sait que c’est facile… pour séduire le public !). Dans ce récit post-apocalyptique, le fil conducteur reste la survie. Il n’est pas forcément question d’horreur, mais surtout d’un « drame humain ». Les passages gores ne sont pas gratuits.
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Pour moi, ces livres s’attachent à exprimer une vision du pire, une sorte de « no future » en puissance. Cependant, les décors m’ont été assez difficiles pour appréhender un no man’s land ; je les ai trouvés assez pauvres.

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)°º•. J’adore les zombies, c’est un secret pour personne. Nous avons la série complète à la maison, au fil des parutions en version française. Nous faisons d’ailleurs office de bibliothèque car beaucoup d’amis lisent les tomes chez nous. Ce sont de beaux livres avec couverture souple et épaisse et rabats.
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Ce comic en noir et blanc est bien scénarisé ; le point fort demeure le réalisme des actions. L’intrigue est haletante, les rebondissements relativement costauds. Les temps morts sont assez rares ; le récit est tendu mais intense, la menace est permanente. Cependant, la violence est assez concentrée : ce n’est absolument pas une lecture pour enfants.
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Tout au long du récit, le cerveau carbure et pose ses hypothèses : un véritable carnet d’enquête s’ouvre « virtuellement » à nous : hypothèses, possibilités, scenarii probables, improbables, détails importants et ceux pour nous piéger.
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Au niveau des illustrations du premier livre, j’aurai apprécié un trait plus fin, mieux fini : j’ai l’impression qu’il ne sert pas assez une intrigue bien ficelée. Contrairement à ce qu’indique la couverture, seul Tony Moore a travaillé sur le tome un. Par contre, j’ai trouvé les expressions faciales très bonnes. Charlie Adlard reprend le flambeau dès le tome 2 et son arrivée a encore du mal à se faire ressentir sur l’amélioration du trait. Je trouve que le dessin d’Adlard est encore moins léché que celui de Moore, et bien plus anguleux.

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Ces deux premiers tomes signent le début d’une série prometteuse : l’intrigue est menée à bâtons rompus et la crédibilité joue énormément pour son succès. Même face à la survie humaine, les tensions s’intensifient. Les zombies jouent un rôle moins que nos humains. Malgré un récit haletant, l’âpreté des dessins pourra faire fuir des lecteurs potentiels.

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)°º•. Biographies
Robert Kirkman né en 1978 est un auteur de comics, apparemment ultra méga connu surtout pour « Walking Dead », « Invicible » et « Marvel Zombies ». Tony Moore, dessinateur du premier volume, est relativement connu dans ses travaux divers et variés, dans l’horreur et la science-fiction. Charlie Adlard, né en 1966 est connu en Angleterre pour nombre de ses travaux dans la revue « 2000 AD ». Evidemment, son notoriété va croissante avec le succès de Walking Dead.
Leurs sites officiels : Robert Kirkman, Tony Moore & Charlie Adlard.

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Dans le chaudron :
¤ Sains et saufs ?, tome 3
¤ Amour et mort, tome 4
¤ Monstrueux, tome 5
¤ Vengeance, tome 6
¤ Dans l’oeil du cyclone, tome 7
¤ Une vie de souffrance, tome 8
¤ Ceux qui restent, tome 9
¤ Vers quel avenir ?, tome 10
¤ Les chasseurs, tome 11
¤ Un monde parfait, tome 12
¤ Point de non-retour, tome 13
¤ Piégés !, tome 14

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Souvenir de lecture : Et si… ?

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Fant’Asie (Kameyoko), Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Mes lectures tout genre (Kactusss), Nevertwhere (Calenwen/Vert) vous disent ce qu’ils pensent du premier volet.
Et le deuxième volet a fait parloter Chez Iluze, Mes lectures de l’imaginaire… (Olya), Nevertwhere (Calenwen/Vert).

Pour « Passé décomposé » : CITRIQ

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Et hop, une petit chronique pour le challenge Fins du monde.

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Pics : #01 The Walking Dead par JHarren ; #02 Rick par AmyArt.

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