Livrement

Je suis encore en pleine phase « d’époustouflance » : durant le mois qui a suivi l’opération, je fermais un œil et m’appliquais à lire à distance des titres plus ou moins gros de ma bibliothèque (mes petits bonheurs sont simples).

Exactement, une nouvelle vie commence 🙂 Étonnamment, je n’ai pas eu peur durant le processus, sans doute parce que je me suis rassurée en cherchant l’établissement, les informations concernant la technique laser. J’ai mis plusieurs années à sauter le pas, ceci dit 😉

Oh, j’ai juste réalisé ce qu’on m’a demandé : en étant aiguillée durant tout le process, c’est plutôt facile.

Tellement ! En réalité, l’opération en elle-même est une réussite totale. C’est la meilleure acuité visuelle qui est recherchée et le taux de satisfaction a augmenté durant les dernières années (le chirurgien ne se contente plus de corriger le défaut visuel), c’est la différence entre voir loin – pour un myope – et voir « bien ». Par ailleurs, il est souvent indiqué qu’il n’existe pas de chirurgie sans risque, les complications arrivant après intervention. Dans le cas d’une technique laser (lasik), elles sont rares et généralement temporaires sécheresse occulaire, kératite, sensibilité à la lumière ; d’autres, exceptionnelles, comme les plis sur ou infection sous le capot.

Ahah ! Elle m’avait bien évidemment anesthésié l’œil avant piqûre ! Je n’ai rien senti 😉

Une amie phobique m’a aussi demandé si c’était réalisable par elle. Et globalement, j’ai répondu non car il ne s’agit pas de douleur (je n’ai strictement rien ressenti, pas même un effleurement de l’œil) mais le cerveau traduit parfaitement les ombres et les actions menées sur la zone. Et c’est exactement les éléments qui pourraient nourrir et enflammer la phobie. Oh oui, j’en profite… et dans 10 ans, j’y retourne pour la presbytie et dans 30 ans, pour la cataracte 😅

Tout à fait ! Je peux cocher la case « c’est fait ».

Ou alors il faudrait une longue préparation pour travailler sur l’aversion à toucher l’œil.

À l’inverse, pour avoir réalisé la chirurgie réfractrive de la myopie, je ne suis pas sûre que l’enjeu vaille le coup ailleurs 😀

En réalité, je ne crois pas que qui que ce soit prenne plaisir à aller dans un bloc opératoire. Entre en jeu, la peur/phobie de cette opération mais aussi le résultat escompté 🙂

Je déteste les fonds de l’œil qui sont réalisés généralement avec le verre de Goldmann (directement apposé sur l’œil) et l’ophtalmologue doit être très précautionneux pour le faire circuler (j’ai déjà eu un malaise) ; il existe aussi des fonds de l’œil par ophtalmoscopie indirecte. C’est l’appréhension de toucher l’œil qui le gêne ?

Ah, chouette ! Entre l’opération du strabisme et celle de la myopie, ils te referont une batterie d’examens (je trouve ça rassurant). Cette opération est-elle déjà fixée ou aimerais-tu la réaliser en 2019 ?

Sous-jacente, il y a eu cette peur de « Et je fais quoi si je ne peux plus rien voir ? ». L’ulcère de la cornée fin 2016 était un premier signe que je n’allais bientôt plus supporter mes lentilles souples. Pour avoir dû porter mes lunettes pendant 2 mois durant cette période puis quelques semaines lors d’une sécheresse oculaire et avant les examens approfondis m’a confortée dans l’idée que « passer à l’acte » était une bonne chose. Je me raccrochais à : les montures sont tellement lourdes, les verres inesthétiques en cas de forte myopie et l’impression d’avoir mon regard « coincé ». Le service ophtalmologique demandait une stabilité de 2 ans minimum, j’y suis allée après 5 ans. L’avantage, c’est que si tu dois encore patienter pour atteindre un nombre d’années de stabilité, tu seras alors prête quand c’est le moment 🙂

Quand elles font partie d’une identité, c’est qu’elles sont bien acceptées 🙂 Purée, pour cacher mes cernes/poches, il me faudrait des montures et des verres encore plus gros que la paire en photo 😅

La stabilisation de la vue, c’est pour éviter de ré-opérer la cornée dans quelques années pour supprimer à nouveau la myopie. Ce serait dommage de ne pas attendre la stabilité (il m’était demandé 2 ans de stabilisation). Si tu as encore des questions concernant l’opération, n’hésites pas à m’envoyer un mail, je serai contente de supprimer tout doute à ton mari 😄 J’avoue que je n’ai même pas posé la question à mon amoureux. Mes yeux, mes choix. Je lui ai juste demandé d’être mon accompagnant 😉

C’est long car il faut attendre que le collyre travaille la dilatation, c’est gênant avec la balade du verre de Goldmann et en plus, il faut avoir le cœur bien accroché car on observe ses propres vaisseaux !

C’est déjà une bonne indication 🙂 Je ne connais pas du tout l’opération pour supprimer le strabisme, je vais me renseigner (juste par curiosité).

Et non car je n’aime pas le champagne. Mais je me félicite de la réussite de cette opération encore plusieurs fois dans la journée 😀

La piqure dans l’œil n’a même pas été impressionnante. J’ai eu le droit au même collyre-anesthésiant-super-puissant que pour l’opération. J’étais allongée, je devais regarder le plafond et je n’ai absolument rien senti, si ce n’est sa main qui prenait appui sur ma joue. Deux mois après, les yeux vont bien, pas d’amélioration notable – notamment sur le très léger astigmatisme de l’œil gauche – mais il faut dire qu’il n’y avait pas besoin d’amélioration en réalité. Je continue toujours à chercher ma paire de lunettes avant d’éteindre pour dormir ou de vouloir enlever mes lentilles en entrant dans la salle de bain. Dans les commentaires précédents, Vert stipulait aussi qu’elle aimait bien ses lunettes, qu’elles faisaient un peu partie d’elle.

Ah, complètement ! Cela fait partie intégrante de soi.